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Les torts de l'absence. (Naerys)

Symon Pynède
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Symon Pynède

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Les torts de l'absence
( @Naerys Des Essaims )An 310, lune 1, semaine 2(crédit gifs: Aslaug. / fuckyougifs.)


Bien des choses s’étaient passées au Tournoi, et si Symon n’était pas fier de sa prestation aux joutes, il pouvait s’assurer d’avoir fait un bien meilleur archer. S’il avait croisé des visages depuis longtemps connus et qu’il était bon de voir, il y en avait un qui l’avait depuis quelques temps déjà fait reculer plus d’une fois. Non pas par peur, loin de là, mais tout simplement car il ne savait pas comment trouver les mots pour lui parler, car rappeler le passé n’était pas une bonne idée au vu des derniers événements, et son honneur était meurtri par les coïncidences sur lesquelles il n’avait eu aucune emprise. Il avait depuis bien longtemps appris à jouer des ombres pour se dissimuler, surveillant qu’il n’arrive rien à la jeune abeille tout en protégeant l’hippocampe. Bien sûr, il ne pouvait pas être infaillible face aux quolibets et autres venins qui sévissaient dans les rues, et s’il les surveillait, ce n’était pas non plus dans son intérêt de leur faire croire que le monde était un endroit merveilleux, même si Naerys l’avait appris d’une façon qu’il aurait préféré pouvoir éviter. Quatre années à ne pas vouloir lui imposer son visage et sa voix plus que nécessaire, à peut-être agir comme s’il ne savait rien, comme s’il avait oublié.

Et voilà qu’il se sentait revigoré. Peut-être sa troisième place au tournoi d’archerie, peut-être le vin et la chaleur qui l’avaient désinhibé ou le tumulte enjoué de la ville l’avait-il engaillardit. Toujours était-il qu’il souhaitait faire face à ses erreurs, ses regrets, et peut-être trouver un pardon qu’il n’arrivait pas à se donner lui-même, ou une rancœur qu’il pensait mériter. Alors qu’il marchait dans les couloirs et les rues, quelques fois arrêté et félicité, d’autres fois répondant à quelques marchands qui l’interpelaient et d’autres taverniers se demandant s’il serait là ce soir pour une table. Geste de la main, légers sourires, un véritable spectacle et une chorégraphie qu’il connaissait par cœur, qu’il faisait en accéléré pour se débiner à leurs discussions qui pouvaient durer bien trop longtemps pour ce jour-ci.

Et enfin, il la trouva, seule par chance. Cela aurait probablement été bien plus compliqué d’avoir cette discussion avec la Princesse Margaery à ses côtés, se dit-il, sans vouloir mettre mal à l’aise cette dernière face aux quelques noms d’oiseau qu’il risquait de recevoir s’il avait de la chance. Il se rappelait de celle qu’elle était avant qu’il ne parte du Bief, curieuse, maligne et intelligente. Elle avait toujours voulu apprendre à manier une arme mais cela lui avait toujours été refusé… peut-être que son père aurait dû accepter à vrai dire. Balayant cette idée de son esprit, se disant qu’avec des peut-être, on pouvait refaire le monde dans sa tête sans rien changer sur Terre, il s’avança alors, bien décidé à crever l’abcès.

« Bonsoir, Ma dame. » Dit-il alors, inclinant légèrement la tête, sourire en coin qu’il aurait aimé cacher. Fichu rictus qui marquait souvent son visage sans même qu’il s’en aperçoive. « Comment avez-vous trouvé le tournoi ? » Demanda-t-il alors, ne sachant pas s’il obtiendrait une réponse à cette question. L’ignorerait-elle ? Probablement pas, il se rappelait qu’elle n’était pas du genre à mâcher ses mots, qu’ils se comprenaient à ce niveau-là comme à bien d’autres. Et c’était bien pour cela qu’il se doutait que la discussion serait mouvementée, il s’y était préparé, il savait ce qu’elle lui reprocherait car il se le reprochait déjà bien assez. « J’ai entendu dire que votre service aux côtés de la Princesse se terminait. » Termina-t-il alors, comme pour expliquer pourquoi il ne retardait plus l’échéance de cette discussion qui lui semblait aussi cruciale qu’elle pouvait être dérisoire pour d’autres.

DRACARYS