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Sur la route des retrouvailles. [ PV Tess Arryn ]
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Sur la route des retrouvailles
★ Le passé ne saurait n'appartenir qu'à l'avant
Feat Tess Arryn Retrouvailles | ... | Et le temps emporta au loin l'envie d'ailleurs de l'oisillon, son passé ne se trouvant jamais bien loin. |
Et le jour se levait, sur une des dernières journées de l'été le plus long que les hommes aient pu connaître, l'astre éblouissait le visage encore endormi d'une jeune femme dans le cœur de la jeunesse même, le sourire de la liberté au coin des lèvres, jusque dans son sommeil. Elle ouvrait petit à petit les yeux, sur un monde, qui ne voulait pas plus d'elle que celui des songes. Merci le narrateur, on va se passer de toi, je suis bien assez grande pour conter moi-même mes histoires. Reprenons donc. Le volet ne filtrait plus la lumière du jour, depuis des années sûrement, tant il ne subsistait quasi plus de bois sur ce dernier. L'auberge où j'eus élu domicile pour la nuit ressemblait plus à un mauvais bordel sans organisation qu'à un lieu propice au repos, mais le prix y était bien plus profitable, et elle se trouvait être la seule aux alentours. De plus, je savais que personne ne viendrait frapper à ma porte, puisqu'elle se trouva fermée jusqu'alors, et ce toute, la nuit, en signe que je semblais être occupée dans une autre affaire peut-être. De vous à moi, il n'en fut pourtant rien, puisque la seule personne à mes côtés, ne se trouvait être humaine. Une bête, naïve et mangeuse de souris peut-être aurait-on dit, une amie pour moi seulement. Étendue de tout son long, Meraxès se fichait bien de la lumière, du vent, du bruit ambiant, baignant simplement sa fourrure épaisse dans le soleil accueillant de Westeros. L'heure qu'il était ? Elle eut si peu d'importance à mes yeux, tant la liberté semblait guidait ma vie, la providence des anciens et des nouveaux dieux peut-être ?
Étirant avec la grâce d'une putain, mon corps dénudé et marqué par les plis rugueux du drap qui créchait sur un matelas plus que miteux. J'observais à l'étage du bas, depuis ma fenêtre, le monde qui s'activait au milieu de nul-part. Qu'il est bon de dominer le monde un instant, d'un regard tantôt bienveillant tantôt délirant. L'on vint me flatter la cuisse, le chat grimpant sur le rebord de la fenêtre pour gronder toute sa colère contre le réveil que je lui eus imposé. Tant pis, elle devrait faire avec, il nous restait encore du chemin à faire. Je quittais le lieu, une fois habillée et pomponné au minimum syndical. Un déjeuner rapide ingurgité avec la faim d'un géant, je remontais déjà sur ma monture, replaçant la cape sur mon dos, couvrant mon visage pour n'être importuné de personne sur mon chemin. Fermant habilement la caisse sur mon côté gauche, je m'assurais de la présence de Meraxès avant de continuer mon ascension vers Port Réal. Quelques jours de cheval seulement m'eut-on dit autour d'une chope de bière. Si seulement j'eus été bénis du sens de l'orientation... J'eus déjà accumulé presque deux journées de retard, et celle-ci ne s'annonçait être une journée plus propice à la rapidité. J'allais, de droite, puis de gauche, observant par moment les indications sur des panneaux aussi vieux que des barrals du Nord. Je me trouvais sûrement en train de faire marche arrière, tant le paysage ne changeait point autour de moi. À peu de chose près, j'eus l'impression de revoir les Eyriés au loin. Déception quand tu nous tiens.
Je galopais une heure supplémentaire, la douleur à la cuisse, la crampe au cul tout autant. Tant et si bien qu'il me fallût arrêter ma course un instant. Le trot n'était une allure qui me plaisait, mais je ne pouvais infliger tant de douleurs à ce trio étrange que nous formions. Descendant de ma monture, je la laissais se délecter de l'eau que je lui offrais, et d'une nourriture certes peu alléchante mais nutritive. Nous continuions malgré tout notre voyage. Je tirais les rennes, lentement, marchant d'un pas de paysans, par moment d'une dame l'espérais-je malgré tout. À un croisement, j'écoutais au loin, le galop maladroit d'un cheval. Tirant un peu plus l'oreille, je me plaçais sur le côté, non pas dans l'idée de laisser passer le cavalier malgré tout. Ce dernier arrivant à ma portée, je me lançais d'une voix quelque peu maladroite tant la civilisation ne m'eut touché ces derniers temps. Mais je demeurais polie néanmoins.
Étirant avec la grâce d'une putain, mon corps dénudé et marqué par les plis rugueux du drap qui créchait sur un matelas plus que miteux. J'observais à l'étage du bas, depuis ma fenêtre, le monde qui s'activait au milieu de nul-part. Qu'il est bon de dominer le monde un instant, d'un regard tantôt bienveillant tantôt délirant. L'on vint me flatter la cuisse, le chat grimpant sur le rebord de la fenêtre pour gronder toute sa colère contre le réveil que je lui eus imposé. Tant pis, elle devrait faire avec, il nous restait encore du chemin à faire. Je quittais le lieu, une fois habillée et pomponné au minimum syndical. Un déjeuner rapide ingurgité avec la faim d'un géant, je remontais déjà sur ma monture, replaçant la cape sur mon dos, couvrant mon visage pour n'être importuné de personne sur mon chemin. Fermant habilement la caisse sur mon côté gauche, je m'assurais de la présence de Meraxès avant de continuer mon ascension vers Port Réal. Quelques jours de cheval seulement m'eut-on dit autour d'une chope de bière. Si seulement j'eus été bénis du sens de l'orientation... J'eus déjà accumulé presque deux journées de retard, et celle-ci ne s'annonçait être une journée plus propice à la rapidité. J'allais, de droite, puis de gauche, observant par moment les indications sur des panneaux aussi vieux que des barrals du Nord. Je me trouvais sûrement en train de faire marche arrière, tant le paysage ne changeait point autour de moi. À peu de chose près, j'eus l'impression de revoir les Eyriés au loin. Déception quand tu nous tiens.
Je galopais une heure supplémentaire, la douleur à la cuisse, la crampe au cul tout autant. Tant et si bien qu'il me fallût arrêter ma course un instant. Le trot n'était une allure qui me plaisait, mais je ne pouvais infliger tant de douleurs à ce trio étrange que nous formions. Descendant de ma monture, je la laissais se délecter de l'eau que je lui offrais, et d'une nourriture certes peu alléchante mais nutritive. Nous continuions malgré tout notre voyage. Je tirais les rennes, lentement, marchant d'un pas de paysans, par moment d'une dame l'espérais-je malgré tout. À un croisement, j'écoutais au loin, le galop maladroit d'un cheval. Tirant un peu plus l'oreille, je me plaçais sur le côté, non pas dans l'idée de laisser passer le cavalier malgré tout. Ce dernier arrivant à ma portée, je me lançais d'une voix quelque peu maladroite tant la civilisation ne m'eut touché ces derniers temps. Mais je demeurais polie néanmoins.
▬ Excusez-moi de vous couper dans votre course messire... Je cherche à me rendre à Port-Réal, mais je pense m'être perdue une fois de plus... Connaissez-vous le chemin pour rejoindre la route Royale ?
Pourtant, j'étais face à mon passé.
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Sur la route des retrouvailles
Talya Baelish & Tess Arryn
Une douce brise de chaleur s'était désormais levée sur le Val. Elle signait probablement le début d'un froid inquiétant, putride et décuplé de malheurs.. Car l'été amenait bien souvent ce genre fait sur le monde. Tess gardait ses mains près des reines, légèrement humides et chaudes. La douceur de la brise s'était endurcie, même si les nuages semblaient jouer d'étranges signes dans le ciel..
Pouvait t-ils annoncer le retour du fantôme de la jeune fille en sa maison ?
La fille d'Alys Arryn avait retrouvée les siens et cela, sans l'aide de ses plus proches parents... Tess réfléchissait sur son cheval, elle rageait de ne pas avoir eu cette chance de connaître la délivrance par leurs amour. Encore et encore, frustrée et honteuse avec cela de n'avoir autre chose à retrouver que des tombes et du malheur semer dans le temps de sa disparition. Parler avec pitié rendrait la situation dramatique, ignorée le malheur l'aurait fait dissoudre d'une certaine colère. Tess se torturait l'esprit et elle le faisait, ma foi, avec un certain brio dans sa logique.. Il faudrait être naturelle, encourager le renouveau et sa force de réussite avec douceur et patience.. Le temps ! voilà une arme qui pourrait la sauver de sa lourde peine. Mais la douceur n'avait jamais été son fort, même si sa patience lui avait été forger des l'enfance.
Tess entama son chemin sur un sentier calme sifflant ses buses qui volait toutes deux au dessus d'elle. Ash'ka cria d'ailleurs et ralentit sa course pour avertir de la présence d'un autre cavalier.. Tess siffla à nouveau obligeant son cheval à augmenter l'allure dans une descente à risque, elle força le pas jusqu'au bout du chemin et fut stopper dans sa course pas la présence du second cavalier que Pris'ka observait désormais d'un arbre.
Une épaisse fumée de sable s'était lever sous les sabots de son cheval et seulement quelques mot de la cavalière lui permirent de sourire au tintement de cette voix. Oui car cette voix, Tess l'avait bien souvent entendu, ce jolie timbre qu'elle aimait entendre lors de son enfance.. Alors, le souffle court et quelque peu tremblant, Tess ouvrit les yeux, comme pour vérifier l'évidence, elle attendit la chute de la barrière de sable et aperçu la silhouette d'une jeune femme, brune, n'ayant guère changer que dans ses plus proches souvenirs. Elle sourit un moment, abordant une voix calme la jeune inconnue qui ne l'était pourtant pas.
« Talya ? Talya... Baelish ? Est ce bien toi ? »
Le nuage venait de sable se dissipa et les femmes restèrent un instant muette .. Bien sur, le temps avait agit sur ce qu'elles avaient été. Deux fillettes pleines d'audace, rebelles (quoique sachant être raisonnable et avisée lorsqu'il fallait aussi l'être). Tess garda un sourire émue. Un dernier crie de ses buses et l'une d'elles vin se poser sur son épaule.. Cette retrouvaille prenait une agréable saveur, comme un parfum à l'enfance..
Ces jeux près des portes de la lune, ses bêtises aussi, ses premières fugues qui, par les talents de la Baelish, avait su mieux que personne couvrir ses escapades nocturnes !
Et puis, leurs confidences..
Tess avait adoptée de ses airs que l'on aime prendre lors des moments difficiles.. Elle aurait eu envie de pleurer, dire combien elle était ravie, mais c'était là toute la subtilité de sa situation. Douce mélancolie que voilà d'être à la fois comblée par une retrouvaille et perdue par les événements.
Pouvait t-ils annoncer le retour du fantôme de la jeune fille en sa maison ?
La fille d'Alys Arryn avait retrouvée les siens et cela, sans l'aide de ses plus proches parents... Tess réfléchissait sur son cheval, elle rageait de ne pas avoir eu cette chance de connaître la délivrance par leurs amour. Encore et encore, frustrée et honteuse avec cela de n'avoir autre chose à retrouver que des tombes et du malheur semer dans le temps de sa disparition. Parler avec pitié rendrait la situation dramatique, ignorée le malheur l'aurait fait dissoudre d'une certaine colère. Tess se torturait l'esprit et elle le faisait, ma foi, avec un certain brio dans sa logique.. Il faudrait être naturelle, encourager le renouveau et sa force de réussite avec douceur et patience.. Le temps ! voilà une arme qui pourrait la sauver de sa lourde peine. Mais la douceur n'avait jamais été son fort, même si sa patience lui avait été forger des l'enfance.
Tess entama son chemin sur un sentier calme sifflant ses buses qui volait toutes deux au dessus d'elle. Ash'ka cria d'ailleurs et ralentit sa course pour avertir de la présence d'un autre cavalier.. Tess siffla à nouveau obligeant son cheval à augmenter l'allure dans une descente à risque, elle força le pas jusqu'au bout du chemin et fut stopper dans sa course pas la présence du second cavalier que Pris'ka observait désormais d'un arbre.
Une épaisse fumée de sable s'était lever sous les sabots de son cheval et seulement quelques mot de la cavalière lui permirent de sourire au tintement de cette voix. Oui car cette voix, Tess l'avait bien souvent entendu, ce jolie timbre qu'elle aimait entendre lors de son enfance.. Alors, le souffle court et quelque peu tremblant, Tess ouvrit les yeux, comme pour vérifier l'évidence, elle attendit la chute de la barrière de sable et aperçu la silhouette d'une jeune femme, brune, n'ayant guère changer que dans ses plus proches souvenirs. Elle sourit un moment, abordant une voix calme la jeune inconnue qui ne l'était pourtant pas.
« Talya ? Talya... Baelish ? Est ce bien toi ? »
Le nuage venait de sable se dissipa et les femmes restèrent un instant muette .. Bien sur, le temps avait agit sur ce qu'elles avaient été. Deux fillettes pleines d'audace, rebelles (quoique sachant être raisonnable et avisée lorsqu'il fallait aussi l'être). Tess garda un sourire émue. Un dernier crie de ses buses et l'une d'elles vin se poser sur son épaule.. Cette retrouvaille prenait une agréable saveur, comme un parfum à l'enfance..
Ces jeux près des portes de la lune, ses bêtises aussi, ses premières fugues qui, par les talents de la Baelish, avait su mieux que personne couvrir ses escapades nocturnes !
Et puis, leurs confidences..
Tess avait adoptée de ses airs que l'on aime prendre lors des moments difficiles.. Elle aurait eu envie de pleurer, dire combien elle était ravie, mais c'était là toute la subtilité de sa situation. Douce mélancolie que voilà d'être à la fois comblée par une retrouvaille et perdue par les événements.
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Sur la route des retrouvailles
★ J'eus peur que la buse ne face qu'une bouchée de mon amie, à cet époque.
Feat Tess Arryn Retrouvailles | ... | Le nuage de sable dissipé, Talya n'en cru ses yeux. Tess Arryn se trouvait devant elle, et avec la jeune femme, les souvenirs du passé. |
Le cavalier semblait des plus pressé, tant son allure se fit vive, le galop ne cessait sa bataille acharnée contre le sol sablonneux. Je me plaçais alors plus encore sur le côté, pour ne pas gêner, puisque l'on ne m'apporterait alors pas satisfaction. Qu'il en fut ainsi, les sept dieux ne sont pas toujours cléments. Au loin, j'entendis alors le cri strident d'une buse. Arquant le sourcil, mon visage tiquant longuement, il ne me semblait plus en avoir entendu depuis bien des années. Parce que je n'en eus entendus qu'en un seul lieu, en compagnie d'une seule personne. Soudain, la nostalgie s'éprit de mon cœur, comme un homme s'éprend des faveurs d'une femme, je voyais, plutôt revoyais des images douces, emplies de sourires d'enfants, des visages penchés au-dessus d'un immense creux béant dans la montagne. Des confidences autour de petites douceurs, de tasses emplies de boissons somptueuses au palet. L'enfance était pourtant si loin à présent. Elle ne demeurait qu'un bibelot couvert de crasse sur l'étagère d'une chambre que je ne souhaitais revoir. Et je ne cessais de souhaiter qu'elle s'éloigne encore plus, cette enfance pourtant doucereuse, demeurant dans les hauteurs du Val, crevant en se jetant, la gueule ouverte, depuis la tour de silex. Pour laisser place à l'ambition, à la motivation d'un meilleur monde, ou ne serait-ce que d'un paysage nouveau, plaisant à ma vue.
Alors que mes souvenirs se faisaient de plus en plus brumeux, celle constituait du sable sec de la surface terreuse se dissipait. Je me trouvais alors, nez à nez avec une jeune femme, une buse sur l'épaule, paraissant toute chose, tout émue. Il me fallut encore quelques secondes pour la reconnaître. L'on feulait dans la caisse à la sensation des buses et je grognais alors « Meraxès... Il suffit ! » Voilà que l'on prononçait mon nom, d'une voix aussi claire que je ne pus hésiter plus longtemps. Serrant le renne dans mes mains moites, je clignais des yeux à nouveau, croyant à un mirage, causé par la fatigue du voyage. Pourtant, au nouvel écho d'une buse, je dressais mon regard vers une branche d'arbre où se trouvait toute naturellement la seconde, le regard bienveillant et plein de grandeur. J'approchais alors de la cavalière, sans méfiance aucune, le sourire aux lèvres, et cette fois-ci, il s'agissait d'un vrai sourire. Depuis combien de temps, cela ne m'était plus arrivé. Le palpitant excité comme au bord du précipice. Je hochais finalement la tête, comme si j'eus oublié de le faire, et ce fut certainement le cas tant j'étais surprise.
Je dévisageais la buse, cherchant son nom, je l'avais pourtant vu tant de fois. Les noms fusèrent dans ma tête, alors que je continuais de la dévisager, sans peur aucune, pourtant elle ne devait avoir de souvenirs de moi. Soudain, je revoyais Tess siffler après elle, répétant à Prish'Ka de se poser au plus proche d'elle, la seconde au sol, tant le mâle fut chétif dans les premiers temps. J'eus souvent peur par le passé, que l'une d'elles ne s'attaque à Meraxès et je m'en étais donc méfié, durant de longues heures, les observant, gardant dans mes bras, le chaton jeunement né, ils n'en auraient fait qu'une bouchée et je le savais. La jument s'agitait alors sous un battement d'aile puissante et la seconde buse se posait au sol. Je la fis reculer d'un pas ou deux, pour la rassurer.
Dans un rire enfantin et une révérence faussement réalisée. Nous ne nous étions pas vues depuis bien des lunes, à tel point que j'en venais à me dire que j'avais délaissé derrière moi bien plus de gens que je ne le pensais. Sereine, je reculais, le visage enfantin avant de sortir la féline de sa petite cage de bois, la posant sur la monture de la jeune femme pour qu'elle puisse la reconnaître. Nous n'étions pas adultes, pas encore, nous ne pouvions pas l'être...
Alors que mes souvenirs se faisaient de plus en plus brumeux, celle constituait du sable sec de la surface terreuse se dissipait. Je me trouvais alors, nez à nez avec une jeune femme, une buse sur l'épaule, paraissant toute chose, tout émue. Il me fallut encore quelques secondes pour la reconnaître. L'on feulait dans la caisse à la sensation des buses et je grognais alors « Meraxès... Il suffit ! » Voilà que l'on prononçait mon nom, d'une voix aussi claire que je ne pus hésiter plus longtemps. Serrant le renne dans mes mains moites, je clignais des yeux à nouveau, croyant à un mirage, causé par la fatigue du voyage. Pourtant, au nouvel écho d'une buse, je dressais mon regard vers une branche d'arbre où se trouvait toute naturellement la seconde, le regard bienveillant et plein de grandeur. J'approchais alors de la cavalière, sans méfiance aucune, le sourire aux lèvres, et cette fois-ci, il s'agissait d'un vrai sourire. Depuis combien de temps, cela ne m'était plus arrivé. Le palpitant excité comme au bord du précipice. Je hochais finalement la tête, comme si j'eus oublié de le faire, et ce fut certainement le cas tant j'étais surprise.
▬ Il me semble bien... À moins que je ne sois devenue folle. Tess...
Je dévisageais la buse, cherchant son nom, je l'avais pourtant vu tant de fois. Les noms fusèrent dans ma tête, alors que je continuais de la dévisager, sans peur aucune, pourtant elle ne devait avoir de souvenirs de moi. Soudain, je revoyais Tess siffler après elle, répétant à Prish'Ka de se poser au plus proche d'elle, la seconde au sol, tant le mâle fut chétif dans les premiers temps. J'eus souvent peur par le passé, que l'une d'elles ne s'attaque à Meraxès et je m'en étais donc méfié, durant de longues heures, les observant, gardant dans mes bras, le chaton jeunement né, ils n'en auraient fait qu'une bouchée et je le savais. La jument s'agitait alors sous un battement d'aile puissante et la seconde buse se posait au sol. Je la fis reculer d'un pas ou deux, pour la rassurer.
▬Tu ressembles presque à une femme !
Dans un rire enfantin et une révérence faussement réalisée. Nous ne nous étions pas vues depuis bien des lunes, à tel point que j'en venais à me dire que j'avais délaissé derrière moi bien plus de gens que je ne le pensais. Sereine, je reculais, le visage enfantin avant de sortir la féline de sa petite cage de bois, la posant sur la monture de la jeune femme pour qu'elle puisse la reconnaître. Nous n'étions pas adultes, pas encore, nous ne pouvions pas l'être...
Le passé semblait si proche de nos mains.
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Talya Baelish & Tess Arryn
Cheveux aux vents, Tess continua de sourire. Le rythme des débuts c'était transformé en quelques sons de sabots subtile et le soleil commençais lentement son rituel du petit levé, dont les rayons se mirent à transpercer le ciel. Les plaines devenaient quasiment invisible pour l'oeil de Tess, mais il semblait s'agir d'un petit réconfort pour cette éternelle amoureuse des paysages nocturnes.. Le souffle cour et attentif, Tess en profita pour faire avancer son cheval de quelques pas.. Croyant bêtement que ses yeux avait pu la tromper.. Mais aux paroles de Talya, la jeune buse compris bien vite que ces yeux n'avaient pas pu la trahir.C'était un renfort de plus à ce paysage magique qui s'offrait à elle. Tess eu d'ailleurs le temps de sentir qu'une petite étincelle de confiance s'était entichée d'elle et de Talya comme au premier jour..
Talya Baelish.. une dame, une vrai ! Non pas le genre qui l'ennuyait à mourir, mais une femme combative et raisonné au projets sensiblement similaires à ceux de Tess. Un regard noir et perçant, une conduite admirable.. Talya avait d'ailleurs toujours garder sur elle cette allure noble et élégante que la jeune Arryn lui enviait souvent. Il faut dire que Talya était, de loin, la plus charmante des deux jeunes filles et bien plus à même de se jouer des éthiques que Tess qui elle préférait soupirer à la moindre réclamation d'élégance. C'était d'ailleurs pour coller à cette ambiance que Tess songea assez vite qu'il pouvait s'agir d'une occasion de se rappeler de leurs méfaits communs...
Comment elles avaient réussit à tromper leurs chaperons ou à évincer le cuisinier pour quelques gâteaux par exemple ..Le temps passa hélas, manquant de faire oublier à Tess le plus important. Elle se doutait que la belle n'oserait surement pas lui demander, mais la question était inévitable. Où avait t-elle été emmenée durant toutes ses années ? Et surtout, comment après tant d'années, ce miracle fut possible.. La jeune Arryn frappa faiblement les talons et arriva à la hauteur de croiser Talya. Elle fouilla un instant dans une petite sacoche usée et en tira un petit collier ( si petit d'ailleurs qu'il aurait pu ressembler à première vu à un bracelet !) Sur sa face était graver deux T précédent deux autres lettre "AB".
Tess lui tendit alors souriante comme lorsqu'elle était enfant. Elles avaient passées des heures toutes deux à confectionner ce bijoux, celui qu'elle utilisait souvent en deux exemplaire pour se rappeler qu'elles auraient pu naître d'une même famille. Légèrement mélancolique, Tess continua pourtant de sourire et ria en scrutant la taille du petit collier.
« Il ne me va plus, comme tu le voit..hm »fit t-elle avec un sourire« Tu as bien changée toi aussi ! Quoique toujours aussi élégante.. De nous deux tu est sans doute celle qui a le mieux grandie, je n'est fait que respecter ma nature , comme tu peut le voir » Tess leva les yeux au ciel, mettant le doigt sur sa chevelure dispersée elle soupira alors, scrutant les montagnes.« Le Val à bien changé, il me paraît presque étranger depuis que je suis de retour.. » Tess perdit son regard pour scruter Meraxès, il allait de soit que ces deux là allait de paire dans ses plus lointain souvenirs ! Prish'ka sur son épaule resta attentive, c'était assez étrange de la voir ainsi. Ash'ka s'était lui posée sur une branche non loin, il gardait les yeux sur Méraxes faisant d'une coïncidence, un principe bien étrange sur l'intelligence animal..
Talya Baelish.. une dame, une vrai ! Non pas le genre qui l'ennuyait à mourir, mais une femme combative et raisonné au projets sensiblement similaires à ceux de Tess. Un regard noir et perçant, une conduite admirable.. Talya avait d'ailleurs toujours garder sur elle cette allure noble et élégante que la jeune Arryn lui enviait souvent. Il faut dire que Talya était, de loin, la plus charmante des deux jeunes filles et bien plus à même de se jouer des éthiques que Tess qui elle préférait soupirer à la moindre réclamation d'élégance. C'était d'ailleurs pour coller à cette ambiance que Tess songea assez vite qu'il pouvait s'agir d'une occasion de se rappeler de leurs méfaits communs...
Comment elles avaient réussit à tromper leurs chaperons ou à évincer le cuisinier pour quelques gâteaux par exemple ..Le temps passa hélas, manquant de faire oublier à Tess le plus important. Elle se doutait que la belle n'oserait surement pas lui demander, mais la question était inévitable. Où avait t-elle été emmenée durant toutes ses années ? Et surtout, comment après tant d'années, ce miracle fut possible.. La jeune Arryn frappa faiblement les talons et arriva à la hauteur de croiser Talya. Elle fouilla un instant dans une petite sacoche usée et en tira un petit collier ( si petit d'ailleurs qu'il aurait pu ressembler à première vu à un bracelet !) Sur sa face était graver deux T précédent deux autres lettre "AB".
Tess lui tendit alors souriante comme lorsqu'elle était enfant. Elles avaient passées des heures toutes deux à confectionner ce bijoux, celui qu'elle utilisait souvent en deux exemplaire pour se rappeler qu'elles auraient pu naître d'une même famille. Légèrement mélancolique, Tess continua pourtant de sourire et ria en scrutant la taille du petit collier.
« Il ne me va plus, comme tu le voit..hm »fit t-elle avec un sourire« Tu as bien changée toi aussi ! Quoique toujours aussi élégante.. De nous deux tu est sans doute celle qui a le mieux grandie, je n'est fait que respecter ma nature , comme tu peut le voir » Tess leva les yeux au ciel, mettant le doigt sur sa chevelure dispersée elle soupira alors, scrutant les montagnes.« Le Val à bien changé, il me paraît presque étranger depuis que je suis de retour.. » Tess perdit son regard pour scruter Meraxès, il allait de soit que ces deux là allait de paire dans ses plus lointain souvenirs ! Prish'ka sur son épaule resta attentive, c'était assez étrange de la voir ainsi. Ash'ka s'était lui posée sur une branche non loin, il gardait les yeux sur Méraxes faisant d'une coïncidence, un principe bien étrange sur l'intelligence animal..
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★ Un bracelet, une simple babiole d'apparence, d'apparence seulement.
Feat Tess Arryn Retrouvailles | ... | À la sortie d'un petit collier, la demoiselle fit exploser sa malle aux milles malices pour en sortir le sien. Ce moment d'émotion, personne ne leur volerait. |
Les souvenirs, un ensemble éparse et volage de fragments d’âmes, aussi difficile à contenir qu’à s’en défaire complètement, ils stagnent, quelque part, de par delà les limites visibles de la mémoire, reviennent en pleine figure sans crier gare. Ma mémoire me semblait pourquoi bien courte, à la différence de quelques reliefs se laissant entrevoir parfois, durant les longues nuits plus fraîches, durant les longues insomnies délirantes, cris, tortures, demandes incessantes de répit, à l’évidence, rien n’y ferait, j’aurai à vivre avec ces morcellements de supplices toute ma vie durant. Des noms revinrent alors, Kyle, comment oublier ces nuits passaient ensemble, comment oublier l’abandon de ce tiers, qui aurait dû être pour moi ce que je ne possédais pourtant plus de famille, alors comment seulement pouvoir oublier ces années passées aux Eyriés ? À se rire au monde, des histoires de politiques tout en se gavant de gâteaux à l’heure où les mestres avaient cessé de nous courir après pour nous enseigner quelques leçons futiles que nous n’avions pour ainsi dire jamais apprises.
D’un bruissement sourd sortit un petit bracelet, plutôt un collier qui avait si peu grandi, lui, de ce dernier remontait une foultitude de souvenirs épars, parfois bouleversants, parfois rieurs. Je ne pouvais m’empêcher d’observer cette amie d’enfance que le temps avait quelque peu ravagée. Je l’écoutais, parfois comme une étrangère, puisque nous pouvions donner la sensation de l’être, puisque l’hérésie du temps avait fini par faire de nous des étrangères tout autant, pourtant nous avions tant partagé du fait du passé. Qu’il est douloureux, le chant du temps qui s’étale derrière soi. Mes joues crasseuses de demoiselle se voulant du grand monde semblèrent se déchirer de sillons. Honteuse comme une enfant, je reculais alors à ma monture, ouvrant l’immense malle, dont la sangle menaçait depuis déjà bien longtemps d’exploser et de s’éventrer de toutes parts en travers du chemin terreux. D’un bruissement sourd, la malle gerba d’un fouillis difforme quasi impossible à saisir tant, il y en avait. Pourtant, fallait-il bien que je retrouve l’objet que je cherchais à en sortir? Farfouillant encore quelques minutes sous le regard attentif des deux buses, je sortais enfin un petit pochon, façonné dans des pièces rapportées de divers tissus, de robes, que je possédais parfois encore, parfois plus du tout, et cela depuis des années. L’écrin était quelque peu amoché par le temps, rapiécé de çà et là mais pas troué heureusement. D’un petit lacet poussiéreux, sur lequel je tirais rapidement, la pochette s’ouvrit pour en laisser sortir un comparse du collier. Il était le même, sans exception. Lui aussi avait souffert du poids des années. Je le caressais lentement, du bout de l’index, avec nostalgie.
Le temps semblait s’être alors ralenti, et ce fut comme si le monde n’appartenait qu’à ces deux enfants que le temps a bafoués. Je marchais lentement en direction de Tess, sans la regarder d’abord, puis je déposais le collier à côté du sien. Ils s’étaient enfin retrouvés. Le plus surprenant fut peut-être que nous ayons tout deux fait une croix sur l’idée de le bazarder, mais ce qui l’était encore plus demeura qu’ils se retrouvent en ce jour. D’une voix douce, je déclarais alors :
Je souriais, avec douceur, pourtant mes mots pouvaient paraître quelque peu durs. En effet, elle avait disparu depuis si longtemps, ou alors peut-être était-ce moi qui avais perdu tout sens commun de la façon dont s’écoulait le temps. Qui sait. Posant ma main sur celle de la demoiselle, je la refermais avant de remonter sur ma jument noire, l’approchant de la sienne pour me retrouver à sa hauteur. D’une main quasi maternelle, je replaçais, l'une des mèches de cheveux sur le visage raidit de mon amie d’autrefois. Une fois cela fait, je fronçais le nez d’un air critique pour juger de mon travail avant de hocher quelque peu la tête, fière de mon oeuvre.
Riais-je aux éclats, n’arrivant pas à me retenir sur l’instant. Couvrant ma bouche à l’aide ma main, je finissais ma séquence hilare calmement.
D’un bruissement sourd sortit un petit bracelet, plutôt un collier qui avait si peu grandi, lui, de ce dernier remontait une foultitude de souvenirs épars, parfois bouleversants, parfois rieurs. Je ne pouvais m’empêcher d’observer cette amie d’enfance que le temps avait quelque peu ravagée. Je l’écoutais, parfois comme une étrangère, puisque nous pouvions donner la sensation de l’être, puisque l’hérésie du temps avait fini par faire de nous des étrangères tout autant, pourtant nous avions tant partagé du fait du passé. Qu’il est douloureux, le chant du temps qui s’étale derrière soi. Mes joues crasseuses de demoiselle se voulant du grand monde semblèrent se déchirer de sillons. Honteuse comme une enfant, je reculais alors à ma monture, ouvrant l’immense malle, dont la sangle menaçait depuis déjà bien longtemps d’exploser et de s’éventrer de toutes parts en travers du chemin terreux. D’un bruissement sourd, la malle gerba d’un fouillis difforme quasi impossible à saisir tant, il y en avait. Pourtant, fallait-il bien que je retrouve l’objet que je cherchais à en sortir? Farfouillant encore quelques minutes sous le regard attentif des deux buses, je sortais enfin un petit pochon, façonné dans des pièces rapportées de divers tissus, de robes, que je possédais parfois encore, parfois plus du tout, et cela depuis des années. L’écrin était quelque peu amoché par le temps, rapiécé de çà et là mais pas troué heureusement. D’un petit lacet poussiéreux, sur lequel je tirais rapidement, la pochette s’ouvrit pour en laisser sortir un comparse du collier. Il était le même, sans exception. Lui aussi avait souffert du poids des années. Je le caressais lentement, du bout de l’index, avec nostalgie.
Le temps semblait s’être alors ralenti, et ce fut comme si le monde n’appartenait qu’à ces deux enfants que le temps a bafoués. Je marchais lentement en direction de Tess, sans la regarder d’abord, puis je déposais le collier à côté du sien. Ils s’étaient enfin retrouvés. Le plus surprenant fut peut-être que nous ayons tout deux fait une croix sur l’idée de le bazarder, mais ce qui l’était encore plus demeura qu’ils se retrouvent en ce jour. D’une voix douce, je déclarais alors :
▬ Je ne pensais que tu l’avais encore, du moins je ne pensais même pas te recroiser un jour. Je suppose que c’est aussi ce que va te dire bien des gens.
Je souriais, avec douceur, pourtant mes mots pouvaient paraître quelque peu durs. En effet, elle avait disparu depuis si longtemps, ou alors peut-être était-ce moi qui avais perdu tout sens commun de la façon dont s’écoulait le temps. Qui sait. Posant ma main sur celle de la demoiselle, je la refermais avant de remonter sur ma jument noire, l’approchant de la sienne pour me retrouver à sa hauteur. D’une main quasi maternelle, je replaçais, l'une des mèches de cheveux sur le visage raidit de mon amie d’autrefois. Une fois cela fait, je fronçais le nez d’un air critique pour juger de mon travail avant de hocher quelque peu la tête, fière de mon oeuvre.
▬ Il est vrai que tu tiens plus de la souillon que de la Lady, un bon coup de flotte ne te ferait pas de mal.
Riais-je aux éclats, n’arrivant pas à me retenir sur l’instant. Couvrant ma bouche à l’aide ma main, je finissais ma séquence hilare calmement.
▬ Où vas-tu ? Tu rentres dans le Val ?
Il fallait être fou pour vouloir y retourner, il n'y avait rien là-bas.
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Sur la route des retrouvailles
Talya Baelish & Tess Arryn
Tess garda un regard toucher à la vu du bracelet de Talya. Il fallait croire que ces nombreuses années n'avaient jamais été à l'ordre du jour. Les contempler aurait pu tromper la conscience des non avertis, car elles adoptaient le caractère d'un bonjour quotidien.. Celui ci était ,hélas, précédé de dix longues années. Un détail qui aurait au moins servit de ragot croustillant pour les paysans des hautes plaines.. Tess regardait Talya de la tête au pied. Nombre de prétendants devaient d'hors et déjà se battre pour la si belle jeune fille qu'elle était devenue. Tess n'avait pas eu la chance de poursuivre les coutumes et uses de la course aux prétendants. Il faut dire que cela ne l'avait jamais vraiment passionnée lorsqu'elle était enfant..
« C'est très étrange ..J'ai l'impression de t'avoir quitter hier ! »
Elle gratta sa tignasse. C'était comme si elle s'était endormie enfant pour se réveiller femme ! Elle aurait sans doute effrayer Talya d'en être démonstrative.. Et ce ressentit n'était certainement pas des plus enviable, même pour son amie.
Forte heureusement, Tess n'avait jamais vraiment oublier les siens. La route du retour n'avait certainement pas été de tout repos.. Mieux vallait t-il garder les idées claires et savoir différencier ses ennemis !
La jeune buse ria d'une joie non dissimulée à l'évocation du bain. Ces longues années l'avait privé de bien des conforts cela même si les faces brûlées avaient réussit à occuper son esprit par le combat et les bases de la survie ! Un nouveau sourire illuminait son visage. Le petit geste maternelle de Talya l'émue d'ailleurs, humidifiant le coin de son oeil. Ce geste parlait comme une phrase, une manière douce de lui signifier qu'elle était belle et bien de retour.. Elle reprit son souffle .
« Je ne sais pas encore si j'oserais frapper aux Eyriés, mais revoir les alentours, pourquoi pas, cela permettra d'amener doucement la nouvelle. Les pauvres gens risquent de ne pas se remettre de l'apparition d'un fantôme ! »
Tess termina sa phrase en chuchotant.. Elle riait déjà en songeant aux têtes des pauvres vieillards suivant son passage sur le chemin des Eyriés.. Pauvres hommes, ils en mourraient peut être.. Mais Tess était suffisamment consciencieuse pour y songer.. Gênée, elle ne pu s'empêcher de reconnaître l'évidence. Talya lui serait sans doute d'une aide précieuse pour ne pas être "en vue " des regards étonnée.
« Connaîtrais-tu une auberge suffisamment discrète par ici ? Mon voyage ma rendu quelques peu .. hm je dirais désorienter.. Je chevauche depuis mille lieux.. »
La jeune buse illuminait son regard, elle gardait une pensée pour l'apparence d'enfant de Talya qui n'était jamais loin .. Dix ans venait de passer en une conversation..
« C'est très étrange ..J'ai l'impression de t'avoir quitter hier ! »
Elle gratta sa tignasse. C'était comme si elle s'était endormie enfant pour se réveiller femme ! Elle aurait sans doute effrayer Talya d'en être démonstrative.. Et ce ressentit n'était certainement pas des plus enviable, même pour son amie.
Forte heureusement, Tess n'avait jamais vraiment oublier les siens. La route du retour n'avait certainement pas été de tout repos.. Mieux vallait t-il garder les idées claires et savoir différencier ses ennemis !
La jeune buse ria d'une joie non dissimulée à l'évocation du bain. Ces longues années l'avait privé de bien des conforts cela même si les faces brûlées avaient réussit à occuper son esprit par le combat et les bases de la survie ! Un nouveau sourire illuminait son visage. Le petit geste maternelle de Talya l'émue d'ailleurs, humidifiant le coin de son oeil. Ce geste parlait comme une phrase, une manière douce de lui signifier qu'elle était belle et bien de retour.. Elle reprit son souffle .
« Je ne sais pas encore si j'oserais frapper aux Eyriés, mais revoir les alentours, pourquoi pas, cela permettra d'amener doucement la nouvelle. Les pauvres gens risquent de ne pas se remettre de l'apparition d'un fantôme ! »
Tess termina sa phrase en chuchotant.. Elle riait déjà en songeant aux têtes des pauvres vieillards suivant son passage sur le chemin des Eyriés.. Pauvres hommes, ils en mourraient peut être.. Mais Tess était suffisamment consciencieuse pour y songer.. Gênée, elle ne pu s'empêcher de reconnaître l'évidence. Talya lui serait sans doute d'une aide précieuse pour ne pas être "en vue " des regards étonnée.
« Connaîtrais-tu une auberge suffisamment discrète par ici ? Mon voyage ma rendu quelques peu .. hm je dirais désorienter.. Je chevauche depuis mille lieux.. »
La jeune buse illuminait son regard, elle gardait une pensée pour l'apparence d'enfant de Talya qui n'était jamais loin .. Dix ans venait de passer en une conversation..
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Sur la route des retrouvailles
★ L'oisillon s'inquiétait pour la buse. Absurde.
Feat Tess Arryn Retrouvailles | ... | Soit, une journée allait être perdue au profit du passé, mais Talya ne pouvait bouder son bonheur de retrouver son amie. Elles se dirigèrent alors vers l'auberge. |
Hier, ce jour paraissait loin, et pourtant étrangement familier. En fait, ce hier ressemblait à ce avant-hier, lui-même semblable au jour précédent. Mon quotidien se composait de longues journées de chevauché, pimentait de crampes et du bruit incessant et éreintant du phénomène du “tape-cul”. Le Val n’était certainement pas le meilleur endroit pour s’adonner aux plaisirs de l’équitation et des longues épopées équestres. Oui, la routine s’était éprise de mon voyage depuis déjà quelques jours, mais le jeu en valait la chandelle, du moins je l’espérais tout au fond de moi. Le “hier” de Tess sonnait différemment, il était doux, sucré, et avait un goût de niaiserie et d’enfance, c’était un hier bien plus métaphorique, un hier dans l’âme humaine, le jour éteint de leurs enfances respectives. Les jours s’écoulaient alors à un rythme enjoué, et chaque découverte donnait à la vie une mélodie nouvelle. Mais aujourd’hui, ces nouvelles découvertes n’étaient souvent qu’obstacles et souffrances. Le temps avait détruit “hier”, le temps l’avait englouti et plus jamais ne leur rendrait, malheureusement. Soudain, je me rendais compte qu’il avait tout autant détruit le Val. Des fantômes… Voilà ce qui habitait ces terres que j’avais tant chéries, des spectres de rires, de joies, de visages doux et chaleureux. Mon père, ma mère, mon frère, le temps les avaient tous emportés, et la tour de silex n’était plus qu’un vaste manoir hanté d’âmes inconnues censées me protéger. Ou alors était-ce la lassitude qui laissait ce goût amer sur mon palet. Probable.
Mais vivons au présent, cela vaut toujours mieux que de s’entourer de souvenirs prêts à nous dévorer. Une auberge… Bien sûr que j’en connaissais une. Malgré mon goût de l’aventure, je n’étais pas du genre à dormir à la belle étoile, et, même sans vouloir jouer les apprenties aventurières, une femme ne se risquait sûrement pas à s’endormir seule au milieu de nul part, à moins d’être inconsciente, évidemment. Alors, je me contentais d’un hochement de tête. Après tout, j’étais autant en cavale qu’elle, dans un sens. Qui sait quelles personnes étaient en train de nous épier pour les beaux yeux et les dragons d’or de mon cher cousin, qui devaient sûrement déjà avoir appris ma cavale et lancé des hommes plus patibulaires les uns que les autres pour m’intimer l’ordre de rentrer dans ma tour et de me faire oublier. Qu’il ne compte pas là-dessus celui-là. Croupir des années encore là-bas ? Jamais. La cage de silex avait brûlé mes ailes, et même des années de liberté ne me garantissait pas des les récupérer. Petyr m’avait coupé les ailes, le jour où il avait tourné le dos à notre famille, le jour où il avait abandonné la miette que je constituais, pour ses rêves de gloire. Chassant finalement cette idée de mon esprit, je regardais les buses de la jeune femme avant de fermer au mieux les malles un peu branlantes derrière moi. Une fois cela fait, je fis volte face à Tess :
Retour en arrière, j’allais perdre un petit temps de chevauché, mais qu’importe, personne ne m’attendais là où j’allais, ou du moins, je l’espérais. Et qui sait, peut-être qu’on me verrait faire demi-tour et qu’une quelconque personne informerait le grand argentier pour lui indiquait que j’avais enfin recouvré la raison. C’était donc un bon investissement, et cela me rendait tout aussi heureuse de pouvoir revoir son visage, que dix années avaient sali. Qu’avait-il bien pu lui arriver ? Les rumeurs étaient-elles vraies ? Ou alors tout ceci n’avait été qu’une mascarade mise en place par les Arryn. J’avais envie de douter de tout, mais je n’avais pas envie de l’étouffer toutes ces questions désobligeantes, après tout, sa vie était la sienne, et par principe, je n’aimais pas me justifier de la mienne. Ainsi, j’ouvrais la route vers l’auberge non loin, allant à une allure régulière, pour ne pas la perdre, mais aussi parce que le lieu où j’avais passé la nuit n’était pas si distant pour mériter un galop effréné. Supportant difficilement les mouvements de la jument, mon visage continuait pourtant de traduire cette inquiétude qui s’était immiscée en moi. Avait-on fait souffrir mon amie durant cette éternité ? Mon cœur tambourinait violemment dans ma poitrine… Tout ceci me semblait si étrange. Et je continuais de garder ces tourments pour moi.
Mais vivons au présent, cela vaut toujours mieux que de s’entourer de souvenirs prêts à nous dévorer. Une auberge… Bien sûr que j’en connaissais une. Malgré mon goût de l’aventure, je n’étais pas du genre à dormir à la belle étoile, et, même sans vouloir jouer les apprenties aventurières, une femme ne se risquait sûrement pas à s’endormir seule au milieu de nul part, à moins d’être inconsciente, évidemment. Alors, je me contentais d’un hochement de tête. Après tout, j’étais autant en cavale qu’elle, dans un sens. Qui sait quelles personnes étaient en train de nous épier pour les beaux yeux et les dragons d’or de mon cher cousin, qui devaient sûrement déjà avoir appris ma cavale et lancé des hommes plus patibulaires les uns que les autres pour m’intimer l’ordre de rentrer dans ma tour et de me faire oublier. Qu’il ne compte pas là-dessus celui-là. Croupir des années encore là-bas ? Jamais. La cage de silex avait brûlé mes ailes, et même des années de liberté ne me garantissait pas des les récupérer. Petyr m’avait coupé les ailes, le jour où il avait tourné le dos à notre famille, le jour où il avait abandonné la miette que je constituais, pour ses rêves de gloire. Chassant finalement cette idée de mon esprit, je regardais les buses de la jeune femme avant de fermer au mieux les malles un peu branlantes derrière moi. Une fois cela fait, je fis volte face à Tess :
▬ Suis-moi.
Retour en arrière, j’allais perdre un petit temps de chevauché, mais qu’importe, personne ne m’attendais là où j’allais, ou du moins, je l’espérais. Et qui sait, peut-être qu’on me verrait faire demi-tour et qu’une quelconque personne informerait le grand argentier pour lui indiquait que j’avais enfin recouvré la raison. C’était donc un bon investissement, et cela me rendait tout aussi heureuse de pouvoir revoir son visage, que dix années avaient sali. Qu’avait-il bien pu lui arriver ? Les rumeurs étaient-elles vraies ? Ou alors tout ceci n’avait été qu’une mascarade mise en place par les Arryn. J’avais envie de douter de tout, mais je n’avais pas envie de l’étouffer toutes ces questions désobligeantes, après tout, sa vie était la sienne, et par principe, je n’aimais pas me justifier de la mienne. Ainsi, j’ouvrais la route vers l’auberge non loin, allant à une allure régulière, pour ne pas la perdre, mais aussi parce que le lieu où j’avais passé la nuit n’était pas si distant pour mériter un galop effréné. Supportant difficilement les mouvements de la jument, mon visage continuait pourtant de traduire cette inquiétude qui s’était immiscée en moi. Avait-on fait souffrir mon amie durant cette éternité ? Mon cœur tambourinait violemment dans ma poitrine… Tout ceci me semblait si étrange. Et je continuais de garder ces tourments pour moi.
Espérant qu’elle ne remarque rien.
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Talya Baelish & Tess Arryn
Tess se doutait qu'elle n'arrangeait pas les affaires de son amie. Une arrivée si soudaine, suivit d'une rencontre aux allures de nostalgie. Une petite tornade d'émotions, auquel aucune des deux femmes n'étaient préparer ! Le climat du Val la changeait, lui rendant surement sa conscience, ou son passé. L'oeil amicale, la mésange détendit son poignet, profitant de cette instant pour surveiller ses deux buses qui volaient au dessus d'elles.
Un petit vent frais c'était levé, mais ses mains et ses yeux semblaient garder leur rigueur.. D'ordinaire, Tess n'avait jamais aimée le froid, préférantr le climat doux et tempéré de sa région.. C'était aussi un idéal certains pour la chasse.. Toutes sortes de chasses d'ailleurs ! Car Tess était de ses jeunes dames vertueuses aimant qu'on lui laisse faire ses propres choix. Tess suiva son amie, reculant près de son étalon. Elle grimpa et siffla, ses deux oiseaux se posèrent sur son épaule. Une petite route sinueuse entama la route des deux amie. Elle talonna son cheval et prit position au côté de son amie.
Tess sentie facilement le doute se lire sur le regard de Talya..
« Je suppose que tu doit te demander d'où je viens ? C'est une longue histoire.. Ils mon dit que beaucoup me croyait morte. J'ai été enlevée par le clan des faces brûlées, celui des montagnes. La vie n'y est pas la même c'est sur, mais l'une des leur ma adoptée, elle ne pouvait pas avoir d'enfant.. » Tess espéra avoir apaiser le coeur de Talya, du moins, en partie.
« J'ai été épargner par certaines coutumes, cette femme n'était pas issue du clan, comme moi. Elle semblait venir de bien plus loin, Essos me disait t-elle. Sa famille était fermière ici à l'époque. » La route se réduisait à mesure de leur conversation.
« Mais au faite, comment va ton oncle Petyr ? Il ma beaucoup manquer lui aussi ! » Les chevaux s'arrêtaient, un jeune palfrenier sortit d'un établissement et se chargea de leurs montures.
Un petit vent frais c'était levé, mais ses mains et ses yeux semblaient garder leur rigueur.. D'ordinaire, Tess n'avait jamais aimée le froid, préférantr le climat doux et tempéré de sa région.. C'était aussi un idéal certains pour la chasse.. Toutes sortes de chasses d'ailleurs ! Car Tess était de ses jeunes dames vertueuses aimant qu'on lui laisse faire ses propres choix. Tess suiva son amie, reculant près de son étalon. Elle grimpa et siffla, ses deux oiseaux se posèrent sur son épaule. Une petite route sinueuse entama la route des deux amie. Elle talonna son cheval et prit position au côté de son amie.
Tess sentie facilement le doute se lire sur le regard de Talya..
« Je suppose que tu doit te demander d'où je viens ? C'est une longue histoire.. Ils mon dit que beaucoup me croyait morte. J'ai été enlevée par le clan des faces brûlées, celui des montagnes. La vie n'y est pas la même c'est sur, mais l'une des leur ma adoptée, elle ne pouvait pas avoir d'enfant.. » Tess espéra avoir apaiser le coeur de Talya, du moins, en partie.
« J'ai été épargner par certaines coutumes, cette femme n'était pas issue du clan, comme moi. Elle semblait venir de bien plus loin, Essos me disait t-elle. Sa famille était fermière ici à l'époque. » La route se réduisait à mesure de leur conversation.
« Mais au faite, comment va ton oncle Petyr ? Il ma beaucoup manquer lui aussi ! » Les chevaux s'arrêtaient, un jeune palfrenier sortit d'un établissement et se chargea de leurs montures.
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★ L'oncle ou le cousin, qu'importe.
Feat Tess Arryn Retrouvailles | ... | Il y avait des confusions à ne pas faire, mais Talya n'allait pas lui en vouloir pour si peu. |
En soit, le chemin qui séparait les montures de l’auberge n’était pas bien long, même à l’allure à laquelle nous allions, flânant les minutes à la volée, ne n’allions pas mettre plus d’une dizaine de minutes à rejoindre la porte de cette dernière. Au loin, j’arrivais déjà à revoir la fumer blanche de la chaumière, épaisse mais distinguable même au travers de n’importe lequel des brouillards, et l’odeur de la pitance en train d’être mitonné, pas avec amour, mais c’était déjà cela. D’ailleurs, la dite odeur réveillée en moi l’envie de prendre le temps d’apprécier l’instant présent, alors que je vivais à cent à l’heure dernièrement, n’ayant que Port-Réal à l’esprit. Qu’était-ce dans le fond ? Quelques heures dans une vie ? Une chose risible en temps de paix. La voix de Tess m’interpellait, et je la regardais calmement avant de hocher la tête, signe que j’étais en train de l’écouter, malgré tout. Mais c’était aussi une approbation qui nous éviterait à toutes deux d’immenses logorrhées de questions plus gênantes les unes que les autres. Surtout pour elle que pour moi en réalité.
Un bruit sourd, mes pieds au sol, me voilà maintenant à terre. Alors que Tess tendait déjà la bride à l’un des gamins d’écurie, je me contentais d’ouvrir l’une des malles sur l’arrière de ma scelle pour en extraire la féline et une bourse de dragons, monnaie fortement utile pour payer de quoi se restaurer calmement. Un déjeuner en somme, vu que je n’avais pas spécialement pris le temps d’en prendre un, ayant pris l’habitude de me nourrir sur le pouce. Soudain, je tiquais. Mon oncle ? D’oncle, je n’en avais plus depuis quelques années, il ne vivait plus. Mais, vu qu’elle avait désigné Petyr, elle ne pouvait pas faire référence à ce dernier. Petyr… De part notre différence d’âge, il était devenu commun qu’on me prenne pour sa nièce et non sa cousine. C’était devenu une erreur commune et j’avais appris à ne plus m’en offusquer. Par chance, Petyr n’était pas son père, mais le contraire était malheureux, c’était un homme bon, réfléchi, mais bon. Du moins était-ce le souvenir que j’en gardais. Peut-être était-il un monstre, mais il ne l’était pas avec moi, qui lui avais servi de fille adoptive durant les dernières années de sa vie. Grimaçant discrètement à la douleur qu’évoquaient tant de souvenirs, mais aussi les envies noires que m’évoquait mon cher cousin. Le goût amer me restait sur les lèvres, mais je me contentais de lui répondre calmement :
Stoïque était l’émotion que je cherchais à faire passer lorsque je parlais de Petyr, mais il n’était pas difficile de comprendre que je le haïssais d’être ce qu’il était devenu. Mais je ne pouvais en vouloir à Tess, le passé n’était pas l’égal du présent. Nos pas nous menèrent dans l'auberge, et je lui fis signe de s'installer avant d'aller chercher rapidement de quoi nous restaurer. Un repas de retrouvailles se devait d'être exceptionnel, même à cette échelle.
Un bruit sourd, mes pieds au sol, me voilà maintenant à terre. Alors que Tess tendait déjà la bride à l’un des gamins d’écurie, je me contentais d’ouvrir l’une des malles sur l’arrière de ma scelle pour en extraire la féline et une bourse de dragons, monnaie fortement utile pour payer de quoi se restaurer calmement. Un déjeuner en somme, vu que je n’avais pas spécialement pris le temps d’en prendre un, ayant pris l’habitude de me nourrir sur le pouce. Soudain, je tiquais. Mon oncle ? D’oncle, je n’en avais plus depuis quelques années, il ne vivait plus. Mais, vu qu’elle avait désigné Petyr, elle ne pouvait pas faire référence à ce dernier. Petyr… De part notre différence d’âge, il était devenu commun qu’on me prenne pour sa nièce et non sa cousine. C’était devenu une erreur commune et j’avais appris à ne plus m’en offusquer. Par chance, Petyr n’était pas son père, mais le contraire était malheureux, c’était un homme bon, réfléchi, mais bon. Du moins était-ce le souvenir que j’en gardais. Peut-être était-il un monstre, mais il ne l’était pas avec moi, qui lui avais servi de fille adoptive durant les dernières années de sa vie. Grimaçant discrètement à la douleur qu’évoquaient tant de souvenirs, mais aussi les envies noires que m’évoquait mon cher cousin. Le goût amer me restait sur les lèvres, mais je me contentais de lui répondre calmement :
▬ Mon cousin, tu veux dire ? Je suppose qu’il se porte bien. Vu qu’il ne donne pas de nouvelles. Tant que les corbeaux n’affluent pas à la Tour, je me soucie peu de son existence, et il semble en faire de même pour moi.
Stoïque était l’émotion que je cherchais à faire passer lorsque je parlais de Petyr, mais il n’était pas difficile de comprendre que je le haïssais d’être ce qu’il était devenu. Mais je ne pouvais en vouloir à Tess, le passé n’était pas l’égal du présent. Nos pas nous menèrent dans l'auberge, et je lui fis signe de s'installer avant d'aller chercher rapidement de quoi nous restaurer. Un repas de retrouvailles se devait d'être exceptionnel, même à cette échelle.
Dix années avaient passé.
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Talya Baelish & Tess Arryn
Les montagnes Valoises, magnifique édifice architectural qui faisait la fierté de ses habitants, se dressait dans un début de lumière. Un ouvrage de roches et verdure, constitué de la plus bel des manières, par la nature.. Les rayons du soleil insufflaient sur elles une lumière diffuse, dispensaient peu de clarté pour les plaines qui les bordaient comme le collier d'une lady. La chaleur stagnante étouffait, le vent se calmait, mais pas moins la conversation des amies, qui se faisait de plus en plus intéressante. Quelque reste de sable voletait en petit paquet après le départ des deux femmes, Tess s'autorisa même un petit regard par delà un écrin de nuages cotonneux du ciel.
Cette chaleur semblait accueillir l'été, l'adornant de sa douceur ; de sa saveur, dansant pour une nature qui se mourrait de l'automne. Tayla fut au moins femme plus pudique, épargnant son amie de plus d'explication embarrassantes. Ces choses là ne se disaient jamais lors d'un retour, il faudrait attendre, un peu surement, mais Tess ne tarda pas de retrouver ses marques auprès de Talya. Elle commis tout de même l'erreur de lui confondre un membre de sa famille, rougissant même clairement de cette erreur qui la fit sourire lorsqu'elle prirent la route.
Chemin aboutit, Tess fut aussitôt gratifiée de l'apaisement de cette dernière. Talya comprenais facilement le regard de Tess il en avait toujours été ainsi. Devinée par exemple, que sa mémoire soit un peu rouiller par l'oublie et qu'elle serait un peu maladroite à ses débuts. Tess sourit, remerciant au moins Talya de ne pas avoir tenue plus d'importance à sa petite erreur. Il est des moments dans une vie que l'on ne souhaite vivre ; affronter même par la pensée. De ces moments de lourdes conséquence ce jouait toute une existence. Tess avait au moins le luxe d'obtenir cette instant avec une personne digne de confiance, même si cette dernière était née en enfance. Son père, pour l'exemple, n'avait jamais su faire preuve de tact auprès de ses aînées, il avait pourtant gagné avec l'âge, une certaine contenance si on en croyait la rumeur. Pieds à terre, Tess finit par suivre sa complice..
« Pardonne moi ma mémoire est un peu rouillée. » elle ria, pensant à donner un petit coup de fraîcheur à la conversation. « Tu doit aussi te souvenir mon manque de tact, il n'y à que maintenant que je me souviens pourquoi j'exaspérait mes soeurs.. » Rentrée à l'auberge, son semblant de jumelée pris rapidement les choses en mains. Tess partit s'installer, cacher sous un capuchon. Elle espérait que les traits de son enfance l'est garder de pouvoir la reconnaître, ce malgré un visage reconnaissable entre tous..
Tirant sa capuche pour évité d'être prise pour un fantôme, Tess resta droite, le visage exaspérant de neutralité..
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★ Le temps file et défile, à la vitesse de nos vies
Feat Tess Arryn Retrouvailles | ... | Comprendre que le temps s'était écoulé fut une déchirure pour l'Oiselle, la douleur était palpable, mais elle tentait d'y faire face. |
J’eus un léger sourire devant la mine étonnée de l’aubergiste. Me revoir si tôt ne lui avait sûrement pas effleuré l’esprit, d’autant plus face à la longue préparation effectuée quelques heures plutôt dans le but de ne rien oublier pour ne pas avoir à rebrousser chemin. Ainsi, rien ne présageait un retour, du moins pas dans la même journée. Je ne lui en tins pourtant pas rigueur, lui commandant simplement de quoi restaurer deux personnes, en vin et en nourriture. Certes, la pitance pour le midi n’était pas encore cuite, ni même en quelconque préparation, mais il semblait plausible d’accorder suite à ma demande.
Même si elle ne vint pas à me parler de paiement, il n’allait sûrement pas tarder à venir. Mon avarice soudaine me vint à douter de la suffisance de ma bourse, mais cela ne me parut pourtant pas plus problématique. Je portais le nom de Baelish, un chacun savait ce que cela impliquait. Premièrement, la connaissance d’une seconde naissance dans cette lignée, mais aussi que l’argent ne manquait pas. J’étais la seule à savoir qu’il en jouissait égoïstement, mais je n’allais pas aller le crier sur tous les toits. Les soucis seraient retardés, points annihilés, mais ce fut un début intéressant.
Je la délaissais alors, retournant auprès de mon amie, la surveillant néanmoins du regard, pour aller chercher le repas lorsque celui-ci serait prêt. J’eus un léger sourire, me souvenant de ses dites soeurs, énumérées tantôt. Je n’avais plus eu de nouvelles d’elles, comme je n’avais plus eu de nouvelles de personnes à vrai dire. Lentement, je pris conscience du temps qui s’était déroulé sans que je ne puisse le retenir, de ces années qui s’étaient écoulées, silencieusement, sans prévenir, et du temps qui se dessinait sur nos visages. Je m’étais renfermée dans un monde de solitude, ruminant une haine invisible à l’égard de mon cousin, et les années avaient filé, mon enfance s’était éteinte. Haine et rancœur m’avaient tout volé. La vie eut cessé de me sourire, le rictus du bonheur s’était fané, et j’avais fait le choix lâche de ne plus l’affronter, et personne n’aurait su venir me le reprocher. Qui aurait reprochait la tristesse à une enfant qui ne possédait plus rien.
Un sourire las s’étirait sur mon visage, délaissant ce visage abattu, gardant néanmoins le chemin du silence. Que pouvais-je lui dire ? Rien de très intéressant en somme, sa vie devait avoir été bien plus mouvementée que la mienne. Lorsqu’on me fit un signe, je me levais, déposant alors sur la table une bouteille de vin, deux coupes et une coupelle commune qui, sans être pleine à craquer, suffisait à remplir deux estomacs de demoiselles. Un restant de brioche, et quelques autres douceurs, assez pour me remémorer des souvenirs plus doux, des temps où le goût des brioches était sûrement le seul souci de nos vies.
Remplissant les coupes avant de me laisser tomber sur mon siège, je lui tendais la mienne, prête à trinquer à son retour, avant déclarer d’une voix audible de nous seules :
Même si elle ne vint pas à me parler de paiement, il n’allait sûrement pas tarder à venir. Mon avarice soudaine me vint à douter de la suffisance de ma bourse, mais cela ne me parut pourtant pas plus problématique. Je portais le nom de Baelish, un chacun savait ce que cela impliquait. Premièrement, la connaissance d’une seconde naissance dans cette lignée, mais aussi que l’argent ne manquait pas. J’étais la seule à savoir qu’il en jouissait égoïstement, mais je n’allais pas aller le crier sur tous les toits. Les soucis seraient retardés, points annihilés, mais ce fut un début intéressant.
Je la délaissais alors, retournant auprès de mon amie, la surveillant néanmoins du regard, pour aller chercher le repas lorsque celui-ci serait prêt. J’eus un léger sourire, me souvenant de ses dites soeurs, énumérées tantôt. Je n’avais plus eu de nouvelles d’elles, comme je n’avais plus eu de nouvelles de personnes à vrai dire. Lentement, je pris conscience du temps qui s’était déroulé sans que je ne puisse le retenir, de ces années qui s’étaient écoulées, silencieusement, sans prévenir, et du temps qui se dessinait sur nos visages. Je m’étais renfermée dans un monde de solitude, ruminant une haine invisible à l’égard de mon cousin, et les années avaient filé, mon enfance s’était éteinte. Haine et rancœur m’avaient tout volé. La vie eut cessé de me sourire, le rictus du bonheur s’était fané, et j’avais fait le choix lâche de ne plus l’affronter, et personne n’aurait su venir me le reprocher. Qui aurait reprochait la tristesse à une enfant qui ne possédait plus rien.
Un sourire las s’étirait sur mon visage, délaissant ce visage abattu, gardant néanmoins le chemin du silence. Que pouvais-je lui dire ? Rien de très intéressant en somme, sa vie devait avoir été bien plus mouvementée que la mienne. Lorsqu’on me fit un signe, je me levais, déposant alors sur la table une bouteille de vin, deux coupes et une coupelle commune qui, sans être pleine à craquer, suffisait à remplir deux estomacs de demoiselles. Un restant de brioche, et quelques autres douceurs, assez pour me remémorer des souvenirs plus doux, des temps où le goût des brioches était sûrement le seul souci de nos vies.
Remplissant les coupes avant de me laisser tomber sur mon siège, je lui tendais la mienne, prête à trinquer à son retour, avant déclarer d’une voix audible de nous seules :
▬ Bon retour parmi nous alors. Bien que le Val ne soit plus celui qu’il fut par le passé.
À la réalité, il semblait plus honnête de dire que nous avions énormément changé et qu’il s’était immobilisé dans le temps.
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Sur la route des retrouvailles
my friend of the last time
Sur la route des retrouvailles
Les retrouvailles purent aux moins être savourée par quelques gourmandises,. Tess regarda machinalement les alentours. Elle était habitée de crainte à l'idée de se faire remarquée. Talya était de retour, l'oiseau se redressa , quasiment en même temps que fut posé le butin des deux dames ! Pour l'heure, l'ambiance annonçait une soirée riche en confidences, de nouvelles révélations et pourquoi pas, de projets. Tandis que son amie remplissait leurs coupes, Tess sourit, habitée de questions que le trajet l'avait fait oublier .. La plus évidente était surement celle que toutes les femmes avaient eu l'une pour l'autre.. Saisissant sa coupe, Tess fit mine de ne pas réfléchir, elle ne voulais surement pas que Talya soupçonne sa future question. Elle leva son verre, puis esquissa une petite joie non dissimuler sur son sourire.
Oui, ces montagnes ont changés.. lança t-elle avec mélancolie. Bien, nous avons parler de notre vie, de notre passé, mais nous avons surement oublié notre futur . Est tu marié ? Ou peut être t'a ton fiancée depuis ? Je croit me rappeler que personne de mon entourage ne l'était lorsque j'était enfant. Ces choses là prennent du temps, les hommes se plaisent à vouloir nous mettre en vente au meilleure prix afin d'en tirer avantage..
Tess était violente, mais elle n'avait jamais aimé se laisser berné par la fausse noblesse de l'honneur. Celui ci cachait d'autre travers, comme de rendre banal la donation d'épouse à son mari. Vendre un être, au même titre que la vente d'esclaves pour en être mieux dissimuler par la force de la vertu. Hélas, la vertu demandait bien plus de preuves aux femmes. Elles devaient toutes acceptées d'être données un jour et d'autres tombaient bien, tandis que certaine subissait. La conclusion était simple, il fallait bien peu de choses pour dissimuler la soif d'avidité des hommes.
J'était fiancée lorsque j'était enfant, mais je trouvait mon promis si laid et si trouillard que mère ne tarda pas à annuler sous prétexte de son âge avancé . Elle ria. Tess se doutait bien que Tayla est souvenir de ce moment grandiose. Il n'avait d'ailleurs fallut que peu de temps à notre mésange pour lui faire mordre la poussière lors de leur première rencontre.. Et cela n'était pas faute d'avoir tenter de lui apprendre à tenir une garde !
En détournant le regard néanmoins, Tess fut surprise de croiser le regard d'un vieillard qui semblait la contempler longuement.. Elle tenta de l'ignorer, mais celui ce se voulais insistant. Contre toutes attentes le vieil homme se leva. Tess ne dit pas mot, mais regarda sa coupe. Il s'avançait dangereusement vers elles.. L'avait t-il reconnue ? Cela allait de paire que Tess resta figée et fit signe à Talya quelqu'un approchait..
Oui, ces montagnes ont changés.. lança t-elle avec mélancolie. Bien, nous avons parler de notre vie, de notre passé, mais nous avons surement oublié notre futur . Est tu marié ? Ou peut être t'a ton fiancée depuis ? Je croit me rappeler que personne de mon entourage ne l'était lorsque j'était enfant. Ces choses là prennent du temps, les hommes se plaisent à vouloir nous mettre en vente au meilleure prix afin d'en tirer avantage..
Tess était violente, mais elle n'avait jamais aimé se laisser berné par la fausse noblesse de l'honneur. Celui ci cachait d'autre travers, comme de rendre banal la donation d'épouse à son mari. Vendre un être, au même titre que la vente d'esclaves pour en être mieux dissimuler par la force de la vertu. Hélas, la vertu demandait bien plus de preuves aux femmes. Elles devaient toutes acceptées d'être données un jour et d'autres tombaient bien, tandis que certaine subissait. La conclusion était simple, il fallait bien peu de choses pour dissimuler la soif d'avidité des hommes.
J'était fiancée lorsque j'était enfant, mais je trouvait mon promis si laid et si trouillard que mère ne tarda pas à annuler sous prétexte de son âge avancé . Elle ria. Tess se doutait bien que Tayla est souvenir de ce moment grandiose. Il n'avait d'ailleurs fallut que peu de temps à notre mésange pour lui faire mordre la poussière lors de leur première rencontre.. Et cela n'était pas faute d'avoir tenter de lui apprendre à tenir une garde !
En détournant le regard néanmoins, Tess fut surprise de croiser le regard d'un vieillard qui semblait la contempler longuement.. Elle tenta de l'ignorer, mais celui ce se voulais insistant. Contre toutes attentes le vieil homme se leva. Tess ne dit pas mot, mais regarda sa coupe. Il s'avançait dangereusement vers elles.. L'avait t-il reconnue ? Cela allait de paire que Tess resta figée et fit signe à Talya quelqu'un approchait..
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Sur la route des retrouvailles
★ Le temps file et défile, à la vitesse de nos vies
Feat Tess Arryn Retrouvailles | ... | Un intrus dans le repas, c'est comme un cheveux dans le soupe, indésirable. Qu'il boive tout son saoul et s'en aille. |
J’eus une grimace au mot mariage. Il m’était rapidement devenu bien plus douloureux à mon retour dans le Val. Longues furent les soirées où j’en ai voulu à mon père d’être tombée malade, et de m’avoir coupé de la possibilité d’obtenir ce mariage d’amour auquel je m’étais pourtant promise. Puis, plus les jours eurent passé, et son état s’étant empiré, j’eus accepté mon sort, tout en prenant conscience du sien. Mes mains se portèrent alors à l’anneau autour de mon doigt, le faisant tourner nerveusement, jusqu’à la brûlure, le souvenir fantôme du visage de Richard à l’esprit, de cette douce nuit où tout allait si bien. Je n’avais jamais parlé à personne de cette union, il n’était sûrement pas le jour de vouloir m’offrir à cette confidence. Je prenais alors ma coupe de vin, la portant à mes lèvres, espérant que ce peu d’alcool de mauvais goût fasse au moins sortir cette douloureuse pensée de mon esprit.
J’eus alors une pensée pour mon cousin, qui, bien qu’ignorant mes propres projets, ne s’était jamais inquiété de savoir à quel époux ignoble il allait bien pouvoir me refiler. C’était alors peut-être une fierté, pour moi, de porter encore mon propre nom de naissance, de ne pas avoir encore le corps déformé par une ou plusieurs grossesses, et ainsi d’être une femme du beau monde, une aventurière dans l’âme en somme. Un sourire s’étirait alors sur mon visage au discours de Tess, il est vrai que cet épisode de nos vies eut été fort distrayant, et que son prétendant était pourceau, pataud, et si laid qu’il en faisait presque fuir les domestiques eux-mêmes.
J’eus alors un regard nostalgique vers le fond de ma coupe de vin, qui se trouvait maintenant vide. Ô, je n’étais pas triste pour ma coupe qui allait d’ailleurs déjà se remplir de nouveau, mais parce que cela faisait bien des années que je n’avais plus vu ses parents, presque aussi longtemps que je ne l’avais plus vu elle d’ailleurs. Je regrettais alors d’avoir agi de la sorte à mon retour dans le Val, mais comment aurait-il pu en être autrement ? J’étais brisée, je souffrais de maux de cœur incessants, et ce ne fut que par la mort de mon père que ces derniers vinrent à s’éteindre, pour laisser place à un immense vide, qui n’avait rien arrangé à mon état psychique. Combien de gens avais-je ainsi laissé de côté ? Soudain, la liste me semblait plus longue que celle à laquelle je m’attendais. Le Val n’était pas vide d’âmes, je l’avais vidé d’amis et de connaissances sans même m’en rendre compte. La coupe se vidait alors, je me demandais s’il n’était plus raisonnable de rentrer chez moi, retrouver ceux que j’avais abandonnés, plutôt que de chercher à conquérir un monde qui n’était pas là pour m’attendre.
Je m’étais alors égarée dans mes pensées, c’était devenu monnaie courante de toute façon. Je vis alors le regard insistant de Tess. Je n’avais jamais lu de peur dans son regard, au contraire, depuis notre enfance, elle m’avait toujours semblé être la plus courageuse de nous deux. Et pourtant, je lisais une détresse profonde. Alors, penchant lentement ma coupe, je tournais lentement mon visage pour me retrouver nez à nez avec un homme, vieux et branlant, s’approchant de nous. J’eus un léger soupir, s’il était un moment qu’il ne fallait pas gâcher, c’était bien celui du repas, encore plus lorsque celui-ci se voulait à la fois nostalgique et festif comme ce jour. Finissant une nouvelle fois ma coupe, je vins la remplir avant de me redresser lentement, pour me retrouver face à cet homme, qui, voûtait par l’alcool, n’était pas bien plus grand que moi. J’eus un sourire léger avant de lui tendre ma coupe, déclarant avec un large sourire franc :
Je n’avais plus peur des hommes, aussi amusant que cela puisse paraître, j’avais appris à les connaître tout en apprenant à surmonter les événements qui m’avaient appris à les haïr et à les éviter. Peut-être était-ce grâce à “lui”, vu que je lui devais beaucoup. Je chassais encore son visage de mon esprit. Celui-ci n’était pas dangereux, plus curieux qu’autre chose en somme. Il est vrai que deux femmes seules dans une auberge portent à de nombreuses questions et à moult curiosités. Sont-ces des catins ? Des femmes de peu de vertus ? Ou alors des courageuses cherchant à échapper à de rustres époux ? Toutes les possibilités pouvaient être possibles et il n’était peut-être pas le seul à s’en poser, sûrement le seul à avoir eu le cran de se lever, par contre.
Il pouvait tout autant être un homme mauvais, il est vrai, mais s’il l’était, il saurait afficher un sourire devant quelques piécettes, comme tout bon homme de petite naissance.
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J’eus alors une pensée pour mon cousin, qui, bien qu’ignorant mes propres projets, ne s’était jamais inquiété de savoir à quel époux ignoble il allait bien pouvoir me refiler. C’était alors peut-être une fierté, pour moi, de porter encore mon propre nom de naissance, de ne pas avoir encore le corps déformé par une ou plusieurs grossesses, et ainsi d’être une femme du beau monde, une aventurière dans l’âme en somme. Un sourire s’étirait alors sur mon visage au discours de Tess, il est vrai que cet épisode de nos vies eut été fort distrayant, et que son prétendant était pourceau, pataud, et si laid qu’il en faisait presque fuir les domestiques eux-mêmes.
▬ Ta mère a toujours eu plus de goût que ton père, du moins était-elle plus humaine que lui.
J’eus alors un regard nostalgique vers le fond de ma coupe de vin, qui se trouvait maintenant vide. Ô, je n’étais pas triste pour ma coupe qui allait d’ailleurs déjà se remplir de nouveau, mais parce que cela faisait bien des années que je n’avais plus vu ses parents, presque aussi longtemps que je ne l’avais plus vu elle d’ailleurs. Je regrettais alors d’avoir agi de la sorte à mon retour dans le Val, mais comment aurait-il pu en être autrement ? J’étais brisée, je souffrais de maux de cœur incessants, et ce ne fut que par la mort de mon père que ces derniers vinrent à s’éteindre, pour laisser place à un immense vide, qui n’avait rien arrangé à mon état psychique. Combien de gens avais-je ainsi laissé de côté ? Soudain, la liste me semblait plus longue que celle à laquelle je m’attendais. Le Val n’était pas vide d’âmes, je l’avais vidé d’amis et de connaissances sans même m’en rendre compte. La coupe se vidait alors, je me demandais s’il n’était plus raisonnable de rentrer chez moi, retrouver ceux que j’avais abandonnés, plutôt que de chercher à conquérir un monde qui n’était pas là pour m’attendre.
Je m’étais alors égarée dans mes pensées, c’était devenu monnaie courante de toute façon. Je vis alors le regard insistant de Tess. Je n’avais jamais lu de peur dans son regard, au contraire, depuis notre enfance, elle m’avait toujours semblé être la plus courageuse de nous deux. Et pourtant, je lisais une détresse profonde. Alors, penchant lentement ma coupe, je tournais lentement mon visage pour me retrouver nez à nez avec un homme, vieux et branlant, s’approchant de nous. J’eus un léger soupir, s’il était un moment qu’il ne fallait pas gâcher, c’était bien celui du repas, encore plus lorsque celui-ci se voulait à la fois nostalgique et festif comme ce jour. Finissant une nouvelle fois ma coupe, je vins la remplir avant de me redresser lentement, pour me retrouver face à cet homme, qui, voûtait par l’alcool, n’était pas bien plus grand que moi. J’eus un sourire léger avant de lui tendre ma coupe, déclarant avec un large sourire franc :
▬ Voyons, mon ami. Si le vin vous tente à ce point, il suffisait le dire. Vous effrayez mon ami et cela me contrarie fortement. Buvez donc à ma coupe et servez-vous autant qu’il vous plaira. Mon pain et mon vin sont vôtres.
Je n’avais plus peur des hommes, aussi amusant que cela puisse paraître, j’avais appris à les connaître tout en apprenant à surmonter les événements qui m’avaient appris à les haïr et à les éviter. Peut-être était-ce grâce à “lui”, vu que je lui devais beaucoup. Je chassais encore son visage de mon esprit. Celui-ci n’était pas dangereux, plus curieux qu’autre chose en somme. Il est vrai que deux femmes seules dans une auberge portent à de nombreuses questions et à moult curiosités. Sont-ces des catins ? Des femmes de peu de vertus ? Ou alors des courageuses cherchant à échapper à de rustres époux ? Toutes les possibilités pouvaient être possibles et il n’était peut-être pas le seul à s’en poser, sûrement le seul à avoir eu le cran de se lever, par contre.
Il pouvait tout autant être un homme mauvais, il est vrai, mais s’il l’était, il saurait afficher un sourire devant quelques piécettes, comme tout bon homme de petite naissance.
Les Baelish ont toujours su payer de nombreux silences.
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