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Friend or Foe ? ft. Brynden Nerbosc

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« Fight for your rights. »
Friend or Foe ?

4è Lune, 3è semaine, 299.
Antique Forteresse de Salvemer.



Patrek Mallister était revenu depuis peu dans le Conflans et avait de peu manqué l'assassinat de son père. Depuis ce jour, il s'était promis d'honorer et venger sa mémoire. Il n'avait jamais été un très bon fils mais là était l'occasion de se ressaisir.

Patrek voulait marquer le coup, se différencier de son père malgré cette histoire d'honneur. Il voulait donner son esprit jeune, que son expérience des voyages et les rencontres faites ces 16 années de vagabondages lui soient mises à profit, tirer les meilleures parties de son ancienne vie pour sa nouvelle.

Il avait accepté pour cela une entrevue avec le représentant de la famille Nerbosc. Concrètement, il n'était pas pour cette maison, son esprit allait plutôt pour les Bracken : ils semblaient réactifs, voulaient défendre l'honneur longtemps souillés des Tully à cause du roi Rhaegar Targaryen. Jamais il n'avait oublié les Tully et il voulait que l'on se souvienne d'eux, il y comptait bien. Pour autant, il se devait d'au moins écouter les dires de la maison Nerbosc, ce qu'ils pouvaient bien lui vouloir. La Maison Mallister était fort bien connu, prestigieuse, un allié de taille sans doute. C'était toujours un allié que l'autre maison n'aurait pas, se disait-il. Il avait fait préparer les lieux pour la venue du Seigneur et de ses proches s'il ne venait pas seul, il avait fait préparer les meilleurs plats et sortis le meilleur vin qu'il avait à sa disposition. Patrek avait un certain nombre de servantes, peu d'hommes étaient à son service directement, des guerriers, des villageois oui, mais il n'aimait être servi que par des femmes. C'était là sa petite exigence que son père aurait sûrement désapprouvé.  

Patiemment, il attendait la venue du chef de la maison Nerbosc, il avait au moins eu la décence de le prévenir de son arrivé, chose qui n'était pas donné à tout suzerain.

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia
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Les cieux s'étaient drapés d'une robe grise sombre et cotonneuse, menaçaient de déverser leurs ondées sur l'escouade éreintée qui tentait vaille que vaille de progresser en dépit des bourrasques qui plantaient dans les cavaliers des lames glaciales. Des conditions climatiques déplorables et aussi lugubres que l'humeur de Brynden Nerbosc. Une semaine plus tôt, l'héritier de Corneilla s'était vu enjoint par son seigneur de père de se rendre à Salvemer afin de jauger les intentions du nouveau Lord et, si besoin était, de le gagner à leur cause. Une nouvelle mission qui aurait sans doute été plus couronnée de succès si elle avait échu à Lucas et à sa langue d'argent. Ainsi donc, obédient, il s'était affublé de sa superbe armure en acier noir, des racines nervant les spallières, dont le plastron était frappé du barral à la myriade de corneilles, le tout rehaussé par une cape écarlate. Il s'était aussi entouré d'une demi douzaine de chevaliers émérites et dont la loyauté n'était plus à prouver, ayant jugé que progresser avec une mince équipée serait plus judicieux qu'un large détachement. Le Conflans avait beau ne pas être sûr en ces temps sombres, un grand nombre de cavaliers aurait immanquablement attiré l'attention, et l'héritier Nerbosc était somme toute un prix juteux. La trajectoire à suivre avait été sinueuse, étant donné que la forteresse Bracken se trouvait en plein sur la ligne directe séparant Corneilla et Salvemer. Ils avaient donc bifurquer vers Vivesaiguers pour ensuite longer le Bois-aux-murmures, contournant ainsi effectivement la demeure des usurpateurs, bien que allongeant significativement la durée de l'odyssée. Le voyage s'était en définitive passé sans accro majeur, la troupe n'ayant croisé que des villageois mornes et ça et là quelques brigands.


Le groupe maintenant au pied de la forteresse, leur périple touchait à sa fin. « Pas trop tôt. » grogna Ser Elston. Les chevaliers pourraient se reposer à leur gré mais là commençaient les difficultés pour Brynden. Patrek Mallister avait sa réputation mais le Nerbosc préférait faire fi de cela, les rumeurs étaient souvent perfides et amplifiées, et de plus, l'héritier n'était pas le seigneur. Toutefois, le bretteur ignorait tout de l'accueil que le vassal lui réservait. Il se réconfortait avec l'idée que si celui-ci avait dû le trahir, l'équipée n'aurait jamais atteint le fief maritime. « Le pont-levis est abaissé, allons-y. » dit-il à ses hommes tout en éperonnant son étalon. Et sous couvert de sa bannière personnelle et celle du Dragon, Brynden pénétra dans l'enceinte de Salvemer.


Il aperçut dès bientôt le maître de céans. « Je vous souhaite le bon jour, messire, et vous remercie de votre hospitalité. » Patrek Mallister, d'âge similaire à celui de l'héritier de Corneilla, était un homme de bonne stature, à la crinière et à la barbe sombres, au regard acéré. On le disait homme des Tully jusqu'à la moëlle. « Mon seigneur Père étant souffrant et la route peu sûre, il m'envoie en sa place et nom. » Il mit lourdement pied à terre, son corps harassé par le poids de l'armure ayant du mal à se dresser. « Nous vivons des temps troublés, Lord Mallister. Mes hommes et moi-même avons été contraints de louvoyer clandestinement dans les terres de mon seigneur père. Le Conflans saigne, déchiré entre les usurpateurs, ses souverains légitimes et ces damnés fer-nés. » fit-il en guise d'introduction afin de tâter la réaction de son hôte.


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Friend or Foe ?
Le nouveau Seigneur de Salvemer devait faire ses preuves, c'était inévitable. Il devait s'imposer et sa fougue faisait qu'il ne voulait pas faire cela à travers le temps et les années, il voulait s'imposer directement. Pas demain, pas dans dix ans : maintenant. L'occasion était donc rêvée pour lui puisque le probable futur suzerain du Conflans allait venir chez lui.

Salvemer était réputé, connu depuis des siècles : pour sa beauté, sa grandeur, sa force, son authenticité, sa puissance armée et sa flotte, s'ils n'avaient rien à envier à certains seigneurs ils savaient aussi ne pas être les plus grands... Ils étaient juste assez grand pour écraser nombreuses personnes voulant s'en prendre à eux, peu étonnant que les fer-nés n'aient pas tentés de s'en prendre à la forteresse, ils auraient tous péris d'une manière ou d'une autre. Son père aurait été sur son propre terrain, jamais il n'aurait connu pareil dessein, Patrek en était persuadé. Il fallait venger sa mort, quoi qu'il en coûte, il fallait que l'on commence à craindre à nouveau les Mallister, que les autres maisons préfèrent les avoir de leur côté que contre eux. Oui, il le fallait, c'était ainsi que Patrek Mallister le voyait.

Assez vite, on venait voir le Lord.

" Lord Mallister, les Nerbosc sont venus et... Ils portent fièrement l'emblème de leur maison mais aussi... "
" Mais aussi quoi ? "
" La bannière de la maison Targaryen, Lord. "

Il retenait un soupir et une réflexion, voilà qu'ils commençaient très mal leur arrivée. Rien ne pouvait plus énerver le Lord qu'un autre arrivant chez lui, pourtant accueilli, avec une bannière d'un dragon tricéphale.

" Allons accueillir nos invités, cher mestre. "

Et c'est ce qu'il fit, aller les accueillir à leur arrivée même. Mains dans le dos, le regard dur, il voulait voir de lui-même qui étaient ces gens, quel Lord pouvait être assez idiot pour ne point connaître son hôte. Preuve supplémentaire que le nouveau Lord allait devoir se faire entendre. Il en voulait toujours à ce fameux "roi déchu" Rhaegar Targaryen pour ce qu'il avait fait aux Tully, il lui en voudrait tout au long de sa vie, c'était indéniable. Il n'était pas plus pour Viserys, c'était un fait, lui aussi était un Targaryen, de la mauvaise graine. Si cela ne tenait qu'à lui, il aurait virer les Targaryen du trône, car voilà trop longtemps que leur graisse polissait le trône de fer. Un homme descendait de son cheval et commençait à parler au nouveau Lord, il restait impassible, cherchant à voir quel genre d'homme il serait, de quelle trempe, puisqu'il avait déjà "le courage" d'oser venir à Salvemer armé d'une bannière ennemie. C'était simple, Rhaegar avait tué les Tully, Viserys avait tué son père en permettant aux Fer-Nés leur manoeuvres.

" Ainsi, l'on m'envoie l'héritier Nerbosc. Soyez le bienvenue à Salvemer. Puissiez-vous trouver repos et confort en ces lieux. "

Sec, direct, sa voix grave ne laissait aucune place au doute ni à l'hésitation. Il ne connaissait point la timidité, il connaissait bien les hommes pour les avoir longtemps défiés et ne craignait rien. Cela pouvait sans doute aussi être un problème que ne rien craindre.

L'héritier semblait avoir du mal à tenir droit, sur place, était-il seulement habitué à faire de si long voyage ainsi vêtu ? Voilà qui était amusant pour un héritier, même Patrek savait faire cela et pourtant, pour un héritier, il avait fait la honte de la maison Mallister jusqu'à son fondement même. Il riait légèrement, à vrai dire c'était plus un petit rictus qui étirait ses lèvres, un peu moqueur.

" J'ai traversé le Conflans en long, en large et en travers, je sais bien ce qu'il s'y passe. Un roi déchu pense pouvoir reprendre d'un droit qu'il ne possède plus un lieu dont il a détruit les fondements et l'histoire par orgueil. Un autre roi pense pouvoir rendre des droits à des hommes qui ne veulent que fer et sang. Je suis aux faits de ce qu'il se passe sur mes terres, soyez sans craintes. "

Il le jaugeait quelque peu, de haut en bas, de bas en haut. Il était supérieur hiérarchiquement mais le Lord Mallister aimait savoir de quel bois étaient fait les gens qu'il rencontrait. Le ton était donné.

Le Lord guidait l'héritier et ses fidèles compagnons à l'intérieur, là où ils pourraient parler alors que les palefreniers et servants s'occupaient d'eux et leur montures. Il espérait sincèrement que l'héritier était plus à l'aise avec la conversation qu'une armure car de ce qu'il voyait, cela s'annonçait assez mal.

Mais quoi qu'il en soit, peu importait le conflit d'intérêt et les divergences d'opinions, l'héritier serait bien accueilli, avec une coupe de vin et quelque mets pour faire patienter jusqu'au dîner. Patrek savait bien qu'il jouait avec le feu à ainsi parler mais il était un homme qui adorait le risque, parfois trop.

Ici, les femmes étaient bien traitées, les servantes aussi. Parfois trop, sans doute, il ne faisait que rarement les choses à moitié. Ainsi, l'on voyait plus les hommes faire les basses besognes, les travaux peu gratifiant tandis que les femmes s'occupaient des linges et de parfois remplir les verres vides ou apporter les repas. Mais il n'était pas non plus mauvais ni horriblement stricte avec les hommes qui le servaient et avaient servis son père, et parfois même pour certains le père de son père, pourtant tous évitaient de croiser son regard.

" L'on m'a dit que le Lord Nerbosc désirait s'entretenir avec moi, je suis tout ouïe. "

Avant d'entrer dans un petit bureau, il s'arrêtait.

" Je m'entretiendrai uniquement avec l'héritier, les autres peuvent disposer, les servants s'occuperont de vous. "

Ce n'était point discutable, quitte à avoir une sérieuse discussion il n'avait pas besoin d'assistance pour cela, le jeune héritier saurait sans doute de quoi il en recourait. Il entrait alors dans la pièce, invitant l'héritier à le suivre, la porte se refermait derrière eux. Il l'invitait à prendre place sur une chaise en bois massif, tandis que lui même prenait place à son bureau, devant cette chaise.

" Je vous écoute. "

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Le Sire de Salvemer était taillé dans la glace et dans la pierre, Brynden s'en était rendu compte à la première œillade ; son regard était dur, son port raide et sa bouche crispée. Oh, certes, il ne dérogeait pas aux règles élémentaires de la bienséance, l'ayant accueilli avec politesse et les égards dus mais l'héritier Nerbosc pouvait pressentir que traiter avec cet homme-là ne serait pas chose aisée. Le Seigneur parlait sans ambages, sans flagorneries ni obséquiosités, ce qui, somme toute, ne dérangeait guère le futur suzerain ; il avait eu son content de personnages sirupeux et louvoyants, un zeste de brusquerie était presque apaisant. « Je vous remercie de votre accueil. » fit-il uniment, s'adaptant au tempérament direct du Lord.

« Le serpent a beau s'être lové sur le trône de fer, Rhaegar n'en demeure pas moins notre souverain légitime. Vous dites être aux faits de ce qui se passe sur vos terres, vous pouvez ainsi voir que le peuple du Conflans souffre. Les dragons s'affrontent et la guerre est à votre porte, messire, quels que soient vos sentiments par rapport à eux. La neutralité est un luxe que nous ne pouvons nous permettre. » Le Mallister n'éprouvait aucune affection pour les Targaryens, voilà qui était évident. Brynden ne pourrait donc invoquer le sens du devoir afin de rallier le seigneur à la cause juste. L'âme en berne, il se frotta mollement la bouche, son corps était rompu par la fatigue, ses os lui semblaient friables et ses épaules voûtées par le poids de son armure. Il exhala un soupir de dépit. Le Nerbosc emboîta le pas de son hôte, le suivant jusqu'à l'intérieur de la forteresse, à l'abri des intempéries et de la morsure du froid. Les murs de pierre étaient d'une épaisseur impressionnante, les plafonds étaient hauts et l'air, bien qu'un peu humide, était d'une température raisonnable. Ces contemplations rappelèrent au bretteur à quel point Salvemer était un château puissant et ancien, ayant été jeté vers les cieux bien avant la Conquête, et à quel point s'attirer l'amitié de la maison Mallister était primordial pour la sauvegarde de sa famille. De son succès dépendait beaucoup et charrier sur ses épaules cette lourde responsabilité l'éreintait bien plus que le poids de son armure. Il formula silencieusement une supplique adressée à ses dieux du Nord, bien qu'il doutait que leur influence s'étirait aussi loin ; ici, Brynden était seul et ne pouvait compter que sur son acuité intellectuelle.

Ils arrivèrent devant la loggia seigneuriale et Patrek fit clairement paraître qu'il souhaitait que la discussion ait lieu entre quatre yeux. N'y voyant guère d’inconvénients, le Nerbosc congédia ses braves. « Vous avez entendu Lord Patrek messers, allez donc vous reposer. » fit-il, les gratifiant d'un sourire fatigué. Les deux nobles entrèrent dans la pièce et s'assirent en face-à-face. Les négocations s'annonçaient rudes. Ses doigts tapotant les bras massifs de la chaise, Brynden soupesait toutes ses perspectives d'angle d'attaque. Guerrier dans l'âme, il opta pour l'attaque frontale et la franchise. « Parlons sans détours, messire, je suis venu ici pour savoir si mon seigneur père pouvait compter sur le soutien de la maison Mallister. » préluda-t-il. « Comme vous le savez très certainement, chacun des dragons a élevé une maison différente au titre de suzerain du Conflans. Nous voudrions savoir à laquelle va votre allégeance. » enchaîna-t-il. « J'ose espérer que vous ne rallierez pas ceux qui ont fait cause commune avec les fer-nés. » S'il ne pouvait jouer sur le sens du devoir du Mallister, Brynden pouvait tout au moins tenter de jouer le feu de la haine que Patrek vouait aux Fer-nés en sa faveur. « Salvemer a été érigée pour contrer les invasions de ces sauvages, n'est-ce pas ? » Brynden espérait que cette hostilité naturelle soit naturelle pour rallier le nouveau seigneur à sa cause mais il était toutefois prêt à négocier, si jamais le lord demeurait frileux.


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Il commençait à débattre sur la légitimer du trône, l'aigle sentait déjà que cette conversation serait d'un profond ennuie. A la fin de son discours, Patrek ne répondait pas, il attendait d'être assis à sa place, les oreilles indiscrètes éloignée, qu'ils ne soient que deux pour entamer une réponse, d'un ton ferme.

" Connaissez-vous Salvemer ? Vous serez sans doute un jour le suzerain du Conflans, je ne peux que vous conseiller de bien connaître vos alliés et vos ennemis, je ne peux que conseiller de connaître les maisons que vous serez amené à gouverner un jour. La Maison Mallister existait bien avant l'arrivée des Targaryen, existait depuis bien avant la conquête d'Aegon, nous sommes une maison fière qui sait se montrer indépendante. Nous n'avons jamais eu le besoin de nous plier aux envies et besoins de ces rois. Les rois vont et viennent. Vous me dites que Rhaegar Targaryen est le roi légitime, pourtant c'est Viserys Targaryen, son jeune frère, qui a le séant posé sur le trône de fer. Allons, ne me parlez pas de légitimité. Vous savez si bien que moi que les Targaryen sont des hommes indécis et incontrôlable qui pourraient exterminer le Conflans car une voix dans leur tête leur a demandé. Si vous faites confiance à ces hommes là, grand bien vous fasse, mais ce n'est point mon cas et ce ne fût le cas de mon père. Ce ne sont pas les Targaryen qui nous ont aidés à combattre les fer-nés qui pillent et attaquent notre région depuis des lunes, des années, des siècles. Mais si un jour votre roi Rhaegar Targaryen se présente à ma porte pour échanger et me proposer de l'aide contre les fer-nés en échange de ma parole, alors je reconsidérerai mon allégeance envers sa personne. Je n'ai point vu Rhaegar Targaryen devant ma porte. Pas plus que je n'ai vu son frère. "

Jason décédé, Patrek comptait repartir à zéro sur son allégeance. C'était à lui de prendre les décisions et il irait au plus offrant, ni plus, ni moins. Il irait à celui qui lui profiterait le plus. A celui qui serait le plus à même de l'aider à anéantir les îles-de-fer. Si le roi Viserys se proposait à venger son père après s'être rendu compte qu'il n'aurait du déclarer cette fichue voie antique ouverte, Patrek lui donnerait son allégeance. Si le roi Rhaegar Targaryen se proposait à venger son père pour ensuite lui demander de se venger de son frère, Patrek lui donnerait son allégeance. C'était donnant-donnant. De l'aide contre de l'aide. Tout n'était que profit en ce monde, après tout, autant jouer le jeu jusqu'au bout. Il parlait sans détour, se sachant en position de force - et quand bien même, Patrek n'était pas homme à mâcher ses mots pour faire comprendre le fond de sa pensée.

" Parlons sans détour ? Voilà ce que je fais. Vous aurez le soutien de la maison Mallister si l'on me prouve que la maison Nerbosc peut aussi se montrer un soutien pour la maison Mallister, ce sera donnant-donnant. Dites-moi ce que m'apporterait une alliance avec votre maison, cher héritier. La maison Mallister est une maison fière qui ne ploiera pas aisément au premier venant nous rendre visite avec de belles paroles. Les paroles sont les paroles, les actes sont les actes. Je suis homme à préférer les actes à la parole. "

Il croisait les bras et jaugeait l'héritier, son regard le perçant à jour. Scrutant la moindre de ses réactions à chaque mot prononcé. Le Nerbosc tentait d'amadouer Patrek en touchant la case sensible des fer-nés, voilà qui l'amusait plus qu'autre chose. Un autre sourire se dessinait sur ses lèvres, un rire manquait de sortir d'entre ses lèvres.

" Salvemer a tenu durant des siècles contre l'invasion des fer-nés. Notre flotte parvient à les éradiquer pourtant ces hommes continuent à essayer de nous attaquer. Salvemer est imprenable. Des siècles que nous les coulons par le fond, des siècles qu'ils tentent à nouveau de nous envahir, tous le savent dans le Conflans, ce n'est un secret pour personne. Pourtant je ne vois pas comment la maison Nerbosc pourrait nous aider à vaincre nos plus vieux ennemis puisque nous possédons la plus grande flotte tandis que votre maison est plus à l'aise le séant sur un cheval. A moins que vos chevaux aient l'incroyable capacités de galoper sur l'eau, je ne vois pas comment vous pourrez parvenir à nous aider. "

Il ne mâchait toujours pas ses mots, cela pouvait frôler l'insubordination. Mais il comptait bien montrer, aussi, qu'il n'était pas si aisément manipulable contrairement à ce qu'il semblait penser de lui. Non, à ne pas en douter, l'héritier Nerbosc ne connaissait la maison Mallister pour penser l'amadouer ainsi.
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