L'Araignée et l'Ourse [Genna&Lyra]

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Some saw the sun, some saw the smoke. Sometimes the wire must tense for the note. Caught in the fire, say oh, we’re about to explode. Carry your world, I’ll carry your world. Some far away, some search for gold, some dragon to slay. Heaven we hope is just up the road. Show me the way, Lord because I'm about to explode. Carry your world and all your hurt.
L'Araignée et l'Ourse




An 297, lune 6


Blancport était réellement une ville incroyable.

De toute ma vie, je n’avais connu que le climat austère et dur de l’Île aux Ours. Ses quelques maisons de pêcheurs basse de plafond et d’allure modeste, son petit port qui était plus une jetée qu’un port d’ailleurs, ses étendues glacées et vallonnées, cette forêt dense et mystérieuse qui, souvent, avalait les âmes en hiver. Bien sûr, j’étais allée à Winterfell, l’ancestrale forteresse des Stark. La vie y était moins dur que dans la Baie des Glaces. Le terrain, plus propice aux cultures agricoles, avait vu s’installer des fermes et de fait, des villages et des bourgs qui avaient petit à petit grossis jusqu’à devenir de minuscules villes collées les une aux autres. Cela avait été ce qu’Alysane surnommait ironiquement « notre premier contact avec la civilisation ». Finalement, nous ne connaissions pas grand chose du continent. Des noms, des blasons et des familles. Cependant, leur manière de vivre et surtout, le fait de voir autant de monde rassemblé était une surprise de chaque instant. Et je n’étais pas au bout de mes surprises.

La plus grand citée portuaire du Nord me laissait dubitative de par sa grandeur et sa puissance. Les demeures, de taille tout à fait convenable, étaient faites de mur blancs et recouvertes d’un toit sombre, probablement de l’ardoise. Les rues étroites étaient animées jusque tard dans la soirée et l’on entendait souvent rires et musiques, même après que le soleil se soit couché. Cela n’avait rien à voir avec nos cabanes faites de rondins et nos longues plages grises et désertes. Je n’étais généralement pas réellement intéressée par les lieux de fête, préférant le calme et la sérénité des bois. Néanmoins, Blancport était si animée et si charmante de vie que j’en restais subjuguée. Presque envoutée.

Wynafryd m’avait menée le long des quais, sur le marché aux poissons. Là, j’avais retrouvé un peu de mon Île aux Ours natale, en particulier dans le langage et la gestuelle des vendeurs. Il y avait des choses qui ne changeaient pas. J’étais restée muette devant la quantité de saumons et de truites des glaces pêchées. Il y en avait des étalages et des étalages entiers. Même à Winterfell, je n’avais encore jamais vu autant de poissons. Mais après tout, il y avait assez d’âme dans la ville pour que tous finissent au fond d’un estomac.

La citée me paraissait si étendue que j’avais du mal à croire que, comparée aux autres villes du Sud, elle était petite. Se pouvait-il qu’au-delà du Neck, on en trouve de plus grandes encore ? D’aussi riche ? J’avais du mal à me laisser berner.

Finalement, après une longue promenade, la jeune femme m’avait indiquée son devoir de rentrer à Châteauneuf. J’avais cependant insisté pour rester plus longtemps et profiter des festivités qui grouillait dans les rues.

Je me trouvais donc flanquée d’un homme de main de la famille Manderly, bien que je n’estimais pas en avoir besoin. Malgré ma crainte des étrangers et mon malaise naturel éprouvé lorsque je me trouvais dans des lieux inconnus, je me sentais étrangement en confiance, entourée de toutes ces âmes. Finalement, c’était comme si l’on ne me voyait pas. Il y avait tant de monde !

Des notes de musique lointaine et une lueur orangée, s’infiltrant être les volets d’une imposante maison attirèrent mon attention. Des dizaines et des dizaines de passants se pressaient sous les fenêtres et tendaient l’oreille en marmottant quelques paroles incompréhensibles. Certains, lorsque les murmures devenaient trop forts, se retournaient vivement, l’index sur les lèvres et sifflant aux autres de se taire. Je les imitais donc, curieuse de voir de quoi il en retournait.

Après plusieurs longues secondes de silence, une voix étouffée provint de l’intérieur de la maison. Puis une seconde lui répondit. Les tons employés étaient grandiloquents et théâtraux. Un spectacle ! C’était un spectacle ! J’aurais aimé y assister, ne serait-ce que pour écouter de nouvelles histoires. J’aurais ainsi de nouveaux contes à raconter à Marthe et Jeor, lorsque je rentrerais. Mais malgré mes efforts pour me mettre sur la pointe des bois, je ne parvenais pas à apercevoir la porte pour s’y engouffrer.

« Ser, » interpelais-je mon garde du corps, visiblement aux aguets, « savez-vous comment profiter du spectacle ? »

Il haussait les épaules, peu loquace et retourna à épier ceux s’approchant trop près de lui.

Je ne me laissais pas démoralisée pour autant et tentais de jouer des coudes, sans pour autant trop m’imposer, de crainte de bousculer quelqu’un.

Je me trouvais finalement bloquée au milieu du petit tas de personnes. Une jeune femme brune, sur ma gauche, semblait comme moi prise au piège. Je reconnus à sa coiffure simple, mais soignée et à sa toilette qu’elle n’était pas une simple commerçante ou bourgeoise tenant à faire parti du public. Elle était assurément d’origine noble. Peut-être ne pouvait-elle pas affirmer la même chose en toute confiance à mon sujet. J’étais, comme à mon habitude, vêtue aussi modestement et l’on aurait pu me prendre pour une marchande itinérante.

« Ma dame, nous voilà bien avancée ! » lui dis-je en repoussant un genou qui me rentrait dans les côtés.

L’homme de la famille Manderly nous tira toutes les deux hors du petit tumulte avec une moue courroucée. Je m’excusais du regard tandis que j’époussetais ma robe et mon manteau avant de reprendre notre souffle.

« Nous l’avons échappé belle ! » souris-je, le froid ambiant rougissant mes joues. « Que se passe-t-il donc derrière ces portes ? Sont-ce des artistes de renom ? »

Ma culture artistique se résumait à la musique que je jouais, avec la vieille petite harpe usée que j’avais un jour acheté à un marin venant du continent et aux points de couture que je faisais tous les jours pour repriser les vêtements de mes sœurs. Si j’aimais danser, je n’avais en revanche pas vraiment le temps de m’exercer. Et l’Île aux Ours ne se voyait pas vraiment être la scène de spectacles attirant les foules.

 


Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
L'Araignée et l'Ourse [Genna&Lyra] YgwpL'Araignée et l'Ourse [Genna&Lyra] Xlg1

L'araignée et l'ourse

Avec Lyra Mormont, An 297, lune 6


Blancport était le seul lieu du Nord qui avait grâce à ses yeux. Une ville magnifique et portuaire. Les trois sœur envoyait souvent leur enfants ici pour leur apprendre à commercer, à naviguer ou à s'instruire sur ce qui se passe sur le continent. Genna appréciait cette ville et elle y venait assez souvent bien que le septuaire lui donne envie de vomir. Elle n'aimait pas ces nouveaux, elle préférait encore les vieux dieux du nord et ceux des trois sœurs à ces sept venus d'au delà de la mer. Beaucoup avait essayés d'installer les sept sur les iles sans vraiment y arriver, septa et septon finissaient toujours par se noyer. Genna se promenait vers le port, l'odeur de la mer et la vue de son navire ne pouvait que lui faire plaisir. L'araignée Volante était un beau bâtiment qui avait appartenu à sa famille depuis longtemps. Ce bateau était celui qu'elle prenait le plus souvent pour pécher ou aller dans d'autres ports. Les bateaux sœurois n'étaient pas très grand et majestueux mais assez simple et pratique. Leur bateau devait résister aux tempêtes, nombre de familles ont disparus car ils se sentaient plus forts que le Seigneur des Cieux et la Dame des Vagues.  Il y avait beaucoup d'autres bateaux qui étaient accostés cela donnait un aspect merveilleux au port. Genna aimait rester sur les quais à regarder le va et vient incessant des bateaux. Elle fut dérangée par un bruit de foule et de rire. Il y avait surement un spectacle de rues. Genna voulu aller voir ce qu'il se passait. Il y avait beaucoup trop de monde pour pouvoir s'approcher du lieu ou le spectacle se déroulait. Genna se retrouva à coté d'une jeune brunette avec des habits assez simple. Elle sourit tendrement à cette jeune fille qui lui rappelait elle-même sur ses iles. En effet, Genna aimait montrer un peu de sa richesse sans trop en faire sur le continent alors que chez elle, elle s'habillait comme une femme du peuple. Un soldat avec le blason des Manderly nous attrapa toutes les deux, il semblait assez énervé. Cette petite ne pouvait être une Manderly ? Peut être une invitée de marque.
Je ne le sais pas moi-même, je me suis retrouvée dans la foule pour essayer de savoir. Mais je pense que oui, nous sommes dans le plus beau lieu du Nord, les artistes viennent assez souvent. Merci Ser pour nous avoir sorties de là.
Genna disait la vérité et elle ne voulait pas paraitre impolie, on lui avait toujours appris la politesse comme un crédo à ne jamais oublié.
Pardonnez mon impolitesse, je suis Genna Borell fille de Lord Godric Borell de Sweetsister. Vous venez d'arriver dans cette ville mademoiselle ?
Genna savait comment parler et cherchait toujours à montrer sa politesse et ses bonnes manières. Beaucoup voyaient son peuple comme des sauvages qui faisaient naufragés des bateaux certes ils le faisaient mais ils étaient aussi très hospitaliers et croyaient encore à d'anciennes coutumes.
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Some saw the sun, some saw the smoke. Sometimes the wire must tense for the note. Caught in the fire, say oh, we’re about to explode. Carry your world, I’ll carry your world. Some far away, some search for gold, some dragon to slay. Heaven we hope is just up the road. Show me the way, Lord because I'm about to explode. Carry your world and all your hurt.
L'Araignée et l'Ourse




An 297, lune 6


Dans notre dos, le brouhaha et les chahutages continuaient de plus belle. On se marchait sur les pieds, on jouait des coudes, on bousculait à qui mieux mieux. On s’écriait, outré, lorsque la pression se faisait trop forte et on hurlait dans les oreilles de ses voisins lorsque ceux-ci se faisaient trop envahissants. Les enfants se glissaient entre les jambes de la foule compacte, espérant arriver en premier près des portes avant qu’elles n’ouvrent. Certains, perdus au milieu de la marée humaine, étaient brinquebaler à droite à gauche, sans pouvoir y résister. Ils ressemblaient à des poupées de chiffon, incapable de la moindre volonté. Pourtant, il était clair que leurs visages rougeaux exprimaient leur profond mécontentement.

La dame que l’homme des Manderly avait tiré en même temps que ma petite personne m’imita un instant alors que nous remettions en place nos toilettes respectives. Si j’étais habillée très sobrement, à l’image des Mormont préférant le pratique et l’agréable à la coquetterie et à l’ostentatoire, l’inconnue, elle était vêtue d’une robe laissant envisager son ascendance et les pièces qui pouvaient peser dans sa bourse. Pourtant, j’avais beau observer son visage, je ne la reconnaissais définitivement pas. J’avais croisé une bonne partie des nobles familles du Nord à Winterfell lors de banquets et jamais encore je n’avais vu cette dame dans le château ancestral des Stark. Blancport était une ville portuaire et commerçante alors j’imaginais que le lien avec le Sud et ses habitants devait être plus fort ici. Peut-être venait-elle du Conflans ? Du Val ? Voire du Bief ou des Terres de la Couronne ? Cela serait ma première rencontre avec une dame du Sud ! Un rapide coup d’œil autour de nous m’apprit qu’elle n’était pas accompagnée. J’en restais un instant dubitative. Voyageait-elle seule ? Même moi ne prenait pas le risque alors que j’étais née sur ces terres enneigées. Mais j’avais appris à me méfier. Grandir sur l’Île aux Ours nous apprenait rapidement comment survivre. Cette femme avait-elle conscience des dangers qu’elle encourait en se promenant seule ? Peut-être savait-elle se battre ?

Le chevalier de la maison au triton grogna en hochant la tête lorsqu’elle le remercia bien humblement. Je remarquais que lui aussi cherchait, l’air de rien, le gardien de la dame étrangère.

Son nom, Borell, me confirma qu’elle ne venait pas du Nord. Cependant, un peu déclic s’opéra dans ma mémoire. Je n’avais pas pour habitude de me souvenir des noms et des familles vivant au-delà du Neck. Cela m’encombrait l’esprit et je privilégiais une nouvelle fois les choses utiles. De savoir toute l’ascendance de personnes que je ne rencontrerais jamais ne rentrait pas réellement dans les choses que je catégorisais comme étant « utiles ». En revanche, je me souvenais des Borell de Sweetsister. Des insulaires, comme nous. Ma mère m’avait longuement racontée les légendes de ces îles isolées du Val. Un étrange mélange entre piraterie fer-née et hospitalité modeste. Leurs modes de vie n’étaient guère différents du nôtre, m’avait-on dit. Eux aussi, adoraient d’Anciens Dieux et vivaient coupés du continent. Instantanément, j’éprouvais de la sympathie pour la lady.

« Pardonnez mon impolitesse ! » lui souris-je en parlant un peu plus fort pour couvrir le brouhaha derrière nous. « Je suis ravie de vous rencontrer ! Je n’avais jamais réellement rencontré quelqu’un du Sud auparavant. »

Je révérençais rapidement.

« Je suis Lyra Mormont, de l’Île aux Ours, troisième fille de Maege Mormont, »
me présentais-je à mon tour en hochant la tête.

Peut-être qu’elle aussi avait entendu parler des Mormont ? Si notre rencontre se prolongeait, j’écouterais avec attention chacune de ses histoires. C’était autant de chose que je pourrais ramener avec moi pour divertir Marthe et Jeor de contes. Peut-être Lyanna était-elle aujourd’hui trop âgée pour croire à mes récits enjolivés. D’ordinaire un peu méfiante et circonspecte avec les étrangers, j’éprouvais une certaine proximité avec Genna Borell de par ses origines. Cela était probablement naïf et l’on me reprochait souvent de voir le bien partout, mais la lady des îles du Sud avait cet air familier qui donnait immédiatement envie d’accorder sa confiance.

« Oh et je suis arrivée il y a quelques jours. Je suis une invitée de la famille Manderly. Vous également ? »

Je lançais un petit regard à l’homme de ladite famille qui se contenta d’acquiescer dans un mot, les yeux rivés sur la petite foule qui prenait de l’ampleur. J’avais du mal à m’imaginer pourquoi une valoise viendrait seule à Blancport, à moins d’avoir reçu une missive de la famille au triton. Je ne m’aventurais pas plus loin dans les questions. Je n’avais pas pour habitude de fourrer mon museau dans les affaires qui ne me regardaient en rien.

« Je repars dans peu de temps, » lui appris-je. « C’est pourquoi je souhaitais assister à… »

Ma voix mourut lorsqu’enfin, les portes de la salle de spectacle s’ouvrirent avec un craquement sourd. Tous se bousculèrent alors un peu plus alors que des hommes presque aussi grands que des géants, les repoussèrent d’un large mouvement de bras. Pour rentrer, il fallait payer sa place. Cependant, cela ne nous disait toujours pas quelle pièce ils jouaient ce soir là. Était-ce seulement une pièce ? Peut-être étais-ce des musiciens ? Des jongleurs ? Des amuseurs publics ? Des hommes et des femmes crièrent au scandale en montrant leurs bourses vides et en jetant des regards hagards et furieux autour d’eux. Ils avaient probablement été dépouillés. Je sentais toujours la mienne, lestée contre ma ceinture. Si l’on avait tenté de me voler, je m’en serais rendue compte. Du moins, j’osais le croire. Et habillée comme je l’étais, je n’étais surement pas une cible pour les brigands.

« Devrions-nous, nous aussi, aller jeter un œil ? Peut-être trouverons-nous des places pour assister au spectacle ? Ainsi, nous aurons le cœur net sur ce qui se joue ce soir. »

Nous aurions également un peu plus chaud à l’intérieur, attablées près d’un âtre où brulerait un feu plutôt que dans les rues glaciales où s’engouffraient les courants d’air humides venant de la mer. L’on nous disait enfin des ours, mais nous n’en avions malheureusement pas hérité le pelage pour nous protéger.


 


Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Une Mormont, elle était loin de son ile. Genna connaissait cette famille qui habitait aussi sur une ile.Comme eux les Mormont étaient très attachés à leur ile et avaient de vieille traditions. On disait des Mormont qu'ils descendaient des ours et les Borell avec leur doigt palmés étaient perçus comme les descendants des tempêtes.  Genna ne voulut pas dire qu'elle dire qu'elle n'était pas vraiment du sud. Le garde des Manderly semblait chercher quelqu'un, il pensait surement que Genna ne savait pas se défendre. Un discret coup à sa taille et elle sentit sa dague qu'elle prenait toujours. Elle était la troisième fille tout comme elle et Genna apprécia ce rapprochement. Elle était invitée des Manderly bien sur, Genna l'avait devinée au garde à ses cotés. Comment lui répondre sans paraitre un peu trop indépendante. Enfin, Genna se fichait bien des avis qu'on avait sur elle. En effet, qu'importe ce que les autres pensaient d'elle, elle vivait sa propre vie en suivant les traditions de ses iles.
Oh non, notre ile fait des échanges avec Blancport. Je viens d’emmener certains produits de nos iles et prendre certains produit du Nord. Voyez vous le bateau avec une araignée sur sa voile, il m'appartient. C'est l'Araignée Volante.
Le fait qu'une femme puisse avoir son propre bateau et faire des échanges avait de quoi surprendre mais sur les iles femmes et hommes étaient traités avec égalité. Son bateau était pas trop loin si bien que l'on voyait son bois sombres et ses voiles magnifiques. Les sœurois avaient besoin des échanges avec le continent pour pouvoir survivre car ils pouvaient avoir des habits à la mode du sud, de la nouriture et des produits introuvable sur les iles. LA viande par exemple, il y avait peu de gibier sur les iles à part des lapins, il y avait du poisson mais ils avaient besoin de laviande continentale.  Genna comprenait la jeune fille, il est vrai que les spectacles de rue était assez beaux à voir. Genna regardait son bateau et la mer, elle pouvait encore attendre pour repartir. Enfin la salle de spectacle s'ouvrit et ce fut vraiment la foire. Le spectacle était payant ce qui promettait beaucoup de choses. Beaucoup avait étés volés, Genna trouvait cela vraiment horrible de dépouiller quelqu'un. La jeune Lyra voulait aller à l’intérieur pour regarder le spectacle.
Vous avez raison, nous pouvons aller voir de plus prêt. Et puis cela fait longtemps que je ne suis pas aller à un spectacle du continent. Allons voir ce spectacle.
Genna alla vers la porte suivie de la jeune Mormont et du garde pour pouvoir payé son entrée. Blancport était une ville toujours animée et pleine de vie. Genna voulait bien accompagnée la jeune fille pour découvrir le spectacle. L'ile aux ours était beaucoup plus isolé que les trois sœurs. En effet ces dernières pouvaient échanger avec différentes villes et découvrir la culture continentale. Tout petit, les enfants devaient voyager pour savoir ce qu'il se passait sur le continent car très peu de corbeaux pouvait s'aventurer sur les iles.
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Some saw the sun, some saw the smoke. Sometimes the wire must tense for the note. Caught in the fire, say oh, we’re about to explode. Carry your world, I’ll carry your world. Some far away, some search for gold, some dragon to slay. Heaven we hope is just up the road. Show me the way, Lord because I'm about to explode. Carry your world and all your hurt.
L'Araignée et l'Ourse




An 297, lune 6


Avant de parvenir à nous glisser dans la salle de spectacle, Genna Borell indiqua à la troisième ourse un bateau qui tanguait tranquillement, amarré au port. L’étrange crabe qu’elle avait appelé araignée devait probablement représenter le blason de leur maison. La jeune femme du Sud semblait posséder le boutre et de fait, le diriger. Si cela n’étonna pas la Mormont en raison de sa propre culture insulaire, il devait être étrange pour des hommes et des femmes du continent d’apprendre qu’une lady de famille noble voyageait à bord d’un bateau pour des échanges commerciaux et surtout, que le navire était le sien. D’ordinaire, cela était le travail des hommes et des marchands, certainement pas des femmes bien nées qui ne devraient à leurs yeux qu’avoir le nez rivé sur leurs broderies et leurs harpes. Elle avait eu énormément de mal à se faire à cette idée, lorsqu’elle avait débarqué la première fois sur le corps central de Westeros et qu’elle s’était confrontée aux mœurs nordienne du continent à Winterfell. Elle se rappelait encore très nettement avoir été confuse et légèrement surprise du traitement que l’on réservait aux femmes. Dans sa naïveté d’enfant, elle avait toujours pensé que le mode de vie de l’Île aux Ours était étendu au reste du monde et qu’elle ne rencontrerait aucune différence. L’écart entre sa maison et le reste des maisons nobles de sa région l’avait déboussolé. Elle avait même lutté, dans toute sa douceur et sa réserve, contre les propos de l’héritier des Karstark, alors qu’ils n’étaient encore que des enfants. Mais elle s’était vite rendue compte que cela ne mènerait à rien. Puis elle s’était habituée, sans oser faire trop de remous, mais en restant profondément elle même et attachée à ses origines. Aussi, de rencontrer une femme semblable à elle, mais venant du Sud l’étonnait autant que la ravissait.

Genna sembla s’enthousiasmer pour le spectacle et Lyra la suivit, toujours suivie de l’homme bougon des Manderly. Elles se frayèrent un passage en jouant des coudes et l’Ourse s’excusa alors que les bousculades la faisaient écraser pieds et orteils. Les voix enjouées et les grognements d’agacement résonnaient et formaient un drôle de mélange dans la foule compacte devant le théâtre. Tous les trois parvinrent finalement à franchir les portes et la Mormont put enfin respirer alors que le flot humain se faisait un peu plus épars. Par chance, elle n’avait pas été séparée de ses deux compères et on les guida tous les trois devant une scène formée d’une estrade de bois clair surélevée et décorée de banderoles colorées. De longs bancs blancs attendaient déjà les spectateurs qui se précipitaient pour avoir les meilleures places. Ils arrivèrent à se placer au deuxième rang. Lyra souffla et pu regarder autour d’elle, les yeux ébahis.

La salle était immense et d’une blancheur presque immaculée. La hauteur sous plafond était impressionnante et renvoyait en cascade les échos des voix et des chuchotements du public qui s’installait. Les murs étaient tapissés de l’étendard au triton des Manderly. En hauteur, d’étranges petits hublots laissaient entrer le bruit de la mer et de la rue. Si cela devait déranger durant le spectacle, de petits volets de bois étaient prévus pour être rabattus. Creusées dans la roches, des couloirs aériens avaient une vue plongeante sur la pièce et sur la scène. Des gens, probablement des habitués, s’y tassaient déjà. Il ne faisait aucun doute que Lyra aurait probablement été plus à l’aise à cette place là, mais elle se contenta très bien de son deuxième rang. Des flambeaux rougeoyants brulaient et projetaient de grandes ombres sur les murs pâles.

« C’est impressionnant… » souffla-t-elle. « Je n’ai jamais rien vu de tel. »

La salle de spectacle continuait de se remplir et la Mormont s’essayait à laisser trainer ses oreilles à droite et à gauche pour glaner quelques informations sur la nature de la pièce qu’ils étaient venus voir. Cependant, tous babillaient tellement vite qu’il était presque impossible de saisir les mots qui sortaient de leur bouche. Il était beaucoup plus facile d’entendre et de suivre les pas d’un lièvre sur la neige finalement !

Petit à petit, à mesure que les vagues de spectateurs se firent de moins en moins importantes et que tous trouvèrent leur place, la salle se fit de plus en plus muette et ne tremblait plus que de l’impatience et des murmures curieux du public. Enfin, des hommes fermèrent les portes dans un grincement bruyant et tous les yeux se rivèrent sur la scène encore vide.

Des musiciens apparurent, tout de blanc vêtus, leurs instruments sous leurs bras. Une harpiste gigantesque se calla dans un coin, accompagné d’un violoniste aux cheveux si roux qu’il sembla à Lyra que son crâne prenait feu. De petites bougies discrètes furent allumées et un petit homme replet jaillit du fond de l’estrade et se présenta devant eux, les orteils cramponnés au rebord. Il salua de façon grandiloquente et la Mormont remarqua alors ses yeux fardés et son maquillage outrancier.

« Ladies et Lords ! Bourgeoises et bourgeois ! Paysannes et paysans ! Cul-nues et cul-nus ! »

Un grand éclat de rire secoua tout le public et Lyra étouffa le sien, derrière une main discrète.

« Bienvenue à Blancport et merci d’être venus si nombreux ! Ce soir, la troupe Virevoltante vous présente… »

Un tambour invisible se mit à résonner et la jeune femme le localisa vers les portes closes. Un instant de flottement parcourut les bancs tandis que tous attendaient impatiemment le titre de la pièce du soir. L’homme des Manderly leva les yeux au ciel, agacé.

« L’histoire des Tempêtes ! » lança le narrateur d’un air mystérieux.

Les bougies furent soufflées et l’homme rondouillet disparut dans l’obscurité tandis que le silence se fit.

Puis un étendard vert pâle orné d’un crabe aux longues pattes se mit à flotter, comme par magie, devant leurs yeux écarquillés. Lyra se pencha vers sa voisine.

« N’est ce pas votre Araignée ? » chuchota-t-elle. « La pièce serait-elle sur votre famille ? »

Si cela s’avérait vrai, la coïncidence serait trop belle !



 


Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
La salle de spectacle avait la beauté de la mer et une grandeur somptueuse. Genna réussie à rentrer sans perdre ses deux compagnons. L'homme semblait en avoir assez et vouloir rentré. On les mena vers des bancs à l'avant vers la belle estrade. Tout était clair et épuré d'une beauté renversante et douce contrairement aux lieux de vie des iles qui étaient rustiques et imposants. La salle renvoyait une image d’immensité avec ses plafonds qui s’élevait au dessus d'eux. La jeune ourse dit que c'était impressionnant et Genna ne put qu’acquiescer.
Vous avez raison,  tout semble gigantesque par apport à ce qui se trouve sur mon ile. Vous devez avoir la même impression ? Genna aimait beaucoup cette jeune fille qui venait d'une ile avec des traditions millénaires, tout semblait les réunir et les faire se comprendre. Beaucoup de monde rentrait cela rappelait à Genna certaines soirées à l'auberge ou se tenait mercenaires, paysans ainsi que Tybalt et elle. Ce jour-ci Tybalt n'était pas venu et l'avait laissé se débrouiller. Les deux jeunes gens étaient inséparables, beaucoup pensaient qu'ils allaient se marier mais Genna et Tybalt se considéraient comme une fratrie et des amis sur qui compter. La foule se bousculait pour entrer et pouvoir accéder à la salle de spectacle. Beaucoup de bruit et de chuchotements ajoutaient de la vie à ce lieu. La salle commença à devenir silencieuse puis les portes se fermèrent par un grincements. Très vite, les musiciens s’installèrent et un homme commença à présenter la pièce. Genna rit comme tous à l'apostrophe de l'homme et fut intriguée quant aux titres. Puis, elle vit son propre blason être sur la scène. Genna était surprise, quelle serait l'histoire sur sa famille ? Oui c'est mon blason, je suis aussi surprise que vous. Genna murmura sa réponse à la jeune Mormont. Deux personnes entrèrent, une femme avec des coquillages dans les cheveux et avec une robe bleue et à ses coté, un homme avec une tenue bleue portant une couronne semblable au soleil. La dame des vagues fut rapidement enceinte du seigneur des cieux. Des deux dieux naquirent les araignée des mers, les tempêtes et tous les animaux marins. L'histoire contée ce soir là était celle des légendes des iles, celles qui faisaient de ses ancêtres des change peaux ou bien des animaux marins devenus humains. L'histoire racontait aussi la venue des mercenaires et le début des naufrageurs, l'histoire des rois Borell bien avant l’arrivée des dragons. Puis ce fut l’arrivée d'un loup du nord qui voulait les iles et le viol des trois sœurs représentés sur la pièce par l'image elle-même de trois femmes en blanc attaquées par un loup. Puis la guerre sans valeurs débuta entre le faucon et le loup et le faucon protégea les trois sœurs. La dernière images du spectacle fut Marla Sunderland dernière reine des trois sœurs face à un dragon. La salle applaudit et Genna aussi heureuse d'avoir vue ce spectacle. C’étaient les légendes et l’histoire des trois sœurs. Avez vous appréciez ? Peut être certaines interrogations ?   Genna regardait la jeune ourse en espérant qu'elle comprenne l'histoire de sa famille.
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Some saw the sun, some saw the smoke. Sometimes the wire must tense for the note. Caught in the fire, say oh, we’re about to explode. Carry your world, I’ll carry your world. Some far away, some search for gold, some dragon to slay. Heaven we hope is just up the road. Show me the way, Lord because I'm about to explode. Carry your world and all your hurt.
L'Araignée et l'Ourse




An 297, lune 6


À la question enjouée de Lyra, Genna répondit par l’affirmative. Ainsi, la pièce de ce soir les concernerait, elle et sa famille ! La jeune ourse ne put s’empêcher de penser que le hasard avait bien fait les choses. Quelles étaient les chances pour que lors de sa première visite de Blancport, elle rencontre une femme du Val, une Borell et aille voir une pièce de théâtre en compagnie de cette inconnue, pièce qui portait sur ses ancêtres ? Certains auraient pu y voir un signe, un coup de destin, mais d’autres accueilleraient plutôt la coïncidence avec un haussement d’épaules pour préférer profiter du spectacle. La Mormont n’appartenait ni à la première, ni à la seconde catégorie. Plutôt superstitieuse et attentive aux signes que pourrait lui envoyer les Ancieux Dieux, elle ne demeurait pas moins charmée par un tel coup du sort.

Dans la pénombre de la salle qui n’était désormais plus éclairée que par les faibles bougies à l’entrée, des ombres avancèrent sur la scène. Puis, petit à petit, une étrange lueur pâle baigna l’estrade. La jeune femme plissa ses yeux qui s’étaient déjà habitués à la pénombre et distingua alors les deux silhouettes se tenant devant eux. Une femme d’une beauté peu commune les toisait de ses deux grands yeux d’un bleu céruléen. On aurait dit qu’ils lui dévoraient la moitié du visage tant celui-ci était fin et gracieux. Ses longs cheveux auraient pu être noir, mais Lyra distingua les reflets marine qui glissaient le long de ses mèches sombres. Comme Wylla Manderly, la comédienne les avait teints, mais avait choisi une couleur proche de celle des fonds marins. Des coquillages nacrés avaient été accrochés derrière ses oreilles et remontaient tels une tiare jusqu’au milieu de son front clair. Son corps svelte d’une pâleur dérangeante était recouvert d’une longue robe azur, parfois transparente selon la façon dont elle bougeait. Elle n’était ni jeune, ni vieille et paraissait sans âge. Le deuxième acteur était un homme aux traits sévères et à la barbe noire, taillée à la perfection. Ses cheveux couleur d’ébène tombaient dans son dos en une cascade ondulée et indomptable. Une couronne d’un doré éclatant éclairait son visage d’une lumière chaleureuse et étincelante. Contrairement à la femme qui n’avait que l’ombre d’un sourire mystérieux sur les lèvres, son partenaire arborait un rictus solaire et bienveillant. Lui aussi portait une toge bleue, mais plus pâle, presque blanche. Chacun semblait baigné d’une atmosphère différente. La personnification des océans préférait les teintes froides et glaciales des mers tandis que celle des cieux avait revêtu les nuances chatoyantes et chaudes des rayons solaires.

Une voix sortit de nulle part que la Mormont identifia comme celle du narrateur et donc du petit homme grassouillet commença son histoire. La dame des vagues rencontra le seigneur des cieux un soir unique de tempête, alors que la mer rencontrait le ciel entre éclair et fracas. De cette union éphémère et fugace naquirent les araignées des mers, les ouragans et tous les animaux marins. Les enfants de la dame des vagues et du seigneur des cieux finirent par gravir la terre et s’y établir avant de se proclamer rois. Les rois et reines Borell des Trois Sœurs. Lyra contint un petit soupir de surprise. Ainsi, l’on disait d’eux qu’ils étaient eux-aussi des change-peaux ! Les Borell et les Mormont partageaient finalement énormément de points communs. Si les premiers semblaient avoir la capacité de se transformer en phoques tandis que les seconds préféraient les ours. Mais si la troisième fille de Maege savait que les histoires les concernant n’étaient que fantaisies qu’elle se plaisait à raconter, en était-il de même pour Genna et pour les siens ?

Trois jeunes femmes vêtues de blanc remplacèrent alors la dame des vagues et le seigneur des cieux. Toutes étaient d’une blondeur ingénue et portaient l’innocence sur le visage. Dans l’ombre, un homme déguisé en loup grognait tout en les menaçant. La jeune ourse sourcilla. Était-ce donc les Trois Sœurs face aux Stark ? Toute l’assemblée glapit lorsque le sombre-loup attaqua les trois comédiennes qui s’écrièrent en cœur en tentant de se sauver. Le Nord avait-il tenté d’annexer les îles du Val ? Lyra ne s’y était jamais vraiment intéressée. Mais les Trois Sœurs indépendantes furent alors protégées par le faucon dont il ne faisait aucun doute qu’il s’agissait des Arryn. Ce fut un autre homme déguisé qui bondit sur l’estrade. Sous ses bras pendaient de longues plumes couleur de bronze et il enveloppa de ses ailes les trois femmes tandis que le loup disparaissait, penaud. Enfin, la pièce se clôtura sur Marla Sunderland défiait du regard l’image gigantesque d’un dragon noir signifiant l’arrivée des Targaryen à Westeros.

Alors que les bougies furent rallumées d’un seul coup et que les acteurs saluèrent sur le devant de la scène, les spectateurs se levèrent et applaudirent. Portée par la nouvelle ferveur du public, Lyra se laissa entrainer et félicita les acteurs de bons cœur. Elle avait non seulement apprécié la pièce de théâtre pour le divertissement, mais également parce qu’elle avait appris énormément de choses ce soir là.

Enfin, tous se pressèrent vers la sortie. Chacun était maintenant désireux d’échapper à la nuit et au froid. Un vent glacial lécha les joues de la Mormont qui s’ébroua devant les portes de la salle de spectacle. Tous les spectateurs s’éparpillèrent dans les ruelles adjacentes comme des fourmis auxquelles on aurait donné un coup de pied dans la fourmilière.

« Énormément ! » répondit-elle à Genna en tentant de ne pas claquer des dents. « J’ignorais beaucoup de choses sur les Trois Sœurs, je ne m’en rends compte que maintenant. Vos îles ont une histoire très riche. »

Elle se garda cependant de mentionner le nom des Stark et le rôle que leur avait donné la pièce. Très fidèle aux suzerains du Nord, elle restait dubitative face au loup attaquant les trois jeunes femmes.

Un râle d’agacement lui fit lever le nez vers le soldat des Manderly qui, à côté d’elle, s’impatientait.

« Lady Lyra, il ne faudrait pas tarder à rentrer. Lady Wynafryd doit s’inquiéter. »

Lui qui avait si longtemps soupiré, voilà qu’il mettait les formes lorsqu’il tentait de lui demander de rentrer ! La jeune ourse lui offrit un sourire d’excuse avant de se tourner vers Genna.

« Je crains qu’il n’ait raison. Je suis ravie d’avoir fait votre connaissance, Lady Borell et d’avoir partagé avec vous un peu de l’histoire de votre demeure. »

Elle hocha la tête.

« J’espère que nos chemins se recroiseront. »

Puis, elle emboita le pas à l’homme qui l’accompagnait après un dernier salut envers la Valoise avant de disparaître dans la nuit froide de Blancport.  

 


Contenu sponsorisé


Informations
Personnage
Badges


   
#