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L'infortune resserre les liens [FB Pv Patrek Mallister]

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lL'infortune resserre les liens



   
AN 299 LUNE 9 JOUR 29


Le sifflement du vent claquait les voiles avec force et vivacité. J'avais choisis de reprendre la mer aussitôt nos préparatifs finis et les navires apprêtés. Gysella avait décidée de m'accompagner sur la route qui nous mènerait tout deux dans les contrées froides et glaciales du Nord. Il n'y avait pas de temps à perdre en frivolités malgré les coups et blessures et la fatigue prononcée je restais empreint à cette fermeté naturelle et solide comme le roc parsemant les falaises des Îles de Fers. La clémence du temps rendait notre traversée plus aisée alors que quelques mouettes déjà se profilaient à  travers le ciel fendant les vagues à la recherche de leur pitance quotidienne. La mer salée recouvrirait bientôt l'ensemble des épaves et des corps flottants dans la baie. J'avais cette nette impression que la guerre bien que terminée n'avait pas finis de faire parler d'elle. Non elle n'était pas prête de s'arrêter en ce monde aussi facilement qu'il était possible d'agir et d'embraser les cœurs et les esprits de nos ennemis et futurs adversaires. La guerre, la guerre ne meurt jamais pensais-je alors que nos navires faisait maintenant voilà au large de nos côtes sans que nos yeux jamais ne se retournent sur notre passage.

Le ciel s'assombrissait au fur et à mesure que le soleil touchait peu à peu de ses rayons la ligne d'horizon de la mer pour laisser place à la pénombre et l'éclairage d'une lune brillante et lumineuse. J'indiquais à mes hommes nos points d'escales pour nous approvisionner en eau et perdre le moins de temps possible sur notre trajet initial. Tenant fermement la barre je songeais à ce qu'il aurait pu se passer si j'avais été non pas le deuxième fils mais le premier des Bonfrères. Aurais-je été aussi couard et arrogant que mon aîné ? Aurais-je fais preuve d'autant d'aigreur et de haine envers lui si il était le cadet ? Aurais-je rejetée Gysella ? Cette illusion d'une autre vie me donnait envie de vomir. J'avais la vie que je méritais au fond et elle n'avait peut être pas raison de changer. Pourtant cette jalousie, cet fureur m'habitant et me consumant et l'impression maladive de voir qu'il obtenait tout sans le moindre effort ne pouvait pas s'éterniser plus longtemps. Il fallait que cela cesse, qu'après tant d'années à souffrir et me laisser sombrer dans un mur à la façade terne et grisâtre sans aucune issue n'était là pas un destin prédestiné.

Je gardais pourtant en moi toute cette rage, cette haine qui me causait bien des tords cachés dans les tréfonds de cet esprit étriqué qui est le mien. Gysella avait du ressentir cette même sensation quand elle fut jetée en pâture comme un vulgaire bâtard sans la moindre chance de survie. De la chair putride et bonne à jeter aux carnassiers et serviteurs du Dieu-Noyé. Comment changer ce qui semble être joué depuis l'éternité ? Je laissais en suspens cette question  auquel je n'avais pas encore de réponse en apercevant le rafiot conflanais pris à parti lui et ses quelques navires encore en état de naviguer et rentrer dans la baie fer née à Salvemer. Je commandais à l'un de mes marins de me tendre la longue vu en montant sur le pont supérieur et entrevoir ce qui rendait si difficile au maître navigateur Mallister de rentrer dans son foyer. Ce que je percevais alors n'avait rien d'inhabituel et pourtant il me fallait agir et vite car la paix déjà s'apprêtait à vaciller. Je connaissais le tempérament fer-né j'en étais un et plutôt mourir pour certains que de voir une trêve s'établir entre nos deux factions. Patrek Mallister était sur le point de nourrir les poissons par le fond, encore une fois et en si peu de temps il m'avait semblé si prévisible que ce plan ne serait pas accepté par la majorité d'entre nous. Je sommais à mes hommes de déployer toute la voilure et nous rapprocher au plus près de ces corniauds sans cervelle qui allaient devoir répondre de leurs actes et comportement revanchard et belliqueux. Mon commandement ne saurait être contesté pas ici, pas maintenant, pas tant que mes hommes et ma nièce me supportaient depuis mes maintes entreprises et victoires acquises.

S'était un vaisseau modeste abritant une bonne trentaine d'hommes revenant certainement d'une chasse sur les côtes nordiques qui n'avait pas été aussi fructueuse que les précédentes. J'ordonnais à la barre que le « Rascasse » se place entre les deux navires pour éviter une escalade compromettant déjà notre avenir sur nos îles. Par chance l'état du vaisseau principal conflanais ne lui permettait pas d'avancer à vive allure et notre boutre se plaça sans difficulté comme rempart face à une potentielle attaque. Aussitôt je redescendais laissant ma main droite empoignée l'épée ceinturée à ma taille scrutant d'un regard mauvais les fers-nés sur ce modeste boutre aux allures de navire de pêche. « Qu'on apporte une planche ! » Sommais-je alors que mes hommes se précipitaient pour calquer notre allure sur celle du vaisseau conflanais. Je chevauchais l'espace d'un instant le vide entre nos deux bâtiments avant de retomber dans un bruit sourd face à une assemblée d'hommes armées et un capitaine scrutant ma personne avec méfiance et incrédulité.

« Qu'es ce que vous faites ici ? ! » Me lança le corsaire assoiffé et aveuglé par la vision d'une cible facile et potentiellement apte à abattre sans la moindre hésitation.

« Je pourrais vous poser la même question ! Qu'es ce que vous pensez foutre ici ?! » Beuglais-je montant le ton et dévoilant mon mécontentement face à ce genre d'action pouvant nous coûter plus que quelques vies. « Asha Greyjoy à sceller un pacte avec le Mallister, une trêve que nous ne devons certainement pas prendre à la légère ! » Terminais-je alors que je laissais un crasha de salive s'échapper d'entre mes lèvres et mes dents acérées.

La discussion s'échauffait et la tension palpable rendait les secondes plus lentes, les minutes plus insoutenables et sa présence insupportable. « Vous crachez sur nos morts, vous protégez nos ennemis sous prétexte d'une paix qui n'a jamais eut lieu d'exister ! Et tout ça pour cette femme que l'on devrait appelée reine ? Allez vous faire foutre Bonfrère vous n'êtes qu'un demi-sel, une petite pine sans honneur ! »

Je détournais mon regard sentant mon sang bouillonner dans mes veines à force d'entendre cet énergumène beugler et bafouer ce que nous nous apprêtions à créer. Instinctivement je m'apprêtais à remonter sur le rebord du navire et retourner sur le « Rascasse ». Mais il n'en fut rien, j'avais perdu assez de temps comme ça à essayé de me faire comprendre par ce vulgaire baiseur de chèvre. La réponse je l'avais et je la lui donnais. Dans un geste vif et calculé je sortais une dague de ma manche droite et la pointais directement en direction de sa gorge. La dague se planta d'un coup sec laissant sa jugulaire sectionnée se vider pendant que sa gorge déglutissait un flot pourpré de sang sans que quiconque autour ne puisse réagir. Je le maintenais encore quelques instants éveillé le maintenant debout et le plaçant au regard de tous pour montrer ce qui arrivait à ceux qui voulait me barrer la route. « Tout le monde a compris la leçon ? ! L'un d'entre vous à quelque chose à dire ? ! Si vous n'êtes pas assez fort pour faire ce qui doit être fais. Je le ferais pour vous ! »
Sur ces mots je balançais le corps de ce traître par dessus bord laissant sa tête se fracasser contre la coque de mon boutre et son corps inerte disparaître à travers les flots. Je désignais ensuite quelques uns de mes hommes pour prendre le contrôle de ce navire leur ordonnant de prendre la direction des Îles de Fers et mettre au pas les quelques esprits n'ayant pas encore bien ancré ce qui allait advenir si ils cherchaient à manifester une quelconque forme de mécontentement face aux choix de leur reine.

De retour sur mon navire et essuyant négligemment mes mains imprégnés de sang sur un morceau de tissu froissé je demandais de placé une planche entre mon navire et celui de Patrek Mallister pour que nous puissions bien remettre les choses au clair. « Navré de vous avoir fais attendre ce petit accident est réglé. » Déclarais-je en cherchant du regard lequel d'entre eux pouvait bien être ce foutu Mallister tellement ils se ressemblaient. Je reniflais de manière bruyante tenant mon front pris d'une certaine gêne à la tête, un maux de tête  du à l'énervement et la brutalité de l'instant qui m'avait mit hors de moi. « Heureux hasard que je sois tombé sur vous. »



 
     

         
base acidbrain, modification zuz'
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Quiconque connaissant un temps soit peu Patrek Mallister savait qu'il n'était pas homme à pardonner. Il avait nombreux défauts, mais son incapacité à pardonner était l'un des pire qu'il possédait. Ce défaut le menait à des conflits, des guerres, des pertes. Il devrait se montrer plus réfléchi, plus raisonné en sa qualité de seigneur de Salvemer et Maître des Navires du roi des couronnes du Nord. Il avait fait de son mieux, mais dès lorsque la jeune reine Daenerys lui avait demandé, offert même, d'aller venger le nom de Jason Mallister, Patrek était rentré chez lui, il avait prévenu son oncle Edric Mallister. Celui-ci avait pris ses bateaux et s'était risqué trop tôt à l'aventure, Patrek avait avisé.

Toute sa vie, Patrek en voudrait à son oncle pour cet acte. Edric n'avait fait qu'harasser Patrek en menaces, en réflexions médisantes depuis son retour. Il n'avait jamais mâché ses mots pour qualifier Patrek ; inconscient, imprudent, têtu, infoutu de prendre la place de Jason, un crétin qui repartirait la queue entre les jambes si tôt qu'il y aurait une difficulté. Et pendant des mois, Patrek s'était évertué à montrer combien il fallait être stupide pour penser cela. C'était pourtant Edric qui avait agi comme un homme inconscient et imprudent en les laissant sur cette pente trop tôt. Patrek avait juste avisé.


Et les voilà, des lunes après, voguant, retournant chez eux. Patrek pouvait au moins se féliciter d'avoir tué nombre de fernés, ce seraient toujours cela de moins sur les Terres du Conflans, il avait même réussi à discuter avec celle qui, visiblement, gouvernait les îles. Mais il ne croyait guère en cette paix. S'il respecterait sa part du marché, car Patrek ne revenait jamais sur un marché, il doutait que ce soit le cas des fernés. Il avait peut-être passé ce pacte avec Asha Greyjoy, rien ne lui disait que les autres ne lui obéissaient pas et ne tenteraient pas de la trahir.

C'est d'ailleurs ce qu'il se passait, à peine allait-il rentrer dans la baie qu'on venait l'emmerder. Il ne fallut donc pas longtemps aux fernés pour trahir leur promesse, cela n'avait rien d'étonnant et Patrek n'avait pas mis longtemps à dégainer son épée. Il ne s'était pas attendu à ce que tous abandonnent et il avait eu raison de ne pas attendre grand chose d'eux, cela facilitait clairement les réflexes. Ceux de ses hommes en revanche...

Il ne s'attendait pas à ce qu'un autre boutre débarque et on aurait pu jurer entendre Patrek lancer quelque jurons tel que "putain, ils vont jamais nous foutre la paix ceux-là !" ses hommes étaient prêts à contre-attaquer, il ne serait pas dis que les conflanais mourraient sans s'être battu une dernière fois. Sauf qu'il paraissait étonnant ce qu'il suivait et Patrek n'avait pas réellement imaginé que ceci puisse se passer. Autant dire qu'il n'aurait pas pu paraître plus surpris.

« Asha Greyjoy à sceller un pacte avec le Mallister, une trêve que nous ne devons certainement pas prendre à la légère ! »

L'aigle n'y comprenait rien. Pas plus que ce qui suivait. Le bateau de Patrek était plus proche du fond de l'eau qu'autre chose et il avait toujours l'espoir que celui-ci parvienne à les porter jusqu'à Salvemer, cet "arrêt" leur faisait perdre un temps considérable, un temps qu'ils n'avaient pas. Il pestait. Sauf qu'à nouveau, les derniers arrivants le surprenait en abattant l'un d'en face. Qu'est-ce que... Mais l'un de ses compagnon d'arme rompait le silence pour lui.

« C'est quoi c'bordel m'lord ? »
« Ai-je seulement l'air de savoir, John ? »

Il regardait ce qu'il se passait attentivement. Il avait vu ce ferné à la bataille. Aux dires de celui-ci, il devait être un des partisan de cette Asha Greyjoy. Des fernés qui s'entre-tuaient ? Les conflanais échangeaient des regards suspicieux, était-ce une ruse pour leur faire baisser leur garde ? Patrek aurait pu répondre à ce John de façon désagréable, lui gueuler dessus, mais il était trop surpris parce ce qu'il se déroulait sous ses yeux, il parlait en soufflant. Il aurait aimé comprendre aussi. Il ne s'était pas attendu à ce que les fernés respectent le marché passé, mais qu'en plus ils s'entre-tuent ?

Il n'était pas étonnant que ses compagnons d'arme ne sachent comment réagir en voyant l'homme monter sur leur bateau. Patrek finissait par passer au devant de ses compagnons, après qu'ils aient quittés la barre pour regarder le "spectacle". Ils étaient près à accueillir les fernés, les combattre. Mais ceux-ci ? Patrek restait sceptique.

« Le hasard, hein. »

Il le regardait un instant.

« Je suppose que nous devons vous remercier. »

Un rire sarcastique sortait d'entre ses lèvres. C'était trop ironique, il ne croyait pas au hasard, mais surtout ; cela n'avait aucun sens ce qu'il se passait sous ses yeux, cela venait presque ébranler les fondations de tout ce qu'il croyait. Rude journée, d'abord il apprend qu'une femme avec qui il a passé de sacrés bons moments par le passé n'était autre qu'Asha Greyjoy, et désormais, il voit un ferné tuer froidement l'un des sien pour sauver une paix qui, Patrek était persuadé de ça, ne pouvait pas perdurer. Ce ferné ne serait pas le dernier à tenter de les trahir, il était le premier mais la liste serait longue après cela. Patrek avait envie de rire, de craquer ; les dieux se moquaient de lui et s'en était vexant.

« Qui ai-je l'honneur "d'accueillir" sur mon bateau ? »

Il ne rangeait pas encore sa lame. Il aurait pu, mais il n'avait guère confiance. Patrek avait certes plus l'habitude de se battre avec ses poings mais tout de même.

« Je suppose que vous êtes un ami de "lady" Greyjoy. Si tel est le cas, on saura s'en souvenir. »

Ou comment vouloir se débarrasser plus rapidement de cette histoire et repartir chez soi... Patrek avait eu plus de tact dans sa vie.