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Vaelle Velaryon
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DONJON ROUGE | AN 310, LUNE 1, SEMAINE 2 | @Brynden Nerbosc

Du coin de l'œil, Vaelle s’assura qu’Aurane entamait bien sa première danse avec Serra. La musique débuta et l’ancien bâtard de Lamarck révérença devant son épouse qui s’inclina à son tour. “Bien,” songea la valyrienne en retournant à son assiette.

“Ne t’inquiète pas, il ne fait pas de bêtises. Pas pour l’instant.”

Avec élégance, Vaemond pencha sa tête sur le côté pour la saluer. Pour une fois, il avait laissé ses longs cheveux argentés détachés, les mèches encadrant son visage retenues par une broche en onyx, semblait-il. Ainsi, il ressemblait moins à leur père. Cela lui allait mieux.

“Lady Celtigar n’est pas avec toi ?” répondit-elle en l’invitant à s’asseoir à côté d’elle.

Depuis les funérailles de Monford, sans réelle explication, l’un comme l’autre avaient commencé à se parler plus familièrement. Cela n’était pas arrivé depuis qu’ils étaient enfants. Vaelle s’étonnait encore de la facilité avec laquelle elle avait relégué le protocole et la distance au placard pour parler plus ouvertement avec son frère.

Il engloba la salle d’un léger geste de la main avant de se servir une coupe de vin. Il observa les dorures fines qui en ourlaient le pied d’un oeil appréciateur.

“Elle doit être avec sa famille.” Il gouta le cépage. “Pourquoi ? Je devrais me faire du souci ? Aurane risque de lui demander ses faveurs ?”

Sous la table, le petit talon de la cadette écrasa les hautes bottes noires de l’aîné. Il siffla entre ses dents serrées :

“Elles sont neuves !”

Imperturbable, Vaelle prit une gorgée de vin ; il était très bon, comme on pouvait l’espérer des boissons servies à la table du Roi. Ce dernier, encore minuscule, présidait l’assemblée, le visage trop dur pour son jeune âge. À côté de lui, la Reine s’entretenait avec une de ses dames de compagnie. Elle se souvenait encore de son visage embarrassé lorsqu’Aurane avait tendu sa lance vers elle, lors de l’ouverture des joutes. De la confusion qui l’avait elle-même saisie. De la légère jalousie, aussi.

“Ce n’est pas drôle,” soupira-t-elle.

Vaemond sourit, moqueur, en portant le verre à ses lèvres.

“Au contraire, moi, je trouve ça hilarant. Tu as vu la tête de Lothar Frey ? On aurait dit qu’il avait avalé une vipère. Il est excellent ce vin.”

“Oh oui, je me souviens très bien de la tête de Lothar Frey,” voulut-elle lui répondre. En particulier lorsqu’elle avait dû s’excuser, en compagnie d’Aurane, pour le comportement déplacé de ce dernier et négocier pour trouver un terrain d’entente. “S’il savait…”
Dans pareille situation, elle ne pouvait qu’imaginer le dédain de Monford. Demander pardon ? À un Frey ? Pour le compte d’Aurane ? “C’est risible.” Encore, elle imaginait sa voix qui résonnait. Peut-être Lord Frey ne se serait-il pas montré si emporté s’il avait s’agit de Monford en face de lui. Peut-être n’aurait-il rien exigé du tout et que l’affront aurait fini par être lavé avec le temps. Elle devait s’améliorer. Faire mieux. Les Velaryon ne pouvaient pas être vus comme faibles ; pas à cause d’elle. Pas pour si peu.
Elle remarqua lord Nerbosc, installé à une autre table. Il discutait avec son voisin, un autre conflannais.

La première musique de la dernière célébration donnée en l’honneur du petit Roi prenait fin. On applaudit les musiciens et les danseurs qui s’éparpillèrent comme des fourmis dont on aurait dérangé la fourmilière. Parmi eux, Symon partit à grandes enjambées retrouver quelques amis. Quant à Aurane, elle l’avait déjà perdu de vue.
Une autre danse s’engagea et d’autres invités envahirent la piste, dans un frémissement de taffetas et de dentelles.

“Alors, qu’a exigé Lothar le Boiteux ? Tu lui as parlé, n’est-ce pas ?”

Vaelle mordit de son flan aux poireaux.

“Tu es bien curieux, ce soir.”

“Et toi bien morose… Je t’ai connue plus enjouée !”

Prise de court, Lady Velaryon en laissa presque tomber sa tartelette dont un bord se détacha pour exploser en mille miettes sur le coin de son assiette.

“Oh, zut ! Quelle maladroite. Je vais nettoyer ça…”

Vaemond interrompit son geste en attrapant son avant-bras.

“Non, je…”

Il relâcha sa main en pinçant les lèvres.

“Allez, lève-toi. Si personne ne te fait danser, je vais bien devoir me dévouer.”

La proposition lui sembla si absurde qu’elle éclata d’un rire franc.

“Jamais de la vie !” rit-elle en prenant tout de même sa main. “Pas de croche-patte, d’accord ?”

Un rictus étira le visage fin de son frère ; il se rappelait très certainement, lui aussi, de la dernière fois qu’ils avaient dansé ensemble.

“Je ne promets rien.”

Ils arrivèrent en trottinant sur la piste, bons derniers alors que la musique retentissait déjà depuis quelques instants.

Comme c’était étrange de valser avec Vaemond ! Ils n’étaient encore que des enfants, lors de leur dernière danse. Leur père et leur mère étaient toujours là. Ils vivaient encore ensemble sous le même toit, avec Saera. À l’époque, elle aurait été capable de situer tous les membres de sa famille avec exactitude à Pince-Isle et ce à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Existait-il plus réconfortant que d’avoir son petit monde autour de soi, chacun à sa place, dans une immuabilité apaisante ? “J’espère que rien ne changera jamais,” priait-elle souvent les Sept. Elle n’était alors qu’une petite fille. Cela ne l’avait pas empêché de faire le même souhait, des années plus tard.
Aujourd’hui, leur mère dormait au fond de la crypte humide sous Pince-Isle, leur père avait été avalé par la mer et Saera vivait dans un château qu’elle ne connaissait pas. Il n’y avait plus que Vaemond pour habiter la demeure de leur enfance. Pour habiter ce qu’elle ne considérait plus que comme un souvenir triste et doux.
Monford était parti, lui aussi, la laissant affronter une réalité qui la dépassait souvent.

“Tu vas rider, à force de froncer les sourcils.”

Vaemond la fit tournoyer en synchronisation parfaite avec les autres couples.

“Je pense trop,” sourit-elle. “J’ai hérité cela de notre père.”

Le visage de Lord Celtigar se barra d’un sourire sans humour.

“Espérons que tu n’aies hérité que cela de lui. Et ses cheveux.”

Derrière son rire, l’amertume était palpable. Il ne lui avait jamais pardonné.

La musique s’arrêta. Dans un regain de formalisme, le frère et la soeur se saluèrent de façon protocolaire.

“Je dois aller parler à Lord Nerbosc,” décida-t-elle.

Vaemond leva les yeux au ciel en attrapant à la volée deux nouvelles coupes de vin sur le plateau d’un domestique qui se faufilait entre les invités.

“Je t’emprunte ça. Quand vas-tu arrêter de te flageller pour les erreurs des autres ? N’oublie pas qu’il est l’instigateur de ce traité avec…” Il se rapprocha d’elle pour lui murmurer, singeant le secret. “Viserys.” Il haussa les sourcils en se redressant. “Tu devrais faire comme moi. Qu’ils aillent tutoyer les diables,” lâcha-t-il avec désinvolture.  

Il lui tendit le vin qu’elle accepta. Non, elle n’oubliait pas l’accord passé avec le Targaryen. Ni comment ce dernier était à l’origine de tous ses maux.
Elle inclina la tête pour signaler son départ.

“N’oublie pas de venir me raconter !”

Cette fois, ce fut à Vaelle de lever les yeux au ciel. Du plat de la main, elle lissa les plis de sa robe mordorée, brodée de fil d’argent en arabesques complexes. Puis, ses doigts vinrent titiller les émeraudes de ses boucles d’oreille. “Parfait,” s’encouragea-t-elle.

“Lord Nerbosc.”

Les cheveux du seigneur du Conflans se striaient de mèches blanches. Son visage, plus carré, était également plus dur. Moins moqueur. Moins jovial. Dans un sens, il lui rappelait Lowell Blount.

“Une semaine de tournoi et nous ne nous parlons que le dernier soir des festivités.” Elle secoua la tête pour mimer la déception. “Je me devais de remédier à cela.”

De l’autre côté de la salle, Vaemond avait rejoint Symon. Il ne cessait de l’observer avec attention.

“Voyez mon frère,” le désigna-t-elle vaguement. “Il désespère de s’amuser et ne souhaite qu’une chose : que nous lui fournissions quelques ragots à raconter.”

Elle soupira avec exagération.

“La famille peut parfois être comme un caillou dans nos chaussures.”

Elle ne le pensait pas. Pas vraiment. Mais c’était tout elle ; dire des choses qu’elle ne pensait pas. Pas vraiment.

Elle sourit.



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DONJON ROUGE | AN 310, LUNE 1, SEMAINE 2 | PLAY

Parfois, Brynden se demandait ce qui serait advenu si sa famille n'avait pas accédé à la suzeraineté, si les Tully ne s'étaient pas mis en tête d'aller saccager Port-Réal alors même que leur prétendant avait rendu l'âme au Trident. Il imaginait sans mal son père encore en vie, profitant de quelques séjours à Vivesaigues pour rendre visite à son vieil ami Lord Hoster, partageant quelques chasses avec Lord Piper. Il imaginait Hoster à qui on aurait permit de suivre la voie du savoir, le laissant accomplir sa vocation de mestre, Lucas qui aurait d'une manière ou d'une autre fait son chemin jusqu'à Marianne, Bethany qui ravirait Corneilla de ses broderies et Roger qui, toujours malingre, resterait sans doute près de leur père, enveloppé dans des couvertures à lire près de la cheminée des bureaux seigneuriaux. Etrangement, il ne parvenait à s'imaginer, lui. Sa vie semblait être le résultat de trop de choix inextricable pour qu'il puisse l'imaginer autrement et, par moment, il avait l'impression d'être un charlatan, la suzeraineté étant si loin de ce à quoi il aspirait en tant que jeune homme. Alors qu'elle aurait été sa vie ? Sans doute serait-il toujours l'héritier taciturne de Corneilla, peut être l'aurait-on marié à une jeune fille du Conflans, sans doute le soucis n'aurait-il pas creusé les cernes de son regard. Les yeux du suzerain glissèrent sur son épouse dont les cheveux d'argents étaient relevés en une coiffure des plus élégantes. Elle aussi aurait sans doute été bien différente si la vie ne l'avait pas amené dans le Conflans. Fatiguée par sa grossesse, que la Capitale ne venait qu'exacerber de son insatiable activité, elle discutait avec son neveu tandis que son état avait déjà été la raison de plusieurs refus de danse de quelques courtisans zélés. Brynden avait eut du mal à ne pas dissimuler sa jubilation : on prenait souvent le Conflans pour une terre loin de l'élégance du Bief ou du raffinement de la Couronne et, par extension, on le prenait parfois pour une forme de rustre. Il était certain que le Nerbosc n'avait pas le physique poudré et les tissus à la dernière mode, mais il n'en restait pas moins un noble et voir toutes ces petites vermines tourner autour de sa princesse l'agaçait passablement. Il portait une certaine affection à l'argenté et découvrait qu'il éprouvait également une certaine jalousie à l'idée qu'elle puisse être l'objet de la dévotion d'autres.

Il avait finit par laisser Daenerys à cette famille qu'elle ne voyait que trop rarement pour discuter avec des avis qu'il avait, lui même, trop peu souvent l'occasion de croiser. Vieilles connaissances, amis de longue date, famille éloignée, ce genre d'évènements était souvent l'opportunité de se rappeler à de bons souvenirs. Il était en grande discussions avec son cousin, Robert Brax, lorsque celui ci désigna d'un signe de tête la mine morose des Velaryon installés auprès de leur compatriotes des terres de la Couronne. « Quelque chose me dit que le Bâtard n'est pas très content ... A-t-il montré la repentance qu'Edmund voulait ? » ricana le blond avant que Brynden ne soupire en se détournant des cheveux platines des sires de Lamarck. Le coup d'éclat du bâtard légitimé aurait sans doute passé inaperçu s'il avait été un autre, s'il n'avait pas cultivé sa ressemblance avec feu Rhaegar Targaryen et rappelé, en passant devant sa femme, les tragiques conséquences qui avaient suivis le tournoi d'Harrenhal. Quel malheur ! Peut être cela serait passé inaperçu avec un autre que Lothar a la tête des Jumeaux ou si Edmund n'avait pas décidé d'adopter l'allure chevaleresque de se vexer pour un affront fait à la cousine de sa fiancée. C'était un triste concours de circonstance, mais c'était la vie, c'était le rang auquel il avait tant voulu accéder. « Je n'avais pas besoin qu'il soit sincère, juste qu'ils calment la situation pour éviter que les choses ne m'échappent. Quand à mon frère, il va falloir qu'il tempère ses élans, il n'obtiendra rien de plus. La suite ne regarde que Lothar et Ser Aurane, je m'y suis déjà bien trop impliqué. » C'était peut être la seule chose qui le dérangeait : il doutait qu'un Stannis Baratheon eut prit parti, quoi que le souvenir du scandale de Lestival entre les maisons Caron et Rowan avait forcé les suzerains à agir. Mais dans ce cas ci, il n'y avait pas mort d'homme : Serra Frey ne serait pas la première femme à être ignorée par son époux et sans doute pas la dernière, aussi triste que cela fut. Sans doute la colère de ce petit monde tenait dans les racines obscures maternelle qui lui avait valut, jusqu'à récemment, le sobriquet de Waters. Car ce n'était pas tant pour l'honneur de la jeune épouse que pour celle de sa famille de naissance que Brynden avait finit par taper du poing sur la table : Lothar était son cousin, Edmund serait le prochain consort des Jumeaux : il était temps que l'ombre dégradante du Tardif cesse de planer sur le nom de Frey, et Lothar se donnait bien du mal pour cela. En mariant Serra au bâtard légitimé de la maison Velaryon, sans doute s'était-il attendu à un minimum de respect. Un minimum que le valyrien ne semblait pas disposer à donner, auréolé de son nouveau nom comme s'il le protégeait des conséquences de ses actes, comme s'il lui permettait tout. Triste réalité que celle de constater que, Velaryon ou non, la plupart des nobles le verrait toujours comme "Le Bâtard". Peut être l'avait-il bien cherché, songea Brynden qui détestait ce genre d'attitude. Être regardé de haut toute sa vie n'était pas une excuse à l'imbécilité provocatrice. Le regard de Brynden capta la forme de son petit frère, les yeux fixés sur la tablée Velaryon, lui arrachant un froncement de sourcil. « Si tu veux bien m'excuser ... »

Sa main rencontra l'arrière de la tête d'Edmund dont le sursaut l'arracha à sa contemplation et ce dernier se retourna vivement avant que la colère de son visage ne cède place à la surprise. « Tourne la page. Arrête de les regarder comme ça. » siffla Brynden avec mauvaise humeur. Il avait passé à son cadet sa disparition de la fin du premier jour du tournoi mais il ne lui permettrait pas de lancer un conflit diplomatique à cause d'un égo mal placé ou de déverser sa frustration sans considération pour les efforts que chacun avait mit pour apaiser les choses. « Tu seras bientôt représentant d'une ancienne maison, tâche de cesser de te comporter comme un sale gosse capricieux, ce n'est pas digne de toi. Ni de père. » La dernière phrase asséna un coup dans le coeur du jeune Nerbosc. Edmund était encore un adolescent lors de la mort de Tytos Nerbosc et son esprit était plein d'admiration et de souvenir enjolivé du défunt seigneur Nerbosc. Lui qui avait toujours été farceur, jovial, quoi qu'un peu timide, montrait un visage des plus dépréciables ce soir. Un manque de retenu qui ne pouvait qui nuire à l'image de Corneilla, à celle des Nerbosc et, par extension, à celle du Conflans dans son entier. « Mais il a ... » commença le jeune homme avec la fougue de la jeunesse, la révolte de l'innocence. « Il a présenté des excuses pour son comportement qui ne visait guère à humilier son épouse mais à honorer la reine. Son épouse, Edmund, pas la tienne. » gronda Brynden. Rien de l'argument annoncé n'était vrai mais ce serait la version officielle : une maladresse qui visait à honorer la Couronne, et non un choix sciemment fait de ne pas choisir celle qui lui était unie devant les dieux. « Que tu y crois ou non n'a aucune espèce d'importance. » devança-t-il alors que le brun rouvrait la bouche pour objecter. Bien évidemment qu'il n'en pensait pas un mot, mais les apparences étaient bien plus importante que tout et si Lady Serra ne pipait mot d'autres évènements, d'autres grief envers son époux, alors ces excuses seraient amplement suffisantes. Lothar n'était plus son protecteur, sa fidélité et sa loyauté devait aller à son seigneur et maitre, à son mari. Si tout se passait comme prévu, les choses en resteraient là et c'était tout ce que le Nerbosc pouvait espérer. « Ne te mets pas à dos une telle famille pour une histoire de fierté mal placée. Lothar a accepté la chose, pendant quelques temps, les relations seront froides mais le pardon implique d'accepter d'oublier. Même si Lamarck n'est pas un partenaire privilégié, les Velaryon sont une famille très influente et lorsque tu prendras la tête des Jumeaux aux côtés de Tysane, tu ne pourras pas te permettre d'avoir un ennemi aussi puissant pour une histoire aussi futile remontant à des années. Alors tourne la page. C'est un ordre. » Le ton ne laissait place à aucune discussion et Edmund hocha la tête avant de se lever pour quitter la salle de bal. C'était dans ce genre de cas que Lucas lui manquait le plus : envoyer son émissaire aurait pacifié les esprits et sans doute ne seraient-ils pas dans le précaire équilibre qui se présentait, sans doute Edmund aurait-il était moins emporté.

Si ses cheveux n'avaient pas déjà blanchis, sans doute l'auraient-ils été après ces quelques jours. Il avait l'impression de devoir gérer des enfants se chamaillant une balle et d'être l'horrible parent autoritaire qui ne pouvait qu'intervenir pour empêcher le massacre ... Cela était si loin de ses projets pour ce séjour à Port-Réal. Il songeait à retourner près de son épouse lorsqu'une autre femme aux cheveux argentés et regard violet vint à sa rencontre. « Lady Velaryon. » répondit-il à ses salutations, hochant la tête tandis qu'elle exprimait ses regrets quand à leur impossibilité d'avoir une véritable conversation avant cette soirée. Il aurait également préféré que les circonstances soient différentes, qu'ils ne planent pas sur sa venue l'ombre des altercations précédentes. Pour autant, il savait qu'il ne devait pas se fier au ton mielleux et semi dépité de la Dame de Larmack : elle était une dame de cour après tout, ses déceptions n'étaient que ce qu'elle voulait bien montrer. « J'ignorais que la noblesse couronnienne s'ennuyait autant, Lady Vaelle. Il me semblait que le tournoi avait pourtant offert son lot de divertissement. » répondit-il tandis qu'il relevait les yeux vers la forme pincée et longiligne du Celtigar. C'était quand il voyait ce genre de regard qu'il songeait que son frère avait raison ... Ces valyriens et leur certitude d'être au dessus de tout le monde, c'était agaçant.  « Je suis navré ma dame, il semblerait que vous ayez choisis la mauvaise personne pour les potins. Je gage que Lord Vaemond trouverait bien plus divertissant de se demander où est passé Ser Duncan Gaunt : personne ne l'a revu depuis les joutes après tout. » Pour la plupart des gens, cela aurait suffit à sonner la fin d'une conversation : Brynden n'était pas un bavard et il n'avait rien d'un courtisan. Les subtilités de ce genre de conversation n'était guère à son gout : trop précieux, trop guindés. C'était l'apanage des gens qui vivaient dans l'opulence, avait le temps de quelques promenades sur la plage pour observer les étoiles de mer échouées sur le sable ou de cueillette champêtre dans les jardins d'un luxueux palais. Son Conflans n'avait rien à envier aux jardins bien dessinés ou aux plages luxuriante. Il était la foret sauvage et magnifique, les ruisseaux cachés serpentant entre une épaisse mousse et des arbres centenaire. Il était le lierre grimpant librement sur les troncs, les vallons et les collines se succédant dans un ensemble vaste où les châteaux se dérobaient à la vue de tous. Ecrin vert foncé et bleu profond, il lui donnait plus de valeurs que tous l'or du monde, plus de beauté que tous les salons plein de pipelettes vantant les mérites de telles ou telles nouvelles robes. Qu'ils se moquent, s'ils le voulaient, mais il préférait l'authenticité de ses terres à l'hypocrisie des cours du Sud.  « Mais j'imagine que vous n'êtes pas venu vous ennuyer à mes côtés pour m'arracher quelques secrets afin satisfaire les désirs de votre frère, n'est-ce pas ? » releva le suzerain dont le regard bleuté retrouva celui, vert, de la Velaryon. C'était une belle femme, c'était indéniable : les valyriens possédaient tous cette étrange beauté presque irréelle, comme forgée par la magie qu'on ne retrouvait dans aucune autre peuplade du monde connus. Toutefois, il ne se serait jamais laissé aller à s'attendrir devant ses yeux de biche : on ne restait pas à la tête d'une famille aussi importante en ayant un coeur tendre et il se demandait sur quels cadavre elle avait du marcher pour en arriver là où elle était. Il aurait été indélicat de penser à celui de son époux bien qu'il ne se souvenaient pas réellement d'à quoi ressemblait ce dernier, tant par les traits que par le caractère, mais loin d'être la veuve éplorée qu'elle aurait pu être, il y avait une certaine rigidité chez cette femme qui l'intimait à la méfiance. Qui savait quelles douceurs, ou quels venins, elle venait répandre ...

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DONJON ROUGE | AN 310, LUNE 1, SEMAINE 2 | @Brynden Nerbosc

Lord Nerbosc parlait avec nonchalance, comme un acteur qui récite un rôle ressassé. Il promena son regard clair sur l’assemblée sans s’attarder sur aucun visage si ce n’était celui de Vaemond. Ce dernier, se sachant désormais observé, leva son verre à l’attention du conflannais et de sa soeur. Un grand sourire barra son visage. Vaelle se retint de grimacer ; ne pouvait-il pas la laisser tenter de réparer les pots cassés tranquillement ? D’ordinaire pas peureuse devant un public - au contraire -, l’affaire du jour ne la poussait pas à être le centre de l’attention.

“Ne nous préoccupons plus de mon frère.” Elle secoua la main droite par-dessus son épaule, comme pour se débarrasser d’un parasite. “Il aura tôt fait de trouver d’autres victimes plus appétissantes que nous.”

En dépit de la gêne profonde que générait chez elle un tel échange, Vaelle opposa à l’indolence du conflannais un vivacité pleine d’élan. L’enthousiasme était devenu un masque, un bouclier, bien pratique à enfiler pour faire taire la timidité naturelle de la valyrienne. Il arrivait donc à Vaelle de se montrer enthousiaste alors même qu’elle n’en avait aucune envie, uniquement pour ne pas décevoir l’attente de ceux qui la connaissaient. Elle doutait que lord Nerbosc s’attende à quoique ce soit d’elle, mais les regards qui ne tarderaient pas à tomber sur eux comme la misère sur le pauvre homme ne pouvaient en aucun cas la voir ni bredouillante ni mal à l’aise. “Il est cordial, au moins,” s’encouragea-t-elle. Lord Frey s’était montré un brin plus désagréable, ravi, probablement, que l’illustre famille Velaryon s’incline à ses pieds pour les demander pardon. Monford aurait détesté cela. “Il n’est plus là pour voir cela.” La pensée la réconforta un peu. Mieux valait que ce soit elle.

Elle sourcilla à la mention du nom de Duncan Gaunt. Sa participation aux joutes avait été pour le moins… mouvementée. Pour ne pas dire tout à fait ahurissante. Lady Velaryon n’était pas très au fait des règles, mais essayer de passer sa lance au-travers du heaume de son adversaire ne semblait pas très approprié.
La perche que Brynden Nerbosc lui tendait était trop belle pour ne pas être saisie. Vaelle préférait une entrée en matière mondaine plutôt que de mettre les pieds dans le plat. Reculer pour ne pas sauter.  

“Je sais !” s’alarma-t-elle en posant sa main sur l’avant-bras de lord Nerbosc. “Je ne m’y connais guère en joutes, pardonnez ma naïveté, mais est-il possible d’être si mauvais, si maladroit, que tout ceci ne puisse être qu’un terrible accident ?”

La veuve de Monford n’était pas stupide. Une fois passait encore, mais ser Gaunt avait renouvelé les assauts avec la même folle férocité. Ses desseins ne faisaient aucun doute. Elle avait d’ailleurs été étonnée de le voir poursuivre après le premier affrontement, premier affrontement qui avait manqué de peu de se solder par un drame.

La question de son interlocuteur lui arracha un petit rire qu’elle dissimula modestement derrière sa main gantée. Lui, visiblement, préférait trancher dans le vif du sujet. “Malheur.”

“Vous lisez en moi comme dans un livre ouvert !” se désola-t-elle. “Moi qui pensais être la subtilité incarnée… Mais vous avez raison. Croyez-moi, j’adorerais palabrer encore avec vous pour savoir quelle mouche a donc piqué ser Gaunt, mais la raison qui m’amène est toute autre…”

Lady Velaryon laissa planer un faux suspens avant de sourire à nouveau.

“Allons, je me doute que vous vous douter de ce dont je souhaite vous parler. Ne jouons pas les timorés à danser la gigue autour du pot.”

Ses yeux fouillèrent la foule à la recherche des cheveux roux de Serra et de ceux, argentés, d’Aurane. “Les Sept soient loués !” Elle manqua de sautiller de joie en trouvant les deux époux en grande discussion, l’un en face de l’autre. Elle se fichait bien de ce qu’ils pouvaient se raconter (sa curiosité naturelle l’interrogerait à ce sujet plus tard dans la soirée), l’important pour l’instant était le tableau d’entente qu’ils laissaient voir aux spectateurs.

En parlant de gigue, les musiques lentes du début de la soirée laissaient peu à peu place à des rythmes plus dynamiques.

“Oh,” soupira-t-elle. “J’aime beaucoup ce morceau. “Joyeuse Juliet”, n’est-ce pas ?”

Monford n’était pas un danseur averti, mais ils avaient dansé trois fois sur cette chanson. La première fois, les paroles gouailleuses l’avaient fait rire. Elle aurait adoré danser encore…
Quelques danseurs se levaient de table, abandonnant rôti et desserts en quête d’une dame pas trop farouche et au pied sûr.

“Et lord Nerbosc ? Est-ce qu’il sait seulement danser ?” se demanda-t-elle en regardant la carrure du suzerain. L’homme ne semblait guère être un animal de banquet. Il était clair que non seulement il appréciait peu les réceptions, mais qu’il en avait par-dessus la tête au point d’éprouver, à voir les invités et à les entendre, un accablant ennui et un désir impérieux de s’enfermer dans une hutte dans les bois comme un ermite solitaire. “Il écraserait mes nouveaux souliers,” songea-t-elle en regardant la taille des barges qui servaient de pieds à son interlocuteur. Nul doute que cela plairait beaucoup à Vaemond qui se sentirait vengé.

“Autorisons-nous quelques instants de légèreté encore, avant de nous pencher sur cette désobligeante affaire de faveurs, si vous le voulez bien ? Juste le temps d’écouter la chanson.”

“Vaelle !” se gronda-t-elle. “Mais qu’est-ce que tu mijotes ? Il risque de s’impatienter !” De se remémorer son entrevue avec lord Frey avait fait s’envoler sa belle détermination. “Tu y es habituée, pourtant, à te faire rabrouer…” Mais le répit que lui offrait Joyeuse Juliet lui apparaissait salvateur. Après la chanson, elle aurait retrouvé son assurance. C’était certain.

Les nouveaux couples se frayèrent un chemin jusqu’à la piste de danse, attendant le bon moment pour se saluer. D’autres s’étaient pressés au bord pour avoir une meilleure vue sur les danseurs. Vaelle se trouva face à un océan de dos et de nuques. De se mettre sur la pointe des pieds en oscillant de gauche à droite n’y changea pas grand chose.

“Oh non,” se plaignit-elle. “Je ne vois plus rien…” Elle leva le nez vers le conflannais qui dépassait l’attroupement d’une bonne tête. “Auriez-vous la gentillesse, lord Nerbosc, de me partager les meilleurs danseurs ? Les pires également.” Elle s’esclaffa. “Je suis un peu vicieuse, mais cela m’amuse beaucoup. Cela reste entre nous.”

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DONJON ROUGE | AN 310, LUNE 1, SEMAINE 2 | PLAY

L'opinion de Vaemond Celtigar comptait autant pour Brynden que de savoir combien de grain de sable il y avait dans la baie de la Néra. Loin de se laisser démonter la régente de Marée-Haute sembla suivre le mouvement tandis qu'elle prenait une distance avec ce frère qui avait été son accroche pour l'approcher. Il était toujours surpris de la manière dont les habitués de la politique, les courtisans les plus aguerris, parvenaient à passer d'un sujet à l'autre, d'une opinion à sa voisine avec tant d'aisance. Malgré sa présence encourageant peu les bavardages, elle jonglait dans la conversation comme si cela lui demandait autant d'effort que de changer de robe : un exploit, songeait Brynden, qui n'avait que peu de personnalité de ce genre dans son entourage. Fut-ce en raison de la simplicité des rapports de la cour conflanaise ou parce que sa propre épouse n'avait jamais fait preuve d'une telle aptitude, il ne pouvait qu'admirer l'agilité avec laquelle Vaelle Velaryon enroulait ses mots et belles formules autour de lui telle une araignée en pleine chasse. Cela était sans doute naturel pour qui devait survivre dans la jungle d'une cour royale ou tout pouvait arrivé mais c'était dans ces moments qu'il regrettait les mots sans ambage de ses propres banneret. L'absence de Duncan Gaunt, brandie comme une excuse pour se débarrasser d'elle se retourna alors contre lui tandis que d'un ton presque ingénu, elle rebondissait sur le sujet et il aurait presque pu croire qu'elle n'attendait que cela. Son regard glissa une demi seconde sur la main qu'elle posait sur son bras, ignorant comment interpréter cette proximité soudaine qu'elle instaurait. « Si seulement ... » marmonna Brynden tandis que se repassait dans son esprit le film de la journée. L'annonce de la chute du prince ne l'avait guère surprit, rappelant sa sortie précoce du tournoi de Lestival, et cela aurait pu s'apparenter à un malheureux accident si l'éhonté chevalier n'avait pas maintenu sa volonté de viser la tête de l'adversaire plutôt que son bouclier. Certes, le prince aurait toujours été blessé dans son égo, mais le geste malhabile du Gaunt aurait pu être excusé de diverses manières qui aurait éloigné les suspicions de qui avaient, ne serait-ce qu'une fois, jouté dans sa vie. Malheureusement Duncan Gaunt n'avait été, à la naissance, doté à la fois de la ruse et de l'intelligence et plutôt que de se coucher face à des opposants plus expérimentés ou de reprendre un attitude normale, il avait persévéré. Peut être était-ce cette longue liste de participants éliminés avec si peu d'honneur qui avait ôté à Lord Patrek toute forme de conscience et d'hésitation lorsque son tour était venu. Plus habile que le couronnien, Mallister avait jeté Gaunt sur le sable avec la même violence que celle dont ce dernier avait fait preuve avec ses adversaires : juste retour des choses que la solidarité chevaleresque s'était assurée d'accomplir. Oh, ils auraient pu deviser sur les choix malhabiles de l'héritier couronnien mais Brynden doutait que Lady Velaryon soit réellement intéressée par son opinion sur la question. Le suzerain notait cependant que le reste de la famille, Lady Daella et son fils, Feanor, se faisait incroyablement discrets : une attitude des plus louables au vue des circonstances mais qui ne faisait qu'attiser l'attention de Brynden. Il n'avait pas oublié les maisons qu'il avait punis pour leur déloyauté, les vies prises au nom du roi, les maisons dont les blasons n'appartenaient maintenant qu'à l'histoire. N'était-elle pas née Gaunt, cette dame de Castel-Lychester dont on lui avait amené le corps lorsque le château était tombé ? Victime collatérale d'un siège vite expédié qui s'était terminé en extinction lorsqu'il avait coupé la tête de Lord Duncan et de son fils, Lady Aerea aurait pu susciter un soudain désir de vengeance de la part de frère. Toutefois si viser le prince Aegon avait du sens autant que de lui réserver le même destin, cela n'expliquait pas que Ser Podrick Payne eut été la cible de cette colère à laquelle il était étranger. La vengeance n'avait probablement rien à voir avec tout cela ... Et il ne donnait pas cher de ce cher Duncan sous l'autorité intransigeante d'un homme comme Tywin Lannister.

Ses sourcils se froncèrent tandis qu'en parfaite girouette, la dame attisait son attention de ce sujet si pressant qui nécessitait qu'elle s'arrache à sa cour de perfection pour venir lui voir, lui, avant de s'intéresser aussi soudainement aux danseurs qui s'étaient aventurés entre les tables du banquet. Il aurait du démontrer l'ennui profond que ce jeu du chat et de la souris lui procurait mais il n'en fit rien, se contentant de regarder le profil parfait de la Dame de Marée-Haute dont le regard se perdait dans l'amas des gens. Quelle tristesse qu'une si belle femme fut réduite à un veuvage si précoce. Une part de lui doutait qu'elle se laisse soumettre à la solitude de ce statut, quoi qu'il aurait été fort indélicat de lui en poser la question, mais il était bien placé pour savoir que l'épanchement des désirs n'avait rien à voir avec l'intimité du mariage. Malgré tout ce que son mariage avec Daenerys avait pu avoir de déceptif, malgré l'absence des affections passionnées qu'il pouvait voir chez ses frères, elle demeurait le centre du foyer de l'homme qu'il était devenu. Si elle venait à disparaitre, il n'imaginait le vide que l'argentée laisserait dans son sillage. « Voulez vous que je vous porte, Lady Velaryon ? » lui demanda-t-il avec un sourire en coin, après tout, si elle se moquait gentiment de lui, il pouvait bien lui rendre la pareille. Son regard ennuyé se portait sur les danseurs, cherchant ce qu'elle pouvait bien trouvé à tant de gesticulation forcée dans cette pièce qui étouffait sous le nombre de convives. Le Nerbosc n'était pas piètre danseur quoi que ce ne fut guère une activité à laquelle il s'adonnait souvent : depuis qu'il était suzerain, les banquets étaient plus l'occasion de discussion que de réjouissances, le devoir passant avant ses désirs personnels. « Et bien, tout dépend du partenaire que vous désirez ma dame. Il semble que la jeune génération prenne l'exercice fort au sérieux, auquel cas je vous conseille de vous battre avec Lady Tarly pour lui emprunter son époux, quoi qu'elle vous le cédera sans doute volontiers ... » Ser Rowan, comme bien des jouvanceaux du Bief étaient élevé à la beauté de l'art et à la grâce de la danse, mais l'émergence de cette jeunesse ne venait que les reléguer, Lady Velaryon et lui même, dans les rangs des "anciens" priés de laisser leur place. Par chance, l'expérience avait triomphé lors du tournoi, rappelant aux jeunes coq que la primeur de leurs jeunes années n'était une arme suffisante contre le savoir de ceux qui avait chuté tant de fois avant eux. Le banquet n'était qu'un champ de bataille de plus où se jouait ce choc des générations entre beauté fraiche et élégance distingué. « Si vous voulez surprendre au bras d'un éminent invité, j'imagine que Lady Randa est trop grosse pour vous refuser d'emprunter son époux : on parlerait de vous pendant les trois prochaines semaines, peut être même trois lunes qui vous arrivez à décrocher un sourire de Lord Stannis ... » Ce dernier point le faisait frémir mais le conflanais se rassura en se rappelant que son comparse orageois préférerait sans doute se jeter dans la baie des naufrageurs que de faire sensation sur une piste de danse et Brynden songea qu'à l'exception de Robb Stark, il y avait peu de suzerain qu'il imaginait se plier à la chose. Les raisons de Lord Willos semblait évidente -difficile d'honorer la réputation de sa région lorsqu'on avait trois pieds- pour Lord Tywin et Lord Stannis, c'était plutôt une question de contenance et d'image. « Hâtez vous toutefois, les chansons ne durent jamais très longtemps. » lui souffla-t-il, lui rappelant la raison pour laquelle elle avait finit par le rejoindre.

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DONJON ROUGE | AN 310, LUNE 1, SEMAINE 2 | @Brynden Nerbosc

Brynden Nerbosc était un nigaud. Vaelle n’avait pas été particulièrement subtile. Il était pourtant passé à côté de tous les indices qu’elle avait semés, comme un aveugle qui avançait droit devant sans se soucier des alentours. “Peut-être faut-il lui parler simplement, comme à un enfant ?” se demanda Lady Velaryon en observant du coin de l'œil la grande carrure du seigneur. Il n’avait pourtant pas un air simplet. Son visage ne dégageait ni finesse, ni élégance, mais ses traits étaient francs et ses mâchoires bien définies. Il était beau comme pouvaient l’être les chevaliers de roman : l’incarnation d’une force masculine et taciturne. Le fait qu’il préférait les couleurs sombres l’habillait d’une chape de mystère supplémentaire. “Je me demande ce qui arrive à ses cheveux,” se demanda-t-elle soudain. Dans son souvenir, le suzerain du Conflans avait une tête bien brune. Aujourd’hui, il se parait de mèches d’un blanc presque valyrien. “Ou alors, il a très bien compris que je souhaitais qu’il m’invite à danser… et il ne le fait tout simplement pas.” Cette perspective ne l’enchantait guère, aussi préféra-t-elle lui laisser le bénéfice du doute. Pour le moment.

Le regard clair de la Corneille trouva le sien qui l’épiait discrètement pour lui asséner une taquinerie. Loin d’en rougir, la jeune femme prit une moue scandaleusement outrée, la main gauche sur le coeur pour accentuer la pitrerie.

“Comment ?” s’offusqua-t-elle dans un souffle, un sourire trahissant son amusement. “Que diraient les invités ?” Son regard fureta à gauche, à droite, comme pour s’assurer que personne n’écoutait leur conversation. “Mais peut-être suis-je un peu trop lourde pour vous…”

Elle glissa un œil taquin vers les bras de son interlocuteur. Il était évident qu’il n’aurait eu aucun mal à la soulever de terre. “J’ai un peu forcé sur les sucreries, cela dit…” se rappela-t-elle soudain en cataloguant tous les délicieux petits gâteaux et autres douceurs qu’elle avait goûtés depuis le début du tournoi.

Les danseurs valsaient sur la piste dans des tourbillons colorés de soie, de satin et de taffetas. Les bijoux brillaient au cou des dames, mais certainement pas autant que les sourires de certains messieurs, visiblement sous le charme de leur cavalière.
Lord Nerbosc avait raison. Face aux rayonnants jeunes gens, Stannis Baratheon semblait aussi fermé qu’une moule. Entre deux mouvements de tête des spectateurs devant elle, Vaelle pu apercevoir, l’espace d’un instant, le visage morne du suzerain de l’Orage. Elle avait trouvé à Brynden un air ennuyé ; il était désormais battu par le frère cadet de Robert Baratheon. “Heureusement que ce n’est pas avec lui qu’il me faut aller m’expliquer,” pensa-t-elle en mesurant la chance dans son malheur. “Qu’Aurane n’ait pas eu l’idée de se marier avec une Fell ou que sais-je d’autre.” Maintenant qu'elle y réfléchissait, Lord Redwyne n’avait pas hurlé à l’offense lorsque Loras et Renly avaient joué avec le feu, il y avait de cela plusieurs années également. Pourtant, l’affront avait été plus grand encore… “Finalement, peut-être Lord Baratheon et Lord Redwyne s’en sont-ils souciés comme de leurs premières chaussettes.” Brynden Nerbosc et Lothar Frey eurent été bien avisés d’en faire autant. Il y avait plus grave qu’une broutille de faveurs, n’exprimant que la loyauté d’un vassal envers sa Reine… “De la loyauté… Bien sûr...” Sa propre hypocrisie aurait pu la faire grimacer.

“Me lanceriez-vous un défi, Lord Nerbosc ?” sourit-elle avec malice. “Que pourrais-je bien lui raconter pour lui arracher un sourire…”

Son index tapota ostensiblement son menton, à la recherche de quelque idée.
Elle voulut à nouveau observer le visage maussade de l’orageois, mais la foule devant elle l’en empêchait. D’exaspération, elle laissa échapper un petit soupir sonore tandis qu’elle s’acharnait à nouveau à se hisser sur la pointe de ses pieds. Ses chaussures la tiraillaient, aussi, ses talons retrouvèrent rapidement la terre ferme.

“Lord Baratheon semble être le genre d’homme à sourire uniquement face à une armée en surnombre, mais dont il serait certain d’arracher la victoire. Je crains de n’être que du menu fretin pour lui.”

Pauvre lady Baratheon. La dame lui semblait être tout à fait charmante avec ses grands yeux brillants et son visage doux. Vaelle ne put s’empêcher de s’imaginer un quotidien auprès du seigneur d’Accalmie. Elle mourrait d’ennui, c’était certain.

“Et concernant Ser Rowan, regardez-moi ! Je suis bien trop vieille pour lui… Même si certains les aiment bien expérimentées.”

Elle rit, la main devant sa bouche.

Petit à petit, la musique déclina. Sur une dernière note enjouée, les danseurs suspendirent leurs mouvements. Des applaudissements fournis, mais élégants emplirent la salle. Vaelle s’y joignit de bon cœur. Il y avait longtemps, elle avait dansé ici même, sur la même chanson. Comme elle était légère à l’époque, loin de tous ces tracas…

“Un grand merci pour votre rapport, lord Nerbosc. J’apprécie. Vous savez…”

Son index et son pouce vinrent tripoter la boucle d’oreille de son oreille droite.

“C’est avec vous que je voulais danser. Voyez-vous, seul mon frère m’a invitée, ce soir. N’est-ce-pas tout à fait pathétique ? Enfin… Quel dommage.”

Les musiciens, fatigués après des heures à jouer sans interruption, se levèrent de l’estrade pour laisser la place à la relève. Un petit groupe de cinq personnes, armés de luths et de flûtes se présentèrent à grands coups de révérences à l’assemblée qui les accueillit bruyamment.

“Mais vous avez raison, nous verrons cela une autre fois,” soupira-t-elle avec regret. “D’autres sujets nous pressent. Venez avec moi, je connais un endroit où nous pourrons discuter. En espérant qu’il ne soit pas déjà pris d’assaut.”

Elle glissa son bras dans le sien et l’entraîna gentiment, mais fermement, à travers la foule. Les invités - lorsqu’ils les reconnaissaient - s’écartaient avec déférence sur leur passage. Vaelle prit le temps de saluer d’un hochement de tête ou d’un prénom prononcé aux visages qu’elle reconnaissait. Elle était ici en terrain connu.

Une autre musique, tout aussi guillerette, commençait tout juste lorsqu’ils atteignirent une alcôve dont les rideaux étaient tirés.
La valyrienne fronça les sourcils avant de jeter un regard amusé à Brynden.

“J’espère que nous n'interrompons rien… Pardonnez-moi,” reprit-elle d’une voix plus forte. “Il y a quelqu’un ?”

Devant l’absence de réponse, elle hocha la tête et ouvrit les rideaux.

Le siège recouvert de coussins brodés ne gardait que la trace des fessiers des précédents occupants. Ainsi que des tiges de raisins collantes et de nombreuses tâches non identifiées. La petite table de bois ronde était jonchée d’os à moitié rongés et de coupes renversées. Une odeur de vinasse et de viande froide lui fit froncer le nez.
Vaelle grimaça.

“Eh bien, j’ai conscience que de telles festivités peuvent parfois nous monter à la tête, mais tout de même… Je ne savais pas que le Donjon Rouge abritait des petits cochons.”

Elle noua les rideaux pour dégager la vue sur eux.

“Je ne voudrais pas que de quelconques rumeurs se mettent à courir…” lui expliqua-t-elle avec un sourire. “Le demi-frère de mon époux a assez mis notre nom en lumière durant ce tournoi.”

D’un geste du bras, elle l’invita à s’asseoir tandis qu’elle en faisait de même. Prudemment, elle choisit un endroit qui n’était pas trop souillé. “J’espère que je ne vais pas tâcher ma robe,” s’inquiéta-t-elle en tirant sur les pans de tissu pour qu’ils soient le moins possible en contact avec l’assise.
Elle croisa ses mains sur son giron pour s’empêcher de se triturer les ongles. “Allez Vaelle,” s’encouragea-t-elle. “Mets ton plus beau sourire et… lance-toi.”

“Car c’est bien de cela dont je souhaitais vous parler, lord Nerbosc. Voyez-vous, Lord Frey s’est montré particulièrement… remonté. Je me mets à sa place, je comprends… Je lui ai bien sûr expliqué que Ser Aurane ne pensait pas à mal, loin de là ! Simplement l’expression maladroite d’une profonde loyauté… Je voulais m’assurer que vous, en tant que suzerain du Conflans, n’en preniez pas ombrage. Et si c’était le cas, ce que je pourrai faire pour nous faire pardonner ce malheureux malentendu.”

Elle posa sur son épaule une main inquiète qu’elle appuya d’un froissement de sourcil désolé.

“Le futur est… incertain, et je ne voudrais pas qu’une querelle envenime nos relations. J’ai à cœur que le camp loyaliste reste soudé.”

Vous également, j’imagine ? se retint-elle de demander. Les mots de Vaemond sifflaient à ses oreilles. Lord Nerbosc pactisait avec le Val. Avec Viserys. Avec l’homme qui lui avait arraché son mari. Pourquoi ? Par crainte ? Était-ce son épouse qui l’abreuvait d’encouragements à faire la paix avec son frère ? Lord Nerbosc testait-il les limites du camp loyaliste ? Ou pensait-il retourner sa veste ? “Oh, j’ai besoin d’un verre.” L’alcool assourdirait bien assez la frustration qui montait en elle.

De là où ils étaient, la Corneille avait une vue dégagée sur le Roi Aerion. Vaelle, elle, lui tournait le dos. Était-il trop jeune pour comprendre que les femmes et que les hommes présents ici ce soir oeuvraient toutes et tous sous couvert de son nom ? Enfin, toutes et tous… Lorsqu’ils n’étaient pas des rebelles déguisés. La Couronne avait connu quelques familles dissidentes, certaines mises à genoux avec le concours d’Aurane.

“Oh !” s’exclama-t-elle en voyant un valet chargé de coupes filer devant eux. “Par ici, par ici.”

Le domestique, un jeune homme tout juste entré dans la vingtaine avec des traits agréables, accourut vers eux.

“Nous allons vous prendre deux verres.” Vaelle en attrapa un dans chaque main. “Merci. Est-ce du vin du Bief ?”

Il acquiesça en lui indiquant la provenance, ainsi que les cépages. Lady Velaryon hocha la tête d’un air appréciateur.

“Pour vous, lord Nerbosc.”

Elle déposa le verre devant lui. Restait à savoir s’ils allaient trinquer de bon coeur, désormais.


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DONJON ROUGE | AN 310, LUNE 1, SEMAINE 2 | PLAY

Au milieu des festivités de la cour, Brynden scrutait la salle d’un regard calculateur. Les danses, les rires, les éclats de voix joyeuses, tout cela lui semblait un monde à part, bien différent de la réalité austère du Conflans. Les jeux de cour et les manipulations subtiles, les alliances fragiles basées sur des sourires et des promesses vides, il les tolérait par nécessité, mais ne les appréciait guère. Quelle confiance pouvait-il avoir en des mots qui se prononçaient avec une telle facilité, en des amitiés qui n'avaient aucunes racines ? Ses pensées étaient souvent tournées vers ses terres, où la vie était dure, mais franche. Une frontière, dans tous les sens du terme, entre un Nord implacable et un Sud oisif. En cela sa maison était sans doute la plus représentative entre tradition des Anciens Dieux et foi en l'Etoile à Sept Branches Là-bas, la loyauté et le respect n’étaient pas des concepts à manipuler à sa convenance, mais des valeurs à vivre quotidiennement : le Conflans incarnait une région à part en ce sens. Comme toutes les régions l'étaient, songea-t-il avec ironie, mais les terres des rivières et des forêts avaient toujours eu une étrange unité, malmenées par la richesse et les querelles de ses voisins. Brynden Nerbosc repensait souvent à sa relation avec Daenerys comme un miroir de cette différence, quoi que la princesse elle-même n'avait rien d'une dame de cour. Au début, leur lien était marqué par une certaine distance, un contraste entre leurs modes de vie respectifs et leur responsabilité. Daenerys, malgré son feu intérieur était empreinte d'une douceur et d'une fragilité que le confort du luxe de la Cour avait préservé, elle incarnait la beauté de l'art et de l'intellect, l'équilibre périlleux de la représentation et du besoin de solitude. Brynden, en revanche, représentait la solidité et la constance de ses terres du Conflans. Depuis que sa famille avait accédé à la suzeraineté, il n'avait eut d'autre choix que de se montrer, de s'attirer la loyauté de ses futurs bannerets. Dans cet exercice, il avait pu compter sur Lucas pendant des années, lui simplifiant la tâche, lui apportant la faveur de certaines familles. Cette rencontre des âmes et des manières d'être n'avait pas été sans heurt : la moindre maladresse braquait l'argenté, le ramenant à une image brutale de sa propre personne. Il avait essayé encore et encore mais lorsqu'il avait comprit que rien ne lui attirerait les faveurs de son épouse, il avait baissé les bras. Oh s'il pouvait revoir l'homme qu'il avait été à Lestival, dépité et furieux, las et agacé. Il l'aurait sans doute mis en garde contre les temps sombre qui s'annonçait mais l'aurait rassuré avec cette certitude qu'avec le temps, Daenerys et lui apprendraient à se compléter, à puiser dans les forces de l’autre pour affronter les défis qui se dressaient devant eux. Leur relation était devenue un équilibre délicat mais puissant, où la rigueur du Conflans rencontrait l’ardeur du dragon. Leur relation n'était pas parfaite, mais elle témoignait d'une certaine harmonie qui pouvaient se créer lorsque les deux partis faisaient des efforts en ce sens.

Vaelle Velaryon, avec son sourire charmeur et ses remarques légères, incarnait tout ce qu’il pouvait trouver d'exaspérant dans cette société mais il reconnaissait volontiers qu'elle excellait dans cette périlleuse vie de cour où une parole malheureuse pouvait avoir de terribles conséquences sur votre avenir. Quel dommage que le bâtard n'ait pas eut la moitié de sa jugeote. A cette image, il savait qu’il devait naviguer dans ces eaux troubles avec soin. Les Velaryon, malgré leurs récents faux pas, restaient une maison puissante et influente dans une époque où chaque relation comptait. Il était évident, cependant, que Brynden ne marchait pas sur le chemin que la régente de Lamarck voulait le voir suivre quoi qu'il l'espérait suffisamment bousculé par sa proposition précédente pour cesser de jouer avec lui comme un chat avec une souris. Mais il n'était pas une souris, il était une corneille et les récents évènements du tournoi lui avait passé l'envie de jouer. Il voulait résoudre les tensions qui pouvaient naitre entre sa maison et celle de la valyrienne, mais pas au point de se laisser docilement diriger et moquer. « Lady Velaryon, » commença-t-il avec une voix empreinte de respect calculé, « La vie à la cour est un art subtil que je n’ai jamais prétendu maîtriser. Mon domaine est celui de la terre et de la loyauté brute, où les actions parlent plus fort que les mots. » Il marqua une pause, laissant ses paroles s’installer entre eux, pesantes de sous-entendus. Il aurait pu aisément l'arracher du sol en se moquant des regards et des chuchotements, mais au delà de la proposition initiale, bien trop scandaleuse pour le Donjon Rouge, il s'adressait à la politicienne qui derrière une façade de sourire, d'innocentes remarques et d'invitations sous-entendues, tentait de lui faire faire ce qu'elle voulait. Il esquissa cependant un sourire tandis qu'elle se prêtait au jeu, reprenant sa remarque sur l'allure sombre du seigneur d'Accalmie comme pour clore ce débat insoluble, cette invitation qu'il n'avait pas saisit, ce jeu dans lequel il se refusait d'entrer. « Ici, parmi ces festivités, je ressens souvent la distance entre nos mondes. Vous, nobles de la Couronne, êtes habitués aux jeux de pouvoir, aux sourires qui cachent des poignards, aux alliances façonnées par les intérêts du moment. Nous, dans le Conflans, vivons d’une manière plus directe que d'aucun qualifierait de rustre ou, plus politiquement correcte, brutale. Chaque promesse, chaque serment a un poids véritable, car notre survie en dépend. » Mis à sac à chaque grande guerre, le Conflans comptait parmi les régions les plus pauvres, mais, avec les Nord, parmi les plus loyale et entêtées des Sept Couronnes. Les seigneurs riverains étaient souvent oubliés des grands de ce monde, mais lorsqu'ils se mettaient en tête de bouder les conflits des plus influençables, alors ils devenaient une sale épine dans le pied des puissants. Il savait qu'en comparaison du nom estimable que portait la Dame Régente de Lamarck, son propre patronyme ne rimait guère avec politique et complot de cour. Les Nerbosc étaient plus connu pour leur rivalité historique avec les Bracken, pour leur foi antique et leur tradition d'un autre temps que pour de grandes manoeuvres au Donjon Rouge. Leur plus estimable contribution au royaume avait sans doute été la reine Betha, arrière-grand-mère de Daenerys, et Lady Melissa, mère du trop célèbre Brynden Rivers dont il portait le prénom. Oh, bien sur, il connaissait tout un tas d'exploit accomplis par ses ancêtres, mais il doutait que les livres hors de prix de Lamarck vante les exploits de Lady Agnès Nerbosc contre les fer-nés ou la loyauté sans faille de Lord Benjicot et Lady Alysanne durant la Danse des Dragons.

Brynden croisa les bras, son regard se durcissant légèrement alors qu’il plongeait ses yeux dans ceux de Vaelle. « Je ne suis pas insensible aux nécessités de la diplomatie, mais j’apprécie la sincérité au-delà de tout. Nos récents désaccords ont laissé des marques profondes, et il nous appartient de les surmonter. Cependant, cela ne pourra se faire que par des actions concrètes et une honnêteté mutuelle. » Il observa un instant la réaction de Vaelle, cherchant à déceler si ses paroles avaient touché juste. Il espérait qu’elle comprenait que malgré son manque de finesse dans les intrigues de cour, il n’était pas dupe des manœuvres qui se jouaient autour de lui et que, si elle attendait quelque chose de lui, elle aurait l'intelligence de lui en faire part directement. Il n'aimait pas la sensation d'être un pantin que l'on manipulait à sa guise : le Nerbosc comprenait sans mal que la situation était des plus complexe. Ce n'était pas Vaelle Velaryon qui avait décidé de se donner en spectacle sur la lice, ni de jouer les effarouchés face à l'humiliation perçut par certains conflanais. Tout comme il ne pouvait contrôler les humeurs d'Edmund, elle ne pouvait que subir les conséquences des actions du bâtard qui portait désormais son nom, essuyer les pots cassés comme une mère dépassée par l'attitude capricieuse et puéril d'un jeune enfant. Car si Aurane Waters avait fait ses preuves en mer et dans les petits papiers de Tywin Lannister, il demeurait, Velaryon ou non, un enfant dans sa manière d'aborder sa nouvelle vie. Un véritable gâchis d'avoir un égo si grand et si peu d'humilité. Non, Lady Vaelle n'était responsable des choix du bâtard mais elle l'était dans sa manière d'accueillir le scandale et de tenter de l'étouffer. Pouvait-il véritablement lui tenir rigueur d'appliquer les leçons qu'elle avait hérité de générations de politicien manipulateur avant elle ? Il y réfléchissait encore, se laissant malgré tout guider vers plus d'intimité que la grande salle de réception du Donjon Rouge ne leur en offrait en restant à proximité des danseurs. Avec un léger soupir, il accepta la coupe et ajouta, « Trinquons à un avenir où la loyauté et la respectabilité trouveront leur juste place, loin des méfiances qui nous divisent actuellement. » Brynden leva son verre, un geste de bonne volonté, bien qu’il sache que les mots seuls ne suffiraient pas à combler le fossé entre leurs mondes. Mais cette discussion était peut être un premier pas : une manière pour elle de témoigner de son positionnement face à cette affaire et une autre, pour lui, d'assurer que les tensions naissante suite aux querelles ne mettrait en péril les relations du tout jeune seigneur Monterys avec l'une des régions loyaliste du royaume. Il ne pouvait fermer les yeux, mais il avait à coeur de prouver qu'il n'était pas aussi buté qu'on voulait bien le croire.

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