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The Kraken and the Eagle
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Cela faisait des semaines que j'attendais des nouvelles de mes corbeaux. Ce matin, Mestre Lunel m'a apporté une réponse venue tout droit des îles de fer. De tous les mauvais sujets de leurs majestés Targaryennes, je ne me serais jamais attendu à ce que ce soit les fers-nés qui me répondent les premiers, ni même qu'ils me répondent tout court. Je suis resté assez vague dans les termes employés, évoquant à demi mots ce que j'avais en tête pour ne pas attirer sur moi l'ire du Roi ou pire, celle de Jon Arryn. J'avançais masqué, du moins pour le moment. Je sollicitais rencontres et alliances, évoquant des futurs difficiles et l'instabilité du pouvoir depuis longtemps à Westeros. Je n'avais contacté que ceux dont j'étais à peu près certain qu'ils n'iraient rapporter mes manœuvres à la Couronne, ceux qui nourrissaient trop de rancoeur pour accepter de vivre sous le joug d'un prince qui était le descendant de l'abominable Roi Fou. Sollicitant coopération, alliance et traités commerciaux, je me demandais ce qui avait finalement poussé des Fers Nés à me répondre. J'avais reçu quelques courriers nordiens, anciens camarades de la rebéllion. Mais jusque là, aucune nouvelle de ceux qui ne labourent pas. J'étais surpris. Le Seigneur de Saldafaise m'avait répondu que sa propre fille viendrait en personne discuter avec moi. Surpris, je l'étais tout à fait. Vu le temps qu'avait mis le courrier et la date de celui ci, j'imaginais que le Sire de Saldafaise avait pesé un moment le pour et le contre... Ou pour me prendre par surprise, avait envoyé son courrier après le départ de sa fille.
Je prenais donc la route pour attendre la dite donzelle à Saldafaise. Je ne savais trop que penser de cette rencontre ; mon mot était mystérieux et n'avait sans doute parlé qu'à mes amis. L'ambition d'avoir contacté des partenaires inhabituels avait payé. Ne prenant qu'une petite escorte, j'envoyais deux éclaireurs partir plus avant de notre colonne pour signaler au Sire de Goeville qu'un boutre Fer Né accosterait dans les jours ou semaines à venir. Une fois arrivé sur place, j'avais accès à un logement important, quelques distractions... Et j'attendais. Dictant à mon écuyer la teneur de ce que je voulais appliquer à tout le Ban du Val si Jon se rangeait à mon avis sur ces réformes. Comment recruter, entraîner et disposer à la bataille un carré de piquiers semi-professionnels, et plus des levées paysannes mal armées et sans entraînement ni cohésion. Les jours passent. Je ne pense pas un seul instant qua l'envoi d'une femme plutôt qu'un homme est une insulte ; sans avoir jamais été aux Îles de Fer, je sais que la société est plus paritaire que la nôtre. Je compte justement sur ma non participation à la guerre contre les Greyjoy comme base de négociation. Je me demande malgré tout quelle sera la tête de cette drôlesse qui commande à tout un navire. Ma curiosité trouve une réponse quelques jours plus tard encore.
On me dit qu'il y a la voile du « Kraken » qui s'avance vers la rade de Goeville. Mes hommes d'armes me talonnent, mais je compte mener mes tractations seul ; je n'y ai pas convié le Seigneur de la ville, un petit nobliau qui est, je le sais, les yeux et les oreilles des Targaryens. Je suis vêtu pour le service aux Portes de la Lune ; tunique de mailles et pardessus en laine bleue et blanche, reprenant mon blason comme emblème. Mon épée, Tueuse, est à mes côtés. Je ne pense pas que j'aurais à m'en servir, mais je ne prends aucun risque. J'attends au bout du quai où le boutre s'amarre. Il est rempli de marins au visage buriné. Il me semble voir des femmes, dont une grande blonde au port fier et altier. Lorsque le bateau est amarré je m'avance sur le quai de bois. Je ne sais trop comment agir avec cette guerrière ; je sens que si je la traite en femme de Westeros je ferais une grave erreur, alors je lui offre la poignée de main du soldat, poignet contre paume.
| Capitaine Saldafaise, ravi de voir que vous êtes arrivée avec votre équipage sans encombre ; on dit que depuis quelques temps les côtes de l'Orage sont dangereuses avec le gros temps. Ser Denys Arryn, pour vous servir, vous et les vôtres. Peut être voulez vous que nous rentrions manger et boire, afin d'être plus confortablement installés pour discuter? |
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