The Unexpected Visit of the Old Willow - ft. Liane et Liliyana
Invité
Informations
Personnage
Badges
When the Old Lady saw the dragon
- Better Bent than Broken -
Si la fin de l’année 302 avait été mouvementée par l’horrible conflit qui opposait les armées ouestriennes et un ennemi issu d’au-delà du Mur, le début de l’année 303 serait marquée par le retour des hommes dans leur fief. Pour Melantha, ce début d’année serait marqué par la mort de son regrettée frère, lord Lymond. Sur le chemin du retour pour Bois-de-Saule, elle songea à lui, pensant à toutes ces années vécues à ses côtés alors qu’ils n’étaient tous deux que des enfants. En face d’elle, Perwyn se demandait si son épouse allait bien. Elle le rassura avec une phrase sèche, comme à son habitude qui ne fit pas moufter les autres occupants du carrosse. Lymond était ce qu’il était mais n’en demeurait pas moins son frère, le dernier des Lychester même si elle avait, elle-même, transmis du sang Lychester à ses enfants. Par ailleurs, son fils Duncan, désigné héritier depuis bien longtemps, portait le nom de ce frère disparu et dirigeait Castel-Lychester désormais. Tout le long du trajet de retour, elle n’avait eu de cesse de penser à ce qu’il lui cachait. Elle connaissait son fils par cœur, elle les connaissait tous et que dire de ses filles dans lesquelles elle lisait comme dans un livre ouvert – sauf peut-être Ryella qui avait jugé bon de faire sa rebelle. Duncan cachait quelque chose et Melantha voulait savoir quoi. Perwyn, lui, ne semblait pas non plus être au courant et sommait son épouse d’arrêter de toujours vouloir chercher ou tout savoir. Il comptait plutôt sur elle pour assurer les alliances en discussion maintenant que le retour à la normale était possible. En effet, les Ryger avaient commencé à chercher des partis pour des petits-enfants non mariés dont le fils de l’héritier qui avait désormais trente ans. Melantha avait toujours voulu le garder de côté pour un parti intéressant. Mais il ne fallait pas trop attendre non plus. Trente ans. Perwyn s’étonnait de voir que sa femme n’avait pas poussé plus tôt pour qu’on marie l’un des futurs dirigeants de Bois-de-Saule, le second dans l’ordre de succession. Mais il semblerait que les discussions aillent bon train avec les Vance de Bel-Accueil.
C’est d’ailleurs au fief de son amie que Melantha voulait se rendre mais qu’elle ne fut pas sa surprise en rentrant à Bois-de-Saule, de voir ses fils et petits-fils guerriers de retour à la maison. Ce n’était qu’un petit groupe, ils avaient été obligés de se séparer. Winterfell devait ainsi se désengorger et ne garder que les blessés graves. Le sang de Melantha ne fit qu’un tour en ne voyant pas son fils Tristan, le seul à ne pas être encore rentré. Ser Robin rassura sa belle-sœur. Tristan était bien en vie mais gravement blessé. Comme les autres hommes dans un état plus grave qu’eux, ils arriveraient probablement dans quelques jours. Aussi, le projet de voyage pour Bel-Accueil devrait attendre. De toute façon, lady Liane n’avait aucune idée de ce que la vieille Ryger avait planifié. En voyant que son amie ne lui répondait pas ou peu, la matriarche avait alors décidé de se rendre directement chez les Vance pour savoir si Liane était toujours en vie. La perte d’un enfant à la naissance était si tragique. Elle voulait également apporter son soutien à une amie qui lui est chère. Perwyn n’avait bien sûr pas son mot à dire selon elle mais il lui donna tout de même son autorisation à une condition : Damon devait les accompagner. Le jeune chevalier s’en réjouit d’avance et Melantha ne put qu’accepter. Ses deux petits-enfants – préférés – l’accompagneraient jusqu’à chez son amie. Quel plaisir ! Mais elle les prévint. Cela n’était pas une visite des plus joyeuses. Lady Liane avait perdu un enfant. Elle était au plus mal alors qu’en quelques années, elle avait perdu sa mère, son père et son grand-père. Elle comptait sur l’éducation prodiguée à ses deux protégés pour qu’ils soient présentables en arrivant là-bas. En attendant, ce fut le deuxième convoi Ryger qui fit son retour à Bois-de-Saule au cours de la troisième semaine de cette seconde lune. Tristan était quelque peu mal en point mais était en vie. Melantha en fut soulagée. Attendant encore quelques jours pendant lesquels les blessés se remettaient de leur blessure, Melantha consentit finalement à partir pour Bel Accueil au début de la semaine 4.
Melantha attendait dans le carrosse. Liliyana montait grâce à lady Celia à qui la matriarche fit quelques recommandations pendant son absence. Puis Damon déboula sans prévenir, offrant un baiser à sa grand-mère, chose qu’aucun fils ni petits-fils ne faisaient. Melantha en fut toute surprise et tapotant l’épaule de son petit-fils, l’incita à aller prendre son cheval et d’entamer la route. Quel petit plaisantin. Il était bien trop heureux de ce voyage mais elle ne pouvait que le comprendre. Il s’agissait là d’une première vraie mission digne d’un chevalier. Accompagner et protéger lady Melantha et lady Liliyana durant un voyage d’environ quatre jours. C’est ce que Melantha espérait pouvoir faire. Ils partirent le deuxième jour et si le temps était clément, le voyage facile, ils arriveraient à Bel-Accueil au cours du sixième jour. Ce fut le cas. Melantha avait plutôt bien calculé. Damon annonça Bel-Accueil au début du quatrième jour de voyage. Le temps d’y arriver, la journée était bien entamée. Ayant pu compter sur sa jeune perle rare pour discuter durant ces quatre jours, elle n’en demeurait pas exténuée par ce long périple. Plus Bel-Accueil approchait, plus Melantha était impatiente de se rendre auprès de son amie. Il fallait qu’elle reprenne goût à la vie et ne se laisse pas aller de la sorte. Perdre un enfant était certes une épreuve bien difficile à laquelle les Sept nous soumettaient parfois mais lady Liane avait une fille en bas âge qu’il ne fallait pas qu’elle délaisse. Puis elle était jeune. Melantha ne doutait pas qu’elle pourrait avoir d’autres enfants avec ser Desmond. Elle fut alors interrompue dans ses pensées par un drôle de bruit comme une sorte de rugissement. Melantha fut sur le moment intriguée, s’imaginant alors une bête tel un loup non loin de la demeure des Vance alors que le petit convoi conflanais avait atteint la cour. Damon aida sa grand-mère puis sa sœur à descendre et c’est là que le regard de Melantha scruta le ciel. Regardant en direction du bruit qui venait de recommencer, elle vit alors ce qu’elle ne pensait jamais voir de sa vie. Un… un dragon ? Il y a un dragon à Bel-Accueil !
- Lily… Lily… vois-tu ce que je vois ?
Quelle idiote ! Elle en perd tous ses moyens. La vieille dame se tint avec force avec sa canne tandis que son jeune petit-fils s’approchait d’elle pour voir si tout allait bien. Lui aussi fut subjugué par la magnificence de la créature ailée. Il tenta de ramener sa grand-mère sur terre. Elle demeura silencieuse durant les minutes qui suivirent tandis que tous trois se présentaient à Dafyn Vance, cousin de Liane. Pour la première fois depuis bien longtemps, Melantha dut prendre le temps de se remettre de ses émotions. Elle agrippait bien sa canne, songeant alors à sa fille Celia. C’était elle qui lui avait offert cette canne, pensant qu’il était temps qu’elle en ait besoin. Elle ne pouvait pas plus avoir raison. Reprenant son sérieux, elle s’adressa à ser Dafyn sur un ton neutre, presque autoritaire. Il fallait espérer que la personne en face ait l’habitude de Melantha Ryger. Quoiqu’il ne soit, la visite impromptue des Ryger ne semblait pas être appréciée. La vieille dame risquait donc de perdre patience et garda son ton sec, exigeant de rendre visite à lady Liane, que le voyage avait été très long et qu’elle ne tolèrerait sûrement pas patienter là. Mais le chevalier conflanais ne semblait pas prompt à la laisser voir lady Liane. Il leur proposait néanmoins de s’installer conscient que le voyage était de plusieurs jours et qu’ils ne repartiraient au mieux – pour lui sûrement – que le lendemain mais là encore, Melantha n’était guère satisfaite de cela.
- Ser Dafyn, je suis bien consciente que notre visite imprévue vous agace mais je ne me suis pas farcie quatre jours atroces de carrosse sur des routes parfois peu empruntables pour finalement me faire recaler. Nous acceptons volontiers la proposition de rester une nuit ou deux dans votre demeure mais je crains que ma volonté à aller voir mon amie, lady Liane sur le champ ne soit pas négociable. Alors que faisons-nous, Ser ?
***
Suivie de Liliyana, Melantha se dirigeait enfin vers les appartements de Liane Vance. Ser Dafyn s’était montré très déterminé à mais ce n’était pas sans compter l’obstination de Melantha Ryger. Il avait fini par céder et aidait probablement le petit Damon à installer les quelques affaires pour le petit séjour des Ryger à Bel-Accueil. Il est vrai que sur un voyage de quatre jours, Melantha avait tout de même espérer au moins une nuit au château et repartir avec les chevaux reposés. Melantha et Liliyana arrivèrent enfin devant la porte du bureau de Liane, puisque c’était là qu’elle se trouvait, ravissant alors la conflanaise qui la pensait encore alitée. La vieille dame frappa et fut accueillie par une jeune femme, Marianne Vance qui, contrairement au cousin Vance, n’essaya même pas de dissuader la conflanaise de rebrousser chemin. Après un petit échange respectueux et courtois, Marianne étant une candidate pour le petit-fils de Melantha, les deux Ryger furent annoncées et attendirent d’être invitées à entrer par la dame des lieux.
#677E52 : Melantha Ryger
@Liane Vance, @Liliyana Ryger
Code by Sleepy
Membre
Informations
Ft : Elle Fanning
Multi-Compte : Arwen Wydman - Arya Stark - Boadicée Sand - Grayce Bonfrère - Sacha
Messages : 535
Date d'inscription : 16/05/2020
Présence :
Personnage
Badges
3e Dracanniversaire
Multicompte
The Unexpected Visit of the Old Willow
J’étais plus que contente de quitter ce maudit château froid et humide… Grand-mère avait beau me dire qu’avant tout était très différent j’avais du mal à le croire. Même Polar était très content de partir, il galopa aux côtés de Damon pendant que j’étais dans le carrosse avec Grand-Mère. J’émis presque un soupir de soulagement en rentrant à Bois-de-Saule, et bientôt nous irons aider lady Liane Vance à aller mieux. L’ambiance ne serait pas joyeuse, clairement pas, mais nous ne pouvions pas laisser une amie si triste. Quand bien même nous dûmes attendre le retour des héros du nord. J’étais si contente de revoir les cousins ! C’était joyeux l’ambiance jusqu’à ce qu’on doive repartir. Et Damon venait. Joyeux de cette nouvelle il m’attrapa et il me fit tournoyer dans les airs avec un rire en m’embrassant la joue. Je viens me nicher dans ses bras pour qu’il me serre contre son cœur ce qu’il fit en déposant un baiser sur mes cheveux. Comme d’habitude, s’il chevauchait, Polar courait près de lui, je préférais qu’il se dépense un maximum pour rester sage le reste du temps. Puis il adorait ça courir. J’embrassais Tante Célia avant de m’installer avec Grand-mère, sa main dans la mienne. Je préférais ne rien dire pendant le trajet, laissant mon esprit vagabonder jusqu’à ce qu’on s’arrête le soir venu. Damon m’aida à descendre du carrosse et j’entendis les bruits d’un marché. Je souris à mon frère alors que je saisis la laisse de mon chien.
« Oh ! Damon ! Veux-tu bien m’accompagner au marché ?
- Que puis-je te refuser petite sœur de mon cœur ? »
Il rit, demanda la permission à Grand-mère avant de m’accompagner au milieu des étals. Damon me posa quelques questions, ce que je voulais. C’était simple, de jolis cadeaux pour Lady Liane, lui montrer un peu de mon soutien. Elle avait une petite fille, elle aussi devait être gâtée ! Si bien que mon frère m’aida à trouver un beau tissu pour la petite ainsi qu’un bracelet et une parure avec des perles pour Liane avant de rentrer retrouver Grand-mère à qui je montrais mes achats.
« J’espère que ça va lui plaire… »
Le voyage continua jusqu’à ce qu’un cri retentisse et je sursautais en laissant grand-mère réagir. Qu’est-ce que c’était ! Je ne pus m’en empêcher, mais face à sa remarque je répliquai, un air inquiet sur le visage :
« Toujours pas grand-mère… Damon ! »
Mon frère se précipita et m’expliqua en quelques mots. Un dragon ?! Il y avait un dragon chez les Vance ?! Mais… Mais… Je fermais les yeux en serrant plus fort la main de ma grand-mère sans rien dire, sans savoir quoi dire. Damon ouvrit la porte du carrosse et donna un ordre, Polar grimpa rapidement et se colla contre moi. Il préférait que mon chien soit avec moi. Je restais nichée contre ma grand-mère avant de la suivre en silence, me ratatinant derrière elle quand elle disputa le chevalier. Je confiais Polar à Damon, il valait mieux qu’il reste au calme. Je m’accrochais au bras de grand-mère et souris poliment à Marianne Vance. Je serrais contre moi de mon bras libre les cadeaux que j’avais emballés pour la lady. Je sursautais presque quand la porte s’ouvrit et qu’on nous invita à entrer, j’étais nerveuse.
« Oh ! Damon ! Veux-tu bien m’accompagner au marché ?
- Que puis-je te refuser petite sœur de mon cœur ? »
Il rit, demanda la permission à Grand-mère avant de m’accompagner au milieu des étals. Damon me posa quelques questions, ce que je voulais. C’était simple, de jolis cadeaux pour Lady Liane, lui montrer un peu de mon soutien. Elle avait une petite fille, elle aussi devait être gâtée ! Si bien que mon frère m’aida à trouver un beau tissu pour la petite ainsi qu’un bracelet et une parure avec des perles pour Liane avant de rentrer retrouver Grand-mère à qui je montrais mes achats.
« J’espère que ça va lui plaire… »
Le voyage continua jusqu’à ce qu’un cri retentisse et je sursautais en laissant grand-mère réagir. Qu’est-ce que c’était ! Je ne pus m’en empêcher, mais face à sa remarque je répliquai, un air inquiet sur le visage :
« Toujours pas grand-mère… Damon ! »
Mon frère se précipita et m’expliqua en quelques mots. Un dragon ?! Il y avait un dragon chez les Vance ?! Mais… Mais… Je fermais les yeux en serrant plus fort la main de ma grand-mère sans rien dire, sans savoir quoi dire. Damon ouvrit la porte du carrosse et donna un ordre, Polar grimpa rapidement et se colla contre moi. Il préférait que mon chien soit avec moi. Je restais nichée contre ma grand-mère avant de la suivre en silence, me ratatinant derrière elle quand elle disputa le chevalier. Je confiais Polar à Damon, il valait mieux qu’il reste au calme. Je m’accrochais au bras de grand-mère et souris poliment à Marianne Vance. Je serrais contre moi de mon bras libre les cadeaux que j’avais emballés pour la lady. Je sursautais presque quand la porte s’ouvrit et qu’on nous invita à entrer, j’étais nerveuse.
Codage par Libella sur Graphiorum
« WINTER IS COMMING »
~ When the lights go out, and the night is falling. I’ll be standing tall, with the whole world watching. When the fight goes down, and every eye is on me. I’ll be standing strong. Watch me fight like a wolf. endlesslove. MUSIC.
Invité
Informations
Personnage
Badges
The Unexpected Visit of the Old Willow
@Melantha Ryger, @Liliyana Ryger & Liane Vance
D’un pas lourd, Dafyn gravissait les marches menant aux remparts et aux tours de guet postées à intervalles régulier le long du mur protégeant l’enceinte de Bel Accueil ainsi que son château. Il faisait un peu moins froid aujourd’hui, à moins que ce ne soit simplement l’absence de vent qui conférait à cette journée quelque chose de plus supportable. Mais en arrivant sur les remparts, un garde lui signala une troupe en approche. Dafyn suivit du regard l’endroit que le garde lui montrait du doigt et, effectivement, une petite délégation d’une dizaine de chevaux ainsi que d’un carrosse approchait. Dafyn maugréa cependant quelques mots incompréhensibles en voyant plus nettement les bannières de l’escorte. La maison Ryger…Ce ne pouvait être que cette vieille femme que la mère de Liane appréciait tant et dont Liane s’était ensuite à son tour éprise. Dafyn ne l’aimait guère. Trop franche à son goût pour une femme et ayant tendance à dire tout haut absolument tout ce qui lui passait par la tête sous prétexte que son grand âge la protégeait, peut-être du jugement des autres.
Ouvrez les portes, lâcha finalement Dafyn en laissant s’échapper un juron. Puis il descendit les marches qu’il venait juste de gravir et alla à la rencontre du petit groupe qui s’invitait ainsi à Bel Accueil. Cela aurait été n’importe qui d’autre, excepté les Nerbosc ou les Bracken, ils seraient restés devant la porte. Liane avait été claire depuis le dernier passage impromptu de Marianne Harlton ; elle ne voulait plus voir personne franchir cette porte qu’ils gardaient jour et nuit à moins qu’ils ne soient de l’une de ces deux maisons ou que ce soient des marchands ou des paysans venus leur apporter leur maigre récolte hivernale à vendre ou quelques morceaux de viande séchée pour renflouer un peu le garde-manger du château. Toutefois, Dafyn savait à quel point cette vieille femme comptait aux yeux de sa cousine. C’est pourquoi il la laissa entrer avec son escorte et c’est vers elle qu’il alla en premier alors qu’elle sortait de son carrosse aidé d’un jeune homme. En chemin, Kaerion se fit entendre, saluant les nouveaux venus à grands renforts de cris stridents. Dafyn leva les yeux et le regarda tournoyer autour du château, scrutant la cour intérieure en contrebas. Il faisait parfois mine de se rapprocher, comme s’il voulait mieux les voir avant de reprendre de la hauteur. Loin d’être aussi abasourdi que leurs invités, Dafyn se désintéressa bien vite de la créature de sa cousine et vint à leur rencontre. Il les salua très sommairement, se présenta et exprima son étonnement de les voir ici car, comme il le leur dit :
Nous ne vous attendions pas.
Ses yeux froids se posèrent sur chacun des membres accompagnant la vieille Ryger avant que celle-ci ne lui rappelle, par ses piaillements et sa verve acérée combien il ne l’appréciait guère. Stoïque, il l’écouta déblatérer avant de lui répondre de son ton militaire :
Ma Dame, d’autres que vous ont déjà fait un bien plus long voyage pour se retrouver devant une porte hermétiquement close. Vous ne devez votre autorisation d’entrer que parce que ma cousine tient tant à vous. Que cela m’agace ou non, c’est la décision de Lady Liane. Mon fils, Patrek, va vous accompagner jusqu’à elle. Je m’occupe de votre installation ainsi que celle de votre escorte.
Une brève et presque imperceptible inclinaison du buste et il se détourna d’elle non sans lever les yeux vers Kaerion qui planait toujours au-dessus d’eux, le suppliant intérieurement de dévorer certains de ces nuisibles qui leur rendent encore visite…
Les crépitements du feu de bois meublaient le silence de la pièce. Assise à mon bureau, j’avais pourtant de la compagnie. Marianne était là. Assise près du feu, elle brodait tranquillement en chantonnant parfois un air de sa connaissance. Quant à moi, je lisais les lettres qui m’étaient parvenues, en mettais une bonne partie de côté (celles que je destinais en feu car je n’estimais pas avoir à y répondre) et le reste sur ma droite auxquelles il me faudrait répondre. Parmi elles se trouvaient une lettre de ma cousine Liane Bracken, ainsi que de son époux, Lord Jonos. Un léger sourire orna mes lèvres mais en prenant un nouveau rouleau de parchemin et en apercevant le sceau dessus, mon sourire s’élargit davantage.
Tiens ! m’exclamais-je. Une lettre de Rhialta!
Vraiment ?! Que dit-elle ? s’enthousiasma Marianne à son tour, relevant le nez de son ouvrage.
Mais alors que je le décachetais, Kaerion se fit entendre à l’extérieur, quoique ni Marianne, ni moi, n’y prêtèrent attention. Depuis que je le laissais sortir, il n’était pas rare que Kaerion se manifeste de la sorte et même si cela signifiait que sa présence était de moins en moins discrète, je préférais le savoir dehors, à l’air libre, que constamment enfermé avec moi. Il grandissait, gagnait en musculature et en force et pourtant, plutôt que de m’en inquiéter de cette soudaine croissance, je m’en trouvais heureuse et fière. Je décachetais le parchemin et entamais la lecture à voix haute lorsqu’on frappa à la porte. Marianne posa sa broderie sur son fauteuil après s’être levée et alla ouvrir la porte. Je l’entendais de loin mais mon attention était toute tournée vers ce que m’écrivait Rhialta dans sa lettre. Soudain, Marianne revint vers moi, un peu pâle :
Et bien ? la pressais-je.
Lady Melantha est là Liane…Avec une de ses petites-filles.
Pardon ?! m’exclamais-je. Pourquoi Dafyn l’a-t-il laissé entrer ?! N’avais-je pas dit uniquement les Nerbosc OU les Bracken ?!
Prenant ma tête entre mes mains, je laissais échapper un soupir rempli d’exaspération :
Fais-les entrer, lâchais-je finalement, contrainte et forcée par cette visite inattendue. Quelques secondes plus tard, voilà que mon amie, Melantha, apparaissait. Accompagnée de Liliyana qui tenait un paquet contre elle, je me levais et contournais mon bureau pour les saluer :
Ma chère amie ! Je ne m’attendais pas à votre visite. Pardonnez-moi, j’ai subi plusieurs épreuves difficiles ces derniers temps. Je vous en prie, asseyez-vous, dis-je en désignant les fauteuils face à mon bureau. Bonjour Lady Liliyana. Marianne ? Voulez-vous bien demander aux cuisines de nous apporter quelque chose de chaud à boire ?
Marianne acquiesça et s’esquiva discrètement. Quant à moi, je reprenais place dans mon fauteuil, entendant à nouveau Kaerion se manifester à l’extérieur :
Je suppose que sa présence a dû vous surprendre ? demandais-je innocemment.
Ouvrez les portes, lâcha finalement Dafyn en laissant s’échapper un juron. Puis il descendit les marches qu’il venait juste de gravir et alla à la rencontre du petit groupe qui s’invitait ainsi à Bel Accueil. Cela aurait été n’importe qui d’autre, excepté les Nerbosc ou les Bracken, ils seraient restés devant la porte. Liane avait été claire depuis le dernier passage impromptu de Marianne Harlton ; elle ne voulait plus voir personne franchir cette porte qu’ils gardaient jour et nuit à moins qu’ils ne soient de l’une de ces deux maisons ou que ce soient des marchands ou des paysans venus leur apporter leur maigre récolte hivernale à vendre ou quelques morceaux de viande séchée pour renflouer un peu le garde-manger du château. Toutefois, Dafyn savait à quel point cette vieille femme comptait aux yeux de sa cousine. C’est pourquoi il la laissa entrer avec son escorte et c’est vers elle qu’il alla en premier alors qu’elle sortait de son carrosse aidé d’un jeune homme. En chemin, Kaerion se fit entendre, saluant les nouveaux venus à grands renforts de cris stridents. Dafyn leva les yeux et le regarda tournoyer autour du château, scrutant la cour intérieure en contrebas. Il faisait parfois mine de se rapprocher, comme s’il voulait mieux les voir avant de reprendre de la hauteur. Loin d’être aussi abasourdi que leurs invités, Dafyn se désintéressa bien vite de la créature de sa cousine et vint à leur rencontre. Il les salua très sommairement, se présenta et exprima son étonnement de les voir ici car, comme il le leur dit :
Nous ne vous attendions pas.
Ses yeux froids se posèrent sur chacun des membres accompagnant la vieille Ryger avant que celle-ci ne lui rappelle, par ses piaillements et sa verve acérée combien il ne l’appréciait guère. Stoïque, il l’écouta déblatérer avant de lui répondre de son ton militaire :
Ma Dame, d’autres que vous ont déjà fait un bien plus long voyage pour se retrouver devant une porte hermétiquement close. Vous ne devez votre autorisation d’entrer que parce que ma cousine tient tant à vous. Que cela m’agace ou non, c’est la décision de Lady Liane. Mon fils, Patrek, va vous accompagner jusqu’à elle. Je m’occupe de votre installation ainsi que celle de votre escorte.
Une brève et presque imperceptible inclinaison du buste et il se détourna d’elle non sans lever les yeux vers Kaerion qui planait toujours au-dessus d’eux, le suppliant intérieurement de dévorer certains de ces nuisibles qui leur rendent encore visite…
**
Les crépitements du feu de bois meublaient le silence de la pièce. Assise à mon bureau, j’avais pourtant de la compagnie. Marianne était là. Assise près du feu, elle brodait tranquillement en chantonnant parfois un air de sa connaissance. Quant à moi, je lisais les lettres qui m’étaient parvenues, en mettais une bonne partie de côté (celles que je destinais en feu car je n’estimais pas avoir à y répondre) et le reste sur ma droite auxquelles il me faudrait répondre. Parmi elles se trouvaient une lettre de ma cousine Liane Bracken, ainsi que de son époux, Lord Jonos. Un léger sourire orna mes lèvres mais en prenant un nouveau rouleau de parchemin et en apercevant le sceau dessus, mon sourire s’élargit davantage.
Tiens ! m’exclamais-je. Une lettre de Rhialta!
Vraiment ?! Que dit-elle ? s’enthousiasma Marianne à son tour, relevant le nez de son ouvrage.
Mais alors que je le décachetais, Kaerion se fit entendre à l’extérieur, quoique ni Marianne, ni moi, n’y prêtèrent attention. Depuis que je le laissais sortir, il n’était pas rare que Kaerion se manifeste de la sorte et même si cela signifiait que sa présence était de moins en moins discrète, je préférais le savoir dehors, à l’air libre, que constamment enfermé avec moi. Il grandissait, gagnait en musculature et en force et pourtant, plutôt que de m’en inquiéter de cette soudaine croissance, je m’en trouvais heureuse et fière. Je décachetais le parchemin et entamais la lecture à voix haute lorsqu’on frappa à la porte. Marianne posa sa broderie sur son fauteuil après s’être levée et alla ouvrir la porte. Je l’entendais de loin mais mon attention était toute tournée vers ce que m’écrivait Rhialta dans sa lettre. Soudain, Marianne revint vers moi, un peu pâle :
Et bien ? la pressais-je.
Lady Melantha est là Liane…Avec une de ses petites-filles.
Pardon ?! m’exclamais-je. Pourquoi Dafyn l’a-t-il laissé entrer ?! N’avais-je pas dit uniquement les Nerbosc OU les Bracken ?!
Prenant ma tête entre mes mains, je laissais échapper un soupir rempli d’exaspération :
Fais-les entrer, lâchais-je finalement, contrainte et forcée par cette visite inattendue. Quelques secondes plus tard, voilà que mon amie, Melantha, apparaissait. Accompagnée de Liliyana qui tenait un paquet contre elle, je me levais et contournais mon bureau pour les saluer :
Ma chère amie ! Je ne m’attendais pas à votre visite. Pardonnez-moi, j’ai subi plusieurs épreuves difficiles ces derniers temps. Je vous en prie, asseyez-vous, dis-je en désignant les fauteuils face à mon bureau. Bonjour Lady Liliyana. Marianne ? Voulez-vous bien demander aux cuisines de nous apporter quelque chose de chaud à boire ?
Marianne acquiesça et s’esquiva discrètement. Quant à moi, je reprenais place dans mon fauteuil, entendant à nouveau Kaerion se manifester à l’extérieur :
Je suppose que sa présence a dû vous surprendre ? demandais-je innocemment.
(c) DΛND ELION
Invité
Informations
Personnage
Badges
When the Old Lady showed up
- Better Bent than Broken -
Un dragon. Melantha n’en revenait toujours pas tandis que ses pas marqués par le son d’une canne que l’on frappait au sol la faisaient avancer jusqu’à la pièce où se trouvait son amie. Elles furent accueillies par la belle et jeune Marianne que Melantha appréciait beaucoup et dont les discussions d’une potentielle alliance avec son petit-fils Kirth avaient déjà été entamés avant tout ce tintamarre. Melantha était une femme obstinée, déterminée, têtue. Elle savait Liane dans le mal depuis quelques lunes maintenant. Entre une grossesse difficile, un accouchement des plus horribles et finalement un mort-né, la pauvre dame de Bel-Accueil avait eu son lot de malheur pour terminer cette année 302. Mais les pensées de la vieille matriarche ne pouvaient se démarquer de cette créature ailée tournoyant dans les airs. Elle aurait pu en faire une crise cardiaque si elle n’avait pas fort caractère et une résistance plutôt forte. Un dragon. Une créature de l’ancien temps. Melantha n’en revenait pas mais n’en laissait rien paraître. Des questions lui viendraient lorsqu’elle parlerait avec Liane. La petite cachotière. Mais la Ryger ne pouvait lui en vouloir. Une créature telle qu’un dragon – si l’on en croit les récits d’antan – n’est pas comme un chien ou un chat. Ces créatures sont parfois imprévisibles, dangereuses et indomptables. Elle espérait alors que Liane sache tenir le sien. Melantha souhaitait repartir vivante de Bel-Accueil quand bien même elle avait, à en croire l’accueil glacial de ser Dafyn, forcé les portes de la demeure des Vance. Quel petit bougre. Melantha venait à Bel Accueil que le jeune Dafyn n’était qu’un écuyer. C’est dire. Plantées devant la porte, Melantha et Liliyana attendaient le retour de Marianne. Elle en mettait du temps cette petite à revenir. La vieille dame n’attendit pas et s’invita d’elle-même dans le bureau au moment même où Marianne était revenue vers elles. Les deux Ryger se présentèrent alors à Liane, plus belle de jour en jour malgré les épreuves.
- Lady Liane. Mon amie.
Melantha fit un signe de tête, la remerciant de lui permettre de s’asseoir. Elle indiqua alors à Lily le fauteuil à ses côtés pour reporta son attention sur son amie en poursuivant.
- Pardonnez ma visite impromptue mais je commençais à m’inquiéter de ne plus avoir de vos nouvelles. Je sais que vous avez eu des moments difficiles dernièrement et je voulais donc m’assurer que vous alliez bien.
Liane Vance aurait été la fille de Melantha, cette-dernière aurait haussé un peu plus le ton. Elle avait écrit à la jeune femme il y a quelques lunes de cela maintenant et sa lettre avait été sans réponse. Melantha savait que Liane avait accouché d’un bébé mort-né et s’était alors inquiétée de la santé de son amie. Elle ne lui en voulait pas, loin de là. Certes, elle n’avait pas connu de mort à la naissance mais elle avait perdu déjà deux enfants. Mariya. Lanner. Son bonheur lui avait été arraché par cette fatalité. Bien qu’elle ne puisse pas comprendre ce que l’on ressent en donnant naissance à un enfant déjà mort, elle pouvait néanmoins comprendre la douleur d’une mère qui a perdu son enfant. Liane et Melantha étaient amies depuis plusieurs années maintenant et la vieille Ryger avait toujours été présente pour Liane. C’était donc un peu vexée, il fallait l’avouer, qu’elle se présentait à elle aujourd’hui. Bien sûr, la vieille conflanaise savait que Liane avait dû en premier lieu se tourner vers des femmes plus de son âge. Cela ne pouvait que faire sens. Elle fut alors interrompue dans ses pensées par une nouvelle intervention du dragon dont Liane supposait que la présence avait surpris ses invitées. Surprise ? Melantha l’avait été, oui. Mais c’est bien plus que cela. Hormis la surprise, tout un tas de sentiments s’était alors mélangé en elle. La peur, l’appréhension, le doute, l’inquiétude, le questionnement. Une créature supposée disparue depuis des siècles faisait là son apparition en plein jour. Melantha n’avait pas cru ses fils et petits-fils lorsqu’ils lui avaient parlé de dragons, de Marcheurs Blancs et autres élucubrations en tout genre. Mais maintenant qu’elle avait un dragon au-dessus de sa tête, elle ne pouvait que les croire. Des dragons étaient présents un peu partout en Westeros donc. Cette créature ne répondait plus uniquement aux Targaryen comme autrefois. Une pensée soudaine concernant le prince Viserys traversa l’esprit de la matriarche, ne sachant quoi penser de ce retour qui n’annonçait rien de bon. Elle la chassa aussi vite qu’elle était venue et répondit alors à son amie.
- Pour ne rien vous cacher, ma chère, cela fait bien longtemps que je n’avais pas été surprise de la sorte. Moi qui ne croyais pas mes fils ni mes petits-fils… vous apportez là la preuve que les dragons sont de retour.
Melantha en était encore toute retournée bien que cela ne pouvait se lire sur son visage inexpressif. Les mains sur sa canne, elle regarda alors sa petite-fille qui paraissait bien silencieuse. Elle se rappela alors la timidité qui l’habitait parfois et surtout face à lady Liane. N’étant pas venue, en premier lieu, pour discuter de dragons – quel sujet de conversation absurde pour Melantha – la matriarche posa alors une main délicatement sur celle de Lily pour notifier sa volonté de l’intégrer dans la conversation. Reportant son attention sur Liane, elle dit à Lily.
- Ne serait-ce pas là l’occasion, ma chérie, de montrer ce que tu as apporté pour lady Liane ?
#677E52 : Melantha Ryger
@Liliyana Ryger @Liane Vance
Code by Sleepy
Membre
Informations
Ft : Elle Fanning
Multi-Compte : Arwen Wydman - Arya Stark - Boadicée Sand - Grayce Bonfrère - Sacha
Messages : 535
Date d'inscription : 16/05/2020
Présence :
Personnage
Badges
3e Dracanniversaire
Multicompte
The Unexpected Visit of the Old Willow
J’étais inquiète de la situation, est-ce que nous avions bien fait de venir ? Je me mordis les joues sans rien dire, rentrant très légèrement la tête dans les épaules et en baissant les yeux. Je fis malgré tout une révérence devant la jeune femme sans rien dire. Elle semblait légèrement irritée par notre présence. Je m’avançais silencieusement en cherchant un peu à tâtons le siège du bout des doigts et je souris un peu à la grande dame face à moi :
« Bonjour dame Liane. »
Je sursautais en entendant le dragon. Marianne était sortie, mais la dame en face de moi semblait… satisfaite ? De notre surprise ? Je serrai un peu plus contre moi le paquet que j’avais contre moi. Un beau bijou et de quoi faire une belle robe à sa fille. Damon m’avait aidé à choisir, un joli bracelet avec des perles crème et dorée et une magnifique étoffe. J’avalais ma salive en restant silencieuse, je ne savais pas trop quoi dire ! Après tout je n’étais pas d’une grande aide ici ! Qu’est-ce que je devais faire ? Je me tortillai un peu, mal à l’aise de la situation. Je laissais Grand-mère parler en restant en retrait. Cela valait mieux sans doute. Je hochai sagement la tête : moi aussi j’avais été surprise, mais je préférais toujours rester en retrait… Grand-mère savait de quoi elle parlait, moi j’étais… là en plante verte ? C’était pas mal déjà. Je sursautais presque quand grand-mère posa sa main sur la mienne.
« Je… euh… Oui Grand-mère. »
Je soulevais le paquet pour le tendre avec précaution vers la dame qui me servait de modèle en essayant de ne rien faire tomber.
« J’ai pensé à vous et à votre fille sur le voyage… J’espère que ces quelques présents vous feront plaisir… »
J’attendis de bien sentir qu’elle les avait en main pour lâcher avec précaution, j’allais éviter de renverser tout son bureau juste pour un joli bijou et une belle étoffe. J’avais essayé de trouver la plus jolie possible avec Damon mais est-ce que cela plairait réellement à dame Liane… J’avais très peur que non ! Je glissai à nouveau une mèche derrière mon oreille, j’aurais aimé avoir Polar avec moi ! Mais il aurait peut-être été de trop et il avait peur du dragon, avec Damon il serait bien mieux…
« Bonjour dame Liane. »
Je sursautais en entendant le dragon. Marianne était sortie, mais la dame en face de moi semblait… satisfaite ? De notre surprise ? Je serrai un peu plus contre moi le paquet que j’avais contre moi. Un beau bijou et de quoi faire une belle robe à sa fille. Damon m’avait aidé à choisir, un joli bracelet avec des perles crème et dorée et une magnifique étoffe. J’avalais ma salive en restant silencieuse, je ne savais pas trop quoi dire ! Après tout je n’étais pas d’une grande aide ici ! Qu’est-ce que je devais faire ? Je me tortillai un peu, mal à l’aise de la situation. Je laissais Grand-mère parler en restant en retrait. Cela valait mieux sans doute. Je hochai sagement la tête : moi aussi j’avais été surprise, mais je préférais toujours rester en retrait… Grand-mère savait de quoi elle parlait, moi j’étais… là en plante verte ? C’était pas mal déjà. Je sursautais presque quand grand-mère posa sa main sur la mienne.
« Je… euh… Oui Grand-mère. »
Je soulevais le paquet pour le tendre avec précaution vers la dame qui me servait de modèle en essayant de ne rien faire tomber.
« J’ai pensé à vous et à votre fille sur le voyage… J’espère que ces quelques présents vous feront plaisir… »
J’attendis de bien sentir qu’elle les avait en main pour lâcher avec précaution, j’allais éviter de renverser tout son bureau juste pour un joli bijou et une belle étoffe. J’avais essayé de trouver la plus jolie possible avec Damon mais est-ce que cela plairait réellement à dame Liane… J’avais très peur que non ! Je glissai à nouveau une mèche derrière mon oreille, j’aurais aimé avoir Polar avec moi ! Mais il aurait peut-être été de trop et il avait peur du dragon, avec Damon il serait bien mieux…
Codage par Libella sur Graphiorum
Invité
Informations
Personnage
Badges
The Unexpected Visit of the Old Willow@Melantha Ryger, @Liliyana Ryger & Liane Vance
Château de Bel Accueil, bureau de Liane Vance, An 303 Lune 2 Semaine 4 Jour 6
Assise face à Lady Melantha, sa petite-fille et leur visite imprévue, je devais me forcer à faire bonne figure. Je me sentais bien mal à l’aise. Mon amie m’avait forcé la main en imposant sa présence sous mon toit mais en l’absence de réponse à ma part à ses nombreuses lettres, il était évident que tôt ou tard, elle finirait par venir frapper aux portes de Bel Accueil. Peut-être aurais-je dû lui répondre me mis-je à penser tandis qu’elle m’exprimait justement les motifs de sa visite, hâtée par ses corbeaux restés sans réponse de ma part.
C’est très prévenant à vous, répondis-je poliment en lui octroyant un petit sourire. Les Sept ne m’ont pas épargné dernièrement…
Je laissais ma phrase en suspens et mon regard se perdit dans la contemplation de la pile de parchemins posée sur mon bureau, des parchemins attendant une réponse de ma part qui ne viendrait probablement jamais. Depuis quelques temps, les corbeaux de Mestre Balder étaient habitués à n’effectuer que les mêmes trajets, reliant Bel Accueil à La Treille, où se trouvait Rhialta, où à Salvemer pour répondre à Patrek et éviter qu’il n’arrive à son tour séance tenante et ne découvre Kaerion. J’ignorais d’ailleurs bien ce que Desmond avait pu lui dire à son sujet. Assurément ont-ils dû évoquer le sujet de leurs épouses respectives et bien que j’ai fait promettre à mon époux de ne rien dire au sujet de Kaerion, comment pourrais-je lui en vouloir de s’être confié à un homme qu’il considère comme son frère ? Pour l’instant, rien dans les lettres de Patrek ne me laissait entendre qu’il était au courant pour la présence aux ailes d’or qui se faisait entendre à l’extérieur. Mais comme me l’avait fait remarquer mon cousin ce matin même, ce n’était qu’une question de temps avant que tout le Conflans soit au courant pour mon dragon. Il m’était impossible de contrôler toutes celles et tous ceux qui continuaient de passer la porte de mon domaine, nous apportant des vivres contre de l’argent. Et que dire des visiteurs imprévus, comme ce fut le cas de Lady Marianne Harlton et de son escorte ou encore de Lady Melantha et de sa petite-fille. Elles non plus n’étaient pas venues seules et si je les exhortais de ne rien dire, même si elles faisaient passer le message, comment pouvais-je être assurer que les hommes qui l’accompagnent tiendront effectivement leur langue ? Après deux bières, certains commencent déjà à avoir la langue qui se délie et, dans les tavernes où ils rencontrent des gens du Conflans et d’ailleurs, tôt ou tard, les regards se tourneront vers mes murs. Il me fallait donc m’organiser déjà maintenant pour faire face aux curieux et à ceux pour qui la présence de Kaerion serait dérangeante. Mais heureusement, je n’étais plus totalement seule dans cette histoire. Un homme, et non des moindres, m’offrait son aide. Evidemment en échange de la mienne mais en lisant sa lettre, j’avais ressenti un tel soulagement mêlé de crainte quant à la trahison que je m’apprêtais à faire. Enfin, quelqu’un me comprenait. Enfin j’avais quelqu’un à qui parler des horreurs que j’avais fait et vu. Sa lettre, comme celles de Lord Jonos Bracken, se trouvait dans un tiroir fermé à clé, clé que je conservais toujours jalousement avec moi. Je m’étais confiée à Desmera sur mon impuissance et ce côté perdu et dépassé par les événements qui parfois me prenait. Mon amie m’avait écouté et conseillé, mais il lui était très difficile de me prodiguer des conseils envers Kaerion. Mon nouveau correspondant, lui, le pouvait.
Je ne dirais pas que je vais bien ma chère, poursuivis-je enfin, brisant mon long silence. Disons que je vais doucement mieux.
A nouveau, Kaerion hurla à l’extérieur. Je tournais mon regard vers la fenêtre juste à temps pour le voir passer devant avant de fondre vers le sol, probablement pour s’y poser. Sans m’en rendre compte, je me mis à sourire et ce n’est qu’en reportant mon attention sur mes deux invitées et en voyant leur mine choquée par la présence du dragon, que mon sourire s’effaça de lui-même :
Je l’ai été moi aussi…en le découvrant dans mes appartements. Il était si petit à cette époque, fis-je un brin nostalgique. Puis-je néanmoins compter sur votre discrétion à toutes deux ? Un jour, sa présence sera connue de tous, tout du moins dans le Conflans, mais je souhaiterais retarder cette échéance le plus possible. J’ai des gens et une famille à protéger ici. Si Kaerion n’est en rien une menace pour eux, je reste persuadée que d’autres voudront nous nuire…Et puis, il est encore jeune et donc plus vulnérable. Mieux vaudrait s’en prendre à lui maintenant plutôt que lorsqu’il sera devenu trop imposant. Car j’escompte bien qu’il le devienne…Aussi fort et puissant que le fut Balerion jadis.
Puis je vis mon amie poser sa main sur l’une de celle de sa petite-fille. Il est vrai qu’à part des salutations de rigueur en entrant dans la pièce, je n’ai guère entendu la petite voix fluette de la jeune Lady Liliyana. Celle-ci bougea légèrement sur son siège après ce contact et me tendit un paquet que je n’avais jusqu’alors même pas remarqué. Mes yeux pétillèrent en voyant ce présent et je me levais légèrement de mon siège pour m’en saisir :
Oh mais quelle délicate attention ! fis-je en déballant le paquet dans lequel se trouvait un magnifique bracelet ciselé avec des perles ainsi qu’une belle étoffe, douce et soyeuse au toucher : Vous n’auriez pas dû Lady Liliyana, soufflais-je, émue par la beauté de ces cadeaux inattendus. Merci, merci beaucoup.
Je posais l’étoffe sur le coin gauche de mon bureau et passais le bracelet autour de mon poignet droit : Quel dommage que vous ne puissiez le voir, mais il me va à ravir, n’est-ce pas Lady Melantha ? Je faisais jouer le bracelet avec la lumière des bougies, observant leurs reflets sur le métal précieux de l’objet lorsque Marianne revint, accompagnée de deux servantes des cuisines. L’une portait un plateau où se trouvaient des gobelets de bois et une boisson fumante à l’intérieur d’où s’échappaient de délicieux arômes de plantes et de miel ; l’autre un plateau remplit de gâteaux aux noix et aux amandes. Elles posèrent le tout sur mon bureau et nous laissèrent à nouveau seules, une fois que chacune d’entre nous fut servie :
Je regrette de n’avoir pu me déplacer pour les funérailles de Lord Lychester, repris-je après avoir bu une gorgée de tisane. Ce devait être une belle cérémonie. Mais si je puis me permettre, combien de temps pensez-vous rester à Bel Accueil ?
C’est très prévenant à vous, répondis-je poliment en lui octroyant un petit sourire. Les Sept ne m’ont pas épargné dernièrement…
Je laissais ma phrase en suspens et mon regard se perdit dans la contemplation de la pile de parchemins posée sur mon bureau, des parchemins attendant une réponse de ma part qui ne viendrait probablement jamais. Depuis quelques temps, les corbeaux de Mestre Balder étaient habitués à n’effectuer que les mêmes trajets, reliant Bel Accueil à La Treille, où se trouvait Rhialta, où à Salvemer pour répondre à Patrek et éviter qu’il n’arrive à son tour séance tenante et ne découvre Kaerion. J’ignorais d’ailleurs bien ce que Desmond avait pu lui dire à son sujet. Assurément ont-ils dû évoquer le sujet de leurs épouses respectives et bien que j’ai fait promettre à mon époux de ne rien dire au sujet de Kaerion, comment pourrais-je lui en vouloir de s’être confié à un homme qu’il considère comme son frère ? Pour l’instant, rien dans les lettres de Patrek ne me laissait entendre qu’il était au courant pour la présence aux ailes d’or qui se faisait entendre à l’extérieur. Mais comme me l’avait fait remarquer mon cousin ce matin même, ce n’était qu’une question de temps avant que tout le Conflans soit au courant pour mon dragon. Il m’était impossible de contrôler toutes celles et tous ceux qui continuaient de passer la porte de mon domaine, nous apportant des vivres contre de l’argent. Et que dire des visiteurs imprévus, comme ce fut le cas de Lady Marianne Harlton et de son escorte ou encore de Lady Melantha et de sa petite-fille. Elles non plus n’étaient pas venues seules et si je les exhortais de ne rien dire, même si elles faisaient passer le message, comment pouvais-je être assurer que les hommes qui l’accompagnent tiendront effectivement leur langue ? Après deux bières, certains commencent déjà à avoir la langue qui se délie et, dans les tavernes où ils rencontrent des gens du Conflans et d’ailleurs, tôt ou tard, les regards se tourneront vers mes murs. Il me fallait donc m’organiser déjà maintenant pour faire face aux curieux et à ceux pour qui la présence de Kaerion serait dérangeante. Mais heureusement, je n’étais plus totalement seule dans cette histoire. Un homme, et non des moindres, m’offrait son aide. Evidemment en échange de la mienne mais en lisant sa lettre, j’avais ressenti un tel soulagement mêlé de crainte quant à la trahison que je m’apprêtais à faire. Enfin, quelqu’un me comprenait. Enfin j’avais quelqu’un à qui parler des horreurs que j’avais fait et vu. Sa lettre, comme celles de Lord Jonos Bracken, se trouvait dans un tiroir fermé à clé, clé que je conservais toujours jalousement avec moi. Je m’étais confiée à Desmera sur mon impuissance et ce côté perdu et dépassé par les événements qui parfois me prenait. Mon amie m’avait écouté et conseillé, mais il lui était très difficile de me prodiguer des conseils envers Kaerion. Mon nouveau correspondant, lui, le pouvait.
Je ne dirais pas que je vais bien ma chère, poursuivis-je enfin, brisant mon long silence. Disons que je vais doucement mieux.
A nouveau, Kaerion hurla à l’extérieur. Je tournais mon regard vers la fenêtre juste à temps pour le voir passer devant avant de fondre vers le sol, probablement pour s’y poser. Sans m’en rendre compte, je me mis à sourire et ce n’est qu’en reportant mon attention sur mes deux invitées et en voyant leur mine choquée par la présence du dragon, que mon sourire s’effaça de lui-même :
Je l’ai été moi aussi…en le découvrant dans mes appartements. Il était si petit à cette époque, fis-je un brin nostalgique. Puis-je néanmoins compter sur votre discrétion à toutes deux ? Un jour, sa présence sera connue de tous, tout du moins dans le Conflans, mais je souhaiterais retarder cette échéance le plus possible. J’ai des gens et une famille à protéger ici. Si Kaerion n’est en rien une menace pour eux, je reste persuadée que d’autres voudront nous nuire…Et puis, il est encore jeune et donc plus vulnérable. Mieux vaudrait s’en prendre à lui maintenant plutôt que lorsqu’il sera devenu trop imposant. Car j’escompte bien qu’il le devienne…Aussi fort et puissant que le fut Balerion jadis.
Puis je vis mon amie poser sa main sur l’une de celle de sa petite-fille. Il est vrai qu’à part des salutations de rigueur en entrant dans la pièce, je n’ai guère entendu la petite voix fluette de la jeune Lady Liliyana. Celle-ci bougea légèrement sur son siège après ce contact et me tendit un paquet que je n’avais jusqu’alors même pas remarqué. Mes yeux pétillèrent en voyant ce présent et je me levais légèrement de mon siège pour m’en saisir :
Oh mais quelle délicate attention ! fis-je en déballant le paquet dans lequel se trouvait un magnifique bracelet ciselé avec des perles ainsi qu’une belle étoffe, douce et soyeuse au toucher : Vous n’auriez pas dû Lady Liliyana, soufflais-je, émue par la beauté de ces cadeaux inattendus. Merci, merci beaucoup.
Je posais l’étoffe sur le coin gauche de mon bureau et passais le bracelet autour de mon poignet droit : Quel dommage que vous ne puissiez le voir, mais il me va à ravir, n’est-ce pas Lady Melantha ? Je faisais jouer le bracelet avec la lumière des bougies, observant leurs reflets sur le métal précieux de l’objet lorsque Marianne revint, accompagnée de deux servantes des cuisines. L’une portait un plateau où se trouvaient des gobelets de bois et une boisson fumante à l’intérieur d’où s’échappaient de délicieux arômes de plantes et de miel ; l’autre un plateau remplit de gâteaux aux noix et aux amandes. Elles posèrent le tout sur mon bureau et nous laissèrent à nouveau seules, une fois que chacune d’entre nous fut servie :
Je regrette de n’avoir pu me déplacer pour les funérailles de Lord Lychester, repris-je après avoir bu une gorgée de tisane. Ce devait être une belle cérémonie. Mais si je puis me permettre, combien de temps pensez-vous rester à Bel Accueil ?
©️crack in time
Invité
Informations
Personnage
Badges
When the Old Lady began
to ask herself – Part 1
to ask herself – Part 1
- Better Bent than Broken -
Laissant de côté l’idée qu’un dragon rôdait au-dessus, Melantha assistait à la remise des cadeaux de Liliyana pour Liane. La dame de Bel-Accueil était ravie et émue de ces présents et les posa sur son bureau. C’est là que la matriarche put remarquer l’abondance de parchemin et autres papiers en tout genre. Liane devait être débordée et cela pouvait être plus que compréhensible. Elle avait perdu un enfant, son mari avait combattu dans le Nord, elle possédait un dragon. Tant de choses avaient rythmé la vie de la jeune conflanaise ces dernières lunes et cela expliquait la présence de Melantha à Bel-Accueil en ce jour. Elle n’avait pas supporté l’absence de réponse à ses lettres. Liane était son amie au même titre que Loriane l’avait été pendant de nombreuses années. C’était là une relation qu’elle ne voulait aucunement perdre. Pourtant, en observant de plus en plus la jeune femme qui se tenait devant elle, elle la trouvait bien étrange, changée. Melantha sentait que quelques affaires se tramaient dans le Conflans. Lors de son séjour à Castle-Lychester, elle avait aussi ressenti cela mais son fils Duncan n’avait rien confessé. Ici, à Bel-Accueil, la vieille Ryger mit cela sur le compte des épreuves que venaient d’endurer Liane. Perdre un enfant alors qu’on vient de lui donner la vie était une épreuve bien difficile. Les Sept ne se montraient guère toujours clément avec le commun des mortels et Melantha était bien désolée pour son amie.
Arborant le bracelet que Liliyana venait de lui offrir, Liane sollicita l’approbation de Melantha qui acquiesça volontiers. Il est vrai que ce bracelet était magnifique et lui allait divinement bien. Elles furent alors interrompues par le retour de Marianne et deux servantes. Elles posèrent un plateau de boissons chaudes puis un autre où trônaient un gâteau en son centre. Elles repartirent les laissant seules de nouveau. Melantha tendit une tasse à sa petite fille, lui signalant que la boisson était chaude et qu’il fallait qu’elle fasse bien attention. De son côté, elle reporta son attention sur Liane qui semblait fatiguée. La conversation reprit alors. Liane exprimait son regret de ne pas avoir pu se rendre à Castle-Lychester pour les funérailles du frère de Melantha. Cette-dernière ne lui en voulait aucunement. Elle comprenait bien qu’elle avait d’autres affaires à régler, d’autres soucis à s’occuper. Puis, elle demanda aimablement combien de temps elle resterait à Bel-Accueil. Melantha la regarda avec un air quelque peu interrogateur. Était-ce là un encouragement à ne pas rester longtemps ? La vieille Ryger commençait à se poser des questions mais répondit aussi aimablement qu’elle le pouvait.
- Oh, loin de nous l’envie de vous envahir, mon amie. Je ne comptais pas vous importuner plus de trois jours si vous me le permettez. Cela permettrait un repos fort recommandé par mon mestre – qui s’inquiète toujours pour pas grand-chose quand je voyage – tout en ne restant pas trop longtemps. Nous reprendrons la route après-demain. Cela n’est pas un problème pour vous ?
Melantha prit une des tasses qui restait et en but quelques gorgées réchauffant ainsi sa gorge. Cela faisait un grand bien et adressa un regard reconnaissant envers son amie. Une fois qu’elle lui répondit, Melantha revint alors sur le sujet abordé précédemment. C’était une manie de la matriarche de passer d’un sujet à un autre sans prévenir, sans transition. Reposant la tasse délicatement, ne voulant pas tâcher quelques papiers que ce soit, Melantha replongea son regard dans celui de Liane, tentant par la même occasion de déceler quelque chose, un indice. La perte de son enfant était-elle sa seule préoccupation du moment. Melantha était irrécupérable, voyant le mal partout, imaginant qu’on lui cachait des choses. Cela était la faute de Duncan. Elle savait quand son fils lui cachait quelque chose et pendant deux semaines dans son fief natal, elle avait eu bien le temps de comprendre que ses soupçons étaient vrais. Quant à savoir ce qu’il se tramait chez les Lychester, c’était une autre paire de manches.
- Ne vous en faites pas, Liane. La cérémonie pour mon défunt frère fut comme toute autre cérémonie. Je puis aisément comprendre les raisons de votre absence. Je ne vous en veux point.
Elle marqua alors une pause, se permettant un temps de réflexion puis reprit sur le même ton, gardant son visage inexpressif comme à l’accoutumé. Liane était son amie et elle savait que Liliyana ne répétait jamais rien de ce qu’elle entendait de la bouche de sa grand-mère. Aussi, celle-ci se laissa aller à une confidence.
- Mais, puisque nous en parlons, je ne puis m’empêcher de penser que mon fils me cache des choses. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi ni quel secret pourrait-il cacher. Cela lui provient probablement de mon frère mais je ne puis présumer de rien.
Elle arrêta son propos de la sorte et reprit alors une gorgée chaude, appréciant la chaleur descendre le long de sa gorge. Elle passa sa main sur celle de Liliyana, s’assurant que la jeune fille fasse attention à sa tasse chaude.
#677E52 : Melantha Ryger
@Liliyana Ryger, @Liane Vance
Code by Sleepy
Membre
Informations
Ft : Elle Fanning
Multi-Compte : Arwen Wydman - Arya Stark - Boadicée Sand - Grayce Bonfrère - Sacha
Messages : 535
Date d'inscription : 16/05/2020
Présence :
Personnage
Badges
3e Dracanniversaire
Multicompte
The Unexpected Visit of the Old Willow
Il y avait quelque chose d’étrange dans le comportement de Liane Vance sans que je n’arrive à mettre le doigt dessus. Était-ce la perte de son enfant qui l’avait tant changé ? Peut-être. Je fronçai très légèrement les sourcils, quelque peu inquiète de tout cela. Avions-nous fait une erreur en venant frapper à sa porte ? Mais… Le silence se posa, et je serrais un peu plus fort mes cadeaux contre moi sans rien dire, une boule d’inquiétude dans la gorge, elle n’allait pas vraiment mieux, est-ce que c’était possible d’aller mieux après la perte d’un enfant ? Grand-mère en avait perdu tant… du moins c’était mon impression, et pourtant elle était toujours là, droite et fière… Je sursautai au cri du dragon. Comment on pouvait s’habituer à ça ?! Moi je ne pourrais pas : j’aurais trop peur… Ou j’en aurais vite marre d’être surprise toutes les deux minutes. Je hochais tout doucement la tête.
« Je vous le jure. Ce n’est pas moi qui irais raconter avoir vu un dragon. »
Étant aveugle cela aurait été parfaitement ironique… Et elle en parlait comme on parlait d’un enfant ? Je finis par lui tendre le paquet avec un petit sourire gêné, espérant que ce que j’avais choisi du bout des doigts puisse lui plaire malgré tout. Elle semblait en tout cas heureuse de la surprise. Je souris simplement en hochant la tête.
« Je vous en pris Dame Liane, ce n’est vraiment pas grand-chose. Mes doigts choisissent visiblement mieux que mes yeux. »
Je tournai la tête en entendant la porte s’ouvrir, trois personnes, l’odeur des biscuits de boissons chaudes. J’entendis le plateau être posé avant que dame Liane ne s’excuse de ne pas avoir pu venir. Je fis une petite moue, elle dans cette bâtisse si froide, si humide et si délabré… Brr ! La pauvre ! Et la durée de notre séjour ? Je saisis la tasse que ma grand-mère me tendait pour en boire une gorgée avant de tâtonner pour la reposer sur le bureau et la retrouver après.
« Le Mestre préférerait nous savoir sous cloche et avec interdiction de quitter Bois-De-Saule. »
Fis-je. Je crois qu’entre moi et Grand-mère c’était un calvaire. Pour lui, la moindre sortie que je pouvais faire était à s’arracher les cheveux. Est-ce qu’il était chauve depuis tout ce temps ? J’évitai de parler des funérailles en buvant trop vite une gorgée de tisane qui me brûla la langue. Atch, je reposais sagement la tasse comme-ci de rien n’était. Je hochais la tête et repensai un peu aux rumeurs que j’avais entendu :
« Avez-vous eu des problèmes avec des bandits ? Je crois qu’il y en a eu à Œildieux bien que je puisse me tromper. »
Je serrais tout doucement la main de ma grand-mère pour la rassurer. Même si je me faisais mal, je ne lui dirais pas pour ne pas l’inquiéter. Je reportais mon regard sur la dame, sans même la voir. J’essayais de l’imaginer, mais c’était toujours compliqué pour moi les couleurs.
« Je vous le jure. Ce n’est pas moi qui irais raconter avoir vu un dragon. »
Étant aveugle cela aurait été parfaitement ironique… Et elle en parlait comme on parlait d’un enfant ? Je finis par lui tendre le paquet avec un petit sourire gêné, espérant que ce que j’avais choisi du bout des doigts puisse lui plaire malgré tout. Elle semblait en tout cas heureuse de la surprise. Je souris simplement en hochant la tête.
« Je vous en pris Dame Liane, ce n’est vraiment pas grand-chose. Mes doigts choisissent visiblement mieux que mes yeux. »
Je tournai la tête en entendant la porte s’ouvrir, trois personnes, l’odeur des biscuits de boissons chaudes. J’entendis le plateau être posé avant que dame Liane ne s’excuse de ne pas avoir pu venir. Je fis une petite moue, elle dans cette bâtisse si froide, si humide et si délabré… Brr ! La pauvre ! Et la durée de notre séjour ? Je saisis la tasse que ma grand-mère me tendait pour en boire une gorgée avant de tâtonner pour la reposer sur le bureau et la retrouver après.
« Le Mestre préférerait nous savoir sous cloche et avec interdiction de quitter Bois-De-Saule. »
Fis-je. Je crois qu’entre moi et Grand-mère c’était un calvaire. Pour lui, la moindre sortie que je pouvais faire était à s’arracher les cheveux. Est-ce qu’il était chauve depuis tout ce temps ? J’évitai de parler des funérailles en buvant trop vite une gorgée de tisane qui me brûla la langue. Atch, je reposais sagement la tasse comme-ci de rien n’était. Je hochais la tête et repensai un peu aux rumeurs que j’avais entendu :
« Avez-vous eu des problèmes avec des bandits ? Je crois qu’il y en a eu à Œildieux bien que je puisse me tromper. »
Je serrais tout doucement la main de ma grand-mère pour la rassurer. Même si je me faisais mal, je ne lui dirais pas pour ne pas l’inquiéter. Je reportais mon regard sur la dame, sans même la voir. J’essayais de l’imaginer, mais c’était toujours compliqué pour moi les couleurs.
Codage par Libella sur Graphiorum
Invité
Informations
Personnage
Badges
The Unexpected Visit of the Old Willow@Melantha Ryger, @Liliyana Ryger & Liane Vance
Château de Bel Accueil, bureau de Liane Vance, An 303 Lune 2 Semaine 4 Jour 6
Je remerciais Marianne d’un petit sourire en coin mais l’encourageait cependant à se hâter de quitter la pièce, elle ainsi que les servantes. Je laissais mes invitées se servir en premier avant de tendre à mon tour une main vers la dernière tasse posée sur le plateau, mes doigts entourant délicatement les pourtours de la tasse, afin d’éviter de me les brûler au contact du liquide chaud qui rendaient les parois de la tasse impossible à tenir. Se faisant, je relevais les yeux vers la meilleure amie de ma défunte mère qui, comme je m’en doutais en posant ma question, eut l’air un peu froissée de l’entendre. Si j’avais été à sa place, il est vrai que j’aurais moi aussi réagi de la sorte, sinon avec encore plus de véhémence. Mais je mettais la réponse polie qu’elle me fit sur le dos de cette longue amitié qu’elle partagea avec ma mère avant de m’en faire à mon tour cadeau.
Oh non pas le moins du monde, répondis-je d’une voix un peu trop aigue à mon goût tout en papillonnant des paupières. Simple question d’organisation pour moi. Je ne m’attendais pas à recevoir des invités. A vrai dire…fis-je en m’éclaircissant la gorge, ce sont plutôt les bannières des Mallister que j’attends avec impatience. Mon époux devrait arriver d’un moment à l’autre, rajoutais-je, oscillant entre la joie de le revoir sain et sauf et mon angoisse à l’idée qu’il constate à quel point Kaerion a grandit et lorsqu’il apprendra que j’ai perdu notre enfant en couche.
Baissant un instant le regard vers ma tasse de thé, je choisis d’y plonger mon nez, quitte à me brûler la gorge au passage. Cela me permettra au moins d’échapper au regard inquisiteur de Melantha. Loin d’être sotte, son grand âge lui conférait une longue expérience en matière de relations humaines. Et, à la façon dont elle me regardait, je sentais qu’elle savait. Quoi exactement, je n’aurais pu le dire, mais elle savait et cela achevait de me mettre mal à l’aise à mon tour. Je reposais ma tasse de thé sur mon bureau et continuais d’admirer le présent de Liliyana, histoire de ne pas avoir à relever le regard vers mon amie. Je fus finalement bien obligée de la regarder à nouveau tandis qu’elle m’assurait excuser totalement mon absence aux funérailles de son défunt frère. Sa voix était neutre, son visage, inexpressif. J’eus même l’impression de me voir pâlir à son comportement envers moi :
Votre compréhension à mon égard vous honore ma chère, répondis-je en m’efforçant de sourire. Puis je choisis de changer de sujet et de m’intéresser à la jeune Liliyana qui avait le mérite d’appaiser un peu l’atmosphère tendu par sa seule présence. Celle-ci m’assura garder le secret quant à la présence de mon dragon :
Vous ne pouvez peut-être pas le voir, mais vous pouvez l’entendre, rétorquais-je un peu trop sèchement. Aussi m’empressais-je d’atténuer mes propos en rajoutant : C’est cependant fort dommage que vous ne puissiez l’admirer. Il n’a pas d’égal en matière de beauté et de grandeur…Et il grandira encore, cela est certain. Puis j’émis un léger rire de gorge : Les mestres sont parfois trop précautionneux…Mais il est des fois où hélas, toute précaution est vaine… fis-je d’une petite voix, me rappelant avec aigreur toutes les recommandations et les soins que me prodigua mon propre mestre sans pour autant éviter le pire durant l’accouchement. Je soupirais et repris : J’en ai heureusement seulement eu vent mais nous sommes ici bien loin de l’Oeil-Dieu. J’ai écrit à Lady Whent pour prendre de ses nouvelles. Je n’ai à ce jour pas encore eu de réponses de sa part.
Et encore un autre mensonge, pensais-je. Je n’avais en effet pas écrit à Lady Shella Whent mais je prétextais le contraire malgré tout. Je voulus renchérir à ce sujet mais je ne pouvais pas agir comme si Melantha Ryger n’avait rien dit. Etait-ce une façon déguisée de me faire comprendre qu’elle me soupçonnait moi également de lui cacher quelque chose ? Je déglutis avec difficulté et bus une nouvelle gorgée de thé avant de m’éclaircir la gorge :
Qu’est-ce qui vous fait penser cela ma chère ? demandais-je innocemment.
Oh non pas le moins du monde, répondis-je d’une voix un peu trop aigue à mon goût tout en papillonnant des paupières. Simple question d’organisation pour moi. Je ne m’attendais pas à recevoir des invités. A vrai dire…fis-je en m’éclaircissant la gorge, ce sont plutôt les bannières des Mallister que j’attends avec impatience. Mon époux devrait arriver d’un moment à l’autre, rajoutais-je, oscillant entre la joie de le revoir sain et sauf et mon angoisse à l’idée qu’il constate à quel point Kaerion a grandit et lorsqu’il apprendra que j’ai perdu notre enfant en couche.
Baissant un instant le regard vers ma tasse de thé, je choisis d’y plonger mon nez, quitte à me brûler la gorge au passage. Cela me permettra au moins d’échapper au regard inquisiteur de Melantha. Loin d’être sotte, son grand âge lui conférait une longue expérience en matière de relations humaines. Et, à la façon dont elle me regardait, je sentais qu’elle savait. Quoi exactement, je n’aurais pu le dire, mais elle savait et cela achevait de me mettre mal à l’aise à mon tour. Je reposais ma tasse de thé sur mon bureau et continuais d’admirer le présent de Liliyana, histoire de ne pas avoir à relever le regard vers mon amie. Je fus finalement bien obligée de la regarder à nouveau tandis qu’elle m’assurait excuser totalement mon absence aux funérailles de son défunt frère. Sa voix était neutre, son visage, inexpressif. J’eus même l’impression de me voir pâlir à son comportement envers moi :
Votre compréhension à mon égard vous honore ma chère, répondis-je en m’efforçant de sourire. Puis je choisis de changer de sujet et de m’intéresser à la jeune Liliyana qui avait le mérite d’appaiser un peu l’atmosphère tendu par sa seule présence. Celle-ci m’assura garder le secret quant à la présence de mon dragon :
Vous ne pouvez peut-être pas le voir, mais vous pouvez l’entendre, rétorquais-je un peu trop sèchement. Aussi m’empressais-je d’atténuer mes propos en rajoutant : C’est cependant fort dommage que vous ne puissiez l’admirer. Il n’a pas d’égal en matière de beauté et de grandeur…Et il grandira encore, cela est certain. Puis j’émis un léger rire de gorge : Les mestres sont parfois trop précautionneux…Mais il est des fois où hélas, toute précaution est vaine… fis-je d’une petite voix, me rappelant avec aigreur toutes les recommandations et les soins que me prodigua mon propre mestre sans pour autant éviter le pire durant l’accouchement. Je soupirais et repris : J’en ai heureusement seulement eu vent mais nous sommes ici bien loin de l’Oeil-Dieu. J’ai écrit à Lady Whent pour prendre de ses nouvelles. Je n’ai à ce jour pas encore eu de réponses de sa part.
Et encore un autre mensonge, pensais-je. Je n’avais en effet pas écrit à Lady Shella Whent mais je prétextais le contraire malgré tout. Je voulus renchérir à ce sujet mais je ne pouvais pas agir comme si Melantha Ryger n’avait rien dit. Etait-ce une façon déguisée de me faire comprendre qu’elle me soupçonnait moi également de lui cacher quelque chose ? Je déglutis avec difficulté et bus une nouvelle gorgée de thé avant de m’éclaircir la gorge :
Qu’est-ce qui vous fait penser cela ma chère ? demandais-je innocemment.
©️crack in time
Invité
Informations
Personnage
Badges
When the Old Lady
began to ask herself – Part 2
began to ask herself – Part 2
- Better Bent than Broken -
Melantha était une femme intelligente. Elle l’avait toujours été, sa mère s’en était assurée, lady Tully, auprès de laquelle elle était devenue dame de compagnie, lui avait également conféré quelques leçons en ce sens. Les femmes étaient trop souvent sous estimées par les hommes. Là était leur avantage et il fallait savoir s’y prendre. Entre sa mère et la conflanaise qu’elle servit un temps, Melantha fut à la bonne école et au fil des années, elle sut parfaitement faire sa place dans ce monde d’hommes. Elle en avait vu des choses, entendu des secrets, percé des énigmes. À soixante-dix ans, plus rien ne lui échappait. Elle avait bien vu sa petite-fille se précipiter sur sa boisson au point de s’en brûler la langue. Elle avait perçu ce petit regard baissé de Liane lorsque la matriarche sembla la sonder. Quelque chose se tramait çà et là et tout avait commencé à Castel-Lychester. Duncan lui cachait des choses et c’est ce qu’elle clama tandis que Liliyana mentionnait ces attaques du côté de l’Œildieu. Par chance, Bel-Accueil ou encore Bois-de-Saule étaient des fiefs bien éloignés de cette région et ces bandits, grand heureusement chassés par les forces Bracken, ne purent atteindre leurs terres. Pendant ce court échange, Melantha tentait de percer le secret de Liane. Elle ne saurait dire pourquoi mais la jeune femme lui cachait quelque chose. La vieille Ryger n’en montra aucun signe et porta de nouveau la tasse à ses lèvres tandis que son amie lui demandait ce qui lui faisait penser que son fils lui cachait des choses.
- Ma chère, sachez que quand on a vécu autant que j’ai vécu, on sent ces choses-là. De plus, il s’agit de mon fils. Quand bien même il résidait à Castel-Lychester depuis la rébellion, je sais toujours quand il ment. Ou pire, quand il me cache quelque chose.
Portant un regard à sa petite-fille, Melantha ne pouvait qu’être fière de sa petite Lily. Elle, au moins, ne lui mentait pas ni ne lui cachait les choses importantes. Elle l’avait élevé comme sa propre fille et était fière de voir qu’elle devenait une charmante jeune femme. Bien sûr, il viendrait un temps où il faudrait la marier mais, rien ne pressait dans son cas. Rien ne pressait. Une nouvelle gorgée puis elle reprit de plus belle.
- J’ai appris que mon défunt frère n’avait pas répondu au ban de lord Brynden. Voyez, cela cache bien des choses et je compte bien savoir quoi. De toute façon, on ne peut me cacher des choses bien longtemps. Je finis toujours par savoir.
Melantha était déterminée à savoir ce que son fils Duncan lui cachait et pourquoi Lymond n’avait pas envoyé ses troupes comme tous les autres. Par ailleurs, y en avait-il d’autres qui n’avaient pas envoyé leur troupe ? Cela serait le comble alors que Perwyn avait décidé qu’il demeurerait loyal au Suzerain du Conflans. Au diable cette histoire de loyauté, Melantha était loyale aux Tully jusqu’à ce qu’ils soient tous exterminés. Il avait fallu que ce soit les Nerbosc qui leur succèdent. Melantha ne les appréciait que trop peu mais avec Perwyn à ses côtés, elle avait dû se tempérer. Ils étaient la famille suzeraine désormais, il fallait s’en accommoder et elle n’avait pas eu le choix de s’en accommoder. Buvant une nouvelle gorgée bien chaude, la vieille conflanaise espérait également que lady Liane comprenne le double sens de ses propos. Ne la quittant pas des yeux, elle savait qu’elle aussi cachait quelque chose. Elle ne savait pas encore quoi mais là encore, elle était déterminée à trouver. En attendant, elle ne pouvait que se montrer courtoise envers la fille de feu son amie.
- Pardonnez-moi. Ne voyez là que les inquiétudes d’une mère en ces temps bien troublés. J’espère que votre époux et les hommes de Bel-Accueil partis avec lui rentrerons bientôt. Leur absence n’a que trop duré, vous en conviendrez comme moi.
Melantha regarda de nouveau sa précieuse Lily, songeant alors au fait qu’elle n’avait jamais connu son père, lui qui était parti à la guerre bien avant sa naissance. Elle ne connut pas sa mère non plus, morte en couches. Quel destin tragique les Sept peuvent-ils donner parfois ! Melantha offrit alors un regard plus compatissant à cette amie qui lui était chère et qui, malgré tout ce qu’elle pouvait cacher, souffrait de la perte d’un enfant, enfant qu’elle avait mis au monde sans vie. C’était là une épreuve bien difficile. Elle n’osait imaginer les moments douloureux à venir lorsqu’il faudrait annoncer la terrible nouvelle à ser Desmond. La vieille Ryger plongea alors de nouveau ses lèvres dans le liquide encore chaud tandis qu’au-dehors, il était audible un nouveau grognement du dragon qui survolait le fief des Vance.
#B0CC99 : Melantha Ryger
Code by Sleepy
Membre
Informations
Ft : Elle Fanning
Multi-Compte : Arwen Wydman - Arya Stark - Boadicée Sand - Grayce Bonfrère - Sacha
Messages : 535
Date d'inscription : 16/05/2020
Présence :
Personnage
Badges
3e Dracanniversaire
Multicompte
The Unexpected Visit of the Old Willow
L’ambiance était étrange entre ma grand-mère et Liane. Je sentais très bien qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. Je pouvais l’entendre presque à l’inflexion particulière de ses phrases. Ce n’était pas du tout comme une conversation habituelle entre ma grand-mère et elle. Non, c’était très différent ! Et ça je le sentais. Silence, ton, contre-temps. Le rythme de leur conversation n’était pas le même que d’habitude. Je crispai légèrement les doigts autour des accoudoirs sans rien dire. Pas d’invité ? Sa voix était trop aiguë. Quelque chose n’allait pas et je braquai mon regard aveugle sur la dame de Bel Accueil. Pourquoi mentait-elle à Grand-mère ? Je ne comprenais pas bien ce qu’elle voulait. Mais en soi la raison semblait logique. Je serrais plus fort les accoudoirs. Grand-mère insistait sur les mensonges et je sentais cela comme un avertissement ou une menace à peine voilée. Grand-mère ! Ce n’était pas la peine ! Je fronçais les sourcils à la remarque de Liane à nouveau. Avait-elle si peur que je la trahisse ?! Je savais garder les secrets. J’inclinai simplement la tête.
« Je sais conserver bien des secrets Dame Liane, ne vous en fait point. Je ne peux le voir, mais je l’imagine très bien et je sens dans votre voix combien vous l’aimez. »
Dame Whent ? Je l’écoutais avec attention, il y avait quelque chose… au creux de sa voix. Presque imperceptible… Je fronçai les sourcils avant de glisser une mèche derrière mon oreille. Grand-mère… Je plissai le nez avec inquiétude avant de me frotter les yeux. Je… le sentais mal, il fallait que je fasse quelque chose pour essayer de calmer la situation. Et je sursautai à nouveau, me brûlant la main et tachant en partie ma robe avec la tisane, au cri du dragon. Ou peut-être avais-je fait exprès. Je secouais la tête en tâtonnant pour trouver une serviette pour éviter que la tisane chaude ne dégouline trop. Je secouais la tête.
« Je suis navrée dame Liane, je n’ai pas fait de dégâts j’espère ? Grand-mère, peut-être devrions-nous laisser dame Liane à ses affaires le temps de nous reposer un peu ? Peut-être que nous pourrions reprendre cette conversation plus tard ? »
J’essayais d’apaiser la situation comme je le pouvais et un peu de repos ne ferait de mal à personne ! Et la brûlure de la tisane n’était pas très agréable, mais ça je préférais ne rien dire pour inquiéter personne.
« Je sais conserver bien des secrets Dame Liane, ne vous en fait point. Je ne peux le voir, mais je l’imagine très bien et je sens dans votre voix combien vous l’aimez. »
Dame Whent ? Je l’écoutais avec attention, il y avait quelque chose… au creux de sa voix. Presque imperceptible… Je fronçai les sourcils avant de glisser une mèche derrière mon oreille. Grand-mère… Je plissai le nez avec inquiétude avant de me frotter les yeux. Je… le sentais mal, il fallait que je fasse quelque chose pour essayer de calmer la situation. Et je sursautai à nouveau, me brûlant la main et tachant en partie ma robe avec la tisane, au cri du dragon. Ou peut-être avais-je fait exprès. Je secouais la tête en tâtonnant pour trouver une serviette pour éviter que la tisane chaude ne dégouline trop. Je secouais la tête.
« Je suis navrée dame Liane, je n’ai pas fait de dégâts j’espère ? Grand-mère, peut-être devrions-nous laisser dame Liane à ses affaires le temps de nous reposer un peu ? Peut-être que nous pourrions reprendre cette conversation plus tard ? »
J’essayais d’apaiser la situation comme je le pouvais et un peu de repos ne ferait de mal à personne ! Et la brûlure de la tisane n’était pas très agréable, mais ça je préférais ne rien dire pour inquiéter personne.
Codage par Libella sur Graphiorum