Comme au bon vieux temps (pv Whyatt)

Ma chère Whyatt,

Je t’écris depuis de lointaine contrée verdoyante pour te rassurer sur ma condition. Tu es partie alors que j’étais aux griffes de Viserys et tu peux être rassurée car j’en suis sortie avec l’aide de mon époux et de Lord Arryn. Cela me fait chaud au cœur que tu es réussi à amener mon cousin jusqu’à son père. Quand tu recevras cette lettre, j’espère que ma tante sera bien rentrée aux Eyriés en sécurité et qu’elle aura retrouvé son fils. Pour te donner quelques une de mes nouvelles, j’ai atteint Villevieille depuis quelques jours et nous nous apprêtons encore une fois à partir en guerre. Le temps où la paix régnait le semble si loin.

J’ai appris que mon oncle avait décidé d’attaque Goëville, je prie les dieux pour que tu sois en sécurité, loin de cette barbarie sans nom. Cela me chagrinerais grandement qu’il t’arrive malheur, surtout après tout ce que tu as fait. Ta douceur et ton innocence me manque grandement ainsi qu’à Alyria qui ne cesse de s’inquiétait pour toi. Jorelle également mais elle le montre moins. Sache que tu seras toujours la bienvenue à Villevieille si tu souhaites rester à mes côtés encore quelques temps. Je comprendrais également parfaitement que tu veuilles rentrer chez toi après tout ce qu’il s’est passé.

Donne nous bien vite de tes nouvelles ma douce Whyatt, nous inquiétons grandement pour toi et tu nous manques affreusement depuis ton départ de Port-Réal. Tu restes dans nos cœurs et nos pensées à toutes et si tu n’oses pas traverser Westeros seule pour rejoindre le Bief, je t’enverrais mes gardes pour t’escorter et veillez sur ta sécurité.

Il me tarde d’avoir de tes nouvelles en ces jours sombres. Lire une bonne nouvelle réchauffera à coup sur mon cœur.

Le Dragon Ensoleillé,
Princesse Rhaenys Hightower.

Ma tendre et précieuse Rhaenys,

Votre Grâce, je ne puis exprimer la joie qui a envahie mon cœur en découvrant ce corbeau de votre part. Je sais enfin avec certitude que vous êtes saine et sauve et rien ne saurait me faire plus plaisir que cette nouvelle.
Je regrette toutefois de lire que le danger ne trouve pas tant éloigné que cela de votre personne. Pour autant je souhaiterai en effet vous retrouver au plus vite. Vous, Jorelle et Alyria me manquez cruellement et bien que mon honneur soit gonflé de la confiance que vous avez placez en moi pour ramener le petit Aemon auprès de son père, ma place est et sera toujours à vos côtés.
D’autant que comme vous l’avez dit, votre tante est désormais de retour dans sa famille ce qui me permettrait de quitter les Eyriés le cœur léger, sachant que mon petit protégé est auprès de ses parents.
Quelques mots pour vous rassurer, ma position dans l’imprenable château de lord Arryn m’a tenu bien loin des batailles dont je ne connais d’ailleurs que ce que les gens de retour du front peuvent m’en dire. Je ne pouvais jusque-là me résoudre à quitter l’entourage du petit lord Aemon à qui je me suis amplement attaché durant notre périple et depuis notre arrivée dans le Val. Cependant, désormais que je sais que je vous me désirez près de vous autant que je souhaite vous retrouver, je vais demander au plus vite une escorte à lord Arryn pour vous rejoindre à Villevieille, quelques-uns de vos gardes pouvant me retrouver plus en amont du trajet pour ne point éloigné les soldats du Val trop loin de leur territoire et ne point déranger mon noble hôte plus que je n’ai déjà abusé de son hospitalité.

En attendant votre réponse, je vous envois toutes mes plus belles pensées.

Votre dévouée servante,
Mady Whyatt de la maison Holt

An 299, lune 7, semaine 2

Ma douce Whyatt,

Je suis soulagée de te savoir en sécurité aux Eyriés et je ne doute point que Lord Arryn t’offre tout le confort dont tu as besoin. Et savoir que ma tante et son enfant se portent bien m’enlève un grand poids dans mon cœur. Je comprends parfaitement de l’affection que tu portes à cet enfant, tu as vécu beaucoup de chose durant ton périple dans le Val. Et je ferais en sorte qu’il s’en souvienne, je demanderais à ses parents de lui parler de toi quand il sera en âge de comprendre afin que jamais il n’oublie ton acte généreux et courageux. Jamais je ne pourrais assez te remercier pour ce que tu as fait pour lui et pour ma famille. Et je suis ravie que tu souhaites toujours venir me tenir compagnie dans le Sud, si loin de ta terre natale.

Ma réponse a tardé à venir, je m’en excuse, la guerre nous a accaparé longuement ses derniers jours. Je te rassure en dehors de quelques égratignures je n’ai rien et je soupçonne même de porter la vie en mon sein. En revanche d’autres n’ont pas eu cette chance, Ser Aron est mort durant la bataille et Rowen a été gravement blessé mais heureusement pour nous, sa vie n’est pas en danger. La paix revient lentement dans le bief et la voie est désormais dégager pour que tu puisses faire le voyage en sécurité. Alyria et Jorelle se font une joie de te revoir et moi de même. J’enverrais Ser Gérold et Ser Domeric ainsi que quelques gardes Hightower, à votre rencontre afin que les hommes de Lord Arryn n’aient pas à venir jusqu’à Villevieille.

Quand tu seras de retour parmi nous, je pourrais t’annoncer de vive voix que la promesse que je t’ai faîte il y a de longues lunes de cela va peut-être se réalisé. J’ai encore quelques détails à régler avant d’être sûr de pouvoir dire que cela est acquis et ainsi que tu puisses ravir ton père de cette nouvelle.

J’attends tes prochaines nouvelles avec impatience.
Princesse Rhaenys Hightower.

Mon doux rayon de soleil,

Quel plaisir pour moi et quel supplice à la fois de lire qu’au moment même où je couche mes mots sur ce papier, vous devenez une mère. Cela me donne plus que jamais l’envie de vous rejoindre et de vous accompagner dans cette nouvelle étape de votre vie. Oh je serais si heureuse de savoir que vous allez pouvoir donner un héritier à lord Rowen, que les Dieux veillent sur lui. Il me tarde de préparer mes bagages pour vous rejoindre le plus rapidement possible et ne pas rater un instant de ces moments si précieux pour une femme. Et si d’aventure je devais être encore retardé dans mon voyage, j’espère au moins parvenir jusqu’à vous avant que vous ne donniez naissance à un nouvel être.

Je suis par ailleurs sincèrement touché que mon simple acte, mon simple devoir envers vous me vaille autant de place dans votre cœur et celui de votre famille. Le petit Aemon se porte toujours aussi bien et j’en suis ravie. J’espère que je pourrais revenir le voir souvent aux Eyriés.

Je n’ai malheureusement pas encore eu l’occasion de m’entretenir avec lord Arryn. Sa position au sein du château fait de lui un homme très occupé en ce moment et je n’ose point le déranger malgré la désormais urgence de ma demande. Je crois qu’il est impoli pour une invitée de pressée de la sorte pour son départ. Pas après avoir été si bien accueilli dans cette demeure. Mais soyez assurée ma tendre princesse que dès qu’il me sera possible de lui en faire ma demande, je quitterais le Val pour retrouver vos côtés.

Transmettez également mes amitiés à Jorelle et Alyria qu’il me tarde tout autant de revoir. Être séparée de vous toutes durant ces instants de tension est une véritable torture mais je me console en pensant que je vais bientôt toutes vous retrouver.

Pour finir cette lettre, sachez que vous avez grandement éveillé ma curiosité avec votre dernière information. Surtout si celle-ci peut satisfaire mon très cher père. Une autre raison pour moi de prendre la route au plus vite pour vous retrouver.

En espérant que mon prochain corbeau vous annoncera mon arrivée prochaine.

Recevez toute ma fidélité et mon attachement,
Lady Whyatt de la maison Holt