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Asgeir & Ashara - « Ce héros - Laisse aux pleurs d'une épouse attendrir sa victoire.»

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Asgeir & Ashara
"Sa vue a ranimé mes esprits abattus."


   


Comme chaque matin, je revêtis une robe sombre. C’était un geste qui était devenu une habitude au fil des semaines, des mois et des années. Ces parures sombres me donnaient un air froid et distant, j’en convenais parfaitement. Inconsciemment, c’était peut-être l’effet escompté. Au fil du temps, je m’étais éloignée de l’homme et de ces vices me concentrant uniquement sur mes occupations de trésorières aux côtés du Prince Doran. Des occupations prenantes, qui me maintenait mon esprit occupé et me faisait oublier mes peines ensevelies. Certains racontent que je ne me suis jamais remise de la mort d’Asgeir. Ses yeux clairs hantent encore mes nuits. Beaucoup trop souvent, depuis beaucoup trop longtemps. Mon interminable chute semblait ne jamais vouloir s’interrompre. Pour dire vrai, je n’avais toujours pas accepté sa perte. La tragédie qui nous avait touchés était devenue un conte, que l’on racontait aux enfants lors des festins. L’histoire véridique des amants maudits : la veuve noire et de la bête du trident. Une histoire entre Asgeir et Ashara, fou d’amour et séparés par la mort. Les détails de l’histoire pourraient faire froid dans le dos et pourtant, elle était belle et bien vraie.

Une journée comme les autres débutait. Une de ces journées où la chaleur est rude dans la région de Dorne. Où la brise se faisait si rare que l’on en viendrait à suffoquer. Le tulle noir m’habillait encore. Le deuil ne m’avait jamais quitté et la tristesse d’avoir perdu mon unique amour me hantait toujours. Chaque jour qui passait n’était que sombre répétition et d’une unique mélancolie. Je ne m’étais toujours entourée que de très peu de personnel. Devenue distante et solitaire, en amitié comme en amour, je ne tolérais plus aucun être vivant auprès de moi. Mon seul et unique subordonné arriva essoufflé ce beau matin. « Lady Ashara…. » Il reprit son soufle. « Le nouveau seigneur de la maison Dondarrion n’est autre que... Asgeir… bel et bien vivant. » Je conservai un visage de marbre en découvrant cela. « Lady Wyl ? Vous avez entendu la nouvelle ? » Je ne répondis pas. Mais j’avais bel et bien entendu.

L’instant d’après même je traversais le royaume pour le retrouver, abandonnant tout derrière mois. Mon cœur palpitait  en même temps que le cheval galopait. Etait-ce vrai ? Je voulais en avoir le cœur net. Le simple fait d’imaginer un seul instant pouvoir retrouver Asgeir m’avait déclenché un sourire au coin des lèvres. La fraicheur du soir s'aiguisait avec le crépuscule et je dus ralentir le pas de ma monture afin de ne pas l’épuiser. Lorsqu’enfin j’arrivai à la frontière de Dorne j’aperçus Havrenoir, un immense château en pierres noires. Je soupirai profondément. Plus je me rapprochais du château, plus mon cœur battait fort dans la poitrine. Arrivée au bas de l’impressionnant édifice, je fis arrêter mon cheval. Je levai les yeux vers le haut des tours qui encerclaient l’entrée. Un silence nocturne angoissant régnait. Je n’avais pas fait tout ce chemin pour me voir refuser l’entrée. Je découvris ma tête en faisant tomber ma capuche sur mes épaules. Après plusieurs minutes, l’immense porte s’ouvrit enfin. Je soupirai de soulagement. Les sabots de ma monture raisonnaient sur les pavés de pierre. Lorsque la porte se referma derrière moi, le cheval sursauta et fit un écart. Je me retournai vers le bruit qu’elle fit en se refermant. Un homme en noir s’approcha de moi.

« Je veux voir Lord Asgeir Dondarrion… Maintenant. »

Sans dire mot, le guerrier me fit signe de le suivre. Je descendis à terre en observant les alentours d’un œil aguerrit. Après avoir traversés un long couloir, il entra dans une pièce, me laissant à la porte. Mon cœur s’emporta. Je respirai lentement. Le guerrier ressortit et m’invita à entrer. Le regard inquisiteur, j’entrai, cherchant du regard l’objet de tous mes maux. La pièce était sombre et n’était éclairée que par quelques bougies. Une silhouette, de dos… que j’aurais reconnue entre toutes. Une carrure de guerrier, une natte blonde dans le dos, cela ne pouvait être que lui.

« Asgeir ? »

Je crains presque, je crains qu'un songe ne m'abuse.

     

         
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Chaque pas souleva un peu de poussière, recouvrant le long chemin mêlant des roches et de la terre menant droit vers l'ultime frontière de l'orage. Cependant le regard du voyageur ne quitta pas un instant le sol, comme si le besoin de voir devant lui était absent. Et pour cause, depuis sa plus tendre enfance il avait parcouru les méandres de ses marches de long en large. Il aurait du y vivre depuis tout ce temps,mais une femme et son amour pour elle lui avait imposé une autre route, plongeant cet être sur le voyage solitaire et sanglant de la perdition, c'est parce que son âme à jamais serait dans le coeur d'une autre qu'il laissa à la bête tout le loisir d'émerger, de commettre les pires crimes, non pas au nom d'une personne, uniquement pour voir le monde brulé, devenir un destructeur de vie. Lentement mais surement Asgeir avait disparut pour que la bête du trident accomplisse son destin.

Combien le marcheur se moquait des légendes sur sa personne, qui avait encore en tête l'homme d'avant ? Cela ne rêvant que d’héroïsme, d'une vie paisible avec une seule femme. Contrairement aux autres hommes, lui n'imagina l'amour qu'avec les courbes particulières de sa belle. Le vent puissant, forçait le capuchon en toile à recouvrir une partie du visage du Dondarrion. Une barbe imposante s'occupant de de dissimulé le reste des traits d'Asgeir, le parfait look du vagabond sauvage. Pour prendre des vies, pas véritablement besoin de soigner son apparence. Même durant son jeune âge le nouveau seigneur de la foudre, n'apprécier guère être comme les autres nobles. Cultivant toujours son apparence d'aventurier, en route pour sa maison.

Asgeir croisa le chemin de nombre de personnes, aucune ne prêtant attention à cet homme seul voyageant sans créer de problème. Le roi avait pourtant cherché partout cet inconnu, l'espérant en vie pour prendre la tête d'une maison de l'orage. Le monarque ne sachant que trop bien le caractère fier des hommes de la région, il fallu donc remettre en place un Dondarrion pour calmer le jeu local. Finalement il parvint aux grandes portes de la forteresse faite de pierres noires, Asgeir patienta dans la file d'attente pour attendre son tour. Lui qui une fois devant le garde, tira une pièce de papier qu'il se contenta de tendre vers ce dernier. L'homme en arme était jeune et n'avait donc jamais vu le nouveau maître des lieux, aussi il demeura silencieux ne sachant pas s'il devait mettre en prison ce mendiant ou s'incliner devant lui.

Il ordonna donc qu'on aille chercher le vieux mestre du château, unique personne pouvant dans l'urgence confirmer l'identité du nouvel arrivant. L'ancien bâtard soupira donc en posant son cul sur barrière, il prit dans son sac une pomme qu'il découpa doucement avant de mettre les bouts dans sa bouche. Petit à petit la nouvelle se propagea partout dans la place forte, chacun voulant voir le lord, ou peut-être le combattant faisant tellement froid dans le dos. Finalement avec l'aide d'une jeune fille le mestre parvint à la grande porte, intimant donc au voyageur de venir à lui. Ce ne fit pas le révoltant guerrier, continuant sa frugale collation. " Tellement d'années et tu n'écoutes toujours pas les ordres mon garçon hein ?" Ce à quoi Asgeir ne rétorqua rien retirant son capuchon pour fixer le vieillard, il haussa les épaules et par le silence approbateur il pénétra enfin chez lui.

Personne n'osa venir déranger l'hériter de la maison, le laissant seul dans la pièce ou il trouva refuge. Sous l'ombre dansante du blason de famille il pensa, tout se mélangeant dans sa tête: sa jeunesse, la guerre et la boucherie. Les voyages dans l'ensemble du monde, puis enfin son retour dans le coin. Il ne prêta pas attention à la porte s'ouvrant doucement, ce n'est qu'au son d'une voix si chaude à son oreille. L'homme esquissant un sourire presque timide conservant sa position de dos, le regard porter sur le mur devant lui: Ce n'est pas la première fois que j'entends cette voix, je me retourne mais jamais tu n'es présente. Peut-être que je ne devrais pas me retourner cette fois... arrêter de chasser cette vision."
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Asgeir & Ashara
"Sa vue a ranimé mes esprits abattus."


   


J’avais imaginé cet instant des centaines de fois. J’avais rêvé de le revoir, rien qu’une fois, une seule. J’avais supplié les Sept Couronnes maintes fois n’obtenant rien d’autre que de fausses espérances. Des années durant, j’avais espéré le voir apparaitre à chaque porte qui claquait, à chaque voix familière entendue. Sa voix avait résonnait dans mon esprit longtemps après sa disparition. J’avais toujours eu peur d’en oublier le timbre. Asgeir avait toujours eu une voix particulière, de celle que l’on n’oublie pas. Quel fut mon émoi quand, à nouveau enfin, j’en entendis l’éclat. Il avoua que ça n’était pas la première fois qu’il entendait cette voix qui était la mienne. Je fus touchée par son aveu. Son exquis et douloureux aveu. Je fus soulagée qu’il ne m’ait pas oublié malgré les années. J’avançai d’un pas vers lui, seulement sans faire de bruit. Je reprenais à peine mon souffle causé par ma déraisonnable traversée. Je compris sa démarche. Il ne se retournait pas pour ne pas faire fuir cette voix qui venait de temps à autre lui parler. Sauf que cette fois-ci, j’étais bien là. Mais Asgeir, l’ignorait encore. 


« Alors… ne te retourne pas… » Il avait déjà dû se retourner, entendant ma voix. Je m’’imaginais sa déception : c’était bien là ma voix – mais jamais il ne vit Ashara. Il était seul, la nuit avait envahi la pièce. Je ne voyais pas son visage, uniquement son dos, sa nuque et ses cheveux toujours aussi blonds. Sa tête était redressée, immobile, face au mur. Craignait-il de ne plus entendre cette voix sous peine de bouger ? Je soupirais silencieusement. La scène à laquelle j’assistais me renvoya à mes plus profondes douleurs. Celles de la perte d’Asgeir. Bien qu’aujourd’hui je le savais bien vivant, je ne pouvais oublier les sombres tourments qui m’avaient posséder durant de longues années. Moi aussi j’avais cru entendre sa chaude et rocailleuse voix. J’avais cru entendre des pas venir vers moi. J’avais espéré voir son visage à chaque porte qui s’ouvrait. Malheureusement je n’avais pas eu la chance de le revoir, malgré mes suppliques assidues. J’étais pourtant mitigée face à la scène qui se déroulait sous mes yeux. Un délicieux mélange de réalité tant espérer qui prenait le pas sur les songes tant espérés. Cette pièce symbolisait tout ce dont j’avais rêvé depuis des années. Cette scène, je l’avais imaginé des centaines de fois. « Tu ne m’a donc pas oubliée ? » 


J’appréciais. J’appréciais infiniment de le retrouver, d’entendre sa voix, de boire ses mots. Ma plus grande crainte avait toujours été qu’il m’oublie. On dit que le temps efface les souffrances et dilue les souvenirs. Pensait-il toujours à moi  après tant d’années. Ne répondant pas, j’enchaînais d’une seconde question d’une voix douce et murmurée. 


« Tu penses encore à moi ? »


Voici la question que je m'étais posée à de nombreuses reprises sans jamais avoir pu obtenir une réponse. Il pensait que je n'étais qu'une illusion, un songe. Moi seule avait la joie de savoir que j'allais le retrouver, pour de vrai d'ici peu.
     

         
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" J'ai parcouru le monde si longtemps, à la recherche d'un vague reflet de toi, imaginant que le vent glissant entre mes doigts, n'était que l'ombre de ta main contre la mienne. J'ai sentis les épices du monde entier, dans le mince espoir de retrouver ne serait-ce qu'un instant le souvenir de ton parfum. Je ne peux ni oublier, ni chasser de mon esprit les traits de ton visage, le son de ta voix..." Puis il se tourna vers elle, l'homme au visage si rude. Il n'était plus un adolescent, aujourd'hui homme par la force des choses. Il aurait voulu lui sourire, pourtant son regard bleu, demeura la seule chose familière qu'il pu alors offrir à la belle. Il approcha un peu d'elle, mais s'arrêta avant de n'être trop proche, avant de ne pouvoir plus résister à la tentation de la toucher.

Il serra le point, laissant à son coeur le soin de battre à tout rompre. Un simple regard sur elle, voilà qu'elle le transforma de nouveau en un être vaguement humain. La beauté de la jeune femme n'avait que pour égal la cruauté de son ancien amant, comment aurait-il pu se résoudre à la salir de ses mains couvertes du sang de milliers de personnes: Tu sais le monstre que je suis ? Un meurtrier, traquer par bien des gens. Ils savent désormais ou je suis, pourquoi venir voir un homme qui devrait mourir ? Je ne suis demeuré en vie que pour toi Ashara, pour te revoir une dernière fois, laisser dans tes yeux cette dernière partie de moi pouvant être sauver."

Asgeir espérai tellement que les choses soient différentes, ne pas avoir fait autant de mal. En le suivant une fois encore, la noble dame ne ferait que le suivre dans sa chute. Depuis toujours son soleil, c'était pour l'ancien bâtard un souhait égoïste de la vouloir sauve. Déjà à l'époque elle ne l'aurait pas écoutée, pourquoi le ferait-elle maintenant ? Il soupira avant même qu'elle ne réponde, il s'écarta de son amour de toujours, prenant avec deux mains une lourde chaise, qu'il traîna non loin de la cheminée, faisant de même avec une seconde, invitant ensuite la dornienne à le rejoindre d'un geste tendre du visage: Je te dois des réponses Ashara...."
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Je reprenais mon souffle doucement. Mes yeux, mes pensées, mon cœur étaient concentrés sur un seul et unique élément : Asgeir. Il était toujours de dos et je n’avais toujours pas revu son visage. Je me contentais pour le moment de sa présence. Tous mes sens se concentraient sur sa voix et l’intonation de celle-ci. J’essayais de deviner dans sa sonorité des sentiments ou des émotions. Lorsqu’il se retourna vers moi, mon cœur se serra dans ma poitrine. Il me semblait s’être arrêté tant il me faisait mal. C’était ce moment exact que je m’étais tant imaginé ; que j’avais tant espéré. Et voilà que je vivais enfin cet instant. Ce n’était plus un jeune homme. C’était un homme. Tout me le prouvait : les marques du temps sur son visage, la carrure large et musclée de ses épaules, ses mains grandes et abimées. Il s’approcha plus près de moi, mais semblait garder ses distances. Je retrouvais alors son regard ;  ses yeux bleus quant à eux n’avaient pas changés. Le regard était le même, à quelques détails près. Il y avait quelque chose en plus. De la maturité peut-être… une sorte de dureté, de force. « pourquoi venir voir un homme qui devrait mourir… ? » cette phrase eu l’effet d’un coup de poing, d’une claque. Je me doutais bien que la guerre avait des conséquences, des contreparties. Un homme ne revenait jamais complétement sain et sauf de celle-ci. La mort, la cruauté, le combat et la survie faisait maintenant parties de son quotidien. Je m’en doutais bien.

« J’ai perdu depuis bien longtemps ce qui peut animer un humain.… »

J’avais prononcé cette phrase avec une spontanéité qui me surpris. Mais elle était pure de vérité. Je me sentais sans vie, sans animation. Je ne ressentais plus aucun plaisir, aucune joie. Je vivais tel un pantin. J’avais perdu le goût pour la vie, pour les joies du quotidien. Finalement, nous avions peut-être les même symptômes. Mis à part que je n’avais pas encore ôté la vie à un homme. Je ressentais une sorte de détresse, de fatalité. Etait-il las de lutter contre les démons qui l’animaient ? Il me mettait en garde. Il m’énonçait ce à quoi je m’exposais. Je ne me souvenais pas avoir déjà écouté ses recommandations. Se dirigeant vers une chaise qu’il plaça vers la cheminée,  il en déploya une seconde à côté. C’était la mienne. Attirée par la chaleur du feu et ressentant le froid engourdir mes doigts, je m’y approchai. « Je te dois des réponses Ashara.... » Effectivement, j’attendais surtout des explications et me demandais s’il avait conscience du mal qui m’avait envahi depuis de trop nombreuses années. Je saisi la chaise et la plaça de sorte à me retrouver face à lui. Détaillant ouvertement son visage, ses traits, ses yeux, sa bouche… Je l’examinai et le buvais du regard avec une étrange d’émotion. J’étais émue de le revoir. Non ce n’était pas un rêve, Ashara.

« Je t’écoute… j’ai attendu des années… j’ai toute la nuit, et bien plus… »
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Asgeir éprouvait un grand mal à soutenir le regard de la Dornienne, lui si épuisé après avoir vu tant d'atrocités. Elle était la lumière après une vie de ténèbres, comme aveuglé par une neige d'écume. Il observa alors le feu devant lui, y tendant doucement ses doigts pour y puiser un peu de chaleur. Son dos s'écrasa contre le dossier du siège, il adopta une posture typique du personnage, comme si le poids des années ne lui avait point ôté son côté désinvolte. Il sourit alors, choisissant de débuter son histoire par le souvenir le plus heureux en sa possession: "Petit j'avais peur de Dorne, mon père disait qu'il y avait la bas bien plus dangereux que des légions de soldats, une forme de mystère qui perd les hommes, je l'imaginait comme une terre de monstres !". Marquant une pose pour se frotter du bout des doigts une barbe légèrement piquante, il poursuivit: "Tu n'as pas pu perdre ce qui faisait de toi une humaine, car à mes yeux jamais tu ne le fus. Tu es une vision au venin de serpent, tes yeux tels des crocs de reptile on prit en otage chaque veine de mon être, rien ne fut jamais plus terrible que le premier de tes baisers, car il me fit sentir plus vivant que jamais, partir loin de tes lèvres plus damné que tout homme dans ce monde..."

Ashara était le symbole de la folie, cette obsession qui jamais ne quitte l'esprit du sombre crétin la désirant. Il devait le lui dire, car la suite de son histoire ne serait en rien comparable. Perdrait-elle toute notion de respect pour lui une fois le voile de la vérité envolé ? Il pencha son visage sur le côté, comme pour tendre l'oreille, écoutant comme une biche si le chasseur approchait : Quand ton père à su pour nous, il ne voulait rien d'autre que prendre ma vie. Qu'aurais-je du faire ? Me défendre et prendre la sienne, jamais tu ne me l'aurais pardonné. Il me fallait donc partir, faire de mon corps une prison pour les pensées de ton visage, de ton amour. J'étais jeune et sans rien, j'ai trouvé refuge dans un village perdu. J'ai gagné mon pain en travaillant la terre, une partie de moi s'était résigner à ne jamais revenir. Non pas par crainte, mais dans quel monde une femme noble aurait aimé un bâtard ? Aimé par une rose si peu de temps, aimé tout de même, je te voyais chaque nuit. Devenir une femme, trouver un époux et m'oublier..."

Retournant doucement sa main gauche pour en observer la paume, Asgeir fronça les sourcils comme intrigué de voir tellement de traces de sa vie passé inscrite sur elle: Un jour des cavaliers sont arrivés à mon village, c'était la guerre et elle me réclamait moi et les autres hommes. Je savais me battre et j'ai prouvais mon talent en exterminant beaucoup de soldats. Ce n'est pas le temps mais la guerre qui a prit le meilleur de l'être que je fus en quittant les marches. Puis il y a eu la bataille du trident, l'atroce instant ou la raison même détourna les yeux sur nos actes. Si la bataille transforme les hommes en monstres, je suis seul homme vivant à en être sortit avec le surnom de bête. J'ai subis tellement de blessures, que j'ai bien dû y mourir à ce trident. J'ai arpenté le monde dans ces plus obscurs recoins, portant mon regard sur la cité des ombres, sur les déserts arides d'un autre continent."

Le Lord des lieux se dressa sur sa chaise, serrant les dents comme un animal la mâchoire prise autour d'un os. Il secoua doucement la tête, comme pour revenir dans le présent: Me voilà de retour, ce sont les mêmes pierres, la même odeur sèche du sable de ton pays. Cependant rien ne me semble vrai, tout cela est-il la vision d'un homme mourant quelque part en cette terre ?"
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