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Après l'effort, le réconfort - ft. Melior Vouyvère

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Ashter Yarwyck
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Après l’effort, le réconfort
L’Ouestien et la Bieffoise

Les affrontements s’étaient étalés sur plusieurs jours. Ashter, pour sa première participation réelle à un tournoi avait ainsi fini dix-neuvième de la compétition. Il avait tout d’abord affronté son beau-frère, ser Podrick, contre qui il avait perdu. Les deux jeunes hommes ne s’en tenaient pas rigueur. Leur joute avait semblé très familiale, amicale même et qu’importe le résultat, les deux beaux-frères en étaient ressortis bras dessus, bras dessous. Ashter était même fier du jeune Podrick qui se hissa à la douzième place, ce qui était très honorable. Ensuite, alors que Podrick s’était vu affronter un Gaunt, le seigneur de Bulwark se retrouva face à ser Alyn des Essaims. Tous deux perdants de leur joute, leur affrontement permettrait d’établir un classement plus précis pour le tournoi. Ce fut, au bout de deux affrontements, le Bieffois qui remporta la joute. Ashter était un bon perdant et alla saluer son adversaire, le remerciant pour cet échange. Il quitta la piste sans aucune blessure sous le regard soulagé de son épouse qui l’attendait dans sa tente. Si aucune blessure n’était effectivement apparue, la fatigue, elle, se ressentait bien et Ashter décida de disparaître le reste de la journée. Il trouverait bien quelqu’un pour lui raconter l’issue du tournoi quand celle-ci s’effectuera.

Les Yarwyck n’étaient pas une famille très aisée et n’avaient pu jouir d’un appartement somptueux au Donjon Rouge ou encore d’un hébergement sur place lié à une connaissance. Ils étaient, tout comme d’autres, logés dans des tentes plutôt luxueuses et bien gardées. Il y retrouva ses filles, Amabel, Allya et Amarei qui l’attendaient plus ou moins sagement. Ce fut, évidemment, auprès de son épouse qu’il se rendit en premier lieu, lui déposant un léger mais passionné baiser sur les lèvres. Il écarta ensuite les bras pour y accueillir les trois têtes blondes qui se ruèrent sur lui sous les regards amusés de lady Melleah et de la septa. Il resta ainsi là, à jouer avec ses filles, à parler avec elles, à s’occuper d’elles. C’étaient des moments importants qu’il s’octroyait. Même à Bulwark, il était devenu primordial de ne pas déranger le seigneur lorsqu’il accordait du temps à ses trois filles. La journée s’acheva pour laisser place à une autre où l’effervescence de l’événement en cours ne s’était aucunement estompée. Au petit matin, Ashter s’était pris d’envie de se promener dans les alentours du Donjon Rouge, seul, sans son épouse, sans ses filles, sans sa famille et sans son écuyer. Une pensée mélancolique l’avait pris dans la nuit, le menant à travers quelques rues de Port-Réal, débouchant ainsi sur le monument de la ville : le Donjon Rouge. Il s’y était déjà rendu, il y a quelques années, pour le couronnement du roi puis avant cela pour quelques occasions rares.

Marchant sans réfléchir, songeant à bien des choses qu’il pensait enfouies à jamais dans son esprit, Ashter ne faisait pas ou peu attention aux gens qu’il croisait là. Il se revoyait tout jeune, poète transit, souriant aux jeunes dames charmées, écrivant quelques vers qui ne veulent pas dire grand-chose, faisant preuve de courage en apporter son aide aux gens en détresse, pas que des demoiselles d’ailleurs. Il oublia le temps d’un instant qu’il était Ashter Yarwyck, seigneur de Bulwark, mari de lady Melleah, née Payne, père d’Amabel, Allya et Amarei Yarwyck. Avant tout cela, il avait eu l’ambition de mener une vie simple, pourquoi pas une vie d’errance et d’aventures, allant d’un point A à un point B sans savoir ce qu’il se passerait entre. Par moment, il se demandait ce que sa vie serait si son frère n’était pas mort, si son père n’était pas mort, s’il n’avait pas épousé lady Melleah, si son histoire avec Sacha avait pu se concrétiser. Bien sûr, ces pensées étaient horribles et il se fustigeait à chaque fois qu’il les avait mais elles demeuraient présentes dans tous les cas.

Avançant toujours plus, se laissant mener par ses jambes, ce fut une chevelure flamboyante qui le sortit de ses pensées. Voilà bien des années qu’il n’avait pas croiser cette dame qui était devenue avec le temps une amie chère à son cœur. Âgée de quelques années de plus, lady Melior avait fait office de mentor pour Ashter, lui confiant quelques conseils mais aussi quelques consolations. Une amitié était née de tout cela et des correspondances avaient vu le jour maintes fois. Cela ravissait toujours l’Ouestien de la revoir et il se décida alors à l’accoster.

Lady Melior ? Lady Melior !

Pressant le pas, Ashter avança vers la dame, tout sourire, ne s’attendant pas à revoir son amie ici, à cet instant alors qu’il errait sans but réel jusqu’ici.


#B9121B : Ashter Yarwyck


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Après l’effort, le réconfort
Tournoi de Port-Réal | An 310, lune 1, semaine 2

Port-Réal.


Sa dernière visite remontait à une éternité. Du moins, c’était ce qu’il semblait à la Vouivre. Le couronnement du Roi Aerion avait été la raison de sa précédente venue, il y a de cela cinq années environ. Depuis, Melior n’avait pas quitté le Bief, bien trop occupée à veiller sur ces terres. Cette maudite sécheresse, et ces orages tout autant haïssables, avaient mis à mal bien des réalités que la seigneuresse pensaient immuables. Son père avait connu plusieurs étés en tant que meneur des leurs. Dans son cas, il s’agissait de la première saison chaude qu’elle vivait en ayant autant de responsabilités entre les mains.


Dès lors, même à plusieurs semaines de chez elle, la Vouyvère gardait ces problématiques à l’esprit. Et ce, quand bien même son fief était entre de bonnes mains. Il fallait encore rassurer aussi bien des amis que des partenaires commerciaux. Si cela faisait deux années que le mal avait été fait, il leur faudrait encore un peu de temps pour s’en remettre totalement. Mais Melior ne désespérait pas. Le simple fait de se montrer était d’une grande importance, pour une région qui avait tant souffert des déboires estivaux. La dame de Darkdell avait même songé à participer aux épreuves de tir à l’arc, avant de se raviser. Si son pouvoir s’était stabilisé, plus encore depuis qu’Igon avait lui-même accepté la situation, un peu de prudence ne pouvait pas faire de mal. En guise de compensation, Melior avait décidé d’assister à l’épreuve et de ne pas en manquer une miette !


Qui plus est, et au-delà de toutes prétentions vassaliques ou mercantiles, ce tournoi était la meilleure des excuses pour passer quelques instants en famille loin des tracas du quotidien. Rhea et Melessa étaient au comble du bonheur à la moindre possibilité de passer quelques heures ensemble, Owen, Clarisse et Gillian redécouvraient la capitale avec la curiosité des enfants de leur âge. Quant à Orryn, il profitait de quelques moments avec sa famille, ce qui ne pouvait que lui faire grand bien. Tout se passait pour le mieux, en somme, à un point qui en étonnait presque Melior. Même le voyage s’était déroulé sans encombre, il était bon d’avoir les Sept de son côté par moments.


Il n’en restait pas moins que Melior avait besoin d’un peu de calme. Les mondanités avaient fait partie de son quotidien par le passé. Cependant, son rang et ses responsabilités avaient restreint ses mouvements. Désormais, il lui arrivait de devoir s’isoler un peu, pour remettre de l’ordre dans ses pensées, pour souffler quelques instants. A moins que cela ne soit l’âge ? La Vouivre n’en croyait rien. Si quelques fils d’argent s’étaient tissés dans sa chevelure, elle restait sûre de ses compétences et du pouvoir qu’elle détenait sur ses terres. Tout cela devait être du au voyage. S’il n’avait pas été éprouvant, sa longueur était manifeste et le confort spartiate de leur tente ne suffisait pas à effacer la fatigue accumulée.


« Hum ? »


Melior haussa les sourcils, surprise d’entendre son prénom. Elle pensait être seule, la voilà détrompée. Cette voix ne lui fut pas immédiatement familière. Après quelques instants de réflexion, le visage de la Vouivre s’éclaira, alors qu’elle reconnaissait celle d’une vieille connaissance. Serait-ce possible ?


« Lord Ashter ! En voilà une bonne surprise ! La Vouyvère s’arrêta, laissant le temps au Yarwyck de se mettre à sa hauteur. Allons, point d’empressement, je ne vais pas m’envoler. Un sourire naquit sur ses lèvres. Par les Sept, comme vous avez changé, mon bon ami. Sans votre voix, je crains que je ne vous aies pas reconnu si aisément. »


Si Melior avait mis un point d’honneur à garder de bonnes relations avec Ashter dans l’Ouest, au même titre qu’avec Lady Celia dans le Conflans, voir son visage était une toute autre histoire. Le seigneur de Bulwark était désormais un homme fait, plusieurs fois père de famille et participant du tournoi de surcroît. Tout cela réjouissait grandement la Bieffoise, qui avait grand hâte de prendre plus amplement de ses nouvelles.


« Mais dites-moi, que faites vous ici ? Avez-vous besoin de prendre un bon bol d’air avant de vous replonger dans la foule ? Et comment se porte votre petite famille, depuis notre dernière lettre ? Le temps passe à une telle vitesse, vos filles doivent avoir bien grandi. »


Les questions se bousculaient dans son esprit. La Vouivre en était rendue guillerette. L’espace de quelques instants, ses problèmes s’étaient évaporés. Il ne restait plus que la joie de retrouver un ami de longue date.

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Après l’effort, le réconfort
L’Ouestien et la Bieffoise

Ashter ne savait plus qu’elle avait été la dernière occasion durant laquelle il avait vu lady Melior mais cela faisait plusieurs années, pour sûr. Il arriva à son niveau et sourit de sa remarque, amusé. Effectivement, elle n’allait pas s’envoler mais il ne voulait pas la louper. C’était toujours un réel plaisir que de lui parler, de la voir et s’entretenir avec elle. Ashter et la seigneuresse de Darkdell s’étaient rencontrés lors du tournoi de Lestival, il y a bientôt dix ans maintenant. Lestival avait été grandiose pour l’occasion et beaucoup de choses s’étaient déroulées ensuite, les amenant tous deux à la situation dans laquelle ils étaient présentement. Ashter était devenu seigneur, époux, père. Melior était déjà seigneuresse, épouse et mère mais avait perduré dans cette lancée, offrant au chevalier qui était son époux un deuxième fils et en développant aussi son fief, comme elle lui en avait témoigné lors de leurs correspondances fournies. Car si Melior et Ashter ne se voyaient pas régulièrement, il leur restait les correspondances. Coucher sur le papier des lettres, des mots, des confidences, était tout aussi plaisant que de les dire. C’était parfois même plus facile d’écrire que de dire. Il n’y avait pas de regard. Il n’y avait pas d’attente. Les lettres écrites avaient ce décalage du temps et de l’espace que la discussion ne possédait pas.

- C’est exactement ça. Un bon bol d’air. C’est ce dont j’avais besoin.

Ashter n’avait pas voulu être seigneur. Ashter n’avait pas voulu se marier. Ashter ne voulait pas d’enfant. Mais il fit tout le contraire parce que c’était là son devoir. Il devint seigneur à la mort de son père, pas par choix mais par obligation. Il épousa lady Melleah Payne, pas par choix mais par devoir. Il était le seul à pouvoir assurer un avenir à la maison Yarwyck qui était menacée d’extinction. Il devint père de trois filles et de deux fils mort-nés. La tristesse pouvait parfois encore se lire sur son visage à la mention d’Anson et d’Addam. Le couple seigneurial avait, en effet, fait le choix de les prénommer malgré leur non-existence dans le monde des vivants. Aujourd’hui, il assumait pleinement ses responsabilités de seigneur, d’époux et de père. Pour rien au monde il ne regrettait d’être marié à lady Melleah dont il était finalement tombé amoureux. Pour rien au monde il ne regrettait d’être père de ses trois filles. Il les aimait profondément et était fier d’elles quoiqu’il arrive. Mais ce n’était pas tous les jours évident. Comme aujourd’hui où il avait préféré fuir, prendre un peu l’air, s’aérer l’esprit, se tenir loin de la foule, de sa famille.

- Elles vont bien. Elles sont toutes les trois bien différentes l’une de l’autre. C’est parfois fatiguant mais c’est un bonheur quotidien. Elles ont bien grandi, même trop vite. Amabel va avoir sept ans. Allya, trois ans. Amarei, deux ans. C’est quelque chose. Je ne crois pas que vous soyez déjà venue à Bulwark, lady Melior ? Si c’est le cas, vous ne reconnaitriez plus les lieux.

Il laissa échapper un petit rire. Il y avait là deux possibilités de compréhensions de sa réflexion. En effet, Bulwark avait bien changé depuis toutes ces années. Accueillir trois enfants n’était pas sans conséquence. De plus, Ashter s’efforçait d’améliorer, de faire évoluer son fief. Il avait également aidé son ami et frère, Beren, dans la finalisation de la construction de son fief, Sauvelion. Le petit port de pêche situé non loin du château avait également reçu un soutien financier. Tout cela avait amené Ashter à développer plus encore l’agriculture et la pêche.

Vous savez comme moi ce que c’est la vie de famille. Les enfants qui jouent, se chamaillent, rient, pleurent, se font mal. Ce n’est pas de tout repos mais je crois que je ne pourrai plus m’en passer désormais.

Son épouse et ses filles étaient son quotidien, sa vie, sa force.


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Après l’effort, le réconfort
Tournoi de Port-Réal | An 310, lune 1, semaine 2

Melior esquissa un sourire compréhensif, tout en hochant la tête. Elle-même s’était éloignée pour cette raison, pour retrouver un peu ses pensées. Les occasions de se prêter à un tel jeu étaient d’autant plus rares à présent que tant d’enfants vivaient à Darkdell. Oh, la Vouivre ne regrettait en rien ses choix, bien au contraire. C’était bien pour mener sa mission à terme que la seigneuresse prenait ses distances, à l’insu de tous. En prenant la tête d’un fief, la Bieffoise y avait acquis un certain pouvoir pour une femme, dont une plus grande liberté de mouvement en premier lieu.


« Que diriez-vous de poursuivre nos promenades ensemble ? proposa spontanément la Vouivre.  Je suis certaine que nos moitiés respectives n’y verraient aucun inconvénient. Ce tournoi est grandiose mais je crains que de rester cloîtrée dans les gradins n’est pas sans conséquences sur mon humeur ou mes muscles. »


La Vouyvère avait songé à participer aux épreuves de tir à l’arc. Elle s’était détournée de cette idée pour diverses raisons et rester assise le temps de plusieurs manches finissait immanquablement par la fatiguer. Invitant son camarade à se mettre à sa hauteur, Melior se remit donc à marcher, l’écoutant patiemment, s’amusant de cette conversation. Lord Asther n’était pas au bout de ses peines ! Trois enfants, voilà un fait qui s’apparentait aussi bien à une bénédiction qu’à une sorte de défi quotidien. Trois petites filles aux initiales semblables, qui plus est. Déjà du temps de leur correspondance, Melior avait souri face à ce constat. Hasard, volonté ou simple coïncidence, la Vouivre ne doutait pas qu’ils étaient dignement portés par les trois sœurs.


« Ah, mon bon ami, vous n’avez encore rien vu en ce cas. Melior se laissa aller à un rire franc. Imaginez donc, mon fils aîné a déjà dix-sept ans ! Il me semble qu’il n’était encore qu’un tout petit enfant entre mes bras hier encore. Prenez garde à ne pas trop perdre vos filles des yeux. Si vous clignez trop vite des paupières, elles seront déjà en âge de monter à cheval ou de vous tenir tête sans que vous n’ayez pu vous en rendre compte. »


Melior parlait en connaissance de cause. Elle secoua doucement la tête, faisant mine de se lamenter sur ce fait. Il fallait continuer d’avancer, pourtant. Une leçon que Lord Ashter semblait avoir apprise par cœur. La seigneuresse n’avait jamais eu l’occasion d’apercevoir Bulwark, encore moins de visiter l’endroit. L’envie ne lui en manquait pas. Les dernières années n’avaient pas été des plus propices pour les voyages, voilà tout. Aussi, la Vouivre avait appris à se contenter des descriptions que son comparse consentait à glisser dans ses courriers. Son imagination faisait le reste du travail.


« Hélas, je n’ai jamais eu cette chance, bien que je ne doute pas que Bulwark se porte pour le mieux avec vous à sa tête. Racontez-moi, je vous en prie, et entretenez-moi de vos exploits. La Vouyvère se tut. Par ailleurs, comment se porte Ser Beren ? A moins que cela ne soit Lord Beren, à présent ? Il ne me semble pas avoir eu l’occasion de le croiser en ces lieux, les Sept ne m’ont pas donné cette chance du moins. »


La Bieffoise gardait un bon souvenir de ses quelques conversations avec Beren. Un homme original, à n’en pas douter. Il n’en restait pas moins que leurs rares rencontres avaient laissé un bon souvenir à Melior. Le savoir effectivement devenu seigneur en sa demeure ne manquerait pas de la réjouir, si tel était le cas.

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Après l’effort, le réconfort
L’Ouestien et la Bieffoise

Oubliant totalement son classement moyen aux joutes, Ashter était heureux de retrouver lady Melior en ces lieux. Elle était devenue au fil des années, une amie de la maison Yarwyck, une amie chère de son seigneur qui avait toujours été de bons conseils. Correspondant parfois, les deux seigneurs échangeaient des nouvelles parfois banales mais également, encore et toujours, des conseils, des questionnements, des avis. C’était une véritable relation amicale réciproque qui s’était créée entre Ashter et Melior. Ils étaient toujours dans l’écoute de l’autre, dans l’échange avec l’autre. Ils pouvaient ne pas se voir ni se parler pendant des lunes sans que rien ne vienne ternir leur amitié qui repartait de plus belle après un tournoi, un mariage ou une missive impromptue.

- Je vous suis, lady Melior. Effectivement, attendre dans les gradins des heures durant ne doit pas être une partie de plaisir. J’avoue, que de notre côté, jouteurs, le temps passe si vite. Je n’ai uniquement la fatigue de l’effort dans le corps mais je suis prompt à vous tenir compagnie pour cette promenade gentiment proposée.

Le bonheur d’Ashter pouvait se lire dans ses yeux. Il semblait avoir été envahi par un engouement fort prononcé. La discussion se poursuivit au gré des pas qu’ils faisaient désormais dans la même direction. La vie de famille était ce qui les rapprochait désormais. Melior avait eu cinq enfants et Ashter en avait trois de son côté, trois filles avec trois caractères bien distincts qui ne facilitaient guère leur éducation. Et il n’était pas au bout de ses peines à en croire sa comparse Bieffoise. Le fils de cette dernière avait dix-sept ans. Déjà ? Il lui semblait bien loin le temps où Melior lui parlait de son « petit Bertram ». Le voilà maintenant grand, à quelques années de l’adoubement. Il prenait ses paroles avec beaucoup d’attention. Il est vrai que le temps passait bien vite. Amabel avait déjà six ans et se dirigeait vers ses sept ans cette année. Sept ans. Il se souvenait encore de son mariage comme si c’était hier. Il revoyait ses escapades dans la nature aux alentours de Lestival comme si c’était hier. Les années ont passé. Les choses ont bien changé depuis et elles changeraient encore au fil des années à venir.

- Ne parlez pas de malheur.

Il exclama ces mots en riant. Rien que d’imaginer Amabel sur un cheval, ou pire, leur petite dernière, Amarei, qui n’avait qu’un an, il en avait des cheveux blancs. Ses filles étaient encore bien jeunes, innocentes – principalement Allya – sages – encore une fois, principalement Allya – et obéissantes. Mais il prenait en compte le conseil précieux de Melior. Profiter de chaque instant. Le temps passe à une telle vitesse que parfois il n’en reste plus pour se rendre compte de ce qui est en face de soi. La mention de Beren le ramena immédiatement à la conversation et lui fit penser que lui non plus n’avait pas vu son ami aujourd’hui. Désormais seigneur et père de famille, lui aussi avait beaucoup à faire, surtout avec des jumeaux qui avaient tout juste un an. Leurs enfants jouaient souvent ensemble quand Beren venait à Bulwark ou quand Ashter se rendait à Sauvelion.

- Il doit être quelque part parmi les convives, occupé sans doute avec son épouse et ses enfants. En effet, c’est lord Beren désormais. De son côté aussi les choses ont bien changé. De chevalier Dornien, il est devenu seigneur, époux et père Ouestien. C’est là une preuve qu’il est possible de monter socialement si on le mérite et je pense que mon cher Beren le mérite.

Melior n’avait effectivement pas du revoir Beren depuis Lestival. Il faut dire que les rencontres étaient rares depuis la fin de la guerre. Chacun s’occupait de son fief, de sa famille, de son quotidien, pansait ses blessures, protégeait ses biens. Le couronnement d’Aerion en 306 aurait pu être l’occasion pour eux de se revoir mais la foule était intense et s’ils se sont croisés, Ashter n’en a aucun souvenir, à son grand détriment. Puis, au détour d’un chemin, le seigneur de Bulwark s’exclama soudainement.

- Mais dîtes-moi, lady Melior, je viens de penser que vous n’êtes jamais venue jusqu’à Bulwark. À moins que ma mémoire me joue des tours. Il faudra y remédier un jour, si le cœur vous en dit et que le temps vous le permet. Troquer les plaines verdoyantes pour nos vallées jalonnées de collines.

La proposition avait probablement déjà été faite par le passé mais les événements qui se succédaient depuis le tournoi de Lestival n’avait pas permis aux deux jeunes gens de concrétiser la venue de la seigneuresse à Bulwark où elle était plus que la bienvenue.

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Tournoi de Port-Réal | An 310, lune 1, semaine 2

Ashter rayonnait. Melior ne pouvait pas le manquer. Après tant de malheurs, ce constat l’apaisait plus que les mots qu’il pouvait bien prononcer. La douleur, la Vouivre y avait déjà trop goûté. Elle lui avait pris un frère, une fille, un père aussi. Elle lui avait offert un fief, comme un mauvais présage. A croire que, sauf en de rares exceptions, les femmes ne se retrouvaient au pouvoir qu’en de tristes circonstances. Un sourire serpentin se glissa sur ses lèvres, alors que son ami riait. Rire. Elle ne pensait plus l’entendre rire de la sorte. La vie de famille semblait lui réussir et elle ne pouvait que l’en féliciter.


« Hélas, vous devez bien recevoir ce coup vous aussi ! A son tour, Melior se laissa aller à un rire franc. Autant que ce soit ma personne qui vous le donne, il en sera peut-être moins douloureux. Plus tôt vous apprendrez cette leçon mieux cela sera. Peut-être parviendrez-vous à en tirer de la fierté. Après tout, vous et votre épouse êtes à l’origine de trois miracles. »


Lord Beren, donc. Ainsi, les rumeurs qui lui étaient parvenues étaient vraies. Au commencement, elle ne leur avait donné un crédit que modéré. La distance ne plaidait pas en sa faveur après tout. Puis étaient venues quelques éclats de voix, alors qu’elle déambulait ici et là. On parlait d’un Lord Beren, de l’Ouest. La coïncidence était trop grande et la Vouivre était ravie d’apprendre que ses oreilles ne lui avaient pas menti. Ainsi, il existait encore des hommes récompensés pour leurs hauts faits. Ne restait plus qu’à espérer qu’il en serait de même pour les femmes, désormais. Après tout, l’épée n’était pas la seule manière de trouver la lumière. Ne méritaient-elles pas de voir leur grandeur célébrée, elles aussi ?


« Seigneur, époux et père ! Votre bon Beren ne cessera jamais de m’étonner ! Il me faudra le rencontrer et lui faire l’offre des félicitations d’usages. Les hommes de bien sont rares en ce bas monde, je ne peux qu’espérer que son exemple saura en inspirer d’autres. »


Il lui faudrait demander à Ashter où vivait désormais son presque frère. Le tournoi était si intense que la Vouyvère craignait sincèrement de ne pas y croiser toutes les personnes qu’elle désirait. Si en plus Lord Beren s’ajoutait à la liste… Mieux valait qu’elle prenne quelques précautions. Elle avait une affection sincère pour ces personnes qui, comme elles, s’étaient retrouvées à la tête de quelques terres et fiefs par la force du destin ou par leurs propres actes. Pouvoir compter Beren au nombre de ces personnes n’était pas pour lui déplaire.


Au-delà d’une certaine idée de la fraternité, leur monde était des plus instables. Ce n’était pas à la paix qu’ils goûtaient, c’était à une trêve. Une trêve qui aurait nécessairement une fin. Une fin qui pouvait prendre bien des formes, que cela soit par l’épée ou quelques traités. Tout un tas de choses auxquelles les héritiers, les dames et les seigneurs imprévus n’étaient pas réellement préparés. Dans une telle situation, qui de mieux que d’autres personnes elles-mêmes concernées pour s’entourer, trouver des solutions ou poser les bonnes questions ? C’était ce noble sentiment qui guidait la main de la Vouivre, lorsqu’il était temps de prendre la plume.


« Hélas, je n’ai pas encore cet honneur, tout comme le sort ne vous a pas permis de rejoindre ma demeure. remarqua la dame des Vouivres, tout en douceur. C’est avec plaisir que j’accepte votre invitation, bien que je ne sais quand il me sera possible d’y répondre exactement. Je ne peux que vous retourner vos mots, Darkdell accueillera votre famille avec grand plaisir. Vous ne seriez pas dépaysés de vos collines avec les valons qui sont à ma charge. »


Melior se tut un instant, son sourire perdant quelque peu de son éclat. Elle était fière de ce que ses ancêtres avaient pu construire au fil des générations. Que ce soit leurs oiseaux de proie, leurs teintures, leurs pigments… Elle avait toujours eu toutes ces choses très à cœur. Un sujet de moquerie aisé pour ses frères. Ils n’étaient que des enfants, à cette époque. Perdre une partie de cet héritage, de ces plantes, de ces animaux si précieux avait été un réel crève-cœur. Son premier réel échec, au demeurant. Une épreuve qu’elle surmontait petit à petit, se rattachant à l’idée que cela n’arriverait plus. Car elle ne laisserait plus jamais cela se reproduire.


« Je vous aurais bien vanté les mérites de mes terres. Hélas, les Sept n’ont pas été des plus cléments avec nous, ces dernières années. Si nous nous en sommes remis, nos fleurs n’ont pas encore retrouvé tout leur éclat. Cependant, je gage que cela sera le cas lorsque vous nous rendrez visite. »

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Après l’effort, le réconfort
L’Ouestien et la Bieffoise

Le tournoi de Port-Réal serait à l’image de celui de Lestival : un carrefour où tous les Ouestriens ont pu se retrouver et se rencontrer. Si les souvenirs du tournoi, où il n’était encore qu’un jeune chevalier de la maison Yarwyck, étaient encore bien présents, Ashter avait hâte de pouvoir s’en faire de nouveau, en compagnie de lady Melior, un mentor et une amie. La tâche de seigneur ne leur avait pas permis de se côtoyer plus régulièrement mais leur correspondance fournie permettait de garder ce lien si cher au cœur de l’Ouestien. La proposition de visite à Bulwark était donc toute naturelle. Maintenant que sa vie semblait se stabilisait, Ashter s’ouvrait un peu plus au monde. La paix était revenue sur le continent et si les tensions pouvaient parfois redevenir palpables, la vie et le quotidien des gens avaient repris leur cour. Même si ladite paix n’était qu’une feinte, une pause, une trêve de longue durée, ils ne devaient aucunement s’arrêter de vivre pour autant. Les mariages avaient repris, les banquets se multipliaient, les alliances se poursuivaient. Les Six Couronnes reprenaient un peu de leur éclat sans savoir combien de temps cela durerait encore.

- Venez nous rejoindre ce soir pour le dîner, avec vos enfants et votre époux, qu’en dîtes-vous ? Mon épouse sera ravi de vous revoir et je ne doute pas que votre époux sera ravi de voir mes filles. J’ai cru comprendre qu’il adorait les enfants ? Quant à vous, ce sera l’occasion de revoir Beren.

Cela sonnait comme les prémices d’une rencontre ultérieure, à Bulwark ou à Darkdell, voire les deux. Il leur faudrait sans doute trouver une raison pour un tel voyage. Ashter y réfléchissait déjà et se disait alors qu’une raison n’était pas obligatoire pour que deux maisons se rendent visite. D’autant que la route jusqu’à Darkdell pouvait aisément se raccourcir en passant par la mer et réciproquement pour la route jusqu’à Bulwark. Alors que tout semblait bien se passer en cet instant de partage et de promenade, Ashter remarqua que le visage de sa comparse avait changé. Avait-il commis un impair ? Un souvenir avait-il traversé l’esprit de la jeune femme ? Il n’eut pas bien longtemps à attendre avant de comprendre de quoi il s’agissait. En effet, ces dernières années, le climat sur Westeros sembla se déchaîner dans quelques parties du continent. Le court printemps avait laissé place un été plutôt long et avec lui quelques dérèglements climatiques qui ont pu marquer certaines maisons. C’était ainsi le cas des Vouyvère dont les terres avaient été victimes de la sécheresse.

- Je ne doute pas que cela sera le cas, mon ami. Comme vous le suggériez, nos visites respectives ne sont guère programmées pour demain. Laissons le temps à vos contrées de se remettre comme il se doit du mal qu’elles ont subi.

Dans l’Ouest, il n’y avait eu guère de problème de ce côté. Bulwark se tenait toujours droit face à la mer, caché derrière les valons qui jonchaient leur région. Il pensa également à Sauvelion, fief de son ami et frère Beren, qui avait enfin vu sa dernière pierre posée. Le fief prenait doucement forme et les deux seigneurs se rendaient régulièrement visite. Il se rendait alors compte que les années défilaient à une vitesse. Voilà maintenant sept ans que la Longue Nuit s’était déroulée et à ce même titre, sept ans qu’il était marié à lady Melleah, sept ans qu’il était seigneur. Sept ans était également l’âge qu’Amabel, son héritière, allait avoir dans le courant de cette nouvelle année. Voilà un chiffre qui ne manquait pas de symbolisme, lui qui priait les Sept. L’année 310 serait, sans nul doute, une année marquante pour Ashter. Il en était convaincu.

- Cela pourrait même nous permettre de nous voir à Bulwark avant que nous vous accueilliez à Darkdell. De notre côté, nous avons été bien chanceux et n’avons guère subi de malheurs de la sorte. À quelques détails près, je pense dire que nous serions en mesure de vous accueillir dès que possible.

Il imaginait déjà la scène. Ashter, Melleah, Beren et Cerissa dans la cour intérieure entourés de serviteurs et servantes prêts à accueillir lady Melior et ser Aladore. Puis, plusieurs petites têtes, soit aux côtés de leurs parents, soit dans les bras de ces-derniers. Le couple Yarwyck en avait trois, le couple Solwyck également et le couple Vouyvère deux ainsi que les neveux de la seigneuresse, récupérés après la chute de Bandallon. Voilà de quoi mouvementer le quotidien de tous ces gens pendant plusieurs jours. Cela le fit sourire rien qu’à cette idée que Bulwark soit le théâtre d’une telle rencontre. Du temps de son père, les jours étaient parfois bien moroses et peu joyeux. Lord Weslar était un homme plutôt antipathique et peu avenant. Cela avait drastiquement changé. Ashter avait, certes, eu du mal à accepter son mariage, son rôle de seigneur et son rôle de père mais aujourd’hui, il était un homme accompli et heureux. Pour rien au monde, il ne regrettait les sept années qui venaient de s’écouler, espérant que les sept prochaines seraient moins mouvementées, surtout par cette guerre qui s’était simplement endormie.

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Après l’effort, le réconfort
Tournoi de Port-Réal | An 310, lune 1, semaine 2

L’idée était bonne, très bonne même. Une nouvelle opportunité comme celle-ci ne se représenterait pas avant plusieurs lunes, peut-être plusieurs années. Qui plus est, quoi de mieux qu’un bon repas pour rattraper le temps perdu ? Cette présente rencontre serait bien trop courte pour traiter de tous les sujets qui leur venaient à l’esprit. Gillian serait un très bon compagnon de jeu pour les filles Yarwyck, tandis que ses filles aînées apprécieraient sans aucun doute d’avoir la possibilité de passer du temps ensemble avec leur cousin et cousine. Il lui faudrait s’en ouvrir à Aladore mais la Vouivre ne doutait pas que l’affaire était déjà entendue ! L’occasion serait idéale pour traiter à nouveau de cette possible visite dans l’Ouest, qui plus est.


« Voilà une bien belle invitation. Laissez-moi juste le temps d’en parler à mon époux, bien que je ne doute pas qu’il sera ravi d’accepter cette rencontre également. Notre petit Gillian sera très heureux d’être le compagnon de jeu de votre aînée. »


Si Bertram avait eu pour lui de nombreux cousins et cousines à Trois-Tours, que Rhea et Melessa s’étaient mutuellement tenu compagnie, Gillian souffrait un peu d’être le seul enfant de son âge dans la fratrie du couple seigneurial. Melior s’en rendait bien compte. Orryn, au-delà de son caractère pour le moins particulier, était déjà trop âgé et préférait la présence de son neveu. C’était un enfant sage, souvent plongé dans ses pensées, assez proche de sa grand-mère maternelle en termes de caractère. La dame de Darkdell espérait trouver un seigneur ou un chevalier ayant plusieurs enfants pour assurer sa formation, afin de briser cette solitude involontaire. Si Gillian ne les quitterait pas avant plusieurs années, il était de son devoir de mère, de seigneuresse, de songer d’ores et déjà à cet avenir.


Un avenir qu’elle espérait aussi radieux pour ses terres. Armer un chevalier avait un coût non négligeable. Cette poignée d’années serait déterminante à plus d’un titre. La Vouivre nourrissait déjà un certain nombre de projets à ce sujet, sans pour autant passer à leur mise en place. Sans trop y songer, elle s’était surtout considérée comme le maillon d’une longue chaîne, comme un moment de flottement entre son père et son fils. Aussi avait-elle fait en sorte de conserver leur patrimoine, leur héritage, sans le faire fructifier davantage comme certains de ses ancêtres. A présent, les choses avaient bien changé. Il y avait encore beaucoup à faire et sur les cendres de leurs anciennes cultures, Melior voulait bâtir quelque chose de nouveau. Quelque chose pour sa personne, quelque chose pour son propre héritage.


« Elles en sortiront plus fortes encore, je puis vous l’assurer. Un sourire un brin féroce se glissa sur ses lèvres. Lorsque vous me rendrez visite, mon vœu est que vous entendiez mes gens vous assurer que ce lieu n’a jamais été aussi beau et riche. »


Le tout était de donner vie à cette phrase, désormais. Elle ne ménagerait pas ses efforts pour y parvenir. Le temps de la torpeur avait assez duré ! Cela ne l’empêcherait pas de prévoir ce voyage à Bulwark. Il y avait bien assez de Vouivres à Darkdell pour rendre son départ envisageable. Qui plus est, au-delà de leur amitié, de la perspective d’un moment agréable entre familles, Melior espérait bien formuler d’autres projets. L’Ouest n’était pas si lointain. L’occasion serait parfaite pour songer à d’autres manières de voir leurs liens s’exprimer. Il était grand temps de voir au-delà du Bief, jusqu’à l’Ouest et le Conflans. Les premiers jalons étaient posés, aux Sept de donner leur bénédiction désormais.


« Entendu, cela nous laissera le temps de pouvoir vous rendre la pareille. Melior laissa échapper un rire léger. Méfions-nous, mon bon ami, si nous poursuivons sur ce chemin, nous finirons unis à plus d’un titre. »

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Sûre est notre protection❞ Je suis la Vouivre en haut des remparts, la dame de ces noires murailles, la seigneuresse de ces vallons, la femme aux maintes couleurs et je veille.
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Après l’effort, le réconfort
L’Ouestien et la Bieffoise

L’invitation était lancée et il ne fait aucun doute qu’elle serait acceptée. Depuis toutes ces années, les Yarwyck et les Vouyvère étaient amis, correspondaient régulièrement, se rencontraient occasionnellement et s’entendaient à merveille. Voilà maintenant huit ans qu’Ashter était devenu le seigneur de Bulwark. Il avait mis les bouchées double pour s’ouvrir au monde là où lord Weslar se complaisait chez lui avec ses quelques connaissances, quelques alliances contractés par la force des choses. Ashter avait voyagé dans le Conflans, dans le Nord, dans le Bief, dans l’Orage. Il connaissait bien mieux Westeros que son père qui ne se contentait que du voyage Bulwark-Castral Roc. Il était sectaire et asocial. Le jeune seigneur voulait ainsi changer l’image que sa famille possédait, montrer qu’ils étaient ouverts. En se faisant des connaissances par-delà les frontières, Ashter s’assurait une petite réputation plutôt positive. Son épouse et lui s’accordaient pleinement dans cette volonté de plaire, de s’ouvrir, de créer des amitiés, des liens partout où ils le pouvaient. Ils avaient été très attristés d’apprendre les morts successives de lord Tavish et lady Shoren Cafferen puis plus tard de lady Shyra. La famille Cafferen avait vécu là une terrible tragédie qui marquait encore les esprits à des lieues de Bourgfaon. Chassant ce deuil encore frais de son esprit, Ashter reporta toute son attention et ses pensées sur la Vouyvère. Il n’était jamais allé si bas dans la région fleurie, s’arrêtant seulement à Hautjardin. Ses aventures de l’époque l’avaient mené jusque dans les terres des Tarly, près de la frontière Dornienne où une rencontre fâcheuse s’était produite.

- Bien, voilà qui est acté. Je ne doute pas que votre époux répondra par la positive. Et notre fille Amabel se fera une joie de faire connaissance avec votre dernier né.

Amabel et Gillian avaient neuf lunes d’écart, à peine un an. Il était ainsi certain qu’ils pourraient s’entendre à merveille. Mais c’était probablement là le seul duo qui pourrait se former entre leurs deux familles. Les jumelles Vouyvère étaient plus âgées tandis que les deux autres filles d’Ashter étaient plus jeunes. L’écart d’âge était assez significatif et ne permettrait sans doute pas à ces enfants de partager les mêmes envies et intérêts. La discussion se poursuivit, toujours aussi agréablement, autour de visites amicales. Il est vrai qu’aucun des deux seigneurs n’avaient déjà pu accueillir l’autre dans son fief. C’était là une volonté commune pour laquelle les deux voulaient réfléchir plus longuement. Bulwark pouvait aisément accueillir les Vouyvère mais Darkdell semblait encore fragilisé par les conditions météorologiques qui avaient frappé les terres il y a quelques lunes de cela. Mais une promesse avait été suggérée, celle de visiter l’un et l’autre dès que l’occasion se présenterait. La dernière phrase de Melior le fit sourire, accompagnant le rire de son amie. Yarwyck et Vouyvère, unis ? C'est un projet qui mérite d'être retenu dans un coin de la tête du seigneur et qui méritera d'être étudié le moment venu.

- Nous pourrons aisément en rediscuter ce soir avec mon épouse et votre époux. Cette nouvelle année nous ouvre une décennie remplie d’opportunités. J’en suis convaincu.

Marchant dans le pas de l’autre, Melior et Ashter n’avaient sans doute pas vu le temps passé, comme à chacune de leur rencontre. Les tentes installées çà et là se présentaient devant eux, marquant ainsi l’arrêt de leur promenade imprévue mais pas moins agréable pour autant. Ashter remercia son amie pour ce moment passé, cette discussion qui en amènerait d’autres et réitéra son invitation pour le soir venu. Pour l’heure, il était temps que chacun retourne vers sa famille. Ashter retrouverait ainsi son épouse en prise avec leurs trois filles. Il souriait, amusé, rien qu’à cette pensée et c’est avec une belle révérence qu’il prit congé de lady Melior, la saluant chaleureusement et espérant la retrouver d’ici quelques heures pour partager un bon repas entre amis.

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