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Vipère Rouge et Aspic (Nymeria Sand)

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Ma petite Aspic

Comme de bien entendu, j'ai énormément de retard en t'écrivant, alors que j'avais promis de t'écrire plus tôt. Si mon amante de cœur n'était pas en train de coucher avec une des perles du bordel du coin, elle serait penchée par dessus mon épaule à regarder ce que j'écris. Elle remarquerait la phrase par laquelle je commence cette missive et dirait : « comme dans tout ce que tu fais dans ta vie personnelle mon aimé. » Comme de bien entendu, je ne saurais pas s'il s'agit d'une pique ou de l'expression de son amour. Parce qu'Ellaria est bien plus brillante que moi pour tout. Sauf tuer des gens avec une lance . Et si jamais elle se bouge sa ravissante anatomie (toujours bien galbé à 32 ans) et accepte d'utiliser des armes comme tes sœurs, elle me battra peut être même sur ce dernier point.

Ta sœur Elia m'a écrit elle aussi il y a peu. Je lui ais demandé si elle commençait à poursuivre les garçons. Elle m'a dit oui, qu'elle croyait à la polygamie en série et qu'elle va continuer à la pratiquer. J'ai sauté au plafond en me rendant compte que la 5éme de mes petites chéries avait commencé à s'y mettre comme ses aînées. Elia a choisis la lance pour arme, comme moi. Et elle n'arrête pas de coller Doran en jouant sa garde du corps. Il s'en amuse, mais elle prend ça au sérieux. Pourquoi deux de mes filles veulent-elles à tout prix passer leurs journées à suivre un noble de Westeros pour le protéger corps et âmes ? Tu vois de qui je parle en évoquant l'autre qui fait la même chose qu'Elia…

Au moins as tu quitté Port-Réal, cette fausse à purin déplaisante. Renvois donc tes sœurs de Vivesaigues à Dorne, et accompagne les par la même occasion. Vous me manquez et ton dragon peut bien se défendre tout seul sans toi. A propos, l'autre jour, Ellaria et moi avons bien rit en nous remémorant le souvenir d'une visite que nous avions accomplit à Port-Réal. C'était pour les festivités donnés en l'honneur de l'anniversaire des 10 ans du règne de Rhaegar. Je ne te l'ai jamais raconté :

« Nous avons enduré une affreuse guerre il y a 10 ans, mais tout cela est finis. Nos yeux perçoivent les premiers rayons de l'aube, ne maudissons pas les vestiges des ténèbres. Recevons la lumière. »

Non ne rigole pas, ton dragon blond a bien prononcé ça dans son discours ampoulé et précieux à l'assemblée des nobles invités. J'avais le droit à une loge pour écouter son discours. J'avais même une place de choix sur l'estrade pour assister au défilé. J'avais également des entrées pour 6 bals différents organisés pour cette seule soirée à travers la ville. Ton blond se gorgeait d'applaudissements, Ellaria commenta : « Quand je pense qu'il a réchauffé le lit de ta sœur. » Je m'ennuyais tellement pendant son discours que je scrutais les gens pour échapper à l'ennui. Il y avait Tywin Lannister avec son éternelle tête de constipé par exemple. Il y avait Mace Tyrell, Ellaria m'a empêché de lui crier : « Eh crâne d'oeuf ! C'est moi qui ait estropié ton héritier ! » Lorsque ton dragon a terminé son discours sous les acclamations, le public s'est levé pour l'ovationner. Moi j'ai mimé des ronflements. Le grand mestre Pycelle m'a fusillé du regard. Il y avait quelques nobles orageois égarés là par hasard. Ellaria m'a empêché de leur crier : « Eh bande d'abrutis, c'est nos hommes qui vous ont foutus une raclée au Trident ! » Ensuite on a fait la tournée des bals. Port-Réal n'était que fête ce soir là. On partageait notre escorte avec quelques nobles de l'Ouest. J'ai dit à un colosse au visage à moitié brûlé qui gardait un Lannister que j'adorais sa prestation au tournoi du jour précédent. Il m'a dit d'aller me faire foutre. Une dame de l'Ouest a interrogé Ellaria, pour savoir si c'était vrai ces légendes sur les pratiques sexuelles dorniennes. Elle lui a répondu que les dorniens mettaient des poils d'intimité de vierges dans un médaillon qu'ils accrochaient à leur sexe. L'autre l'a crut. Et puis Ellaria m'a chuchoté que Rhaegar avait de l'allure, qu'on pourrait peut-être l'inviter à nos jeux au lit. J'avais la tête du maraud sur le point de tout paumer, de toutes les façons possibles en entendant ça.

Répond vite, une Vipère Rouge n'attends pas. Un prince de Dorne non plus à vrai dire. Je t'embrasse, porte toi bien et fais attention à toi.

Oberyn Nymerios Martell, ton père.

PS : ah oui et inutile de demander à ton dragon de nous inviter pour fêter les 20 ans de son règne quand ça arrivera, j'ai déjà donné.
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Cher père,

Avoir de vos nouvelles emplit mon coeur d'une certaine joie, je ne peux non plus te cacher qu'il me tarde de rentrer à Lancehélion et que cet appel est rude. Lancehélion me manque terriblement, je n'ai guère ma place dans ces régions et ils le savent tous aussi bien que moi et ne se gênent pas pour me le faire remarquer, mais c'est d'un grand sourire que je réponds à leurs invitations à me rendre chez moi.

Je suis ravie des choix d'Elia, elle a toujours désiré faire comme ses grandes soeurs et je suis persuadée qu'elle y parviendra, malgré tout, nous sommes en temps de guerre et mon dragon ne peut se dispenser de la présence de sa commandante de garde royale, il n'y a guère que Ser Barristan Selmy de véritablement capable ici-même. Et Obara, comme tu t'en doutes.

Tyerne est repartie il y a peu, elle ne supportait plus de nous voir Rhaegar et moi côte à côte, je sais qu'un jour elle s'y fera, mais il est rude de voir sa propre soeur vous tourner le dos, je ne me plains guère de mes choix et les assume, comme toujours. Mais cette petite tête de mule n'en fait aussi qu'à sa tête. Nakhti est lui aussi présent.

J'ai plusieurs bonnes nouvelles pour vous, nous rentrons bientôt à Dorne. Hélas, comme tu le sais, Doran n'acceptera jamais la présence de mon dragon à Lancehélion et je ne peux le laisser, je ne peux passer quelque jours loin de lui, je pense que tu comprends cela. Je réfléchis encore où aller mais il est déjà sûr et certains que je rentrerai à Dorne. Lady Forrest m'a proposé son toit mais je ne suis point sûr que la maison Forrest acceptera la présence de Rhaegar Targaryen. Je t'écrirai à nouveau lorsque j'en saurais plus sur la situation, sache juste que mon départ de Vivesaigue est imminent. Pour cause, ces lieux sont devenus trop dangereux pour ma situation.

Père, j'ai une autre grande nouvelle à t'annoncer. J'ai toujours su que tu fondais de grands espoirs en ma personne, que tu m'espérais un grand avenir dans les bras d'un grand seigneur, Ellaria me l'a avoué bien avant mon départ pour la capitale. J'ai alors crains t'avoir déçu pendant toutes ces années passée dans les bras de Nakhti, mon maître d'armes. J'ai pourtant dépassé tes espérances en plaçant mon avenir dans les bras du roi des 7 Couronnes. Mais j'ai crains aussi de te décevoir, sachant que Rhaegar était autrefois l'époux d'Elia Martell et sachant ce qu'il lui a fait mais ne t'en fais pas, s'il essayait de me faire ce qu'il a fait à Elia Martell, ma tante, nul doute que ma lame s'enfoncera dans une partie qui lui manquera tout au long de sa vie. Il est malheureusement trop tard pour faire marche arrière désormais, trop tard pour revenir à Lancehélion sans lui en espérant que ces 9 lunes n'aient eu aucune conséquence, car dans 7 lunes de ça, cher père, une partie de moi et de Rhaegar viendra à naître. Je ne peux rester à Vivesaigue tout en sachant cela. Je n'ai aucun regret, s'il y a bien une chose que tu m'as appris c'est de vivre pleinement ma vie, faire ce que bon me semble pour qu'une fois un âge avancé, je me remémore ma jeunesse et que je n'ai aucun regret de ce que j'aurais pu faire de ma vie et que je n'ai pas eu le courage de faire. Je tiens à te remercier pour les leçons de vie que tu m'as apporté et c'est ainsi que je souhaite vivre ma vie. Cela devait arriver tôt ou tard, il est vrai que le moment pour cela est très mal choisi mais j'ai aussi appris par la vie que chaque acte à ses conséquences. Mon amour pour mon dragon a eu des conséquences, tout d'abord le mépris de Doran et de nombreuses familles de Dorne et à présent, un enfant. Je ne puis élevé cet enfant dans ces conditions, voilà pourquoi je m'en remets de nouveau à toi cher père, tu as eu le courage et la force d'élever 8 teignes, 8 aspics, avec tout l'amour qui était possible de donner à un enfant, tu nous as appris plus qu'aucun parent et nous as aimé plus qu'aucun parent. Obara et moi n'avons pas eu la chance comme nos autres soeurs d'avoir de mères mais tu as su nous aider et faire en sorte que cette absence ne nous pèse pas.

Je sais que la vie que je mène est périlleuse. Qu'elle s'arrêtera tôt ou tard, sûrement sur un champ de bataille et c'est le choix que j'ai fais, j'ai vécu, je vis chaque jour comme le dernier et c'est ce que j'ai toujours souhaité. J'aime, je vis, je ris, je me bats, je suis aimée, j'ai tout ce que je désirai avoir et plus encore. S'il m'arrive quoi que ce soit, je n'aurais aucun regret, je n'en aurais aucun si cet enfant est élevé auprès d'Elia, Obella, Dorea et Loreza. Tant que tout cela n'est pas arrangé, voilà ce que je désire pour la chair de ma chair. Il sera aussi ton sang et ta chair et je compte te rendre fier ne serait-ce qu'une dernière fois. Je regrette d'avoir à te dire cela, ce n'est point ce qu'une fille devrait dire à son père mais me voici à un tournant de ma vie où je ne peux plus me leurrer, un tournant de ma vie où je dois grandir. Je dois de nouveau prendre mes responsabilités.

Ne t'en fais pas, ta lettre est sauve et mon dragon n'en saura rien, pas plus qu'il ne connaîtra le contenu de cette lettre. Ce seront des confidences de père à fille.

J'espère pouvoir te voir dans 7 mois et te voir tenir cet enfant dans tes bras. Je t'embrasse, embrasse Ellaria et mes petites soeurs pour moi,

Je t'aime,
Ta fille, Nymeria Sand.
© sobade.