Un retard bénéfique ? [ Sacha FB]
Nouveau
En arrivant à Port-Réal, le jeune chevalier fut stupéfait. C'était la première fois qu'il se rendait à la capitale de Westeros.
Il n'avait rien vu d'aussi grand, d'aussi grandiose, et une foule si immense. Il regardait tout avec une certaine curiosité.
Cependant, il trouvait bien plus jolie la capitale du Bief.
Malgré la joie d'être là, en apprenant qu'il était arrivé en retard pour le tournoi, il ressentit une profonde déception.
Il regrettait ce retard. Rodrigue savait que la Rose serait là, et en participant au tournoi, en s'illustrant il aurait pu, peut-être, attiré l'attention de la Dame sacrée et ainsi accomplir son rêve.
Malgré tout, il décida de rester quelques jours, il trouva une auberge plutôt modeste dans un quartier qui n'était ni le meilleur, ni le pire de la cité.
Il assista de loin au tournoi en ravalant sa frustration. Tout comme il ne se préoccupa que très peu du trouble causé par un certain Duncan.
Le chevalier errant, humblement vêtu, se promenait dans les rues, et ruelles, contemplant la cité, et passait des heures au septuaire pour prier. Dans ses prières il y avait toujours la Maîtresse de son âme, et le frémissement de pensée qu'elle était à la hauteur des sept. Est-ce pêché que cette vénération.
Jamais il n'avait révélé cette pensée. Il en avait peur autant qu'il pouvait la chérir, sentant qu'elle était sa raison de vivre et sa destinée. Mais pas une destinée commune, non, c'était plus fort que ça.
Autrement, il se contentait de l'auberge, et du vin, partageant quelques verres avec des ivrognes qu'il n'appréciait pas vraiment.
Les nuits, il regardait les étoiles, se plongeant dans d'interminables rêveries, ou en revoyant des scènes du passées et son chemin jusqu'ici. En même temps il grattait sa lyre avec mélancolie.
Sur toutes les notes s'accrochaient la peine. Y arriveraient-il un jour ? Il se posait la question. Cette flamme dans son coeur était vivace et douloureuse.
Sur le rebord de la fenêtre il observait les gens en soupirant.
Pinçant les cordes de l'instrument, il ne voulait pas baisser les bras... Il se souvint du septon errant, à qui il confia son sentiment rare.
Il suivit son conseil à la lettre, oui il avait un rêve, mais pour l'instant il devait la servir en défendant ses valeurs loin d'elle, sans peut-être qu'elle le sache.
Le lendemain, il décida de se rendre au Donjon Rouge.
Un vif soleil accompagna sa montée.
Sa tenue n'avait rien d'un chevalier riche, au contraire, même si elle était assez propre avec ses couleurs sombres. Il avait laissé ses cheveux détachés.
En approchant, il comprit qu'il s'approchait du domaine du Trône de fer et de la couronne. Il s'arrêta en attendant le son des épées.
Les bras croisés il assista à l'entrainement de nombreuses personnes. Sans doute des gardes, ou des chevaliers, à vrai dire il ne savait pas trop.
Un peu plus loin, il remarqua la présence d'une jeune demoiselle qui semblait en pleine convalescence.
Aussi, elle portait un profond intérêt pour les personnes tenant les armes.
Il longea le terrain d'entraînement, constatant que ça cognait fort. Jamais il ne connut ce genre d'entraînement alors cela lui faisait un peu bizarre cette organisation militaire. Accroché à son ceinturon, il porta sa main sur sa lyre, sa vieille cape décolorée flottait légèrement lorsqu'il arriva à côté de la demoiselle.
- Je... Excusez-moi... Je me nomme Rodrigue, je suis chevalier errant. Est-ce que vous savez qui manie les armes devant nous ? Dit-il en posant ses bras sur la barrière et contemplant la scène. Non loin d'ici se trouvait peut-être Dame Margaery, pensa-t-il en sentant bondir son coeur sans sa poitrine.
En attendant, il se disait que faire connaissance avec son interlocutrice serait peut-être une bonne idée.
Son ancien mentor lui avait dit qu'il ne devait pas hésiter à discuter avec du monde. Alors, il mettait là en pratique la leçon.
Membre
Je n’avais pas eu le droit de trop m’entraîner aujourd’hui. Une petite heure. C’était beaucoup trop court à mon goût, seulement, Qyburn ne voulait pas que je force, c’était absolument hors de question selon lui de trop forcer. Même si cela faisait plus d’une lune. Au moins, je pouvais bouger un peu. Une heure le matin et une heure l’après-midi. Pas plus selon lui. C’était la règle qu’il m’avait imposée pour l’instant, il avait dit que ce n’était que temporaire. Qu’étais-je censée faire ? Aller contre son avis ? Vraiment pas. Dame Cersei était très claire, n’est-ce pas ? Il valait mieux en effet que je suive ses recommandations, je serais ainsi plus vite guérie et en pleine forme.
Alors, j’étais assise devant les hommes s’entraîner, les yeux dévorant chaque geste, chaque inclinaison… Chaque manière de faire. C’était très important, je sentais mes muscles se contracter comme-ci ils les réalisaient réellement ces mouvements. Mais on apprenait aussi en regardant. C’était toujours ce qu’on m’avait appris. Chaque personne avait des capacités intéressantes, c’était vrai. Des erreurs également que je pouvais relever ! C’était bien aussi de voir ça, de pouvoir comprendre pourquoi une attaque ne passait pas, pourquoi elle passait, on apprenait aussi des défenses ! C’était plus qu’intéressant. Alors, appuyée contre le mur, j’observai, à l’ombre, les hommes d’armes. Mes yeux sondaient, analysaient encore et encore d’une manière ou d’une autre.
Je tournai la tête lorsqu’on m’adressa la parole et mon regard fixa l’homme à la cape éliminée, à l’épée pendant à son côté et aux cheveux longs. Je restais silencieuse en l’écoutant. Rodrigue chevalier errant. Qui ? Je souris un peu.
« Des hommes de Cersei Lannister. Et d’autres gardes venues d’autres délégations je crois. Il y a aussi des gardes du Donjon Rouge. »
J’avais dû porter ma main à mon front pour me faire une visière à cause du soleil qui m’éblouissait lorsque je regardais Rodrigue.
« Je suis Sacha. Qu’est-ce que je peux faire pour toi Rodrigue ? »
Il avait une épée… Je n’étais pas censée trop m’entraîner ! Mais… Si je faisais ça discrètement… On ne pouvait pas m’en vouloir, n’est-ce pas ?
- Valarr:
Nouveau
La jeune demoiselle était assise lorsque je me présentai à elle. Une présentation sommaire, et sans doute suffisante, pensai-je en fixant avec un regard las les hommes qui s'entrainaient avec ardeur.
Quand la demoiselle se mit à répondre, je tournai la tête en sa direction, je vis sa main faisant office de visière.
Je l'écoutai simplement en calant mes pouces à mon ceinturon. Ainsi il s'agissait d'hommes de Cersei Lannister.
Mon savoir était maigre en politique, mais j'en avais entendu parler, une Dame d'une grande importance. Le reste appartenait à la garde du Donjon.
- Enchanté Sacha, répondis-je avec un léger sourire pour me donner un air aimable plutôt sincère. Cela faisait longtemps que je n'avais point parlé à quelqu'un ainsi. Ces derniers temps, cela se déroulait dans des auberges sans réputations dans lesquelles je terminai grisé après avoir dialogué avec des inconnus.
Je portai une main sur la barrière, voir tout ces gens s'entraîner m'attirait. Bien que Sacha m'avait tout l'air d'une guerrière, accepterait-elle d'être mon partenaire ? Un homme tomba à terre, la main en sang. L'autre ria en l'aidant à se relever en se déclarant vainqueur. Le reste continuait sans un mot, sans rien dire, avec un acharnement digne d'une réelle bataille.
Avec mon autre main je jouais avec l'un des boutons de ma chemise.
- A vous voir, vous m'avez l'air d'être une redoutable guerrière... Peut-être accepteriez-vous de cogner nos fers pour nous dégourdir ? Je suis arrivé trop tard pour le tournoi, je n'ai pas eu l'occasion de m'amuser depuis des jours, déclarai-je d'un ton ordinaire en dégainant mon épée pour la faire tournoyer avec souplesse avant de la rengainer vivement.
Je levai les yeux vers le ciel en soupirant serrant la poignet de mon arme. Si elle refusait, il n'y aurait rien de grave, je regarderais l'entraînement se poursuivre, et repartirais dans mon errance. En vérité, j'avais dans le coeur l'espérance d'apercevoir la belle Rose.
Un maigre espoir, se disait-il en s'imaginant la douleur qu'elle pourrait occasionner.
J'esquissai un sourire, avec un regard chaleureux comme pour convaincre Sacha d'accepter ma proposition. Cela me ferait de bien de me dégourdir, et me changerais des coups dans le vide.
En attendant sa réponse, je contemplai l'immense Donjon Rouge. Etait-elle derrière ces murs infranchissables ? Je portai une main sur le coeur. Et si jamais c'était le cas ? Que lui dirais-je ? Rien, car je ne peux réclamer, et je dois juste attendre que mon nom parvienne à elle, et que mes actes soient assez digne pour qu'elle juge bon de me faire confiance.
Membre
Il avait l’air d’un combattant, jeune, je serais bien incapable de lui donner un âge, j’étais affreusement mauvaise dans cet art de deviner les âges des choses sur les gens au premier regard. Non vraiment… Je ne pourrais rien deviner de ces hommes d’un coup d’œil. À part qu’il semblait ne pas être noble. Quoi que tout était possible, n’est-ce pas ? Je lui offris un sourire quand il se dit d’être enchanté de me connaître. C’était réciproque. J’avais déjà chaud, assise ainsi contre la pierre rouge, sous ce soleil. J’espérais ne pas avoir la peau qui brûlerait, mais ce n’était qu’un détail, j’avais chaud, il faudrait que je boive. Mais j’avais le droit de m’entraîner, alors tout était parfait. D’accord, je n’étais pas censée faire une troisième session… Mais son invitation…
Je me penchais un peu pour regarder les hommes sur le terrain. Si je faisais attention à ne pas trop forcer… Cela devrait aller. J’étais presque sûre que cela ne serait pas vraiment un problème… Il fallait juste que je sois paisible et que je ne force pas ! N’est-ce pas ? Je hochais la tête.
« Avec plaisir. Cependant, ordre de mon guérisseur, je suis censée y aller doucement et vous avez interdiction de m’envoyer des coups à la tête. J’ai eu un choc assez violent à la tête… J’aimerais éviter d’en encaisser aussi rapidement un second. Et épée mouchée. J’aimerais éviter autant que possible de perdre une main ! »
Je me redressai, vivement, avant d’aller chercher deux lames mouchées pour en tendre une à Rodrigue et garder la seconde, je la fis tourner entre mes doigts, elle était équilibrée, c’était bien. Je gardais mon épée à mon côté avant d’avancer sur la lisse au milieu des autres, il y en avait un blessé, mais j’avais bien l’impression que c’était superficiel. Je me mis en garde, soigneusement, paisiblement, épée en main droite. Je devrais sans doute porter au cas où mon heaume et d’autre chose, mais pour un peu s’échauffer on allait y aller doucement, n’est-ce pas ? J’attendis qu’il se mette en garde, avant de commencer quelques passes rapides et précises, jauger son niveau en quelque sorte.
- Valarr:
Nouveau
J'haussai les épaules en l'écoutant débiter les recommandations qu'elle avait reçu. Je n'avais pas le choix, de toute manière mon intention n'était pas de m'épuiser ni même de blesser.
- Je prends note ! Répondis-je en me posant de nombreuses questions sur le motif de cela. Cela devait faire suite à des blessures de guerre, peut-être d'une bataille, ou alors avait-elle participée au tournoi ? Un coup violent de la tête pouvait survenir de nombreuses manières.
Le temps qu'elle s'éloigne cela cogitait dans ma cervelle.
Je regardais les soldats, j'analysais les techniques, en me disant que beaucoup misaient sur la puissance.
Est-ce que ma vivacité ferait le poids face à tous ses gens ? Si jamais mon rêve se réaliser, est-ce que je pourrais me battre et être digne de l'être idolâtré ? Que ressentirais-je si je n'étais pas à la hauteur ? Une grande tristesse certainement. Pour l'instant j'avais un entraînement improvisé qui m'attendait, et hors de question d'être ridicule. Après tout, il serait de mauvais ton de l'être en sachant qu'ici que la Rose pouvait être là, non loin d'ici bien que je me disais qu'il y avait peu de chance qu'elle passe par là.
Bref, je savais que je n'étais pas si mauvais que ça, alors, ça devrait bien se dérouler. Je m'échauffai rapidement en pratiquant quelques étirements, en m'appliquant à bien agiter mes poignets et mes épaules.
J'ôtai ma cape et la déposai sur la barrière. Je pris l'épée d'entrainement et entrant dans la lisse je m'exerçai avec pour la jauger rapidement.
- Comment avez-vous pris ce coup à la tête ? Demandai-je avec une certaine naïveté et un brin de curiosité.
Un instant je regardai tout autour de moi, avant de me mettre en garde en me campant bien sur les jambes et tendant ma main d'épée devant moi.
Lorsqu'elle fût prête je lançai un assaut pour que s'entrechoquent nos épées. En bas, en haut, à droite, à gauche, le son était régulier, et les coups précis. Il n'y avait rien à dire, elle savait y faire.
Evidemment les contraintes ne permettaient pas de se donner à fond, cependant je pouvais remarquer en elle une réelle habileté.
Un sourire sur le visage, je m'amusais, et laissai échapper quelques rire lorsque les esquives où les attaquent sortaient de l'ordinaire.
- Vous êtes douée ! Déclarai-je avec sincérité, en faisant glisser la lame de mon épée sur la sienne en me baissant ensuite pour esquiver et passer ensuite dans son dos tel un félin.
Membre
Il en prenait note. Tant mieux, cela m’éviterait de porter mon heaume, j’inclinai la tête vers lui avant de faire quelques mouvements pour réchauffer un peu mes muscles. On n’allait pas m’en vouloir de me maintenir en forme et rattraper mon retard, parce que j’en avais encore beaucoup. Sans compter mes lacunes. Le Donjon Rouge était formidable pour cela, c’était une opportunité d’affronter différentes personnes, de voir de nouveaux styles ! Vraiment ! Alors il était bienvenu pour s’entraîner, même si j’étais censée être en repos. Mais ce que Qyburn ne savait pas… cela ne lui ferait aucun mal, et à moi non plus n’est-ce pas ? Sa question ne me surprit pas.
« Chute dans les escaliers. Ils sont particulièrement traîtres pour certains. Vous devrez faire attention. »
C’était l’excuse officielle ! Une chute dans les escaliers, mon bras n’avait aucune séquelle, alors ce n’était pas la peine d’en parler. Après quelques mouvements dans le vide, les échanges entre nous commencèrent. Le rythme était paisible, il n’était pas mauvais, assez vifs et le rythme était bon. Pour l’instant je ne ressentais pas le besoin de prendre mon épée à gauche, ma main dominante. Pour l’instant, le rythme et les échanges étaient bons, agréables. Il avait de la réserve en tout cas ! Ce n’était que des coups de bases, bien sûr, mais parfait pour se mettre en jambe et montrer qu’on savait se battre. Il fallait de toute manière maîtriser les bases, alors les répéter c’était encore et toujours des gammes. C’était le meilleur moyen de voir ceux qui jouaient de l’épée, de ceux maîtrisant la lame. Je souris à l’homme quand il me complimenta avant de faire sa première botte. J’eus un sourire et fis trois pas sur le côté pour me remettre en garde face à lui.
« Je vous retourne le compliment ser ! C’est un plaisir d’échanger quelques coups avec vous. »
Trois pas, un échange souple de coups, et je touchais son épaule d’un coup léger avant de me remettre en garde face à lui. Quelques passes à nouveau, je me pris un coup sur la cuisse. Pas mal. J’inclinai la tête. Pour l’instant je gardais mes meilleures bottes secrètes. De toutes manières, je ne les sortirais pas contre lui. Ouverture, je me faufilai et son épée tinta contre la mienne. J’eus un sourire.
« Pas mal ! »
Nous allions bien nous amuser.
- Valarr:
Nouveau
Les attaques étaient bien menées, et à dire vrai cela plaisir de s'entrainer de la sorte. Cela me changer des arbres, ou du vide.
Les échanges ne se voulaient pas virulents, la finalité n'était pas de se blesser ou d'aggraver les maux que pouvaient avoir ma partenaire, pourtant il y avait quelque chose qui me prouvait que ce n'était pas une guerrière ordinaire.
Même si je n'avais pas pu participer au tournoi, je me disais que je n'avais peut-être pas perdu mon temps.
Je ne pus m'empêcher de sourire, et de rire en écoutant la raison de ses blessures. Une chute dans un escalier, ma foi, cela pouvait bien arriver, pensai.
- Je vous remercie pour l'avertissement, et me montrerais vigilent... Clamé je d'un ton un brin théâtral en poursuivant les assauts.
Le son des épées qui se cognaient et s'embrassaient longuement parfois me plaisait, une fois elle me touchait, une autre ce fut mon tour de l'avoir.
Evidemment, je ne me donnais pas à fond, mais je supposais que c'était le cas pour elle, plus encore avec sa lésion.
Dans mon errance je rencontrais rarement des gens acceptant d'échanger quelques coups avec moi, et encore moins des personnes forts habiles dans cette matière.
Je lui fis un compliment qu'elle me rendit aimablement. En réponse, pendant l'échange j'inclinai la tête.
Je crois qu'après, elle se prit au jeu et le rythme s'accéléra doucement. Une estoc, un coup, un saut, je me baissais pour esquiver, elle jouait la même partition.
D'ailleurs j'étais sur mes genoux lorsque durant une parade et que je la regardais je la questionna.
- Vous êtes redoutable, dis-je en sentant la pression sur ma lame, mais dites moi, que faîtes vous ici ? Ajoutai je en me cambrant en arrière et laissant la lame glisser sur la mienne avant de rapidement me décaler sur la droite pour avec l'une de mes jambes lui faire un croche patte qu'elle esquiva d'un bond.
Je me relevai rapidement et me remis sur mes gardes en me recoiffant d'un geste vif de ma main libre sur mon front.
Autour de nous, j'ai l'impression que l'entraînement se termine, j'entends moins de bruits, moins de cris et moins de lame crisser avec violence.
Membre
Se montrer vigilant, il valait mieux à Port Réal, sinon il perdrait sa tête et son sourire de charmeur qui glissait sur moi comme un homme sur une plaque de verglas. Alors je dansais avec lui sur le terrain d’entraînement. D’abord tout doucement, pour jauger son niveau et moi aussi remettre mes muscles en mouvement et profiter de la danse, puis, voyant qu’il se défendait et n’était pas juste avec quelques bases, j’accélérais doucement le rythme, l’obligeant à s’adapter. Je n’avais aucunement envie de le molester mais également aucune envie de le dorloter. Je l’obligeai à poser un genou à terre, et pourtant je ne frappai pas, encore, comme une sourde ! Vraiment pas, je ne faisais que quelques coups rapides et vifs, quittant enfin les schémas basiques pour m’immerger lentement dans le combat. Ce que je faisais ici ?
« Je m’entraîne ! Mais si vous voulez vraiment savoir ce que je fais ici, je sers Dame Cersei. »
Enchaînement vif d’attaques entre nous, cliquetis bruyants et rapides, mouvement, ses cheveux lui tombaient dans les yeux, j’eus un petit sourire moqueur en coin.
« Voudriez-vous une pause ? Pour attacher votre tignasse ! »
Raison pour laquelle cela faisait des années que je suppliais dame Cersei de me laisser couper à la garçonne mes cheveux. Pour justement éviter ce genre de chose ! Il me toucha, je le touchais, mais visiblement il ne s’attendait pas à un coup d’épaule de ma part qui le fit trébucher, je passai une jambe derrière les siennes pour tenter de le mettre au sol. D’accord, ce n’était pas très réglementaire ! Mais Meliodas l’avait dit, du moment que ça fonctionnait, pourquoi s’en priver ! Je n’étais pas chevalière, alors je n’hésiterais pas à m’en servir surtout si c’était pour gagner un combat. Personne n’avait dit qu’on se battait à la loyale, n’est-ce pas ?
- Valarr:
Nouveau
En même temps je pensais à tout mon parcours, terminant par douter de moi, de mon rang de chevalier. Est-ce que je le méritais ?
C'était mon rêve !
Ce rêve était bien réel, et maintenant pour m'accomplir réellement je devais atteindre ce pourquoi je courais après ce songe. Il fallait que j'attire l'attention de la Belle Rose Targaryen.
En arrivant ici je voulais me montrais au tournoi. Un vieux septon m'avait dit que mes actes et mes convictions suffiraient à voir un jour mon souhait s'accomplir. Sans cela, qui suis je ? Un simple chevalier errant vivant au gré du vent, sans avoir d'objectif.
Je traînais ce mal de vivre depuis des années. Mais je n'avais pas le droit d'abandonner.
Je me souvins du jour où je lui fis mon serment. L'avait elle oublié ?
Un coup m'extirpa de mes pensées et m'obligea à une manoeuvre au sol pour me sortir de ma sale posture tout en me décoiffant. Ainsi elle travaillait pour Dame Cercei. Cela venait à dire qu'elle était fort redoutable et que partager quelques coups d'épée en sa compagnie était un honneur.
- Oh ma foi je comprends mieux, même diminué vous devez être coriace... Dis-je en appuyant une main au sol tout en essayant de me recoiffant rapidement avec l'autre en souriant devant le ricanement de ma partenaire d'entraînement.
En me relevant je pris un coup sur l'épaule, et trébucha par je ne sais quel mauvais tour de la jeune demoiselle. Certainement avec son pied, au moins cela me faisait penser qu'elle n'était pas chevalier.
Toutefois, je ne lui en voulais pas, je fis quelques bonds sur un pied pour éviter la chute.
Stabilisé j'utilisai mes deux mains pour me recoiffer en souriant à Sacha comme pour répondre à l'affirmative à sa proposition de pause.
- Cela fait combien de temps que vous êtes à son service ? Questionnai-je en terminant d'attacher grossièrement ma tignasse de cheveux, et comment avez-vous fait pour avoir ce privilège ?
Je passe ma main sur mon front et mon crâne pour bien plaquer mes cheveux. A dire vrai peut-être qu'elle pourrait me montrer le chemin.
Membre
Vif et agréable, je m’amusais bien lors de cet entraînement. Cela me changeait ! Il avait un style relativement classique, pas qu’il fut… comment dire… Prévisible ? Absolument pas, même en ayant le même style, deux combattants pouvaient et bien manier l’épée de manière très différente. C’était la beauté de l’art de lame. Mais c’était un peu la même chose que l’écriture ! On apprenait tous les mêmes lettres, mais on les écrivait tous d’une manière différente. C’était ça qui était très amusant. Mais je manquais de le faire trébucher et tomber plusieurs fois. Il ne s’attendait pas à ma manière de faire ! Je n’étais pas chevalière, j’avais le droit d’être filoute dans mes manières de faire ! Personne ne m’en voudrait ! Et il avait ses cheveux libres, stupidité et coquetterie inutile. À mes yeux du moins. Il aurait dû les avoir en permanence attachés ! Presque comme moi. Les rares moments où je ne les avais pas attachés, c’était la nuit. J’eus un sourire à ses mots.
« J’ai eu de très bons professeurs qui s’assuraient que, même si j’avais mal dormi, que je m’entraîne. On apprend à se battre tout le temps. »
Je le laissai reculer et commencer à attacher ses cheveux. Il en avait besoin. Je tournai la tête vers lui en restant muette pendant quelques instants supplémentaires, privilège… Je haussai les épaules.
« Une dizaine d’années. Elle me connaît ainsi depuis mes douze ou treize ans. Croyez bien que si je lui avais déplu, j’aurais dû quitter son service depuis très longtemps. Je suis rentrée à son service car elle avait décidé que je devais la servir. »
Je pouffais légèrement, c’était bien Dame Cersei de faire ça ! Vraiment dame Cersei ! Elle décidait pour les autres.
« Et vous ? Vous servez quelqu’un ? Ou vous cherchez un noble seigneur ? »
C’était un peu… la base ici ? Mais il arrivait après le tournoi…
- Valarr: