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[LIBRE] Sous le regard des dieux

Rhaenys Targaryen
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Rhaenys Targaryen

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Sous le regard des dieux

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Un pleur d’enfant résonnait dans les couloirs du donjon rouge. Un pleur de nourrisson, les pleurs d’une petite orpheline de père et dont déjà à sa naissance le poids de son statut d’héritière pesait. Shaera Targaryen, une petite fille de six mois désormais, aux yeux océans et possédant un léger duvet blond sur le sommet de sa tête. Une peau ni trop pâle ni hâlé comme celle de sa mère. Un physique pouvant convenir à une héritière de la lignée des dragons. Mais son sang Targaryen était mélangé à celui de Dorne et du Bief. Et pourtant elle portait le nom Targaryen. Le Royaume n’avait pas fêté la naissance de l’héritière, la Jeune Reine ne l’avait pas souhaité. Alité et en deuil de son défunt époux, aucune réjouissance. Juste une nuée de corbeaux annonçant la nouvelle dans le Royaume du Sud mais également en direction du Val d’Arryn, afin de prévenir le régent du Val de la naissance de la petite princesse.

Lentement mais surement la Jeune Reine avec l’aide de son frère pour les dernières lunes avaient instauré une paix dans le Royaume du Sud. Une paix fragile, il était vrai. Une paix qui était menacée à chaque pas qu’elle faisait, à chaque mot qu’elle prononçait. Pourtant elle ne cessait d’agir pour cela. Et désormais sa priorité était de consolider les relations avec l’Ouest. Tywin était trop prudent, trop incertains. Il avait certes sa fille dans le Bief, dans une lignée Royale mais le Bief était indépendant et cela ne servait pas assez ses intérêts. Alors il fallait faire une nouvelle alliance, un nouveau mariage, plus solide, plus fort. Le Dragon Ensoleillé l’avait bien comprit. Elle avait peut-être trouvé ce qui pourrait apaiser le vieux lion. Mais tout était encore en négociation.

Rhaenys devait régner mais elle était aussi mère. Une nouvelle tâche dont elle découvrait les secrets chaque jour. Elle avait perdu une de ses filles lors de l’accouchement qui s’était fait prématurément. Et le mestre de Villevieille avait eu une bonne déduction, elle avait attendu des jumeaux. Cela avait été douloureux, une douleur atroce. Perdre son enfant alors qu’elle tentait de lui donner la vie dans les larmes, la sueur et le sang. Encore une fois les dieux la mettaient à l’épreuve et tout comme sa pauvre mère avant elle, cela l’avait grandement affaiblie, cloué au lit pendant de nombreuses lunes, incapable de se lever, incapable de faire le moindre mouvement sans s’affaiblir d’avantage.

Aujourd’hui elle pouvait marcher de nouveau, serrer son enfant contre elle, gouverner de nouveau mais elle se fatiguait encore vite et devait se ménager. Son conseil restreint faisait au mieux pour la soulager mais elle ne pouvait pas échapper aux longues réunions. Les jours se raccourcissaient avec l’hiver qui arrivait et cela la soulageait car la nuit arrivait plus tôt et donc elle pouvait plus se reposer et retrouver ses forces petit à petit. Rhaenys était plus que vulnérable, ses gardes ne la lâchaient jamais. La soutenant si elle avait un moment de faiblesse, ne laissait personne la bousculer. Ils faisaient tout pour que sa vie ne soit en danger. La Jeune Reine en était reconnaissante mais parfois elle aimerait profiter d’un peu de solitude pour prier, gérer son deuil comme elle le pouvait.

Et ce jour ci, elle avait décidé de profiter de la solitude, que seuls les Sept soient avec elle. La jeune femme n’alla pas voir sa fille, elle irait à son retour. Elle s’habilla simplement, une robe de coton blanche avec une simple ceinture argent à sa taille, ses cheveux bruns cascadaient dans son dos librement et elle mit une cape bleu afin de cacher son identité. Elle ne prit que trois chevaliers : William, Beric et Domeric. Les trois meilleurs guerriers des six. Elle s’échappa du Donjon Rouge au première lueur grise de l’aube, le soleil était terni par les nuages blanchâtres amenés par l’hiver laissant flotter dans l’air une humidité froide. Rabattant sa cape sur sa tête, elle commença à traverser la capitale en empruntant les petites rues non fréquenté.

Elle connaissait Port-Réal comme sa poche, ayant passé une partie de son adolescente dans la rue à aider les pauvres, à leur donner à manger, à redonner le sourire aux enfants. Aujourd’hui elle ne pouvait plus trop se permettre ce genre de chose, elle était Reine et sa cour serait bien trop inquiète si elle devait refaire ce qu’elle faisait il n’y avait pas si longtemps que cela. La capitale n’avait guère changé, la pauvreté était toujours un fardeau pour la grande cité et à certains coins de rues, les affres de Viserys étaient toujours présent. Mais le dieu rouge avait été chassé de la capitale par la Jeune Reine, au plus grand soulagement du peuple. Le Septuaire de Baelor avait été remis sur pied et un nouveau Grand Septon nommé. Et Rhaenys honorait le lieu par sa présence régulière, montrant que sa foi allait envers les Sept et aucun autre dieu. Son frère avait peut-être embrassé le dieu Rouge, elle restait fidèle aux Sept. Elle était tolérante envers son frère car il ne forçait personne à ce convertir, mais dans sa ville, aucun prêtre rouge n’était le bienvenue.

La jeune femme gravit les marches menant aux portes de la bâtisse. Elle entra et une fois à l’intérieur, elle s’autorisa à retirer le tissu qui camouflait son visage. Quelques personnes priaient et ne bougèrent pas de leur prière. La jeune femme se dirigea alors vers la statut de la mère et s’agenouilla devant. Elle ferma les yeux, laissant la quiétude du lieu l’envahir, laissant le silence apaiser son esprit. Ce calme la reposait, lui donnait la force de se relever ensuite pour rentrer au Donjon Rouge et reprendre son statue de Reine. Car sous le regard des dieux, elle n’était pas Reine, elle n’était pas la fille d’un dragon ou du soleil, elle n’était pas une Targaryen. Elle était juste une jeune femme priant la mère pour obtenir sa miséricorde, pour avoir la force de continuer d’avancer. Elle n’était personne ne particulier dans le Septuaire.


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Sous le regard des dieux

La fierté de Dorne



Rhaenys Hightower & Ulwyck Uller & d'autres peut-être What a Face

Port-Real puait la crasse. C'était un fait. Cette ville n'avait rien de beau et de fort distrayant et si Oberyn, Ellaria et ses quatre petites nièces ne se trouvaient pas ici, il aurait très certainement quitter la ville depuis belle lurette. Il faisait froid dans cette ville. Dorne lui manquait mais chaque fois qu'il y pensait et pensait à sa princesse, il avalait du vin ou se rendait dans un bordel de la ville. Ces endroits au moins lui donnait l'impression d'être chaleureux. On commençait à y connaître son visage  et il ne s'en formalisait pas. Les gens d'ici se méfiaient de lui. Il avait déjà entendu des quolibets sur les dorniens sur son passage et n'avait pas hésité à coller quelques fois son poing dans le visage d'une mauvaise langue pas parce que l'on ternissait son honneur mais seulement parce qu'il en avait envie. Il avait déjà visité pas mal d'endroit dans cette foutue ville. Ulwyck avait contemplé le Donjon Rouge et Fossedragon. Il marchait à présent pour gravir la colline de Visenya où se dressaient le Septuaire de Baelor. Le jeune homme paraissait un peu excentrique par rapport aux autres habitants de la ville. Il était habillé de vêtements plus chauds que la population locale. C'est qu'on se les caillait dans cet endroit. Ulwyck n'avait jamais été très croyant, pieu et chaste. C'était plutôt même le contraire. La foi, il ne l'avait jamais vraiment eut et il ne l'aurait probablement jamais. Ce n'était pas les dieux qui lui rendraient ce qu'il avait perdu et il n'avait aucune raison de se battre pour les Sept. Il était cependant trop fier pour avouer qu'il espérait tout de même un message divin pour donner peut-être un sens à sa vie. Se mentir à soi même est souvent le meilleur moyen pour s'enfoncer un peu plus dans le gouffre de son orgueil.

Une prostituée la veille lui avait dit que cet endroit était merveilleux. De loin, cela le lui sembla banal. Les Targaryen y reposaient et il s'était dit qu'il pourrait y trouver un bel emplacement pour Rhaegar le dragon qui fut roi. Il aimait habituellement partir en exploration avec ses petites nièces mais ce n'était pas le genre d'endroit où il avait envie de les amener pour la simple et bonne raison qu'on essayerait sans doute de leur farcir le cerveau de fariboles religieuses. Non ce n'était pas un endroit pour elle ! Ulwyck s'était étonné aussi de voir rentrer un vieil homme dans le bordel et sa fille de joie lui avait murmuré qu'il s'agissait d'un septon. Cela l'avait bien fait rire et ils en avaient plaisanter ensuite. Il s'inquiétait cependant un peu pour elle. Si elle commençait à divulguer les secrets des clients comme cela, elle risquait de s'attirer de gros ennuis. A moins qu'elle ne se soit amouracher du Chevalier de Denfert ce qui serait somme toute normal. Rares étaient les dames qui résistaient à son charme légendaire. Lorsqu'il pénétra dans le Septuaire, il chercha du regard le Septon en question, histoire de pouvoir croiser son regard, le sourire en coin et lui faire comprendre qu'il savait. C'était un juste retour des choses pour toutes les atrocités que ce peuple s'imaginait et racontait sur les dorniens. Il fit le tour des statues, cherchant désespérément le dévot sans le trouver. Cinq personnes étaient en train de prier. Des gens qu'il ne connaissait pas pour la plupart. Il passa à proximité de la Reine Rhaenys et ne la reconnu qu'au dernier moment. Elle semblait être en pleine prière. Il ne la connaissait que de vue à vrai dire mais elle on lui attribuait quelques actes qui lui plaisaient. On la soupçonnait en plus d'avoir tué un Biefois. Peut-être qu'une véritable conversation s'imposait. C'était tout de même une reine et par respect pour cela, il s'adossa à un pilier en croisant les bras, attendant qu'elle ait terminé ses sornettes religieuse. S'il y avait au moins une chose qu'Arianne avait sut lui inculqué un petit peu, c'était le respect du titre. Elle ne représentait rien pour lui, elle n'était pas sa reine mais il se devait tout de même de montrer un tantinet patte blanche face à  cette dragonne au sang de Dorne. D'un œil, il jaugeait les hommes présents non loin de la reine. Leur tête ne lui était pas inconnue. Il faisait partie de la garde règine et Ulwyck avait bien envie de se frotter à eux un jour, juste pour leur montrer ce qu'était un véritable combattant.
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Sous le regard de leurs dieux

   
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Depuis mon enfance, je n'avais connu que le Nord, pour ne pas dire l'île aux ours. J'étais une insulaire qui ne se préoccupait pas du monde extérieur, fermé à ce qui se passait en dehors des terres nordiennes. Évidemment, je pouvais me renseigner, en apprendre le plus possible sur eux, mais je n'arrivais pas m'y résoudre, toutes mes questions concernaient ma patrie et uniquement elle. Ma vie tournait autour des miens, de ma famille et des habitants de l'île qui se composaient essentiellement de pêcheur. La maison Mormont était honorable, mais elle n'en restait pas moins pauvre. C'était peut-être pour cette raison que nous étions si proches du bas peuple. De toute manière, nous n'avions pas le choix, tous ensemble, nous subissions les mêmes attaques, entre les fers-nés et les sauvageons, l'île n'était jamais en paix et cela nous avait tous rapprochés. On se devait d'être loyaux les uns avec les autres, mais surtout, de se protéger mutuellement contre les invasions du monde extérieur. Chaque homme, chaque femme et chaque enfant devaient savoir se défendre, c'était une question de survie. On apprend à se battre pour ne pas voir nos enfants mourir sous le joug de cette vie misérable. On doit savoir lutter pour ne pas finir comme esclave ou comme femme-sel, perdu sur une autre terre que la nôtre. J'étais habitué à manier l'épée, mais en grandissant, j'appris à connaître les autres contrés. Je suis donc partie à la découverte de ses autres terres et je suis rentré au service d'une Targaryenne aux cheveux foncés et c'est là où j'ai dû faire face à un tout autre combat. J'ai appris qu'il n'y a rien de plus dangereux que la politique.

Toute leur vie, les hommes comme pour se divertir, cherchent de nouvelles choses à acquérir. Des envies, des désirs, des caprices... Tout ce qui est susceptible de les occuper assez longtemps pour qu'ils puissent se lancer dans une perpétuelle quête d'assouvissement. Alors, le but de toute leur existence est d'obtenir ce qu'ils souhaitent par tous les moyens, quoiqu'ils leur coûtent. Mais une fois que ce désir est finalement assouvi, ils retombent dans l'ennui, un cercle vicieux qui semble ne jamais prendre fin. Ils cherchent à acquérir d'avantage de pouvoir, de bien et encore tout un tas de choses qu'ils n'en aient nul besoin, ou n'en possèdent pas les droits. Car après tout, c'est l’inaccessible qui attire. Et c'est cela qui finit par les rendre fous, s'ils n'obtiennent pas leurs nouvelles obsessions, malgré tous leurs efforts, ils tombent dans une spirale dangereuse. Un vide qui ne peut être rempli et c'est à ce moment précis où ils deviennent le plus menaçant. C'est de cette manière que je percevais le jeu du trône. Le gagnant perd forcément quelques choses. Certains, c'est leurs humanités et d'autres, c'est leurs familles ou encore leurs libertés. Le pouvoir, cela peut être enivrant, mais en vaut-il réellement la peine ?

Ce matin fut un jour parmi tant d'autres, et même si cela ne faisait que quelque temps que j'étais arrivé à Port-Réal, je ne pouvais m'empêcher de vouloir quitter le donjon rouge. Seuls les anciens dieux savaient à quel point ce lieu ne m'avait pas manqué. J'étais une Mormont, j'avais besoin d'être au plus près de la nature et si la capitale ne pouvait me l'offrir, je me contenterais du vent et de cette terre souillée par la crasse. Je sortis de cette nouvelle demeure sans encombre, je voulais voir le soleil ce levé sur une capitale encore engourdi par le sommeil et non être une fois encore être obligé de l'observer à travers des fenêtres du donjon. J'étais parti, comme lorsque j'étais enfant, à la conquête d'un nouveau souvenir à chérir. Je sillonnais les rues et trouvai un bon endroit pour apprécier un beau levé de soleil. Un rien pouvait me réjouir, mais fallait-il encore réussir à l'exprimer. Seule, je souriais devant ce spectacle et une fois qu'il fit suffisamment haut, je pris la route du retour. Les rues se remplissaient petit à petit, mais j’arrivai tout de même à distinguer, au loin, William, suivit de près par une femme sous une cape et par deux hommes que je pensais être Beric et Domeric. Une seule personne pouvait être protégée par ses trois hommes, c'était Rhaenys sous cette cape, j'en étais persuadé, mais je devais tout de même le vérifier. Je la savais en sécurité, c'est pour cette raison que je pris mon temps, que je marchais à mon allure et continuai à profiter de cette fraîcheur environnante.

Si les dames de la cour de la reine Rhaenys ne me souriaient pas toujours, les gardes proches de la reine eux acceptaient volontiers d'être courtois avec ma personne. J'avais fait mes preuves à leurs côtés et savaient à présent, qu'ils pouvaient me faire confiance. J'avançais doucement en ce lieu protégé par les sept dieux et souris devant cette imposante bâtisse. Et moi qui étais au début ébahi devant un tel monument, aujourd'hui, il m'était impossible de ressentir des émotions positives pour ce bâtiment.

La reine ensoleillée n'était pas la seule à prier, d'autres étaient agenouillés près d'une statue et murmuraient des mots inaudibles. Toutefois, elle était la seule à implorer au pied la soi-disant mère. Très vite après avoir répondu au sourire d'être trois soldats, j'aperçus le regard de Domeric. Ses yeux fixaient un homme, adossé à un pilier, les bras croisés, regardant la Targaryenne. Sa peau était de la même couleur que celle Beric, peut-être, était-il lui aussi dornien ? Alors, au lieu de me placer au côté des gardes, je préférai m'adosser moi aussi au pilier, et je croisai à mon tour mes bras. Je levai la tête pour le regarder et arqua un sourcil avant de lui poser une question :

- Vous n'êtes pas venu dans ce septuaire pour prier, n'est-ce pas ? Murmurais-je à mon tour.

Il était certain qu'il ne croyait pas en ses dieux-là, aucun homme et aucune femme auraient osé s'étendre sur les piliers de ce lieu de cultes.
   

   
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Sous le regard des dieux

 
Sa Sainteté Tymeon

 


 

 
 
La lumière froide du soleil du matin perçait à grandes peines les carreaux des fenêtres des appartements de sa Sainteté Tymeon. La buée, fruit d’une activité physique des plus éprouvantes, avaient enfumé ces carreaux de verre, et les premières lueurs du jour peinaient à éclairer de toute sa flamme les appartements du septon. La nuit avait été productive, et le corps de Septon Tymeon, nu, sa pudeur à peine protégée par un drap pourpre cachant le bas de son ventre et ne laissant deviner que la ligne poilue devant de son bassin, reposait, assoupi, au beau milieu d’un amas d’autres corps nus. Des prostitués voilà ce qu’étaient ces autres hommes, tous jeunes, comme les aimaient sa Santeté Tymeon. Il s’y trouvait son favori bien sûr, ce charmant jeune homme aux boucles blondes et aux yeux d’un bleu si profond que quiconque a déjà vu les mers de la Mer d’Eté. Le jeune homme, dépassant à peine les 18 ans, se trouvait assoupi près de l’ecclésiaste, nu également, reposant sur le flanc et laissant à la vue des Sept une paire de fesses qu’adorait le serviteur des Sept qui ne font qu’un. D’autres jeunes hommes dormaient à poings fermés, seule la sueur et les traces de leurs ébats de la nuit dans les draps purpurins laissaient deviner les péchés desquels s’étaient rendus coupable le très respecté Septon Tymeon. Que dire des mœurs légères de cet homme qui pourtant avait rejoint le service des Sept alors qu’il était à peine plus âgé que les putains autour de lui dans cette chambre où le pourpre et l’or se mêlaient dans une osmose presque divine, symbole d’un faste détenu, exagéré et arrogant. Tymeon n’avait pas eu une enfance heureuse, souffrant de la pauvre situation de sa mère et de son grand-père fermier, il avait rejoint le continent voulant y faire fortune. Bien entendu, la désillusion avait été bien grande, et c’est finalement dans la plus vieux métier du monde qu’il avait trouvé la consolation et un début de richesse. Mais ces pièces d’or qu’il parvenait à gagner alors n’étaient rien en comparaison des fastes d’aujourd’hui. Septon Tymeon s’épanouissait aujourd’hui dans cette vie de luxe et de stupre, laissant libre cours à ses penchants pour le moins pervers et libidineux. Mais qui pourrait le juger ? Ce Père-d’en-Haut au nom duquel il officiait chaque jour depuis maintenant 12 ans ? Certainement pas, sinon le religieux aurait depuis longtemps quitté la terre fertile de Westeros pour rejoindre les Sept Enfers décrit dans L’Etoile à Sept Branches, ce livre qu’il avait étudié pendant une année entière sur l’île de la Tranquillité. La preuve était qu’il était encore bien vivant, il en avait encore donné la preuve cette nuit, entre de doux mements sensuels et d’autres moments plus brutaux, plus sauvages, plus lubriques. Son imagination et ses fantasmes n’avaient aucune limite, et les jeunes hommes à ses côtés le savaient très bien.

Malgré une faible clarté, les cloches du Septuaire suffirent à réveiller le Septon, qui profita de la léthargie de ses « frères » pour en fesser l’un, embrasser l’autre ou encore mordiller le lobe de l’oreille d’un dernier. Il aurait volontiers joué les prolongations, se sentant plus qu’en forme, mais ce matin il se devait de passer au Septuaire, comme le faisait parfois ses confrères Leurs Saintetés. Septon Tymeon fit donc couler un bain d’eau chaude et laiteuse tout en dégustant quelques fruits frais et juteux, des poires, des raisins, des pêches, les meilleurs fruits que l’on pouvait trouver à Port-Réal, la Religion des Sept étant plutôt riche, malgré les déconvenues récentes et la mise à sac du Septuaire par la prêtresse rouge. Après ce bain, il se vêtit de son éternelle tenue blanche, avec sa chasuble de brocard d’argent, de très grande qualité, et finit de s’habiller en ceignant son front d’un délicat diadème de cristal, symbole de sa place au sein de la Religion des Sept, en plus de sa chevalière d’or surmonté d’une étoile à sept branches.  

Il sortit de ses appartements pour se diriger d’un pas assuré et serein vers le Grand Septuaire de Baelor. De nombreux citoyens, pauvres et riches, vêtus de loques et de tenues distingués, se pressaient sur son passage pour recevoir sa bénédiction. Septon Tymeon s’y était très vite habitué, et il prenait parfois son temps et ralentissait, le temps que ses ouailles s’agenouillent face à lui, symbole de son pouvoir. Il se sentait comme un roi avec ce diadème de cristal et la dévotion des fidèles. Il ne devait cependant pas traîner, devant donner l’office de la matinée. Septon Tymeon gravit solennellement les marches vers ce dôme d’or, de verre et de cristal soutenus par les sept colonnes consacrées. Après être passé par la Salle aux Lampes, il atteignit la grande salle, où se trouvaient les sept autels, derrière lesquelles on pouvait trouver les sept portes donnant aux sept nefs consacrées chacune à l’une des Sept faces divines. Une poignée de fidèles se trouvaient dans l’enceinte de la Grande Salle. Ce qui le choqua en arrivant vu la tenue plus qu’indécente de cet homme à la peau hâlée, au visage charmant, mais à la posture inconvenante, se reposant insolemment sur l’un des sept piliers, en mésusage complet du respect de ces lieux.  Une jeune femme que ne connaissait pas Sa Sainteté était en train de lui parler, mais le regard de Septon Tymeon fut très vite attiré par la présence d’une femme qu’il connaissait profondément, car il s’agissait de la Reine Rhaenys Targaryen, la Reine ensoleillée, qui avait aidée avec sa mère au retour des Sept au sein du Septuaire. Leurs Saintetés voyaient souvent sa majesté au Septuaire ces temps-ci, sûrement pour montrer sa dévotion aux Sept. Elle était vêtue simplement, et strictement encadrée de plusieurs gardes.

Septon Tymeon s’approcha doucement de l’insolent pour lui demander de mieux se tenir en ces lieux sacrés. Il n’y croyait pas vraiment, mais il avait une image à tenir. Il posa une main sur l’épaule du garçon, sans aucune crainte, se sachant protégé de par son statut ;

- Jeune homme, je vous prierai de respecter le caractère sacré de ces lieux. Les Sept Colonnes représentent les Sept faces de notre dieu, je vous demanderai donc de ne pas vous appuyer dessus. Je vous en remercie.

Sa Sainteté n’attendit pas la réponse du jeune homme, et salua d’un signe de tête la jeune femme qui était à ses côtés. Il se dirigea calmement vers la Reine, en train de prier la Mère-d’en-Haut. Peut-être que la figure royale avait besoin de la Mère dans sa nouvelle tâche de mère et de reine ? En tous les cas, Septon Tymeon, en sa qualité de Sainteté, se permit de faire fi de ses prières et se présenta devant elle. Il se signa de l’étoile des Sept, et s’adressa à la jeune dame.

- Je vous souhaite le bonjour en ces lieux sept fois sacrés Votre Majesté. Les Sept savent combien votre dévotion prouve votre piété, et ils l’apprécient. Comment vous portez-vous de si bon matin ?


 

 
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Sous le regard des dieux

   
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Chercher du réconfort auprès des dieux qui n’était pas très clément avec elle, n’était pas chose aisé. Mais elle cherchait toujours, espérant qu’un jour cela lui sourirait. Les dieux lui avaient pris beaucoup de chose, un époux, une fille, l’honneur. Pourtant elle s’évertuait de ne pas vivre dans le péché. Elle œuvrait pour le peuple, pour la paix. Elle avait porté le deuil durant le temps requis. Même si son cœur était toujours en train de pleurer son défunt époux, elle ne portait plus les couleurs sombres que la tradition exigeait. Les nobles célibataires pouvaient de nouveau se battre pour espérer avoir sa main pour un deuxième mariage. Devenir Roi Consort, pouvoir avoir une descendance royale si la jeune femme arrivait à enfanter de nouveau. Pour le moment tout était calme sur ce point, personne ne lui avait encore fait la cour. Un soulagement pour la Jeune Reine qui n’était pas forcément pressée de reprendre un époux. Même si cela devrait arriver, Shaera était en bas âge et la mort n’était pas éloignée et pouvait frapper le bébé à tout moment. La cruauté des dieux n’avait parfois pas de limite. Alors elle priait pour leur miséricorde principalement.

Dans le Septuaire, quelques pas résonnaient. Ceux feutré des septons, étouffé par le cuire ou leur pied nu. Et ceux des fidèles ou non, dans le botte de cuir et autre qui résonnait contre les murs de pierre de la bâtisse. Mais également quelques murmurent provenant des prières mais des murmures venant d’autres part qui attirèrent l’oreille de la jeune femme. Ce murmure qui ne priait pas, elle avait l’impression de reconnaître la voix, de reconnaître les intonations d’une certaine nordienne. Rhaenys se demandait bien pourquoi Jorelle Mormont, priant les anciens dieux venait dans ce lieu sacré dédié à la religion des Sept. Mais surtout à qui murmure-t-elle ? Rhaenys l’ignorait et ne se retourna pas pour voir. Elle n’interromprait pas sa prière pour des murmures intriguant d’une possible oursonne. Elle continua sa prière, fermant ses oreilles aux bruits extérieurs, laissant son esprit tenter de parle à la Mère, tenter de se faire entendre par les dieux.

Si les dieux ne l’entendait pas, ce ne fut pas le cas d’une fois qui la sortie de sa prière. La jeune femme ouvrit les yeux surprise et tourna son visage vers le septon qui lui avait parlé. Elle le reconnu rapidement, il faisait partit des Saintetés du Septuaire de Baelor. Tymeon de son prénom. Elle se releva doucement afin de soulagé ses genoux de la pierre dur qui les malmené. Mais elle faisait fit de la douleur, les Sept ne faisait pas en sorte que la vie soit facile, la piété nécessité parfois quelques sacrifices que la Jeune Reine faisait volontiers. L’humilité était une vertu que les Sept devait apprécier et même si ce n’était une chose obligatoire, la jeune femme jugeait que cela ne faisait de mal à personne de se montre humble de temps à autre et de s’abaisser à certaines choses malgré les statuts privilégier de certains. C’était un détail à laquelle le Dragon Ensoleillé faisait bien attention et une leçon que sa douce mère, feu la Reine Elia Martell lui avait transmise avant de mourir. Et cela était rester ancré dans l’esprit de la brune qui souhaitait marcher dans les traces de sa défunte mère.
« Sainteté Tymeon. Je vous remercie de ses paroles rassurantes. » Elle baissa légèrement la tête. « Aussi bien que faire ce peu votre Sainteté. Les temps sont durs même pour les têtes couronnés. »

La jeune femme en profita pour tourner la tête vers les murmures qu’elle avait entendu peu de temps avant. Elle vit effectivement les boucles brunes qu’elle connaissait parfaitement de Jorelle. Que faisait-elle ici ? Elle avait bien fait attention à ne pas être suivit et à ne dire à personne où elle souhaitait se rendre. L’oursonne devait être dans les rues de la capitale à vagabondait comme à son habitude et avait reconnu les trois chevaliers de la Jeune Reine. Béric était aisément reconnaissable, de même que William. L’observation et la ruse de l’oursonne impressionnait toujours Rhaenys car cela rendait sa dame de compagnie imprévisible, hors des conventions. Mais c’était cela qui les avait rapproché et avait créé cette amitié forte entre le dragon et l’ourse.

A ses côtés se trouvait un homme au teint basané, tanné par un soleil cuisant si distinctif des dorniens. Rhaenys était surprise, son oncle ne lui avait pas prévenu de la venue d’un de ses compatriotes à Port Réal, mais la jeune femme irait à la rencontre de cet homme qui venait de la contrée du soleil, de la contrée dont été originaire sa mère, Elia. De vue, il semblait assez provocateur mais de cela, la jeune femme commençait à avoir l’habitude avec Ser Béric. Impulsif, provocateur, vulgaire, grossier, franc et séducteur comme tout homme venant de ce pays si chaud. Il fallait si faire mais une fois que les premiers moments passaient on pouvait se surprendre à apprécier ses caractères si fort, si marqué et si caractéristique des terres de Dorne.
Rhaenys se retourna vers le Septon.
« Une question m’occupe l’esprit depuis plusieurs semaines, peut-être pourriez-vous apaiser mes inquiétudes. R’hllor a empoisonné l’esprit de peuple durant le règne de mon oncle, je ne souhaite guère les voir dans le mensonge. La parole des Sept regagnent-ils leur cœur ? »

Elle ne souhaitait pas voir sa ville, la capitale remplit de fidèle de ce dieu rouge qu’avait embrassé son frère. Melisandre était encore derrière tout cela. Cela fait grincer les dents de la jeune femme mais elle préférait surveiller son frère plutôt que de lui dire quoi faire. Si l’emprise de la sorcière rouge devenait trop oppressante, elle interviendrait mais pour le moment Aegon ne montrait pas de radicalisation à son grand soulagement. Mais sa priorité était le peuple, elle montrait l’exemple mais parfois cela ne suffisait pas. Elle voulait éradiquer R’hllor de sa cité, elle voulait uniquement les Sept ou les Anciens Dieux. Ce dieu rouge n’avait apporté que le feu, la mort et la violence dans la capitale de Westeros.

   

   
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La fierté de Dorne



Rhaenys Hightower & Ulwyck Uller & d'autres peut-être What a Face

Une voix retint son attention et il haussa le regard en se tournant vers la femme qui lui avait parlé. La personne en question était plutôt intéressante à regarder même si pour le moment, il avait envie de tomber sur ce septon qui s'adonnait dans le plus grand secret au péché de chair. D'une voix pleine d'entrain, le jeune homme répondit à son interrogatrice.

«Je suis démasqué. La prière est loin d'être à mon goût. Je préfère des choses bien plus terre à terre et concrète. Vous non plus vous n'êtes pas venue dans ce lieux saint pour vous agenouillez devant les Sept ?»

Le jeune homme avait eut envie de se faire remarquer mais il n'avait rien changer à son comportement habituel ce qui prouvait que même en ne faisant rien, il restait un homme qui attirait le regard et surtout celui de la gente féminine. Incorrigible séducteur que ce Ulwyck Uller ! Lorsqu'un homme saint lui fit un reproche, il soupira et haussa les sourcils le laissant s'éloigner. L'homme en question se dirigea vers la femme agenouillée qui priait. Il émit même un petit rire moqueur puis parla à la femme qui se tenait sur le même pilier que lui.

«Cet homme se cache dans sa bienséance mais il est un homme comme tout les autres. Il a beau vénérer sept dieux ou ne pas apprécier que l'on s'appuyer sur ces 7 colonnes, il ne possède malheureusement qu'un seul pilier sacré et il se trouve entre ses jambes ha ha ha. Vous y croyez vous à leur vœux de chasteté ? Comment un homme pourrait-il passer le restant de ses jours sans désirer et prendre une femme ? »

C'était une question qu'il se posait depuis un long moment. Ulwyck avait toujours été entier, vrai. Il n'avait jamais caché qu'il appréciait les femmes. Il ne s'était jamais formalisé des gens préférant d'autres charmes mais imaginer que la gente féminine vous attire et que vous n'assouvissiez jamais vos besoins et vos pulsions lui donnait l'impression que ces personnes gâchaient totalement leur vie. Ils se muraient dans une prisons construite de leurs propres mains. Il aurait au moins compris la chose si les Septon se rendaient eunuques. Là au moins, ils posséderaient une excellente raison de ne plus forniquer.

«J'observe simplement les gens. Là d'où je viens, nous ne nous voilons pas autant dans l'hypocrisie. Cette ville me paraît étrange. Il s'en dégage une odeur des plus désagréables mais vous savez ce qui est le pire dans le coin ? Le froid ! Il fait horriblement froid. J'ignorais même que l'on pouvait souffrir autant du manque de chaleur si ce n'était dans le Nord, voir au delà du Mur. Il faudrait peut-être que je me rende dans le Nord. Là bas, les gens sont plus durs parait-il. Mais mieux vaut de la dureté que des ronds de jambes et des langues de vipères ha ha ha.» 

C'était un fait indéniable. Le Uller préférait les gens comme lui. Cela ne signifiait pas qu'ils devaient être aussi enjoués, séduisant ou entraînant que lui. Il désirait juste se trouver en la présence de gens sincère. Bien sûr, il y avait traîtrise et traîtrise. Dans la vie courante, il ne l'appréciait pas mais au cours d'un combat tous les coups étaient permis et surtout lorsqu'il s'agissait d'un combat à mort. Une bonne bagarre lui ferait sans doute du bien mais ce n'était peut-être pas le lieu le plus intéressant pour remédier à son envie. Les hommes d'armes présents ici pourraient faire l'affaire mais il risquait sans doute de s'attirer les foudres de la ville et de la reine en se battant dans ce lieu qu'il considérait comme saint. Quant aux Septons, ils feraient à n'en pas douter de piètres adversaires. Le jeune homme parla ensuite à l'inconnue de la femme qui s'entretenait avec le septon qui l'avait réprimandé.

«Cette femme elle est importante non ? Des hommes qui assurent sa protection et un septon qui s'entretient avec elle. Ce n'est pas tout le monde qui peut se permettre ce genre d'entourage.» 
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Sous le regard de leurs dieux

   
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Rien ne pouvait légitimer ma présence en ce lieu, je ne priais pas les sept et ne respectais aucun de leurs préceptes, estimant que ces dieux étaient hypocrites. Je n'arrivais pas à comprendre comment des dieux pouvaient tolérer un tel monument. La seule réponse qui pouvait me satisfaire était la suivante, ils étaient vaniteux, aimant que leurs fidèles flattent leur ego. À présent, je savais que je n'étais pas la seule à ne pas aimer ces dieux-là. Le dornien inconnu avoua que la religion l'indifférait, mais croyait-il au moins en quelques choses ? Il tenta de me faire comprendre, d'une manière détournée, qu'il était homme à croire ce qu'il pouvait voir et toucher. Je pouvais respecter cela. Et il finit lui aussi par me démasquer. Jamais je ne pourrais croire en de tels dieux, je préfère m'agenouiller devant un arbre qui pleure, plutôt que devant des statuts froides. J'aurais pu lui répondre, mais je ne fus pas devancé par un homme saint. Ce n'était peut-être pas le moment de dénigrer cette religion, à force, je finirais enfermer dans un de leurs cachots. Il fit une remarque, peu légitime à mon goût, et partit en me saluant de la tête. Et pendant que je répondais à son sourire, l'inconnue se mit à soupirer, puis à rire.

- Cet homme se cache dans sa bienséance mais il est un homme comme tous les autres. Il a beau vénérer sept dieux où ne pas apprécier que l'on s’appuie sur ces 7 colonnes, il ne possède malheureusement qu'un seul pilier sacré et il se trouve entre ses jambes ha ha ha. Vous y croyez vous à leurs vœux de chasteté ? Comment un homme pourrait-il passer le restant de ses jours sans désirer et prendre une femme ?

Décidément, cet homme était surprenant. Je lui souris presque automatiquement. La chasteté était un domaine très flou, j'étais peut-être une nordienne et qui plus ait une noble, mais je n'ai jamais été très chaste. Curieuse de nature, j'aimais apprendre et découvrir ce que je ne connaissais pas.

- Et que dire des sœurs du silence . Elles ne parlent qu'aux morts et ne disent mot aux vivants, c'est tout aussi étrange qu'un homme qui s'interdit tout plaisir charnel.

Les fidèles de ce culte avaient de drôle de manière. Une pas parlée, cela me paraissait impossible. Je préférais abandonner une main, une oreille, un œil, plutôt que ma langue. Jamais je ne pourrais devenir une sœur du silence, je briserais mon vœux en quelques secondes. Ce n'est pas vivre si on ne peut plus parler.

- J'observe simplement les gens. Là d'où je viens, nous ne nous voilons pas autant dans l'hypocrisie. Cette ville me paraît étrange. Il s'en dégage une odeur des plus désagréables mais vous savez ce qui est le pire dans le coin ? Le froid ! Il fait horriblement froid. J'ignorais même que l'on pouvait souffrir autant du manque de chaleur si ce n'était dans le Nord, voire au-delà du Mur. Il faudrait peut-être que je me rende dans le Nord. Là-bas, les gens sont plus durs paraît-il. Mais mieux vaut de la dureté que des ronds de jambes et des langues de vipères ha ha ha.

On partageait tous les deux ce sentiment, l'odeur de Port-Real était difficile à oublier. Toutefois, à force de marcher dans ses rues, on finit par s'y habituer. Pourtant, si on se ressemblait sur bien des points, on était différents sur notre appréciation de la température de la capitale. Lui se plaignait du froid et moi de la chaleur. La baie des glaces ne s’appelait pas ainsi par plaisir. Cet homme voulait rencontrer les nordiens et nous catégorisait comme étant dur. On n'était pas dur, on avait simplement des difficultés à avoir confiance. Et c'est ayant confiance qu'on devienne plus... plus... agréable.

- Les nordiens ne sont pas si durs, cela n'est qu'une légende pour effrayer les Sudistes et les tenir éloignés. Entre eux, ils ne sont pas si rustres.

Je levais à mon tour mes épaules. Il n'y avait qu'une nordienne qui pourrait dire cela. Puis, il vint le moment où il se posait des questions sur Rhaenys. Cette femme était-elle importante ? Elle était juste la reine, rien de plus. Il est vrai que si elle voulait être discrète, elle n'avait pas réussi.

- Importante ? Vous ne pensez pas que ce septon lui parle parce qu'il veut lui être agréable . Et que ces hommes qui semblent la protéger peut-être ses frères et qui vieille à ce que rien ne lui arrive ? De cette manière, oui, elle est importante.

Je m'éloignai quelque peu du pilier et me mis face à lui. Rhaenys discutait avec le septon, j'entendais leurs voix, mais je n'arrivais pas à comprendre leurs mots.

- Vous savez très bien qui elle êtes, sinon, pourquoi la fixer de la sorte ?
   

   
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Sa Sainteté Tymeon

 


 

 
 
Tymeon n’était certes pas l’homme le plus pieux dans le Septuaire en cette heure si matinale. Il ne serait pas étonnant d’ailleurs que la Reine le soit plus que lui, c’était même une chose évidente, et pourtant, c’était bien lui qui officiait en leur nom. Autant dire qu’il prenait un malin plaisir à parler au nom des Sept alors qu’en réalité il ne faisait que répondre à ses propres besoins et intérêts. Hypocrite ? Cupide ? Malhonnête ? Ce n’était que des mots or ce qui importe ce sont les actes. Et en ce qui concernait Septon Tymeon, il officiait comme toutes les autres Saintetés et n’étaient pas moins méritant qu’un autre, il avait peut-être des vices un peu plus larges, un peu moins avouables, mais qui donc allait les lui reprocher ? Encore fallait-il être au courant, et si une chose pouvait être certaine, c’est que sa Sainteté faisait tout pour éviter que cela ne s’ébruite, chose qu’il parvenait à effectuer à merveille jusqu’à maintenant. Il savait qu’il avait un certain pouvoir du fait de son titre, et n’hésitait pas à l’utiliser, comme il venait par exemple de le faire en intimant à ce jeune homme insolent de se redresser pour ne pas offenser les Sept. Tymeon était reparti trop vite pour percevoir la réponse de l’homme en question, il ne perçut que son rire moqueur et une conversation à vox basse qui s’engageait avec l’autre jeune fille, au teint si clair qu’elle ne pouvait être originaire du Sud de Westeros. Sa Sainteté ne connaissait ni l’un ni l’autre, mais ne s’en souciait guère, ce n’était pas important, il devait s’occuper en priorité de la Reine. Celle-ci priait souvent dans le Grand Septuaire de Baelor ces derniers temps, et le Grand Septon louait sa piété, mais Tymeon trouvait que ces actes n’étaient pas suffisants pour oublier l’horreur qu’avaient connue les ecclésiastes de Port-Réal lors de la prise de pouvoir de Viserys et de la main-mise de la prêtresse rouge sur le Septuaire. Mais chaque chose en son temps, et il savait très bien, pour le constater tous les jours, que rien ne s’obtenait dans la précipitation.

La Reine, à l’intervention de Sa Sainteté, se releva délicatement, avec l’élégance que seule une Reine pouvait avoir. La pauvre dame semblait bien mélancolique ce matin. Tymeon pouvait le percevoir, à la fois dans ses paroles, mais aussi dans les traits de son visage. Non qu’il soit attentif du bien-$etre des autres, il avait appris à identifier les humeurs, pour mieux adapter son discours à la personne. Comme quoi, en réalité, le métier de septon tenait parfois plus du psychologue que de l’officier de cérémonie. Sa Sainteté prit les mains de la Reine – il savait que personne ne lui reprocherait d’avoir fait cela – dans un geste qui se voulait de compassion.

- Votre Majesté, quel mal vous ronge-t-il à ce point pour que de si dures paroles sortent de vos lèvres saintes ? J’espère que la santé de votre enfant n’est pas perturbée, ni celle de Sa Majesté ? Vous savez que vous pouvez tout me dire, les Sept qui ne font qu’Un sont là pour écouter les prières des pauvres mortels que nous sommes, et ils sont là pour nous soutenir dans les dures épreuves de la vie.

La Reine semblait sincèrement tourmentée, ce qui aurait pu atteindre le cœur de Sa Sainteté si celle-ci se souciait du malheur des autres réellement. Mais i les devait d’écouter les déboires de ses fidèles, quitte à les utiliser par la suite… Savoir une chose donnait du pouvoir dessus, et ça Tymeon n’était pas prêt de l’oublier. Il écouta avec circonspection la question inquiète de la jeune Reine. Elle s’inquiétait du poison que R’hllor avait distillé dans la cité royale, et elle avait raison de s’en inquiéter. Beaucoup de gens bêtes croyaient à ces histoires de prêtres rouges capables des plus grands sortilèges, de ce dieu de lumière, et de ce héros qui allait les sauver d’une menace. Septon Tymeon lui n’y croyait guère. Tout ce qu’il avait retenu de cette religion originaire d’Essos était l’odeur de la chair brûlée de l’ancien Grand Septon, incendié sur ordre de Mélisandre et du roi Viserys III. La Religion des Sept passait pour tolérante, mais Tymeon ne le serait pas envers la religion du dieu de la lumière. Il n’avait rien contre ces arbres au visage humain, mais il ne voulait pas vivre sous la menace des fanatiques de R’hllor.

- Suivez-moi votre Majesté, asseyez-nous sur ce banc de pierre à côté de notre Mère, que je puisse répondre à vos inquiétudes.

De nombreux habitants de Port-Réal ont laissé la peur dominer leur esprit et ont vendu leur âme à ce faux dieu. Vous savez tout comme moi que la Religion des Sept tolère avec la plus grande ouverture d’esprit les autres religions. Néanmoins, nous ne pouvons rester sans rien faire devant une religion incendiaire, prête à brûler un peuple pour la gloire de son dieu.  Les Sept pardonneront aux hérétiques leurs péchés s’ils reviennent dans la lumière des Sept. Le Grand Septon et mes confères Leurs Saintetés œuvrons de toute notre foi pour reconquérir ces esprits égarés. La chose n’est pas aisée, et nous remercions le Père d’avoir empêché cette maladie de se répandre à l’extérieur de Port-Réal. Nous constatons certes certaines repentances, mais la tâche est dure. C’est une épreuve que les Sept semblent vouloir nous infliger pour tester notre Foi, et nous l’acceptons car tel est notre choix. A mon humble avis, toute aide sera la bienvenue pour nous aider dans ce combat contre cette religion dangereuse. Nos moyens ont considérablement diminués sous le règne de votre frère et même du temps de vos ancêtres, nous rendant la bataille plus longue …


Oh oui, Sa Sainteté Tymeon aurait bien aimé que la Couronne reconnaisse tout le mal qui avait été fait à la religion des Sept et donc à lui-même, qui s’était du jour au lendemain senti sans défense, comme revenu en arrière, de nouveau pauvre et vagabond. Il n’était pas prêt à sacrifier sa vie de luxe et de stupre. Il savait la question délicate, pour en avoir parlé avec d’autres Saintetés, mais l’idée d’une force offensive de la Foi pour éradiquer les fanatiques de R’hllor s’insinuait dans son esprit … Une aide pour le moins efficace donc ...


 

 
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Sous le regard des dieux


   

   
   
Le ciel clément de Port Réal n’avait rien à envier à divers endroits de Dorne. Terre natale aride au sable fin et à la mer iodée. William avait parfois bien du mal se faire à l’idée que peut-être, il ne reviendrait jamais dans la maison il avait grandi, que jamais il ne reverrait sa mère pour lui raconter de vive voix ses aventures. Le mal du pays ? Certainement pas, simplement la nostalgie de voir que le temps passait à une vitesse effarante. La récente maternité de la jeune Reine était la cause de ses tourments, il l’avait rencontrée quand elle avait à peine quinze ans, l’a vu grandir, se marier et enfanter. Chose qu’il ne pensait pas vivre comme un spectateur sans sentiments, mais qu’il le vivrait pour sa sœur cadette, la dernière, celle qui devrait arriver sous peu pour le rejoindre. Dilia était pour lui une petite fleur qui ne méritait pas de prendre un mari qui lui forcerait la main. Ce pourquoi, il avait enjoint son père à la faire convier à Port Réal : Pour être à la première loge malgré son emploi du temps variable et remplit. Un coup de coude de Beric lui rappelle qu’il a autre chose à faire que de relire ce parchemin ouvert depuis de longues minutes dans ses mains. Hm. Voilà tout ce qu’il peut répondre aux remarques de son ami de Dorne. La coupe à la main il boit encore une gorgée de ce liquide vermeille avant de retourner à ses occupations : surveillance et protection de l’intégrité de la Reine. Rien de bien complexe en soi. Pourtant, tout ça lui demandait bien plus qu’il ne le souhaitait.

Le souhait du jour était simple : se rendre au Septuaire pour prier. La Reine ne souhaitait que ça, alors ceux qu’elle avait désignés pour faire partir de son convoi secret furent vite prêts. Égoïstement, William pensait, comme toujours. Oui, il en faisait partie avec Beric et Domeric. Mais il était un proche de longue date sans doute, mais aussi dans ses interminables réunions du Conseil. La politique le rebutait, mais il ne pouvait pas laisser la question de la protection Régine à quelqu’un d’autre qu’à son avis et à celui de ses cinq autres frères et sœurs d’armes. La question de comment protéger, avec qui et quoi, quand et les moyens à mettre en œuvre était des questions fréquentes dans les conversations de cette petite garde, mais cette presque famille considérait Rhaenys comme une personne bien plus importante que Reine. Elle l’était s’était un fait immuable, mais elle était plus que ça. La pensée fit se morfondre le Wells alors qu’il se mordait la lèvre. Quelle importance doit-on donner à une femme qui empêche votre monde de tourner sans elle ? Peut-être devrait-il questionner les Sept à ce sujet. Pieux et né dans une famille de même mesure, il n’était pas rare que retranché dans sa chambre il prie ou lise quelques psaumes à la louange de ceux qui le protège. Prier pourquoi ? La Reine, les siens, ses frères d’armes, pour que l’hiver passe le plus vite possible. Il était de Dorne, le soleil était une variante importante pour le Wells. Voir les jours raccourcir de minute en minute était comme le faner malgré lui. Pourtant, il devait veiller, son devoir était son honneur et l’honneur une grande partie de sa vie.

Le chemin était sans encombre, la Reine préférant passer par des allées plutôt discrètes, sans monde, sans personne qui faisait réellement attention à qui pouvait passer devant eux. Sa cape bleue volait à chacun des mouvements de la Targaryen, alors que les trois gardes la suivaient de près sans pourtant être si proche, pourtant un passant trop proche de de dragonne laissait Beric, comme Domeric ou Willaim aux aguets, laissant peu d’espace entre la Reine et ledit passant. Personne ne touchait Rhaenys. Surtout pas alors qu’elle était si fatiguée par l’accouchement la perte, le deuil. Cette femme portait en elle les responsabilités les plus hautes, mais qui autres que ses plus proches amis voyaient la femme plus que la politicienne, plus que la représentation des états du Sud. Le Septuaire était calme, l’heure était d’ailleurs matinale, pour le peu qu’il s’en souvienne, William n’était jamais venu si tôt. Souvent tard à la fin de sa garde, mais jamais sitôt. Seules les saintetés étaient à genoux et les personnes fortes pieuses. Si Rhaenys se mit à genoux devant la statue de la mère, William resta comme ses deux autres compères à l’écart, le regard porté sur ce qui les entourait. Les mains sur la garde de son épée, William n’aurait fait aucun geste brusque dans un lieu sacré. Bien que venant de Dorne, le métissage de sa mère lui avait apporté cette vision multiple de la religion et il avait embrassé le principe des Sept en suivant la Princesse il y a de cela six ans désormais. Oh oui, il en avait fait du chemin William, mais il en restait beaucoup à parcourir pour être la personne qu’il désirait être. Mais qui donc désirait-il être ? La question se posait chaque jour, mais le brun de ses prunelles posé sur le corps frêle et agenouillé de Rhaenys lui fit prendre conscience de ce qu’il voulait être : l’épaule sur laquelle elle pouvait se reposer, pour avoir cette même quiétude. Aegor avait beau être une main talentueuse, la Reine s’était éloignée de ses six fidèles amis pour l’écouter dans tous les domaines. La pilule avait du mal à passer pour le Wells, comme toujours. Jaloux.

Hormis le regard de Jorelle, une dame de compagnie de la Reine, et le regard de ses compères, William ne reconnut personne pas même le Septon qui venait s’adresser à la souveraine. Impulsif comme les gens de son pays, il sera la paume de son épée se rappelant par la suite où il était : un lieu sacré où nulle bataille n’avait besoin d’être commencée. Observer serait le maître mot. Le regard oblique vers l’oursonne, il ne reconnut pas vraiment le jeune homme à ses côtés, cependant une chose était certaine, il venait de Dorne et le sujet de leur conversation ne devait être que Rhaenys. La conversation loin d’être houleuse relevait de petits murmures parfois amusés qu’il distinguait au loin. Il retourna aussitôt son regard sur Son Altesse en priant pour que la conversation avec le Septon ne soit pas des plus longues, peut-être était-il facile de venir ici tôt, mais repartir dans le tumulte du début des journées de travail où les étals des petites rues ouvraient n’était pas des plus faciles à emprunter. La protéger serait plus compliqué et la cohue réelle. Certes, il devait déjà penser au départ à peine arrivé, mais c’était son travail que d’anticiper pour la sécurité de celle qui représentait la royauté du Sud. Il sourit un peu en la voyant si humble face à cet homme de foi. Si bien que Béric s’en moque légèrement placé au pied du Père. Une mimique habite son visage alors qu’il le retourne vers Jorelle. Comment les avait-elle vus ? Pur hasard ou bien une piste ? Étaient-ils si peu discrets malgré les précautions ? La Nordienne n’avait plus à prouver quoi que ce soit envers les six gardes de Rhaenys, guerrière et combative dans l’âme. On ne lui marchait pas sur les pieds. C’était un fait plus que réel, mais il n’osait pas troubler la quiétude des lieux, ne préférant pas tenter de deviner si l’humeur de la jeune femme était au beau fixe ou bien si elle était agacée par le fils de Dorne à ses côtés.

Oh, il n’attend rien William si ce n’est un signe de la souveraine qui semble en grande discussion avec Sa Sainteté. Il n’est là que pour la servir. Et pourtant, ses pas le guident vers la statue du Guerrier. Sans vraiment savoir pourquoi, il en vient à penser que sa tâche n’est pas des plus aisés, mais que c’est sans doute ce dieu sur les Sept qui a décidé de lui confier la vie de la Reine, à lui et ses amis. Que c’était un destin céleste plus qu’un destin personnel ! Le choix, il l’avait fait il ya des années, mais les événements qui l’avait de plus en plus attaché à cette femme, c’était sans nul doute la faute des Dieux. Et voilà que désormais, il les maudissait de l’avoir enchaîné de la sorte. Muré dans la contemplation silencieuse de boucles quasi blonde, au regret d’une autre vie qu’il aurait pu mener à Dorne. Mais il aimait cette vie, malgré tout.
   

   
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Le septon tenta de la rassurer que les dieux connaissait sa piété, cela fit sourire la jeune femme. Etait-elle pieuse ? Elle l’ignorait. Elle tentait juste de trouver le réconfort dans quelques choses où il n’y aura point de jugement, où elle pouvait chercher le pardon pour ses actes. Etre reine était plus dure que cela en avait l’air. Rendre justice au peuple était un exercice des plus difficiles et bien souvent, elle demandait conseil à ses conseillers. Elle ne l’avait jamais réellement fait avant de régner. Entre y assister et prendre les décisions, il y avait un fossé énorme. Il y avait pas vraiment de théorie, seule l’expérience permettait de prendre les bonnes décisions et parfois cela n’était pas très juste. Et les dieux la pardonneraient pour cela ? Elle l’ignorait ;
« Aucun mal particulier me ronge, je me pose juste des questions que toutes les jeunes reines se posent ainsi que toutes les jeunes mères. De monde nouveau que je découvre et qui parfois me font me poser certaines questions. »

Elle suivit Tymeon jusqu’au banc situé sous la statue de la mère et l’écouta. Le mal de Viserys et de la sorcière rouge avait fait plus de mal qu’elle ne le pensait. Mais les dernières paroles du Septon lui firent froncer les sourcils. Son frère avait-il diminué les moyennes mises en œuvre pour rétablir la foi des Sept ? Et sa grand-mère n’avait rien dit ? C’était étrange. Son frère était pourtant tolérant.
« Il me semblait pourtant avoir demandé à ce qu’on débloque des fonds pour aider à la restitution de la foi des Sept. Je m’étonne qu’Aegon ne l’ai pas fait, même s’il n’embrasse plus notre foi. Je confierais cette tâche à ma grand-mère la Reine Mère. Je pense qu’elle sera la personne la plus apte à vous aider. »

La jeune femme réfléchissait à comment ramener dans la lumière des Sept toutes les âmes esseulé dans la capitale. Il leur fallait peut-être un modèle, des modèles, montrer la fois beaucoup plus présente dans la vie de la ville, sans pour autant verser dans le fanatisme comme il fut un temps.
« Ser Williams. »

La Jeune Reine fit un signe à son garde d’approcher.
« William, dîtes moi. Pensez-vous possible avec l’aide des hommes du guet d’organiser plusieurs rassemblements afin de permettre aux septons d’aller à la rencontre du peuple en toute sécurité. »

Elle demandait, elle verrait bien si cela était possible. Qui ne tentait rien n’avait rien.

   

   
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La fierté de Dorne



Rhaenys Hightower & Ulwyck Uller & Tymeon & William Wells

La reine s'était éloignée avec l'homme saint en direction d'un banc. Cela ne l'intéressait à vrai dire plus. Maintenant qu'une femme avait entamé la conversation avec lui, son attention était tournée vers cette dernière. Et elle n'avait pas tort. Les Soeurs du Silence était une particularité de la religion des Sept à laquelle il n'avait pas pensé. Ces femmes qui faisaient vœux de silence avait en plus de leur tenue quelque chose d'effrayant. Comment pouvait on refuser de parler ou simplement de s'exprimer de la sorte ? Si les Sept avaient vraiment désiré infligé une telle pénitence aux hommes et aux femmes, ils n'avaient qu'à les faire naître sans cordes vocales histoire de se simplifier le travail.

«Je plains sincèrement celles qui s'y engagent de leur propre chef. Ne plus profiter des plaisirs de la vie et ne plus parler ? A quoi bon vivre dans ces conditions ? Même une vie en cellule m'a l'air d'une meilleure perspective que leurs privations quotidiennes.»

Avoir foi en quelque chose était une idée certes nobles mais il ne fallait pas pour autant gâcher sa vie. La divinité que vénérait sa nièce Ellaria était bien plus amusante que les Sept à n'en pas douter. Le jeune homme haussa les épaules par rapport à sa réponse par rapport aux nordiens. A vrai dire, il n'en avait jamais vraiment fréquentés mais le froid ne l'enchantait pas.

«Vous êtes déjà allé dans le Nord ? Vous en parlez comme si vous connaissiez bien ce peuple. Comme pour chacune des régions qui constituent notre continent, ce ne sont pas les hommes qui m'intéressent mais bien les femmes ha ha ha.»

La jeune femme parla ensuite de la femme qui parlait avec le septon. Elle semblait dire qu'elle n'était pas quelqu'un d'important avant de se raviser quelque peu. L'inconnue prétendait qu'Ulwyck savait parfaitement de qui il s’agissait. Il avait eut quelque doutes au début mais à présent il était à peu prêt sûr qu'il s'agissait de la Reine Rhaenys. Pourquoi la fixait-il comme cela ? Pour essayer de voir ce que cette femme valait. Il fallait avouer qu'elle était loin d'être repoussante ce qui avait le don d'aguicher le Uller.

«Je l'observe parce que je possède deux yeux et qu'ils apprécient la vision des jolies femmes. Pourquoi chercher une raison compliquée quand elle est simple ? Et vous pourquoi vous êtes là ?  Vous l'espionnez ?»

Le jeune homme porta un regard vers la Reine et son interlocuteur avant de reposer son regard sur celle qui se tenait devant lui. Peut-être qu'il ne devait pas uniquement consacrer son attention sur la Reine. D'autres femmes de la cours royale valait sûrement le détours, tout comme des habitantes bien moins nobles de la ville. Un sourire aguicheur sur les lèvres, il décida de se présenter de montrer à la jeune dame qu'elle suscitait son intérêt.

«Peut-être ais je posé mon regard sur la mauvaise femme dans ce Septuaire ? Pour le moment vous m'avez apporté plus de distraction que cette bavarde et son septon. Je me nomme Ulwyck Uller, Chevalier de Denfert, pour vous servir. Vous connaissez peut-être ma nièce. Ellaria Sand, l'Amante de Coeur du Prince Oberyn Martell ?»

La voix du Uller avait retrouvé un peu plus d'entrain. Il affichait un sourire charmeur et son regard pétillait de vie et de malice. Le Septuaire n'était pas l'endroit idéal pour séduire une jeune femme mais peut-être que ce contraste marcherait. Cela pouvait faire une chouette entrée en matière et peut-être que ce lieux saint provoquerait l'effet inverse de la chasteté. Il suffisait d'essayer pour être fixer ! Ulwyck possédait un sens de la séduction inné en plus d'un physique attrayant. Ce n'était pas quelque chose qui se refusait facilement. Le tout était de savoir si la personne en face de lui était du genre à apprécier la compagnie d'un homme de son envergure.
 
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L'inconnue et moi-même partagions la même pensée. Les sœurs du silence avaient choisi une voix bien triste. Pour une nordienne comme moi, rien ne pouvait justifier un tel choix. Cela s’apparentait à de la torture, toutefois, je pouvais voir en cette action de la force. Tenir son engagement, surtout celui-là, forçait l'admiration. Tout ce qu'on peut réaliser pour nos croyances dépassent l'entendement et la capitale me le prouvait jour après jour. Les anciens dieux ne demandaient pas ses sacrifices et par-dessous tout, ils ne possèdent pas d'homme corrompu qui prêche leurs paroles. À bien des égards, les croyances du Nord offrent une grande liberté, contrairement à la religion des sept. Si l'homme de Dorne était dans le Nord et non ici, il penserait la même chose. Selon lui, je semblais connaître ses régions froides, ce qui provoqua un léger rictus amusé. C'était cela qui m'amusait et non sa précision sur ses préférences.

- En effet, j'ai eu à nombreuse occasion la chance de découvrir la vaste région du Nord.

En soit, je ne mentais pas. La maison Mormont n'était à être construite dans le Nord. Durant mon long voyage avec Dacey, j’eus l'occasion de découvrir des paysages à couper le souffle, mais aussi les habitants des autres domaines. De cette manière, je ne mentais pas à cet inconnu, j'avais juste hormis de dire que j'étais native de cette région, mais de toute façon, ce n'était pas sa question d'origine. La discussion s'orienta plus tard sur la reine Rhaenys. Il voulait savoir qui elle était. Il l'observait pour sa beauté, ce que beaucoup d'hommes faisaient. Notre reine du Sud était une personne magnifique. Puis, il retourna ma question d'une autre manière.

- L'espionner ? Ne pensez-vous pas que si je voulais réellement l'espionner, je ne serais pas ici, à entretenir une conversation avec un dornien qui ne respecte pas ce lieu de culte et qui par-dessus tout, à été remarqué par le septon. Je ne suis pas ici pour prier et encore moins pour l'espionner.

Si c'était réellement le cas, je serais une très mauvaise espionne. Une fois encore, je répondais parfaitement à sa question, sans m’épancher sur d'autres informations. J'étais amusé par la situation. Son regard se fit différent, quelques choses avaient changé dans son comportement. Même moi, je pouvais le percevoir.

- Peut-être ais-je posé mon regard sur la mauvaise femme dans ce Septuaire ? Pour le moment, vous m'avez apporté plus de distraction que cette bavarde et son septon. Je me nomme Ulwyck Uller, Chevalier de Denfert, pour vous servir. Vous connaissez peut-être ma nièce ? Ellaria Sand, l'amante de cœur du Prince Oberyn Martell ?

Ce Uller était si différent des autres hommes, les dorniens étaient-ils tous comme lui ? Tout me portait à croire que oui, entre les rumeurs sur leurs comportements lubriques et les actions d'Oberyn et son « amante de cœur », j'étais obligé d'y croire. Cela était amusant de voir à quel point ils n'avaient aucune barrière de langage, ni aucune gêne à montrer leurs intérêts charnels ou même à dire ce qu'ils pensaient. Amusant et très intéressant à découvrir, c'est pour cette raison que j'étais parti, c'était pour découvrir toute ces choses. Au tout cas, pour le moment, je pouvais volontiers affirmer que je préférais les dorniens au bieffois.

- Avez-vous réellement appelé la reine Rhaenys la bavarde ?

J'étais plus étonné qu'énerver et cet étonnement pouvait se lire sur mon visage, mais aussi s'entendre dans ma voix. Je me retournai légèrement, juste pour voir si les gardes avaient entendu les mots du Uller. William discutait avec la reine et le septon, quant aux deux autres, ils attendaient patiemment, bien que Béric me souriait bêtement.

- Vous ne voulez pas savoir qui je suis avant de montrer un tel intérêt ?

Toujours le sourire aux lèvres, mais avec le front plissé par le haussement de sourcils, je croisai les bras. Il ne connaissait ni mon nom, ni mon prénom, ni mon rang et encore moins si j'étais fiancé ou manière, pourtant cela ne semblait pas l'arrêter.

- Et oui, j'ai eu l'occasion de rencontrer votre nièce... Un charmant personnage.

Charmant personnage n'était peut-être pas le terme le plus idéal, mais c'était le seul qui me venait à l'esprit.
   

   
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Sous le regard des dieux

 
Sa Sainteté Tymeon

 


 

 
 
La tâche de tout septon était avant tout de savoir écouter le croyant, qu’il soit noble, bâtard ou roturier. L’écouter pour ensuite lui répondre que les Sept étaient avec lui, qu’ils veillaient sur lui, et qu’il devait continuer à prier de tout son soûl, et surtout continuer à faire des dons pour que le culte s’enrichisse. Or, écouter, Tymeon avait toujours su le faire, que ce soit par le passé comme prostitué ou encore aujourd’hui comme Sainteté. Bien entendu, la personne qu’il devait écouter n’était pas la même, hier le pauvre débauché utilisant son argent pour se payer les luxes d’un homme dans sa couche, aujourd’hui une Reine déboussolé qui avait besoin d’un homme de foi pour aimanter de nouveau son aiguille. Tymeon se plaisait dans ce rôle-là, il savait d’ailleurs que son physique mince et son visage bienveillant aidait beaucoup à ce qu’autrui lui fasse la plus entière confiance. A tort ? Peut-être, ou peut-être pas, mais pour le moment il n’avait jamais utilisé quelque information que ce soit à mauvais escient, juste dans son propre intérêt, qui ne pouvait donc qu’être bon. La Reine avait beaucoup souffert ces derniers temps, entre la mort de son époux, sa fuite du Bief, et la naissance de ses jumeaux, dont un qui n’avait pas survécu très longtemps, et pourtant elle était là aujourd’hui à Port-Réal pour gouverner de nouveau. Si Tymeon avait ressenti ne serait-ce qu’une once de compassion, alors il serait devenu admiratif de la jeune Reine, néanmoins, les intérêts des autres n’étaient pas une de ses préoccupations, et il se contentait d’interpréter son rôle de Sainteté à la perfection. Il rassura la Reine sur ses doutes :

- Comme on peut le lire dans le Livre de la Mère, « Toute femme est destinée à engendrer et son cœur vibre alors à l’unisson avec son enfant, comme il vibre à l’unisson avec celui de la Mère-d’en-Haut. L’enfant est le fruit de la mère-arbre. » Ne vous inquiétez pas votre Majesté, vos doutes sont compréhensibles, mais la Mère vous protège, vous qui êtes la première bénie dans toute Westeros, car telle la Pucelle d’Hugor de la Colline, vous avez portez en votre sein l’héritier. Vous portez en vous cette nature de Reine et de Mère. Je suis certain que la Reine Mère saura vous aiguiller également si vous souhaitez des conseils ma Reine.

Fidèle à son image de septon formaliste et orthodoxe, Tymeon n’hésitait pas à citer des passages de L’Etoile à Sept Branches, qu’il avait appris par cœur lors de son apprentissage sur l’île du Repose. Et bien souvent, il tapait juste, car si l’on en croyait les paroles du Grand Septon, la parole des Sept était une lumière que tous devait suivre et ainsi jamais le malheur ne les toucherait, car c’est dans la clarté et l’aura des Sept que les hommes s’épanouiront. Pour sa part, Tymeon n’y prêtait que peu de crédit, surtout après le désastre de Viserys et l’invasion des appartements du Grand Septon et du Septuaire par les prêtres rouges. Pour lui, s’il existait vraiment un Dieu dans ce monde, et s’il s’agissait vraiment des Sept qui ne font qu’Un comme il l’avait appris, alors ceux-ci se montraient bien hypocrites. Ces fanatiques du Dieu Rouge inquiétaient réellement Sa Sainteté, bien que la menace soit désormais éloignée. Il savait pertinemment que cette menace pouvait leur être bénéfique et amener à un sursaut de la Foi dans la Capitale mais aussi dans tout Westeros, et bien entendu, si la Foi se renforçait, alors les dépositaires de celle-ci verraient leur pouvoir s’agrandir et leurs caisses se gonfler. Tymeon en voulait personnellement à la religion des hérétiques pour avoir menacé son petit monde et il n’hésita pas à saisir au vol l’aide de la Reine.

- Le Prince Aegon nous a en effet aidé à récupérer l’occupation du Septuaire et des appartements du Septon mais je doute qu’il y ait mis tous les moyens, sa propre foi étant pervertie… Je ne désespère pas à son sujet, et suis certain que le Père ait pris à l’accueillir en son sein le jour où le faux dieu aura quitté son esprit malade…

Tymeon devait faire attention au sujet du Prince car il restait le frère de la Reine… même s’il croyait au Dieu Rouge… L’idée de la protection des septons par les soldats de la Reine était une très bonne idée, bien plus que n’espérait en réalité Tymeon, il y voyait là l’occasion d’effectuer un prosélytisme puissant et de restaurer l’autorité des Sept sur la capitale. Il avait toujours eu ce goût du pouvoir, et savoir qu’il en aurait bientôt bien plus entre les mains le galvanisait.

- Votre Majesté est généreuse envers les Sept et leurs serviteurs. Pour sûr, l’aide des hommes du Guet nous serait d’une grande aide. Nous devons aller à la rencontrer des habitants de Port-Réal pour rappeler que les Sept sont présents pour chacun. Les Sept souhaitent plus que tout rappeler à eux ces âmes en perdition dans la foi du Dieu Rouge, nous devons les sauver…

Les sauver … Quitte à ce que ce soit par la force selon Tymeon. Après les horreurs qu’avaient fait les serviteurs du Dieu Rouge dans la Capitale, il n’aurait aucune pitié pour ces hérétiques, il serait prêt tout au plus à pardonner aux simples croyants fourvoyés, mais pas aux officiers de ce culte diabolique. Ils ne méritaient que les Sept Enfers…

- De grandes prêches publiques seraient je pense bénéfique, et si votre Majesté nous faisait l’honneur d’y assister et de montrer ainsi son soutien à la cause des Sept, cela serait pour nous une immense joie…

Tymeon savait très bien que la Foi Militante ne pourrait pas être autorisée à nouveau, elle avait fait bien trop de mal par le passé, et au vu de son mode de vie particulier, une police religieuse ne serait pas des plus aisés pour forniquer en paix. Mais une alliance visible entre la Reine et la Foi serait plus que bénéfique … La prochaine étape pourrait très bien être une place au Conseil Restreint mais en soi il ne fallait pas se concentrer uniquement sur Port-Réal et le Royaume du Sud… Sa Sainteté savait que le peuple était perdu suite aux diverses indépendances dans le Royaume, or quoi de mieux que la religion pour les unifier tous de nouveau, dans une seule et même Foi ? Et se débarrasser du Culte de R’hllor ?

 

 
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