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Une dernière retrouvaille ☼ Lyra [F-B]

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Une dernière retrouvaille


Sur sa poitrine brillé le soleil argenté de la maison Karstark. Vêtue de fourrure sombre, Alys était à l’image de sa maison, représentant auprès de tous les couleurs du soleil de l’hiver. La jeune femme était souriante, heureuse de se retrouver à nouveau à Winterfell pour la fête des moissons. C’était un évènement important auquel tout Nordiens devait prendre part. C’était un moment de fête, dans ces temps où Westeros était la proie de la désolation. Elle-même avait peur et craignait pour la stabilité de sa famille, mais la jeune femme ne voulait pas penser à tous ces ceci et surtout pas aux sauvageons. C’était un moment de joie, de fête et elle voulait en profiter chaque jour avec un large sourire sur les lèvres.

La famille Karstark était l’une des premières familles à se rendre à Winterfell pour ces festivités, logée dans le château avec tous les égards, lord Karstark avait emmené son fils ainé Harrion et sa jeune fille Alys pour les montrer aux yeux de tous. Harrion pour que tous voient qu’il était un héritier puissant et un combattant de premier choix, dans le cas d’Alys, son père espérait toujours pouvoir l’unir à une puissante famille. Au début, son souhait le plus cher était de conclure une alliance avec Eddard Stark pour qu’Alys épouse Robb son fils ainé et devienne à ses côtés l’héritière de Winterfell. Les choses ne se sont pas déroulées comme prévues pour Rickard et se fut une autre jeune fille qui prit la place d’épouse de Robb Stark. Depuis deux ans déjà elle était une femme et pour Rickard c’était plus qu’impératif de faire marier sa fille, mais pas à n’importe qui. Quand elle entendait les entreprises matrimoniales de son père, Alys roulait les yeux et préférait partir loin pour ne plus l’entendre énumérer les nombreux garçons de nobles familles qui étaient libres. La jeune femme avait le sentiment d’être une jument aux yeux de son père et non pas son unique fille. Cela ne la blessait pas, loin de là, mais elle aurait aimé avoir plus d’importance pour sa famille et ne pas seulement être la fille qui devait se marier. De toute façon, un mari peu importe, Alys était certaine qu’il lui déplairait et pire cela serait s’il n’était pas un Nordien. Néanmoins, la jeune femme ne se faisait pas d’illusion, Rickard Karstark ne lui demanderait point son avis sur la question.

Le mariage ne l’intéressait pas aujourd’hui, si son père voulait manœuvrer dans son dos avec Harrion qu’il le fasse. La jeune femme après avoir passait quelques heures avec les filles Stark avait qu’une hâte accueillir son amie Lyra Mormont qui allait arriver avec sa famille à Winterfell dans l’optique elle aussi d’assister à la fête des moissons qui débutait ce jour. Bien au chaud dans ses fourrures Alys attendait dehors depuis qu’on avait annoncé que les Mormont étaient sur le chemin. Lord Eddard et son épouse étaient prêts à les accueillir et Alys se tenait bien en retrait guettant les nouveaux venus. Lyra était bien là, Alys reconnut tout de suite ses grands cheveux sombres. La jeune femme se mit sur la pointe des pieds cherchant à se faire voir de son amie. Leurs regards se croisèrent et elles se sourirent. Les Mormont saluèrent les Stark et ceux-ci accueillirent comme il se doit leur vassal. Le sel et le pain fut offert, marquant le début d’une visite qui se faisait sous de très bons hospices.
Une fois les présentations faites, Alys se glissa auprès de Lyra et elle l’enlaça avec beaucoup d’amitié. Les deux jeunes femmes ne s’étaient pas vues depuis plusieurs mois.

« Je suis heureuse de te revoir, cela faisait si longtemps. » Disait la jeune Karstark avec joie. « Tu vas bien ? » Lui demanda-t-elle pour s’enquérir de la santé de son amie et également pour prendre des premières nouvelles de celle-ci et de sa famille.  
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Some saw the sun, some saw the smoke. Sometimes the wire must tense for the note. Caught in the fire, say oh, we’re about to explode. Carry your world, I’ll carry your world. Some far away, some search for gold, some dragon to slay. Heaven we hope is just up the road. Show me the way, Lord because I'm about to explode. Carry your world and all your hurt.
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Fête des Moissons, Winterfell


Être à Winterfell, auprès de Dacey, était un pur bonheur. Peut-être rayonnais-je alors que nous déambulions toutes les deux autours du buffet garni de viandes, de purées et de vins rougeoyants sous les lumières éclatantes des bougies et des feu ardents, consommant de larges bûches dans les cheminées de pierres. Depuis combien de temps ne l’avais-je pas vue ? N’avais-je pas pu la prendre dans mes bras ? Ne lui avais-je pas raconté mes petits soucis en espérant des conseils de sa part ? N’avais-je pas vu son regard bienveillant, presque maternel, se poser sur moi ? Depuis longtemps. Beaucoup trop longtemps. Pourtant, cela remontait à quelques lunes, le jour et le soir de son mariage. Nous étions repartis le lendemain. Laisser l’Île aux Ours sans défense était impensable. Bien sûr, nous avions pris nos précautions et laissé quelques hommes dont Domeric l’Écorce, un des plus fiers et plus farouches de nos guerriers pour surveiller nos côtes. Mais les Mormont ne pouvaient jamais s’éloigner trop longtemps de leurs terres. D’ordinaire, l’une de nous restait sur place, pour guetter l’horizon en quête de menace fer-née ou sauvageonne. Mais pour le mariage de ma sœur ainée, nous avions toutes fait le déplacement. Il aurait été impossible de faire autrement.

Nous avions tant de choses à nous raconter ! Des histoires joyeuses et d’autres beaucoup moi. Dacey devait me parler de son rapt. Peut-être n’en avait-elle pas envie, mais je devais savoir. En contrepartie, je lui parlerai des premiers effets de l’automne sur l’île. Comment les feuilles jaunissaient déjà et comment la neige envahissait lentement les bois gelés et transformait les cascades en glace, aux premières lueurs de l’aurore. Connaissant ma sœur, j’étais intimement persuadée qu’elle n’en avait encore parlé à personne. Par pudeur et pas fierté, probablement. Dans la famille, nous partagions les mêmes tares de caractères après tout. Du moins, Dacey, Alysane, Jorelle et Lyanna les partageaient. Tout cela était hérité de notre mère après tout. Mais j’étais toujours l’oreille attentive. J’avais conscience que l’ambiance festive et la réunion de tous les bannerets du Nord n’était pas forcément l’occasion idéale pour que ma sœur se livre. Mais si ce n’était pas aujourd’hui, alors quand ? Avant combien de temps finirais-je par la revoir, une fois l’occasion passée ? Des lunes ? Des années ? Avec l’hiver qui grattait à notre porte comme un animal sournois, le futur était plus qu’incertain.

Alors que la salle commençait à se remplir, Dacey m’indiqua qu’elle devait se rendre auprès de son époux. Robb Stark venait en effet de pénétrer dans le large hall et prenait place, après avoir salué ses plus proches voisins. Il me faudrait lui présenter mes hommages par la suite. J’aurais voulu retenir mon ainée, lui demander de rester un peu plus longtemps en ma compagnie, mais je la laissais filer avec un petit sourire presque nostalgique. Désormais, elle avait des responsabilités. Des responsabilités plus grandes encore que celles qu’elle portait déjà sur son dos depuis sa naissance sur l’Île aux Ours. Elles les avaient toutes accepter sans ciller, sans trembler, sans pleurer. Entre ses mains ondoyaient deux avenirs. Celui de l’Île aux Ours dont elle était l’héritière et celui de Winterfell et plus largement du Nord tout entier dont elle deviendrait la suzeraine. Je l’encourageais du regard alors qu’elle s’installait aux côtés de son époux, arborant toujours l’air digne et chaleureux que je ne lui connaissais que trop bien.

Avec un soupir las, je me mis en quête de notre cousin Jorah. Nous étions arrivés ensemble et je ne tenais pas à le laisser vagabonder seul, en particulier dans la forteresse des Stark. À moitié à sa recherche, à moitié songeuse, je retournais sur mes pas et me retrouvais dans la cour, offrant un instant mon visage à l’air glacée qui s’engouffra lorsque je me glissais hors de la salle de réception. Eddard et Catelyn Stark, au centre de la petite piste boueuse circulaire, saluaient les nouveaux arrivants. Je remarquais sans mal l’étendard noir orné d’un soleil d’argent de la maison Karstark. Rickard Karstark et ses fils étaient déjà le pied à terre, à confier leurs montures aux palefreniers qui se dépêchaient autour d’eux. Alys, la fille unique, était à la suite.

Avec un nouveau hochement de tête envers lord Stark, je me dépêchais d’aller accueillir à mon tour mon amie de la Baie des Phoques. Nos demeures, situées de part et d’autre de notre large région, faisaient que l’on ne se voyaient que peu. Nous profitions toujours des réceptions et des événements de Winterfell pour se retrouver.

La jeune femme brune trottina vers moi, tout sourire, avant de m’enlacer. Je lui rendis son accolade sincère avant de la tenir par les épaules pour l’éloigner et l’observer. Comme elle avait grandi ! Dans son dos, je notais les regards sombres de son frère ainé, Harrion, auquel je rendis un hochement de tête gracieux et une risette un brin farceuse.

« Le plaisir est partagé ! » lui répondis-je en la toisant toujours. « Oui, cela fait si longtemps que je ne t’aurais presque pas reconnue ! Regarde-toi, comme tu as grandi ! »

Elle me faisait presque penser à Jorelle, avec ses longs cheveux bruns et son air fier. Quelques fois, j’avais le sentiment qu’elle était née dans la mauvaise famille.

« Je vais très bien, merci. Et toi, comment te portes-tu ? Le voyage n’a pas été trop incommodant ? »

D’un hochement de tête, je saluais derrière elle son père et ses frères, toujours aussi froids envers la famille Mormont. J’avais conscience que lord Karstark avait souhaité fiancer Alys à Robb. Malheureusement pour lui, Dacey l’avait devancé et il s’était retrouvé le bec dans l’eau. Si la jeune femme ne nous en avait guère tenus rigueur, l’on ne pouvait pas exactement dire la même chose de sa famille. Ils avaient la rancune tenace. Une rancune que je n’arrivais ni à comprendre, ni à expliquer.

J’attrapais Alys par le coude, glissant mon bras sur le sien pour l’entraîner vers l’intérieur. J’étais sortie sans mon pourpoint et les frissons qui me parcouraient le dos m’indiquaient qu’il était temps de rentrer pour éviter d’attraper la mort.

« Rentrons donc, nous y serons plus à l’aise pour discuter, » lui proposais-je d’une voix légère.

Et peut-être en profiterais-je pour mettre la main sur Jorah.