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Le Fer-Né et l'oiseau rêveur. [PV Daegan Volmark]
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Le Fer-Né et l'oiseau rêveur.
★An 294, l'aube de la jeunesse.
Feat Daegan Volmark Rencontre | ... | Insouciante et rêveuse, elle quittait la couche d'infortune et de paille où elle s'était adonné aux délices auprès de son échanson, pour rejoindre la douceur du lever du jour sur la mer. |
L'odeur de la paille sèche, le craquement sur le derme encore brûlant, les palpitants qui battent à tout rompre, l'un contre l'autre, inlassablement. Le regard éperdu de deux amants, qui, dans l'illégalité totale, se rencontrent, encore et encore, sous l'œil bienveillant des dieux, anciens, nouveaux, peu m'importe. Je glissais mes doigts humides dans ses cheveux moites, les yeux d'un enfant coupable que le monde ne saurait arrêter de pêcher. Parce que j'eus la conviction que l'on recommencerait, encore, et encore, et toujours peut-être. Jusqu'à ce que l'on me trouve un mari, qui râlerait mon manque de vertu, mon odeur de paille sèche et d'écurie, pleurant sur l'épaule moelleuse de mon père qu'on ne l'y tromperai plus à épouser telle catin à moitié sauvageonne. Mais que voulez-vous, à 15 ans, l'on ne se préoccupe pas du futur, il est bien loin, il est bien flou et l'on s'entend à ce qu'il le reste. Perdue dans mes pensées, je sentais le souffle brûlant contre ma peau, le toucher électrique de l'échanson sur mon derme encore apeuré par l'étreinte. Je tremblais, tant de froid que de plaisir, dévêtu de part et d'autre, les cheveux d'une paysanne, et les pensés se jetant des Quatre Doigts pour crever dans la mer.
La naissance du petit jour se dessinait à l'horizon, et avec elle, nos envies d'évasion. Je me rhabillais, telle une malheureuse catin, alors que Kyle m'attrapait le bras pour me refaire tomber à son côté, attrapant mon visage pour un ultime baiser, râlant tout l'or du monde qu'on ne nous permette de vivre au grand jour :
Nier l'évidence ne fut jamais dans mes habitudes, alors je hochais la tête, avec toute la tendresse du monde, ma main se portait à sa joue, puis à ses cheveux pour y enlever la paille. Il en fit de même, sans réfléchir, et nous gardions ce temps précieux l'un pour l'autre, avant que le jour ne se lève plus encore. Là, je cherchais une excuse pour être sortie à nouveau, espérant que père veuille me croire une fois encore, bien que je doutasse qu'il soit convaincu de la chose. Je quittais enfin la couche d'infortune, m'approchant de la jument pour serrer la scelle à son dos, replacer sa crinière pour qu'elle respire au vent, je décidais de monter, pour éviter une confrontation obsolète avec un père qui n'a que faire de mes sottises, qui voit partir son frère par l'abandon émotionnel de son propre enfant. L'on me saisit alors à la tête, des lèvres ardentes brûlant mon cou, et dans un soupir, la demande d'un « Quand reviendras-tu » et pour simple réponse que celle de la volonté des dieux.
Je le repoussais, avec la difficulté d'une femme, certes, mais d'une femme qui aime. Je serrais les rennes dans mes mains et fis sortir la jument du crépuscule à la lueur du petit matin. Montant sur cette dernière, je rejoignais la côté, j'observais le lever du soleil, dessinant sur le sol des pensées éparses, des idées d'ailleurs, toujours dans la fleur de l'âge, je songeais, sans cesse, parce que c'est là le propre des femmes, loin, toujours plus loin des réalités, des stratégies. Les femmes sont à la rêverie plus qu'à la bataille, les femmes sont au lit, au fourneau, à la conversation ni plus ni moins. Bien évidemment, je vivais comme toutes, dans l'envie d'un plus, d'une évolution, d'une rébellion au nom follement ardent d'émancipation, d'un lieu où les femmes seraient libres, et je ne voyais pas le bordel de la sorte, bien qu'on me l'eût jeté au visage.
Le vent emportait au loin mon soupir, et l'horizon paraissait au loin, dessinait un bateau dont je ne distinguais alors pas le moins du monde le drapeau. Et l'aurais-je au moins reconnu ? Moi que les leçons ne passionnaient guère ? J'en doutais. Il ne se fit pas menaçant à mon encontre, du moins ne le sembla pas. Je caressais à grandes douceurs le coup de la jument qui s'était étalée dans le sable, épuisée par la cadence que je lui offris pendant la chevauchée. Le vent se levait alors plus qu'à l'accoutumer, et je m'enfouissais dans ma cape verte, redressant son capuchon pour m'en couvrir le visage, empêchant ainsi mes cheveux de me fouetter le visage plus encore. Ma robe du même coloré volait dans le vent, tentant de s'échapper tant j'eus si mal refait mon corset.
La naissance du petit jour se dessinait à l'horizon, et avec elle, nos envies d'évasion. Je me rhabillais, telle une malheureuse catin, alors que Kyle m'attrapait le bras pour me refaire tomber à son côté, attrapant mon visage pour un ultime baiser, râlant tout l'or du monde qu'on ne nous permette de vivre au grand jour :
▬ Taly... Cela devient ridicule, et tu le sais aussi bien que moi...
Nier l'évidence ne fut jamais dans mes habitudes, alors je hochais la tête, avec toute la tendresse du monde, ma main se portait à sa joue, puis à ses cheveux pour y enlever la paille. Il en fit de même, sans réfléchir, et nous gardions ce temps précieux l'un pour l'autre, avant que le jour ne se lève plus encore. Là, je cherchais une excuse pour être sortie à nouveau, espérant que père veuille me croire une fois encore, bien que je doutasse qu'il soit convaincu de la chose. Je quittais enfin la couche d'infortune, m'approchant de la jument pour serrer la scelle à son dos, replacer sa crinière pour qu'elle respire au vent, je décidais de monter, pour éviter une confrontation obsolète avec un père qui n'a que faire de mes sottises, qui voit partir son frère par l'abandon émotionnel de son propre enfant. L'on me saisit alors à la tête, des lèvres ardentes brûlant mon cou, et dans un soupir, la demande d'un « Quand reviendras-tu » et pour simple réponse que celle de la volonté des dieux.
Je le repoussais, avec la difficulté d'une femme, certes, mais d'une femme qui aime. Je serrais les rennes dans mes mains et fis sortir la jument du crépuscule à la lueur du petit matin. Montant sur cette dernière, je rejoignais la côté, j'observais le lever du soleil, dessinant sur le sol des pensées éparses, des idées d'ailleurs, toujours dans la fleur de l'âge, je songeais, sans cesse, parce que c'est là le propre des femmes, loin, toujours plus loin des réalités, des stratégies. Les femmes sont à la rêverie plus qu'à la bataille, les femmes sont au lit, au fourneau, à la conversation ni plus ni moins. Bien évidemment, je vivais comme toutes, dans l'envie d'un plus, d'une évolution, d'une rébellion au nom follement ardent d'émancipation, d'un lieu où les femmes seraient libres, et je ne voyais pas le bordel de la sorte, bien qu'on me l'eût jeté au visage.
Le vent emportait au loin mon soupir, et l'horizon paraissait au loin, dessinait un bateau dont je ne distinguais alors pas le moins du monde le drapeau. Et l'aurais-je au moins reconnu ? Moi que les leçons ne passionnaient guère ? J'en doutais. Il ne se fit pas menaçant à mon encontre, du moins ne le sembla pas. Je caressais à grandes douceurs le coup de la jument qui s'était étalée dans le sable, épuisée par la cadence que je lui offris pendant la chevauchée. Le vent se levait alors plus qu'à l'accoutumer, et je m'enfouissais dans ma cape verte, redressant son capuchon pour m'en couvrir le visage, empêchant ainsi mes cheveux de me fouetter le visage plus encore. Ma robe du même coloré volait dans le vent, tentant de s'échapper tant j'eus si mal refait mon corset.
Maladroites sont les enfants qui tentent de dissimuler leurs secrets.
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Le bateau des fer nés glissait dans l'ombre, aussi silencieux qu'un chat tapi dans ses secrets. A son bord, les hommes étaient silencieux, se faisant discret, veillant à ne pas éveiller le monde soupçon. L'eau était leur amie, mais une amie qui pouvait se révéler traitre si elle l'avait décidé. Accoudé contre le bois des escaliers, Daegan regardait le remue ménage ambiant comme s'il était étranger à toute cette agitation, bien loin de là. Le Val. Son capitaine prenait des décisions bien plus que stupides. Les Quatre Doigts n'avaient jamais été une région riche, et ils ne le seraient jamais. Alors pourquoi vouloir razzier leurs côtes, sauter sur les fermes et récupérer tout ce dont-ils avaient besoin ? Ils ne trouveraient rien d'autre que des moutons et des hommes faméliques.
Bouge de là le Levithan, et affute tes épées. Le combat n'est plus très loin.
S'y a combat... murmura le fer né, trop bas pour être entendu.
Daegan se releva pourtant, rejoignant l'homme aux commandes du navire, récupérant son couteau et piquant une pomme dans le panier de fruit sur la table de travail. Le capitaine réfléchissait surement à un technique d'approche plus discrète que de voguer toute voile dehors et de se faire couler avant même d'avoir mouillé. Il sourit lorsqu'il vit le blond, un sourire qui se transforma très vite celui d'un chat. Manipulateur, glacial, l'homme était à l'image du nom de son bâtiment.
Tu descendras un peu à l'écart, avec quelques hommes. Pille tout ce que tu peux, viole, ravage. Tu as quartier libre. Fait monter la terreur, fait les venir de ton côté. Nous attaquerons de l'autre. Les Baelish n'ont pas assez de puissance pour tenir sur deux fronts mais ils ont un trésor que je me mettrai bien sous la dent.
Daegan hocha la tête, un sourire mauvais étirant ses lèvres. Enfin un peu d'action. L'envoyer lui était une énorme erreur de tactique mais si le capitaine l'avait dit, il le ferait, sans vraiment poser de questions. Après tout, il était la main, pas le cerveau. Le poing plutôt, mais peut importait. Il descendit du bateau, accompagné de trois des meilleurs hommes du navire. Nageant, ils sortirent de l'eau comme les ombres de démons d'un ancien temps. Leurs prunelles brulaient du feu d'en découdre et ils se mirent à courir, se séparant rapidement. La fumée s'échappait déjà d'une grange qui passait devant eux.
Un couple de paysan eurent le malheur de s’interposer devant le fer né et il le tua sans autre forme de procès, le sang venant gicler sur son visage qu'il tenta d'essuyer en balançant un juron. Il n'aimait pas spécialement la sensation, ni même l'odeur du liquide qui venait tremper son visage et coller ses cheveux en plaque épaisse. Ses prunelles brillant de mille feu, il récupéra rapidement ce qui pouvait lui servir dans la ferme, attrapa une poignée de dragon d'argent et sortie, avançant toujours plus dans les terres. L'alerte n'était pas encore donnée, il voyait encore les voiles du bateau. Puis sur la plage, une jeune silhouette féminine qui semblait regarder avec intérêt la mer. Silencieux, il s'approcha et lorsque sa main se posa sur sa bouche, il resserra sa poigne autour d'elle.
Tu parles, tu cries, tu meurs. J'espère que tu m'as bien compris ma jolie. murmura-t-il à son oreille, d'une voix d'où suintait le danger.
Un joli petit lot, pensa-t-il en sentant la poitrine naissante contre son bras, les longs cheveux bruns qui venaient caresser son torse. Bien trop jolie pour qu'il la laisse de la sorte.
Tu vas me suivre gentiment, comme le font les petites ladies compris ?
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Le Fer-Né et l'oiseau rêveur.
★An 294, l'aube de la jeunesse.
Feat Daegan Volmark Rencontre | ... | De l'insouciance surgit l'audace, au lieu de se laisser faire, elle se contentait d'être égale à elle-même, butant contre la fierté du Fer Né. |
Le temps s'écoulait, par sa course folle, il emportait avec lui les dernières lueurs de la nuit, tuant sans aucune honte l'astre lunaire, laissant place au jour pour une durée indéterminée. Ainsi, la brume s'en fut partie au loin, progressivement, emportant avec elle le souvenir d'une étreinte désireuse et d'un derme brûlant non loin du mien. Songe, j'en rêve encore. Tant pis, cela ne me serait pas volé pour bien longtemps, parce que j'étais éprise, et que l'absence faisait trop mal. Mes yeux rivés dans l'horizon, je distinguais à nouveau les voiles, mieux encore qu'auparavant, fièrement dressés là, mais ne se mouvant plus que de l'air frais violentant le tissu opaque. Le navire ne semblait pas des plus désireux à continuer son ascension, ni vers la mer, ni dans ma direction, ne bougeant plus d'un lieu de sa position initiale. Était-il l'heure de partir ? Ensuite, tout, je n'avais pas eu ouï dire que l'on attendait une quelconque visite, et bien que je sois la petite dernière de la famille, je demeurais informé des allées et venues de nos rares invités, et aucun d'eux ne fut venu par la mer. La raison m'échappait alors, comme bien trop souvent, l'entendement suivit le chemin, par habitude plus que par nécessité. Je ne souhaitais pas bouger, trop curieuse, trop nerveuse de devoir me confronter à une énième dispute avec mon paternel, j'en eus trop eu. Redondante rengaine que ses paroles. Fuir n'était, de manière générale, pas dans mes habitudes, on me répétait assez souvent que je me préférais à être la proie du danger. Et ce fut la vérité vraie, j'adulais secrètement cette délicieuse sensation d'adrénalines, se logeant au plus profond de mon être, animant mes mouvements, longeant les courbes de mes veines. Le danger, un amant bien aimable et fidèle à une jeune femme à qui la vie n'eut rien promis, ni bon, ni mauvais. Une simple expérience de plus, que d'observer une bicoque à la naissance d'une monotone nuée d'heures supplémentaires à ma vie.
Étouffée par mes nombreuses méditations, j'eus mis plusieurs minutes avant de me rendre compte de l'agitation naissante de la jument à mon côté. S'échappait de ses naseaux un bruit sourd accouplé d'un souffle court, me paraissant animée par les sept enfers. Dans une tentative vaine, je glissais ma main à sa crinière, pour la calmer de l'aide d'une caresse bienveillant, mais rien ne fit évoluer la situation. Son stress fit naître le mien, et, occupée par mon affaire ne souhaitant visiblement pas m'élucider, je pris conscience bien trop tard de la présence de l'étau se mettant à m'emprisonner avec violence. Me voilà enfermer par deux bras, puissant, me cernant de part et d'autre. Évidemment, des bras masculins sont habitués à l'effort. Une chaleur épousait la courbe de mon dos, ou était-ce le contraire ? Je n'eus pas su le dire, mais la sensation était impressionnante et nouvelle. Et, par habitude d'enfants, j'étais émerveillée par la découverte, bien plus qu'apeurée, et ce, peu importe la situation. Ainsi, d'audace, et le regard tremblant, je tournais mon visage, faisant par la même occasion tombée le capuchon. Mon regard noisette épiait d'une façon nonchalante le visage sale de l'individu. Je prenais donc connaissance d'un certain nombre d'informations, de sa chevelure blonde et si spécialement taillée, de son regard mauvais dans le mien, cherchant constamment à briser le peu de rébellion me restant. Oui, il dégageait une assurance effrayante, et pourtant attirante. Que les dieux me pardonnent, je n'étais pas bonne demoiselle à secourir.
En sotte enfant, que je n'eus jamais cessé d'être, je me battais contre l'atrocité coutumière de ce monde et à présent de celle de ma situation, me fichant complètement de la menace. Quinze années n'eurent pas été suffisantes pour m'offrir ne serait-ce qu'un semble de sagesse, et ce fut dommage. Je fis alors un regard doux, aimable, et presque milieux à mon ravisseur. Je ne savais, quelle bêtise était en train de m'animer, mais fallait-il que je m'y fie ? Fort probable. Je déglutis lentement, mes lèvres finirent par s'entre ouvrir pour goûter à la peau de l'assaillant. Rugueux était son derme, et fort de goût, toute la mer lui était passé dessus, pour sûr. Le sel qui recouvrait sa peau semblait épais et granuleux, un pirate, un fer né même pour sûr. Le premier que j'eus pu croiser. Je commençais à grimacer, mes papilles souffrant de l'indélicatesse de son parfum. Pourtant, heureuse de ma décision, je croquais avec envie dans la chair, pour que sa main quitte enfin ma bouche. Le bâillon retiré de la bouche, je lui fis le regard le plus menaçant que je possédais en réserve. Me voilà, plus libre, du moins de cette façon, j'avais enfin la possibilité de m'exprimer, moi qui était restée sereinement silencieuse. Cracher ma haine ne pouvait se faire de façon étouffée :
Faire mine de me foutre de tout, du danger plus encore que du reste, n'agissant plus que comme une enfant intrépide à qui la vie n'avait soi-disant plus rien de bien trépidant à lui enseignait. Je dévisageais l'individu sans nom, à l'impolitesse flagrante, et aux amours que je devinais bien moins prudes que les miennes. Mon corps, quant à lui bien moins enclin à la manipulation, ne cessait de trembler dans les bras de l'inconnu, ses bras forts et dangereux, me rappelant que je n'étais après tout qu'une femme, en réalité, bien moins que cela, une enfant. Mes vêtements ne demeuraient contre mon corps que par le pression audacieuse de son bras, et je suppliais intérieurement qu'il continue le geste, pour ne pas paraître aguichante et éveiller une curiosité qui dépassait mon imagination.
Étouffée par mes nombreuses méditations, j'eus mis plusieurs minutes avant de me rendre compte de l'agitation naissante de la jument à mon côté. S'échappait de ses naseaux un bruit sourd accouplé d'un souffle court, me paraissant animée par les sept enfers. Dans une tentative vaine, je glissais ma main à sa crinière, pour la calmer de l'aide d'une caresse bienveillant, mais rien ne fit évoluer la situation. Son stress fit naître le mien, et, occupée par mon affaire ne souhaitant visiblement pas m'élucider, je pris conscience bien trop tard de la présence de l'étau se mettant à m'emprisonner avec violence. Me voilà enfermer par deux bras, puissant, me cernant de part et d'autre. Évidemment, des bras masculins sont habitués à l'effort. Une chaleur épousait la courbe de mon dos, ou était-ce le contraire ? Je n'eus pas su le dire, mais la sensation était impressionnante et nouvelle. Et, par habitude d'enfants, j'étais émerveillée par la découverte, bien plus qu'apeurée, et ce, peu importe la situation. Ainsi, d'audace, et le regard tremblant, je tournais mon visage, faisant par la même occasion tombée le capuchon. Mon regard noisette épiait d'une façon nonchalante le visage sale de l'individu. Je prenais donc connaissance d'un certain nombre d'informations, de sa chevelure blonde et si spécialement taillée, de son regard mauvais dans le mien, cherchant constamment à briser le peu de rébellion me restant. Oui, il dégageait une assurance effrayante, et pourtant attirante. Que les dieux me pardonnent, je n'étais pas bonne demoiselle à secourir.
En sotte enfant, que je n'eus jamais cessé d'être, je me battais contre l'atrocité coutumière de ce monde et à présent de celle de ma situation, me fichant complètement de la menace. Quinze années n'eurent pas été suffisantes pour m'offrir ne serait-ce qu'un semble de sagesse, et ce fut dommage. Je fis alors un regard doux, aimable, et presque milieux à mon ravisseur. Je ne savais, quelle bêtise était en train de m'animer, mais fallait-il que je m'y fie ? Fort probable. Je déglutis lentement, mes lèvres finirent par s'entre ouvrir pour goûter à la peau de l'assaillant. Rugueux était son derme, et fort de goût, toute la mer lui était passé dessus, pour sûr. Le sel qui recouvrait sa peau semblait épais et granuleux, un pirate, un fer né même pour sûr. Le premier que j'eus pu croiser. Je commençais à grimacer, mes papilles souffrant de l'indélicatesse de son parfum. Pourtant, heureuse de ma décision, je croquais avec envie dans la chair, pour que sa main quitte enfin ma bouche. Le bâillon retiré de la bouche, je lui fis le regard le plus menaçant que je possédais en réserve. Me voilà, plus libre, du moins de cette façon, j'avais enfin la possibilité de m'exprimer, moi qui était restée sereinement silencieuse. Cracher ma haine ne pouvait se faire de façon étouffée :
▬ Aies-je l'air d'avoir envie de vous suivre de cette façon ?! Pour qui vous prenez vous ? La politesse ne fait pas partie de vos habitudes de vie ?
Faire mine de me foutre de tout, du danger plus encore que du reste, n'agissant plus que comme une enfant intrépide à qui la vie n'avait soi-disant plus rien de bien trépidant à lui enseignait. Je dévisageais l'individu sans nom, à l'impolitesse flagrante, et aux amours que je devinais bien moins prudes que les miennes. Mon corps, quant à lui bien moins enclin à la manipulation, ne cessait de trembler dans les bras de l'inconnu, ses bras forts et dangereux, me rappelant que je n'étais après tout qu'une femme, en réalité, bien moins que cela, une enfant. Mes vêtements ne demeuraient contre mon corps que par le pression audacieuse de son bras, et je suppliais intérieurement qu'il continue le geste, pour ne pas paraître aguichante et éveiller une curiosité qui dépassait mon imagination.
Juste une enfant à la grande gueule bien salée héritée de sa famille ambitieuse.
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Le fer né, à la caresse des dents de la jeune femme grimaça alors que sa poigne s’éloignait de ses lèvres qui venaient, en se refermant contre lui, de lui faire connaitre une souffrance que seule une femme roc avait le courage de lui faire subir. Ses sourcils se fronçaient alors que ses yeux aussi bleus que la mer d’où il venait affrontaient le noisette de la terre ferme, aussi doux que les beaux yeux d’une biche à qui il aurait ravi la vie. Malgré tout, un sourire mauvais vient fleurir sur les lèvres de Daegan alors qu’il s’entait le corps de sa proie se faire aussi tremblant que s’il n’était qu’une feuille agitée par la brise du matin. L’air froid battait la lande, s’engouffrant dans les vêtements de l’époux de l’océan.
Le fer né était presque impressionne par cette jeune femme qui osait lui tenir tête, avec l’inconscience des nobles. Elle avait du caractère et il aimait les femmes de caractère. Peut-être un peu trop au gout de sa famille mais Daegan se fichait de ses hommes et ses femmes qui l’avaient laissé à son sort alors qu’il devait devenir un homme. Il sourit un peu plus à la demoiselle qu’il tenait contre son corps, décelant dans sa peau blanche et dans sa propreté la beauté des femmes nobles des terres. Les prunelles du blond n’étaient que deux morceaux de glace qu’il glissait jusqu’au plus profond de l’âme de la brunette. Assurance dans les yeux et dans la voix, mais son corps la trahissait d’une plus belle façon encore que si elle s’était mise à hurler de terreur.
Je suis un fer né poulette. On s’encombre pas de vos mots milieux et de votre politesse d’une connerie sans nom. On vient, on prend. Et dans le cas présent, je crois bien que celle que je vais prendre ça va être toi. C’est quoi ton nom ?
Teintée de l’accent dur des îles de fer, la voix de Daegan avait claqué dans l’air sans autre forme de procès. Vu la beauté de la princesse, il n’y avait aucun doute que le trésor dont parlait le capitaine quelques secondes plus tôt, ce trésor qui ouvrirait les portes de Baelish s’ils mettaient la main dessus était dans ses bras. Cette femme ne brillait pas par sa richesse mais ils pourraient tirer une petite fortune d’une gamine si jolie. Les fers nés ne riaient jamais avec le commerce. Si les oiseaux moqueurs ne pouvaient payer le prix pour qu’on leur rende leur demoiselle, ils la vendraient comme esclaves en Essos où les prix touchaient des sommets pour de la noblesse westerosienne.
Maint’nat, avance. J’voudrais pas abimer la monnaie d’échange.
Les traits durs de Daegan ne laissaient aucune porte de sortie. Elle le suivait, un point s’est tout. Les femmes n’ont pas le droit à la parole, quoi qu’il arrive. Alors tant pis si elle voulait se la jouer rebelle. Elle était encore consciente pour l’instant mais l’assommer ne l’abimerait pas et lui ferait gagner bien des cris et des griffures.
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Le Fer-Né et l'oiseau rêveur.
★An 294, l'aube de la jeunesse.
Feat Daegan Volmark Rencontre | ... | Le suivre ne fut pas une proposition, mais bien une obligation, à laquelle l'oiselle du titan se plia, sans essayer de trop broncher. |
Au-delà de son odeur désagréable de poisson frais et de marée basse sur le retour, il fallait bien se l’avouer, de vous à moi, que le Fer-Né possédait une aura néanmoins attirante. Mélange subtil d’adrénaline, de soif de conquête et d’un bordel innommable. Peut-être était-ce simplement moi, à qui le danger plaisait bien plus que la sûreté. Après tout, quelle femme sensée se serait laissé penser au bord de la mer agitée ? Ma naissance eut-elle été si dangereuse, pour que je veuille tinter ma vie d’un soupçon d’horreur là où l’on ne cherchait à m’offrir que le monde aussi doux qu’il pouvait s’offrir à la vue de ces gens si bien nés, parfois mille fois mieux que moi. Mon père, qui s’était toujours adonné à porter à ma vue les nombreuses illusions du monde, les servants comme des vérités immuables, des balivernes sans importance, mais auxquelles se raccrocher était devenue une source d’inspiration quotidienne pour lui. Par pour moi. Les sept me pardonnent, je l’aime, mais qu’il vive dans le passé ne sauvera pas sa vie, elle sera emportée à la même valeur que toutes les autres, et le déni n’offre pas des horizons plus clairs de l’autre côté. Ainsi je vivais de l’ombre plus souvent que de la lumière, du mensonge bien plus que de la vérité. Mais ceci était de famille, assurément. Le danger était rapidement devenu pour moi une assuétude, une soif impossible à épancher. Mais je n’étais pas encore bien sûr de vouloir y goûter autant. Prendre tant de risques n’était pas non plus de mes principes. Les Fer-Nés ne furent jamais des hommes doux, et les femmes de mon rang n’avaient pas à s’acoquiner des leurs, à moins de chercher en leurs pratiques une certaine façon d’assouvir des pulsions qu’elles ne sauraient exprimer. Je n’étais pas de cette trempe, certainement pas.
Alors, à ses paroles, je ne tiquais point, le venin immonde qui sortait de sa bouche ne pouvait pas m’atteindre, il se contentait sûrement d’agir avec le plus grand naturel qui incombait à son rang, vulgarité, mépris des autres, il n’était pas bien étonnant que l’on ne vienne jamais à les glorifier dans les récits, qui feraient des rats des princes ? Des grenouilles fussent-elles possibles, mais des immondes requins des îles de fer ? Pourtant, il me fallait lui répondre, car le silence n’est pas d’or pour eux, ou l’est-il que, lorsqu’ils l’imposent. D’un ton sec et quelque peu sifflant, je lui servais mon nom : “Talya”, sans plus de fioritures, n’allais-je pas non plus me vendre comme une enfant de la famille des Baelish. Assurément, décliner la totalité de mon identité ne ferait que creuser plus profondément ma tombe, que je risquais de devoir faire de mes propres mains, les connaissant. Et puis, du fait de mes nombreuses tentatives de fuir la tour, j’étais sûre d’avoir déjà rejoint l’immense cité de Braavos, avant que l’on s’inquiète de mon départ. Douce connerie de l’innocence, quand tu nous mets en danger du fait de nos propres choix. Avec un peu de chance, son manque certain d’éducailler me sauverai, et peut-être m’abandonnerait-il purement et simplement au milieu du sable, avec le sentiment de m’avoir volé ma fleur. Puisse l’idée m’être déplaisante, le fut-elle moins que celle de mourir dans d’atroces souffrances.
Ne me restait alors plus que l’unique et peu reluisante solution de me lever et d’aller à sa suite, comme le ferait une courtisane accrochée au cul de son Lord bain aimé, si ce n’était que celui-là n’en fut pas un, puisqu’il ne me laissait d’autres choix, la vie en le suivant, ou la possibilité de mourir en ripostant. Possible n’était certes pas certain, mais à mon âge, qui songe à la mort ? Je pus enfin me défaire de son étreinte, qui, bien que peu déplaisante, n’en fut pas moins étouffante. Et, alors que le mouvement se fit rapidement, je pouvais sentir mon vêtement fuir à toute vitesse. Pas question de finir nue devant cet étrange personnage. Immobile comme un animal chétif et apeuré, je me méfiais alors que je cherchais à porter les mains dans mon dos, pour me saisir des immenses lacets presque morts de mon corsage. Je n’osais regarder l’homme, lui faisant volte-face tout en me tortillant comme si je souffrais de quelconques démangeaisons. Gigotant encore quelques secondes, je finis enfin par nouer violemment le lacet en perdition, faisant quelque peu craquer ce dernier, mais qui eut pu l’entendre dans ce vacarme de remous d’eau des vagues, dans l’étouffement des écumes.
Alors, à ses paroles, je ne tiquais point, le venin immonde qui sortait de sa bouche ne pouvait pas m’atteindre, il se contentait sûrement d’agir avec le plus grand naturel qui incombait à son rang, vulgarité, mépris des autres, il n’était pas bien étonnant que l’on ne vienne jamais à les glorifier dans les récits, qui feraient des rats des princes ? Des grenouilles fussent-elles possibles, mais des immondes requins des îles de fer ? Pourtant, il me fallait lui répondre, car le silence n’est pas d’or pour eux, ou l’est-il que, lorsqu’ils l’imposent. D’un ton sec et quelque peu sifflant, je lui servais mon nom : “Talya”, sans plus de fioritures, n’allais-je pas non plus me vendre comme une enfant de la famille des Baelish. Assurément, décliner la totalité de mon identité ne ferait que creuser plus profondément ma tombe, que je risquais de devoir faire de mes propres mains, les connaissant. Et puis, du fait de mes nombreuses tentatives de fuir la tour, j’étais sûre d’avoir déjà rejoint l’immense cité de Braavos, avant que l’on s’inquiète de mon départ. Douce connerie de l’innocence, quand tu nous mets en danger du fait de nos propres choix. Avec un peu de chance, son manque certain d’éducailler me sauverai, et peut-être m’abandonnerait-il purement et simplement au milieu du sable, avec le sentiment de m’avoir volé ma fleur. Puisse l’idée m’être déplaisante, le fut-elle moins que celle de mourir dans d’atroces souffrances.
Ne me restait alors plus que l’unique et peu reluisante solution de me lever et d’aller à sa suite, comme le ferait une courtisane accrochée au cul de son Lord bain aimé, si ce n’était que celui-là n’en fut pas un, puisqu’il ne me laissait d’autres choix, la vie en le suivant, ou la possibilité de mourir en ripostant. Possible n’était certes pas certain, mais à mon âge, qui songe à la mort ? Je pus enfin me défaire de son étreinte, qui, bien que peu déplaisante, n’en fut pas moins étouffante. Et, alors que le mouvement se fit rapidement, je pouvais sentir mon vêtement fuir à toute vitesse. Pas question de finir nue devant cet étrange personnage. Immobile comme un animal chétif et apeuré, je me méfiais alors que je cherchais à porter les mains dans mon dos, pour me saisir des immenses lacets presque morts de mon corsage. Je n’osais regarder l’homme, lui faisant volte-face tout en me tortillant comme si je souffrais de quelconques démangeaisons. Gigotant encore quelques secondes, je finis enfin par nouer violemment le lacet en perdition, faisant quelque peu craquer ce dernier, mais qui eut pu l’entendre dans ce vacarme de remous d’eau des vagues, dans l’étouffement des écumes.
Personne, de toute évidence.
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Elle lui avait donné son nom du bout des lèvres et Daegan n'avait pu que sourire à ses paroles. Inspirant légèrement tout en laissant une main courir sur la joue de la demoiselle, le fer né la poussa vers l'avant. S'il ne savait encore si c'était bien elle le trésor des Baelish, il n'allait pas perdre de temps en questions auxquelles elle pouvait mentir avec facilité. Les femmes n'étaient que mensonges sur la côte et jamais il ne pourrait trouver une beauté digne d'Ida. Son coeur était mort en même temps que la belle capitaine et il s'était juré avec passion qu'il ferait payer tous leur meurtre aux garces Mormont. Toutes ses putains finiraient entre ses mains, à répondre au moindre de ses désirs. Ne feraient-elles ne magnifique femmes sel ? Comme cette jeune Talya qu'il tenait ferment contre lui. Mais fallait-il encore que le capitaine lui offre la demoiselle. A moins qu'elle ne serve de monnaie d'échange. De ce genre de situation, il n'allait pas laisser passer l’opportunité de s'amuser quelques temps avec elle avant de la rendre.
En si peut de temps, le bateau n'avait pas encore bougé. Voile basse et aux armes de Braavos, rien ne prouvait l’étendard fer né qui se cachait derrière ça. Deux hommes attendaient sur la plage, le visage couvert de sang et un couple de fermier à leur côté. Le père et le fils gisait là alors que les cris des femmes emplissaient la crique, servant de jouet aux fers nés en manque de femelles pour assouvir leurs désirs. Un sourire naquit sur les lèvres du blond mais il refusa du regard de se mêler aux festivités. Il força la demoiselle à monter sur la barque qui attendait là et avant qu'elle n'ait pu faire le moindre geste, il la stoppa et récupéra son visage dans ses mains couvertes de sel et de sang.
Écoute moi bien Talya. Je te conseille de ne pas mentir au capitaine si tu ne veux pas subir le même sort que les demoiselles. Un cri de plus vient appuyer ses paroles alors qu'il continua ses mots sur un ton sans appel. Si tu es celle que je crois, il se peut qu'il ne t'arrive rien. Mais il ne s'agit pas de mentir car il le saura très vite.
Le commandent du navire avait déjà vu la fille Baelish et Daegan savait qu'il ne ferait pas le moindre cadeau si la demoiselle était celle qu'il pensait. Mais le coeur aussi glacial que la mort du fer né était incapable de la moindre compassion surtout vis à vis d'une femme des terres vertes. Autant les fers nées méritaient qu'on les traite avec respect autant elle pouvait bien mourir qu'il ne réagirait pas. Voir même qu'il serait celui qui tiendrait la lame avec application.
Usant de sa force au cas où elle se débarrait, Daegan la fit monter dans la barque et la mena jusqu'à bateau qui attendait, silencieux comme la faucheuse qu'il emmenait toujours à ses côtés. Le félin des mers s'était fait une solide réputation dans les multiples raids qu'il avait effectué et son capitaine attendait le retour de ses hommes avant même d'attaquer. Lorsque le blond fit grimper la brune sur le bâtiment, des rires gras et des blagues salaces emplirent l'atmosphère saturé par la soif de combat. Talya eut droit à son lot de quolibet mais tant que le capitaine ne l'avait vu et ne les avait laissé faire, personne n'osait s'approcher d'elle de peur de connaitre le baiser final du dieu noyé.
Voilà donc Talya Baelish. petit trésor. susurra la voix du capitaine alors qu'il s'approchait de la jeune fille. Le nom de son bateau ne pouvait qu'être comprit lorsque l'on se trouvait en face de lui. Capturée par un Volmark, ne devrais-tu pas être heureuse petite oiselle ? D'un regard il ordonna à Daegan de la lâcher et la poigne de fer du blond se desserra. J'ai ouï dire que tu étais l'un des uniques trésors du petit doigt et les commérages ne sont pas mensongés. De nouveaux rires gras appuyèrent ses propos mais le capitaine ne s'en formalisa pas le moins du monde. Ton père serait surement prêt à donner tout ce qu'il a pour te récupérer pas vrai petit oiseau ?
La question attendait une réponse. Une réponse très rapide. Talya pouvait s'en sortir sans une égratignure. Du moins, c'était ce qu'elle devait savoir. Car Daegan n'était pas prêt à la laisser sortir si vite et il espérait qu'elle se rebelle pour lui clore le bec et la soumettre au moindre de ses tempétueux désirs.
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Le Fer-Né et l'oiseau rêveur.
★An 294, l'aube de la jeunesse.
Feat Daegan Volmark Rencontre | ... | Morte pour morte, l'oiselle préféra rendre tout ceci plus "divertissant". |
Ne pas mentir, ne pas mentir, il me déclarait cela avec tant de simplicité que le foutage de gueule me semblait de mise, ou alors la connerie. Quelle femme, sensée du moins, irait dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité ? Une Baelish en somme. Non pas que je sois de la même trempe que mon cher cousin, mais tout de même, je n’étais pas née dans le berceau de l’honnêteté et de la douce franchise. Ma “qualité” de femme, m’imposait aussi de mentir, pour ma propre protection. Beaucoup d’hommes diront des femmes qu’elles sont toutes des menteuses, mais bien peu se demanderont du pourquoi du comment nous en sommes venus à mentir avec tant d’adresse. Voire aucun. Pour sûr, les Fer-Nés devaient tirer leur pseudo-courage d’une idiotie sans nom, ou alors prennaient-ils simplement la totalité des femmes pour des vaginariums ambulants. Un soupir las s’échappait de la barrière de mes lèvres, mais le bruit des vagues l’étouffait déjà avec une facilité déconcertante, heureusement d’ailleurs, qui sait quelle main j’aurais pris dans le visage pour avoir osé respirer de trop, autant la gauche, que sa comparse refluait de l’odeur de la pourriture marine. Malgré mon envie de gueuler à tort et à travers qu’il se trompait de personne, l’idée de mourir sur une plage, après m’être amusée une fois de plus avec Kyle ne m’enchantait guère. Je le suivis donc, patiemment jusqu’à une barque… En voilà une bonne nouvelle de plus : une barque. J’étais une fille du Val, j’avais bien plus le pied montagnard que marin. Ce pied passé, les morceaux de bois branlaient déjà la vague, et je manquais de peu tomber, dieu que la mer pouvait se faire chienne avec les gens qui la côtoyaient pas assez.
Le “voyage” que dis-je, la croisière, fut tout à fait silencieuse, sans la moindre joute verbale, tant de ma part que de la sienne. Les cadavres sur la plage devinrent de plus en plus petits, et les cris des femmes de moins en moins audibles. Les voir, se faire fourailler de la sorte me donnait la nausée, et par-dessus tout, cela calmait quelque peu mon envie de jouer les oisillons rebelles. Pour sûr, si je l’avais moins été, je serais bien au chaud dans mon lit, à trouver une excuse quelconque pour être sortie si l’on m’avait vu. À l’arrivée sur le bateau, l’ambiance ne changeait pas beaucoup, des hommes grouillaient, de part et d’autre du navire, se marrait, buvaient comme des porcs, la grâce à l’état pure - de vous à moi, plutôt la graisse… Mais cette blague n’étant pas drôle… Soit. Tout y était propice au dégoût de l’âme humaine. Les dires sur les Fer-Nés ne me semblaient alors plus être de simples légendes racontaient par les domestiques pour éloigner les enfants des bordures de la mer, tout y était vrai. Ou alors ils étaient tous de bons comédiens. Qui sait ? D’un geste affolé sans le paraître de trop, je me serrais alors contre le premier agresseur, il me parut alors d’une douceur et d’un parlé presque majestueux, à la vue de ses compagnons d’infortunes. Préférer une gangrène à la lèpre grise… Voilà ma seule option.
“Baelish”, le nom sonnait dans mon esprit tel un lourd fardeau à porter, en cette occasion encore plus. J’étais déjà la chère “Baelish” inconnue, qui, ne brillant pas par sa docilité se trouvait être en plus la cousine de l’horrible et odieux Petyr qui se prenait pour le Sire qu’il n’était pas, mais là, j’étais maintenant le petit trésor de ma famille. Pas étonnant que je sois le trésor de cette dernière, j’en étais la seule survivante de la gent féminine. Aucune n’y avait survécu, pour mon plus grand désespoir. Ainsi, je redressais la tête, d’instinct, même si ce n’était pas la chose à faire. À la vue du capitaine, l’homme ne me disait pourtant rien. De ma tour de silex, je voyais peu de gens, mais soit, s’il me connaissait… Ou alors bleuffait-il ? Probable, Fer-Né menteur de pacotille. Je cherchais dans mes plus profonds souvenirs, si nous avions déjà reçu des hommes de cette trempe… Possible, peut-être, peut-être pas. Soudain, alors que j’étais concentrée à retrouver un vague souvenir de sa sale trogne dans mes pensées, j’eus cru entendre l’ombre d’une question. Celle-ci m’était assurément adressé. Mon père, un trésor… Pas besoin de l’avoir écouté pour savoir qu’il me voulait comme monnaie d’échange, et, sans y réfléchir une seconde plus, je lui crachais au visage, une gerbe de mots forts pour une gamine de mon âge :
Voilà qui était fait, je venais bel et bien se signer mon arrêt de mort. Pour sûr, Petyr et moi étions de la même famille. Maintenant que j’avais un pied dans la tombe, je n’avais plus qu’à y glisser le second, cela serait au moins plus sympathique comme histoire à raconter de l’autre côté. Me tournant vers mon premier agresseur, qui était donc un Volmark, comme l’avait si bien dit le capitaine - un mot qui m’avait interpellé puisqu’il ne voulait rien dire de plus qu’un patronyme, je soupirais. Son regard était moins difficile à soutenir que celui du capitaine du navire, ainsi, je continuais mon délicieux récit sur les qualités indéniables de conneries dont faisaient preuve les gens de son “espèce”, oui, c’était une espèce à part, on ne pouvait décemment être aussi cons et se dire appartenir à l’espèce humaine.
Le raisonnement était logique. Le fait que je finisse égorgée l’était tout autant. Est-ce que cela valait le coup ? Mon père aurait payé, pour sûr, mais j’aurai passé des années à l’entendre me sermonner, quant à expliquer ce que je faisais là…
Le “voyage” que dis-je, la croisière, fut tout à fait silencieuse, sans la moindre joute verbale, tant de ma part que de la sienne. Les cadavres sur la plage devinrent de plus en plus petits, et les cris des femmes de moins en moins audibles. Les voir, se faire fourailler de la sorte me donnait la nausée, et par-dessus tout, cela calmait quelque peu mon envie de jouer les oisillons rebelles. Pour sûr, si je l’avais moins été, je serais bien au chaud dans mon lit, à trouver une excuse quelconque pour être sortie si l’on m’avait vu. À l’arrivée sur le bateau, l’ambiance ne changeait pas beaucoup, des hommes grouillaient, de part et d’autre du navire, se marrait, buvaient comme des porcs, la grâce à l’état pure - de vous à moi, plutôt la graisse… Mais cette blague n’étant pas drôle… Soit. Tout y était propice au dégoût de l’âme humaine. Les dires sur les Fer-Nés ne me semblaient alors plus être de simples légendes racontaient par les domestiques pour éloigner les enfants des bordures de la mer, tout y était vrai. Ou alors ils étaient tous de bons comédiens. Qui sait ? D’un geste affolé sans le paraître de trop, je me serrais alors contre le premier agresseur, il me parut alors d’une douceur et d’un parlé presque majestueux, à la vue de ses compagnons d’infortunes. Préférer une gangrène à la lèpre grise… Voilà ma seule option.
“Baelish”, le nom sonnait dans mon esprit tel un lourd fardeau à porter, en cette occasion encore plus. J’étais déjà la chère “Baelish” inconnue, qui, ne brillant pas par sa docilité se trouvait être en plus la cousine de l’horrible et odieux Petyr qui se prenait pour le Sire qu’il n’était pas, mais là, j’étais maintenant le petit trésor de ma famille. Pas étonnant que je sois le trésor de cette dernière, j’en étais la seule survivante de la gent féminine. Aucune n’y avait survécu, pour mon plus grand désespoir. Ainsi, je redressais la tête, d’instinct, même si ce n’était pas la chose à faire. À la vue du capitaine, l’homme ne me disait pourtant rien. De ma tour de silex, je voyais peu de gens, mais soit, s’il me connaissait… Ou alors bleuffait-il ? Probable, Fer-Né menteur de pacotille. Je cherchais dans mes plus profonds souvenirs, si nous avions déjà reçu des hommes de cette trempe… Possible, peut-être, peut-être pas. Soudain, alors que j’étais concentrée à retrouver un vague souvenir de sa sale trogne dans mes pensées, j’eus cru entendre l’ombre d’une question. Celle-ci m’était assurément adressé. Mon père, un trésor… Pas besoin de l’avoir écouté pour savoir qu’il me voulait comme monnaie d’échange, et, sans y réfléchir une seconde plus, je lui crachais au visage, une gerbe de mots forts pour une gamine de mon âge :
▬ Des hommes qui kidnappent une enfant pour une poignée d’or, les Fer-Nés sont aussi lâches qu’on le dit
Voilà qui était fait, je venais bel et bien se signer mon arrêt de mort. Pour sûr, Petyr et moi étions de la même famille. Maintenant que j’avais un pied dans la tombe, je n’avais plus qu’à y glisser le second, cela serait au moins plus sympathique comme histoire à raconter de l’autre côté. Me tournant vers mon premier agresseur, qui était donc un Volmark, comme l’avait si bien dit le capitaine - un mot qui m’avait interpellé puisqu’il ne voulait rien dire de plus qu’un patronyme, je soupirais. Son regard était moins difficile à soutenir que celui du capitaine du navire, ainsi, je continuais mon délicieux récit sur les qualités indéniables de conneries dont faisaient preuve les gens de son “espèce”, oui, c’était une espèce à part, on ne pouvait décemment être aussi cons et se dire appartenir à l’espèce humaine.
▬ Il n’y a que les poètes et les utopistes, sans oublier les idiots… Et j’appuyais le dernier terme susnommé avant de poursuivre, Pour penser que les femmes sont des trésors et les opportunistes pour penser qu’elles sont des objets monnayables. Comme je suppose que vous ne savez pas écrire, vous n’êtes donc que des idiots opportunistes.
Le raisonnement était logique. Le fait que je finisse égorgée l’était tout autant. Est-ce que cela valait le coup ? Mon père aurait payé, pour sûr, mais j’aurai passé des années à l’entendre me sermonner, quant à expliquer ce que je faisais là…
De toute façon, il était trop tard...
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