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Le chant des roses dans un désert pourpre (Dada, Lolo & Elijah ♥]

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Il faisait chaud, comme chaque jours, comme à chaque nouvel instant. Dorne n'était pas un lieu pour la rose qui mourrait loin de ses jardins, loin des richesses qu'on lui avait autrefois offertes sans qu'elle n'ait besoin de lutter pour. Le soleil brulait sa peau, léchant avec avidité son derme qui avait déjà prit une couleur bien différente. Ses cheveux avaient retrouvé leur couleur originelle, du moins avaient essayé, Margaery ne prenant plus la peine de les teindre tant l'astre de Dorne les avait déjà éclaircit. Elle n'avait vu son visage dans un miroir depuis longtemps mais elle savait qu'elle avait changé. Ses joues s'étaient creusées alors que son corps était plus fort qu'autrefois, loin de la finesse qui l'avait toujours ravie. La rose n'était plus qu'épines, ses pétales si alléchantes se fanant un peu plus à chaque fois que le soleil se couchait à l'horizon. Son caractère refaisait pourtant de plus en plus surface. Les pleurs d'Aeryn lui rappelaient à chaque fois qu'ils retentissaient que son fils ne grandissait où il le devait, que son fils n'était pas à sa place lui qui aurait dû être entouré d'un palais d'or pur, bercé par le regard de dames de compagnie. Au lieu de ça, il n'avait rien. Seul le prestige d'un dragon qui gardait son berceau avec fureur. La rose pouvait dormir tranquille. Viserions veillait. Mais ce n'était que provisoire. Les Tyrell reprendraient leur place dans la hiérarchie de Westeros, dussent-ils bruler avec violence la reine du Sud. Mais le Bief avait échappé à Rhaenys et prit son indépendance. Les Higthower, sans l'ombre néfaste de Rowen pouvaient surement revenir à la raison. Le pouvoir leur brulerait bien trop vite les ailes. Il n'avait aucune légitimité sur la si verte région. Margaery ne voulait peut-être plus la couronne. Mais elle voulait reprendre ce pour quoi elle s'était battue pendant tant d'années.

La rose releva une mèche qui était tombée sur son front couvert de sueur alors qu'elle s'affairait dans la cour auprès de quelques chèvres. Elles seules pouvaient survivre sous de telles températures et avec si peu d'herbe. La belle n'avait plus l'impression d'être la même personne. Mais chaque fois que ses mains autrefois si blanches s'affairaient à une nouvelle tache dégradante pour une femme de sa condition, elle imprégnait un peu plus cette nouvelle humiliation dans sa chair. La salope du Sud payerait. Elle payerait particulièrement cher tout ce qu'elle avait fait subir à sa famille. La haine enflait de plus en plus dans le coeur de la belle et déjà elle susurrait à Aeryn ce que serait son destin. Le prince qui était promit reposait dans ses bras.

Ses sourcils se froncèrent alors qu'elle releva le visage. Elle entendit un grognement dans la ferme, signe qu'elle n'était pas la seule à avoir entendue quelque chose. Viserion laissa échapper un claquement de mâchoire qui ne présageait rien de bon. La main de Margaery se referma sur la dague qui pendait à sa ceinture et que l'étrangère avait eu la bonté de lui apprendre à manier. Quelqu'un arrivait. La rose ne savait où était Elijah et s'il reviendrait vite, elle était pour l'heure seule face à cette chose qui se rapprochait. L'image devient plus nette et les robes de deux montures se détachèrent, avec l'ombre menaçante de deux cavaliers qu'elle ne reconnaissait pour l'heure pas. Le dragon sorti de la ferme, feulant tel un chat et Margaery se rapprocha de lui. Viserion ne devait en aucun cas être blessé et il était encore bien trop jeune pour se défendre correctement face à des bretteurs. Elle n'était pas assez alerte de sa dague mais elle pouvait viser juste et surprendre à temps.

Elle fit rentrer les chèvres dans leur enclos avant d'attendre les deux cavaliers. Ils semblaient parfaitement savoir où ils allaient et le visage de Margaery s'éclaira tout d'un cout alors que les reflets dorés de la chevelure de son frère lui parvinrent. Loras. Enfin de retour. Le dragon ne se calmait pourtant pas. Il sentait quelque chose qu'elle ne voyait pas. Et cela l'effrayait.
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Le chant des roses dans un désert pourpre
Loras & Margaery & Daemon & Elijah
Loras s'était battu tout le chemin pour garder un tempérament calme et sympathique. Le silence de l'autre lui pesait sur les épaules à un point tel où il était passé près d'arrêter son cheval plusieurs fois pour lui dire, passivement-agressivement, que s'il était un homme, il le regarderait même si ce qu'il avait dit précédemment ne lui avait pas plu, que ce n'était pas de sa faute si Elijah était possiblement Viserys, qu'il n'avait aucun contrôle sur l'identité d'Elijah, peu importe ce qu'elle était. Enfin, c'était ironique considérant que Loras était du genre à agir de la même façon lorsque quelque chose ne lui plaisait pas. Faites ce que je dis, pas ce que je fais ? Exactement. Du coup, son cheval dû endurer son irritation, ses mouvements de rênes plus bruts qu'à l'habitude. Il n'était pas du genre à rester calme, peu importe l'émotion dérangeant cet état. Il était excessivement expressif ; ce chemin l'avait honnêtement épuisé. Il tenta, en arrivant près de la ferme, de coller un sourire sur son visage, histoire que sa sœur ne lui pose pas trop de questions. Il savait pourtant qu'en arrivant, il ne supporterait  pas la vue qu'il aurait sur sa sœur. Il n'aimait pas la voir dans cet état. Elle ne méritait pas de passer sa vie ainsi, son fils non plus. Chaque fois qu'il retrouvait les joues creuses de sa sœur et son corps plus fort, naissait en lui le besoin de faire quelque chose, de faire réaliser au monde que cette Reine qui crachait des « la paix c'est si beau, vive la paix, je veux la paix, blablabla la paix » avait tout de même détruit une famille par pure vengeance et qu'elle, si les Dieux étaient d'humeur chiante, finirait probablement aussi folle que le reste des Targaryen. La paix son cul, oui. Enfin, Loras n'avait pas l'intention de laisser cette femme avoir sa paix. Que ce soit aujourd'hui, demain ou dans cinquante lunes. Et tous les gens qui n'avaient pas cru en lui mangeraient leurs bottes. Quand il regardait sa sœur, il réalisait l'injustice du monde. Elle n'avait été qu'une victime de la folie de son défunt mari. Lui, au moins, avait la possibilité de faire des choses qu'il avait fini par apprécier avec toute la misère du monde, même si le manque de Hautjardin lui tuait le cœur: se déplacer à cheval pour plusieurs raisons, réfléchir stratégiquement et prendre entre ses doigts une plume pour tout écrire, se jouer de sa nouvelle identité lorsqu'il n'y avait aucun danger de le faire. Ça aussi, c'était injuste.  Quitter les montagnes n'avait pas été si long – enfin, moins que ce qu'il en paru – et d'une quelconque façon, ça le rassura. Probablement que le Sand récupérerait sa langue une fois arrivés à la ferme.

Arrivant plus proche de la ferme, Loras abandonna les rênes d'une main,  la plaçant au-dessus de ses yeux pour mieux voir malgré le soleil de fin d'après-midi qui leur tapait dessus. Il n'était pas bien loin, pourtant, mais la lumière n'épargnait personne. Il voyait sa soeur­ et son air méfiant, sa main sur quelque chose qu'il pensait être sa dague. Étrangement, il se senti heureux  en se souvenant que sa chère soeur savait se défendre du mieux qu'elle le pouvait. Il constata que le dragon n'avait pas l'air bien, ce qui n'était pas bon signe. Le chevalier aux fleurs fronça les sourcils puisqu'il n'avait jamais vu Viserion agir ainsi depuis un moment et ça l'inquiétait. Par réflexe, il regarda autour sans rien voir de particulier. Cette « promenade » avait eu ce mauvais défaut d'être une suite de réactions animales inexplicables et plus le temps passait, plus Loras s'exaspérait du comportement de son cheval. Il s'expliqua cependant la réaction du dragon par la présence de Daemon ; l'animal étrange ne l'avait jamais rencontré. Il ne vit pas Elijah... Il fronça les sourcils. Les fermiers étaient là, au moins ? Ou l'homme qu'aimait sa soeur était-il simplement plus loin ? Il pria furtivement que Margaery ne soit pas toute seule dans le beau nulle part de Dorne. Il lança un sourire à sa princesse, espérant qu'elle le remarque. « Ce n'est que moi, Elinor. » Lança-t-il, presque riant, l'air trop heureux de revoir Margaery. Comme il ne savait pas si les fermiers étaient dans les parages, il ne se risqua pas à utiliser le nom véritable de sa sœur. Il avait quitté la ferme pendant si peu de jours, le temps de se rendre sur les rives,  mais l'absence de la Rose Rouge l'avait tant écrasé. Arrivé plus près de la demoiselle, il descendit se son cheval qu'il ne prit pas la peine de tenir. Ce dernier lança un hennissement à l'intention des chèvres et du dragon, présences qu'il n'avait pas eu le choix d'apprivoiser.  

Le Tyrell posa ses prunelles inquiète sur le dragon. Viserion semblait énervé par quelque chose qu'ils ne pouvaient pas voir de leurs propres yeux. Heureusement, la bête était encore trop jeune pour faire un mal mortel à qui que ce soit, il croyait. Quelques brûlures, sans plus. « Nos chevaux étaient étrangement nerveux, sur le chemin... Je ne sais pas s'il s'agit de la même chose qui tourmente Viserion... » Lança-t-il, songeur. Il craignait que cette chose soit un autre homme. Si c'était le cas, pourtant, ils l'auraient remarqués bien avant, non ? Loras avança d'un ou deux pas hésitants, voir si le dragon réagirait au fait qu'il approche de Margaery. Comme il sembla ne pas lui porter plus d'attention qu'à un mauvais repas, il prit les mains de la Tyrell dans les siennes. Il désigna son amant d'un geste de la tête. « Lui, là-bas, c'est Arthur. » Lança-t-il avec une incapacité marquée à garder un air sérieux. Arthur, bons dieux. Décidément, Daemon lui plaisait mieux que cet autre nom. « Il n'est pas dangereux. Pas du tout. Il a même pris la peine d'apporter quelques petites choses pour nous. » Des cartes surtout, manqua-t-il d'ajouter, mais ce n'était pas le sujet du moment. Les yeux du jeune homme brillaient d'une joie particulière. Le Tyrell secoua la tête. Il savait qu'il était tout à fait possible qu'elle se sente méfiante à l'égard du Sand, c'était très normal dans la situation qu'ils vivaient pour le moment. La Rose Dorée lança un œil presque discret à Viserion. Il espérait sincèrement que sa soeur trouve un moyen de calmer l'écailleux. « Il n'est ici que de passage. Il repartira demain matin.» L'instant de quelques secondes, il eut l'air un peu triste, mais la présence de sa sœur le rendait si heureux qu'il ne savait pas comment il ferait pour la quitter, même quelques minutes, le temps d'aller ranger les chevaux.
electric bird.

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« Le chant des roses dans un désert pourpre »
Margeary, Loras, Daemon & Elijah


An 300, Lune 6 - Dorne

Depuis la naissance d'Aeryn, Viserion est sur le qui vive. En véritable gardien, il ne laisse l'enfant que lorsque Margaery ou moi même sommes prêt de lui - pour se nourrir ou pour me suivre dans les champs. Parfaire son éducation n'est donc pas chose aisé, mais avec ma détermination et sa volonté nous arrivons (parfois) à nous entendre. Il obéit assez bien aux ordres et n'attaque pas le troupeau, ce sont déjà des bonnes choses, non ?

Perdu au beau milieu des champs qui bordent la ferme et muni d'une fourche, je remplis la charrette de foin sec et jauni que le fermier et moi avons fauché il y a environ trois jours, afin de le stocker dans la grange. Le soleil cogne sur ma peau hâlée d'un brun prononcé, intensifiant la couleur vive du lilas de mes yeux, tandis qu'un peu de sueur coule sur mon front à cause de l'effort. Pourtant, ma respiration est sereine, posée, ignorant la température élevée du désert de Dorne qui ne me gêne pas le moins du monde. - Effet étrange que je suppose être originaire de la flamme qui danse en moi, et qui m'a été offerte par le Maître de la Lumière.

C'est en faisant une pause que j'expire lourdement avant de prendre appuie sur le pommeau de ma fourche, observant l'horizon. Le désert est vaste - Le sable domine largement la verdure des champs et du potager. Je me suis fait à ce paysage mais pourtant, au fond de moi, je rêve d'autre chose. Seul, je me serais sans doute satisfait de tout ce que j'ai aujourd'hui, mais je suis loin d'être seul. Margaery et Aeryn comptent sur moi, eux ne peuvent se satisfaire de ce que je leur offre, j'en ai conscience. Mais au jour d'aujourd'hui je ne suis qu'un homme qui se redécouvre, perdu dans une immensité de questions auxquelles je n'aurai sans doute jamais de réponse. Mais je sais que ma patience payera, R'lhor me montrera la voie... Margaery, elle, sera t-elle seulement assez patiente pour cela? Je me permet d'en douter, mais comme je la comprend. Tout ce qui lui arrive est de ma faute, et uniquement de ma faute. Je me dois donc de réparer les erreurs de celui que j'ai été autrefois.
Mon attention est subitement attirée par une silhouette très vague, s'approchant dangereusement de la ferme. Je me redresse en fronçant les sourcils et en plissant les yeux, inquiet. Je ne réfléchis pas plus longtemps et décide de rentrer afin de m'assurer qu'il n'y a pas de danger - Même si je fais confiance au fermier, l'âge de ce dernier ne lui permettrait pas de prendre les armes pour protéger Margaery et le bébé. Je file en vitesse retrouver la jument de trait alezan aux crains lavés que j'ai laissé à l'ombre d'un maigre arbre, le temps de charger le foin. Je grimpe à cru sur son dos avant de m'emparer des rênes et de la lancer au galop. Je ne tarde donc pas à arriver prêt de la cour de la ferme où se trouvent déjà Margaery et deux autres hommes. En m’approchant, je suis soulagé de constater que ce n'est que Loras - Je me surprend même à être ravie de le voir. Même si une tension évidente réside entre nous, nous nous lions peu à peu d'amitié, encouragés par le même but - celui de protéger la rose et son enfant. Toutefois, je suis perplexe en voyant que le chevalier est accompagné d'un homme bien étrange, presque agacé - Qu'est ce qui lui prend de guider quelqu'un jusqu'ici sans m'en avoir parlé avant ? Je le suis d'avantage lorsque j’aperçois Viserion siffler non loin de là, faisant rempart entre la porte de la ferme où se trouve Aeryn et l'individu bien mystérieux.

Je met pied à terre avant d'accrocher la bride de la jument prêt de son box et de m'approcher du groupe, tandis que Loras fait les présentations pour Margaery. Cet homme se nomme Arthur alors, mais qui est-il véritablement? Pourquoi l'avoir emmené ici?

Loras. Dis-je calmement en guise de salut et afin de signaler ma présence. Je m'arrête à coté de Margaery, protecteur au visage plutôt grave, posant un instant mes yeux d’améthystes sur le soit disant Arthur, méfiant. Mon regard se tourne alors vers Loras, explicitement inquiet et assez dérouté. Je fais amplement confiance au chevalier et si il a emmené cet homme ici c'est qu'il n'y a pas de danger, je suis surpris c'est tout.

Toutefois, le comportement de Viserion m'inquiète d'avantage que le mystérieux inconnu. Je m'approche de lui, sans aucune crainte, et le rejoins tout prêt de la porte d'entrée qu'il garde précautionneusement. Il me jette un bref coup d’œil en grognant, avant de battre un peu des ailes et de siffler en détournant son regard vers l'horizon. Subitement, je passe mon bras à travers la porte ouverte de la ferme pour décrocher du mur mon arc - que je laisse toujours ici, au cas où. C'est en l'espace de quelques secondes que la corde se tend, parait d'une flèche dont la pointe fixe dangereusement Arthur - Du moins c'est ce que tout le monde va croire puisque personne, à part moi, ne semble avoir capté le regard inquisiteur du dragon qui demandait simplement qu'on le suive.

Vous avez été suivit! Lançais je, prêt à libérer le projectile - et oh combien ceux qui me connaissent savent que je ne rate désormais que très peu souvent ma cible.

En effet, une silhouette apparaît non loin derrière l'inconnu, troublée par la chaleur pesante qui envahi chaque jours ces lieux. Lorsqu'elle sera nette et qu'on m'en donnera l'ordre, je n'hésiterai pas une seule seconde à faire couler le sang... Pour Margaery, pour Aeryn. Pour ma famille.



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Le chant des roses dans un désert pourpre

An 300 lune 6



Maegery&Loras&Elijah&Daemon

L'humeur ombrageuse du Sand rendit bien longue la route qui les séparait encore de la ferme. Buté, Daemon n'avait pas lâché le moindre mot, enfermé dans un silence capricieux tout en dardant un regard sombre sur tout ce qui venait à croiser le chemin de ses yeux clairs et plissés; tout, excepté Loras, que ses pupilles évitaient soigneusement. L'étalon d'argent, reniflant sans doute la proximité de la ferme que l'on pouvait déjà voir devant eux, lâcha un hennissement strident avant d'ébrouer son encolure arquée. Si tu veux réussir une embuscade, choisis une jument. Elles sont fidèles et silencieuses. Un frisson parcouru l'échine du bâtard. La leçon de son père lui était revenu à l'esprit sans qu'il y ait pris garde et il avait eu la sensation que ces mots lui avaient été chuchoté juste derrière lui. C'était la première fois qu'il se souvenait si clairement de la voix du Lord mais, loin de se réjouir d'un tel souvenir, il n'avait fait qu'accentuer son appréhension alors qu'ils se rapprochaient inexorablement de l'austère maisonnée. Encore et toujours, la silhouette grossissait. Le Sand était sur ses gardes.
Il rumina son mutisme jusqu'à l'entrée de la ferme, ne souhaitant qu'une chose: n'être jamais parti vers le conflans, plus d'un an auparavant, et retourner à cette époque où tout était simple, où il n'avait qu'à entrer sur une lice puis en partir sous les acclamations, où il n'avait pas à se cacher, ni même à se méfier des gens qu'il aimait.
Les ombres des montagnes s'allongeaient sous eux, languissantes, et s'étiraient vers l'Est. Elles recouvraient le sol d'une teinte violacée tandis que la terre sous les sabots de leurs montures buvait la chaleur du jour avec avidité, installant la fraîcheur nocturne. L'exploitation était petite, mais bien faite. Alors qu'ils ralentissaient leurs montures, les guidant vers elle, le dornien la caressa de son regard. La poussière rouge du désert rocheux délimitait un potager de belle taille surement alimenté par un puits qui se trouvait non loin, alors que la brise du soir apportait à son nez le parfum de l'herbe séchée. Il y avait aussi quelques chèvres, là bas. Daemon ne put retenir un haussement de sourcil appréciateur. Bien qu'il n'ait jamais eu de véritable estime pour la paysannerie, il devait concéder au Tyrell qu'ils avaient su choisir leur planque. Ce n'étaient pas tous les fermiers des montagnes qui pouvaient se vanter d'une telle aisance, et sans doute était-ce cette richesse qui les avaient lavé de tout soupçon aux yeux des gardiens. En prenant un tel risque que celui que représentaient le frère et la sœur à la rose, ils pourraient  tout perdre.
Loras avait mis pied à terre. Pas Daemon. Il semblait en effet qu'il ne fut pas le seul à se montrer aussi méfiant qu'antipathique. Dessous son masque, l'aigue marine de ses yeux vit briller la dague que tenait la demoiselle, détail qui lui arracha une grimace narquoise et fit plisser son regard, avant que son attention ne soit attirée par le reptile qui feulait à son intention. Il le jaugea, tenant en place le destrier des sables qui trépignait sous ses doigts et tentait de volter pour échapper aux menaces du dragon, fouaillant l'air de son panache de crin cendrés. La créature avait la couleur des dunes, et ses écailles brillaient du même éclat que les bracelets d'or martelé qui ornaient les poignets de la Princesse Arianne. Le saurien ne semblait pas apprécier les étrangers, mais en moindre mesure que son congénère de la Grâcedieu qui n'aurait sans doute pas hésité avant de gratifier d'une gerbe de flammes quiconque se permettant de s'introduire ainsi sur son territoire. L'étalon ronfla et releva du plus haut qu'il pouvait sa tête légère, non sans cesser de fixer la créature qui lui faisait si peur et vers laquelle il jetait régulièrement un de ses antérieurs vers l'avant en guise d'avertissement effrayé. Le bai qui portait les sacs, lui, semblait essayer de choisir entre la frayeur de son frère gris et le calme de la monture de Loras.
Lorsque ce dernier le présenta, son visage masqué esquissa un acquiescement discret en guise de salut. Il observa un moment la jeune fille. La vie dans les Montagnes l'avait marqué, indéniablement, pourtant il lui semblait retrouver les souvenirs qu'il avait des traits de la sœur du chevalier aux fleurs. Maergery n'avait plus rien de la lady pomponnée qui faisait tourner les têtes, mais elle faisait une paysanne tout à fait charmante, pensa le Sand en la jaugeant sans même essayer d'être discret. Tout comme pour Loras, la vie à la dure lui seyait, trouvait-il. Il ne l'avait aperçue qu'une fois lors d'un tournoi, et si lui la reconnaissait, il était évident que, dans son cas, elle ne verrait qu'un étranger accoutré drôlement devant elle. Après l'avoir observée de pied en cap, il décida qu'elle n'était qu'une femme seule et qui défendait son foyer d'un étranger, ravisant dans le même temps son jugement sur elle.  Il s'était décidé à enfin parler à l'adresse des deux roses, et à se montrer un peu plus rassurant, mais avant qu'il ait pu prononcer le moindre mot, il dut se concentrer à nouveau sur la nervosité grandissante de son destrier. Lâchant la bride de la bête de somme qui alla calmement rejoindre l'ombre du bâtiment, il se dédia tout entier pour calmer le pur-sang. Le gris semblait désormais vouloir contourner le dragon crème pour partir derrière lui. Suspicieux et murmurant à l'intention de l'étalon, le dornien jeta un regard derrière lui, mais ne vit rien qui aurait pu effrayer son cheval. C'était le dragon doré qui lui causait autant de tourments?

Le cavalier se retourna. Et il le vit, arrivé au galop sur un imposant cheval au pas lourd. Immédiatement, une lueur dangereuse vint tapisser son regard. Il n'y eut qu'une seconde de doute avant qu'il ne porta la main à son sabre, crispant ses doigts gantées sur la garde gravée de l'arme. C'est lui. Il força son cheval à avancer de quelques pas dans la poussière rouge vers le nouveau venu. C'est lui, Loras, c'est lui! Ces mots ne dépassèrent pas les lèvres du bâtard qui était tendu, partagé entre l'affliction et la colère. L'homme avait beau paraître misérable, Daemon avait reconnu le prince. Et s'il devait encore attendre, il serait bien sot. Il avait trop côtoyé les prunelles améthystes de Rhaegar pour ne pas reconnaître celles de son frère.  "Toi..."siffla-t-il entre ses dents comme un serpent, dardant son regard aigue-marine dans les yeux violets du mort. Quand ce dernier banda soudain son arc pour le menacer de la pointe affûtée d'une flèche, la lumière du soleil mourant vint aussitôt glisser sur la lame nouvellement dénudée du cimeterre de Daemon."Baisse ton arme!" gronda-t-il d'une voix vibrante en tenant le sabre devant lui, mais l'autre ne s'exécuta pas. Un souffle furieux échappa au dornien.  Il voulait du sang, il allait en avoir! Prêt à jeter sa monture sur le Targaryen, il enfonçait ses talons dans les flancs du pur-sang lorsqu'un claquement d'ailes retentit dans son dos -le faisant soudain arrêter sa monture alors qu'elle avait à peine esquisser une levade- quelques secondes avant qu'une gerbe de flammes carmines ne tomba du ciel accompagnée par un rugissement furieux. Il s'en fallu du peu pour que l'arc soit baigné de feu.
Grondant, Feu ardent déployait ses larges ailes noires au dessus d'eux, tournoyant dangereusement autour du groupe. La surprise qui saisit l'estomac du Sand était bien différente de la peur qui l'avait saisi en entendant les ailes claquer dans son dos; et il fut tenté pendant un instant, en lachant des yeux la silhouette d'amarante et d'ombre pour les poser sur "Elijah", de laisser le dragon le brûler vivant comme ces prêtres rouges qu'adorait tant cette enflure de Viserys. Que cela coûta une flèche en plein coeur au dragon rouge ne l'intimida pas dans sa colère. D'ailleurs, le saurien lui même ne semblait guère effrayé de l'arme qui suivait sa trajectoire. L'homme avait l'attitude de celui qui ne savait pas manqué sa cible, tout comme le dragon. Fondant, puis remontant, virevoltant et menaçant allègrement depuis les hauteurs, le saurien planait au dessus d'eux. Bravant à qui mieux mieux le dragon doré et son maître de ses exclamations pleines de rage, il ponctuait ses grondements de langues de flammes rubis provocatrices, comme pour mieux les enjoindre à venir le combattre dans le ciel, ainsi qu'il l'entendait.
Mais lorsque ses machoires claquèrent en direction de Maergery et de sa dague,le Sand se raidit sur sa selle. "Arrête ça! Maintenant!" Hurla-t-il pour couvrir les cris stridents du reptile et le crépitement de son souffle brûlant.
Lancé de dés:
La créature resta dans les airs, où il se savait plus en sécurité, plus puissant aussi. Daemon avait appris que le dragon répugnait à se trouvait à terre, sa taille le rendant vulnérable. Lorsqu'il volait, c'était pour dominer et non pour obéir. Pourtant il cessa de tournoyer pour faire claquer ses ailes et ses machoires quelques pas au dessus de son épaule droite. Le bâtard leva les yeux vers la bête qui continuait de darder ses yeux rouge sang sur le roi déchu. S'il n'avait pas été masqué, la surprise qui s'était peinte sur son visage lorsque le dragon avait,tant bien que mal,obéi à son injonction n'aurait pas vraiment rassuré les autres autour de lui. Sous lui, le cheval tremblait, figé par la stupeur et la terreur, il pouvait sentir l'échine de la monture frisonner à la simple idée que le dragon de sang se trouva si proche de lui. Le regard de Daemon délaissa le saurien pour rencontrer à nouveau la figure détestée du Targaryen, avant de finalement trouver les yeux clairs de Loras. Si le dragon avait cessé ses attaques directes, le Sand, lui, n'en avait pas laché son sabre pour autant.


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Les prunelles de la rose se plissent plus qu'elle ne l'aurait voulu. Elle ne parvient à se montrer sympathique, ne quittant des yeux l'homme qui lui fait face. Elle ne le connait pas, n'a jamais croisé son regard. Elle en connait aucun Arthur et jamais son frère ne lui a parlé d'un tel homme. Même la présence de Loras ne parvient à la calmer, ou même à calmer le dragon. Viserion a depuis longtemps apprit à accepter la présence des deux roses mais les étrangers le mettent toujours dans le même état. Et vu le nombre qu'il croise, cela n'est pas prêt de s'arranger.

Loras. glisse-t-elle, la voix étonnament froide alors qu'elle s'adresse à son frère. Le mention de son nom prouve que les fermiers ne sont pas là, du moins pas capables de les entendre.

Les mains de son frère ne la firent pas détourner les yeux de l'étranger, méfiante. Et les mouvements de Viserion ne faisaient rien pour la calmer. Mais ce n'était vers le dénommé Arthur que le dragon feulait. Quelque chose, dans les montagnes. Quelque chose de terriblement dangereux. Mais l'attention de la rose se détourne brutalement alors que tout s'enchaine. Elijah puis la réaction de l'inconnu qui la fait voir rouge. Ses mains lâchent violemment celles de son frère, sans n'avoir que faire de sa réaction. Comment cet homme ose ? Se pointant devant son époux, Margaery relève le visage, soutenant le regard plein de haine d'Arthur. Il a reconnu Viserys, c'est certain. Mais qu'il essaye seulement de le blesser. La rose n'est plus enceinte et sa langue s'est acérée alors que la solitude lui pesait. Elle n'avait plus besoin des conseils d'Olenna pour mordre, devenue aussi dangereuse que les vipères de Dorne. Oui, désormais, ses crocs sont emplis d'un venin aussi mortel que rapide.

N'essaye même pas ! qu'elle gronde, le regard sombre et la mine défiante.

Mais ses paroles n'eurent le temps de toucher celui qui n'était pas le bienvenu en ce lieu qu'un démon fondait des cieux. Si Margaery n'avait vécue si longtemps en compagnie de Viserion, elle aurait été transpercée par la peur, comme ci cette dernière était devenue une épée. Mais elle connaissait les dragons, elle avait apprivoisé celui qui avait juré allégeance à son fils. pourtant, un ordre calme l'animal, qui semble bien plus dangereux que son homologue. Les sourcils de la Tyrell se fronce alors que son regard quitte le dragon pour mieux se planter à nouveau dans celui d'Arthur.

Ne refait pas le moindre geste à l'intention d'Elijah. Où je te jure de te tuer dès que l'instant devient propice. Qu'il soit Viserys ou Elijah ne change rien. La rose a aimé le roi comme elle aime aujourd'hui l'homme. Qu'est ce qu'il vient faire ici Loras ? Et qui dit qu'il ne nous dénoncera pas ? La haine gronde dans ses paroles et pour la première fois, elle en veut à son frère, mangée par la peur d'être découverte. La ferme n'a beau être qu'un semi vie, elle reste une vie. Tant qu'Aeryn est enfant, la rose ne peut se permettre de mourir. Son fils sera sur le trône, même si elle doit y laisser la vie.
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Le chant des roses dans un désert pourpre
Loras & Margaery & Daemon & Elijah

Loras devait être ce genre de rêveur pas assez méfiant, puisque la réaction de sa sœur et d'Elijah ne fit que l'irriter à un point tel où il savait qu'il pouvait exploser à tout moment. Le jeune homme essaya de respirer calmement, ce n'était pas le temps de jouer au gamin. Il comprenait l'inquiétude de sa rose rouge et probablement encore plus celle d'Elijah, mais il ne comprenait pas pourquoi tout le monde avait besoin de menacer tout le monde ( le plus ironique était qu'il aurait probablement agit de la même façon ). Le Tyrell aurait dû savoir qu'il était stupide d'inviter qui que ce soit à la ferme sans avertir personne, mais il avait été poussé par l'affection plutôt que par la raison. Sa sœur avait un enfant à protéger, Elijah avait son amoureuse et son propre enfant à protéger également. Les deux autres n'avaient pas vécu les mêmes dangers qu'il avait pu vivre en galopant de droite à gauche, mais il savait la dangerosité de leur situation. Le Tyrell soupira lourdement, mais presque silencieusement. Il vit Elijah pointer son arc sur Daemon ( de son angle de vue ) et si ce n'avait été la réaction de son cheval qui était sur le point de fuir et, donc, qu'il dû rattraper par la courroie à vitesse grand V lâchant par le fait même les mains de sa sœur, il lui aurait probablement sauté dessus. Loras n'avait pas remarqué le dragon inconnu avant que celui-ci ne se fasse entendre, créant la panique chez les chèvres, attisant la colère de Viserion. Le jeune homme se crispa en voyant le jet de flammes que la créature avait craché. Loras la fixa avec de grands yeux étonnés. Il y avait combien de dragons, sérieusement ? Lui, Viserion, le dragon de la sorcière... Il en avait vu trop pour son propre bien psychologique. Il battu des paupières en fixant la bête qui ne lui portait aucune attention, trop concentrée sur les trois autres âmes de la ferme. Le Tyrell était sur le point d'aller se planter devant sa sœur pour lui servir de barricade, puisqu'il faudrait le griller lui avant de griller sa petite sœur, foi de Loras, mais celle-ci fut trop rapide en allant elle-même se mettre devant Elijah. Loras se mordit les lèvres, comptant sur l'espoir qu'il portait en Daemon pour que celui-ci ne blesse pas sa petite sœur.

Mais toute cette situation le tuait à petit feu. L'agressivité et la rancune de sa sœur le fouettèrent en plein cœur, détruisant au passage tous les morceaux de joie qu'il avait pu éprouvée en arrivant, ne laissant derrière lui que la colère typique d'un Loras impulsif. Il serra les poings, fronça les sourcils. Il saisit au passage le regard que Daemon posa dans ses pupilles, mais il ne savait pas spécialement quoi y lire. Son regard à lui était sévère et convaincu. Il avait beau être tout juste à côté, il haussa la voix. «Posez vos armes immédiatement. Que ce soit arc, sabre ou menaces, je m'en fiche. Personne ne tuera personne. Vous n'avez aucune envie que je me serve de mon épée. » Loras ne laissa aucune flexibilité dans sa voix. Il était rare de l'entendre si solennel, mais il commençait déjà à en avoir marre. Le lourd silence de l'avancée tout à l'heure l'avait irrité et s'il fallait en plus que tout le monde s’entre-tue... « Vous pensez réellement que nous allons arriver à quelque chose avec une attitude comme celle-ci ? Sérieusement ? Vous agissez comme mon père ! À monter sur vos grands-chevaux sans chercher à comprendre ! » Si le pauvre Mace Tyrell pu reposer un moment en paix, Loras n'avait pas manqué constater, dans ses réflexions militaires, que son père n'était pas l'homme le plus compréhensif de l'Univers lorsque venait le temps d'en vouloir à quelqu'un. Il posa son regard irrité sur sa sœur. Comme il avait réalisé que tout le monde l'appelait Loras, il jugea que c'était parce qu'il n'y avait pour le moment aucun risque à le faire, alors il n'hésita pas à abandonner les surnoms. « Margaery, tu penses réellement que j'aurais amené ici quelqu'un en qui je n'ai pas confiance ? » Demanda-t-il sans réellement attendre de réponse, le ton un peu insulté, comme il passa directement à un autre point. « Véritablement, c'est Daemon. Arthur n'est qu'un nom d'emprunt. Comme toi tu es Elinor et moi Lyonell en présence des fermiers. » Il lança un regard un peu plus vif à sa sœur, accompagné d'une expression faciale qui voulait pratiquement dire « si tu ne sais pas de qui il s'agit, c'est que tu ne devais pas réellement m'écouter lorsque je parlais. » Le jeune homme desserra son poing, laissant dans sa paume des traces d'ongles rougies. « S'il est là, c'est parce que j'ai besoin de lui. Simplement. Je dois te parler de quelque chose d'important, ma sœur. De réellement important. Et les regards pleins de fierté qu'il sait poser sur moi me rendent plus fort. Ils me manquaient. Il croit en moi, ma princesse. Si quelqu'un doit nous dénoncer, ce ne sera pas lui. » Au fur et à mesure, son ton cru et sans finesse se calma un peu. Il était toujours sérieux, mais beaucoup plus doux. « Il y a tellement de lunes que je n'ai pas pu le voir. Il s'agit d'un ami précieux que je souhaitais te présenter, lui montrer à quel point tu es une forte fleur. Je sais que j'aurai dû vous écrire avant, mais le temps me coulait si vite entre les doigts. » Loras espérait sincèrement que sa sœur l'écoute. Il espérait sincèrement qu'Elijah qui avait levé son arme contre le dragon la baisse. Il espérait sincèrement que Daemon se montre ne serait-ce qu'un peu compréhensif. Le Tyrell se mordit la lèvre inférieure, glissant un regard rapide, presque suppliant, à chacun des trois individus.
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Margeary, Loras, Daemon & Elijah


An 300, Lune 6 - Dorne

Mes yeux d'améthystes avaient repéré la main dangereuse de l'inconnu posée sur son arme, prête à dégainer pour s'abattre sur moi, mais je n'avais guère réagit plus que ça. L'habitude, sans doute - En effet, le soit disant Arthur n'était pas le premier et ne sera pas le dernier à me menacer. Toutefois, je n’apprécie pas que cela soit fait devant Margaery. Je souhaite plus que quiconque l'épargner des répercutions de ce que j'ai été autrefois. L'homme encapuchonné semble être au courant de mon identité et ne pas m'apprécier.

Je me suis emparé de mon arc en voyant cette silhouette trouble apparaître derrière le cavalier. La pointe de ma flèche l'a aussitôt visée, et c'est en observant ma véritable cible que ma vision devient plus claire : un dragon. Un autre dragon. Le jet de feu qui sort de sa gueule me fait faire un pas en arrière. Je plisse douloureusement les yeux en sentant la vague de chaleur s'abattre sur mon visage dont la joue est déjà marquée par la puissance d'une telle flamme. Viserion pousse alors un hurlement grave en faisant un bond en avant, battant des ailes et exposant ses crocs en manquant de peu de faire lui aussi jaillir une flamme de sa gorge, s'interposant entre le danger et moi. Reste à terre, Viserion. Murmurais-je sévèrement en direction de l'animal - Je sais pertinemment qu'il ne m'obéira pas si il lui prenait vraiment l'envie de s'envoler, mais je préfère essayer. Je ne quitte pas des yeux ma cible tandis que mon cœur s'emballe violemment dans ma poitrine. Non, jamais je ne pourrai tirer sur une des créatures de feu de mon Dieu. Jamais... Sauf si celle-ci venait à attaquer ma famille - C'est d'ailleurs pour cela que ma flèche ne cesse de suivre si bien sa trajectoire.
Je suis surpris en entendant l'ordre de Arthur claquer dans l'air, et le suis d'avantage en voyant le dragon lui obéir - Alors, cette créature de feu a aussi un maître? J'hésite un court moment à baisser mon arme, sur la défensive et quelque peu sur les nerfs. Ce sont les mots menaçants de Margaery qui me font prendre une décision - Les choses vont beaucoup trop loin. La pointe de ma flèche se fixe alors au sol tandis que Loras prend la parole. Il a raison, mais l'origine de ces réactions n'est rien d'autre que la peur : Celle de se faire repérer. Celle de perdre notre combat. Celle de voir mourir ceux que j'aime, ceux dont la vie est plus importante que la mienne.

Les mots de Loras font se décrisper mes doigts de mon arme. Ils sont sincères, beaucoup trop sincères - L'amour se lit dans ses yeux et s'entend dans sa voix. J'ai confiance en Loras, et je dois de ce fait avoir confiance en son amour. Je souffle et, tout en lançant un regard méfiant à Daemon ainsi qu'à son arme pointée encore dans ma direction, je me résout à déposer la mienne contre le mur de pierre de la ferme. M'exposant ainsi sans aucune défense, hormis Viserion, face à une éventuelle attaque du dragon sombre ou de son maître. Je m'avance, me mettant aux cotés du dragon et par conséquent, me rapprochant de Feu Ardent. Je fixe à présent ce dernier, qui semble encore menaçant à mon égard, avant de poser une main sur l'encolure écailleuse du dragon dorée afin d'essayer de l'apaiser.

Lancé de dés:

Tu a raison Loras, excuse nous. Dis je dans la direction du chevalier, la voix grave mais sincère. Mes yeux se portent alors sur Daemon et, après quelques secondes, je le salue d'un geste respectueux de la tête - Me soumettant, quelque part, à ses menaces et à celle de son dragon. Chose que Viserys Targaryen, même apeuré, n'aurait jamais fait. Vous avez fait un long voyage et devez être exténué. Repartons sur de bonnes bases autour d'un repas... Alors, mon attention se porte vers Margaery, le regard beaucoup plus doux mais très insistant. J'apprend au file des jours l'étendu du tempérament de feu de celle qui détient mon cœur. Tout comme pour Viserion, la dompter n'est pas chose facile. ... au calme. Si seulement Margaery accepte ma demande, je ne sais guère si il en sera de même pour Daemon. Mes yeux d'améthystes viennent de nouveau s'ancrer dans ses yeux de glaces, que je soutiens avec toutes la sincérité que je peux lui offrir. Il me semble que nous avons des choses à nous dire.



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Le chant des roses dans un désert pourpre

An 300 lune 6



Maegery&Loras&Elijah&Daemon

Tranchant l'air comme le fil d'une épée, les sifflements stridents du dragon continuaient de fuser au-dessus de lui, perturbant inlassablement le silence du désert. Feu Ardent s'était exécuté à contre-coeur et si le bâtard n'avait pas d'arc entre les mains, il avait pourtant la sensation d'en être armé alors qu'il pouvait sentir la tension qui retenait la bête de se jeter sur sa cible comme un carreau d'arbalète qui ne demandait qu'à partir, et exécuter sa sentence. Sous lui, l'étalon blanc demeurait figé tout comme sa main l'était sur la garde du sabre. Son regard était ancré dans les pupilles d'améthystes qui lui faisaient face. Le Sand ne porta que peu d'attention aux menaces de Maergery. Il avait été le plus brillant élève de la Vipère Rouge en personne. Même brûlé, il se savait capable de tenir la dragée haute à la jeune femme et à sa dague, si tant était que le dragon ne la brûla pas avant. Pour l'heure, seul l'homme au saurien avait son attention. Sa poitrine soulevait lentement les voiles noirs dont il était vêtu, tandis qu'une brise légère venait agiter le foulard qui lui enturbannait la tête et dont un pan avait été laissé lâche. Régulièrement, le vent sec gonflait le tissus sombre qui retombait comme un chat qui se serait lové sur ses épaules et autour de son cou. La tension était palpable entre le cavalier et le couple, et le fulminant dornien ainsi que sa créature n'y étaient pas pour rien. Un coup de sabot du cheval souleva un nuage de poussière cramoisie alors que ce dernier reculait de deux pas pour s'éloigner de la créature jaune qui rampait au sol. Les yeux du Sand étaient plissés. Ce serait presque facile, pensait-il alors qu'il évaluait ses chances d'occire l'archer. Assurément le Targaryen avait l'air entraîné, et son dragon pâle prêt à attaquer le rouge, mais jamais il ne pourrait retirer de son carquois suffisamment de flèches pour tenir en respect le dragon rouge, le dornien et sa monture en même temps. Bien que la lutte qui s'ensuivrait serait loin de mériter le nom de combat dans la confusion qu'elle engendrerait inévitablement, le bâtard entrapercevait sa chance d'abattre l'ancien roi, ici, et pour de bon cette fois.

Un frisson secoua son bras d'épée. Des lunes étaient passées depuis la dernière fois où il avait connu une telle envie de se battre, et l'adrénaline de la révélation de l'identité d'Elijah allait jusqu'à lui faire oublier les plaies qui infestaient ses bras et ses jambes, lui profilant l'illusion d'une victoire. Mais ce fut à ce moment précis que la voix de son amant éclata soudain. Daemon lui lança un rapide regard en biais, avant de revenir à sa cible qu'il répugnait à lâcher des yeux trop longtemps. Tout le temps que le Tyrell parla, le dornien ne modifia en rien son attitude agressive bien qu'il écouta attentivement ce qu'il pouvait dire. Son coeur se serra aux dernières paroles de Loras. Il avait raison. Il lui avait fait une confiance folle et aveugle pour l'amener jusqu'ici, il avait pris des risques incensés comme l'altercation récente venait de le prouver. Il était ce danger qu'ils craignaient tant de voir entrer dans leur ferme, puis repartir sans qu'ils ne puissent avoir la moindre assurance à son égard.
Pendant un instant, il sembla que les douces paroles de Loras n'avaient pas eu plus d'effet qu' une flatterie sur la tête d'un dogue de chasse qui grondait en fixant sa proie. Le silence seulement entrecoupé des exclamations glaçantes du dragon pourpre ne dura que quelques secondes. Brusquement, le Sand mit pied à terre dans la poussière, tenant toujours son sabre dans sa main. D'un pas décidé il rompit la distance qui le séparait de Viserys, qui avait d'ors et déjà renoncé à son arme et dont la créature s'était soudain apaisée, ne s'arrêtant qu'à deux pas de lui. La docilité du dragon sable l'étonnait, et sans doute l'enviait-il un peu à ce moment -là, bien que le sang dornien qui brûlait dans ses veines se moquait allègrement de la manière dont le maitre et la créature s'étaient couchés devant lui, même si cette dernière n'était rien de moins qu'un dragon, aussi inoffensive put-elle sembler. Il jaugea les yeux violets de l'homme qui lui parlait quelques instants supplémentaires, remarquant les traces dont les flammes avaient marqué son visage. Dragon et feu. Avoir autant de points communs avec cet être qu'il haissait tant le rendait amer. Finalement, il enfonça sèchement son sabre dans son fourreau de mauvaise grâce. Aussi vil l'autre avait-il pu être, il ne l'attaquerait pas ainsi désarmé. Et puis il ne voulait pas insulter Loras et la confiance qu'il lui avait porté aujourd'hui. Lorsque l'autre lui annonça qu'ils avaient beaucoup à se dire, Daemon le remercia d'un regard emprunt de dédain."J'imagine" répondit-il à l'autre, d'un ton si cassant qu'il semblait prendre définitivement congé de lui.
Tirant sur la bride de son étalon qui sortit enfin de son immobilisme, le Sand s'éloigna finalement. Lorsqu'il passa près du chevalier aux roses, il lui adressa un regard dans lequel il voulu conserver encore un peu la fierté qu'il avait affiché au devant du Targaryen, jusqu'à ce qu'un voile ne vienne adoucir l'éclat furieux de ses prunelles. Avec un petit mouvement de tête, il fit comprendre à Loras sa résignation à ne pas verser le sang de l'homme ce soir. Parce qu'ils s’apprêtaient à partager le pain et le sel, mais aussi parce que le Tyrell le lui demandait.
"Je vais donner de l'eau aux chevaux" fit-il d'un ton presque morne, lançant un dernier coup d'oeil à la furie de soeur de ce dernier avant de se diriger vers l'abreuvoir des chèvres. Les bêtes cornues s'écartèrent devant le destrier des sables bien que le dornien dût encore en pousser quelques unes plus récalcitrantes à délaisser leur eau avec un coup de genou. Il se mit à délester le gris, ainsi que son compagnon bai qui les avait bien vite rejoint, de leurs chargements, déposant la précieuse selle du pur sang contre un des murs de la ferme. Il revint rapidement vers le groupe avant qu'ils ne partirent s'installer pour le repas qu'ils avaient promis, les paquetages remplis de provisions jetés sur son épaule droite. Il s'en délesta tout aussi vite en arrivant à hauteur du trio puisqu'il l'enfourna sans plus de cérémonie dans les bras d' "Elijah" avec une brusquerie qu'il ne chercha pas à lisser tout en accusant l'homme d'un regard dur.
Au dessus de leurs têtes, Feu Ardent n'avait, semblait-il, pas eu envie de lacher sa cible des yeux. Ses ailes noires claquaient à un rythme régulier, brassant énergiquement l'air qui le portait. Daemon se demanda si la créature pouvait sentir et comprendre la haine qu'il portait au Targaryen ainsi que le laissait présager son étrange comportement, lui qui était loin de se soucier des sentiments de son maître en temps normal. D'ailleurs, un autre indice venait concorder à cette idée puisque la bête avait jusque là parfaitement ignoré Loras. Compte tenu de la nature profondément sauvage et agressive du dragon, son indifférence avait presque valeur d'affection, si ce n'était de gentillesse.
"Feu Ardent! Assez!" tenta-t-il de le rappeler à l'ordre, bien qu'il n'entretint guère d'espoir en la réponse de se dernier vis à vis de l'autorité à laquelle il tentait -désespérément - de le soumettre.

Lancé de dés:
Mais, comme bien souvent, le dit Feu Ardent n'en fit qu' à sa tête. Sans avoir l'air d'avoir ne serait-ce qu'entendu l'injonction du dornien voilà qu'il plongea rejoindre le sol pour se planter brutalement face à Viserion. A son intention il lança soudain un long cri d'avertissement, se redressant et s’arquant pour se grandir, tandis que ses ailes de nuit claquaient à ses côtés, giflant au passage la jambe du Sand. Son encolure était hérissée, ses piques noires tendues d'un cuir tout aussi sombre frissonnant comme les feuilles d'un arbre secouées par le vent.  Ses yeux rouges étaient ancrés dans ceux d'or de celui qu'il souhaitait visiblement soumettre. Le bâtard n'entendait rien faire pour arrêter son manège. Ils étaient dans le désert, le dragon était ici chez lui et il ne souffrirait pas qu'on l'empécha de défendre son territoire. Aussi jeune pouvait-il être, Feu Ardent semblait avoir déjà décidé que partout où le sable s'étendait serait son foyer, aussi loin les montagnes rouges pouvaient elles être de la Grâcedieu où il avait son nid. Dorne était à lui, semblait-il dire à l'intrus aux écailles d'or.




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Durant une seconde, la Tyrell se sent douloureusement mal. Comment a-t-elle pu croire une seule seconde que son frère les mettait en danger ? Mais la peur est bien trop présente depuis qu'elle a quitté Villeveille. La peur de mourir, de devoir lutter à chaque instant pour survivre. petit à petit la rose est devenue paranoïaque, glissant dans la gueule de ce serpent malsain qui la rend agressive avec ceux qu'elle ne connait pas. Il lui faudra pourtant réapprendre. Ses manières de jeune femme qui lui avaient ouvertes tant de portes, ses sourires charmants. Sans la moindre peur. Mais cette époque lui semble si lointaine. Et quelque part, elle est jalouse de Loras. Lui peut partir loin, chercher de l'aide certes, mais sortir de cette ferme qui l'angoisse, si différente de son palais d'argent.

Daemon. Voilà donc le fameux Daemon. Margaery ne peut s'empêcher d'être méfiante devant cet homme qui en veut à la vie de celui qu'elle aime tendrement. Mais il est l'amant de son frère, un amant dont le chevalier lui a parlé avec un éclat inconnu jusqu'alors dans les yeux. Elle doit lui faire confiance. Et même si sa méfiance est toujours extrême, elle la cache. pour que le sourire de Loras revienne sur ses lèvres. Elle fit alors disparaitre cet air de défis qui grognait dans ses yeux, allant même jusqu'à accorder un sourire à l'étranger qui ne l'était finalement pas tant que ça. Daemon. Voilà donc le bâtard de la Gracedieu. Un dornien et le caractère de feu qui va avec.

Son regard se détourna, se posant sur le ballet du dragon. Lui aussi était beau, emplie d'une fierté qui allait particulièrement au lieu d'où il venait. Elijah n'était donc pas le seul à posséder une de ses créatures à écailles. Mais cet animal semblait bien plus agressif, bien moins calme que Viserion. Un sourire amusé étira les lèvres de Margaery alors qu'elle se rendait compte qu'elle 'navait plus peur de ses créatures. Ils l'attiraient dangereusement, comme les flammes vives d'une bougie. Mais elle détourna les yeux, avant de se tourner vers Loras.

Entrez. Mais Aeryn dort, bien plus paissiblement que jamais et j'aimerais qu'il ne se réveille tout de suite. Quand au dragon... ajouta-t-elle à l'intension de Daemon ... il reste dehors. Seul Viserion peut rentrer dans la maison. L'ordre était clair, sans qu'on ne puisse le contrer. Margaery n'avait été reine pendant très longtemps mais son autorité avait changé. Elle n'était plus cette enfant qu'elle avait été. Le temps n'avait pas modifié que son physique.

Elle offrit de l'eau et un sourire tendre à son frère, avant de tendre deux autres chopes, pour Elijah et pour Daemon. Ils n'avaient pas de vin ici et des mets bien communs. La ferme n'était Hautjardin. S'asseyant aux côtés de son époux, en face de son jumeau, la rose prit un verre à son tour avant de demander au Tyrell, sa voix redevenue aussi douce qu'à son habitude. Des nouvelles du monde extérieur ?
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Le chant des roses dans un désert pourpre
Loras & Margaery & Daemon & Elijah

Loras fut agréablement surpris lorsqu'il vit qu'Elijah se plia à son ordre. Le jeune homme n'avait jamais haussé le ton pour ce genre de situation, ni même pour une quelconque raison, en fait. Il perdait souvent son calme, mais pour épargner sa sœur et l'homme qu'elle aimait, il sortait de la ferme le temps de se calmer. Un sourire presque invisible tapissait son visage. Il savait que si Elijah avait toujours été l'homme qu'il prétendait être, il serait probablement en voie de ne plus avoir de tête à l'heure qu'il était. Cependant, ses pupilles se posèrent sur Daemon qui sembla plus réticent. Beaucoup plus. Les lèvres de la Rose se pincèrent et ses sourcils se froncèrent lorsqu'il le vit descendre de son cheval et s'avancer vers Elijah. L'air sévère qui l'avait quitté regagna son visage. Oh, non, ce n'était pas vrai qu'il allait lever son sabre sur qui que ce soit. Le Tyrell s'avança de quelques pas, handicapé par son cheval, prêt à intervenir si ça se montrait nécessaire. Un soupir rassuré se fit entendre de sa part  lorsqu'il le vit ranger son sabre. Dieux merci, il n'aurait pas à sortir Amaryllis contre des individus qu'il appréciait. Le dornien s'approcha de lui, lui lançant les reliques du regard qu'il avait posé sur Elijah. Plus doux, cependant. Ça le fit sourire. « Merci. »Murmura-t-il. Il lui était reconnaissant d'avoir pu mettre temporairement sa haine de côté. Il était sûr qu'il allait toujours y avoir une tension plus ou moins imposante, mais il ne pouvait rien faire contre ça. Il tendit à Daemon la courroie de son cheval et il le regarda partir avec les animaux. Balsamine ne semblait pas enchanté d'être mené par un autre, mais Loras cru qu'il serait probablement plus calme par là-bas que trop proche du dragon qui semblait encore agité. D'ailleurs, il ne porta même pas attention au retour de Daemon qui fut plutôt violent à l'égard d'Elijah, trop obnubilé par le dragon. Il était magnifique, mais Loras se méfiait de ces créatures. Si son propre cheval, à peine dangereux, pouvait réagir impulsivement, il devait en être de même pour un dragon... L'avertissement de son amant à l'égard de la créature le fit sursauter, mais il s'empressa de poser son regard sur sa petite sœur qui semblait plus clémente. Son sourire revenu lorsqu'elle mentionna Aeryn. Loras adorait sincèrement son neveu et il attendait avec impatience le jour où il serait assez grand pour être initié au combat et à toutes ces choses que l'on apprenait aux chevaliers. Il voulait être un modèle et il ferait de son mieux. Au cœur, il avait une petite joie nouvelle. Que Margaery fasse des efforts pour accepter Daemon le rassura. Elle lui ressemblait beaucoup autant sur le plan physique que psychologique et il savait très bien que si elle avait voulu que Daemon décampe, elle se serait arrangée pour qu'il décampe.

« Aeryn se porte bien ? » Loras suivit à l'intérieur de la ferme. Une fois entré, il en profita pour retirer ses chaussures qui commençaient à l'embêter. Il avait appris à apprécier marcher pieds-nus. C'était étonnant, mais il trouvait ça bien plus confortable avec la chaleur de la ferme. Loras alla s'installer à la table, acceptant sans hésiter l'eau que lui offrait sa sœur. Il n'en avait pas bu assez sur la route et il commençait à le sentir. Rapidement, il en avala déjà la moitié. Lorsque sa sœur s'installa devant lui, toute son attention se dirigea vers elle. Le Tyrell observa ses traits creusés et endurcis qui le rendaient si triste, mais en même temps si heureux de ne pas les retrouver froids et ternes comme ceux d'une morte. Oh, ça, il ne l'aurait pas pardonné à la vie. Il l'aurait pris comme une provocation, beaucoup plus que la mort de Garlan et de son père. Il jeta un œil rapide à son amant et à Elijah pour s'assurer que personne ne s'assassine discrètement. « Des nouvelles de l'extérieur, je ne dirais pas cela ainsi... » Il leur fit signe d'attendre un instant. La Rose Dorée se leva rapidement et s'éloigna dans la maison. Il fit attention aux bruits de ses pas pour ne pas réveiller le bébé. Il avait beau l'aimer, mais ses cris de gamin avaient la mauvaise habitude de lui tuer violemment les oreilles. Au passage, il s'assura que les fermiers ne soient pas dans les parages, qu'ils puissent discuter en paix. Après quelques minutes, le jeune homme retourna s'asseoir avec les autres. Il déplia avec soin un parchemin qui semblait bien conservé malgré son temps de vie. Il le déplia avant de le glisser en face de sa sœur. Le papier portait sur lui les lettres tracées par la main de Paxter Redwyne, des mots décrivant les conditions de leur entente, ainsi que la signature du Redwyne, la sienne et celle du mestre qui les avait assistés. Il en existait trois copies. Celle que possédait Loras, celle que possédait Paxter et celle enfermée dans les archives à La Treille. 

Il releva son visage, posa son regard sur Margaery, puis sur Elijah, qui n'avaient aucune conscience de l'existence de ce contrat. « Vous savez, lorsque je suis revenu de l'Orage, vers la fin de l'année dernière et que j'ai dû quitter presque tout de suite après mon retour ? J'avais reçu une lettre qui me me tenu au courant de la mort de Rowen Hightower, de la fuite de celle que nous soupçonnons tous d'avoir empoisonné son mari, de la prise du pouvoir par Gunthor Hightower, vous savez cela. Bien, elle venait de Paxter Redwyne, notre oncle et fidèle ami de feu notre père. Sa lettre demandait également à ce que je me rende à La Treille. » Loras fronça les sourcils, marqua un temps pour choisir les mots qui convenaient. Il se montra désormais bien plus sérieux. « Après mon départ, je me suis donc rendu là-bas. Je signais ensuite avec notre oncle une entente qui me garantissait son aide si je décidais un jour de reprendre le Bief, à condition que je puisse moi-même me charger du plan et, surtout, qu'il se tienne.» Loras se mordit la lèvre inférieure, l'air subitement pitoyable. « Je suis retourné le voir avec mes premières ébauches, mais il les a considérées trop faibles pour être exécutées. Redwyne déteste la suzeraineté des Hightower autant que nous, ma sœur. Et il possède la flotte entière du Bief. Il est peut-être très exigeant, mais il analyse les choses de la même façon que grand-mère, alors son aide nous est très, très, précieuse. Il y a des gens qui croient en nous dans le Bief, mais qui ne peuvent parler. Il paraît que Gunthor se montre très imposant lorsque vient le temps de les faire taire. Je crois qu'il sait que la légitimité de son pouvoir peut facilement être remise en question.» Loras savait que sans la présence du Redwyne, Mace Tyrell n'aurait probablement jamais réussit la plupart des choses qu'il avait entreprit. Mace passait souvent comme un bouffon lorsqu'il se tenait aux côtés de Paxter Redwyne et de Mathis Rowan ; Loras n'avait pas du tout l'intention de récupérer ce rôle. Souriant et fier, il croisa les bras sur son torse. « Il sait que nous sommes à Dorne, mais il ne sait pas où exactement. Il s'assure que rien dans le Bief ne mène à nous. Ce, depuis ton évasion. Lorsque grand-mère a été libérée, il a recommencé à lui écrire. » L'effet que ceci aurait sur sa sœur l'intéressait sincèrement. Il commença d'ailleurs à se sentir positivement impatient à l'égard des réactions qu'il aurait.
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Margeary, Loras, Daemon & Elijah


An 300, Lune 6 - Dorne

Bien que mes muscles se crispent et que la tension monte d'un cran lorsque Daemon met pied à terre et s'approche dangereusement de moi, toujours armé, je ne recule pas. Lui faisant face. Ce n'est pas pour lui que je me soumet, mais bel et bien pour Loras et pour épargner Margaery. Mes yeux d'améthystes sont plantés dans les siens, l'arrogance qui s'y lit est involontaire de ma part. Je ne peux en effet m'empêcher de mépriser cet homme, du moins pour le moment - Sa haine est particulièrement dure à encaisser et on semble se la transmettre l'un à l'autre.
Je le suis du regard tandis qu'il s’éloigne pour abreuver les chevaux, avant de porter mon attention sur la danse des dragons. Même si ils gardent encore une certaine distance, tout deux se fixent d'un air menaçant, provocateur. Je suis plutôt inquiet par ce petit manège - Le feu ne fait en effet jamais bon ménage dans une ferme. Et ou irons nous si elle flambe? Il ne me reste plus qu'à croiser les doigts pour qu'ils restent calme, ou du moins pour qu'ils fassent le moins d'étincelles possible. Alors que je me tourne vers Margaery qui invite généreusement tout le monde à entrer, sauf Feu Ardent, Daemon se déleste aussitôt de son chargement pour me le fourrer brutalement dans les bras. Je serre les dents en attrapant le paquetage, réprimant quelconques gestes ou remarques à son égard. Je dois garder mon calme et ne pas répondre à ses provocations.

Après avoir soufflé un bon coup pour me détendre, je laisse Margaery, Loras et Daemon entrer dans la maison avant de les suivre. Je jette un dernier coup d’œil aux deux créatures de feu tandis que le rouge s'approche brutalement du jaune.

Lancé de dés:

Je grimace en voyant Viserion répondre par un cri sourd et des feulements. Tout comme l'autre, ses piques dorées se redressent sur son encolure, ses babines tremblent pour que s'entraperçoivent ses dents blanches et il bat des ailes pour se grandir. En faisant un petit bon en avant, il balancent les griffes de ses pattes arrières dans la direction du rouge, afin de tenter de le faire reculer et de l'intimider.

Je finis par me résoudre à entrer. Il faut de toute manière les laissé faire afin qu'un ordre hiérarchique soit établit entre eux. Je ne peux toutefois m'empêcher de les surveiller du coin de l’œil tandis que je dépose les affaires de Daemon sur la table à l'entrée, inquiet.
Je rejoins ensuite tout ce petit monde à table, m'asseyant contre ma volonté face à Daemon auquel je n'adresse aucun regard. Je me contente d'écouter Loras avec attention, observant le papier qu'il étale sur la table - Une assurance pour le soutiens d'un certain Paxter Redwyne, pour reprendre le Bief. Mon visage se durcit et mes yeux s'assombrissent tandis que je me perd dans un mutisme profond. Mes yeux se détournent sur mon verre d'eau que je fais tournoyer nerveusement entre mes doigts. Reprendre le Bief...

Je te remercie pour tout ce que tu fais pour nous, Loras, et tu sais à quel point je soutiens votre désir de retrouver vos terres mais... Tout ça n'est pas trop hâtif? Dis-je avant même que Margaery ne puisse s'exprimer. J'ajoute pour m'expliquer. Je suis prêt à me battre pour vous, car c'est une guerre évidente qui nous attend une fois que nous aurons rejoins le Bief, mais je refuse de le faire en laissant ma famille derrière moi, sans aucune protection. Il est en effet hors de question de mener la rose et son enfant en plein cœur d'une guerre. Les paysans nous sommes d'une grande aide, pour le moment, mais nous ne pouvons pas nous éterniser ici, comme nous ne pouvons pas conduire Aeryn et Margaery à une mort certaine de l'autre côté des montagnes rouges.

C'est impossible pour moi de faire confiance au doute. Et si cet oncle nous trahissait? Il semble puissant et avoir de l'influence. Il lui suffirait d'attendre qu'on fasse le "sale travail" pour nous mener droit au cachot, droit à la mort. Il faut d'après moi avant toute chose trouver un lieu plus sur pour Margaery et le bébé - Ils passeront toujours avant le Bief. Ils passeront toujours avant quoi que ce soit.



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Le chant des roses dans un désert pourpre

An 300 lune 6



Maegery&Loras&Elijah&Daemon

Lancé de dés:
Silencieux et fermé, Daemon suivit Loras et sa sœur à l’intérieur de la maisonnée de pierre, de chaume et de poussière. Si son amant sourit en entendant sa cadette évoquer  une nouvelle personne, cela fut loin d'enchanter le bâtard, dont les traits se crispèrent sous son masque. Aeryn. Ce nom seul menaçait d'ôter un poids supplémentaire de son impulsivité qui ne demandait qu'à surgir et à éclater dans la pièce. Aussi referma-t-il la main, crispant ses doigts pour ne pas être saisi de l'impulsion qui invitait sa main à se saisir à nouveau de son sabre.  Derrière lui, il pouvait entendre les ailes de cuir frapper l'air. Il acquiesça d'un bref mouvement de tête pour faire comprendre à Maergery qu'il l'avait entendu et, bien qu'il n'ait encore réussi à apposer son autorité sur la bête sauvage, il n'entretenait guère d'inquiétude quant au comportement du dragon à ce sujet. Feu Ardent avait appris à aimer la liberté, et à détester les murs; jamais il n'entrerait de lui même par cette porte.
Ce fut donc sans un regard en arrière que le bâtard pénétra l'humble chaumière. L'obscurité soudaine le perturba quelque peu mais ses yeux s'y habituèrent vite, malgré leur longue confrontation avec le soleil du désert, et il découvrit ainsi l'espace austère où vivaient ces gens. Pourtant, alors qu'il prenait place à la gauche de Loras, rien ne lui importait moins que la rusticité du lieu. Sa main gantée rencontra le bois rugueux de la table tandis qu'il se pliait et s'asseyait finalement sur le siège défraîchi, engoncé par la raideur de ses bras et de sa jambe blessés. Étouffé par le masque, un grognement las lui échappa. Le Sand passait un regard sombre sur ce qui l'entourait lorsqu'il aperçut la main de la Bieffoise lui tendre un gobelet qu'il s'empressa d'accepter sobrement. Sa main souleva le menton du masque qui couvrait son visage, le poussant et le relevant jusque sur son front afin qu'il puisse boire sans l'entrave de fer. S'il avait pu être réticent à l'idée de dévoiler son visage bandé à son aimé, il découvrit sans le vouloir que cette gêne ne semblait pas devoir s'appliquer au devant de la brune et du Targaryen. Sans doute était-ce plus facile de se montrer ainsi devant une inconnue et un ennemi que devant un amant, pensa-t-il tout en portant la chope à ses lèvres. Une longue gorgée rafraîchissait sa gorge quand Loras s'éclipsa un instant, laissant l'ombrageux dornien avec les deux autres sur lesquels il s'efforçait de ne pas poser le moindre regard. Enfermé dans un mutisme buté, le Sand s'évita ainsi l'inconfort de toute discussion. Bien que le silence qui s'imposa durant quelques minutes entre lui et ses hôtes fut tout sauf léger, l'enfant de la Grâcedieu ne fit rien pour détendre l'atmosphère pesante, se contentant de se taire plutôt que de s'imposer de la parlotte.

Loras revint enfin pour trouver les trois comme des chiens de faïence qui n'avaient pas décroché le moindre mot en son absence. Aussitôt il présenta une lettre signée qu'il posa sur la table, juste sous le nez de sa chère soeur. Le Sand inclina la tête, intrigué, tout en écoutant ce que son amant à la rose leur disait. Une lueur entendue traversa son regard lorsqu'il comprit qu'il s'agissait de ce fameux oncle prêt à risquer un affrontement avec les Hightower pour ses neveux, puis il détourna ses yeux. Enfoncé dans le dossier de son siège, raide, le Sand tenait sa main droite posée sur la table. Ses doigts en tapotait distraitement la surface sale et vieillie, son attitude négligente laissant deviner sa contrariété. Malgré cela, ses yeux qui fixaient le bois de la table souriaient presque de la lueur fière que faisaient luire en eux les paroles de Loras. Le chevalier aux fleurs était toujours le même, et il avait tant changé pourtant. Qu'il était loin le précieux garçon qu'il avait rencontré des années auparavant, et qui n'avait d'autres préoccupations que le plumet dont il ornerait son heaume pour la joute ou la manière dont il brillerait sur la lice le jour-dit. Il semblait si volontaire, si vindicatif, et décidé. L'idée était belle, ses efforts encore plus. Mais il y avait tant de risques. Et le plus grand danger de tous ne se trouvait pas à Villevieille, mais assis juste en face de lui.
L'expression du Sand s'assombrit aussitôt que la voix qu'il aimait tant fut remplacé dans l'écho de la pièce par celle du Targaryen déchu. Ces propos lui arrachèrent un rictus moqueur qui souleva le coin de ses lèvres. Il reconnaissait bien là l'homme qui ne s'était jamais battu que pour gagner et qui, sitôt que l'ombre de la défaite s'était glissé dans sa vie, avait renoncé. Loras se battait sans doute dans un champs rempli de géants mais au moins il combattait; en vain, sans doute, mais il n'en était que plus beau à ses yeux.
Une expression cynique et mauvaise se dépeignait sur son visage alors qu'il dévisageait l'homme aux yeux mauves. Que de nobles paroles pour un être de ton espèce grondait-il intérieurement. Cet "Elijah" avait-il oublié pourquoi Loras se retrouvait aujourd'hui à devoir se battre pour ce qui avait été sien? Avait-il oublié qui avait signé le papier qui avait amené Rhaenys et sa tante incapable sur le trône, qui avait donné le pouvoir à cette fillasse de renverser ceux qu'il disait défendre aujourd'hui? Les protéger? Comme s'il le pouvait...Tu as creusé leur tombe, Viserys, et tu y tomberas toi aussi avant longtemps. Le règne du Targaryen avait lacéré les sept couronnes, à coup de guerre, de viol, et de flammes. Rien ne pourrait jamais réparer ce mal, quand bien même il semblait aujourd'hui s'efforcer de se faire passer pour un autre homme. A nouveau, les yeux d'aigue marine du bâtard se baladèrent sur le visage de Viserys, lorgnant longuement les brûlures  qui avaient marqué sa peau. Le bâtard préféra rester silencieux, même si son regard brûlait des questions qui le tenaillaient. Comment? Comment pouvait-il se tenir là, devant lui, frais et fort, alors que cette enflure avait plongé dans les flammes? Et pourquoi les Dieux avaient-ils permis à un monstre pareil de resurgir d'entre les morts?






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