It's over. ft. Daemon Sand

# Dim 29 Nov - 22:58

Fini. C'était fini. Terminé. L'aspic avait explosée et fait nombreux dégâts sur son passage. Elle avait explosé et finalement eu gain de cause auprès de son amant. Elle avait réussie.

Nymeria n'en pouvait plus, des semaines qu'elle marchait dans ces même couloirs en long, en large et en travers, ces lieux respiraient le malheur et la tristesse et elle n'en voulait plus : trois mois c'était bien trop long pour l'aspic pour rester au même endroit. Elle avait fini par en parler à son amant et roi une fois dans leur lit, il l'écoutait mais ne voulait pas comprendre ce qu'elle voulait dire malgré tous les arguments qu'elle lui présentait :

" Nous sommes restés depuis trop longtemps, tout le monde sait que nous sommes là "
" Mais non, ma petite aspic, ils ne savent pas. "
" Ils le savent tous, mon dragon. Pas un ne l'ignore dans les 7 couronnes. "
" Cela passera, rien ne nous ait arrivé et quand bien même, Vivesaigue est une forteresse qui pourrait tenir un siège pendant des lunes. "
" Et pendant mon accouchement, saurons-nous tenir lorsque Viserys et ses armées viendront frapper à notre porte ? Penses-tu que les cours d'eau et les pierres arrêteront le lézard ? Ouvre les yeux, nous devons partir avant qu'une armée ne nous tombe dessus."
" Personne ne viendra et quand bien même, nous avons des amis, des alliés... "
" La vérité est que non, nous ne pourrons tenir face à Viserys. Les fer-nés, les Biefois, les Bracken, nous ne tiendrons pas si longtemps. Nous sommes arrivés à un moment où il faut bouger, nous ne pouvons stagner ici en pensant que demain tout arrêtera, que Viserys te rendra bien gentiment ce trône dont tu ne veux plus. "
" Attendons encore quelque jours, je suis sûr que... "

Il ne put finir sa phrase, Nymeria avait alors hausser le ton pour l'une des première fois envers lui et s'était placé au dessus de lui à califourchon :

" Rhaegar Targaryen, si tu ne pars pas de ton plein gré, je m'en vais et je te prends avec moi. Tu m'as chargé de te protéger au péril de ma vie et c'est ce que je ferais, alors entends-moi bien, mon dragon, soit tu demandes à tout le monde de se hâter pour que nous rentrions à Dorne, soit un jour, il se peut que ta coupe de vin ait un étrange goût et que tu ne te réveilles qu'une fois le séant sur un bateau. Me suis-je bien fais comprendre ? "
" Est-ce ce dragon grandissant en ton sein qui te rend si fougueuse, ma tendre ? Bien, puisque tu ne me laisses point le choix, nous irons... "

Alors elle lui avait poser un ultimatum. Il n'avait guère le choix, elle l'aurait pris de gré ou de force. Mais pour où ? Nymeria ne voyait pas autre endroit que Dorne. Doran lui en voudrait, surtout de ramener Rhaegar Targaryen là-bas, elle se prendrait la rouste de sa vie et serait punie sans aucun doute pendant de longues semaines, de longues lunes. Mais ils seraient à Dorne et ça, personne ne le saurait s'ils s'y prenaient bien... Suite à cela, suite au fait qu'il ait enfin accepté, Nymeria l'avait embrassée...

Elle avait envoyé un corbeau à un ami, du moins, peu le savait, qu'il était un ami. Il ne tarderait pas à venir. Mais il fallait encore aller à la Baie des Crabes et ce, sans se faire remarquer. Par petits groupes, sans porter haut la bannière Targaryen, les cheveux et visages cachés par des voiles en espérant que cela suffirait : il n'y avait qu'à prier les 7 pour cela.

Elle avait fait préparer par ses servants ses sacs, nombreux, forts nombreux : robes, lames, poisons... Obara était venue la voir, prête.

" Nous quittons ce taudis au premier mot, Nym. "

Elle regardait autour d'elle, Rhaegar semblait contrarié, elle aurait du mal à se faire pardonner son affront - à en juger que son orgueil lui permette un jour d'essayer de s'en excuser - et les mots plus hauts les uns que les autres. Elle allait aussi voir Daemon Sand, son vieil ami qui était revenu vers elle quelque jours auparavant. Elle posait alors sa main sur son bras.

" Je ne te remercierai jamais assez d'être revenu, Daemon Sand. Malgré toutes les intempéries, malgré le vent et la pluie, malgré nos disputes, tu es revenu lorsque c'était très dur pour moi et je n'oublierai jamais cela, soi en sûr. Je l'avais promis, je n'oublierai jamais mes amis. Mais aujourd'hui, il nous faut quitter cette terre maudite avant que le fléau ne nous tombe dessus, je préfère agir avant lui, prendre les devants. Tu peux repartir sur ton cheval, seul, ce sera bien moins risqué, tu peux partir avec nous sur un bateau ou tu peux continuer ton tour de Westeros. Je ne t'oblige à rien, je veux juste que tu saches quel danger t'attend s'il te prend l'envie de nous suivre en bateau. Nous passerons près de l'ennemi, très près. Nous pourrions le croiser et périr en mer. Ironiquement, là est le moyen le plus sûr de retourner chez nous, nous ne pourrons jamais passer le Bief ni l'Orage. Tu as le choix. "

# Ven 11 Déc - 18:22

I will always return

Daemon Sand & Nymeria Sand

L'effervescence du départ avait gagné les habitants de la forteresse. Tous s'étaient affairés depuis quelques jours mais tout se faisait si rapidement et dans un tel désordre que personne-si ce n'est sans doute Nymeria- ne pouvait savoir ce qui se préparait réellement. Fallait-il rassembler les affaires, préparer la marche des troupes, échauffer les chevaux? Jusqu'à la dernière minute elle avait semblé vouloir garder secrets les détails de ce départ que Daemon attendait tant, que ce soit la date ou la route qu'il faudrait prendre.
Et le grand jour était enfin arrivé, plus vite qu'il n'aurait su l'espérer. Une brise fraiche vint soulever un pan de son vêtement du désert aux teintes ténébreuses. Le brun s'était pourtant accommodé du Conflans, de ses paysages et ses rivières, et, même s'il n'avait pu trop s'éloigner de la forteresse de Vivesaigues, il avait appris à l'apprecier, bien qu'il fut loin de s'y être attaché. L'appel de Dorne était le plus fort, et sans doute le serait-il toujours. Mais combien de temps encore avant de revoir les roches de la Gracedieu, les mosaiques de Lancehélion?

Alors qu'il passait sa main sur le chanfrein de sa pouliche grise, écartant les crins noir et caressant la fine tête, il se rendit compte qu'il était moins préoccupé par ces questions que par son désir de calmer l'inquiétude qu'il pouvait lire dans les grands yeux noirs de sa monture. Un léger sourire vint ourler ses lèvres tandis qu'il se faisait la reflexion que l'animal angoissé, dans toute son innocence, pouvait aisément refleter son coeur que l'Aspic avait jusque là privé de toute information, le laissant errer dans le flou le plus total. Ignorant le trajet qu'il s’apprêtait à débuter, Daemon avait eut le geste rare d'envoyer le matin même une missive à son père. Ce pli devait avant tout le rassurer, l'esperait-il tout du moins. Il devinait que le Lord se doutait d'où se trouvait son fils mais cette précaution lui avait semblé exceptionnellement essentielle car qui savait combien de semaines encore le séparait des frontières de la Principauté? Comme souvent, seule l'aspic semblait le savoir. Le bâtard n'en voulait pas à la jeune fille, il était habitué à vivre sans emploi du temps précis depuis longtemps alors qu'il servait le père de cette dernière. Le mystère du Prince et de ses filles, il le connaissait bien et s'y était accommodé, apprenant à retenir ses questions et à être pret à tout à défaut de faire confiance.

La confiance. Un terme qui méritait réflexion alors que son regard de glace se portait sur un homme grand et à la chevelure pâle. Continuant de caresser sa jument d'une main, tenant la bride de son destrier de l'autre, son estomac se serra à la simple idée de voir ce foutu Targaryen venir souiller de sa présence infame les jardins de Lancehélion. Vraiment, la pensée de faire partie du même voyage que lui ne l'enchantait guère. Pour cet homme Daemon n'avait que mépris. Mais aussi une méfiance farouche et vivace qui serait aussitôt transformé en haine féroce à la moindre erreur de celui qu'il considérait déjà comme un ennemi. Ce dernier avait l'air exaspéré, soucieux même. Tant mieux. La grogne de Rhaegar faisait plaisir à voir au bâtard du Lord Allyrion qui espérait que l’accueil de sa patrie pour ce dragon de pacotille serait à la hauteur de la froideur de son père pour la race Targaryenne.
Son attention fut détournée par une main qui se posa doucement sur son bras. Tournant la tête, le Sand croisa le regard de son amie. Et les mots qu'elle lui dit alors le touchèrent plus qu'il ne s'y était attendu. La sincérité de l'aspic lui réchauffa le coeur bien qu'il n'en eut pas réellement besoin car il visualisait toujours son retour auprès d'elle comme une évidence plutôt que comme la recherche d'une quelconque reconnaissance. Leur amitié si houleuse et particulière n'avait pas besoin de petites discussions quotidiennes, ni de rencontres fréquentes. Malgré leurs éclats de voix, les coups échangés, les idées qui différaient, leur lien perdurait. Et cela rien ne semblait pouvoir le briser, pas même un roi, aussi sot fut-il.
A la proposition et aux avertissements qu'elle lui fit, il réfléchit le temps d'un instant avant de répondre d'un ton assez neutre, omettant expressément de relever les premiers mots de l'aspic. Décidément, tout comme son père, il n'aimait pas du tout parler de ses sentiments ni de ceux des autres.

-Je n'aime guère la mer mais je n'aimais pas non plus le Conflans quand je suis venu ici. Il regarda rapidement autour de lui en lui répondant puis reporta son attention sur elle et son visage basané. Il fut légèrement secoué alors que sa pouliche, d'humeur plus joyeuse, secouait la tête, jouant avec son mors tandis que son propriétaire la tenait fermement par la bride.
Mon choix est fait. J'irai par la mer, je resterai près de vous.
"Vous". Nulle faute de syntaxe ou vouvoiement excessif de la part du jeune homme. Ce "Vous", c'était ceux qu'il souhaitait protéger. C'était Nyméria et son enfant.

Il avait bien fallu ces quelques jours au bâtard pour se faire à l'idée de l'arrivée de cet enfant, trop rattaché à son gout à l'être médiocre qui lui servait de père. Mais s'il devait naitre Sand, alors Daemon ferait tout pour que rien n'arrive à ce petit frère des sables.

base cracles bones, modification lawina

# Sam 19 Déc - 15:15

Daemon désirait les suivre, ce qui ne l'étonnait qu'à moitié. Il n'était pas venu pour les lâcher en cours de route, il n'avait pas fais tout ce chemin pour partir de son côté maintenant.

Nymeria ordonnait alors à ce que tous se regroupe lorsque Rhaegar vint enfin à elle. Nymeria en était à son troisième mois de grossesse et pourtant son ventre avait une belle forme arrondie. Elle allait partir à cheval mais savait déjà qu'elle ne pourrait tenir jusqu'à Dorne à cheval, il valait donc mieux partir sur un bateau. Pourtant, alors que tous étaient prêt et qu'elle allait ordonner le départ, elle remarquait quelque chose : l'absence de Nakhti. Elle regardait autour d'eux.

" Où est Nakhti ? "

Silence. On n'osait lui répondre. Plus sèchement, elle redemandait :

" Où est Nakhti ? "

Encore un silence. Plus piquante, elle demandait une troisième fois :

" Si on ne me dit pas où il est, si vous continuez avec ces têtes effrayées je vous ferais fouetter. Où est-il ? "

Rhaegar fût le premier à poser sa main sur celle de Nymeria, il lui dit alors :

" Il nous rejoindra tôt ou tard, ne prenons pas de retard, il connaît le chemin. Ne t'en fais pas pour lui. "

Il avait mieux valu que ce soir Rhaegar qui lui réponde et elle se doutait un peu que tous ici en avaient conscience, ne voulant pas se faire aboyer dessus ou mordre par la vipère. Ses crises de colères étaient de plus en plus fréquente à mesure que les jours passaient et certains n'osaient plus l'approcher à moins de 5 mètres, espérant ne pas se faire jeter des projectiles divers et variés à la moindre réflexion ou nouvelle déplaisante. C'était sûrement pour cela qu'un de ses garde arrivait à cheval jusqu'à elle mais restait à une certaine distance. Il lui dit alors :

" Lady Nym ! Lady Nym ! Un corbeau vient tout juste d'arriver ! "
" Venez me montrer cela. "

Il regardait Rhaegar, regardait Daemon, regardait Baeron et prenait une profonde inspiration avant de venir lui livrer le petit papier.

Il s'agissait d'un papier d'un espion, il n'expliquait pas clairement ce qu'il se passait mais il y était écris : "N'allez pas au Val, n'allez pas en mer." et c'était tout. Elle fronçait les sourcils et se mordait la lèvre. Rhaegar fût de nouveau le premier à répondre à l'aspic.

" Que se passe-t-il ? "
" Je vais aller moi-même égorger Viserys comme un... "
" Lady Nym. "
" Nous changerons de chemin. Nous passerons par les terres. "

Baeron fût le second à réagir, une des rare fois où il osait parler face à Rhaegar par ailleurs.

" Lady Nym, mon rôle est de vous ramener saine et sauve à Lancehélion. Alors permettez moi de vous conseiller quant à cette idée. Nous ne pouvons passer par le Bief, les Tyrell nous coinceront, nous ne pouvons passer par l'Orage, les Baratheon nous coinceront. "
" Nous n'avons pas le choix Baeron, vois-tu une autre possibilité ? "
" Nous pourrions rester à Vivesaigues... "
" Il en est hors de questions. "

Rhaegar réfléchissait quelque instants et finissait par dire :

" Voyageons de nuit. Mon armée ira pour ma fille au Bief et nous guidera, nous serons assez pour traverser le Bief et ils resteront à Villevieille, j'ai ouïe dire qu'elle s'y trouvait. Elle lui sera sans doute utile si Viserys attente à leur vie. Nous serons moins nombreux, donc moins visible. Voyageant de nuit, nous serons moins surveillés, l'automne arrive les nuits commencent à s'allonger peu à peu. Nous serons une cinquantaine avec les gardes de Lady Obara et les tiens. Sans encombres, le voyage pourrait prendre 3 semaines, nous traversons le Bief, nous passerons sur une certaine voix où il n'y a que peu de villages et de Maisons, si nous parvenons à les traverser de nuit et que les dieux sont de notre côté peut-être ne nous verront-ils à peine passer. Nous traverserons l'Orage aussi. Je reste persuadé, ma douce amie, que tu as encore des contacts en ces lieux. "
" J'en avais, oui. Une Maison dornienne que j'ai bien connu travaille pour le compte de Doran et l'une de leur fille est mariée à un homme d'une maison des Terres de l'Orage, dans les Montagnes Rouges me semble-t-il. "
" Alors nous prendrons ce risque. Nous n'avons guère le choix, puisque tu as décidé de quitter Vivesaigues où nous étions en sécurité. "

Une pointe de reproche dans la voix de Rhaegar qui n'échappait pas à l'aspic lui valait un regard noir : la faute à qui fallait-il fuir Vivesaigues au juste ? Celle de Nymeria ? Tiens donc. Si elle ne l'aimait pas comme elle l'aimait, elle lui aurait répondu : moi au moins je n'ai pas été fichu de me faire voler mon trône et ma couronne me conduisant dans un lieu paumé. Mais elle ne lui disait pas, si désagréable soit-elle à cet instant. Beaucoup comprenaient juste à cet instant qu'ils allaient rentrer à Dorne, par ailleurs. Elle avait préparé cela dans son coin sans en parler aux autres si bien que c'est lors de leur discussion avec Rhaegar et Baeron qu'ils apprirent leur retour, soit.

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