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Visiteur de marque (Roose Ryswell)

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Pour la venue d’un noble Ryswell, la maison Bolton tenta de donner une bonne image. Les Ryswell étaient l’un de leurs trop rares alliés dans le Nord. Aussi Lord Bolton fit les choses en grand pour tenter de séduire Roose Ryswell et de conforter l’amitié entre les deux maisons. Pour être sûr que le peuple soit présent aux quelques festivités organisées à la va-vite, Lord Bolton avait déclaré que ce jour serait exceptionnellement vacant. Le travail dans les champs et les ateliers devaient cesser pour que chacun puisse faire ce qu’il voulait ou venir à Fort-Terreur. Dans la place forte on avait tout fait pour donner l’illusion de la joie. On avait hissé quelques drapeaux des deux maisons sur les tours du château et on avait tenté de faire repeindre plusieurs façades noircis par les fumées d’incendie. On avait aussi insisté pour nettoyer les tas de détritus entre les maisons du petit peuple à l’entrée de Fort-Terreur. Mais malgré tout, on ne pouvait dissimuler les murs brunâtres et les marres d’eau salle dans la cour du château Bolton. Et on pouvait encore moins dissimuler au Ryswell la démarche furtive des gens. N’importe quel visiteur avertit pouvait deviner que c’est par la crainte que les Bolton régentait leur domaine : non seulement il y avait des gardes de toute part. Mais en plus leurs armes n’étaient pas destinées à l’apparat. Il suffisait de les observer pour se rendre compte qu’en vérité elles étaient utilisées régulièrement. C’est limite s’il n’y avait pas une sentinelle de posté à chaque porte et chaque herse du château. Quand à tous les serviteurs, avec leur démarche et leur regard vigilant qui n’arrêtaient pas de fureter en permanence, on aurait dit qu’ils étaient eux aussi des soldats.

Lord Bolton avait fait venir pour l’occasion, un conseiller en étiquette qui avait animé les bals et les réceptions du Bief. Lorsqu’il était arrivé quelques jours plus tôt, le dénommé Corin avait observé le Donjon lugubre de Fort-Terreur à peine débarqué et avait lâché :

« Je suppose qu’on aura pas le temps de revoir le décor ? »

Ramsay s’était manqué de s’esclaffer en voyant venir le nouveau venu. Les gardes de Fort-Terreur étaient hallucinés. Corin portait une toge gonflante et un pantalon bouffant dans un tissu chatoyant aux motifs fleuris. Sans doute la dernière mode en date à Hautjardin. Et il était trop parfumé. Les hommes de Bolton manquèrent de s’étouffer sur son passage. Ramsay avec son sourire sarcastique le salua d’une espèce de pirouette harmonieuse qui parodiait les usages de la haute noblesse.

« Bien le bonjour jeune homme, vous êtes ? »

Grand sourire de Ramsay

« Le bâtard. »

Corin devint rouge. Il se recula comme si Ramsay était une chose atroce.

« Je dois tenter de rendre cet endroit convivial et présentable ? C’est presque impossible. »

« Vous devez le faire, on ne vous a pas demandé votre avis, mon père vous paye et vous ordonne, vous obéissez. »

« Et voilà jeune homme, avec de tels paroles vous allez vexer les nobles. Il vaut mieux utiliser un tout autre langage, comme par exemple dire : Je suis désolé, je n’avais pas prévu de considérer ce problème selon votre point de vue. Peut-être qu’en travaillant ensemble, nous pourrons aboutir à une solution qui nous sera mutuellement profitable. »

Regard effaré de Ramsay.

« Quoi ? »

« Laissez tomber. »

Et c’est ainsi qu’après quelques jours, Ramsay Snow fut chargé d’accueillir Roose Ryswell dans la cour du château. Corin avait insisté pour cette occasion, que Ramsay porte autre chose que sa tenue rustre et barbare de nordien. Comme par exemple une tenue ample et coloré avec une belle cape de magistrat. Mais le bâtard l’avait envoyé paitre. L’emmerdeur avait aussi voulut changer la tenue du geôlier en chef de Fort-Terreur : gilet de cuir et de fourrure, fouet attaché au ceinturon et bottes bardées de fer. Une expression de détresse profonde marqua le visage de Corin qui renonça très vite. Il avait même tenté de faire étudier à Ramsay l’histoire des Ryswell pour mettre au point certains compliments à utiliser sur leur invité afin de s’attirer ses faveurs. Ramsay l’avait de nouveau envoyé paitre :

« Il s’appelle Roose comme mon père ! Même pas besoin de lui faire des compliments ! »

Corin avait demandé au chambellan de prévoir les meilleurs alcools du Nord. Le seigneur Bolton avait dit oui à tous SAUF à ceux de Winterfell. Il ne supportait pas les Stark.

Et enfin Roose Ryswell en personne arriva à Fort-Terreur. Ramsay entouré de sa petite troupe dans la cour se fit tout sourire. Il s’exclama :

« Bienvenue l’ami ! »

Corin s’étrangla en écoutant cette marque de familiarité.

« J’espère que le voyage a été bon. Il faut dire que dans toutes les étapes de la côte à ici, on trouve dans les auberges des petites gourgandines à la cuisse légère, point trop farouches ni vertueuses. »

Ramsay fit un clin d’œil, Corin s’étrangla après avoir écouté cette réflexion imagée sur les catins du Nord.

« Mon père est fier de vous accueillir dans nos murs et je vous annonce que vous allez avoir l’occasion d’assister à duels et tournoi avant la fin du jour ! A propos, c’est moi qui suis chargé de vous tenir compagnie jusqu’au banquet. Je suis Ramsay, son fils. »
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Une longue route séparer les Rus de Fort-Terreur. Certains sudiers dépeignaient le Nord comme un pays aussi froid que désolé, mais c'était surtout le plus vaste royaume des sept que comptait Westeros. Si bien que de nombreuses haltes avaient été nécessaires pour rejoindre le fief des Bolton. La première, chez sa sœur, à Tertre-bourg. La seconde, chez ce Lord La-Graisse qu'était Wyman Manderly, le sire de Blancport essayait encore plus que jamais de refourguer sa truie de fille en mariage à n'importe quel seigneur du Nord. En vain. Il ferait tout aussi bien de chercher des prétendants au delà du Mur, lesquels seraient trop ravis d'avoir assez de viande pour l'hiver prochain. La dernière halte qui ne fût autre que dans une auberge, se fit sous le toit des Corbois. Bien que courtoise, la maîtresse des lieux n'ignorait rien de la proximité entre les maisons Ryswell et Bolton, et le grief de la dame avec les Bolton était bien connu.

La dernière étape se fît néanmoins rapidement, après avoir franchi la larmoyante, le petit cortège Ryswell atteignit rapidement la forteresse nordienne. On distinguait aisément les bannières sur les tours, certaines exhibant l'écorché de Fort Terreur, d'autres le cheval des Ryswell. Un effort que l'on pouvait sans peine attribuer au senior des Bolton, le fils était plus sauvage et avait une réputation particulièrement sinistre dans le Nord. Une réputation qu'il entretenait fort bien ! Par ailleurs, des travaux étaient aussi menés par les gens de l'écorché, même si certains détaillent ne trompaient pas sur les activités locales, et sans doute quotidiennes.

Enfin, le jeune Ryswell déboucha sur la cour du château où l'attendait le comité d’accueil.  La première chose qui lui attira l’œil, fût l'homme à la tunique aussi ridicule qu’efféminée. Encore un abruti qui à perdu son chemin ? Sans avoir à tendre l'oreille, Roose aurait juré entendre certains de ses gardes ricaner.

« Bienvenue l’ami ! » lança un homme brun, un peu plus âgé que Roose.

« J’espère que le voyage a été bon. Il faut dire que dans toutes les étapes de la côte à ici, on trouve dans les auberges des petites gourgandines à la cuisse légère, point trop farouches ni vertueuses. »

Tandis que le bouffon aux motifs fleuris assistait médusé à la scène, Roose mit pied à terre, non sans répondre :

« Vertueuses, certes non. Quant à farouches... il se trouve que les louves ne crèchent guère qu'a Winterfell. »

D'ailleurs, l'un des accompagnateurs de Roose pouvait en attester, preuve à l'appui. Le jeune homme s'approcha pour saluer l'homme par une poignée de main. Guère de courbettes sudières ici. Sauf quant on avait affaire à des huiles comme les Stark. A peine arrivé face au nordien, les narines de Roose furent inondées de parfum. Une nouvelle fois, il fixa le responsable à la toge bouffante.  *Que s'est donc déniché Bolton, est-ce là une nouvelle variété de putes ?*

« Mon père est fier de vous accueillir dans nos murs et je vous annonce que vous allez avoir l’occasion d’assister à duels et tournoi avant la fin du jour ! A propos, c’est moi qui suis chargé de vous tenir compagnie jusqu’au banquet. Je suis Ramsay, son fils. »  

Cela ne surprenait pas outre mesure le Ryswell. Roose avait déjà vu lord Bolton, et Ramsay avait les mêmes yeux pâles que son père.

« Merci de votre accueil, Ramsay, nous sommes également fier d'être parmi vous. Je vois que vous avez le goût du spectacle ! »
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Ramsay Snow rayonnait. Il n’était pas dans sa nature de jouer les chaperons aimable ou les hôtes gentils. Mais le fait que son père lui ait confié la responsabilité de l’accueil de Roose Ryswell, et de représenter ainsi le visage avenant de la maison Bolton, rendait le bâtard fou de joie. On lui confiait une responsabilité. On le traitait comme un Bolton et non un Snow qu’il fallait cacher aux yeux des autres nobles. De quoi rendre Ramsay tout fou et ou joyeux pour la journée.

« Fort bien fort bien ! Vous devez avoir faim après une telle chevauchée. Et si on allait à la table de mon père ? Je me suis laissez dire qu’il a prévu les choses en grand aujourd’hui ! »

Corin, le conseiller provisoire en étiquette des Bolton soupira devant les facéties de Ramsay. Le bâtard était trop brut et pas assez raffiné à son goût. Ramsay fit un geste enthousiaste de la main pour indiquer à Ryswell de descendre de cheval et de le suivre hors de la cour du château. De son autre main il poussa devant lui Corin qui gesticula offusqué. Mais le bâtard le poussait ! La petite troupe se rendit dans une des salles du château où on avait disposé le nécessaire sur une table de banquet. Quelques soudards de la maison Bolton étaient déjà en train de bâfrer. Ramsay fit signe à Ryswell :

« Tapez dedans mon seigneur, mon père dit que la nourriture solide fait des gens solides, que la nourriture raffinée fait des gens dégénérés. »

Corin se mit à rougir et à serrer les poings. Ramsay prit place. Un crétin de page s’affola autours de la table pour amener des plats au fur et à mesure que les hommes attablés engloutissaient. Le crétin remplit les assiettes de Roose, Ramsay et Corin et disparut. Ramsay attrapa une bouteille et annonça à Ryswell :

« Ne faisons pas comme si ne nous connaissions pas. Vous n’êtes pas le fils préféré de votre père je suis sûr. Et moi aussi d’ailleurs. Je suis sûr que vous en savez plus long sur mon compte que je le crois. Et on ne m’a pas encore raconté votre histoire, mais je suis sûr que c’est une sacrée histoire comparé à celle de tous les autres empaffés autours de cette table. »

Ramsay ne manqua pas la réaction offusquée de Corin, sur le point de tout paumer, de toutes les façons possibles. Ramsay éperonna une saucisse dans son assiette. Son couteau glissa. Un jet d’huile atterrit sur la tenue fleurie de soie de Corin qui gesticula effaré. Ramsay se tritura une peau morte sur sa main et engloutit la saucisse en mordant dedans comme un animal.

« Et sinon parlez moi de votre famille, j’aime les histoires de famille. Moi-même je n’en ais pas, juste mon père et ma pauvre mère. Ça fait quoi d’avoir autant de frère ? J’en avais un seul mais il est mort.»

Ramsay se rappela son aîné Domeric, l’enfant légitime de Roose Bolton. Il l’avait fait assassiner par pure jalousie. Ramsay s’esclaffa et frappa la table du plat de la main. Son verre de vin se renversa, une saucisse s’envola. De l’huile gicla. Corin s’écarta du bâtard. Le crétin de page entra. Il apportait une éponge. Il nettoya les dégâts fissa. Ramsay claqua des doigts, le crétin disparut. Ramsay fit craquer ses phalanges et engloutit une saucisse. Corin leva les yeux au ciel.
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