Les femmes du Nord | Dacey & Lyriah

   En me réveillant ce matin, j'étais très excité par la matinée qui m'attendait. Je devais enfin rencontrer le seigneur de Winterfell et ceux pour mon plus grand bonheur. N'y voyez rien de trop indélicat dans mes pensées, non, c'était bel et bien au nom de mon époux que je voulais lui rendre visite. Erikk était si jeune, que je doutais qu'il soit en mesure de comprendre tout ce qu'impliquait son "rang". Moi-même, j'ignorais encore quel était mon devoir en tant que femme de seigneur de la maison Mollen. Mais j'avais soif d'apprendre et j'étais certaine que la réponse à toutes mes questions se trouvait à Winterfell.

Mon oncle par alliance, Hallis Mollen, qui était garde à Winterfell avait promis de m'y emmener ce matin et de présenter à Robb Stark. C'est pour cette grande occasion que j'avais demandé à ma servante de me préparer de beaux vêtements. Une jolie robe couleur bleu clair et or que j'avais commandé avec un manteau très épais de couleur bleue. En regardant par la vitre qui laisser apparaître le ciel blanc, j'étais ravie de cette acquisition. Et oui, l'hiver était bel et bien là et il faisait très froid dehors. Quand j'avais eu fini de m'habiller, j'avais franchi la porte et avais attrapé une simple pomme sur la grande table dressée dans la salle des repas. Erikk n'était pas présent, ce qui me rendrait la tâche plus facile. J'étais presque sure qu'il aurait voulu m'accompagner, et c'était vraiment une chose que j'avais envie de faire seule. Pour une fois, j'avais la possibilité de faire quelque chose par moi-même. C'était tout nouveau pour moi, de sortir de ma demeure sans escorte. Enfin, la présence d'Hallis ne serait en rien comparable à celles de mes protecteurs de frères. Je les aimais de m'aimer assez, pour ne pas me laisser approcher de n'importe qui, mais en même temps leur en voulait de m'avoir caché la vie extérieure. Je me sentais comme faible face à ce monde qui s'offrait à moi, un monde qui était bien plus sombre que je ne me l'étais imaginé, et j'étais loin de tout savoir.

C'est à dos de cheval que nous sommes parties direction sud. Il nous faudrait plusieurs heures pour arrivée à destination. La neige qui tombait, ralentissait parfois notre ascension, mais j'étais si heureuse d'être dehors, sentir le vent sur mon visage, que je me moquais du froid. C'était libérateur comme sensation. Quand la neige, par endroits, tomber plus faiblement, je me permettais un petit trot, ce qui faisait rager Hallis. Le pauvre. Je riais quand enfin l'ombre de la demeure de Wintefell se dessiner devant nos yeux. J'en avais le souffle coupé. On m'en avait parlé bien sur, mais jamais je n'avais approché les lieux de si près. Une grande bâtisse, noire, qui en imposait. À côté, la demeure des Mollen ou même des Saline, était toute minuscule. Mais elle n'avait rien de tape à l’œil. Elle était belle sans fioritures ni artifices. En entrant, j'ouvre les yeux grands alors que mon oncle me demande d'attendre avant de le suivre. Il préfère annoncer ma venue au Lord Stark. Bien sûr, j'ai promis d'être sage et de ne pas bouger, mais c'est plus fort que moi. Je m'aventure alors dans la cité, bizarrement, l'endroit me paraît chaleureux malgré le froid de l'hiver. Sans m'en rendre compte, je me trouve rapidement devant la porte par laquelle Hallis est passé. Peut-être que je peux le rejoindre, après tout, qui cela pourrait déranger. Ma curiosité est plus forte que mes bonnes manières et j'entre, en contemplant chaque pièce et couloir comme si je découvrais un trésor. C'est magnifique, je suis éblouie. C'est simple mais élégant et impressionnant.

En passant devant une pièce, je vois une jeune femme, aux longs cheveux de la même teinte que les miens, un nourrisson dans les bras. Je ne sais pas grand-chose de ce qui se trame dans les alentours, mais j'ai entendu parler de la jeune femme qui a épousé Robb Stark. Certains "lavaient décrite comme très belle quand d'autres femmes, sûrement jalouse, l'avaient nommé de noms que je ne pourrais répéter. Ça ne pouvait être qu'elle, je la trouvais vraiment sublime. Si j'osais, j'entrerais et irais la voir ... Je reste là figer sur cette jeune femme et le jeune enfant, quand elle lève les yeux vers moi. Si je voulais être discrète, c'est raté. Maintenant que j'étais là, et bien autant continuer sur ma lancée.

Une respiration apaisée, des yeux clos et esprits dans le monde des rêves. Dacey dormait, lové contre son époux. Aucun dérangement, ce matin-là, vint interrompre le sommeil des deux suzerains et cela était si rare en vue des circonstances actuelles, si ce n'était pas Maeve, il s'agissait de Mestre Luwin venait rappeler les devoirs à chef du Nord. Petit à petit, l'ourse se laissait revenir dans la réalité, ouvrant ses yeux, son esprit était encore embrouillé, elle posa une main contre son ventre, comme pour saluer l'être qui s'était niché à l'intérieur, puis tout en essayant dene pas réveiller son époux, elle essaya de se lever avec délicatesse. Chose pas forcément aisée. En position assise sur le bord du lit, elle observa les traits de son jeune mari et ne put que sourire, cela ferait plus d'un an et demi qu'ils étaient mariés et déjà, ils avaient vécu un mariage mouvementé, épreuves qui les avaient rapprochés et soudés. À présent, Dacey ne pouvait imaginer sa vie loin de Robb et de leur petite fille, ils étaient devenus l'essence essentielle à sa vie.

Se levant, elle se dirigea vers la petite pièce où le lit de Maeve était installé. La petite, réveillée, était calme dans son lit, quand le visage de sa mère apparut dans son champ de vision, des petits sourires vinrent émerveiller son doux visage. La portant auprès de son coeur, elle posa délicatement ses lèvres sur son front, puis repoussa les petites mèches auburn de l'héritière. Posée dans une chaise, elle laissa l'enfant se restaurer, tout en lui caressant sa main qui s'était agrippée à elle.

Confiant l'enfant à sa nourrice, Dacey alla elle-même se restaurer, puis ensuite elle s'attela à sa fonction de femme de suzerain, réglant des affaires bien secondaires, comparée à son époux, mais qui avait tout de même son importance. D'ailleurs, durant la mâtiné, elle aperçut au loin Rickon et Jeor qui semblait s'amuser ensemble, le petit Mormont semblait se faire à la vie à Wintefell, elle n'avait pas encore vu Alysane, mais elle savait qu'entre ses murs sa soeur était à l'abri et surtout ne pouvait qu'aller mieux. De toutes les filles Mormont, c'était elle la gardienne de l'île, l'épéevalyrienne de la famille se trouvant à sa charge et elle devait donc reprendre du poil de la bête pour faire honneur à la place qui était la sienne. De toute façon, il n'avait rien de mieux que l'inactivité pour sombrer dans la mélancolie. Allant profiter de quelques instants de répit pour passer du temps auprès de son époux et pouvoir savourer le contact de ses lèvres, une des servantes vint la prévenir qu'il était l'heure de nourrir Maeve.

Une journée bien remplie qui était encore loin d'être terminée. L'héritière de l'ile aux ours, passait son temps entre ces tâches de femme du suzerain et de mère. Ce ne fut pas si simple, mais il semblait qu'elle avait réussi à trouver un rythme qui lui convenait. Puis, il était hors de question qu'elle délaisse son enfant pour le royaume. Dacey aimait passer du temps auprès de sa fille, la prunelle de ses yeux, elle grandissait tellement vite. D'ailleurs, alors qu'elle se pensait seule avec Maeve, elle eut l'impression d'être observée. Tournant la tête vers l'entrée de la pièce, elle aperçut un visage inconnu, visage qui prit des teintes d'embarras.


Étrangement, même si elle vivait depuis plus d'un et demi àWinterfell, sa véritable demeure se trouvait sur l'île aux ours. C'était son héritage, elle avait appris à marcher, à se battre et respecter les anciens dieux sur cette île. Porter le nom Stark ne voulait pas dire qu'elle n'était plus une Mormont dans son coeur. Ayant été la messagère de la famille Mormont durant quelques années, elle connaissait la famille Mollen et si elle se souvenait bien des dires de Mestre Luwin, le jeune fils venait de se marier à une jeune noble du Neck.

- Soyez la bienvenue à Winterfell, Lady Mollen.

Normalement, auprès de Maeve, Dacey préférait rester seule, mais là, il s'agissait de diplomatie, elle devait être proche des maisons du Nord, surtout durant l'hiver. Ils devaient tous être soudés. Lui montrant un siège face à elle.

- Venez-vous installer près de nous, si vous le voulez !

C'était la première fois que Lyriah entreprenait un voyage, aussi loin de chez elle ou de son époux, seule. Certes, elle était accompagnée de l'oncle d'Erik Mollen, son mari, pour seule protection, mais c'était de son initiative personnelle qu'elle avait décidé de se déplacer jusqu'à Winterfell afin de rencontrer le lord Stark. Cette famille, représentée énormément pour la jeune femme. Elle ne savait pas grand-chose de l'histoire des autres familles de nobles, et de la vie tout simplement. Mais, elle savait que Robb Stark était l'héritier d'un grand homme, Dont elle avait pleuré la mort quand elle en avait eu vent. S'il y avait bien une famille à qui elle confierait sa vie, sa foi, ses prières, c'était bien à celle-là.


Émerveillée, devant la grande bâtisse qu'était la demeure des loups, elle n'avait pu s'empêchait de pénétrer à l'intérieur, défiant l'ordre d'Hallis Mollen de l'attendre dans la cour, pendant que lui annoncerait sa venue. Elle s'était avancée dans les couloirs, trop curieuse, et ne m'était arrêtée que quand elle avait entendu les cris d'un nourrisson qui avait attisé encore plus son indiscrétion. Elle n'en revenait pas de la personne qui se trouvait à quelques pas d'elle. Hésitant trop longtemps, avant de ne faire demi-tour, elle croisait le regard de Dacey Stark. Il était trop tard. Redressant les épaules sans se dégonfler, elle saluait l'ourse en se présentant et lançait la première banalité qui lui venait en tête.

- Soyez la bienvenue à Winterfell, Lady Mollen.

Lyriah, ignorait comment agir à présent. Elle savait que ça pouvait paraître impoli qu'elle avait eu de s'imposer dans ces couloirs. Et puis à y réfléchir, elle n'avait jamais appris à ne pas être libre, puisque dans la demeure de Saline, qui a été pendant de nombreuses années, la seule qu'elle ait arpentée, elle pouvait se balader où elle le voulait. Il était rare que des nobles, se trouve dans l'enceinte des murs qui l'a protégé de l'extérieur, et quand bien même, elle était toujours restée cette petite fille, confiante et intrépide qui ose quand d'autres s'offusquent de son manque de retenue.


- Venez-vous installer près de nous, si vous le voulez ! .

Attrapant sa robe de part et d'autre, elle s'inclinait légèrement devant la Stark, ne sachant pas vraiment si elle agissait correctement. Puis elle s'avançait en direction du fauteuil que l'ourse lui avait désigné. Elle ne pouvait s’empêcher de regarder la nouveau-née, en espérant un jour pouvoir connaître les joies de la maternité. Seulement, elle ignorait si elle été prête à élever un enfant en sachant qu'elle en avait déjà un pour époux. Elle grimaçait à cette idée, elle aurait tellement aimé avoir un mari de son âge ou en tout cas plus mature que celui que son frère, avait choisi pour elle, mais croyant fort au destin, elle s'était faite à l'idée qui si c'était arrivé, alors c'est que ça devait en être ainsi. Elle se rendait compte qu'elle s'était installé dans le fond du fauteuil et se redressait rapidement. Lissant sa robe qui n'en avait pas besoin, elle se passait la main dans ses cheveux, qui était encore humide a cause de la neige


Lyriah était ce genre de personne qui parlait souvent sans réfléchir, sans se demander si elle pouvait ou non dire ce qu'elle avait à annoncer. Pour elle, il était normal de dire ce que l'ont pensé sans tergiverser. Ça pouvait être un atout, mais aussi tout l'inverse. Elle avait débité ses questions à la Stark sans ciller et sans s'interrompre. Et elle ne remettait pas en cause sa présence ici, dans les appartements de la jeune fille du lord Stark en compagnie de sa dame, alors qu'elle aurait sans doute dû se montrer moins entreprenante et indiscrète. Toujours dans sa soif d'en apprendre plus, sur ce monde qu'on lui avait longtemps empêché de connaître, elle s'apprêtait à continuer son interrogatoire. Elle s'attendait à se faire sortir des lieux, à tous moment, aussi, elle s'autorisait à poser ses questions, et tant pis si elle aller trop loin, elle ne voulait pas avoir à regretter de ne pas avoir essayé.


Elle en avait dit beaucoup dans ce petit laps de temps. Même elle qui n'était pas toujours consciente d'être trop intrusif, elle se demandait si elle n'allait pas trop loin. Quoi qu'il en soit, ce qui était dit ne pouvait pas être retiré. Chassant des poussières imaginaires sur sa robe, elle attendait de voir qu'elle serait la réaction de Dacey.

Entre les murs de Winterfell, une mère s'occupait de son enfant, rien ne comptait dans son esprit dans l'heure actuelle que d'admirer l'œuvre de son amour avec son époux. Maeve était si parfaite à ses yeux, elle deviendrait une femme forte autant dans ses convictions que par le biais des armes. Sa fille viendrait d'après les nouvelles lois à être la première femme suzeraine du Nord, un sacré devoir qu'au final Dacey ne pensait pas, ce n'était encore que son bébé, l'enfant à choyer et surtout à guider, elle deviendrait une grande Nordienne avec ou sans titre. Attendant une deuxième future Stark, Dacey savait pertinemment que cela serait de même, fils ou fille, l'enfant serait élevé, comme son aîné, à l'image ancestrale de l'honneur et des cultes Nordiens.

Pensant être seule avec sa progéniture, elle fut étonnée de voir une jeune femme l'observer. Son identité lui était inconnue, mais elle put de suite remarquer la douceur de son visage et surtout son embarras. Se présentant sous le nom de Lady Mollen, elle en conclut qu'il s'agissait de la récente femme du jeune Erikk Mollen, le père de celui-ci était lors de la bataille où Ned Stark avait péri. Les deux maisons avaient porté le deuil de la perte de leurs seigneurs. Ne voulant pas offusquer la jeune Lady, Dacey lui proposa de venir s'installer, elle était primordiale de garder des bons rapports avec les maisons vassales de son époux.

La voir s'incliner la fit sourire, Dacey ne serait jamais accoutumé à ce genre de rituel, mais la dame semblait si innocente, dans le sens, ou elle donnait l'impression de sortir d'un monde merveilleux sans ombrage. Oui, elle dégageait de son comportement une vie de protection, fait avec la venue de l'hiver. S'installant dans le fauteuil qu'elle lui avait indiqué, elle remarqua encore les signes de vouloir bien paraître à son regard, alors que pour elle, élevé comme une Mormont, elle préférait voir une personne se comporter naturellement.


De plus en plus étonnante, elle ignorait le nom de sa fille, la future héritière du Nord. Il fut facile de conclure que Lady Mollen ne devait pas connaitre le monde en dehors de sa demeure. De mémoire, son mariage devait être récent, peut-être que dans sa famille du Neck, la nouvelle de la naissance de sa fille n'était pas parvenue.

- C'est Maeve, elle a six lunes et nous sommes des parents comblés.

Regardant le visage de sa fille, celle-ci avait les traits des Tully, mais c'était assez satisfaisant qu'une personne trouvait qu'elle avait hérité d'elle aussi. L'allure de poser autant de questions à la suite, lui rappela sa jeune soeur, Jorelle. Enfant, elle était capable de demander sans arrêt des explications sur tout ou rien de particulier. La savoir repartie à Port-réal ne l'avait pas ravi sur le moment, mais sa soeur estimait que son devoir était d'être auprès de sa Reine, comment lui en vouloir plus longtemps ? Au moins, comme toutes Mormont, elle n'écoutait que son honneur.


Ses yeux admiratifs la gênaient plus qu'autres choses. Elle semblait idéaliser sa vie, si elle regardait Lady Mollen, Dacey latrouvait beaucoup plus charmante qu'elle, puis la beauté n'était qu'une caractéristique bien éphémère. Il n'y avait plus qu'aucun doute que la jeune femme avait été préservée de la cruauté du monde. Commençant à bercer Maeve, elle lui répondit d'un léger sourire avant d'ajouter :

- J'ai rencontré Robb alors que j'étais en visite à Port-Réal, je n'imaginais pas encore qu'il deviendrait mon époux. Je l'ai appris qu'à mon retour du voyage que la famille Mormont et la famille Stark allaient se lier grâce à notre union.

Un mariage arrangé tout comme la plupart des mariages de Westeros. Jorah lui avait choisi son épouse par amour et cela avait mal fini. Dacey n'était toujours pas une adepte de ces unions politiques, mais elle comprenait que pour unifier des familles, il fallait agir ainsi. Très vite Dacey vint à se demander si la Nordienne avait bien vécu son mariage.

- Et vous, Lady Mollen, êtes-vous heureuse de votre union ? Le Neck ne vous manque-t-il pas ?

De la région du Nord, le Neck était sans doute celle que Dacey connaissait le moins. La suzeraine du Nord ignorait encore de quelle famille faisait partie la jeune femme, mais il était certain que sa vie chez les Mollen devait être différente.

- Moi-même, ça n'a pas été facile de m'adapter à la vie à Winterfell, le quotidien sur l'île en est en rien comparable.

Lyriah était si ravie de se retrouver à Winterfell qu'elle ne pas réalisait à quel point, sa familiarité, avec la femme de Robb Stark, été déplacée. Et comment aurait-elle pu savoir qu'elle se devait d'être beaucoup moins enthousiasme devant cette femme. Oui, elle avait déjà eu la visite de noble, lorsqu'elle n'était qu'une Saline, enfant, protégée de son père. Seulement en tant qu'enfant, on pouvait plus facilement lui pardonner. Devant, Dacey Stark, Lyriah ne se sentait pas inférieur, même si c'était le cas. Sûrement était-ce grâce à l'attitude de l'ourse, qui restait aimable et accueillante.

Lyriah, assise dans le fauteuil qui faisait face à Dacey, ne pouvait pas regardais ailleurs. Le regard sur la petite fille que tenait son hôte, elle questionnait celle-ci sur l'âge et le nom de la nouvelle-née. Lyriah aurait dû connaître ce détail, si on ne lui avait pas épargné les détails de la vie au-delà de sa demeure. Il avait fallu longtemps à la jeune femme, pour se remettre à jour, et au vue de tout ce que l'on lui avait caché, elle avait encore beaucoup de trou à combler. Le nom de la jeune lady, en faisait partie.

- C'est Maeve, elle a six lunes et nous sommes des parents comblés.

La jeune femme ne pouvait pas ignorait le regard affectueux que l'épouse stark avait posé sur sa jeune enfant. Il y avait tellement d'amour, qu'elle sentait ses yeux s'humidifiait en repensant à sa propre mère, qui la regardait de cette façon. Y pensait n'était pas une bonne idée. Elle se remit à poser des questions sans aucune retenue et comprenait, bien qu'elle ait baissé une fraction de seconde sur sa robe, en relavant la tête où la jeune femme n'appréciait pas ses paroles. De là à savoir quelle partie. Lyriah devrait se montrer peut-être plus délicate, mais elle n'était pas sûre de savoir le faire. Elle se contentait alors se regardait les bras de Dacey se balançaient pour bercer la petite elle qu'elle répondait, tout de même questions indiscrètes de l'épouse Mollen

- J'ai rencontré Robb alors que j'étais en visite à Port-Réal, je n'imaginais pas encore qu'il deviendrait mon époux. Je l'ai appris qu'à mon retour du voyage que la famille Mormont et la famille Stark allaient se lier grâce à notre union.

Un mariage arrangé,, comme celui de lyriah et Erik commence la jeune femme s'y était attendu, mais il est vrai que c'était souvent le cas de nombreux mariages de nobles. Cependant, c'était tout à faire du genre de la brune, d'oser penser que deux jeunes gens, pouvait se choisir, et braver les lois pour s'unir l'un à l'autre simplement parce qu'ils s'aimaient. À croire que cela n'arrivait que dans ces rêves. Elle aurait tellement aimé entendre au moins une fois, nous nous sommes choisis. Levant un sourcil quand Dacey reprit la parole, elle dû interrompre ses pensées pour l'écouter de nouveau.

- Et vous, Lady Mollen, êtes-vous heureuse de votre union ? Le Neck ne vous manque-t-il pas ?

C'était la première personne à lui avoir posé la question depuis qu'elle avait épousé Erikk Mollen . Son propre frère, qui avait arrangé ce mariage, ne lui avait jamais demandé, d'une parce qu'il ne s'était revu que peu de temps après la cérémonie et deuxièmement, parce qu'il se moquait de la réponse. Il l'avait protégé pendant de nombreuses années, ainsi que ses autres frères et son père... Lyriah avait toujours pensé que c'était par amour fraternel. Mais elle c'était enfin rendu compte, que Loïk, ne l'avait fait que pour ne pas contredire leur père. Mais comment lui en vouloir. Au fil de la lune qui venait de passer, depuis son mariage. Elle avait appris que ce genre d'alliance été monnaie courante, elle pouvait s'estimer heureuse que le jeune homme qu'elle avait pour époux, se trouve être plus gentil que la plupart des hommes que certaines jeunes femmes étaient obligées de prendre pour époux. De là à dire qu'elle était heureuse. Elle posait son doigt juste en dessous de sa bouche, et se mit à réfléchir. Était-elle heureuse ou malheureuse ? Finalement, pendant qu'elle pesait le pour et les contres, la Stark, reprit la parole  

- Moi-même, ça n'a pas été facile de m'adapter à la vie à Winterfell, le quotidien sur l'île en est en rien comparable. 


Elle ne mentait pas. C'est une chose d'ailleurs que Lyriah ne savait pas faire. En tout cas, elle n'en avait jamais eu besoin, puisqu'elle n'avait jamais eu affaire à une situation qui s'y prêtait. Elle se demandait si elle pouvait vraiment être franche en ce qui concerne son ressentiment vis-à-vis d'Erik. Ce n'était pas que l'ancienne Saline, ne l'appréciait pas, mais de là à dire qu'elle aimait être en sa compagnie. Il n'avait été proche que le jour de leur union, et ce, parce que la jeune femme avait pris les devants. Depuis, il ne s'était produit aucun échange de genre intime entre eux, et Loik userait vite déçu si un héritier pour sceller cette union d'une autre manière, n'arrivait pas rapidement. Repensant à leur conversation, elle décidait que Dacey s'était montré honnête quand elle avait répondu aux interrogatoires de Lyriah, en tout cas, elle était certaine que c'était le cas, il était donc normal d'en faire de même.


La jeune épouse sentait ses joues rosir, elle ignorait si elle aller comprendre ce qu'elle sous-entendait. C'était aussi la première fois qu'elle se confiait à ce sujet, et peut-être avait, elle était trop loin avec l'épouse Stark. Elle avait aimablement accordé de son temps, en compagnie de sa fille, à Lyriah et elle ne s'attendait peut-être pas à recevoir ce genre de confession. Lyriah redressait la tête pour croiser le regard de "loures, et son regard aperçus une légère boursouflure au niveau du bassin de la mormone. Penchant la tête en observant, la jeune femme qui avait déjà vu cela, sur des femmes à qui elle avait prodigué ses soins, se mit alors à sourire, en tapotant dans ses mains,   :

Dacey avait eu la chance de son mariage arrangé. Robb était un bon époux, se montrant fort respectueux, ils avaient appris à s'aimer à travers des épreuves que le couple avait traversées. Après, l'ourse protectrice avait tout de même eu du mal à se faire à la vie à Winterfell, plus d'armure sur le dos, ses armes les plus imposantes rangées dans une armoire. Portée une robe ne l'avait jamais gêné, mais il pouvait arriver que le contact de son armure lui manque. Puis, ici, elle avait se devait de plus développer la diplomatie que l'art des armes. Oui, même si avant ses grossesses, elle avait continué à s'entraîner, ce n'était pas une guerrière que Ned Stark avait choisie pour son fils, mais surtout une Nordienne qui serait épaulée Robb face aux vassaux.

Lady Mollen, la Nordienne qui pouvait être facilement comparée à l'ancienne Sansa, avant que celle-ci se fasse kidnapper par Ramsey Snow, gardait toujours le sourire, ainsi que sa manière gauche de se comporter. Elle voulait bien faire et la femme d'Erikk Mollen était si enthousiaste, c'était comme si la rencontrer était une grande aventure. Voulant bien agir avec elle et ne pas se montrer trop brusque, Dacey lui demanda si son mariage se passait et lui avoua qu'elle-même avait mis du temps à se faire à la vie d'une femme mariée.


Son père était-il encore en vie ? Une question à laquelle la Stark ne pouvait répondre en ne sachant toujours pas de quelle famille du Neck venait la jeune femme. Dacey n'avait pas eu la chance de connaitre véritablement son géniteur, elle l'avait rencontrée quelquefois dans les bois de l'île aux ours, c'était un homme qui vivait en reclus, un doux rêveur, Dacey avait passé de bons moments près de lui, même si cela avait été rare. À présent, il était mort et beaucoup de questions n'auraient jamais de réponse, mais en grandissant, vu ses allures, ses manières de son comporter, Dacey réalisait que son père était surement un sauvageon qui avait fui le grand nord. La brune lui annonça était heureuse de pouvoir servir sa famille avec son mariage, ce qui ne voulait pas réellement dire qu'elle était heureuse dans son union.


Berçant son enfant, Dacey fut touchée par cette confidence. Elles n'étaient encore des inconnus l'une pour l'autre et elle le confiant tout de même un élément bien personnel. Après, il fallait dire que déjà Robb était jeune, mais Erikk l'était encore plus. Ceci pouvait expliquer cela. Lui offrant un sourire pour la réconforter.

- Lord Mollen est encore jeune, cela pourrait venir avec le temps.

La suzeraine du Nord ne doutait pas que cela soit le cas, ils auront besoin d'héritier pour la maison Mollen et c'était le seul moyen d'y parvenir. La place de Lady Mollen n'était vraiment pas facile : être marié à un enfant. L'estimait-il plus comme une mère de substitution ou bien une véritable épouse ? Pour le moment, Dacey pencherait plus vers la première éventualité.


L'étonnement apparut sur le visage de la jeune mère. Il est vrai que sa grossesse était de plus en plus flagrante, mais elle ne s'attendait pas à voir la jeune lady en reconnaître les signes aussi facilement. Une nouvelle fois, elle paraissait enthousiaste par cette idée, ayant même tapoté dans ses mains. Cette jeune femme était un véritable bol d'air frais, loin de toutes ses personnes taciturnes qui naquirent dans le Nord.

- Nous le savons depuis quelques semaines, mais je vous prierais de bien vouloir garder cette information pour vous.

Dacey voulait attendre d'être sure de ne pas perdre l'enfant, même si elle était déjà rendue dans la deuxième phase de sa grossesse, mais contrairement à Maeve, elle était beaucoup plus fatiguée. La raison était simple, comme le disait Mestre Luwin, Dacey devait lever le pied et se reposer davantage, mais c'était difficile de capituler pour l'ourse. Si elle restait longtemps au lit, cela pouvait apparaitre comme une faiblesse.

- Je dois toujours l'annoncer à certaines personnes importantes pour moi.

Comme certaines de ses soeurs, sa mère et les Starks, hormis Robb. Il était évident que son époux était au courant de cette nouvelle. Petit à petit, Maeve s'endormait dans ses bras, tandis que Dacey vint à demander à Lady Mollen :

- Puis-je vous demander la raison de votre venue à Winterfell ?