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Fire meet gasoline - ft. Sylvenna

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Oberyn Martell
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Oberyn Martell

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Fire Meet Gasoline
An 310, lune 6, semaine 2

Le jour se lève sur Lancehélion et chacun vaque à ses occupations. Les serviteurs et servantes du Palais Vieux s’attèlent à servir les nobles logeant chez les Martell et les Martell eux-mêmes. Le prince régnant reçoit sa visite matinale de mestre Caleotte. Areo Hotah passe en revue les gardes du palais. Manfrey a déjà quitté son épouse pour s’occuper des affaires courantes de la ville. Obara et Elia Sand sont, elles aussi, déjà levées depuis longtemps et poursuivent leur entraînement dans les extérieurs du palais où elles sont rejointes par leur père. Cela faisait cinq lunes déjà qu’il était rentré de son exil en Essos et pour autant, l’atmosphère semblait toujours tendue entre certaines de ses filles et lui. Obara et Sarella étaient celles qui lui parlaient le plus. Avançant en âge et matures de nature, elles avaient bien compris les choix de leur père et le connaissaient maintenant depuis des années. Mais les jeunes Aspics étaient moins conciliantes, surtout Elia qui donnait du fil à retordre à la Vipère Rouge, encore plus depuis que celui-ci avait décidé de prendre en main l’entraînement martiale de son aînée avec Ellaria. L’ex-amante du prince demeurait toujours au Palais Vieux et possédait toujours sa place au sein de la maison Martell même si elle n’était plus en concubinage avec Oberyn, décision qui avait choqué plus d’un Dornien, le prince régnant en premier. Mais l’homme était sage et respectait la décision de son frère et de son ancienne amante. Prenant une lance d’entraînement, il succéda à Obara qui lui laissa la place face à une Elia plus remontée que jamais.

- Je vois que tu es encore en forme ce matin.

- Vous êtes venu pour parler ou allez-vous enfin m’attaquer, Père ?

Pour une raison qu’il ne pouvait ignorer, Elia était devenue très distante avec lui allant jusqu’à l’appeler « Père » et non plus « Papa » et usant du vouvoiement qui n’était, là, pas une habitude entre les bâtardes et leur père. Roulant des yeux, Oberyn attaqua la jeune femme avec fourberie mais force, la faisant reculer de plusieurs pas avant qu’elle n’arrive à contre-attaquer comme il le lui avait appris. Elle se montrait bornée et rancunière mais demeurait observatrice et assidue dans ses entraînements. Cela dura une bonne heure et l’atmosphère était de plus en plus tendue jusqu’à ce que l’entraînement s’achève sur le départ d’Elia. Cela finissait toujours par ce départ précipité de la jeune femme. Oberyn regarda alors son aînée qui ne dit mot mais que le simple regard lui fit comprendre qu’il avait encore beaucoup de chemin à parcourir avant de regagner la confiance d’Elia. Mais le père des Aspics ne cherchait pas simplement la confiance de sa fille, il cherchait également son pardon, celui qu’elle daignera lui accorder lorsqu’elle se sentira prête. En attendant, il laissait le terrain vide, passant la lance en bois à sa fille qui alla ranger les armes. La journée se poursuivait et si l’heure du déjeuner n’était pas encore arrivée, certaines et certains s’accordaient çà et là, dans le Palais Vieux, une petite collation plus ou moins méritée. C’est dans le milieu de la matinée qu’il rejoignait ses autres filles. En effet, les trois petites sœurs d’Elia passaient souvent du temps ensemble. Quant à Aliandra, elle était encore bien jeune et demeurait auprès d’Ellaria. Mais contre toute attente, ce n’est pas Obella, Dorea et Loreza qu’il retrouva dans les jardins du palais princier, mais uniquement sa cadette Dorea, accompagnée d’une amie.

- Mes Dames.

Oberyn fit une révérence gracieuse accompagnée d’un sourire qui aurait fait plaisir à plus d’une, et même à plus d’un. Mais l’enthousiasme n’était pas non plus au rendez-vous dans le regard de Dorea. Il la pensait plus mesurer qu’Elia mais il y avait toujours des jours où la rancœur des jeunes bâtardes se montrait plus forte que tout. Il savait qu’il ramerait longtemps, qu’il devrait se faire pardonner de ces années d’absence, de ces multiples abandons, de ces promesses non tenues. Aujourd’hui, il en payait le prix. Dorea ne semblait pas dans son assiette et c’était malheureusement dans ce genre de situation qu’elle reprochait tout cela à son père. Ne s’avançant pas plus, saluant également la jeune femme qui se trouvait aux côtés de sa fille, Oberyn attendit un mot de sa fille mais aucun ne vint. Juste un regard, une hésitation, un doute. Puis, après quelques secondes d’un silence lourd, Dorea s’adressa brièvement à son père.

- Pardon, papa, mais… ce… je n’ai pas le temps. Je dois retrouver maman pour l’aider avec Aliandra… Tu sais… Aliandra, ta dernière fille...

Oberyn ne répliqua rien. Il avait bien senti que les mots avaient dépassé la pensée de la jeune femme. Elia avait du passer par là. L’aînée d’Ellaria et du prince se montrait très manipulatrice et retournait quelque peu l’esprit de ses sœurs. Le prince baissa le regard, attristé et habité par la culpabilité. Il laissa sa fille partir rapidement, sans un mot et se retrouva alors seul avec l’amie de Dorea qui ne lui avait pas emboîté le pas, étonnamment. Reprenant face, avec un sourire si caractéristique, il adressa alors quelques mots à la jeune femme.

- Pardonnez cette scène, lady Sylvenna. Mes filles ont encore bien du mal à me pardonner.

Sylvenna Gargalen devait bien le savoir puisqu’elle avait été aux premières loges du départ d’Oberyn, et surtout de sa venue inattendue à Lys du temps où les femmes et les enfants y avaient été évacués cinq années auparavant. Si le prince et la jeune femme de Salrivage ne se connaissaient pas encore bien, ils s’étaient quelque peu côtoyés lors d’événements mondains à Lancehélion et plus encore à Lys pendant près d’une année. Mais quels souvenirs avaient-ils l’un de l’autre alors que plusieurs décennies les séparaient ? Quels sujets pourraient-ils avoir en commun ? Oberyn ne se faisait pas d’illusion. Si sa fille était partie en furie, qu’est-ce qui retiendrait Sylvenna de faire la même chose et d’aller retrouver Dorea ? Qu’à cela ne tienne, il laisserait ses filles tranquilles aujourd’hui et tenterait à nouveau plus tard. Il avait bon espoir qu’elles finissent par lui pardonner un jour, un espoir de fou peut-être.

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Oberyn Martell | #C82605
Elia Sand | gras
Dorea Sand | italique



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Sylvenna Gargalen
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Sylvenna Gargalen

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Fire meet gasoline
Sylvenna & @Oberyn Martell

No one is just a victim or a victor. Everyone is somewhere in between. People who go around casting themselves as one or the other are not only kidding themselves, but they’re also painfully unoriginal.



Dyanna poussa un soupire ennuyé, s'attirant le regard agacé de Sylvenna. Depuis le point du jour, lorsque sa protectrice était arrivée dans sa chambre, la jeune Gargalen jouait encore et encore, répétant inlassablement le même morceau, s'usant les doigts sur les cordes de son instrument sans véritablement comprendre l'empressement de la Jordayne. On disait que le palais accueillerait bientôt le prince et la princesse des Iles de Fer, qu'une fête serait donnée à cette occasion mais Sylvenna doutait que Dyanna la laisse y faire démonstration de ses talents. Pour autant, l'artiste semblait hâtée de lui faire faire des débuts officiels, marquant son entrée dans la haute société autant que dans le monde du beau et du bon gout. Se concentrant sur les allers-retour de l'éventails de Dyanna, Sylvenna reprit.

Ce manège dura jusqu'à l'heure du petit déjeuner, la Jordayne ne s'éclipsant que lorsqu'Alvar fit son entrée, annonçant qu'ils seraient rejoint par Nymor d'ici peu. Seule Daria manquait à cette improbable repas de famille qui se faisait si loin de chez eux, mais entourée de ses frères, la mauvaise humeur exigeante de Dyanna était supportable. Elle ne vit pas le temps passer, riant et conversant, rougissant face aux compliments que sa protectrice semblait avoir eut lors de son retour au Gargalen. Ainsi, malgré son apparente sévérité, Dyanna Jordayne la considérait sincèrement ? Cela lui mit du baume au coeur, lui donnant l'envie de se dépasser encore plus, de faire résonner son nom dans les couloirs de ce palais. Soudain, elle comprenait l'empressement de son aîné à lui trouver une occupation : rester à Lancehélion comme membre de la Cour, comme artiste, comme une personne talentueuse qui avait gagner cette place, lui semblait bien plus valorisant que de n'être que la petite soeur du futur prince consort. Elle était de bonne humeur lorsqu'ils la quittèrent pour vaquer à leurs occupations, la laissant à son entrainement musical et à ses répétitions avant de retrouver Dyanna dans l'après-midi. Elle fut d'une humeur encore meilleure lorsque trois coups frappèrent à sa porte, annonçant un messager. Sur un petit morceau de papier, l'écriture hâtée mais délicate qu'elle connaissait trop bien, les mots codées d'une enfance pleine de secret dans une cité d'Essos. Dorea. Elle déposa son qanoûn sur son lit, ajusta la longue bande de tissu drapant son épaule et s'empressa de rejoindre la jeune femme en courant, faisant fi de l'élégance qui voulait qu'elle conserve une certaine mesure. Les deux amies tombèrent dans les bras l'une de l'autre comme si chaque rencontre était comme de nouvelles retrouvailles après de trop longues années. Dorea avait été une amie fidèle et précieuse durant les quelques lunes passées à Lys. Loin du tempérament guerrier de ses soeurs aînées, et ayant presque le même âge qu'elle, elles s'étaient rapidement trouvé dans cette villa de La Belle Cité, loin de leurs terres natales. Toutefois, une ombre s'était invitée dans le regard de la jeune femme, une blessure qui n'existait pas auparavant et qui préoccupait la Gargalen quoi qu'elle respectait assez la pudeur de son amie pour ne pas lui imposer sa curiosité. Contrairement à d'habitude, cette fois, Dorea parla. Sylvenna était certaine qu'elle n'avait pas été jusqu'au fond de ce qui la faisait souffrir mais que Dorea se confie ne serait-ce qu'un peu l'aidait à se sentir moins impuissante face à sa détresse. Sa main dans celle de la jeune aspic, elle lui offrit l'oreille qu'elle pouvait être, consciente que malgré ses propres oppositions à l'autorité parentale, elle ne pouvait entièrement comprendre la colère qui animait son amie.

Alors que Dorea parlait, la Gargalen prenait conscience de la difficulté que cela devait être d'être la fille d'Oberyn Martell, des incompréhensions et des attentes, des joies et des déceptions. Son propre père n'avait rien de commun, partageant plus avec le prince Doran qu'avec son cadet : il était ennuyeux, prévisible mais il était présent. Elle aurait voulu dire que la vie du prince Oberyn, que ses voyages de part et d'autre du monde et ses amours dissolus , ne diminuait en rien l'affection qu'il avait, en tant que père, envers elle. Mais elle doutait que Dorea eut envie d'entendre cela, elle doutait qu'elle soit prête et cela, Sylvenna pouvait le comprendre. Elle en avait voulu à Daria, en avait voulu à ses parents et au monde entier de son départ de Dorne et quoi que cette période fut sans doute l'une des plus inspirantes qu'elle ait connu de sa vie, sa fierté d'adolescente ressentait le besoin d'exprimer toute la trahison, tout l'abandon qu'elle avait éprouvé lorsqu'ils l'avaient forcé à prendre la route de Lancehélion. Pendant des lunes, après son retour, elle s'était montré mesquine et rancunière, moqueuse à en être presque cruelle, révoltée au point d'en paraitre puéril. Et la colère était passée. Le retour du prince était récent, et Dorea était en colère mais tout comme elle, quelques années plus tôt, la colère finirait par passé et, quoi qu'elle en disait aujourd'hui, elle pardonnerait. C'était en substance ce qu'elle s'apprêtait à lui dire quand elle sentit l'aspic se tendre, attirant son attention de l'autre côté du jardin. Aïe, mauvais moment, songea Sylvenna tandis que son regard glissait sur Dorea et son visage impassible. Pour quelqu'un comme elle, si prompt à s'exprimer, une telle attitude était presque effrayante. « Votre Altesse. » répondit-elle aux salutations, persuadée qu'il ne lui portait aucune attention peut guère encouragé à faire preuve d'impolitesse malgré tout. Cela ne manqua pas et quoi que le bégaiement de Dorea lui paraissait encourageant, trahissant une affection qu'elle refrénait autant que possible, la jeune femme finit par disparaitre, prétextant devoir retrouver sa cadette. Elle s'attendait à ce que la Vipère Rouge imite sa progéniture, s'excusant pour rejoindre plus illustre compagnie, plus important devoir mais au lieu de cela, les excuses étaient dirigé envers la scène dont elle avait été témoin, dévoilant par la même qu'il était très au fait de qui elle était. « C'est le rôle de toutes les filles de mener la vie dure à leur père, votre Altesse. » répondit-elle, songeant que Tremond Gargalen se faisait certainement des cheveux blancs en constatant l'indocilité de ses filles. Elle doutait cependant que cette parole, d'une extrême sagesse à son avis, ne trouve son public dans la personnalité éclatante d'un prince peu habitué à ce qu'on lui oppose quoi que ce soit. Elle retint un soupire. « Cela lui passera. » finit-elle par dire, songeant qu'il ferait bien de se méfier du reste de sa famille. En recoupant les rancunes de Dorea et les quelques mentions que son frère, sa soeur ou son père avaient pu évoquer au cours des dernières années, Sylvenna se faisait une idée assez précise de ce qui dérangeait les habitants du palais. Considérant le prince, charmant au demeurant malgré son âge avancé, elle songea qu'après tout, il méritait bien de batailler un peu pour obtenir le pardon qu'il semblait tant chercher.


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Dance upon the stars tonight, smile and pain will fade away. Words of mine will turn to ash when you call the last light down. Moon reminds me of your grace, all the love I can't repay, rest and know that I will pray ... Farewell my dear old friend ஃ
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Cinq lunes s’étaient écoulées depuis son retour et par moment, le prince Oberyn se disait que rien n’avait changé. Ses filles lui adressaient difficilement la parole. Si certaines lui avaient clairement pardonné comme les plus grandes, d’autres avaient encore du mal. C’était le cas d’Elia qui ne l’épargnait pas lors des entraînements, en témoigne les quelques bleus qu’elle lui avait fait. Oberyn se ménageait face à l’une de ses cadettes mais lorsqu’il était énervé, c’est la jeune femme qui pouvait se targuer d’avoir des bleus sur elle. Concernant Obella, la douceur était de mise avec cette jeune femme de plus en plus charmante à mesure qu’elle prenait de l’âge. Sans parfois ménager son père, elle lui avait quelque peu pardonné mais profitait parfois de sa culpabilité pour qu’il lui offre de quoi s’habiller, robes, étoffes, jupons, parures, pierres, etc. Loin de suivre l’exemple d’Obara, Obella devenait une véritable dame de Westeros sans pour autant prendre le chemin Dornien ni les mœurs qui allaient avec. Le prince le savait, sa fille serait la femme d’un seul homme, si tant est qu’il y en ait un qui l’intéresse et s’intéresse à elle. Du côté de Dorea, la pilule passait encore mal. Les quatre années d’absence lui revenaient parfois à l’esprit et le ton de la conversation pouvait changer du tout au tout.

- Vous avez raison et j’en ai eu neuf… Imaginez le calvaire que je vis depuis mon retour même si seulement trois ou quatre d’entre elles me mènent réellement la vie dure.

Comme si ce bougre était à plaindre. Mais il est vrai que les filles lui menaient parfois la vie dure. En dehors de cette volonté de le faire culpabiliser sur ses absences, plus ou moins longues, les filles ne ménageaient que très rarement leur père et ne l’avaient fait que très rarement par le passé également. Nouveaux achats, apprendre à danser, à manier une arme, jouer, sortir, câliner, aimer, être là. Elles l’avaient longuement sollicité lorsqu’elles étaient plus jeunes et malgré les lettres, le manque s’était installé. La déception avait vu le jour. Aujourd’hui, le prince s’efforçait de réparer ses torts, combler les trous, panser les plaies. Il reporta son regard vers lady Sylvenna lorsque celle-ci prononça des mots qu’il s’était lui-même dit, pour se rassurer. Cela lui passera. Il se revoyait inlassablement répéter ces mots ces cinq dernières lunes, à chaque fois qu’une de ses filles lui faisait une remarque.

- C’est ce que je me dis.

Il hésita puis osa finalement poser la question à Sylvenna. Voilà qu’il doutait, lui, la Vipère Rouge, sans peur et sans reproche. Ce nouveau chapitre de sa vie qui s’était ouvert au moment de son retour à Lancehélion lui réservait bien des surprises.

- Vous êtes sa meilleure amie, sa confidente. Je me souviens de vous à Lys. Vous êtes tout le temps ensemble encore aujourd’hui. Vous parle-t-elle de moi ?

Les souvenirs remontaient à la surface soudainement. Ils étaient tous à Lys, bien avant que Quentyn ne débarque et ne vienne demander justice, bien avant que le prince ne s’éloigne à nouveau. Sylvenna faisait partie des compagnes de jeux de ses filles et il semblerait qu’une amitié soit née entre Dorea et elle. Loin de vouloir tirer les vers du nez de la jeune femme, Oberyn tâtait néanmoins le terrain. Il était démuni face à ses bâtardes qui devenaient à tour de rôle de jeunes femmes, bien différentes des petites filles qu’il avait laissées il y a des années de cela. Sylvenna elle-même avait grandi et certains traits lui rappelaient alors Daria Gargalen, sœur aînée de celle-ci et seigneuresse de Salrivage. Loin d’être tout jeune de son côté, Oberyn restait Oberyn et le charme Dornien faisait toujours son petit effet sur lui. Mais l’heure n’était pas aux rêveries et aux idées érotiques. Il devait regagner le cœur de ses filles et c’était là son affaire la plus urgente.

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Sylvenna dissimula la surprise que les mots du prince firent naître en elle. Elle ne s'était attendue à ce qu'il réponde même brièvement à sa question, la laissant à sa solitude, et non pas à ce qu'il se livre dans ce qui ressemblait à la confession d'un père dépassé. En évoquant ses neuf filles et la complexité de les comprendre, une part d'elle avait eu envie de rire. Ce n'était pas le manque d'expérience qui trahissait la Vipère Rouge, bien que Dorea n'ait pas le même caractère que ses sœurs aînées. Pourtant, une autre part ressentait de la peine. Combien d'enfants, envoyés à Lys pour leur sécurité, avaient vécu le même traumatisme qu'elle, ce départ brutal suivi d'un retour tout aussi soudain ? Combien de dialogues avaient été brisés, creusant davantage le fossé entre les générations ? Ce n'était pas Lys qui troublait Dorea, pas comme cela avait pu affecter Sylvenna, mais elle se demandait si ce changement soudain dans la vie de la jeune fille n'était pas la goutte d'eau de trop, si toutes les épreuves qu'elle avait traversées, n'avaient pas alimenté ses reproches, ses regrets, et le silence qui l'habitait désormais. Sylvenna respectait les désirs de la jeune Aspic : elle avait offert son oreille, son épaule, tout ce que Dorea pourrait désirer d'elle, mais elle ne pouvait pas la forcer à se confier davantage. Quelque chose lui disait que la situation dépassait le simple sentiment d'abandon ressenti par Dorea en apprenant le départ de son père pour Essos, ou la séparation de ses parents mais Sylvenna n'était pas certaine d'avoir les clés pour comprendre entièrement la douleur de son amie. « Ce n'est point un sujet sur lequel je vais vous plaindre, Altesse. Je n'ai encore jamais entendu dire que les enfants naissaient par la simple volonté de la Mère. » Malgré ses pensées troublées, son ton restait empreint d'un léger rire, ses yeux plissés laissant transparaître la taquinerie derrière ses mots. L'homme avait sa réputation, après tout, et il faut être deux pour faire des enfants. Mais si ses paroles pouvaient sembler accusatrices, elles ne l'étaient pas : malgré son évident dépassement, Oberyn Martell avait toujours reconnu et assumé les enfants qu'il avait eus, que ce soit avec son amante de longue date, Ellaria Sand, ou avec ses partenaires d'un soir. Une attitude bien trop rare, même pour la principauté ne considérait pas les enfants illégitimes comme des taches sur un arbre généalogique.

Son sourire s'effaça néanmoins lorsqu'elle revint au sujet qui avait amené le Martell à s'adresser à elle. Elle se trouvait face à un dilemme : devait-elle trahir les confidences que Dorea lui avait faites pour permettre à Oberyn de mieux comprendre sa fille ? Quelle amie serait-elle si elle dévoilait les pensées intimes de Dorea à la première occasion ? « J'ignore si je dois m'offusquer d'avoir laissé le souvenir d'une petite fille ou de supposer que vous me demander de trahir la confession d'une amie ? » demanda-t-elle, essayant de cacher son malaise derrière une pointe d'humour. Oberyn Martell avait sa réputation, certes, mais il n'en restait pas moins un homme séduisant pour son âge, ce dont elle avait pleinement conscience. Elle se souvenait des conversations d'autrefois, lorsqu'une autre jeune fille de la maison Gargalen rêvait d'attirer l'attention du prince avant de devoir se marier, gloussant avec ses propres amies sur des rencontres inattendues qui laissaient place à l'imagination, inconsciente des oreilles innocente qui l'épiait. À l'époque, Sylvenna n'avait pas compris de quoi il s'agissait... mais cela avait bien changé. Mais le ton n'était pas aux compliment dissimulé ou aux regard qui dépassait ce que la bienséance autorisait bien que l'idée de demeurer dans l'esprit du prince comme la fillette de Lys lui déplaisait quelque peu. Elle soupira, consciente du dilemme auquel elle était confrontée. Dorea aimait profondément son père, et cela peinait Sylvenna de la voir en proie à des sentiments si contradictoires. Mais ce n'était pas à elle de décider du pardon ou de juger les actions d'Oberyn. Peut-être Dorea avait-elle simplement besoin d'un petit coup de pouce ? « Elle est en colère, elle est déçue et elle ne sait pas comment vivre avec tout cela lorsqu'elle vous porte une affection si profonde. » finit-elle par dire. Ce n'était un secret pour personne et elle ne trahissait rien des pensées profondes qui lui avait été partagée, mais elle se demandait si, Ellaria Sand mis à part, quelqu'un lui avait rappelé ce simple état de fait. « Voyez, je vous l'avais dit : c'est le rôle des filles de donner des cheveux blancs à leur père. » Cette fois, son sourire était triste. Les choses étaient plus compliquées, mais il ne lui appartenait pas de s'immiscer davantage.

Néanmoins, elle pouvait éclairer le chemin, sans trahir son amie. « Si je devais vous parler sans détour ... J'imagine que ce ne doit être simple d'être la fille de la Vipère Rouge. » finit-elle par dire, essayant de trouver la manière la plus simple d'aborder le sujet sans s'y perdre elle-même. Elle glissa un regard vers le prince, craignant que ses paroles furent mal interprétée, conduisant à une mauvaise humeur de ce dernier, ruinant les efforts qu'elle venait de faire. « Ne vous méprenez pas, ce n'est pas un reproche contre vous, mais imaginez être l'enfant d'une personne dont on ne peut vivre que dans l'ombre ... Imaginez que ce phare qui vous condamne à l'anonymat disparaisse du jour au lendemain sans explication, revienne sans un mot, ce sentiment de n'être assez considérée pour être la destinataire de la note annonçant votre départ ? » Elle en avait déjà trop dit, elle le savait. Elle espérait que Dorea ne lui en voudrait pas d'avoir révélé juste assez pour aider Oberyn à comprendre. La liberté était un concept qui apparaissait, depuis toujours, dans les histoires qui le concernaient : ses multiples voyages à travers le monde, ses combats épiques, ses nombreux amants, tout semblait si simple, si ... Possible. Qui ne rêvait pas de vivre pareilles aventures ? De rester ainsi dans les mémoires ? En tant que noble, Sylvenna était habituée aux attentes que sa famille pouvait avoir la concernant. Mais pour Dorea, la situation devait être bien différente. Les attentes placées sur elle devaient être écrasantes, les pas de ses aînées, de ses parents, laissant des marques bien trop grandes pour un caractère aussi doux ... « J'imagine qu'elle n'est pas la seule à vivre la chose de la sorte mais contrairement à ses soeurs, Dorea n'est pas une âme guerrière : vous étouffer dans votre sommeil n'est pas réellement à porter de son imagination. » L'image lui donnait envie de rire mais elle se l'interdit : aussi divertissant qu'il puisse être d'imaginer Dorea animée d'une folie meurtrière, ce n'était pas une issue enviable.


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