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L'amitié plus fort que la souffrance [ft Daemon]
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L'amitié plus fort que la souffrance
Arianne chevauchait en direction de la Gracedieu. Elle avait été mise au courant de l’état de Daemon peut avant le procès de Rhaegar et elle s’inquiétait pour celui qui avait eu l’honneur de prendre sa virginité. Elle savait parfaitement que le bâtard éprouvait encore des sentiments à son égard, et se tenait loin d’elle afin de ne pas à avoir à l’affronter. Si la jeune femme en avait joué pendant longtemps, aujourd’hui elle ne souhaitait pas jouer. Elle souhaitait juste prendre des nouvelles d’un ami ayant été détruit par un grave accident. Daemon était cher à son cœur, et elle l’appréciait sincèrement alors elle avait décidé de lui rendre visite afin de lui montrer que malgré les années, elle ne l’avait pas oublié et qu’il aurait toujours une place dans son cœur.
Le chemin n’était pas bien long, longeant la Sang-Vert, elle pouvait profitait aisément de la fraicheur des arbres bordant le fleuve. Ainsi elle voyagea léger, rapidement poussant son coursier des sables à des allures vives afin d’arriver le plus rapidement possible. Elle ne voulait s’absenter trop longtemps de Lancehelion. Un ou deux jours pas plus. Juste le temps de voir le chevalier, prendre de ses nouvelles et repartir. Accompagnée de quelques hommes d’armes au service de la maison Martell, les orphelins de la Sang-Vert, regardait passer le groupe à vive allure d’un air étrange. Peu de personne se déplacer aussi vite le long du fleuve. Même si l’air était moins lourde et l’ombre abondante, la chaleur restait étouffante et brûlait autant la chair. Les cheveux étaient blancs d’écume mais cela n’arrêtait pas le groupe. L’endurance des chevaux qu’ils montaient n’était pas à refaire. La chaleur ne les dérangeait pas.
Ils arrivèrent un peu avant que le soleil ne disparaisse à l’horizon et aussitôt des garçons d’écuries se ruèrent sur les montures épuisés. Arianne mit pied à terre et flatta l’encolure de sa monture qui avait bien mérité une bonne nuit de repos. Ce lady Deria Allyrion qui l’accueilli toujours aussi chaleureusement que dans ses souvenirs. Le Soleil de Dorne demanda alors à voir Daemon, la raison de sa visite. La jeune femme jura qu’elle n’embêterait le jeune homme bien longtemps afin de faire plier la Dame de la Gracedieu à sa demande. Une servante conduisit alors la princesse au chevet de Daemon. Il était dans un sale état, il semblait faible, plus mort que vif. Le cœur de l’héritière de Dorne se serra à cette vision. Il ne méritait pas un tel destin, il ne méritait pas cette souffrance inutile. Pas lui. Il avait peut-être agit avec imprudence mais c’était un homme bon. Certes impulsif et plein de fougue comme tous les jeunes dorniens mais personne ne pouvait le blâmer pour cela.
« Daemon… »
Elle avait prononcé son nom avec douceur, afin de lui indiquer sa présence. Elle tira une chaise délicatement afin de s’assoir non loin de lui. Il pouvait ainsi la voir sans faire d’effort particulier et il pourrait légèrement converser, il en avait la force. Mais ce détail, Arianne l’ignorait bien malgré elle. Ce n’était pas facile, une boule désagréable s’était formée dans sa gorge. Voir son ami ainsi, la faisait souffrir, pourquoi les dieux étaient-ils si cruel ?
Le chemin n’était pas bien long, longeant la Sang-Vert, elle pouvait profitait aisément de la fraicheur des arbres bordant le fleuve. Ainsi elle voyagea léger, rapidement poussant son coursier des sables à des allures vives afin d’arriver le plus rapidement possible. Elle ne voulait s’absenter trop longtemps de Lancehelion. Un ou deux jours pas plus. Juste le temps de voir le chevalier, prendre de ses nouvelles et repartir. Accompagnée de quelques hommes d’armes au service de la maison Martell, les orphelins de la Sang-Vert, regardait passer le groupe à vive allure d’un air étrange. Peu de personne se déplacer aussi vite le long du fleuve. Même si l’air était moins lourde et l’ombre abondante, la chaleur restait étouffante et brûlait autant la chair. Les cheveux étaient blancs d’écume mais cela n’arrêtait pas le groupe. L’endurance des chevaux qu’ils montaient n’était pas à refaire. La chaleur ne les dérangeait pas.
Ils arrivèrent un peu avant que le soleil ne disparaisse à l’horizon et aussitôt des garçons d’écuries se ruèrent sur les montures épuisés. Arianne mit pied à terre et flatta l’encolure de sa monture qui avait bien mérité une bonne nuit de repos. Ce lady Deria Allyrion qui l’accueilli toujours aussi chaleureusement que dans ses souvenirs. Le Soleil de Dorne demanda alors à voir Daemon, la raison de sa visite. La jeune femme jura qu’elle n’embêterait le jeune homme bien longtemps afin de faire plier la Dame de la Gracedieu à sa demande. Une servante conduisit alors la princesse au chevet de Daemon. Il était dans un sale état, il semblait faible, plus mort que vif. Le cœur de l’héritière de Dorne se serra à cette vision. Il ne méritait pas un tel destin, il ne méritait pas cette souffrance inutile. Pas lui. Il avait peut-être agit avec imprudence mais c’était un homme bon. Certes impulsif et plein de fougue comme tous les jeunes dorniens mais personne ne pouvait le blâmer pour cela.
« Daemon… »
Elle avait prononcé son nom avec douceur, afin de lui indiquer sa présence. Elle tira une chaise délicatement afin de s’assoir non loin de lui. Il pouvait ainsi la voir sans faire d’effort particulier et il pourrait légèrement converser, il en avait la force. Mais ce détail, Arianne l’ignorait bien malgré elle. Ce n’était pas facile, une boule désagréable s’était formée dans sa gorge. Voir son ami ainsi, la faisait souffrir, pourquoi les dieux étaient-ils si cruel ?
AVENGEDINCHAINS
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L'amitié plus forte
que la souffrance
que la souffrance
Daemon Sand & Arianne Martell
An 299, Lune 9
Lorsque ses yeux s’ouvrirent, tandis que ses paupières aux cils pâles se relevaient doucement, la lumière orange du crépuscule vint révéler l’aigue-marine de ses pupilles. Il venait de se réveiller du plus merveilleux et du plus terrible des rêves. Il ne s'en souvenait que de bribes mais il avait encore inscrit dans son coeur le sentiment de liberté qui avait poussé l'adrénaline dans son sang, alors qu'il chevauchait son pur-sang. Si rapide que ses sabots ne faisaient aucun bruit sur le sable doux, si rapide qu'il semblait voler. Tout était comme autrefois, le vent chaud sur sa peau, dans ses yeux, le parfum du désert qui lui prenait la gorge. Quand soudain, le destrier avait pris le mors aux dents et le bâtard avait découvert avec horreur que des crocs avaient poussé des gencives de sa monture. Il n'avait pu l'arrêter, avait tiré sur les rennes à s'en faire saigner les doigts, impuissant. Quand, dans un élan sauvage et sanguinaire, le cheval monstrueux s'était jeté de tout son poids sur le poulain qui galopait à ses côtés Daemon avait vu luire sur son encolure grise, dessous les poils de sa robe, la peau reptilienne d'amarante. Puis il s'était réveillé, abasourdi et inquiet. Le souffle court. Pourtant, il était calme, allongé et conscient. Ce rêve, bien qu'il le vit pour la première fois, n'avait aucun mystère pour lui puisqu'il était le songe né d'appréhensions qu'il ne connaissait que trop bien depuis quelques jours.
Au dehors, la vie autour de la Sang-Vert foisonnait, en contrebas de la bâtisse de pierre blanche. Les paysans profitaient des dernières lueurs de la journée pour amasser leurs récoltes, les enfants jouaient sur les quais parmi les roseaux, enfin libérés par leurs parents après cette journée de labeur. Pensif, le regard de Daemon dirigea son éclat azurite vers la fenêtre, comme pour essayer de deviner ce spectacle dont il était le témoin depuis ses plus jeunes années. Avec quelques difficultés, il se redressa en grimaçant pour appuyer son dos sur un empilement de coussins brodés de rouge et de noir, couleurs de la Grâcedieu. Contre ces derniers, le lin blanc de ses vêtements contrastait, tout comme la dureté de son carcan de fer relevait la finesse des dessins tissés.
Le Sand avait pris l’habitude de se reposer tout le long du jour désormais, puisque ses nuits étaient consacrées à la créature mythique dont il était responsable et qu’il laissait voler quelques heures dans le ciel nocturne, avec l’aide répugnante du mestre pour les conduire lui et l'animal, en secret, loin des habitations, pour lui faire gouter à la liberté qu’il ne pouvait avoir dans la volière. Harian avait freiné des quatre fers lorsque le bâtard lui avait demandé de l’aider à sortir le saurien pour la première fois, car le disciple de la Citadelle semblait bien plus tenir à l’animal aux écailles de lave que Daemon lui-même. Le Bieffois portait depuis des jours le même regard inquiet et nerveux sur la silhouette qui dans l'air impénétrable de la nuit semblait être celle d’une chauve-souris, et il craignait chaque soir qu’il ne s’échappa dans le désert, et qu’on ne le retrouva plus jamais.
Quelque part au fond de lui, Daemon avait espéré une fois que le dragon rouge partirait lorsque ses ailes seraient assez fortes pour le porter longtemps. Encore aujourd'hui il hésitait sur cette impulsion sincère et effrayée de son cœur. Si la bête reprenait sa liberté, tout serait plus simple, il en était persuadé. Mais jusque là, tel les faucons entraînés dont il partageait l'abris, le dragon était revenu. Et lorsque le fils de Ryon lui tournait le dos pour repartir vers la forteresse sans le regarder, le reptile aux ailes noires vociférait des cris stridents comme pour le rappeler à l'ordre et le gronder de sa faute. Une bien étrange créature, dont les yeux rougeoyants accusaient en permanence silencieusement l'éloignement auquel le bâtard voulait visiblement le soumettre. Après tout, le Sand n'avait même pas pris la peine de lui faire cadeau d'un nom.
Tout à coup, un mouvement sur sa droite lui fit tourner la tête, l'arrachant à sa réflexion. Mais de la silhouette qui se tenait à contre jour dans l'encadrement de la porte, il ne pouvait deviner, par sa vision embrumée par le sommeil, que la peau cuivrée et les longs cheveux noirs, si bien qu’il crût un bref instant que sa soeur était revenue. Cependant, il réalisa rapidement que c'était elle. Sa gorge se serra alors qu'il comprenait qu'il ne pourrait pas se dérober à son regard sombre qu'elle avait déjà posé sur lui. Elle l'avait vu, il était trop tard et l'air horrifié qui brilla dans ces pupilles noires qu'il aimait fit naître dans son estomac un sentiment glacé de honte.
“je ne pensais pas que tu viendrais” Avait-il soufflé avec, il ne pouvait le nier, une certaine reconnaissance dans sa voix étouffée par le masque. Rares étaient les personnes qu'il avait souhaité, avec plus ou moins de colère et de rancune, voir à son chevet. Arianne n'était pas une de ses personnes. De tous, elle était peut-être celle dont il craignait le plus le jugement et il avait espéré se soustraire à sa vue pendant quelques lunes encore. Cela lui paraissait tout à fait envisageable, puisque cela faisait des années qu'il l'évitait comme la peste et qu'il réussissait à cet exercice, malgré sa proximité avec Oberyn et ses filles. Mais alors qu'il pensait être celui qui devrait se confronter à elle en premier, c'était elle qui venait.
Et ce regard plein de pitié qu'elle posait sur son corps meurtri lui était plus douloureux que tout le dégoût qu'il craignait de voir naître sur ses traits délicats et sauvages. Il la supplia presque dans un murmure.
"Ne me regarde pas ainsi, je t'en prie"
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L'amitié plus fort que la souffrance
Ne pas venir, cela aurait était impensable pour Arianne. Ne pas venir prendre des nouvelles d’un être qui lui était cher n’était pas digne d’un dornien. Et même si elle s’amusait depuis de longues années à le faire tourner en bourrique, Daemon avait gardé une place importante dans son cœur. Il n’était pas n’importe quel homme à ses yeux, il n’était pas n’importe quel dornien avec qui elle aurait eu une aventure. Parmi ses amants il y en avait deux à l’heure actuelle qui comptait plus que tout. Daemon et Ulwyck. Aucun autre n’avait pu se tarder de réussir à percer d’une lance le cœur de la princesse de Dorne. Mais eux avait réussi. Certes l’impulsivité de la jeunesse du bâtard de la Gracedieu avait fait énormément rire la jeune femme. Demander sa main à Doran avait été un acte stupide mais très drôle. Et aujourd’hui cette pensée pouvait encore la faire sourire de tendresse. C’était il y avait presque dix ans. Et le souvenir était toujours intact. Mais à cette époque ils étaient jeunes et insouciants. Ils étaient la fougue, l’impétuosité de Dorne. Et aujourd’hui, chacun prenait des chemins différents. Le destin du chevalier venait de prendre un brusque virage inattendu.
« Quelle princesse aurais-je fait si je n’étais pas venu te voir. Malgré les années qui nous ont éloignés Daemon, tu restes quelqu’un à qui je tiens énormément. Je ne pouvais rester à Lancehelion et ignorer le corbeau que j’ai reçu. »
Elle avait parlé à voix basse, elle aurait pu parler à voix haute mais elle ne l’avait pas fait. Elle ignorait pourquoi mais elle ne voulait pas que tout le monde entende leur conversation. Elle ignorait beaucoup de chose sur les souffrances de son ami et elle ignorait si le son lui brûlait les tympans comme le feu rongeait sa chair. Mais elle préférait ne prendre aucun risque. Le ménager aussi, car chaque mot chaque mouvement devait être un supplice pour le jeune homme. Il avait bien du courage d’endurer tout cela. Mais visiblement les regards des autres ne semblaient pas lui plaire. Arianne pouvait aisément comprendre cela, ce n’était pas facile de se retrouver du jour au lendemain invalide, estropié et bon à rien à faire à part rester allongé en luttant contre une douleur lancinante. Mais il fallait qu’il se batte et il ne pourrait pas toujours fuir les regards des autres.
« Je te regarderais comme je l’entends Daemon. Et mieux vaut que tu es à affronter mon regard que ceux des autres qui peuvent être plus cruel que le mien. Il va falloir que tu t’habitues au regard des autres. Ils ne seront bien souvent guère flatteurs, souvent moqueur ou alors empli de pitié. Ce n’est pas facile, je m’en doute. Et malgré la pitié que je ressens car je trouve les dieux cruels de t’avoir infligé pareil sentence, je vois aussi beaucoup d’autres choses en te regardant. Je vois la force et le courage de vivre malgré la douleur. Et ça, je pense que peu de Dornien peuvent se targuer d’être aussi brave et fort que toi. Alors affronte mon regard qu’il te plaise ou non, qu’il te fasse souffrir ou non. Tu en sortiras plus fort. »
Elle glissa sa main dans celle recouvert de bandage du chevalier. Elle ne la serra pas pour ne pas lui faire mal, elle voulait juste qu’il sente qu’elle était là, qu’elle ne lui tournerait pas le dos parce qu’il était infirme. Il pouvait compter sur elle et que peu importe si le feu l’avait défiguré ou autres, il restait toujours le même homme à l’intérieur.
« Quelle princesse aurais-je fait si je n’étais pas venu te voir. Malgré les années qui nous ont éloignés Daemon, tu restes quelqu’un à qui je tiens énormément. Je ne pouvais rester à Lancehelion et ignorer le corbeau que j’ai reçu. »
Elle avait parlé à voix basse, elle aurait pu parler à voix haute mais elle ne l’avait pas fait. Elle ignorait pourquoi mais elle ne voulait pas que tout le monde entende leur conversation. Elle ignorait beaucoup de chose sur les souffrances de son ami et elle ignorait si le son lui brûlait les tympans comme le feu rongeait sa chair. Mais elle préférait ne prendre aucun risque. Le ménager aussi, car chaque mot chaque mouvement devait être un supplice pour le jeune homme. Il avait bien du courage d’endurer tout cela. Mais visiblement les regards des autres ne semblaient pas lui plaire. Arianne pouvait aisément comprendre cela, ce n’était pas facile de se retrouver du jour au lendemain invalide, estropié et bon à rien à faire à part rester allongé en luttant contre une douleur lancinante. Mais il fallait qu’il se batte et il ne pourrait pas toujours fuir les regards des autres.
« Je te regarderais comme je l’entends Daemon. Et mieux vaut que tu es à affronter mon regard que ceux des autres qui peuvent être plus cruel que le mien. Il va falloir que tu t’habitues au regard des autres. Ils ne seront bien souvent guère flatteurs, souvent moqueur ou alors empli de pitié. Ce n’est pas facile, je m’en doute. Et malgré la pitié que je ressens car je trouve les dieux cruels de t’avoir infligé pareil sentence, je vois aussi beaucoup d’autres choses en te regardant. Je vois la force et le courage de vivre malgré la douleur. Et ça, je pense que peu de Dornien peuvent se targuer d’être aussi brave et fort que toi. Alors affronte mon regard qu’il te plaise ou non, qu’il te fasse souffrir ou non. Tu en sortiras plus fort. »
Elle glissa sa main dans celle recouvert de bandage du chevalier. Elle ne la serra pas pour ne pas lui faire mal, elle voulait juste qu’il sente qu’elle était là, qu’elle ne lui tournerait pas le dos parce qu’il était infirme. Il pouvait compter sur elle et que peu importe si le feu l’avait défiguré ou autres, il restait toujours le même homme à l’intérieur.
AVENGEDINCHAINS
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que la souffrance
que la souffrance
Daemon Sand & Arianne Martell
I will keep quiet
You won’t even know I’m here
You won’t suspect a thing
You won’t see me in the mirror
But I crept into your heart
You can’t make me disappear
Til I make you
I made myself at home
In the cobwebs and the lies
I’m learning all your tricks
I can hurt you from inside
I made myself a promise
You would never see me cry
Til I make you
You won’t even know I’m here
You won’t suspect a thing
You won’t see me in the mirror
But I crept into your heart
You can’t make me disappear
Til I make you
I made myself at home
In the cobwebs and the lies
I’m learning all your tricks
I can hurt you from inside
I made myself a promise
You would never see me cry
Til I make you
An 299, Lune 9
Les murs crayeux de la chambre, dépouillés de tout ornement, étaient austères et solides, à l'image de la Grâcedieu, à l'image du Lord qui régnait sur ces lieux. Seule la lumière chatoyante du soleil qui glissait des fenêtres venait faire danser des couleurs orangées sur la pierre, la réchauffant quelque peu. Mais il n'y avait dans la pièce aucune lueur qui réchauffait mieux le coeur du bâtard que celle du soleil de Dorne, qui se tenait assise à son chevet. Sa seule présence à ses côtés lui paraissait encore difficile à concevoir tant les années semblaient les avoir éloignés tous deux, dans cette froide indifférence qu'il s'était lui-même imposée, par caprice, par orgueil. Loin de faire oublier l'audace qui l'avait poussé, presque dix ans auparavant, à demander au Prince la main d'Arianne, cette amertume si peu discrète dans une région où les sentiments n'étaient que rarement dissimulés, continuait de faire sourire. Il le savait, et on ne manquait jamais de le lui rappeler, et souvent ces piques sortaient des bouches de sa soeur, ou de Nymeria, qui prenaient depuis toujours un main plaisir à lui remémorer ce douloureux refus. Souvent on avait questionné sa manière si bourrue de réagir à cet échec, là où il aurait pu entretenir une précieuse amitié. Mais alors que ses yeux croisaient à nouveau les prunelles sombres de la jeune femme, voilà que la raison de ce renfermement lui était rappelée comme une gifle violente.
Dix ans, et il ne pouvait nier les sentiments qui embrasaient encore son coeur, plus ardents encore que les flammes qui l'avaient réduit à cette carcasse amorphe. Plus que les autres, elle s'était moquée de lui, jouée de lui. Elle avait rit de son acharnement, rit de son humiliation. Elle l'avait dédaigné du jour ou lendemain, et avait poussé l'insulte jusqu'à choisir son meilleur ami pour le remplacer à ses côtés. Le bâtard de la Grâcedieu était, par essence, un homme doté d'un profond orgueil. La moindre insulte ou moquerie le marquait et l'abandonnait à la fureur. Jamais il n'avait su se doter du détachement noble et sage de son Lord de père, qui lui avait tant reproché son comportement emporté, presque enfantin, et sans doute lui tenait-il encore rigueur du ridicule dans lequel sa témérité avait failli entraîner la maison des Allyrion. Arianne avait été si cruelle avec lui...Mais elle se tenait aujourd'hui devant lui, adorée comme au premier jour.
"Vraiment?"répondit-il d'un ton où suintait une ironie amer alors qu'elle lui promettait qu'elle tenait encore à lui. Aussitôt il regretta ce venin dont il accueillait sa visite et serra ses machoires sous son masque. Mais comment réagir autrement, sinon se moquer de cette rencontre qu'ils se refusaient depuis des années? Les yeux de Daemon se baissèrent l'espace d'un instant avant de se relever pour affronter, ainsi qu'elle le lui demandait, l'onyx de son regard. Il la défiait presque, avec cependant une certaine tendresse, d'un regard dur qui n'avait plus rien à perdre, si ce n'était son estime.
Alors qu'elle lui parlait, un contact soudain surpris le bâtard. Douce comme un serpent, il sentit la main de la dornienne se glisser sous sa paume. Aussitôt, ses épaules se raidirent, ainsi que les doigts que la princesse avait saisis, comme un réflexe pour celui qui ne supportait guère qu'on le toucha. Son regard se porta jusqu'à sa main, contemplant d'un air vague ce premier contact qu'ils partageaient depuis leur séparation. Contre les bandages, il goûta peu à peu à la chaleur qui se dégageait de sa peau, rencontrant les souvenirs enfouis de leur passion adolescente. Mais plutôt que de faire renaître l'ardeur de son désir, il ne trouva dans coeur que la plus froide des amertumes. Tout cela appartenait désormais au passé. A nouveau, malgré la fatigue, le Sand sentit son coeur se serrer, tandis qu'il maudissait ce gant qui la séparait de lui. Pourtant, tristement, il n'osait pas même imaginer imposer à la Martell le contact de sa chair calcinée alors qu'il n'arrivait à tuer ce rêve qu'il avait encore d'être un jour à nouveau, le seul homme à ses côtés.
"J'entends tes paroles, mais que veux-tu de moi? Que je te mente?" Bien que son souffle fut laborieux, sa voix vibrait d'une colère naissante. Ses doigts se resserrèrent doucement sur la main princière, teintant ses propos d'une légère menace." Je ne me mentirais pas. Je ne te mentirais pas." Il se perdit un instant dans le regard sombre d'Arianne, y cherchant malgré sa résignation la lueur qui y avait brillé des années auparavant, une lueur qui ne brillait alors que pour le regardait lui. "Je sais déjà la rancoeur qui accompagnera chacun de leurs regards, je sais la colère qui sera mienne. Tu les sais, toi aussi, puisque tu me connais. Je ne suis pas mon père, je ne suis pas Doran. Les insultes, les rires sous capes, les moues apitoyées, je les ai déjà vus et je les verrais encore." De nouveau il voyait son avenir assombri par cette réputation qu'il avait acquis malgré lui, à cause de son impétuosité. Voilà des années qu'on le regardait de travers en murmurant le souvenir encore frais du bâtard qui avait osé demandé la main de la Princesse, c'était résigné qu'il s’apprêtait revivre ces années où on lui rappellerait cette fois l'erreur qu'avait été ce voyage auprès de l'aspic. Mais à l'amusement de l'audace succéderait dans le regard de ses délateurs l'horreur de sa condition.
"Rien ne changera jamais ça, pas même mon courage, pas même toi..." Pensif, il baissa le regard et caressa presque timidement de son pouce la peau de la jeune femme dans un geste si succinct qu'il aurait pu facilement paraître involontaire. Daemon avait conscience de laisser à nouveau entrevoir l'enfant capricieux qu'il était encore. Mais il n'avait jamais prétendu le contraire, et il suffisait de voir comme il avait affiché sa vexation aux yeux de Dorne pendant près de dix ans pour se douter qu'il n'était pas homme à renoncer facilement à ce qu'il était, ni à ce qu'il désirait." Je sais que tu me rends plus fort" Il soupira."Et je suis heureux que tu sois là...enfin, jusqu'à ce que tu ne repartes..." Encore. Ses yeux au regard froid se plissèrent tandis qu'il laissait échapper un souffle rieur et amer. Ses reproches étaient déplacés, et nul doute que si son père ou le mestre l'avait vu s'adresser ainsi à l'héritière de la Principauté qu'ils l'auraient aussitôt corrigé. Pourtant il n'arrivait à taire sa colère, et l'imminence de la fin de cet entretien exceptionnel ne faisait que lui rappeler encore, et encore, la manière dont elle l'avait abandonné la dernière fois. C'était il y a dix ans.
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L'amitié plus fort que la souffrance
ft Daemon Sand
Arianne avait maintes fois joué avec le cœur du bâtard de la Gracedieu sachant pertinemment ce qu’il ressentait pour elle. Elle avait été cruelle alors qu’elle ne souffrait nullement de ceci. Libre comme l’air, dangereuse comme la vipère et brillante comme le soleil. Elle avait laissé son cœur vagabonder. Ses charmes avaient blessés plus d’un homme mais presque tous était passé à autre chose bien qu’ils n’aient jamais réellement oublié la nuit qu’ils avaient pu passer avec la princesse de Dorne. Pourtant Daemon était de ceux qui s’accrochaient, qui n’arrivait pas à tourner la page, à avancer vers d’autre horizon peut-être plus doux et moins cruel. Ils étaient jeunes, insouciant, découvrant les affres de l’amour et du plaisir charnel. L’égoïsme qu’elle avait portait pendant tant d’année lui avait permis de passer à autre chose. Alors forcément, Daemon pouvait douter de ses sentiments qu’elle tentait d’exprimé. Même si tout était différent, même si elle avait joué avec les siens, elle l’appréciait grandement.
« J’ai peut-être joué avec ton cœur Daemon, mais si je ne tenais pas à toi, je ne serais point-là. »
Elle ne voulait pas qu’il doute en ce jour. Aujourd’hui elle était sincère, elle ne voulait nullement le tourmenté. Elle n’avait pas fait le chemin depuis Lancehelion pour cela. Arianne pouvait être une vraie vipère, charmé pour arriver à ses fins, mais elle n’avait personne à charmer, personne avec qui jouer pour obtenir quelque chose. Elle ne voulait rien. Seulement qu’il ne doute pas d’elle. Elle n’avait rien à prouver à part sa sincérité.
Elle baissa les yeux quand vers la main recouvert de bandage quand il se raidit. Pendant un cours instant, la princesse de Dorne se demanda si elle lui avait fait mal par ce simple contact. Mais il ne fuyait pas le contact malgré sa raideur. Elle replongea ses prunelles chocolat dans celle du bâtard, l’écoutant en pinçant ses lèvres de frustration. Daemon semblait se morfondre dans son sort et cela la contrariait. Elle aimerait tellement lui donner la force de relever la tête et de leur dire d’aller se faire voir. Il ne pouvait pas rester ainsi et subir les regards, les ragots, les rumeurs et les murmures qui circuleraient sur lui, sur la façon dont il était venu à être dans cet état. Tout ce qu’elle pouvait faire c’était de le secouer verbalement, les mots étaient parfois plus fort que les actes. Elle pouvait tenter, elle voulait qu’il les affronte. Il n’était plus l’adolescent de quatorze quinze ans, jeune et inconscient. Dix années avaient passés. Le monde serait leur dans peu de temps. Alors il était temps d’affronter les autres et de s’affirmer. Ce n’était pas en se morfondant que la jeune femme irait récupérer son héritage. Alors Dameon devait faire de même. Il devrait se battre.
« Je veux que tu te battes ! Que tu les affrontes et que tu leur dises d’aller se faire foutre ! Peu importe comment tu es venu à être dans cet état. Tu es marqué à vie, cela ne te quittera jamais. Il est temps que les gens arrêtent de murmurer en se moquant à ton sujet. Tu n’es plus l’adolescent qui est allé réclamer la main de la princesse de Dorne. Tu es un homme, tu es un chevalier. Que tu puisses manier une épée encore ou non. Affronter à ta manière mais te morfond pas. Tu peux changer les choses en leur montrant que tu es plus fort que c’est foutu ragot. Ils ne sont rien ce qui murmures dans ton dos. Montre leur qu’il faut plus que des flammes pour arrêter le bâtard de la Gracedieu. »
Elle savait qu’il en était capable. Elle le connaissait suffisamment. Elle pouvait le soutenir, être là à ses côtés. Elle pouvait faire taire ses langues trop bavardes pour un jour ou deux sous le coup d’un regard noir ou d’une menace hautaine. Son statut lui permettrait de montrer son soutien ouvert au bâtard. Peut-être cela diminuerait les ragots mais rien n’était certains. Les gens parlaient trop vite, trop doucement et tout se répandait trop vite. Etouffer une rumeur était quasiment impossible, c’était comme un feu de brousse. Une étincelle et tout s’enflammait. Mais quoiqu’il se passe, elle serait du côté de Daemon. Et elle ne laisserait personne le détruire d’avantage, ou alors cela viendrait d’elle. Il avait suffisamment souffert, plus que n’importe quel homme à Westeros ou Essos et il allait souffrir encore de nombreuses années.
Arianne baissa la tête au dernière parole de Daemon. Il faisait illusion à ce qu’il s’était passé il y a dix ans. Que pouvait-elle dire ? Elle savait qu’il n’avait jamais tourné la page. Mais il n’était qu’un bâtard et elle était l’héritière de Dorne. Elle ne pouvait se permettre. Cependant sa fierté lui fit relever la tête et elle exerça une légère pression plus forte contre la paume du jeune homme.
« Je ne repars que pour mes devoirs. Je ne t’abandonnerais pas Daemon. Que les Sept m’en soit témoins, je ne t’abandonnerais pas. Et même si je ne suis pas là, je te soutiendrais de là où je serais. Que ce soit à Lancehelion ou aux Jardins Aquatiques ou à l’autre bout du monde. »
Elle ne pouvait guère faire plus que lui promettre de ne pas l’abandonner dans cette lutte. Elle serait là pour lui, même si elle ne pouvait être constamment à ses côtés. Son devoir l’appelait, la Gracedieu n’était pas si proche que cela de Lancehelion. Elle ne pouvait pas passer tout son temps ici surtout avec son héritage qu’elle était en train de récupérer à Quentyn. Ses ambitions et ses relations n’étaient parfois pas compatible. Et Daemon en faisait les frais pour la deuxième fois. Mais cette fois, Arianne promettait que cela ne se passerait pas comme la dernière fois. Elle se battrait à ses côtés à Lancehelion, elle ferait tout pour éteindre les rumeurs, les murmures. Elle ne créerait d’autre à son éloge. Elle changerait le cour des choses si elle le pouvait même elle n’était qu’une princesse.
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An 299, Lune 9
Daemon Sand & Arianne Martell
Partout dans la pièce aux hauts murs, les ombres s'étaient allongées, glissant sur le marbre comme de l'eau, repoussées par le soleil qui disparaissait à l'horizon dans une traînée flamboyante. Bien que déjà sombre, la pierre blanche des murs se colora de reflets rouges alors que certains rayons ricochaient jusque dans la chevelure corbeau de la princesse. Dans les couloirs qui jouxtaient la chambre, on pouvait entendre le pas feutré des domestiques qui s'empressaient d'allumer les torches et les lampes à huile pour écarter l'obscurité de l'enceinte du château. Daemon pouvait deviner leurs silhouettes vêtues du carmin et du noir qui étaient l’apanage de la Grâcedieu, se pressant en longeant les murs avant que la nuit ne tomba définitivement. Déjà, le vent qui remontait de la Sang-vert rapportait dans la chambrée le fumet des épices qui agrémenteraient le repas du soir. Le domaine fourmillait de vie, à l'image des rives du fleuve. Il semblait pourtant au Sand qu'il était seul face à cette image qui avait été son passé et qui, aujourd'hui encore, demeurait son présent et son avenir. Après tout, il avait tant espéré de cette idylle qu'il lui était désormais presque impossible de penser autrement. Imaginer son avenir sans Arianne? Non. C'était impensable. Il se fourvoyait sans doute mais le bâtard était trop buté pour voir autrement. Il n'avait jamais su renoncer comme sa soeur avait si bien su le lui rappeler quelques jours auparavant.
La constance et la persistance de ses sentiments pour elle le fascinait presque autant qu'elles faisaient rire la court de Dorne car, s'il avait aimé plusieurs hommes dans sa vie, il n'avait jamais été amoureux que d'une seule femme et son malheur avait désigné à son coeur l'Héritière de la Principauté. Un soupir léger souleva sa poitrine voilée de blanc alors qu'elle l'assurait de ses bons sentiments. Son regard qui n'avait de cesse de contempler la fille de Doran se baissa un instant, disparaissant sous l'ombre de l'arcade de fer forgé. Ses mots résonnaient de vérité et pourtant il se surprenait à douter de sa sincérité. Un scepticisme qui disparu bien vite, balayé par les nouvelles paroles de la Princesse. Le coeur du bâtard se serra en l'écoutant. De loin comme de près, il avait souvent entendu la langue mielleuse de la jeune femme murmurer des promesses à ses amants, leur divulguer de douces paroles dans le seul but de les manipuler à sa guise mais jamais il ne l'avait entendu parler avec autant de franchise. Et le moindre des mots qu'elle lui disait illuminait enfin le gouffre qu'elle avait laissé dans son coeur, se refletant jusque dans son regard qu'il avait relevé vers elle, ornant ses pupilles d'aigue-marine d'un éclat parme. Il s'était morfondu pendant des jours sur son sort, goûtant l'amertume de son arrogance alors qu'il avait ramené son amie en nourrissant le secret espoir de voir la Princesse lui sourire à son retour. Mais il n'avait récolté que les flammes et la douleur. A quoi avait-il pu s'attendre d'autre en s'approchant à nouveau trop près du soleil? Les jours étaient passés, puis les semaines, et le Sand avait fini par croire que la famille des Martell lui avait définitivement tourné le dos en le laissant croupir dans cette pièce, prisonnier de son lit. Pourtant voilà qu'elle se trouvait juste à côté de lui, tournant ses rayons vers lui qui avait cessé d'espérer. Il aurait donné le monde pour la reprendre une fois encore dans ses bras.
Elle s'était tue mais sa promesse résonnait encore dans l'esprit de Daemon qui demeurait coi, subjugué par son attention et sa préoccupation à son encontre. Et si une partie de lui hurlait que ce n'était pas son rôle de le protéger mais l'inverse, qu'il avait en sa possession un dragon qu'il rêvait de dresser pour un jour défendre la Principauté il ne parvint pourtant pas à parler. Les mots restaient coincés dans sa gorge, écrasés par l'émotion et par la promesse intrinsèque qu'il s'était faite de ne révéler l'existence de la créature qu'au retour de son père. Devant la brune il sentait grandir en lui la certitude absolue que le dragon rouge serait l'épée qu'il ne pouvait plus mettre à son service et il s'abandonnait à nouveau au rêve qui l'avait tant fait vibrer. Oubliant toute prudence, tout calcul, oubliant même à quel point son coeur capricieux l'avait d'ors et déjà enraciné dans de sérieux problèmes diplomatiques il se surprit à imaginer un jour offrir la bête aux écailles pourpres à l'héritière. Il mettrait Doran au défi de trouver pour sa fille un Prince qui saurait la doter d'un tel présent, dût-il chercher un dauphin ou un empereur du bout du monde. Mais plus que tous ses souhaits qu'il ne formulerait pas devant elle, il était ému de ce qu'elle venait de lui dire, sans doute bien plus que son orgueil ne consentirait jamais à l'admettre.
Il ne savait que dire, et semblait enfermé dans le mutisme le plus total lorsqu'un élan lui saisit le coeur. Sans plus y réfléchir, il se redressa en s'appuyant sur son bras droit, rompant la distance qui les séparait pour entourer la princesse de son bras libre et enfouir en oubliant la crainte qu'elle se rebiffa son visage contre son cou. Puisqu'elle n'allait plus tarder à partir et qu'il ne pourrait pas la retenir, il refusait de se soumettre une seconde de plus à cette insupportable proximité sans oser ce contact qu'il désirait retrouver depuis des années, aussi atténué fut-il par les voiles, les bandages ainsi que le carcan de fer qui recouvrait ses traits dans une embrassade qui était un remerciement silencieux.
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