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L'arbre incandescent et l'ourse [PV Alysane Mormont]

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L'espoir

Vous savez ce qui est le plus déprimant dans cette région hormis le fait que tout est immaculé au point de vous causer des maux à votre rétine ? C'est ce silence continu. Tous les bruits sont tamisés, étouffés par cet amas poudreux froid. Et pourtant j'arrivais à avoir une douleur à la tête entendant le bruit entêtant de mes pas dans la neige qui m'étaient devenus insupportables. Quelle plaie que de devoir avancer dans cette masse cédant sous vos pas et s'agglutinant sur vos chausses. Nous marchions depuis plusieurs jours sous ce vent glaciale qui faisait rougir mon visage. Aussi les hommes, qui nous accompagnaient, marquaient leurs lassitudes du paysage et du temps qui étaient bien loin de ceux de nos magnifiques terres de l'Ouest. Jamais je n'aurai pensé être si nostalgique de mes terres, une nostalgie que je n'avais jamais connu dès lors. Il faut dire que j'avais dû quitté mon foyer dès mes six années, sans tristesse, sans peur, sans crainte. Tywin était comment un père pour moi et j'étais toujours dans l'Ouest. C'est maintenant que je me rends compte que c'était la première fois que j'étais aussi loin de chez moi, de mes habitudes...

Alors que nos pas fatigués foulaient la terre avec agacement et renfrognement, une nouvelle nous fit avancer encore et encore. En effet les éclaireurs annonçaient la vue d'une ville et le soleil avaient encore quelques heures devant lui avant de ce coucher. Nous arriverions peut-être un peu avant crépuscule. Tous rêvaient d'un lieu chaud, de vin et surtout de la compagnie qui réchaufferait nos cœurs glacés. Et quelque chose me disait que la compagnie ne serait pas la dur à trouver, j'avais entendu des rumeurs disant qu'elles étaient beaux contrastes avec la froideur de leur terre. Étant curieux de nature, je m'étais mis en tête de vérifier celles-ci. Après cette annonce, tous retrouvèrent vigueur et espoir, avançant d'un pas soutenu.

Nous arrivions enfin aux abords de Winterfell, l'antre des loups, des ours et des soleils hivernaux. On voyait nettement d'ici les tours si familières du nord. Tout semblaient être figé dans le temps avec son manteau blanc. Quelques survolaient le fort, donnant une allure inquiétante à celui-ci. Le lieu était constitué de plusieurs tentes légères étaient installées avec des bases plus solides marquant l'installation régulière de celles-ci. Plus j'avançais plus je sentais l'odeur de bon vin chaud et de ripailles. Je regardais les échoppes avec curiosité et envie. Je ne remarquais pas les yeux portés sur moi, qu'ils soient dédaigneux ou juste intrigué, ils avaient de quoi être étonné de voir les couleurs de ma maison en ce lieu. Les gens de l'Ouest étaient bien connus pour ne point supporter le froid. Ce qui n'était pas totalement vrai.

Alors que j'achetais une bonne bouteille d'alcool, je remarquais le regard du marchand sur moi. Voyant mon reflet dans un des produits du marchand, je compris vite pourquoi. Mon visage rougis par le froid, mes lèvres violacées et gercées laissaient peu place à l'homme noble que je suis. Sans parler de ma barbe qui était plus avancée que celle de trois jours et de mes cheveux humides ébouriffés. J'étais bien plus proche d'un mercenaire ou d'un ermite que du beau noble de Cendremarc. J'espère au moins ne pas répugner les jeunes donzelles du nord. Éclaircissant ma gorge, je lui demandais où je pourrai trouver de la compagnie, il eut un léger temps de réflexion et m'indiqua un endroit. Je le remerciais et pris congé. Je m'étais assis sur rebord d'un petit muret et ouvrit la bouteille d'alcool avant d'en prendre quelques gorgées. Mon corps meurtris par le froid me fit sentir le liquide descendre lentement. Mon regard se perdait sur la forêt gelée de pin.


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L'arbre incandescent et l'ourse

An 300 Lune 6



Addam & Alysane

Il y a maintenant quelques semaines, Alysane arrivait à Winterfell entourée de son escorte et de son fils, Jeor. Si elle était là, c’était avant tout pour essayer de repartir de zéro auprès de sa sœur, qui s’est avéré être la personne dont elle avait le plus besoin à ce moment-là. Maege, elle, était beaucoup trop préoccupée par les problèmes relationnels avec les Fer-Nés. Ce n’était pas nouveau mais c’était beaucoup plus sérieux depuis quelques mois. Puis, les sœurs d’Alysane, Lyra et Lyanna, avaient déjà fait beaucoup pour tenter de lui redonner le sourire. Mais visiblement, rester sur son Île, là où sa fille a perdu la vie, n’est pas d’une grande aide pour la remettre sur pieds. Elle ne saurait dire si depuis ces quelques semaines elle va réellement mieux, mais la discussion qu’elle a eue avec sa sœur Dacey le jour de son arrivée lui avait permis de partager ce qu’elle gardait pour elle depuis trop longtemps. Même si la décision de laisser son fils, ici, à Winterfell avait été très difficile à prendre et surtout à faire accepter à son aînée, il n’était pas question de faire demi-tour. Après tout, elle n’était pas venue déposer Jeor pour ensuite s’enfuir. Elle avait appris à vivre de nouveau avec lui, même si c’était encore difficile d’avoir une véritable relation mère-fils comme elle l’avait avec Marthe à son âge. Mais la grande différence était qu’elle ne passait plus ses journées dans sa chambre. Elle avait réappris à sortir et à parcourir la forêt. Ici, elle avait beaucoup moins de chances de tomber sur des sauvageons, bien que le risque ne soit pas nul. Bien sûr, les lieux ne lui sont que très peu familiers et elle ne se sent pas encore complète – et ne le sera jamais – mais elle s’habitue à passer dans la cour de Winterfell puis s’asseoir au pied de la Tour Foudroyée pour ensuite déambuler au marché de Wintertown. C’est devenu une petite routine. Petit à petit elle se met à parler aux petites gens, comme elle le faisait sur son Île avant. Les gens trouvaient ça surprenant d’abord, puis ils ont fini par s’y habituer.

Ce jour-là, elle décida d’aller faire un tour à Wintertown pour boire du vin chaud. Depuis qu’elle est à Winterfell, elle n’a pas trouvé de meilleur endroit où en boire. Même celui qui était préparé au château n’était pas aussi bon. Dacey l’encourageait presque à y aller, car avant d’arriver ici, elle n’avait pas bu une goutte d’alcool depuis le décès de Marthe. Alysane sentait qu’elle était sur la bonne voie. Ce n’était qu’un petit pas, mais c’était déjà beaucoup. Malgré tout elle se limitait à un verre. Elle passa d’abord à côté de la forge et comme à chaque fois, le forgeron l’interpella, curieux de voir encore et encore Grand-Griffe. Il n’avait pas tous les jours l’occasion de voir de l’acier valyrien et il profitait de chaque rencontre avec la jeune ourse pour admirer sa lame. Elle ne disait rien, mais parfois elle se demandait si elle était réellement digne de la porter. Elle aurait dû l’aider à défendre sa fille. Mais à chaque fois qu’elle se pose la question, elle se souvient que le seul véritable héritier est Jeor, son fils. Car Jeor, son oncle en avait décidé ainsi lorsque Jorah a déshonoré les Mormonts.

Après avoir passé un moment avec le forgeron, elle s’empressa d’aller rendre visite au marchand d’alcool. Le vent soufflait fort ce soir-là et malgré son habitude du froid, elle ne tenait pas à rester plus longtemps dehors, du moins pas sans son vin chaud. Il faut dire qu’elle ne s’était pas couverte comme elle en avait l’habitude sur son île natale. Winterfell étant plus au Sud, elle s’imagine sans cesse qu’il n’est pas nécessaire de se couvrir autant mais elle est bien ambitieuse, car l’hiver fait rage et elle se fait surprendre à chaque fois. Mais elle n’avait pas envie de faire demi-tour car elle serait bien capable de s’asseoir auprès du feu et de s’endormir. Si elle voulait son vin chaud, elle devait persévérer. Lorsqu’elle arriva auprès du marchand d’alcool, il l’accueillit avec un sourire chaleureux. Lui aussi était habitué à sa venue et était également friand de ragots. A chaque fois qu’elle venait, il semblait prendre du plaisir à lui partager les dernières nouvelles. C’est vrai que ces personnes sont souvent témoins de choses que les nobles comme Alysane ne savent pas forcément. Mais l’oursonne s’est toujours mêlée à ces personnes pour justement être au courant tout ce qu’elle avait besoin de savoir et ne pas se retrouvée surprise lorsque une attaque survient et qu’elle aurait pu être évitée. L’homme s’approcha lui fit signe de s’approcher de lui, comme pour lui annoncer quelque chose de strictement secret, tout en lui versant du vin dans une coupe. Elle prit la coupe en main tout en tendant l’oreille pour connaître les dernières nouvelles. « V’voyez c’t’homme là-bas ? C’t’un étranger m’dame. Il a froid comme un seigneur du sud m’dame. Pis l’accent, j’m’y connais en accent moi. » Elle but une gorgée du vin chaud, cette sensation de chaleur qui coule dans sa gorge et qui réchauffe fait tellement de bien. Elle jette un coup d’œil vers l’homme dont le marchand parlait. Généralement, elle ne parle pas aux inconnus et ne se mêle pas de ce qui ne la regarde pas. Mais un étranger à Winterfell qui ne prend pas le temps de se déclarer avant de passer boire du vin, ça n’inspirait pas trop confiance à Alysane. Elle faisait sûrement fausse route, mais elle devait avoir le cœur net. Elle se tourna vers le marchand. « Je vous l’ai dit, votre vin chaud est le meilleur. Visiblement au point que même les étrangers viennent jusqu’à Winterfell pour y goûter. » Elle doutait que ce soit réellement le cas. Elle remercia le marchand puis elle se dirigea vers l’étranger. Elle voulait voir par elle-même s’il représentait un danger ou non. Il était seul visiblement, s’il y avait le moindre danger, elle se sentait capable de le maîtriser par elle-même. Elle a bien fait de prendre Grand Griffe avec elle. « Vous semblez vous aussi apprécier le bon vin chaud d’ici. » dit-elle en s’adressant à l’étranger. « Ce n’est pas courant de croiser des étrangers par ici. Vous voyagez ? »


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La compagnie

J'étais totalement perdu dans mes pensées, je me disais qu'il était peu prévenant d'être ici alors que j'étais le dernier héritier des Marpheux. L'idée de mourir ici me répugnait tout simplement, que se soit le paysage, le temps ou le froid, rien ne ferait une belle mort ici. J'avais toujours imaginé mon trépas lors d'un bataille féroce aux fers ou bien une bouteille d'alcool en main. L'un comme l'autre me suffisait amplement. Je regardais la fine brume qui s'écoula de mes lèvres lorsque je soupira. Il y avait quelque chose de fascinant comme une danse éphémère inaccessible , un spectacle que peu de personne peuvent apprécier. J'étais tellement focalisé sur cette fumé que je n'avais sentis la présence de cette femme qui venait de me parler. Relevant la tête, je me fis une idée rapide sur elle. A voir ses fourrures travaillées avec précision et savoir faire, je dirai que c'est une personne plutôt bien placée, une noble, peut-être plus. Je détaillais son visage en un instant, un œil ambre téméraire, l'autre avait été barré d'une cicatrice profonde - qu'avais pu bien lui arriver ? Était-ce une guerrière ? Ou une jeune femme qu'il eut fallu punir avec cruauté? -, un nez en trompette audacieux et ses joues rosées par le vent. Elle n'était pas déplaisante au regard même avec son œil en moins et il faut dire qu'avec tout ce que j'avais vu ces derniers jours, rien n'était plus admirable que son petit minois. Je lui souriais autant que me le permettais mon visage glacé. Il n'était pas facile de passer inaperçu avec mes couleurs.


 « Le vin chaud et la bonne compagnie, cela fait des jours que je n'ai parlé qu'à des hommes las de ce manteau blanc. » Je fis une place à côté de moi, enlevant un peu de neige.  « Vous m'avez l'air de bonne compagnie, je vous en prie, prenez place. Cela réchaufferait mon cœur de partager un aussi bon vin avec vous. »


Je doutais qu'elle eut accepté mon invitation mais je n'avais pas grand chose à perdre, encore moins avec une bouteille à la main. Cela me rappelait les journées passées avec Tyrion, ha c'était le bon temps, de l'alcool, des femmes et un bon ami. Que voulez-vous les meilleurs choses ont une fin, cependant je portais l'espoir de pouvoir revivre ces moments d’insouciance. Une part de moi se disait que tout n'était pas vain, que tout ne tournait pas autour de mon titre, de ma famille et de ce destin. Étais-je le seul à souffrir de ce genre de maux ? Peut-être que cette jeune femme partageait ce malaise ? Qui sait, des fois les sept nous joue des tours et qui suis-je pour les juger ? Une personne avec un nom des terres de l'Ouest. Je savais que je ressortirais grandis de cette expédition, c'était déjà un peu le cas, être peiné d'être si loin de son foyer ne me ressemblait guère. J'avais retenue l'autre question de la jeune inconnue, que faisait un inconnu ici à Wintertown ? Un homme de l'Ouest qui plus est. Nos régions et familles n'ont pas été toujours en paix et l'appétit de certains s'en ressentait sur les relations échangées. Je dis d'une voix qui éprouvait ma lassitude.


 « On peut dire ça comme ça, en tout cas j'espère que ce sera de courte durée, je vous prie d'excuser ma franchise mais j'ai de plus en plus de mal à supporter tout ce blanc.» Marquant une pause, je lui demandais : « Et vous avez bravé tout ce froid simplement pour un vin chaud ?»

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L'arbre incandescent et l'ourse

An 300 Lune 6



Addam & Alysane

Ce n'était pas une agression et elle ne cherchait pas spécialement à se battre. Alysane voulait juste en savoir plus sur cet inconnu. Non pas parce qu'elle en avait quelque chose à faire, mais juste parce que s'il représentait un danger, elle le ferait partir le plus loin de Winterfell. Entre Jeor, Maeve, Dacey et même les petits Starks, Alysane ne pouvait pas permettre qu'un danger approche aussi impunément de Winterfell. C'est donc pour cette unique raison qu'elle vint lui parler, tentant de ne pas paraître trop froide comme à son habitude. Les gens qui savent qui elle est n'en tiennent plus rigueur car ils savent comment elle est, mais ceux qui ne la connaissent pas pourraient se sentir agressé, attaqué sans que ce soit forcément le cas.

A la question que l'ourse lui posa, l'homme répondit qu'il appréciait également la bonne compagnie. Sous-entendant qu'il n'avait pas vu ni parlé à une femme depuis un moment. Alysane fut très rapidement agacée, se faisant directement une idée du type d'homme auquel elle avait à faire. S'il imaginait qu'elle était là pour lui tenir compagnie, il faisait fausse route. Elle se demandait d'ailleurs ce qui l'empêchait de faire demi-tour à ce moment-là. Il fit une place à ses côtés, mais elle ignora ce geste. Elle n'était pas là pour passer du bon temps avec lui et ripailler autour d'un bon verre de vin. Elle venait simplement voir ce qu'il faisait dans le coin. Elle ne répondit pas et n'afficha pas même un sourire, lui annonçant la couleur. Et cela ne répondait pas à la dernière question. Etait-il un voyageur. Dans un premier temps, à l'absence de réponse, Alysane commença à se demander s'il n'était pas un espion ou là pour tenter d'affaiblir les défenses. Mais il répondit qu'il était en quelque sorte en voyage. Il ne semblait pas apprécier l'endroit et ça n'inspirait pas réellement confiance. S'il voulait que ce soit de courte durée c'est qu'il avait quelque chose à faire et espérait le faire très rapidement. « Si vous ne supportez pas le Nord, pourquoi être venu jusqu’ici ? D’où venez-vous ? Que cherchez-vous à Winterfell ? » Le ton n’était plus le même. On pouvait deviner la méfiance rien qu’à entendre sa voix mais aussi lorsqu’elle se mit à froncer son sourcil. Difficile d’avoir un visage adoucit avec sa cicatrice mais lorsqu’elle était méfiante voir énervée, ce n’était pas très compliqué de le deviner. « Contrairement à vous, le froid ne me fait rien et je n’ai pas parcouru le monde pour un vin chaud. J’ai beaucoup plus de raison d’être ici que vous. A moins que vous ne me donniez une raison valable ? »

Alysane était immobile. Elle n’allait pas s’asseoir à ses côtés et commençait à rapprocher sa main du pommeau de Grand Griffe. Elle ne savait pas qui il était et comment il allait réagir à ses paroles. Elle n’était pas avenante et elle espérait qu’il comprendrait rapidement qu’il ne devait pas la sous-estimer. Elle n’était pas le genre de femme à tenir compagnie aux hommes. Elle déteste la compagnie des hommes d’ailleurs. « Pourquoi ne pas être venu vous déclarer aux portes de Winterfell avant de venir ici ? Si vous cherchez de la compagnie, vous n’êtes pas du bon côté de la cité. » Il était encore temps pour lui de se rattraper. Il était peut-être innocent, mais elle ne pouvait pas laisser passer des imprudences de la sorte. Elle ignorait encore d’où il venait mais s’il n’était pas du Nord, il y avait de grandes chances pour qu’il ne soit pas un ami du suzerain. Dans ces conditions, le seul moyen de montrer que l’on vient en paix est de venir se présenter devant le seigneur d’un fief. Chose qu’il n’avait visiblement pas faite car Alysane en aurait entendu parler. « Alors ? Je vous écoute ? »


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L'insolence

Comme je m'y attendais, elle fit fi de mon invitation à venir s'assoir à mes côtés. Maintenant que je faisais plus attention à ses traits, je remarquais nettement un air de dédain à mon égard par le grimace qui se dessinait très légèrement sur son visage stoïque. Il sembla même qu'elle fut agacée par mon comportement, pourtant je l'ai considéré comme il se fallait et non comme une catin. Peut-être que je l'intimidais de mon regard, pourtant il n'avait rien de lubrique ou insidieux. Je pris une lampée de vin chaud que je recrachais en l'entendant. Elle se pensait supérieure à ma personne, il n'y avait qu'à voir la manière dont elle me parlait, elle ne manque pas de toupet. Elle changea du tout au tout m'harcelant de questions. Ce qu'on peut dire c'est qu'elle a un sacré caractère, elle montrait une arrogance et agressivité certaine. Étais-je si impressionnant, à moins qu'elle ait des choses à se reprocher et à ce moment là j'aurai étais en droit de lui donner correction pour avoir parler à personne ainsi. Bien que l'envie m'en démangeait je trouvais en fort intérieur toutes les bonnes raisons de ne pas le faire. J'étais dans le Nord pour assurer le voyage de Merlon et non pas l'aggraver avec une querelle qui pourrait dégénérer avec le Nord. J'avais envie de rire, rire devant son imprudence, son indécence et sa fierté. Je la laissais déblatérer sa méfiance et son agressivité, essuyant d'un revers de manche ma bouche. Puis elle fini avec un ton si supérieure qu'elle m'arracha un rire notable. Reprenant mon sérieux, je ne pouvais m'empêcher de sourire.


 «Eh bien vous savez comment mettre à l'aise un homme, ma dame. Vous avez de la chance, ce soir je suis magnanime et aussi je ferais fis de votre insolence.»


Je regardais les dernières couleurs du soleil peindre le ciel pour laisser ensuite place au firmament. Posant ma bouteille de vin sur le rebord, je me relevais et me tenais face à elle. Nous étions à cinq pieds l'un de l'autre. Je la regardais dans yeux avec un air de compassion et de suffisance.


 «On dit que les yeux sont le reflet de l'âme. Dans les vôtres, ma dame, j'ai vue votre peur, peur de quelqu'un, peur de quelque chose. Et vous voilà maintenant dans ce tourbillon incessant perfide, malsain et vicieux. Ce même tourbillon veut que trouviez un sens, un sens que vous trouveriez quoi qu'il advienne. La frontière est mince entre une prudence avisée et la paranoïa.»


J'espérais dans mon fort intérieur voir un rictus d'agacement sur son visage éborgné. J'en jubilais d'avance. Beaucoup de personne ont essayé de se mesurer à moi sur le chemin de l'insolence mais peu d'entre eux ont eu l'hardiesse, la patience, la témérité nécessaire pour tenir bon. Je suis un homme persévérant et je dois dire que je peux être agaçant, très agaçant. Je ne suis pas comme tous les nobles qui font leurs courbettes et bienséances au premier venu, aussi attirer la haine et la rancœur de certains me rendait totalement indifférent. L'indifférence est une arme plus puissante que la colère, l'exécration, l'amour et la compassion. Un érudit a dit un jour "La haine n'est pas le contraire de l'amour, c'en est l'envers, un certain Bolazac si je ne m'abuse. Je voulais voir bouillonner cette jeune femme trop prétentieuse. Je reprenais ma bouteille de vin chaud, ne parvenant toujours pas à effacer ce sourire de mon visage.


 «La seule chose que vous avez à savoir c'est que je n'ai aucune affaire ici, dès l'aurore je serai envolé. Et si ma parole n'est point convaincante, vous n'avez qu'à me suivre, je n'ai rien à cacher. En tout cas je saurai me rappeler de l'accueil que j'ai reçu dans ces terres.»
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L'arbre incandescent et l'ourse

An 300 Lune 6



Addam & Alysane

Alysane s’est toujours montrée méfiante envers tous les étrangers. Que ce soient des sauvageons ou des Fer-Nés, lorsqu’elle était encore sur son Île, ou n’importe quelle autre origine, elle ne peut feindre d’être heureuse de les rencontrer comme si elle les accueillait les bras grands ouverts. Elle ignore tout de cette homme qui boit son vin chaud, elle ne sait pas s’il veut du mal aux habitants du Nord ou s’il est juste de passage. Mais sa façon de débarquer sans même signaler sa présence auprès du seigneur de ces terres est comme une insulte. Les nordiens, plus que les autres habitants de Westeros, on toujours tenu rigueur de ces lois d’hospitalité. Même s’il compte loger en dehors de Winterfell, sans ça, il passe pour une menace. Et pas de chance pour lui, il est tombé sur l’ourse qui est loin d’être la plus sympathique et la plus diplomate. Même s’il n’est pas évident de subir le regard méprisant de la jeune ourse, généralement, les voyageurs ne veulent pas chercher de problèmes avec les Starks et, même à contre-cœur, finissent par coopérer. Mais lorsque cet homme se mit à rire, il avait décidé de mettre Alysane en colère. Elle ne s’était pas énervée puis la fois où les Bonfrères étaient venue sur l’Île aux Ours. Elle tentait tout de même de se contenir car elle n’était pas non plus chez elle. Dans d’autres circonstances, elle aurait laissé les Starks se débrouiller avec leurs affaires, mais savoir que Jeor, Maeve et Dacey étaient derrière ses murs ne pouvaient pas laisser Alysane de marbre. Elle le laissa parler de son insolence, pourtant le plus insolent des deux n’était certainement pas la Mormont qui, elle, était en droit de poser des questions à cet étrangers qui se montrait menaçant en ne respectant pas les lois.

Mais les mots qu’il prononça ensuite allaient trop loin. Qui était-il pour la juger ainsi ? Pour se permettre de parler de son insolence et de sa peur. Il ne la connaissait pas et il n’aurait pas cette chance. Elle ne put se contenir et, tout en serrant son poing droit, elle s’approcha du voyageur, malgré sa petite taille, elle n'hésitait pas à l'affronter en se tenant face à lui et à le regarder droit dans les yeux. « Vous ne savez rien de moi, vos paroles ne valent rien, vous pensez juger les personnes simplement en les regardant. Je pense que vous avez mal regardé. » Elle ne put se retenir cette fois et tenta de lui donner un coup de poing. Elle n’avait plus la même force qu’avant mais la colère et la rage qu’il avait fait naître en elle lui donnèrent suffisamment de force pour tenter de lui faire comprendre que ça ne servait à rien de continuer et qu'elle n'allait pas se laisser faire. Elle ne prétendait pas pouvoir le battre à mains nues, bien au contraire.  « On aurait pu éviter d’en arriver là, si vous aviez décidé de respecter les lois de ces terres en vous rendant devant Lord Stark pour faire savoir votre présence et vos intentions. » Elle fit un pas en arrière et ne désirait pas aller plus loin dans la violence. Il précisa alors qu’il n’avait pas d’affaire ici et qu’il partirait dès l’aube. Elle ignorait si par chez lui les gens pouvaient aller et venir comme ils voulaient, mais ce n’était pas à Alysane qu’il fallait dire ça. « Je n’ai que faire personnellement de vos raisons. Ce n’est pas à moi que vous devez rendre des comptes. Souvenez-vous seulement d’une chose, un bon accueil dans le Nord ça se mérite. » Elle serra le pommeau de Grand Griffe une nouvelle fois. Elle espérait ne pas avoir à s’en servir, mais elle était très énervée. Dans un sens, c’était une bonne chose, elle pensait avoir perdu sa rage après la mort de Marthe, elle pensait ne plus être capable d’être celle qu’elle était avant. Bien sûr qu’elle avait encore beaucoup à faire, mais elle n’avait pas tout perdu. Et ce malgré l’issu de cette rencontre.



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