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[Flashback] Noir Corbeau & Cygne Doré - Reila Swann
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Fern l’avait dit, aujourd’hui nous avions des visiteurs. Lady Swann, veuve Rowan et revenue vers les Terres de l’Orage. Évidemment la nouvelle avait réussi à m’arracher un haussement de sourcil, autant je connaissais la Lady car nous avions souvent pu discuter de par le passé, autant le fait qu’elle vienne ici, alors que nous savions tous dans quelle main le cygne mangeait ses graines, m’étonnait… et en même temps… Cela ne me déplaisait pas de la revoir. Fern m’avait bien regardé dans les yeux au moment où il annonçait cette nouvelle, à croire qu’il pensait que le coup de Talya Baelish n’était sûrement pas un fait unique chez moi et que j’allais avoir tendance à me répéter ; il avait eu droit à un léger sourire, quelque chose qui ne signifiait rien, aussi bien dans un sens que dans l’autre. J’aimais le conforter dans ses doutes.
La matinée s’avançait alors qu’au loin une cohorte de cavaliers semblait arriver. Au vu des temps qui courent, le fait qu’elle soit venue escortée n’était pas étonnant. Qui plus est dans un fief qui ne partageait pas les mêmes opinions. Quand les gardes vinrent me chercher j’étais occupé dans l’étude d’une carte de terrain de l’Orage, cherchant des positions plus ou moins avantageuses au vu de ce qui se profilait désormais sous notre ciel. L’homme fut remercié d’un signe de tête et, ma main jouant avec l’alliance donnée par Lady Baelish, j’entrepris d’aller accueillir Lady Reila Swann dans la cour. Je passais ma veste noire et arrivais dans la cour au moment où les portes s’ouvraient pour laisser entrer les chevaux. Un léger sourire me vint quand je repérais Reila et m’approchais afin de la saluer. M’inclinant doucement, je vins lui tendre la main pour l’aider à descendre sans encombre de cheval.
« Lady Reila, c’est un plaisir. Vous êtes à la fois la même que quand nous étions jeunes et si différente… »
Quand elle se trouva à mon niveau, mon regard changea, elle avait connu beaucoup de choses, sûrement trop pour son âge de surcroît… Même si elle n’avait qu’un an de moins que moi, cela faisait la différence. Sentant bien que mes yeux pouvaient être pris comme la dernière des indiscrétions mal appropriées, je baissais la tête avant de revenir à la réalité.
« Comment va votre mère ? »
Aux dernières nouvelles celle-ci était malade et la jeune femme avait endossé toutes les obligations que demandaient son rang, étant à la fois l’hôtesse et la donneuse d’ordres. Je savais que, même si elle donnait l’apparence d’une délicatesse et d’une légèreté propre à son blason familial, mais je savais qu’au deçà de cela se trouvait quelqu’un qui, outre le temps qui a pu arrondir quelques coins, pouvait se montrer entêtée et combattive.
Mes yeux se posaient sur elle et je la regardais à nouveau, tout ce qui lui était arrivé l’avait changée, dans quel sens, les prochaines minutes allaient pouvoir me le dire. Mes yeux la regardaient et ils nous voyaient encore dans les forêts de l’Orage à chevaucher ou dans les champs, les routes et les chemins, à discuter et à se confier. Car oui, Reila Swann avait été celle qui avait longtemps eu le rôle de l’oreille et du conseil avisé. Même si c’était souvent à moi qu’on imputait ce rôle dans la famille Morrigen. Sauf qu’un conseiller pouvait lui aussi avoir besoin d’un conseiller. Elle avait longtemps tenu ce rôle et puis les projets pour elle, comme pour moi, nous avaient éloignés. Je me demandais si elle se considérait toujours en tant que telle ou non. Alors que les hommes autour de nous dessellaient et conversaient avec des personnes du château, je la regardais et tendais mon bras pour l’inviter à se retirer si elle le souhaitait.
« Je suis tenté de vous dire que vous et moi connaissons le chemin si nous souhaitons échanger des nouvelles, des idées ou tout autres paroles mais seulement… le désirez-vous ? »
Les années pouvaient très bien avoir changé la couleur de ce pion de Cyvosse, ce qui risquait de m’attrister au possible…
La matinée s’avançait alors qu’au loin une cohorte de cavaliers semblait arriver. Au vu des temps qui courent, le fait qu’elle soit venue escortée n’était pas étonnant. Qui plus est dans un fief qui ne partageait pas les mêmes opinions. Quand les gardes vinrent me chercher j’étais occupé dans l’étude d’une carte de terrain de l’Orage, cherchant des positions plus ou moins avantageuses au vu de ce qui se profilait désormais sous notre ciel. L’homme fut remercié d’un signe de tête et, ma main jouant avec l’alliance donnée par Lady Baelish, j’entrepris d’aller accueillir Lady Reila Swann dans la cour. Je passais ma veste noire et arrivais dans la cour au moment où les portes s’ouvraient pour laisser entrer les chevaux. Un léger sourire me vint quand je repérais Reila et m’approchais afin de la saluer. M’inclinant doucement, je vins lui tendre la main pour l’aider à descendre sans encombre de cheval.
« Lady Reila, c’est un plaisir. Vous êtes à la fois la même que quand nous étions jeunes et si différente… »
Quand elle se trouva à mon niveau, mon regard changea, elle avait connu beaucoup de choses, sûrement trop pour son âge de surcroît… Même si elle n’avait qu’un an de moins que moi, cela faisait la différence. Sentant bien que mes yeux pouvaient être pris comme la dernière des indiscrétions mal appropriées, je baissais la tête avant de revenir à la réalité.
« Comment va votre mère ? »
Aux dernières nouvelles celle-ci était malade et la jeune femme avait endossé toutes les obligations que demandaient son rang, étant à la fois l’hôtesse et la donneuse d’ordres. Je savais que, même si elle donnait l’apparence d’une délicatesse et d’une légèreté propre à son blason familial, mais je savais qu’au deçà de cela se trouvait quelqu’un qui, outre le temps qui a pu arrondir quelques coins, pouvait se montrer entêtée et combattive.
Mes yeux se posaient sur elle et je la regardais à nouveau, tout ce qui lui était arrivé l’avait changée, dans quel sens, les prochaines minutes allaient pouvoir me le dire. Mes yeux la regardaient et ils nous voyaient encore dans les forêts de l’Orage à chevaucher ou dans les champs, les routes et les chemins, à discuter et à se confier. Car oui, Reila Swann avait été celle qui avait longtemps eu le rôle de l’oreille et du conseil avisé. Même si c’était souvent à moi qu’on imputait ce rôle dans la famille Morrigen. Sauf qu’un conseiller pouvait lui aussi avoir besoin d’un conseiller. Elle avait longtemps tenu ce rôle et puis les projets pour elle, comme pour moi, nous avaient éloignés. Je me demandais si elle se considérait toujours en tant que telle ou non. Alors que les hommes autour de nous dessellaient et conversaient avec des personnes du château, je la regardais et tendais mon bras pour l’inviter à se retirer si elle le souhaitait.
« Je suis tenté de vous dire que vous et moi connaissons le chemin si nous souhaitons échanger des nouvelles, des idées ou tout autres paroles mais seulement… le désirez-vous ? »
Les années pouvaient très bien avoir changé la couleur de ce pion de Cyvosse, ce qui risquait de m’attrister au possible…
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