Here, He stands again ! - ft. Jorah Mormont
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Here We Stand – Part 4 :
The Return of the Knight
The Return of the Knight
- Here We Stand ! -
- Lady Lyanna ! Lady Lyanna !
- Qu’y a-t-il, Alesta ?
Lune 10. Une nouvelle lune débutait pour Lyanna. La petite oursonne était loin d’être la même que celle qui marchait à peine sur ses jambes, bégayait et butait sur chaque mot. Elle était loin d’être celle qui faisait des crises tous les matins après un cauchemar horrible, celle qui voyait Maege Mormont la poursuivre dans les couloirs, celle qui hurlait à la mort en pleine nuit, obligeant Alesta à se lever. Elle n’était plus cette petite fille meurtrie, enfermée sur elle-même, prête même à se faire du mal pour ne plus souffrir intérieurement, en témoigne les marques sur son bras gauche qu’elle cachait dans ses manches, faisant attention à ce que personne ne les voit. Non, Lyanna n’était plus cette petite fille triste et désespérée qui avait perdu sa maman. Lyanna était une jeune fille, en voie de guérison, qui voulait guérir, parfois désespérée mais bien épaulée pour ne pas resombrer, qui avait perdu sa maman mais vivait avec. Elle n’avait désormais plus le choix et depuis quelques semaines déjà, ses progrès commençaient à payer. Cela la motivait et elle redoublait d’effort à chaque encouragement d’Arya, d’Alesta du mestre ou encore de ses sœurs, notamment Lyra. Bien sûr, le dialogue avait été renoué avec Dacey, Alysane et Jorelle. Petit à petit, elle se rouvrait au monde. Les seuls, face auxquels elle n’avait toujours pas réussi à faire face, par honte et culpabilité, étaient Edrick et Marthe. Elle n’y arrivait pas, elle ne le pouvait pas. Pas maintenant. Pas tout de suite. Une nouvelle lune débutait pour Lyanna qui, malgré le ton trop enjoué d’Alesta de si bon matin, était prête à l’attaquer du bon pied.
- Vous ne vous souvenez pas de votre idée concernant ser Jorah ?
Lyanna n’était pas du matin. Alesta avait tendance à l’oublier. Mais, à la mention de Jorah, son cousin, Lyanna bondit du lit. En effet, la veille, elle avait dans l’idée d’aller à la rencontre de son cousin ce jour-ci. Elle n’avait pu sortir de sa chambre la semaine passée car sa santé s’était légèrement dégradée. Rien de bien méchant, le mestre l’avait rassuré en disant qu’elle se remettrait bien vite. L’hiver était de plus en plus rude et il fallait faire attention à ne pas trop faire n’importe quoi, surtout quand on sortait d’une dépression nerveuse de plusieurs semaines. Quoiqu’il en soit, la petite oursonne était bien décidée à rencontrer son cousin de retour à la maison. C’était un événement, lui qui avait été banni il y a maintenant neuf ans. Lyanna ne s’en souvenait pas, elle n’avait que trois ans mais lors de leur rencontre à Corneilla, ce fut là l’occasion pour Jorah de se rappeler de la jeune enfant. Cette rencontre dans les jardins de la demeure des Nerbosc avait eu un bon effet sur Lyanna. Elle en gardait un très bon souvenir. Si les sœurs de celle-ci semblaient moins clémentes à l’égard de l’exilé, du banni, Lyanna avait décidé de lui donner une deuxième chance, percevant dans le regard de son cousin une volonté forte de rédemption pour ses péchés passés. Désormais debout, tenant mieux sur ses jambes, son corps ayant repris des forces, Lyanna demanda à Alesta de l’aider à s’habiller. Elle revêtit son plus bel ensemble, s’assura être bien coiffée – activité qu’elle avait par ailleurs reprise au grand dam d’Alesta qui n’avait désormais plus l’autorisation de toucher ses cheveux, comme avant – puis se dirigea vers la grande salle, cette même grande salle qu’il y a quelques semaines encore, elle redoutait. Cela lui arrivait de temps à autre de la fuir, dans des moments de faiblesse mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, elle ferait l’effort d’y mettre un pied puisque son cousin y était également. Sans s’annoncer, elle entra sans un bruit. Il semblait être matinal et seul aussi, assis à table, dos à la porte que Lyanna venait d’emprunter. Arrivant à son niveau, elle ne lui laissa pas le temps de réagir à sa présence et elle brisa le silence, fit résonner sa voix en entonnant trois mois, trois petits mots mais trois mots puissants.
- Ici, nous tenons !
Les mots résonnèrent comme elle l’avait souhaité. Faisant une légère révérence, elle adressa à ce cher cousin qu’elle était ravie de revoir en ces lieux un large sourire. Cela devenait une sale habitude pour la dernière des Mormont, de sourire. Cela ne lui faisait rien, elle s’en accommodait. Et c’était là une bonne occasion de sourire que de voir ser Jorah Mormont, fils de Jeor, ex-seigneur de l’Île-aux-Ours et désormais bouclier-lige de la princesse Daenerys, de retour chez lui. Car Lyanna le lui avait dit : « Ser Jorah. Vous êtes et resterez à jamais un Mormont ! Vous aurez toujours une place sur l’Île-aux-Ours. Elle est autant notre île que la vôtre. » Et elle le pensait toujours, en témoigne cet accueil des plus chaleureux qu’elle lui faisait. Restant debout, la jeune Lyanna attendait une réaction de la part de l’Ours, espérant qu’il remarque les efforts qu’elle avait fait pour être présentable – ce qu’elle faisait toujours mais aujourd’hui avec une attention très particulière.
#AACE3A: Lyanna Mormont
#C44C51 : Alesta
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Lyanna & Jorah Mormont
An 302, lune 10, semaine 1
Installé dans le silence de la grande salle, Jorah rédigeait une lettre à l’intention de sa protégée. Voilà quelques jours qu’il était arrivé sur l’île et il souhaitait informer la jeune Targaryen du déroulé de son voyage. Il savait qu’elle ne l’avait laissé partir que par dépit, comprenant son deuil et son besoin de rejoindre les siens en cette période troublée pour la Maison Mormont, mais elle ne devait pas être sereine. Lui-même ne l’était pas totalement. La Princesse Daenerys lui manquait déjà et il espérait de tout cœur qu’il ne lui arriverait rien en son absence, bien qu’il y ait veillé. Néanmoins, il ne parvenait pas à se laisser aller complètement à la nostalgie ou aux regrets. Son retour sur ses terres natales avait occupé une grande partie de ses pensées et de son temps. Assez pour contrebalancer ces doutes quant à son absence au côté de la jeune dragonne.
Rien ici n’avait changé : les odeurs, les bruits, la rudesse du froid et des gens, le chaleur caractéristique du bois en train de se consumer dans la cheminée, le calme du donjon parfois perturbé par les cris d’enfants, et la sérénité d’une vie simple bien que parfaitement accomplie. Il était de retour chez lui. Une étrange nostalgie l’enveloppait depuis plusieurs jours et il ne pouvait s’empêcher de penser à son départ prévu dans deux lunes alors même qu’il arrivait tout juste. Il pressentait la déchirure que serait de quitter cette île, berceau de son enfance, une terre qui fut autrefois sienne. Néanmoins, le décalage qu’il ressentait avec ses souvenirs, et avec les gens d’ici, l’aidait à relativiser. Il avait été trop longtemps absent, trop longtemps loin des siens et de leurs vies pour y adhérer maintenant complètement. Il l’admettait d’autant plus difficilement qu’il était maintenant là où il avait toujours voulu être depuis presque neuf années. Cela lui serrait le cœur mais il était un Ours étrangers, à présent. Le comportement d’une majorité du peuple de l’île ne faisait qu’accentuer ce sentiment. Il n’était pas le bienvenue par ici.
Pourtant, alors qu’il terminait de rédiger sa lettre*, quelqu’un allait contredire ce sentiment. Une voix forte résonna dans le silence, la devise de leur famille claquant comme un avertissement. Il se tourna soudainement, surpris par cette arrivée, tandis que le rouleau de parchemin s'enroula sur lui-même. La silhouette menue de la jeune Mormont lui arracha pourtant un sourire. Celui de la jeune fille était plus grand encore et cela lui fit chaud au cœur. Elle s’inclina pour le saluer et il inclina la tête à son tour dans le même but. Il répondit d’un air aussi solennel qu’elle ne l’avait fait, bien qu’amusé.
« Aujourd’hui plus qu’hier. »
Et cela n’était pas peu dire au vue de la situation. Après tout, sa présence ici résultat d’une bravoure caractéristique de leur famille dont il n’avait pas fait preuve depuis bien longtemps. Pas celle que nécessité le combat, non. Mais bien celle du cœur, le courage de faire face à ses décisions et ses erreurs. Le courage de faire face à ceux qu’il avait meurtrie et demander leur pardon. Il s’y attelait chaque jours que les Anciens faisaient depuis son arrivée.
D’un geste de la main, il l’invita à s’installer prêt de lui, tandis qu’il s’asseyait à califourchon sur le banc pour lui faire face. Il la détailla alors, constatant qu’elle semblait bien se porter. Il avait entendu parler de ses difficultés suite au décès de Maege. Atteint par la mélancolie, elle avait vécu de durs moments et il regrettait de n’avoir été présent pour lui apporter le soutien qu’il aurait souhaité lui témoigner. Mestre Ormund lui-même avait suivi l’évolution de son état, la soignant au mieux et lui apportant ses sages conseils. C’est de lui qu’il tenait ces informations. Malgré tout, elle avait su se relever. Il doutait qu’elle eut envie d’en parler. Bien qu’il la connaisse au final très peu, il la savait fière comme sa mère. Ce n’était pas pour rien qu’il ne lui avait pas encore rendu visite. Ormund lui-même avait désapprouvé l’idée d’une visite prématurée, elle n’aurait de toute façon pas toléré d’être vue en état de faiblesse. Jorah avait compris cela. Il aurait probablement ressenti la même chose.
« Je suis heureux de te voir, Lyanna. » l’accueillit-il avant de constater : « Tu sembles en forme. »
Elle n’était pas idiote. Inutile de lui faire croire qu’il n’était pas au courant de son état de ces dernières lunes. Malgré tout, il ne l’obligerait pas à en parler si elle ne se le désirait pas. Tout comme il ne l’obligerait pas à parler de la disparition de sa mère si cela lui faisait trop de mal. Ils auraient bien d’autres choses à se dire. Ils avaient énormément de choses à rattraper.
Rien ici n’avait changé : les odeurs, les bruits, la rudesse du froid et des gens, le chaleur caractéristique du bois en train de se consumer dans la cheminée, le calme du donjon parfois perturbé par les cris d’enfants, et la sérénité d’une vie simple bien que parfaitement accomplie. Il était de retour chez lui. Une étrange nostalgie l’enveloppait depuis plusieurs jours et il ne pouvait s’empêcher de penser à son départ prévu dans deux lunes alors même qu’il arrivait tout juste. Il pressentait la déchirure que serait de quitter cette île, berceau de son enfance, une terre qui fut autrefois sienne. Néanmoins, le décalage qu’il ressentait avec ses souvenirs, et avec les gens d’ici, l’aidait à relativiser. Il avait été trop longtemps absent, trop longtemps loin des siens et de leurs vies pour y adhérer maintenant complètement. Il l’admettait d’autant plus difficilement qu’il était maintenant là où il avait toujours voulu être depuis presque neuf années. Cela lui serrait le cœur mais il était un Ours étrangers, à présent. Le comportement d’une majorité du peuple de l’île ne faisait qu’accentuer ce sentiment. Il n’était pas le bienvenue par ici.
Pourtant, alors qu’il terminait de rédiger sa lettre*, quelqu’un allait contredire ce sentiment. Une voix forte résonna dans le silence, la devise de leur famille claquant comme un avertissement. Il se tourna soudainement, surpris par cette arrivée, tandis que le rouleau de parchemin s'enroula sur lui-même. La silhouette menue de la jeune Mormont lui arracha pourtant un sourire. Celui de la jeune fille était plus grand encore et cela lui fit chaud au cœur. Elle s’inclina pour le saluer et il inclina la tête à son tour dans le même but. Il répondit d’un air aussi solennel qu’elle ne l’avait fait, bien qu’amusé.
« Aujourd’hui plus qu’hier. »
Et cela n’était pas peu dire au vue de la situation. Après tout, sa présence ici résultat d’une bravoure caractéristique de leur famille dont il n’avait pas fait preuve depuis bien longtemps. Pas celle que nécessité le combat, non. Mais bien celle du cœur, le courage de faire face à ses décisions et ses erreurs. Le courage de faire face à ceux qu’il avait meurtrie et demander leur pardon. Il s’y attelait chaque jours que les Anciens faisaient depuis son arrivée.
D’un geste de la main, il l’invita à s’installer prêt de lui, tandis qu’il s’asseyait à califourchon sur le banc pour lui faire face. Il la détailla alors, constatant qu’elle semblait bien se porter. Il avait entendu parler de ses difficultés suite au décès de Maege. Atteint par la mélancolie, elle avait vécu de durs moments et il regrettait de n’avoir été présent pour lui apporter le soutien qu’il aurait souhaité lui témoigner. Mestre Ormund lui-même avait suivi l’évolution de son état, la soignant au mieux et lui apportant ses sages conseils. C’est de lui qu’il tenait ces informations. Malgré tout, elle avait su se relever. Il doutait qu’elle eut envie d’en parler. Bien qu’il la connaisse au final très peu, il la savait fière comme sa mère. Ce n’était pas pour rien qu’il ne lui avait pas encore rendu visite. Ormund lui-même avait désapprouvé l’idée d’une visite prématurée, elle n’aurait de toute façon pas toléré d’être vue en état de faiblesse. Jorah avait compris cela. Il aurait probablement ressenti la même chose.
« Je suis heureux de te voir, Lyanna. » l’accueillit-il avant de constater : « Tu sembles en forme. »
Elle n’était pas idiote. Inutile de lui faire croire qu’il n’était pas au courant de son état de ces dernières lunes. Malgré tout, il ne l’obligerait pas à en parler si elle ne se le désirait pas. Tout comme il ne l’obligerait pas à parler de la disparition de sa mère si cela lui faisait trop de mal. Ils auraient bien d’autres choses à se dire. Ils avaient énormément de choses à rattraper.
- * lettre à Daenerys:
- An 302, lune 10, semaine 1Princesse,Après une lune de voyage dans la rudesse d’un froid que je n’avais pas connu depuis fort longtemps, me voici arrivé à destination. L’île-aux-Ours n’a pas changé, et ne changera sans doute jamais.
Tout ici est comme dans mon souvenir, si ce n’est l’agrandissement de ma famille et la rancœur de certaines d’entre elles à mon égard. Rien qui ne m’étonne et auquel je ne m’étais préparé, cependant. Je suis malgré tout soulagé d’être venu. Pas seulement pour rendre hommage à ma tante disparue, mais bien parce qu’il me semble qu’il le fallait. Au moins une fois. Je me dois de vous remercier une nouvelle fois pour votre bonté, de m’avoir laisser vous quitter quelques semaines pour retourner vers les miens.
Comment vous portez-vous ? J’ose espérer que la vie à Corneilla vous est aussi paisible que possible et que tout se passe au mieux. Sachez que mon retour auprès de vous occupe déjà mes pensées. En attendant, Princesse, prenez soin de vous.
Avec toute mon affection et mon dévouement,Jorahsobade.
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A Knight’s Tale – Part 1
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- Aujourd’hui plus qu’hier.
Sourire aux lèvres, mine radieuse, la jeune Mormont était plutôt dans un bon jour et il fallait en profiter. En ce moment, même si elle allait beaucoup mieux, elle était assez fatiguée. Deux jours plus tôt, elle avait refait une crise nocturne. Heureusement, Arya était toujours près d’elle et cela s’était passé assez rapidement. Acceptant l’invitation de son cousin, l’oursonne s’assied et le regardait avec un sourire. Cela faisait bizarre de voir ser Jorah Mormont assis à la table principale de la demeure Mormont. Lyanna se souvenait de la dernière fois qu’ils s’étaient vus. C’était dans un tout autre cadre, celui des jardins de Corneilla. Elle avait eu l’honneur de partager une conversation des plus intéressantes avec ce cousin qu’elle ne connaissait que par ce qu’on lui avait dit. Contrairement à la plupart des nordiens insulaires, Lyanna, trop jeune à l’époque, ne se souvenait pas de Jorah et des actes qu’il avait pu commettre. Quoiqu’il en soit, près de dix ans après, l’homme avait du bien payer ses crimes et Lyanna avait été probablement la première Mormont à lui accorder sa confiance mais surtout son pardon. C’était un Mormont. Il était le fils de Jeor, Lord Commandeur de la Garde de Nuit. Il avait été seigneur pendant des années. Il était un Mormont et le demeurait encore aujourd’hui. Elle était donc heureuse de le voir parmi eux, sur l’île. Elle espérait le voir rester mais Lyanna n’était pas dupe. Jorah restait le bouclier-lige de la princesse Daenerys. Il se devait de rentrer à un moment ou un autre auprès d’elle. C’était son devoir et la jeune fille le comprenait très bien. Alors, elle allait profiter au maximum de sa présence, d’autant qu’ils devaient avoir beaucoup de choses à se dire depuis Corneilla.
- Je suis heureux de te voir, Lyanna.
- Moi aussi, cher cousin.
- Tu sembles en forme.
Et Lyanna l’était. Aujourd’hui, elle était en grande forme même. Souriante, avenante, rayonnante, personne sur l’île ne l’avait vu ainsi. Elle semblait une bien différente jeune fille depuis la mort de Maege et sa dépression. Mais, si les gens s’étonnaient de son émerveillement et sa soudaine joie de vivre, ils se rappelaient rapidement qui elle était grâce à son caractère. Elle avait gardé le même et faisait honneur aux Mormont. Têtue, obstinée, déterminée, boudeuse par moment, Lyanna n’avait pas changé du tout au tout, et heureusement selon les dires du mestre. Ormund n’aurait pas voulu d’une Lyanna, tout le temps, joyeuse lui qui adorait ses échanges avec la jeune femme, surtout quand elle boudait l’une de ses sœurs ou bien toutes en même temps. Cela était d’aileurs arrivé pas plus tard que l’avant-veille. Ne quittant pas Jorah des yeux, elle espérait néanmoins qu’ils ne seraient pas dérangés. Leur dernière conversation lui avait énormément plu et si Dacey, Alysane, Lyra ou encore Jorelle étaient là, la petite Lyanna n’aurait guère l’attention qu’elle voulait. Non pas qu’elle veuille à tout prix être le centre de l’attention mais il demeurait difficile pour elle de se faire entendre et de parler comme une jeune femme avec ses quatre sœurs adultes à ses côtés. Elle n’avait que douze ans et sept lunes. Elle savait que pour le reste du monde, elle n’était qu’une enfant, une jeune enfant devenue une jeune fille mais loin d’être une jeune femme. Difficile donc pour Lyanna qui voulait être considérée comme telle. Revenant vers son cousin, elle lui répondit sans pour autant dire l’exacte vérité. Lyanna avait une fierté mal placée. Ça aussi, ça n’avait pas changé.
- Tout va bien. Soyez rassuré, ser. Et vous ? C’ment vous portez-vous ?
Elle ne saurait dire si c’était exact mais il semblait fatigué. Le voyage probablement. Elle se souvient de ces nombreuses conversations avec Lyra qui lui avait raconté alors l’épreuve du voyage jusqu’à l’île. Lyanna n’osait imaginer celui de Jorah qui, lui, venait de Corneilla. Son regard curieux se posa enfin sur le parchemin présent à côté du chevalier mais n’y prêta guère attention. Elle ne voulait pas se mêler de ce qui ne la regardait pas. Elle préféra poursuivre, portant tout son attention à son cousin qui pouvait aisément lire sur le visage de la jeune oursonne la joie qu’elle avait de le voir, et de le voir ici, sur l’Île-aux-Ours, parmi eux, elles, parmi les Mormont, parmi sa famille, son sang.
- Vot’ voyage n’a pas été trop fatigant ?
#AACE3A: Lyanna Mormont
#ff9933 : Jorah Mormont
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Lyanna & Jorah Mormont
An 302, lune 10, semaine 1
Le sourire de la jeune fille suffisait à le rassurer sur son état psychologique. Comme elle le lui assurait, il la trouva bien. Difficile d’imaginer ce qu’elle avait pu être ces dernières semaines. Lors de leur dernier entretien, Ormund lui avait dépeint un tableau catastrophique, mais rien dans l’apparence de la jeune fille, ni dans son enthousiasme présent, ne laissait à penser que cela fut possible. Il la trouvait quelque peu amaigrie mais son sourire ressemblait à celui qu’il avait découvert à Corneilla, son aplomb également. Bien entendu, il ne remettait pas en cause les dires du Mestre. En outre, ce dernier demeurait sur la réserve quand il parlait d’une guérison totale de sa jeune patiente. Elle allait mieux, certes, mais il ne balayait pas totalement la possibilité d’une rechute. Avec tout le respect qu’il pouvait porter au vieil homme, Jorah avait émit un avis contraire. Lyanna semblait posséder la caractère et la force de sa mère, elle était une Mormont de l’Île-aux-Ours, elle saurait surpasser cette épreuve. Le vieux Mestre en avait convenu, bien placé pour connaître le caractère de la jeune fille, et il lui avait adressé un sourire indulgent. Oui, certes, Lyanna Mormont saurait probablement faire face ! Du moins, l’espérait-il.
Le fait étant qu’elle ne sembla pas vouloir montrer le moindre signe de faiblesse. Ou faiblesse n’y avait-il plus ? Jorah l’ignorait. Il la connaissait encore si peu. Et elle se montrait aujourd’hui tel qu’il l’avait découvert quelques lunes plus tôt. Si son désir fut de le rassurer, du-t-il reconnaître que cela fonctionnait. Il la regarda s’asseoir à ses côtés et esquissa un rictus à la vision de son visage juvénile illuminé par une joie certaine. Il y aurait probablement de l’arrogance à le reconnaître, mais il sut d’emblée que cette joie lui était destinée. Le bonheur de ses retrouvailles était cependant partagé. En dehors de Marthe, qui se montrait particulièrement enthousiasme depuis son arrivée, et Lyra, qu’il avait eut la surprise de retrouver à nouveau, Lyanna serait probablement la seule Ourse heureuse de le voir. Cela n’avait pas de prix à ses yeux, aussi accueillit-il sa curiosité avec bienveillance.
« Très bien Lyanna, je t’en remercie. »
Ceci relevait d’un semi-mensonge. Pas qu’il veuille se montrer faux à son égard mais bien parce qu’elle n’avait pas à supporter les états d’âme du Chevalier. Ses doutes, ses peines et ses préoccupations ne le concernaient que lui seul, et il refusait de lui faire porter le poids de tout ceci. A elle, plus qu’à toutes les autres, de par son âge et l’épreuve qu’elle traversait.
Il n’avait pas manqué de remarquer le coup d’œil interrogatif en direction du parchemin qu’il venait de rédiger à l’intention de la jeune Princesse, mais elle eut la politesse de n’en rien dire. En revanche, sa dernière question avait le mérite d’être aussi franche que celle qu’il lui avait posé plus tôt. Si elle ne le dit pas, la fatigue devait probablement se lire sur son visage. A moins que se ne fut le soucis ? Encore une fois, il se refusa à le lui révéler.
« Le voyage fut long et pénible, certes. » admit-il malgré tout avec honnêteté, « Mais il était nécessaire. Ne vous avais-je pas promis de revenir dès qu’il me serait possible ? »
Si seulement il avait pu le faire plus tôt … Au fond de lui, les regrets de n’avoir eut le courage d’entreprendre tout cela bien avant les noces de lady Sansa et Messire Hoster restaient prédominants. Ainsi aurait-il pu avoir la chance de parler à Maege une toute dernière fois ? Une chance de lui présenter ses regrets et faire amande honorable auprès de celle qu’il avait lâchement abandonné. Qu’il avait laissé à la gestion d’un fief ruiné et d’une Maison déshonorée. Cette femme qui l’avait pratiquement élevé et pour qui son respect n’avait que peu d’égal. Que son jugement devait être dur, là où elle se trouvait aujourd’hui. Oh oui ! Mais combien le méritait-il …
Le souvenir de la matriarche semblait flotter entre eux mais contrairement à Lyra, il ne sut si aborder le sujet à cet instant était une bonne idée. Sa relation avec Lyanna était bien plus récente, trop pour égaler la compréhension et la connaissance de l’autre caractéristiques de son lien avec la troisième fille de Maege. Il avait sut que Lyra accepterait sa compassion. A l’inverse, il ignorait bien ce que serait la réaction de sa benjamine. Lyanna était encore si jeune … Il lui était cruel d’imaginer qu’elle put perdre sa mère si tôt, comme lui-même avait perdu la sienne dans ses jeunes années. Il ne pouvait que connaître son désarroi, ce sentiment de vide, de peur face à la perte de cet être à l’importance centrale. Il se rappelait également à quel point les mots avaient pu glisser sur lui sans l’atteindre, vide de sens à ses yeux d’enfant. Que rien ne put être dit ou fait pour apaiser sa peine, si ce n’est le temps. De plus, Lyanna était manifestement une jeune fille fière. Il ne pouvait lui imposer cela.
Il se décida finalement à la laisser amener le sujet d’elle-même si elle le souhaitait, peu désireux de briser la joie de la jeune Ourse. A la place, il poursuivit leur conversation comme-ci de rien n’était. Le souvenir de son voyage et les rencontres qu'il y avait fait le poussa à partager une réflexion avec elle.
« Je m’étonne que vous n’ayez pas eu à essuyer la menace des Sauvageons. Eux qui étaient si prompt à envahir l’Île à la moindre occasion, les voilà devenu si audacieux qu’ils s’en vont maintenant pour le Sud. »
Il en avait vu à plusieurs reprises dans les paysages enneigés de sa région natale. Voyageant seul, il n'avait pu risquer à s'en approcher trop mais le destin en avait visiblement décidé autrement alors qu'il s'était retrouvé nez-à-nez avec certains d'entre eux. Une très étrange situation que celle-là. Entre les rumeurs rapportées du Mur par le jeune Rougefort et ce qu’il avait pu découvrir depuis, il y avait tout lieu de s’interroger.
Le fait étant qu’elle ne sembla pas vouloir montrer le moindre signe de faiblesse. Ou faiblesse n’y avait-il plus ? Jorah l’ignorait. Il la connaissait encore si peu. Et elle se montrait aujourd’hui tel qu’il l’avait découvert quelques lunes plus tôt. Si son désir fut de le rassurer, du-t-il reconnaître que cela fonctionnait. Il la regarda s’asseoir à ses côtés et esquissa un rictus à la vision de son visage juvénile illuminé par une joie certaine. Il y aurait probablement de l’arrogance à le reconnaître, mais il sut d’emblée que cette joie lui était destinée. Le bonheur de ses retrouvailles était cependant partagé. En dehors de Marthe, qui se montrait particulièrement enthousiasme depuis son arrivée, et Lyra, qu’il avait eut la surprise de retrouver à nouveau, Lyanna serait probablement la seule Ourse heureuse de le voir. Cela n’avait pas de prix à ses yeux, aussi accueillit-il sa curiosité avec bienveillance.
« Très bien Lyanna, je t’en remercie. »
Ceci relevait d’un semi-mensonge. Pas qu’il veuille se montrer faux à son égard mais bien parce qu’elle n’avait pas à supporter les états d’âme du Chevalier. Ses doutes, ses peines et ses préoccupations ne le concernaient que lui seul, et il refusait de lui faire porter le poids de tout ceci. A elle, plus qu’à toutes les autres, de par son âge et l’épreuve qu’elle traversait.
Il n’avait pas manqué de remarquer le coup d’œil interrogatif en direction du parchemin qu’il venait de rédiger à l’intention de la jeune Princesse, mais elle eut la politesse de n’en rien dire. En revanche, sa dernière question avait le mérite d’être aussi franche que celle qu’il lui avait posé plus tôt. Si elle ne le dit pas, la fatigue devait probablement se lire sur son visage. A moins que se ne fut le soucis ? Encore une fois, il se refusa à le lui révéler.
« Le voyage fut long et pénible, certes. » admit-il malgré tout avec honnêteté, « Mais il était nécessaire. Ne vous avais-je pas promis de revenir dès qu’il me serait possible ? »
Si seulement il avait pu le faire plus tôt … Au fond de lui, les regrets de n’avoir eut le courage d’entreprendre tout cela bien avant les noces de lady Sansa et Messire Hoster restaient prédominants. Ainsi aurait-il pu avoir la chance de parler à Maege une toute dernière fois ? Une chance de lui présenter ses regrets et faire amande honorable auprès de celle qu’il avait lâchement abandonné. Qu’il avait laissé à la gestion d’un fief ruiné et d’une Maison déshonorée. Cette femme qui l’avait pratiquement élevé et pour qui son respect n’avait que peu d’égal. Que son jugement devait être dur, là où elle se trouvait aujourd’hui. Oh oui ! Mais combien le méritait-il …
Le souvenir de la matriarche semblait flotter entre eux mais contrairement à Lyra, il ne sut si aborder le sujet à cet instant était une bonne idée. Sa relation avec Lyanna était bien plus récente, trop pour égaler la compréhension et la connaissance de l’autre caractéristiques de son lien avec la troisième fille de Maege. Il avait sut que Lyra accepterait sa compassion. A l’inverse, il ignorait bien ce que serait la réaction de sa benjamine. Lyanna était encore si jeune … Il lui était cruel d’imaginer qu’elle put perdre sa mère si tôt, comme lui-même avait perdu la sienne dans ses jeunes années. Il ne pouvait que connaître son désarroi, ce sentiment de vide, de peur face à la perte de cet être à l’importance centrale. Il se rappelait également à quel point les mots avaient pu glisser sur lui sans l’atteindre, vide de sens à ses yeux d’enfant. Que rien ne put être dit ou fait pour apaiser sa peine, si ce n’est le temps. De plus, Lyanna était manifestement une jeune fille fière. Il ne pouvait lui imposer cela.
Il se décida finalement à la laisser amener le sujet d’elle-même si elle le souhaitait, peu désireux de briser la joie de la jeune Ourse. A la place, il poursuivit leur conversation comme-ci de rien n’était. Le souvenir de son voyage et les rencontres qu'il y avait fait le poussa à partager une réflexion avec elle.
« Je m’étonne que vous n’ayez pas eu à essuyer la menace des Sauvageons. Eux qui étaient si prompt à envahir l’Île à la moindre occasion, les voilà devenu si audacieux qu’ils s’en vont maintenant pour le Sud. »
Il en avait vu à plusieurs reprises dans les paysages enneigés de sa région natale. Voyageant seul, il n'avait pu risquer à s'en approcher trop mais le destin en avait visiblement décidé autrement alors qu'il s'était retrouvé nez-à-nez avec certains d'entre eux. Une très étrange situation que celle-là. Entre les rumeurs rapportées du Mur par le jeune Rougefort et ce qu’il avait pu découvrir depuis, il y avait tout lieu de s’interroger.
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A Knight’s Tale – Part 2
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Lyanna se souvient que le voyage entre Corneilla et l’Île-aux-Ours avait été particulièrement long et fatigant. Elle ne pouvait que compatir pour son cousin qui avait dû effectuer le même trajet mais seul là où Lyanna avait ses sœurs. Ne montrant aucun signe de fatigue et de souffrance, Lyanna voulait paraître forte face à l’Ours déchu. Elle était si heureuse de le voir. Rien ne pourrait l’atteindre aujourd’hui, pas de crise, pas de rechute, rien. C’était une journée avec et elle comptait bien faire en sorte que cela le reste. Ne le quittant pas des yeux, elle s’efforça de ne pas faire sa curieuse voyant alors le parchemin devant lui. Il devait probablement écrire à sa Dame. Cela allait de soi. C’était un peu grâce à elle qu’il était là. Après tout, elle le lui avait autorisé et Lyanna ne pouvait qu’en être reconnaissante. Ne le quittant pas des yeux, elle repensa à leur petite entrevue à Corneilla. Elle avait été grandement intimidée face à l’ancien seigneur de l’Île, fils du Lord Commandeur de la Garde de Nuit, Jeor Mormont. Dans sa tête, cela faisait classe et en vrai, cela le faisait encore plus. Elle ne savait pas combien de temps il resterait mais elle était sûre qu’elle profiterait de sa présence au maximum. C’était là un événement à ne pas louper. Ser Jorah Mormont était de retour sur l’Île-aux-Ours après près de dix années. Si du côté de Lyanna, il ne s’était guère passé grand-chose si ce n’est qu’elle ait grandi auprès de ses sœurs sous la coupe de Maege, du côté de Jorah, il semblerait que ces années furent riches en aventure. C’est ce qu’elle imaginait de son exil. Des aventures, des rencontres. Il lui en avait touché quelques mots à Corneilla et elle avait été émerveillée.
Alors que Lyanna se remettait plutôt bien de sa dépression, elle découvrit que dans Westeros, les choses continuaient à se dérouler. Si ces dernières lunes, le temps s’était joué d’elle, pour Westeros, il continuait de tourner, cela allait de soi. C’est ainsi qu’elle apprit que Robb avait levé son ban deux lunes plus tôt face à l’invasion de Sauvageons dans le Nord. Une guerre se préparait entre Nordiens et Sauvageons. Lyanna ne fut donc pas étonnée lorsque Jorah les mentionna. Elle ne savait pas trop quoi penser de tout cela. Il est vrai que les Sauvageons n’étaient pas les derniers à vouloir s’emparer de l’île et pourtant, pas d’invasion à l’horizon. Les rumeurs allaient bon train dans le Nord et Lyanna se posait bien des questions sur ce qu’il se passait réellement. Elle n’en savait probablement pas plus, voire moins que Jorah à ce sujet. Mestre Ormund la laissait à l’écart de ce genre d’affaire. Si la curiosité de Lyanna était connue, il semblerait que ces dernières semaines, elle se soit estompée. Elle était trop éprouvée et il semblerait que la présence d’Arya lui occupe assez l’esprit. Elle n’était pas inquiète pour le moment. Le ban ne concernait pas les Mormont. Robb avait eu la décence de ne pas les convier à la suite de l’affaire Maege Mormont. Au fond d’elle, Lyanna espérait que Ramsay Bolton meurt au combat, sauvagement assassiné par un Sauvageons. Ce serait bien là la seule chose qu’elle espérait de cette guerre qui semblait se tramer. Réfléchissant alors au pourquoi de cette manœuvre des Sauvageons, Lyanna s’adressa de nouveau à Jorah.
- V’là qui est bien étrange, vous n’trouvez pas ? Pourquoi s’aventur’raient-ils plus au Sud ? J’n’ai sans doute pas tous les éléments comme vous pourriez les avoir, ser Jorah, mais c’la m’intrigue, pas vous ?
Maintenant qu’elle y pensait, elle ne voyait pas les raisons qui pousseraient les Sauvageons à aller plus au Sud. Certes, il est connu qu’ils ne cracheraient pas sur des terres plus chaudes que par-delà le Mur mais cette invasion semble si soudaine. Elle n’avait pas tous les éléments mais elle sentait que quelque chose d’autre était à l’œuvre derrière tout ça. Soit les Sauvageons avaient décidé d’attaquer soudainement, profitant sans doute de l’hiver pour envahir le Nord, soit, cela semblait plus improbable, ils fuyaient quelque chose et c’est la question qu’elle posa à Jorah pour poursuivre.
- Peut-être qu’ils fuient que’que chose ? Cette invasion semble si soudaine.
C’était là une voie sans issue. Lyanna était jeune encore et ne comprenait pas forcément tout ce qu’il se passait autour d’elle mais nul doute que Jorah Mormont saura lui expliquer. Par ces voyages, son expérience, son intelligence, il serait sans doute plus à même de lui apporter des réponses ou, au moins, des éléments de réponses.
#9C9E4B: Lyanna Mormont
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Lyanna & Jorah Mormont
An 302, lune 10, semaine 1
La réponse de l’Ousonne l’informa de sa connaissance au sujet de l’invasion sauvageonne. Visiblement, son affliction n’avait pas empêché qu’elle eut entendu parlé de la chose. Le Chevalier ignorait seulement dans quelle mesure on l’avait informé de son ampleur. Savait-elle la levée du ban par le Jeune Loup ? Connaissait-elle l’importance des attaques et leurs conséquences ? A en croire Mestre Ormund, certaines Maisons avaient été si rudement touchée que certaines d’entre elles avaient même vue les dernières membres de leur Seigneurerie périr et leur lignée s’éteindre de la même façon.
Étrangement, la Maison Mormont n’avait pas été invité à participer aux échauffourées du continent. Ormund semblait penser que c’était eut égard pour leur deuil mais Jorah s’interrogeait. Le deuil n’avait jamais empêché les guerres d’avoir lieu et la perte d’un être cher ne signifiait nullement un retrait de ses troupes. Était-ce possible que l’implication du Bolton dans la mort de Maege, et le désir de justice -voir de vengeance- des Mormont eut été une raison suffisante pour les écarter de tout cela ? Le risque que Bolton et Mormont se croisent sur le continent était crédible et un affrontement aurait probablement été envisageable. Cependant, la décision des Ours -du moins de leur nouveau Seigneur- de s’en remettre aux Stark pour appliquer la sentence attendue envers le Bolton était un exemple même de leur loyauté indéfectible. Cependant, si la réputation du Bolton était exacte, et cela ne faisait désormais plus aucun doute après l’assassinat de la Lady de l’Ile-aux-Ours, le danger viendrait assurément de son fait. Le Chevalier ignorait encore dans quelle mesure sa famille était en péril, il se satisfaisait donc de cette mise en retrait. Toutes étaient bien plus en sécurité sur l’Île et c’était bien là tout ce qui comptait à ses yeux en ce jour.
La curiosité de Lyanna était malgré tout présente et il entreprit d’y répondre avec sérieux.
« Je me suis posé la même question, figures-toi. » avoua-t-il d'un air entendu, « Tout au long de mon voyage pour l’Île, j’ai ouïe dire de cette étrange rumeur. Des attaques de sauvageons au nord de la Région, que même la Garde de Nuit ne pouvait contenir. Parfois même plus au Sud. Comment cela était-il possible ? Je dois t’avouer que je n’y ai d’abord nullement cru. »
Les paroles de simple roturiers, se passant l’information par le bouche à oreille, au point parfois de dénaturer totalement le message initial, n’était assurément pas la source la plus digne de foi qu’il put obtenir. Malheureusement, il n’avait que peu croisé de nobles sur son chemin, conscient qu’il serait mal accueillit de par sa désormais sombre réputation, et n’avait donc put obtenir de source plus fiable, en la personne d’un Mestre ou d’un Seigneur, qui aurait ainsi pu l’informer au mieux.
Néanmoins, son obstination à en douter ne l’avait pourtant pas empêcher de se montrer méfiant. Se sachant seul, et donc vulnérable, il avait évité tous les individus louches qu’il avait pu parfois croiser au loin. Malgré tout, il s’était en premier lieu imaginé avoir à faire à une organisation de brigands. Son échauffourée avec certains d’entre eux lui avait pourtant prouvé le contraire. Fort de son expérience à les affronter alors qu’il était encore Seigneur de la Maison Mormont, il avait reconnu leur sauvagerie caractéristique au premier coup d’œil et n’avait donné aucune occasion à ces derniers de lui faire la peu. Assurément, il avait affaire à des sauvageons mais cette rencontre ne s’était point soldée par une sanglante bataille -bien qu’un peu de sang eut coulé- à sa grande surprise. Il avait alors pu en apprendre plus avant concernant cette étrange et massive invasion.
« Les Sauvageons ony toujours été enclin à vouloir passer le Mur pour pénétrer nos Terres, tel que me l’a si justement fait remarqué l’une d’entre eux, mais jamais d’une telle ampleur et jamais pour ces raisons non plus. La recherche de terre pus riches. Le goût de l’aventure, des pillages et des conquête de territoires. L’espoir d’une vie meilleure, plus facile et plus confortable, à l'abri du climat glacial d'au-delà du Mur. Ils n’ont jamais manqués de motivation pour attaquer Westeros. Mais comme tu le fais si pertinemment remarqué, ils semblent à présent fuir quelque chose. C’est en tout cas ce qu’ils prétendent. »
Il savait que ses mots éveilleraient d’autant plus la curiosité de la jeune Ourse car il sous-entendait là avoir pu discuter de la chose avec certains. Il doutait cependant de pouvoir lui confier les détails de ses découvertes. A la fois parce qu’elle demeurait jeune et vulnérable, mais aussi, et surtout, parce qu’il doutait de vouloir y croire lui-même. Car qui pourrait croire à une histoire pareille … ?
Étrangement, la Maison Mormont n’avait pas été invité à participer aux échauffourées du continent. Ormund semblait penser que c’était eut égard pour leur deuil mais Jorah s’interrogeait. Le deuil n’avait jamais empêché les guerres d’avoir lieu et la perte d’un être cher ne signifiait nullement un retrait de ses troupes. Était-ce possible que l’implication du Bolton dans la mort de Maege, et le désir de justice -voir de vengeance- des Mormont eut été une raison suffisante pour les écarter de tout cela ? Le risque que Bolton et Mormont se croisent sur le continent était crédible et un affrontement aurait probablement été envisageable. Cependant, la décision des Ours -du moins de leur nouveau Seigneur- de s’en remettre aux Stark pour appliquer la sentence attendue envers le Bolton était un exemple même de leur loyauté indéfectible. Cependant, si la réputation du Bolton était exacte, et cela ne faisait désormais plus aucun doute après l’assassinat de la Lady de l’Ile-aux-Ours, le danger viendrait assurément de son fait. Le Chevalier ignorait encore dans quelle mesure sa famille était en péril, il se satisfaisait donc de cette mise en retrait. Toutes étaient bien plus en sécurité sur l’Île et c’était bien là tout ce qui comptait à ses yeux en ce jour.
La curiosité de Lyanna était malgré tout présente et il entreprit d’y répondre avec sérieux.
« Je me suis posé la même question, figures-toi. » avoua-t-il d'un air entendu, « Tout au long de mon voyage pour l’Île, j’ai ouïe dire de cette étrange rumeur. Des attaques de sauvageons au nord de la Région, que même la Garde de Nuit ne pouvait contenir. Parfois même plus au Sud. Comment cela était-il possible ? Je dois t’avouer que je n’y ai d’abord nullement cru. »
Les paroles de simple roturiers, se passant l’information par le bouche à oreille, au point parfois de dénaturer totalement le message initial, n’était assurément pas la source la plus digne de foi qu’il put obtenir. Malheureusement, il n’avait que peu croisé de nobles sur son chemin, conscient qu’il serait mal accueillit de par sa désormais sombre réputation, et n’avait donc put obtenir de source plus fiable, en la personne d’un Mestre ou d’un Seigneur, qui aurait ainsi pu l’informer au mieux.
Néanmoins, son obstination à en douter ne l’avait pourtant pas empêcher de se montrer méfiant. Se sachant seul, et donc vulnérable, il avait évité tous les individus louches qu’il avait pu parfois croiser au loin. Malgré tout, il s’était en premier lieu imaginé avoir à faire à une organisation de brigands. Son échauffourée avec certains d’entre eux lui avait pourtant prouvé le contraire. Fort de son expérience à les affronter alors qu’il était encore Seigneur de la Maison Mormont, il avait reconnu leur sauvagerie caractéristique au premier coup d’œil et n’avait donné aucune occasion à ces derniers de lui faire la peu. Assurément, il avait affaire à des sauvageons mais cette rencontre ne s’était point soldée par une sanglante bataille -bien qu’un peu de sang eut coulé- à sa grande surprise. Il avait alors pu en apprendre plus avant concernant cette étrange et massive invasion.
« Les Sauvageons ony toujours été enclin à vouloir passer le Mur pour pénétrer nos Terres, tel que me l’a si justement fait remarqué l’une d’entre eux, mais jamais d’une telle ampleur et jamais pour ces raisons non plus. La recherche de terre pus riches. Le goût de l’aventure, des pillages et des conquête de territoires. L’espoir d’une vie meilleure, plus facile et plus confortable, à l'abri du climat glacial d'au-delà du Mur. Ils n’ont jamais manqués de motivation pour attaquer Westeros. Mais comme tu le fais si pertinemment remarqué, ils semblent à présent fuir quelque chose. C’est en tout cas ce qu’ils prétendent. »
Il savait que ses mots éveilleraient d’autant plus la curiosité de la jeune Ourse car il sous-entendait là avoir pu discuter de la chose avec certains. Il doutait cependant de pouvoir lui confier les détails de ses découvertes. A la fois parce qu’elle demeurait jeune et vulnérable, mais aussi, et surtout, parce qu’il doutait de vouloir y croire lui-même. Car qui pourrait croire à une histoire pareille … ?
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A Knight’s Tale – Part 3
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Les Sauvageons. Lyanna en avait entendu tout et son contraire sur les Sauvageons. Elle ne pensait pas qu’ils étaient foncièrement méchants. Pas tous en tout cas. La vision qu’elle en avait venait des histoires qu’elle en avait entendu notamment par Lyra. Son cousin semblait avoir entendu les mêmes choses, lui qui avait déjà dû être confronté aux Sauvageons du temps où il était le Seigneur de l’Île-aux-Ours. Il avait en effet entendu des choses sur le chemin qui le mena jusqu’à l’île. Cette invasion soudaine avait de quoi surprendre. Les gens se questionnaient et se demandaient bien ce qu’il se tramait dans le Nord. Encore plus les Mormont qui eux, du fait de leur éloignement et leur cloisonnement sur l’île, n’étaient au courant que très tardivement. Le continent avait bien des mystères et ils se dévoilaient peu à peu. Lyanna avait ainsi émis l’hypothèse que les Sauvageons aient passé le Mur pour fuir quelque chose. Tout nordien qui se respectait connaissait les vieilles légendes concernant ce qu’il y avait au-delà du Mur. Il y a bien des millénaires, des Hommes Glacés, des Spectres, erraient dans le but de tout anéantir, grossissant leur rang à vue d’œil. Bien sûr, aujourd’hui, personne ne pouvait croire à une telle chose. Lyanna n’osa pas en parler. Elle savait que Jorah lui rirait sûrement au nez. Elle préférait l’écouter, acquiesçant ses dires. Il lui donnait même raison quant à la fuite évidente de ce peuple vers les contrées du Nord. Il était peu probable qu’ils fuient un ennemi tel que les Marcheurs Blancs. La Garde de Nuit en aurait sûrement parlé. Les semaines suivantes seront sans aucun doute déterminantes. Elle remarqua alors un petit quelque chose dans le regard de son cousin. Il avait sans doute ses propres hypothèses, arguments, idées concernant cette invasion soudaine.
- Mon cher cousin, avez-vous entendu d’autres choses qui se trament sur le continent ? Il est vrai que vous avez longuement voyagé ? Vous êtes passés par Winterfell ?
Les questions étaient sorties si soudainement, elle reprit rapidement sa respiration, se calmant au passage, laissant là l’occasion à Jorah de lui répondre. Il est vrai que les nouvelles allaient sans doute bon train mais au vu de son âge, la jeune oursonne était souvent mise de côté. Mestre Ormund lui parlait peu des missives reçues. Ses sœurs ne lui en touchaient guère plus de mots. Le temps passé avec Arya lui permettait de s’occuper l’esprit ainsi que d’occuper celui de la jeune Louve. Son état vacillait ces derniers temps mais le progrès était là, la santé revenait, son corps se réparait et son esprit… tentait de cicatriser. Regardant son cousin dans les yeux, elle espérait qu’il lui raconte tout ce qu’il avait pu entendre, qu’il lui dise vraiment tout, sans retenu, sans cette petite voix qui lui disait de la protéger car elle n’était qu’une enfant de douze ans à qui on ne racontait pas tout. Mais Lyanna était forte, grande, mûre. Elle pouvait encaisser bien des choses. Ces dernières lunes pourtant lui avaient prouvé le contraire mais la petite oursonne se disait que désormais, elle pouvait tout entendre. Son petit cœur était encore fragile et il était indéniable qu’elle se surestimait. Elle se montrait bien curieuse comme à son habitude. Jorah n’avait pas eu l’occasion de la voir au trente-sixième de sous et la petite oursonne en profitait. Elle voulait reprendre sa vie en main. Elle s’était enfin décidée alors il était hors de question qu’on la laisse de côté. Elle s’intéressait à l’histoire, la géographie de Westeros. Ses sœurs ne lui disaient rien, du moins pas grand-chose mais elle devait savoir, elle avait le droit de savoir. Lyanna sentait que quelque chose se tramait. La venue des Sauvageons sur les terres nordiennes n’était pas anodine. Lyanna soutint alors le regard de Jorah en attente de réponses franches et complètes..
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