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Le froid des sabots ne craint les braises qu'il embrasse

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An 299, lune 4/5



Noamie était face aux larges portes de la salle du trône. Le voyage avait été long au cœur et à la patience de l’adolescente qui, heureusement, avait pu compter sur son frère pour lui faire passer le temps. Ces longues semaines dont l’intérêt principal avait été d’observer l’évolution de la flore et du climat. Mais l’enfant s’était rapidement lassée des paysages défilants, des bruits du sabot, des odeurs qui arrivaient. Elle discuta avec son frère pendant quelques jours, mais rapidement ils n’avaient plus rien à se dire… Elle joua avec son frère les suivants, mais rapidement ils connaissaient trop les manières de l’autre pour s’amuser encore ensembles. Parfois, elle lui demandait ce qu’il pensait de ce que serait la vie, à Port-Real… Puis, écoutant très brièvement la réponse qu’on lui accordait, Noamie continuait alors sur des idées de moins en moins réalistes.

L’excitation quittait le cœur de la jeune femme, ses croyances également. Il lui fallait se rappeler qu’elle allait à Port-Real pour une raison, pour la fierté de son père, pour songer qu’il lui allait fêter ce renouveau et non pas le critiquer. Pourtant, le temps ne la libérait pas de son fardeau… Et si celui qui passait était dans la lenteur et les longueurs lassant les croyances les plus pures, le monde semblait s’adoucir. Les roches laissaient leurs places aux fleurs qui s’épanouissaient au soleil… L’astre lui-même était différent : il portait la chaleur qui galvanisait la peau, plutôt que de de juste tenter de l’empêcher de s’endormir sous la morsure du froid. On croyait encore être en été, à n’en pas douter…

Et ils arrivèrent, avec leur convoi, à Port-Réal. On les mena aux appartements de leurs cousins qui avaient préparés des vêtements dignes de la mode en la capitale. Les fourrures et les tenues couvertes laissèrent place aux légèretés. La robe de Noamie découvrait trop sa peau à son gout : on voyait là sa gorge… Elle refusa à se parer de bijoux : l’adolescente garda ceux que son père lui avait conviés en personne même si, sans aucun doute, les attentions envers les deux Ryswell n’étaient pas une idée de leurs cousins de la capitale, cousins que Noamie ne connaissait guère et qui ne l’intéressaient pas spécialement. Sa chambre était proche de celle de son frère : elle pourrait aller lui parler le soir et la matinée, quand le sommeil se refuserait à elle ! Sans aucun doute, cette nouvelle devait lui venir à l’esprit, à lui aussi, et le ravir !

On lui confia également un parchemin de son géniteur qui lui demandait de se présenter, expressément, à son arrivée avec Erwan auprès du roi pour demander audience… Et la jeune fille donna donc rendez-vous avec son frère devant les larges portes. Le lieu était imposant, rappelant à l’adolescente qu’elle n’était pas bien grande. Elle sentait les pulsations de son cœur : mais où était donc Erwan ?! Comment se faisait-il qu’il ne soit pas encore arrivé ? Noamie ne voulait point entrer sans lui : Père leur avait bien précisé qu’ils se présenteraient à deux devant le roi… Et Noamie ne voulait pas agir autrement qu’en sa volonté.

Alors, elle ne bougeait pas… Droite, le visage neutre… elle restait là. Les gardes semblaient l’ignorer, des uns entraient et d’autres sortaient… Noamie était telle une poupée de glace, de marbre, de glaise… Des femmes se pressaient dans l’antre du roi : elles portaient des tenues outrageantes, colorées. Noamie avait l’impression de voir des oiseaux se pavanant de leurs richesses et l’adolescente se surprit à se demander de quelle couleur seraient leurs plumes quand l’hiver viendrait les faucher, se rappelant à leur mémoire, glissant sa langue sur leur peau et s’instruisant dans leur esprit. Riraient elles encore autant ? Elles apprendraient à se couvrir, en tout cas.

Noamie crut que le temps était indéniablement long, devant ces portes… Et la cour venait à s’ébattre de chaque côté… Que devait-elle faire ? Serait-ce un envol que d’entrer là, seule ? Une femme pouvait elle représenter une maisonnée ? N’attendait on pas à un homme fort d’être là ? … Et dans les questionnements les plus évidents : les portes n’étaient-elles pas trop lourdes pour que Noamie arrive à les ouvrir ?

Et cette dernière interrogation fut la plus importante car, quand Noamie se décida à se glisser de l’autre côté, à rencontrer le roi seule, elle n’y arriva point. Si personne s’était trouvé de son coté, elle aurait aperçu une femme en devenir, toute belle vêtue et coiffée, tenter d’appuyer de tout son poids sur un des battants de la porte sans réussir à le pousser ou à tirer le second battant… Etre frêle avait de nombreux désavantages, mais c’était bien la première fois qu’un tel ridicule la prenait : le voyage l’avait épuisée à n’en pas douter : une bourrasque aurait pu la tuer… Noamie se dit que c’était un signe : elle devait se résoudre à retourner sur ses pas, à accepter de repousser cette rencontre…

Noamie allait rebrousser chemin quand les portes s’ouvrirent avec la sortie d’une demoiselle… La jeune femme dévoilait ainsi son dos où ruisselaient ses cheveux sombres et un visage surpris. La jeune fille prit une inspiration, ferma les yeux pour se concentrer et avança vers la trône de fer. La cour semblait s’éloigner du centre de la salle sans faire attention à son entrée : peut-être était-il trop tard pour se présenter auprès du roi ? Les doléances semblaient venir de se terminer… Un homme était proche du siège de métal, une chevelure claire… Etait-il le roi ? Il semblait jeune… La regarderait il ou ne la verrait il même pas ? La jeune femme ne dit mot et s’inclina devant lui, la tête baissée, offrant sa nuque. Sa main gauche tenait sa robe, la relevant afin qu’elle ne touche point le sol que de nombreuses bottes avaient souillées. Ses yeux ne se relevaient point vers celui qu’elle supposait être le roi, ne regardant que ses bottes et attendant qu’il lui autorise de se relever et de parler. Ses cheveux coiffés étaient maintenus par une broche aux armoiries de la maison Ryswell : ce cheval que certains présentaient avoir un air furieux, sombre et ; armoirie dont elle était pourtant fière… Noamie se jurait de se plaindre d’Erwan auprès de Père : il saurait que son frère l’avait laissée là sans la chaperonner, l’offrant aux dragons.
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« Le froid des sabots ne craint les braises qu'il embrasse »
Noamie & Viserys




La disparition des reines, depuis deux semaines et quelques jours, a incendié les Sept Couronnes. Le fer rougeoie, les tambours s'échauffent, le ciel et les hommes grondent : la guerre se prépare. Me venger, voilà à ce quoi j'inspire. Une armée, voilà ce dont j'ai besoin. Tout est alors bon pour se faire des alliées.

Je reçois en effet de nombreux hommes dans la salle du trône, plus ou moins influent, plus ou moins puissant. Mais également beaucoup de femmes. Tous et toutes savent que la place de reine est libre. Alors pourquoi ne pas tenter sa chance? Et bien, tout simplement parce qu'aucune d'elle n'a sa chance - même si je m'amuse a faire espérer certaine. J'ai déjà trouvé la femme qu'il me faut... Une femme qui a cette influence et cette puissance que je recherche. Cette femme qui s'est loyalement tenu au prêt de moi. Cette femme qui m'a soutenu. Du moins, qui a soutenu mon coté le plus obscur. Margeary Tyrell.

***

Je me trouve dans la salle du trône prêt des grandes colonnes de marbres, observant les imposant crânes de dragon exposés sur le mur, en pensant justement à elle. A sa beauté, à son ambition... A son pouvoir. L'armée du Bief est réputée et, regroupé avec la mienne, fera tremblée tout mes ennemies. Je pourrai régné avec une main de fer sur Westeros. Je détruirai les sept couronne pour n'en former qu'une seule : la mienne.

Égaré dans mes pensées après un bref passage de vulgaire prétendante, mon attention se pose sur un ricanement. Je vois d'abord une jeune femme, si discrète que je ne l'ai pas entendu arrivé. Elle se prosterne respectueusement face au trône, où je ne suis pas. Mon regard intrigué se pose alors sur ce dernier. Un de mes jeunes serviteurs - à la chevelure blonde comme le blé - ris en voyant la demoiselle se méprendre sur son identité. Tandis qu'un sourire amusé et moqueur s'installe sur mes lèvres, mes yeux d'améthystes observent son silence rougissant de honte et aperçoit son blason : Un sombre et furieux cheval. Voilà donc la jeune fille que Sire Ryswell m'a envoyé. J'observe ses côtés, quelque peu frustré.

    « Le Roi pensais accueillir l'esquisse d'une fratrie, mais aucun homme de votre famille ne se trouve au prêt de vous. » Dis je assurément en avançant vers elle, n'enlevant rien à ce sourire amusé sur mes lèvres. « Cela est bien embêtant, il souhaitait parler affaire. »

Lorsqu'elle se retourne, ma main à la peau bouillante va délicatement attraper la sienne. Mon dos se courbe afin que j'y dépose un baisé. Cessant de me moquer d'elle, du moins pour le moment.

    « Nous voguerons donc à d'autres occupations. » Lançais je alors, l'air radoucie.

Si la jeune femme me connaissait, elle saurait que mon humeur est plutôt bonne. Du moins d'apparence. Car les événement -et mon sang impétueux de dragon- font de moi quelqu'un d'imprévisible, de lunatique, d'incontrôlable. Mais encore une fois, c'est une chose qu'elle ne peut deviner.

Mes yeux se tournent vers le servant, encore entrain de rire. La foudre qui travers mon regard le transperce de toute part. Il se tait alors immédiatement et baisse la tête, gêné.

    « Veuillez excuser l'impolitesse de ce vulgaire roturier. Il a tendance à s'égarer et a dévier de sa véritable place. » Dis je froidement en lui faisant signe de la tête afin qu'il descende de l'estrade où se trouve le trône de fer. Chose qu'il exécute.




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Si une chose était sûre, concernant Noamie Ryswell, c’était qu’elle était particulièrement maladroite dans ce qu’elle entreprenait. Elle entendit le rire et leva donc les yeux, bravant l’affront de regarder le roi au travers d’un reflet. Noamie se moquait que le roi désira rire d’elle, ou la ridiculiser… La jeune femme ne bougea donc point. L’homme pouvait lui jeter des objets, tant qu’on ne le lui autorisait pas, elle attendrait. Où était donc Erwan ? Pourquoi était-il en retard ?
Le corps de Noamie n’esquissait le moindre tremblement, on aurait pu croire à une statue sans âme, sans pensées. Son regard s’était redirigé là où il se devait d’être : au niveau des pieds du roi bienheureux. La jeune femme pouvait rester ainsi des heures ; elle savait rester de marbre au point qu’un oiseau se pose sur elle. Mais un imprudent vint la détourner de son absence de réactions car elle l’entendit alors prononcer à ses côtés :

Le Roi pensait accueillir l'esquisse d'une fratrie, mais aucun homme de votre famille ne se trouve au prêt de vous. Cela est bien embêtant, il souhaitait parler affaire.



Elle se tourna vers lui et comprit alors… Elle avait fait une erreur : c’était lui le roi… Personne, sinon, n’aurait songé parler avant que celui-ci termine de rire… Alors qui était donc sur le trône ? Et pourquoi y était-il ? Etait-ce une couverture pour être tué à la place du roi ? Dans ce cas-là, pourquoi se présenter devant elle ? Tant de questions qui se bousculèrent dans son esprit le temps d’une seconde. Pourtant, maintenant qu’elle était face à l’homme aux yeux d’améthystes, la jeune femme ne les trouvait pas ressemblants. Il se saisit de sa main et l’embrassa, s’abaissant légèrement. Et qu’un roi courbe l’échine devant elle fut la dernière chose à laquelle Noamie était prête. Elle rougit légèrement, d’autant que l’homme ne s’était arrêté dans ses propos :

Nous voguerons donc à d'autres occupations.

D’autres occupations ? Noamie se demanda de quoi pouvait donc parler le dragon… Mais la jeune femme songea que ce n’était pas la meilleure des idées que de demander…Noamie entendait encore le fourbe rire derrière elle, ce serviteur mal élevé. Le roi devait être un homme bon car il le reprit d’un seul regard, prouvant bien que cette fois, la jeune femme ne s’était pas trompée sur la nature de l’homme sur qui se portait son attention.

Veuillez excuser l'impolitesse de ce vulgaire roturier. Il a tendance à s'égarer et a dévier de sa véritable place.

Elle regarda une dernière fois le servant, et lui offrit le plus doux des sourires : le genre de sourire qu’un enfant offre sans mauvaises pensées. Pourtant, si elle avait été chez elle, elle aurait glissé le pouce le long de sa gorge en sa direction en même temps et le servant aurait su que la jeune femme aurait fait un caprice quant à ce qu’il soit châtié… Mais ils étaient loin du nord et le serviteur resterait impuni… jusqu’à ce que ses pas le fassent entrer dans une ruelle sombre, hors du donjon rouge. Oui, elle ferait un caprice à ses cousins, ils lui briseraient les dents et l’homme n’oserait plus jamais sourire, encore moins rire ! Oh, cela la rendit heureuse que cette idée ! Mais dans cet instant, de toutes ces agréables pensées, n’en découla sur le visage de la jeune femme qu’un sourire agréable, qu’une transparence nette d’une émotion de pardon, comme si la rancœur ne pouvait pas même la troubler. Et personne ici ne la connaissait : personne n’aurait pu croire qu’elle demanderait, le soir même, à ce que l’homme au rire si franc soit brisé…

Son attention quitta le serviteur pour se diriger vers le roi. Elle inclina légèrement la tête en sa direction, s’exprimant pour la première fois, avec une voix claire :

Je vous remercie, notre roi, de l’attention que vous me portez. Je ne garde rancœur envers celui-ci, il est normal de se moquer d’une personne osant confondre un simple homme et un dragon. Je m’excuse d’ailleurs de l’outrage dont j’ai fait preuve de par cette maladresse.

Grâce à sa nature de Targaryen, Noamie appréciait le roi et désirait lui parler, l’observer agir dans son environnement… On pouvait dire qu’elle l’aimait comme l’abeille aimait la goutte d’eau s’écoulant le long d’un pétale avant d’être absorbée dans la terre et de sustenter la plante qui y trouverait la force de faire naitre un nouveau bourgeon…
Mais, ce n’était pas pour autant que sa présence ne mettait pas la jeune femme mal à l’aise : il était un roi, un dragon, une créature du feu… Noamie le vénérait pour cela mais l’approcher la faisait craindre d’y voir l’homme plus que le dragon… Pour éviter cela, la jeune femme ne désirait pas apprendre à le connaitre non plus.
Mais à ses vains désirs, à la dualité de ses intentions envers le roi, ceux de son père étaient plus grands, plus importants. Alors, s’il désirait lui toucher la main, elle le laisserait faire… Et s’il désirait son frère, elle le lui laisserait aussi, quitte à ce que celui-ci perde de son intégrité. Surtout qu’il l’avait abandonnée, seule, face à un servant se faisant passer pour un roi ! Oh, elle lui raconterait cela et il voudra intensément la venger, à n’en pas douter !

Mon frère s’excuse de ne pas être présent : une affaire le retient et il se dépêche de la régler afin de pouvoir vous rejoindre, notre roi. Je suis venue auprès de vous car notre père avait prévenu de notre arrivée à la cour aujourd’hui, et il était hors de question de le faire mentir à vos yeux. Je suis qu’une femme, sa fille, mais ne doutez pas que mes intentions ne sont que le reflet des siennes à votre égard.

Elle s’inclina d’avantage, mais le regarda dans les yeux, ne serait-ce qu’un instant. Car on pensait que les yeux ne mentaient pas, alors soutenir un regard était important. Et les yeux de Noamie ne démentaient jamais ses propos.

Je vous en conjure, notre roi, de ne pas me demander ce que fait mon frère en cet instant car je ne le sais pas moi-même. Je serai alors mal à l’aise de ne pas pouvoir vous répondre et vous pourriez croire à un mensonge de ma part. Je préférais éviter de vous faire croire cela, notre roi, car mon père, le lord Avon Ryswell, m’a expressément demander de vous offrir ma confiance et ma foi. Je suis au regret d’être seule face à vous pour nous présenter, de ne pas être ce que vous attendiez de notre maison, et je m’excuse de vous avoir apporté une première déception.

Elle avait baissé les yeux en signe de soumission… Mais maintenant qu’elle avait fini de prendre la parole, elle les leva à nouveau. Devait-elle sourire ? Non, elle choisit de garder un faciès purement soumis. Noamie se demanda si Erwan serait ce que le roi désirait comme représentant de la famille Ryswell ? Probablement mais Avon savait sa fille plus soumise que son enfant à ses fils…

Souhaitez-vous, notre roi, que je vous laisse le temps que mon frère arrive ? Je suis là, de la part de notre père pour représenter notre maison… Mais également pour agir selon vos volontés. Je serai mal à l’aise que de vous importuner et je ne voudrais m’imposer auprès  de vous. Si vous souhaitez, en attendant son arrivée, que je reste à vos cotés pour occuper l'ennui, je suis toute à votre disposition pour ce faire...
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« Le froid des sabots ne craint les braises qu'il embrasse »
Noamie & Viserys




La retenu de la jeune femme est ce qui a provoqué ma curiosité. Ce visage démunie de sentiments. Ce mystère. Ce contrôle de soit. Il ne peut que plaire au roi des illusions après tout. Car moi aussi je camoufle des pensées vengeresse, et cela si profondément dans mon âme qu'elles y restent solidement attachées - et elles ne concernent pas que ce vulgaire roturier. Arryn, Hightower... tous périront dans mes flammes, tous regretterons d'avoir douté de la puissance du dragon.

« Normal? Vous vous méprenez. Nul ne peut imaginer ce qu'est un dragon avant d'en voir un. » Dis je gentiment avant de reporter mon attention sur le servant. « Et nul ne se moque des invités d'un dragon. » Lançais je, la voix piquante, en l'embrasant de mes yeux d'améthystes.

A nouveau, l'homme intimidé baisse les yeux alors que les membres de son corps se crispent sous la pression d'un tel regard. Regard qui, fort heureusement pour lui, se détourne sur la demoiselle qui tiens a me faire parvenir des excuses émanant de son frère absent. Il croise alors le sien qui, avec courage, le soutient tandis qu'elle présente ses propres excuses. Mes yeux perçants de se détourne pas, je souris avec amusement.

« Pardonnez moi lady Ryswell, mais de quelle déception parlez vous? J'ai face a moi la charmante fille d'un ami, je ne puis être déçu... » Dis je alors pour la rassurer.

L'intrigue que dégage cette jeune femme me laisse perplexe. Sa soumission est si poussée qu'elle me donne l'impression qu'en un claquement de doigts, elle obéirait aux moindres de mes désirs. Quels qu'ils soient. Cela ne me déplait pas, loin de là, mais il est dangereux de se soumette aussi facilement à un dragon. Car, de part sa puissance, il se lasse bien vite des petites choses frêles et de la facilité.

« Depuis les ressent événements, je chasse la solitude avec des compagnies plus agréable... Je vous en prie, permettez moi de vous faire visiter ma demeure. Cela occupera notre après midi, du moins jusqu'à ce que votre frère nous face l'honneur de sa présence. »

D'un geste courtois de la main, je l'invite a sortir de la grande salle à mes côtés. Et, tandis que nous nous dirigeons vers l'extérieur, je glisse quelques mots à l'oreille d'un garde, sans doute inaudible pour la demoiselle. Ce dernier acquiesce d'un geste de la tête et nous contourne, suivit de prêt par son second, en se dirigeant vers le servant imprudent qui a osé touché au trône et qui s'est ouvertement moqué de mon invité. Il faut être fou ou bien stupide pour oser faire ce genre de chose avec le nouveau monarque. Lui, qui brûle les hommes et femmes qui l'offensent ou qui se mettent en travers de son chemin. Il donnera l'exemple aux autres : Plus aucune pitié.

Alors que les grandes portes de la salle se referment derrière nous, les soldats s'emparent du roturier qui se met instinctivement a hurler. Cries rapidement camouflés par l'épaisseur des portes devenus closent. Nul n'aura plus besoin de venger qui que ce soit aujourd'hui.

« Et bien, j'espère que vous avez fait bon voyage, vous et votre frère. » Dis je pour détourner l'attention de la jeune femme vers moi. « J'imagine que la chaleur du coin doit vous dépayser. »

Nous marchons donc dans les longs couloirs du Donjon Rouge, parsemés de divers chandelier et de nombreuses portes. Le château est vaste, il est facile de s'y perdre lorsqu'on ne connait pas le lieu. Pour ma part, j'ai conscience de l'existence des moindres recoins, des moindres parcelles d'ombres et des moindres passages secrets. Ils ont longtemps étaient mon terrain de jeu, et le sont encore aujourd'hui.

Nous débouchons alors sur une ultime porte, menant aux jardins fleuries. Voila une chose que la jeune femme a du rarement voir, si ce n'est jamais. Dans le Nord, le froid empêche les fleurs de pousser. Ici, elles sont plus propices a offrir leurs merveilleuses pétales aux yeux de l'humanité. Aussi colorées les unes que les autres. L'ambiance est alors emparé par un délicat parfum d'épice, enivrant les sens.



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