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Under the Rose's spell {Margaery}

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under the rose's spell


« Lestival | 302, lune 9, fin de semaine 1 »

Mère et fille étaient de retour dans la confortable demeure de Lestival après leur périple jusqu’à Noirport. Plus de trois lunes s’étaient écoulées depuis qu’elles étaient parties et les choses avaient changées, même en si peu de temps. Les promenades de Melara dans les couloirs de la demeure estivale des Targaryen n’avaient déjà plus la même saveur comme elle en savait les jours comptés. Son appréhension du mariage avec Godric et de sa prochaine vie chez les Manning étaient différentes aussi. Elle craignait toujours le quotidien qu’elle devrait partager avec Jyana et pourtant, avec l’événement de l’accouchement en catastrophe, il lui semblait que les choses étaient légèrement différentes. Mais légèrement étant le qualificatif exact pour la situation. Elle y avait déjà songé. Elle ne savait pas ce qui se trouvait permanent dans la sympathie de l’épouse de Ser Arys et ce qui pouvait être simplement imputé à la fatigue liée à l’événement. Et elle n’aurait cette réponse qu’une fois installée là-bas, lorsqu’il serait déjà trop tard et qu’elle n’aurait plus d’autres choix que de vivre avec. Le changement avait aussi eu lieu à Lestival. Si les Manning avaient pu rencontrer leur fils, elle avait entendu à son arrivée qu’il en était de même pour les Targaryen. Elle regrettait d’avoir été absente et de ne pas avoir pu assister la princesse plutôt que Jyana, mais ses devoirs de futures épouses en avaient décidé autrement. Dans son élan habituel, elle ne pouvait s’empêcher de penser que sa future belle-soeur se targuerait, nul doute, que son héritier partage la date de naissance du prince Targaryen, comme si l’évocation de la proximité de son grand-oncle avec le Roi n’était déjà pas suffisante.

Mais la future mariée de voulait pas y accorder trop d’importance. Elle était heureuse d’être de retour dans cette demeure qui resterait celle des Cole jusqu’à l’arrivée du printemps. Heureuse d’avoir retrouvée son père et ses frères mais également l’aura radieuse de l’ancienne Tyrell. Elle s’était rendue compte durant son absence à quel point la princesse avait eu de bonnes vertues sur elle. Elle avait ce don de toujours voir les choses du bon oeil, elle trouvait toujours les bons conseils, ravissait avec le parfait compliment. Margaery était parvenue à envoûter Melara, bien que plus âgée qu’elle pourtant, et la faire se sentir intéressante, utile et inestimable. L’idée que ses intentions puissent relever d’une simple politesse et soient complètement artificielles, n’avait jamais effleuré les pensées de l’ancienne Dondarrion, pourtant habituée à se montrer méfiante. Mais le contexte dans lequel les deux jeunes femmes s’étaient rencontrées avait joué. Et la princesse était douée avec les mots, ça n’était pas difficile à reconnaître. Alors à peine reposée de son voyage depuis Noirport, Melara avait tenu à rencontrer la princesse. Elle avait cru comprendre que cette dernière ne tarderait pas à quitter Lestival pour aller présenter son fils au Roi alors elle savait qu’elle n’avait pas une minute à perdre. Quittant l’aile qu’occupaient les Cole, Melara se mit en route vers les appartements de l’épouse d’Aegon Targaryen, les yeux posés avec admiration sur tous les détails de l’architecture et de la décoration du palais. Arrivée devant les portes des appartements de Margaery, elle se fit annoncer et après quelques minutes à patienter docilement devant les battants clos, on lui permit enfin de pénétrer dans l’antichambre. La Cole s’avança doucement pour être certaine de ne pas déranger l'éventuelle sieste du nourrisson princier puis trouvant enfin la Rose, se dirigea vers elle. Elle lui offrit une gracieuse révérence. “Votre Altesse.” dit-elle d’une voix limpide, son plaisir transpirant dans son intonation. “Je suis si heureuse de vous revoir. Et navrée de ne pas avoir pu être là durant votre travail, même si je ne doute pas que votre famille a dû être d’un soutien infaillible.” Elle se pinça les lèvres quelques seconde, se rendant compte qu’elle parlait déjà trop. Après un petit soupir désolée elle reprit. “Comment allez-vous lady Margaery ? Et comment va le petit prince ?” demanda-t-elle finalement avec un sourire encourageant.
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UNDER THE ROSE'S SPELL

Margaery Targaryen & @Melara Cole

Elle ne parvenait à quitter Aemon des yeux, partageant avec Aegon cet amour inconditionnel pour leur fils qui n'était que la concrétisation du leur. Si les obligations forçaient le prince à quitter leurs appartements pour rejoindre leur hôte, elle n'avait d'autres occupations que de se délecter de la vision du nouveau né, appréciant la rondeur de ses joues, la valeur de sa peau et la couleur de ses yeux autant que la mélodie de ses babillages. Sa mère et sa grand-mère étaient repartie quelques jours plus tôt, laissant Garlan seul à ses côtés, égayant ses journées loin d'Aegon, loin du nouveau trio qu'ils formaient tout trois. Sans les dames de la maison Cole, le quotidien était fait de déjeuner en compagnie de ses cousines, de moment avec Aegon mais surtout d'heures passées à bercer Aemon. Si elle n'avait rien demandé à Lord Cole concernant le retour de son épouse et de sa fille, respectant la pudeur de l'orageois et l'intimité de cette famille avec qui ils cohabitaient depuis plusieurs lunes, elle avait été heureuse d'entendre le retour imminent de Lady Melara et de sa mère. La demoiselle, ayant quitté Lestival pour Noirport trois lunes auparavant, approchait grandement du jour de son mariage et elle se souvenait de l'air sérieux et impressionné de Ser Godric lorsqu'il avait accompagné sa promise retrouver sa famille. Margaery ne connaissait pas vraiment les Manning. Petite famille des terres de la Couronnes, ils semblaient prospérer dans l'ombre du trône de fer puisque le seigneur de Noirport était récemment entrer au conseil restreint du Roi, preuve de la confiance que Rhaegar Targaryen avait en son vassal. De l'héritier, Margaery ne savait pas grand chose; elle savait qu'Aegon l'avait fréquenté dans sa jeunesse et qu'il avait épousé une parente du célèbre Barristan Selmy: au nom de cette vieille amitié, il avait été invité à leur mariage, tout comme un grand nombre de noble de Westeros. Visage anonyme, c'était avec Godric qu'elle avait réellement fait connaissance avec les Manning, bien qu'elle n'ait réellement converser avec lui. Il semblait timide à bien des égards, conquis par la beauté et la personnalité de sa promise et cela, Margaery ne pouvait que s'en réjouir. Elle avait beaucoup d'affection pour Melara, de l'admiration pour son courage, sa dévotion à sa famille, sa loyauté. Elle méritait quelqu'un sachant apprécier cela.  

Elle ne fut donc pas surprise d'apercevoir mine joyeuse de Melara apparaitre dans les appartements princier alors qu'elle était en train de reprendre les broderies d'Alla qu'Aemon avait suçoté à en faire craquer les fils. Posant son ouvrage sur une table d'appoint, elle se leva pour accueillir la jeune femme avec un grand sourire. « Lady Melara.  » la salua-t-elle en retour, appréciant de sentir la joie dans la voix de la jeune fille. Trop peu était les gens sincèrement heureux de partager du temps avec eux, aujourd'hui: leur popularité était toujours importante mais il aurait fallut être aveugle pour ne pas voir l'immense solitude du couple depuis qu'Aegon n'était plus destiné à porter la couronne de son père. « Joie partagée, je vous l'assure. J'avais crains de ne pas vous revoir avant que nous partions. Je suis heureuse que ce ne soit pas le cas.  » Avec l'hiver, les trajets n'était plus aussi simple qu'auparavant et leur voyage avait, avant même de partir, déjà prit du retard. La princesse retint un rire à la légère gêne de l'orageoise, retrouvant chez la jeune fille, les mêmes mimiques qu'elle avait déjà pu voir chez sa mère. « Quand à notre petit dragon ... Il se porte à merveille, désirez vous le voir ?    » proposa-t-elle tout en songeant qu'à cette heure, Aemon ne tarderait pas à se faire entendre. La présence du nouveau-né avait changé l'atmosphère de Lestival, apaisant les éventuelles tensions au sein du château, émerveillant les habitants du plus noble au plus modeste. Elle s'amusait de voir les petites servantes s'arrêter pour admirer le nouveau-né avant de repartir en vitesse lorsqu'elles remarquaient être observées par la princesse. « Mais avant que mon cher amour ne vienne me voler la vedette, je veux tout savoir sur votre escapade à Noirport ! Comment s'est déroulé votre séjour ? Ser Godric est-il toujours aussi ... Epris?  » ajouta-t-elle presque immédiatement, invitant la demoiselle à s'installer près d'elle pour lui raconter son aventure en terre inconnue. 

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« Lestival | 302, lune 9, fin de semaine 1 »

Alors que Melara s’avançait dans la chambre, elle rayonnait de plaisir alors que la princesse démontrait le même enthousiasme à la retrouver. Il n’y aurait eu que Godric ou le Roi à ce jour pour susciter une telle réaction chez elle, s’il avait eu un mot encourageant à son égard. Mais son fiancé était trop timide pour se montrait aussi franc et avenant que la princesse Tyrell, quant au Roi il avait bien d’autres occupations à cette heure. Et en véritable témoin de cet honneur que lui faisait là la petite fille d’Olenna, les joues de la Cole prirent une légère teinte rosée. Elle était à présent certaine que Margaery allait terriblement lui manquer et elle regretter amèrement que la princesse ne puisse pas être sa belle-soeur plutôt que Jyana. “J’en aurais été anéantie je le crains.” confirma-t-elle la pensée de la princesse avec une moue boudeuse. L’expression était exagérée et pourtant, la Cole en était intimement convaincue. “Mais je crois que nous nous serions croisé sur la route, chez un voisin ou un autre.” Tant qu’il ne s’agissait pas de Bourgfaon, songea-t-elle silencieusement. “Après tout, vous allez d’où nous venons.” Et elle retrouva son sourire aussitôt. “Vous comptez… rester longtemps à la cour ?” demanda-t-elle avec une hésitation. Après tout, la cour était le lieu naturel pour une jeune femme comme Margaery, elle y était à sa place, parfaite. La renonciation d’Aegon l’en avait privé depuis quelques lunes, sa grossesse la gardant à Lestival pour plus de sécurité, mais peut-être que l’arrivée de ce nouvel enfant changerait la donne pour les Targaryen. Et peut-être que le couple faisait déjà ses au revoir définitif à la demeure estivale des dragons. Cette idée rendit Melara triste, jusqu’à ce qu’elle se rappelle que la cour serait finalement bien plus proche de Noirport que Lestival et cela serait plus pratique pour la revoir, mais il lui faudrait tout de même attendre la prochaine année pour jouir de cette position.

Elle demanda ensuite des nouvelles de fils tant attendu et sans surprise, la princesse lui proposa de le voir d’un peu plus près. “Oh oui, s’il vous plaît !” répondit-elle avec le même enthousiasme distingué. Elle était curieuse de voir si le dernier Targaryen en date tenait plus de son père ou de sa mère, mais si dans un cas comme dans l’autre, il serait beau, c’était certain. Cependant, Margaery fit durer le suspens un peu plus longtemps, répondant avec beaucoup d’humour qu’elle souhaitait conserver la jeune Cole quelques instants pour elle avant que son fils ne la lui dérobe. Émue et ravie, Melara baissa un instant les yeux vers le sol, tandis que ses fossettes se creusaient un peu plus encore grâce à son sourire. Lorsqu’elle ne fut finalement plus l’esclave de son émotion, elle prit place sur un fauteuil comme elle y était invitée, faisant face à la princesse. Après avoir lissé nerveusement les soieries de son jupon, avec le plat de ses deux mains, elle releva son regard d’onyx sur la Rose enchantée. “C’était un séjour instructif. Je suis heureuse d’avoir eu la possibilité de découvrir Noirport avant de porter le manteau des Manning sur mes épaules pour toujours. Tout le monde n’a pas cette opportunité, j’en ai bien conscience. Lady Zhoe m’a un peu rappelé votre présence de part son enthousiasme communicatif et ses efforts pour m’intégrer à la famille.” répondit-elle poliment. “J’ai assisté, très sommairement, Lady Jyana dans son propre accouchement… je ne sais pas s’il était avisé pour moi d’agir de la sorte avant même d’être mariée.” ajouta-t-elle sur un ton qui se voulait plaisantin, alors qu’elle ressongeait à la douleur et à la fatigue de la née Selmy. C’était un exercice risqué, elle l’avait toujours entendu, mais elle l’avait constaté de ses propres yeux à présent. “Quant à Godric…” Ses joues redevinrent rouges et son regard s’enfuit un instant. “Je ne sais pas s’il est épris…” dit-elle avec une fausse modestie. “Mais je crois que vos conseils ont porté leurs fruits. Il ne semble toujours pas lassé de ma compagnie et j’en suis ravie parce que je ne suis pas lassée de la sienne non plus.” C’était une aimable et pieuse façon de présenter les choses. A cause de son lien avec Jyana, Melara avait encore une pointe de doute qui subsistait. Il lui semblait impossible que Godric joue la comédie en sa présence à ce point, mais elle ne parvenait pas à lâcher prise complètement et à croire la partie gagnée. Peut-être une fois le mariage prononcé ? Ou peut-être lorsqu’elle lui aurait à son tour donné un fils ? “Je ne sais comment vous remercier pour tout votre soutien en tout cas. S’il y a quelque chose que je puisse faire pour vous un jour ou l’autre, j’en serais ravie.” Elle hocha doucement la tête. “Et vous, dites-moi, quelles sont les nouvelles de Lestival ? Hormis évidemment la naissance de votre fils ?”
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UNDER THE ROSE'S SPELL

Margaery Targaryen & @Melara Cole

Le ciel de la jeune Rose s'était assombrie en l'absence de ses hôtesses et ce, malgré la naissance de son fils. Avec lui, Garlan avait apporté de drôle de rumeurs et Margaery craignait que Willos ne puisse les étouffer dans l'oeuf, les cantonnant au seul Bief où elles étaient nées, et qu'elles se répandent. Aussi, la sincérité dont faisait preuve la jeune orageoise lui mettait réellement du baume au coeur. Que n'aurait-elle donné pour garder Lady Melara auprès d'elle ! « Réjouissons-nous alors d'avoir la chance d'avoir plus de temps ensemble qu'une simple soirée sur le chemin.  » affirma-t-elle en prenant dans ses mains, celle de la jeune femme en un geste amical avant de l'invité à faire comme chez elle dans ce petit salon des appartements privés qu'elle occupait avec Aegon. Alors qu'elle s'impatientait d'en savoir plus sur le voyage de Melara à Noirport, la brune la devança, profitant qu'elles abordent le cas de leurs voyages respectifs pour l'interroger sur son retour prochain à la Cour. Margaery ne put se montrer que sincère à son tour, expliquant « Je l'ignore. Tout dépendra de l'accueil que notre Roi offrira à mon époux. La déception d'un père est une chose terrible à accepter et le prince semble vouloir obtenir son pardon. Toutefois, quelque soit l'issue de notre rencontre, j'ignore quel sera notre avenir: Peyredragon n'est plus une retraite envisageable puisqu'elle sera bientôt la demeure du nouvel héritier et nous ne pouvons éternellement abusé de votre hospitalité ici.  » Il était vrai que bien qu'éloignée, Peyredragon avait été l'espoir de conserver l'existence de Jaelyx la plus discrète possible. La veille, Aegon lui avait encore dit le besoin du petit dragon de se dégourdir les ailes à l'extérieur. Elle ignorait comment le prince parvenait à soulager la créature: virée nocturne ou paroles apaisante, toujours était-il que les deux dragons semblaient posséder un lien particulier que la Princesse aurait presque pu jalouser. Cependant, après avoir nommé les Cole à la tête de Lestival, Margaery doutait que Rhaegar Targaryen les laisse s'installer à Peyredragon, ancestrale forteresse connue pour être le fief originel de la maison royale mais surtout l'héritage direct du prince héritier. Ce qu'Aegon n'était plus désormais. C'était à Aerion que revenait la demeure, et eux ne pouvaient prétendre à rien d'autre qu'à l'hospitalité du Roi à la Cour, ou de la Reine en lieu et place de son fils, pour Peyredragon. Revenir à Lestival ? Elle ignorait comment Aegon prendrait cela et ils ne pouvaient imposer cela aux Cole: leur protection et mode de vie étaient malgré tout couteux. Restait la Cour ou Hautjardin. Elle savait que son frère les accueillerait à bras ouvert, elle savait que sa région l'aimait envers et contre tout. Mais une fois de plus, la jeune femme doutait qu'Aegon partage ce sentiment. Rares étaient les mariages s'épanouissant dans la famille de l'épousée et bien que Margaery se serait plut à élever son fils avec ceux de ses frères, Aemon était de sang royal, sa destinée serait à jamais lié à son oncle Aerion. « Puisse le Roi fondre d'amour devant son petit fils et nous garder près de lui !  » Soupira-t-elle alors avec un sourire légèrement contrit, espérant qu'à Port-Réal elle trouve aussi grand soutient que celui de Melara.

L'invitant à s'assoir un instant, Margaery écouta le récit de Melara, hochant la tête avec un grand sourire à quelques moments. Une fois que la voix de la brune se tut, la princesse répidit d'une voix pensive « Oh, Lady Zhoe, voilà bien longtemps que je n'avais pas eut de ses nouvelles ! Et bien, il semblerait que votre voyage a été bien plus mouvementés que vous ne l'espéreriez.  » Le ton était taquin, complice. Que cela lui faisait du bien d'avoir une discussion qui n'abordait pas l'histoire des Tyrell, les rumeurs autour d'une nouvelle grossesse de Daena ou des inquiétudes vis a vis du retour à Port-Réal. Auprès de Melara, elle avait la sensation de retrouver l'intérêt qu'elle suscitait lorsqu'elle n'était encore que la promise du prince héritier. Un intérêt qui lui réchauffait le coeur. Son sourire mutin ne se cacha pas alors qu'elle poursuivait. « Quand à votre promis, ne me remerciez pas, il n'est rien de plus naturel que d'aider une amie dans l'art subtile d'apprendre à connaitre l'autre.  » Et il était vrai que, de ce qu'elle en avait vu, que le fameux Godric semblait plutôt pudique en ce qui concernait les émotions. Alors d'où cela pouvait-il bien venir ? Margaery penchait pour de la timidité: lui et Melara ne se connaissaient pas vraiment lorsqu'ils étaient arrivés à Lestival. De plus, il devait jongler entre son désir d'apprendre à mieux connaitre sa promise et la présence des parents de la demoiselle: un contexte assez étrange pour les nobles gentilshommes de Westeros. Avec douceur, Margaery songeait que l'inverse était aussi valable. « Nous ne sommes guère élevée avec l'assurance de plaire et d'aimer en retour. Je suis heureuse que vous sembliez aussi ... Proche. Mais ne vous inquiétez pas, il est naturel que vous vous posiez toutes ces questions. Moi même j'en avais tout un tas avant mon propre mariage.  » assura-t-elle dans un rire. S'il n'y avait eut sa grand mère, les Sept seuls savaient ce qu'elle aurait pu devenir. Rares étaient celles qui apprenaient à penser avant d'être mariée et mère et, bien souvent, la proximité de la Cour était le seul moyen d'éveiller les ambitions des jouvencelles qui se battaient pour d'avantageux mariages. En revanche, celles qui grandissaient en dehors de ces vecteurs de pouvoirs oubliaient bien souvent qu'elles n'étaient pas uniquement des marchandises que l'on donnait pour conclure des alliances. Et c'était dans l'estime et l'images qu'elles avaient d'elles même que ce jouait l'avenir des femmes. Margaery était partisanne d'une confiance en soit, de l'assurance de voir le positif dans ce qui arrivait et d'user de ses charmes pour en tirer le plus profit. Ser Godric ne semblait pas insensibles à l'orageoise et la princesse n'avait fait que pousser cette dernière en ce sens: un mari aimant était l'assurance d'une vie plus douce. Toutefois, bien qu'Aegon et elle se soient aimés avant même de parler de mariage, elle avait eut son lot de question. Silencieuse, partagés avec sa grand-mère à la lueurs des bougies quelques jours avant le mariage. Et la réponse d'Olenna, aujourd'hui, elle la partageait à son tour. « Les réponses viendront bien assez tôt. Et si Ser Godric est aussi ... Intéressé que vous semblez le dépeindre, alors nul doute qu'il ne pourra vous résistez bien longtemps.  » Elle plaça pudiquement une main devant sa bouche pour étouffer le petit rire qui traversa ses lèvres. Elle n'osa aller plus loin et argumenter que, de cela, elle pourrait bien demander n'importe quoi qu'il se plierait à le faire. Chaque chose en son temps. Et puis, elle ne pouvait pas s'avancer sur l'homme qu'elle ne connaissait que peu.

Prise dans son rire, elle offrit à Lady Melara un regard équivoque et un sourire qui en disait long. Depuis la renonciation d'Aegon, il ne se passait guère de choses autour d'eux. L'attention des Sept Couronnes se portait vers le Roi, sa fille et sa reine. « Oh ma chère ! En dehors de la naissance de mon fils, je crains que votre retour soit la chose la plus palpitante qui me soit arrivé ces dernières lunes.  » avoua-t-elle tout en cherchant dans sa mémoire ce qu'elle pouvait bien avoir à raconter qui pourrait concurrencer les péripétie de la demoiselle Cole. L'évidence même lui vint alors qu'elle allait s'avouer vaincue.  « Mauvaise langue que je suis ! Ma mère et ma grand-mère sont venues me rendre visite pour la naissance d'Aemon, mais elles sont reparties peu avant que vous arriviez: je pense qu'elles ne voulaient pas perturber vos dernières unes de femme célibataire.  » annonça-t-elle en songeant à la discussion glaçante qu'elle avait eut avec la reine des épines. Pour sur qu'une telle rencontre aurait marqué la pauvre orageoise: Olenna Tyrell n'était guère satisfaite à son arrivée et avait passé le restant de son séjour plongée dans ses pensées ou râlant après ses servantes. Une image à laquelle les Tyrell était habituée ... Elle poursuivit.« Oh et il y a mon frère également. Ser Garlan. Il est arrivé il y a peu et nous escortera jusqu'à Port-Réal. Il me tarde de vous le présenter ! Vous verrez c'est un homme d'une grande gentillesse, même s'il est souvent bien trop attaché au code de la chevalerie.  » La présence de Garlant était une véritable joie: elle n'avait revu son frère depuis un moment et, si Willos avait fait acte de présence à Lestival, ils n'avaient guère pu se retrouver comme elle l'avait désiré. Sa patience mise à mal par les choix d'Andrew Rowan, il n'y avait qu'avec Daena qu'elle avait réellement pu échanger sans filtre. A son arrivée, Garlan avait fait fit de son statut de princesse, la prenant dans ses bras pour la faire tournoyer dans les airs comme lorsqu'ils étaient enfant. Attendrie par la naissance de son premier neveu Targaryen, ils avaient passé le reste de la journée à parler de la visite du Galant à Castral Roc.

Toutefois, c'était bien tout. Lestival était un palais d'été, il ne s'y passait guère grand chose en hiver. La Rose reprit, sur un ton humoristique.« En dehors de cela ... Et bien, mon époux accapare toujours autant votre père mais je gage qu'avec votre retour et celui de Lady Lanna, il me faudra m'assurer qu'il ne vienne pas déranger Lord Tylan et je compte bien sur mon cher Aemon pour attirer mon prince par ici.  » Elle gratifia la jeune femme d'une nouvelle oeillade complice avant de se lever, lissant les pans de sa robe. Il était temps ! Aemon devait avoir fini sa sieste et c'était le moment parfait pour aller le chercher. « Venez, je vais vous présenter mon petit trésor.  » annonça-t-elle tout en se détournant de l'orageoise. Si la chambre attenante était celle réservée à Aemon, Margaery ne l'y couchait qu'en journée, préférant l'avoir près d'elle la nuit. En journée, elle ne voulait pas prendre le risque que les pleurs de l'enfant attire une servante ou l'une de ses cousines et que l'existence de Jaelyx soit ainsi découverte. De plus, gardant la porte ouverte, cela permettait à MArgaery de recevoir et de s'occuper durant les siestes de son fils. D'un regard et d'un signe de tête, elle invita Melara a la suivre dans la chambre, plus sombre que l'antichambre où elle l'avait reçue. Le berceau se trouvait à quelques pas et la Rose se pencha par dessus, prenant dans ses bras le nouveau né emmailloté dans ses linges blancs. « Venez par là mon amour.  » lui chuchota-t-elle, calant sa petite tête dans le creux de son bras, laissant son doigt être happé par la petite main de l'enfant. Se retournant à nouveau, vers son invitée. « Le voici, Lady Melara. Mon fils. Le prince Aemon de la maison Targaryen.  » Dit-elle d'un ton très solennel bien que son regard soit empreint de tendresse.

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Melara répondit à l’invitation de réjouissance de Margaery par un sourire plus grand encore. Elle appréciait tant la capacité de la jeune femme à toujours tout présenter sous le meilleur jour. Une qualité qu’elle trouvait aussi chez sa mère mais peinait à cultiver en elle-même. Et sa question sur l’absence de la princesse était peut-être l’illustration même de cela. Elle s’inquiétait déjà de les savoir séparées et souhaitait savoir combien de temps cela pourrait durer. Son visage reprit tout son sérieux à la réponse de la Princesse des Roses qui évoquait la renonciation de son époux l’année passée. Si Melara avait craint de faire scandale après le tournoi, elle devait reconnaître que le choix d’Aegon l’avait faite passer dans l’ombre et elle n’était pas devenue le sujet principal de conversation. La jeune Cole aimait briller, elle le reconnaissait sans trop de mal mais elle préférait choisir ses occasions. Elle avait déjà remarqué chez ses quelques amies le doute qui avait pu s’installer chez elle, quant à ses motivations, sa véritable nature puisque son nom avait toujours été inexacte à Westeros jusque là, alors venant d’inconnus, les jugement auraient été encore plus hâtifs et cruels à son égard. “Je vous souhaite sincèrement que ce séjour se passe au mieux. Une famille est tellement plus solide lorsqu’elle est unie.” Elle savait de quoi elle parlait cette fois ci. “Notre Roi possède une âme noble, je suis certaine qu’il trouvera dans son coeur la force de lui pardonner malgré la déception. Nul doute que votre Prince a eu tout le loisir de réfléchir et saura s’adresser à son père.” Maintenant que le choc était dissipé, il pouvait probablement mieux lui expliquer les raisons d’un tel choix. “Vous serez toujours les bienvenus à Lestival, il en va de soit. Cependant, mon père n’en est que le protecteur. Et si les lieux sont on ne peut plus agréable grâce aux efforts de Lord Merryweather, ça ne restera pas éternellement la demeure des Cole. Ce château est bien le digne héritage des dragons.” continua-t-elle, toujours aussi admirative de la famille. “Je prierais les Sept avec ardeur pour que cela soit le cas.” ajouta-t-elle au soupir de la princesse avec un sourire éclatant et serein. Melara n’avait aucun doute en son coeur sur la bonté de son Roi. S’il avait accepté de l’écouter elle une inconnue, de lui pardonner son mensonge, nul doute qu’il saurait se montrer noble avec ceux qu’il aimait, parce que telle était la vision qu’elle avait du Targaryen et qu’elle se trouvait elle-même sous le charme du couple princier.

La discussion passa finalement du Donjon Rouge à Noirport lorsque la Cole se fit un plaisir de répondre à Margaery et d’évoquer ces quelques semaines passées loin de Lestival, aux côtés de son fiancé et de sa famille. “Lady Zhoe sera ravie de savoir que vous vous souvenez d’elle.” Sa future belle-sœur avait rapidement évoqué avec elle la position qu’elle avait failli occuper auprès de l’ancienne Tyrell et le voyage qu’elle avait entrepris jusqu’à Hautjardin pour occuper sa nouvelle charge avant qu’il n’en soit finalement décidé autrement. Puis ce fut à son tour d’être entièrement ravie lorsqu’avec l’élégance dont elle seule avait le secret, la princesse rejeta ses excuses comme quelque chose d’on ne peut plus naturel. Elle dut faire appel à toute sa maîtrise d’elle-même pour ne pas se mettre à glousser de plaisir alors que Margaery la qualifiait d’amie. Il n’y avait pas de mots plus doux dans sa bouche aux oreilles de la Cole. Enfin, et pour la première fois depuis des années, les Sept semblaient lui sourire et elle avait le sentiment d’avoir enfin la place qu’elle méritait, celle pour laquelle elle avait sacrifié tant de choses et s’était retrouvée de privée d’autant d’autres. “Alors je suis bien trop chanceuse.” Son sourire s’estompa un instant lorsque la Rose repris la parole. “Vraiment ?” Son expression trahissait sa surprise. Elle ne parvenait pas à imaginer un monde où Margaery n’aurait pas déjà tout su sur tout tant elle lui paraissait cultivée et intelligente. Naturellement brillante. “Que… que pensez-vous que je doive encore apprendre d’ici la fin de l’année ?” osa-t-elle demander. Mais il semblait que l’ancienne Tyrell avait déjà sa réponse toute prête pour elle. Mais celle-ci ne fit qu’accentuer un peu plus encore sa curiosité. Il y avait des choses qu’elle connaissait en théorie, mais l’idée d’une mise en pratique la figeait instantanément. Elle était une véritable femme-enfant à qui l’on avait demandé de grandir trop tôt, trop vite, et qui régressait complètement lorsque cela touchait certains sujets en particulier.

Alors que la jolie brune cherchait à savoir ce qu’il s’était déroulé pendant son absence, la réponse de sa nouvelle amie lui fit un drôle d’effet. Heureuse d’être considérée comme aussi importante aux yeux de la princesse et pourtant mélancolique pour elle du calme de Lestival qu’elle ne méritait pas. Elle était une Rose qui était faite pour être le centre de l’attention, pour être admirée et choyée. Elle avait bien conscience qu’entre ces murs, bien que magnifique, Margaery était privée de son véritable destin. Le sourire de Melara se fit plus fébrile alors que Margaery évoquait sa grand-mère. Là encore ses émotions étaient contradictoires. C’était une femme qu’elle était curieuse de rencontrer, mais qu’elle craignait également. Elle préférait encore l’avoir ratée plutôt que de ne pas avoir été appréciée d’elle. “Je ne doute pas que leur présence a été réconfortante pour vous.” dit-elle avec un hochement de tête. Ses yeux retrouvèrent leur brillance à l’évocation de ser Garlan Tyrell. “Je serais honorée de le rencontrer ! J’imagine que mon frère aura déjà provoqué leur rencontre ?” Les chevaliers biefois étaient renommés et aux dernières nouvelles, son père cherchait un homme de confiance auprès de qui placer son fils. S’il lui avait semblé que son choix privilégierait les seigneurs de l’Orage, les Tyrell lui semblait un parti on ne peut plus intéressant pour Lester. “Je ne sais pas si ça n’est pas mon père qui réclame plus votre mari que l’inverse. Il vous faudra lui dire sans détour s’il ne vous le vole de trop. Mais je dois reconnaître que sa présence et ses connaissances étendues du Royaume sont on ne peut plus rassurante pour mon père depuis son arrivée à Westeros.” Une façon de s’excuser pour le monopole opéré mais tout en la remerciant pour le tolérer. Elle ne se fit ensuite pas prier lorsqu’il fut question de découvrir le prince. Elle se leva aussitôt Margaery redressée et la suivit dans la chambre d’un pas feutré. Elle resta légèrement en retrait alors que la mère attrapait son fils et le calait contre elle avant de se retourner en sa direction. Seulement alors elle s’approcha, plus doucement encore, n’ayant plus d’yeux que pour le nourrisson emmailloté. “C’est un honneur que de vous rencontrer votre Altesse.” chuchota-t-elle, sourire aux lèvres, avant de relever son visage vers Margaery. “Un précieux trésor que vous avez là Lady Margaery. Félicitations.”
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UNDER THE ROSE'S SPELL

Margaery Targaryen & @Melara Cole

Margaery ne pouvait qu'approuver les dires de la jeune orageoise: les Tyrell avaient toujours été une famille soudée, l'exemple même illustrant ce fait était sa relation avec Loras qui avait été fusionnelle jusqu'à la fin. Elle savait combien une maison unie pouvait être forte, influente. Croitre avec vigueur, n'était-ce pas la devise de sa maison après tout ? Chez les Targaryen, c'était une autre histoire. Si elle ne doutait pas de l'affection que le Roi avait pour ses enfants et de la tendresse qu'il avait pu avoir pour sa fratrie, elle n'avait trouvé, dans sa famille d'adoption, les mêmes liens que chez les seigneurs de Hautjardin. Outre l'animosité qui s'était développée avec le temps avec Rhaenys et la disparition de son ami Viserys, exilé depuis son ordalie, elle n'avait pas le sentiment d'appartenir à la maison au dragon tricéphale comme Leonette Fossovoie avait pu l'être chez les Roses. Elle même avait considéré l'épouse de Garlan comme une soeur dès son arrivée à Hautjardin, si Cersei avait été moins réceptive à son charme, elle avait essayé, de la même manière, de créer un lien fort avec elle. Et face à ce qui l'unissait à Rhaenys, Cersei et elle étaient presque les meilleures amies du monde ! Famille dévastée par la tragédie de Lestival, les Targaryen renouvelait leur sang par un grand nombre de mariage: tous avaient eut lieu à quelques semaines, quelques lunes les uns des autres et si Margaery ressentait une solidarité naturelle pour Ser Robar et Lord Brynden, elle regrettait de ne pas avoir la même sentiment envers le reste de la famille. C'était la perte de son enfant qui lui avait permit de se rapprocher du Roi, trouvant en Rhaegar Targaryen une oreille attentive, une épaule sur laquelle pleurer. Cependant, Margaery n'avait pas su trouver la même aisance avec la nouvelle reine Alyria. Les relations restaient cordiales, polies, mais la Rose avait été mal à l'aise face à l'affection indéfectible qui unissait l'ancienne Farring et la fille du Roi. Si Aegon appréciait également celle qui l'avait materné dans son enfance, les choses étaient différentes et Margaery ne parvenait à trouver sa place dans cet étrange quatuor. D'autant plus maintenant que son époux s'était attiré les foudres de son royal paternel. Cependant, la Cole se montrait optimiste, un discours qui faisait du bien à Margaery: elle qui tenait à réussir son retour à la cour était entourée par les paroles angoissées de ses cousines, redoutant le pire. Décidément, songea la jeune femme, Melara était vraiment une femme avec beaucoup de potentiel. « Vous êtes une âme généreuse, Lady Melara.  » avoua Margaery avec un sourire. L'invitation lui faisait plaisir: savoir qu'elle pouvait compter sur l'amitié de la jeune fille, et de sa maison, en cette période trouble la soulageait. Beaucoup de ceux qui les avaient accueilli et maintenant fois sollicités avait soudainement disparu dès lors qu'Aegon avait renoncé à son héritage. Une vérité qui faisait mal, mais qui lui permettait de savoir si qui elle pouvait réellement compter. Ignorant ce que l'avenir lui réservait, elle se promettait de garder, dans son esprit, une place de choix pour Melara: si service elle pouvait lui rendre, elle n'hésiterait pas.  « Votre gentillesse me manquera. J'espère que nous aurons l'occasion de nous revoir rapidement une fois que tout ceci sera terminé.  » ajouta-t-elle en serrant dans ses mains, celle de la brune. Après tout, Noirport n'était pas si loin de Port-Réal et, avec un peu de chance, elle pourrait passer du temps à la Cour.  « Je ne doute pas que Sa Majesté saura offrir à votre famille un château à la hauteur de votre fidélité.  » lui assura-t-elle. Elle en oubliait presque que Lestival n'était qu'un protectorat le temps de l'hiver. Une fois le printemps arrivée, les Cole prendraient possession d'un nouveau château, de nouvelles terres. Mais cette cohabitation avait créer quelque chose que l'hiver n'emporterait pas avec lui. L'amitié sincère de la Rose pour la maison Cole: que ce soit Melara ou ses parents, Margaery appréciait la manière dont les Cole avaient accepté cette cohabitation, les traitant avec respect et non comme un couple parasitant leur quotidien.

Le séjour de Melara chez les Manning semblait avoir été profitable pour le jeune couple: c'était ce genre de début qui conditionnait les premières lunes du futur mariage et cela s'annonçait sous les meilleurs auspices. Nouvelle maison, nouvelle famille, cela pouvait être déconcertant, surtout après avoir tout juste retrouver les siens. Elle hocha la tête à la question de la brune: même née Tyrell, épouse Targaryen, Margaery avait eu son lot de doute. Elle se souvenait des semaines précédant le mariage: entre joie, excitation et impatience, la Rose avait eut également des moments de nostalgie vis a vis de sa vie de jouvencelle, une once de tristesse à l'idée de quitter les siens, et quelques soirées de doute face à l'inconnu se profilant devant elle. « Je vous assure. Être une princesse ne vous dispense pas des sentiments féminins. Nous demeurons des femmes: nous marier signifie quitter notre famille et, tout comme vous, j'aimais énormément les miens.  » expliqua-t-elle. « Loras ...  » reprit-elle alors que le souvenir des boucles châtain du chevalier des fleur, son sourire et sa voix lui arrachait un sourire triste. « Loras et moi avions une relation rare: ce jour là, il avait insisté pour me ramener une fleur de Hautjardin afin d'agrémenter mon bouquet de mariée. Il ... M'avait promis d'être toujours là si j'en avais besoin.  » Et elle savait que peu importe pourquoi, il répondrait à son appel. Mais aujourd'hui, Loras s'était envolé, emporté par la maladie. Margaery savait pourquoi. Pourquoi il avait prit la route ce jour là malgré l'épidémie qui décimait de nombreuses personnes. « Sachez que si jamais vous avez besoin de quoi que ce soit, je ferais ce que je peux pour vous venir en aide.  » assura-t-elle avec un sourire. Sourire qui se fit plus malicieux alors que la Cole l'interrogeait sur ce qu'elle devait savoir avant la date fatidique du mariage. « Et bien ... Tout dépend ce que vous désirez ...  » répondit-elle, évasive et taquine. Il était des choses qui pouvait choquer les esprits les plus innocents et d'autres qui dépendaient des aspirations de chacun. Quelles étaient les ambitions de Melara ? Vis a vis de son futur mari, de sa vie ...

Elle hocha la tête avec vigueur, son habituel sourire sur ses lèvres délicates. Garlan était un homme bien, un chevalier émérite, un homme d'honneur. Comment ne pas apprécier le Galant ? La gentillesse de Garlan était connue de toute leur région natale: garçon enrobé, souffrant des regards moqueur autant que de son physique difficile, il était devenu, avec la puberté, un homme bien plus agréable à regarder mais avait gardé la gentillesse inhérente à sa personne. « Si ce n'est votre frère, alors ce sera le mien. Garlan est un chevalier qui a le bonheur des futures générations à coeur.  » expliqua-t-elle en songeant à la petite conflanaise à moitié sauvage qu'il avait ramené avec lui lorsque son ordre avait été dissolu. Comment était-ce déjà ? Sophie ? Shoren ? Shaïra ? Sacha ! Oui c'était ça, Sacha ! Finalement, la demoiselle désirant devenir chevalier avait quitté Hautjardin lorsque Cersei avait décidé de rentrer à Castral Roc, mais Garlan en parlait toujours avec beaucoup de bienveillance. « Lord Lester a-t-il le désir d'être un jour nommé chevalier ?  » demanda-t-elle à la brune tout en se levant pour rejoindre la chambre où dormait Aemon. Si tel était le cas, sans doute Garlan pourrait-il être d'une aide précieuse pour le jeune homme. Elle rit doucement alors qu'elles abordaient la proximité de Lord Tylan avec Aegon Targaryen: si les connaissances du prince étaient précieuses pour le seigneur orageois, le Targaryen avait également besoin de se sentir utile. « Je suis certaine que ce sentiment est partagé par mon époux.  » dit-elle. Après la renonciation, il semblait tourner en rond, et l'arrivée du seigneur Cole lui avait donné un nouveau souffle. Une fois Aemon dans les bras, la jeune princesse se rapprocha de l'orageoise, souriant face à son attendrissement devant le petit prince « Le plus beau trésor des Sept Couronnes.  » approuva-t-elle. « Il ressemblera a son papa, j'en suis certaine. Mon petit Aemon. Voulez vous le prendre un instant ?  » proposa-t-elle.

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(1)



┗ THE PRINCESS ROSE ┛
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under the rose's spell


« Lestival | 302, lune 9, fin de semaine 1 »

Un simple hochement de tête et un clignement d’yeux gracieux, voilà comment la jeune Cole reçu les nouveaux compliments de la princesse Tyrell. On l’avait qualifié de beaucoup de choses, mais rarement généreuse jusqu’à présent. Elle-même n’aurait pas forcément utilisé cet adjectif à son égard, pas qu’elle estime être son opposé, mais peut-être que sa vie ne l’avait jamais amenée à démontrer quoi que ce soit dans ce domaine là. Comment pouvait-on faire preuve de générosité en vivant caché ? Loin de jeunes gens de son âge pour se lier ? Puis Margaery évoqua leur futur et l’éventualité de pouvoir garder un certain lien. Melara ne vit pas meilleures opportunités que d’évoquer ce que Shoren lui avait suggéré il y a quelques jours de cela lors de son passage par Bourgfaon. Une idée qui avait tant plue à la fille de Plomb et d’Acier et qu’elle espérait sincèrement voir se réaliser un jour. “Si ce voyage permet de signer votre retour à la Cour pour de bon, alors nous serons voisines dès le commencement de la prochaine année. Je serais honorée d’avoir la possibilité de vous rendre visite de temps en temps.” dit-elle gaiement, mais avec la réserve nécessaire pour camoufler avec politesse ses intentions. Pas qu’elle cherche à les dissimuler, mais il en allait de l’étiquette que de faire attention à ses choix de mots. Ainsi, si la Princesse venait à lui refuser, aucune d’elles ne seraient vraiment dans l’embarras. Tout ceci dépendait de toute manière d’hypothèses dont elles ne savaient rien à cette heure. Le couple princier devait encore rencontrer le Roi et elle ne serait une Manning faite que dans cinq lunes encore. “Quant à Neucarmin, je suis certaine que mon père organisera une inauguration digne de ce nom lorsque les beaux jours seront revenus. Et s’il n’y pense pas, je me verrais dans l’obligation de prendre les choses en main.” ajouta-t-elle avec un petit rire amusé alors qu’elle rendait l’affection du bout des doigts à la belle Rose. Le château serait modeste, à la hauteur des moyens et de la situation des Cole. Même s’ils avaient eu des moyens financiers extraordinaires, Melara savait parfaitement qu’il aurait été de mauvais goût d’en faire quelque chose de trop grandiose. Mais la nouvelle demeure des Cole aurait l’avantage d’être une demeure récente et confortable, surtout si Lord Merryweather y mettait sa patte et elle l’espérait sincèrement.

Melara n’eut que plus d’admiration encore et de sympathie pour la née Tyrell lorsque cette dernière lui avoua ses propres doutes et craintes avant son mariage. Les doigts fins de la Cole se resserrèrent un peu plus autour de ceux de la Princesse alors qu’elle prononçait le nom de son défunt frère. “J’aurais aimé pouvoir le rencontrer.” dit-elle sincèrement alors que la Rose lui en dépeignait un portrait fort agréable. “Je suis désolée pour votre perte.” ajouta-t-elle avec retenue. Melara respecta l’instant de calme et de silence qui suivait l’évocation de cette âme partie trop tôt, pour finalement rendre un sourire à la belle jeune femme qui venait de lui démontrer une nouvelle fois les preuves de son amitié pour elle. Elle n’aurait de cesse de remercier les Sept de lui avoir souri de la sorte, le jour où ils avaient décidé de la mettre sur la route de la Princesse. “J’ai assisté au mariage de la cousine de Lord Dondarrion, à celui de Lord Béric lui-même, sans parler du second mariage de Lord Baratheon, ainsi que de son jeune frère. Je sais bien en quoi consiste la méthode du coucher… J’ai également entendu les sous-entendus de vos cousines à quelques reprises lors de nos moments passés ensemble, sur le pouvoir que pouvait conserver une femme sur un homme…” Elle s’interrompit, les joues en feu alors qu’elle se rendait compte du sujet qu’elle était en train d’essayer d’évoquer avec une membre de la famille royale. “Je suis désolée, je ne devrais vous embêter avec de tels sujets, qu’allez-vous penser de moi à présent. C’est simplement que je ne puis parler de cela avec ma belle-soeur, je crains que les réponses de ma mère ne soient pas adaptées à ce qu’attendra Ser Godric de moi, et je voudrais seulement m’assurer de pouvoir conserver son affection même après le mariage. Je veux simplement être une bonne épouse pour lui.” se justifia-t-elle avec précipitation pour s’excuser. Elle avait besoin de garder Godric de son côté, toujours, pour pouvoir compter sur lui quoi que les Sept ne lui réservent ensuite.

La discussion revint ensuite sur la famille de Margaery et notamment ceux qui avaient fait le déplacement pour l’aider à accueillir le Prince Aemon dans ce monde. Melara n’avait pu s’empêcher de faire le lien entre la réputation de chevalier de Garlan et les objectifs que son père avait évoqué avec elle alors qu’ils se trouvaient encore à la Capitale à attendre l’arrivée de son fiancé avant de pouvoir rejoindre Lestival. “Aux dernières nouvelles, mon père souhaitait que son héritier puisse jouir d’un tel statut pour nous permettre de mieux nous intégrer. En plus de nous créer un nouvel allié, cela permettrait à Lester d’avoir un parcours d’héritier assez similaire à ce que nous trouvons dans les Sept Couronnes. Mon père a déjà veillé à son éducation martiale évidemment, mais il serait bienvenue pour lui de conclure celle-ci auprès d’un homme possédant le titre. Du moins c’en est mon opinion.” termina-t-elle avec un sourire poli alors qu’elle suivait la princesse vers la chambre attenante. Mais elle n’était rentrée que depuis le veille et avait été absente pendant trois lunes, alors peut-être que son père avait changé d’avis ou déjà trouvé le candidat idéal. “Peut-être votre frère connait-il le candidat parfait dans l’Orage pour endosser un tel rôle pour mon petit frère ?”

Après un regard tendre et émerveillé pour le petit prince, Melara acquiesça au commentaire de Margaery par un beau sourire, avant que la surprise de la proposition de cette dernière ne vienne prendre sa place. “Vraiment ?” ne put-elle s’empêcher de répondre, stupéfaite. Mais déjà ses bras se tendaient en direction du précieux bambin emmailloté. Les gestes de la Cole se firent plus doux que jamais alors qu’elle réceptionnait Aemon contre elle. Elle l’encercla précautionneusement de ses bras, tandis que sa tête reposait contre sa poitrine. Elle le berça légèrement, passant d’un pied sur l’autre, alors que la mélodie qu’elle chantonnait à Lester durant leur enfance venait naturellement naître sur ses lèvres. Se rendant compte de cela, elle s’interrompit soudainement. “Je m’excuse, c’était la berceuse que ma mère me chantait et m’avait ensuite appris à chanter à Lester.” expliqua-t-elle avec un sourire ému. “Oui, le plus beau trésor des Sept Couronnes votre Altesse.” répéta-t-elle finalement alors que ses yeux se posaient à nouveau sur Aemon.
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Margaery fit mine de réfléchir un instant avant d'hocher positivement la tête: des rares conversations qu'elle avait pu avoir avec Godric Manning, il ne lui semblait pas que la chose soit impossible et un soutient de plus à son égard ne serait pas pour lui déplaire en ces temps troublés. « Votre époux n'est point héritier ... Alors je suppose que je pourrais solliciter votre présence de temps à autre sans que cela ne dérange la bonne tenue de votre nouvelle maison. Si vous êtes d'accord bien sur !  » dit-elle avec un air malicieux. C'était ce statut si particulier qui avait fait venir Godric jusqu'à Lestival pour apprendre à connaitre sa fiancée plutôt que d'imposer à la jolie brune de devoir quitter des parents si récemment retrouvé pour aller se perdre à Noirport. Mais Melara Cole semblait avoir des projets pour l'avenir, des projets qui ne la garderait pas enfermé dans le château de son futur époux et que la princesse ne pouvait qu'approuver. L'intérêt qu'elle portait pour l'installation des siens à Neucarmin lui rappelait ses propres batailles pour mettre en avant la loyauté des Tyrell aux yeux de sa belle famille. Bien que changeant de nom avec le mariage, une femme n'en oublia pas la maison qui l'avait vu grandir. Et elle trouvait Lord Tylan et Lady Lanna suffisamment attachant pour que le jeune Godric n'ait point d'objection à mettre aux aller et venues de sa future épouse entre Noirport et le fief familial tout juste retrouvé. « Je ne m'inquiète absolument pas pour vous, je suis certaine que vous ferez de cette inauguration, un grand moment pour vos parents. J'ose espérer recevoir une invitation ?  » ajouta-t-elle avec humour. Le retour des beaux jours ... Cela semblait si lointain, songea-t-elle en resserrant autour de ses bras son châle, frissonnant sous un léger courant d'air chargé de l'air froid de l'hiver. Ciel, que l'été lui manquait !! Que ne donnerait-elle pas pour ôter ses chaussures et profiter de la sensation de l'herbe sous ses pieds autant que du soleil sur son visage. Pour s'amuser de la brise qui décoiffe les dames et des fleurs offertes faisant rougir les jouvencelles. L'Eté, c'était le temps idéal des fêtes et de la vie ... Et il lui tardait que cet Hiver se finisse, et emporte avec lui les malheurs qu'il lui avait apporté ! Par les Sept, elle était une bieffoise, pas une nordienne ! La neige ne lui était guère seyante au teint et à l'humeur.

La brune eut un sourire nostalgique au souvenir de Loras. Qu'elle avait aimé ce frère que les dieux et la maladie lui avait enlevé, comme elle avait pleuré sa mort et maudit le ciel, comme elle regrettait de ne pas avoir été auprès de lui lorsqu'il rendit son dernier souffle. Loras était son âme soeur: ils auraient pu être jumeau tant on vantait leur ressemblance, à la fois physique et moral, et s'amusait de les voir toujours collés l'un à l'autre. Il n'y avait eut que son attirance pour Aegon pour l'éloigner de sa moitié, de ce frère qui était, à ses yeux le seul homme de sa vie, le seul capable de comprendre qui elle était au fond de son être. Mais avec Aegon, elle avait gouté aux joies de l'amour, au frisson de ce laisser-aller vers l'inconnu, vers un possible rejet. Elle était comme un navire qui avait quitté le port rassurant des Tyrell, le quai paisible de son affection pour Loras et de la sécurité qu'il s'assurait de lui offrir, pour voguer sur les mers de l'âge adulte, de l'amour dont l'eau avait la couleur d'un ciel couchant, le mauve du regard du prince Targaryen. Et lorsque la mer de son mariage était devenue houleuse, il n'y avait nulle corne de brume pour lui indiquer le chemin de la maison. Loras, son Loras avait disparu. Son regard remonta vers Melara. « Oh, il aurait sans doute tenter de vous charmer ! Loras était comme ça, il adorait voir le sourire sur les visages des dames, et il adorait la beauté. Vous lui auriez beaucoup plut: je ne doute pas qu'il aurait aimé votre esprit.  » Il n'était pas difficile d'imaginer qui aurait obtenu les bonnes grâces du chevalier des fleurs. Et Margaery avait assez oeuvré pour l'aider à cacher ses préférences. Bon nombres de jouvencelles s'étaient empourprées de voir le beau Loras Tyrell leur offrir une rose avant un tournoi, ou avoir le plaisir de tenir son bras lors d'une promenade. Et bien qu'elles n'éveillent nullement l'intérêt du jeune homme, d'un point de vue amoureux et sensuel, Margaery savait que cela ne retirait rien à la sympathie qu'il pouvait éprouver. « Mais je ne suis pas certaine que j'aurai aimé partager votre attention avec mon très cher frère.  » ajouta-t-elle avec un petit rire pour décharger l'ambiance morose que la mention de Loras avait amené dans la conversation. Elle se rendit compte que cela faisait plusieurs minutes que ses ongles ne cessait de tapoter l'accoudoir du fauteuil où elle était assise et, se reprenant, elle ajouta avec un ton plus assuré. « Je préfère ... Parler de lui avec le sourire, il m'en voudrait si je pleurais à chaque fois que j'évoque son nom. Nous avons tous connus la perte, Lady Melara ... Puissent les dieux nous protéger d'en connaitre de nouvelles.  » Après un père, un frère et un enfant, peut être était-ce enfin le moment de se reconstruire ? De rebâtir le foyer qu'elle formait avec Aegon pour leur fils ? La fin d'année 300 avait été un enfer et, tel un messager de sombres nouvelles, la fin de l'an 301 avait vu s'éloigner la couronne qui avait valut la valse des alliances ... Mais rien n'obligeaient les années suivante à en faire de même. Et ils ne tenaient qu'à eux de sauver le peu de bonheur qu'il leur restait encore. La conversation se fit plus légère et le sourire mélancolique de la princesse retrouva un peu de joie et de malice alors qu'un sourcil se levait, mi-amusé, m-intrigué, au discours de l'orageoise. « Oh non, vous ne m'embêtez pas, loin de là, je vous assure !  » dit-elle dans une rire, songeant aux propres questions qu'elle s'était posé. Il y avait eut Olenna pour lui répondre: la reine des épines et son tact légendaire. Puis Leonette, bien plus douce et romantique. Quand à Cersei ... Margaery n'avait même pas songé à lui poser des questions, craignant que sa lionne de soeur ne décide de la prendre comme son prochain repas. Afin de dissimuler toute gêne que la petite Cole pouvait avoir à aborder ces sujets avec elle, Margaery détourna un instant la conversation sur le fameux mariage, s'exclamant « Ainsi, vous connaissez donc ma cousine Desmera. Oui, c'est aussi ma cousine ... Du côté de ma chère grand-maman.  » Dire que cela aurait du être elle ... Sans doute Loras se serait-il hâté de s'installer à Accalmie si tel avait été le cas, mais cette pauvre Desmera avait été la candidate au remplacement de son nom, un amical dragon de l'est arguant qu'une autre petite fille de la reine des épines étaient tout aussi prestigieuse que la princesse Tyrell et que les Redwyne apportaient, avec leur nom, des avantages commerciaux plus ciblés et intéressant pour la capitale de l'Orage. Toutefois, elle ne s'étendit pas sur le cas de sa cousine, préférant revenir au sujet qui les intéressait: si elle même avait été mariée à Renly, sans doute se serait-elle donné à un autre afin de pouvoir connaitre, une fois dans sa vie, la joie d'être désirée ... Il était vrai qu'en la matière, le mariage du troisième fils Baratheon n'était pas des plus actifs selon toute vraisemblance. Elle se demanda un instant pourquoi Melara ne pouvait s'adresser à sa belle-soeur: si elle ne se trompait pas, il s'agissait de la nièce du Hardi, Ser Barristan. Elle n'avait pas de connaissance accrue de la demoiselle en question, n'ayant vu Lady Jyana qu'à quelques reprises, mais il lui avait semblé qu'elle était plutôt du genre ouverte à la discussion, et discrète sur ses affaires. Cependant, elle imagina que la position de Melara devait rendre ce genre de conversations gênantes malgré leur âge similaire: Rhaenys était le parfait exemple que le mariage ne rendait pas deux femme soeurs pour autant. « Cela vous inquiète-t-il ? La cérémonie du coucher et ... L'après ?  » demanda la bieffoise avec une mine complice, cherchant à savoir qui, de l'acte ou de la séduction, questionnait davantage sa jeune amie. La plupart des jouvencelles se faisaient une montagne de ce premier soir, imaginant une troupe de nobliaux à l'esprit empreint de perversion cherchant à ajouter à leurs collections d'images immorales, le souvenir de cette soirée si spéciale pour une jeune mariée. La vérité était bien lointaine: aujourd'hui, bon nombre d'hommes refusaient d'infliger cela à leur nouvelle épouse, on se contentait de s'assurer de la consommation du mariage et de la virginité de l'épousé par le sang qui tâchait le lit conjugal. Elle ignorait ce qu'il en était chez les Manning ... Mais la première nuit n'était pas l'exercice le plus difficile qu'elle rencontrerait dans son existence. Si Godric Manning avait pour elle la moitié de la tendresse dont Aegon avait fait preuve à son égard, et aussi un minimum de connaissance de la chose, alors tout se passerait bien.

Une fois de plus, la princesse hocha la tête, l'air ailleurs. Elle même songeait à la stratégie que Tylan Cole voulait mettre en place pour son fils, et elle ne pouvait nier que cela était aussi brillant que logique. Aux yeux de certains, le jeune Lester Cole n'était encore qu'un vagabond venu d'Essos qui ne connaissaient rien aux moeurs des Sept Couronnes et de l'Orage. Qu'importe que cette croyance soit vraies ou non, il lui fallait se trouver un mentor de bonne réputation qui permettrait à tous de connaitre l'héritier de Neucarmin et de le reconnaitre comme l'un des leurs. « Votre père a raison: bien que cela ne paraisse pas grand chose, nous autre dans le Sud aimons à ce que nos seigneurs aient le titre de chevalier lorsqu'ils accèdent à ... De plus grandes responsabilités. Avoir une éducation martiale l'aidera surement, mais il ne pourra pas mieux s'intégrer qu'en apprenant l'histoire des Sept Couronnes et les alliances entre familles auprès de quelqu'un qui a toujours vécut ici.  » assura la jeune femme avec un sourire enthousiaste. Pour sa part, elle connaissait bien mieux les nobles bieffois que ceux de l'Orage, mais sans doute Garlan devait-il en fréquenter quelques uns et rendre ce service à Lord Tylan. Ce ne serait qu'au faible remerciement en comparaison des désagréments que la présence princière avait pu occasionner à Lestival. « Cela l'aidera j'en suis certaine. Hum ... Oui ... Je peux toujours demander à Garlan, en effet. Il voyage énormément, sans doute a-t-il meilleur connaissance que moi d'un homme méritant l'honneur de prendre votre frère sous son aile. Et de nouvelles alliances avec des maisons de votre région ne peuvent être que bénéfique à l'établissement du nouveau Neucarmin.  » De plus, Garlan était connu pour sa réputation de chevalier émérite: s'il n'était pas aussi doué aux joutes que son cadet, il respectait à la lettre le code de la chevalerie et Margaery ne doutait pas qu'il recommande aux Cole un homme bien sous tout rapport pour prendre soin du jeune Lester. Une recommandation de Garlan, c'était l'assurance que le garçon ne serait ni paresseux, ni capricieux. Son frère s'intéressait trop à la détermination pour ne soutenir que les petits nobliaux qui n'avaient pour eux qu'un nom plus ou moins illustre. « Et, puisque votre famille a tant fait pour mon époux et moi depuis votre arrivée, j'enverrai un corbeau à mon frère Willos, seigneur de Hautjardin. Je suis certaine qu'il pourra intercéder en votre faveur auprès de n'importe quelle maison alliée à la notre.  » ajouta la jeune fille, certaine que cela ne couterai guère à Willos de faire ce geste pour ceux qui avait protéger sa petite soeur tout ce temps. Une telle recommandation convaincrait n'importe quel noble d'accepter de prendre sous son aile un jeune homme en si haute estime auprès des Tyrell, ou du moins assurerait que, bien que venant d'Essos, il n'avait nullement l'intention de les assassiner dans leur sommeil !

Auprès de son fils cependant, il n'y avait plus de cela: Aemon était devenu le centre de son univers et elle ne pouvait qu'approuver les mots de l'orageoise, bien qu'une part d'elle se doute qu'il y avait certainement un peu de flatterie dans les paroles de la jeune fille. Margaery ne put s'empêcher de s'attendrir devant la vision de la jeune Cole portant son fils. « Un jour, vous aurez le votre, Lady Melara. Et je vous assure que plus rien n'aura autant d'importance que ce bébé qui ne sera qu'à vous.  » déclara-t-elle en s'éloignant un instant vers une petite commode sur laquelle était disposé les affaires pour langer le petit prince ainsi qu'un bol rempli d'eau propre aux côtés d'autres dans lesquels se trouvaient des linges et des poudres que le mestre venant lui rendre visite lui avait conseillé d'appliquer sur la peau sensible du nouveau né. Elle prit cependant, un petit jouet de chiffon posé à côté de tout l'attirail de soin pour revenir vers Melara et Aemon, agitant la poupée de tissus vif sous les yeux de son fils. Ce dernier adorait attraper du regard les couleurs et serrer dans ces petites mains les délicats tissus qui pouvait passer devant lui.  « Et je suis sure que votre mère sera ravie de vous aider à affronter l'épreuve que sont les couches ... Sans ses conseils, peut être aurais-je davantage paniqué lors de la naissance d'Aemon.  » dit-elle avec un sourire légèrement crispé au souvenir des tremblements qui la réveillait la nuit, trahissant son sommeil agité et les craintes de voir le drame de la naissance de Gaemon se reproduire. « Et puis qui sait ! Peut être vos fils joueront avec les miens dans un avenir proche ! Cela vous plairait-il, Lady Melara ?  » demanda-t-elle avec un sourire, songeant que, si tout se passait bien, cela aurait lieu dans un avenir relativement proche. Pour l'heure Aemon n'était qu'un bébé, mais d'ici quelques années, il faudrait prendre garde aux enfants qu'il fréquenterait. Et Margaery trouvait cela important de ne pas enfermer son fils dans le seul cercles de ses cousins, qu'ils soient Targaryen ou Tyrell. Son regard se posa à nouveau sur son fils, plus attristé. « Les dieux ont voulu que je ne sois pas reine, mais ... Je reste la mère d'un prince de sang. Et mon fils aura besoin d'être entouré d'amour et de confiance. Mon mari porte en haute estime le nom de votre promis. J'espère que cela est le signe d'une longue amitié entre nos deux maisons.  » ajouta la brune avec assurance.

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(2.01)



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under the rose's spell


« Lestival | 302, lune 9, fin de semaine 1 »

La réponse de la princesse réchauffa instantanément le coeur de la Cole. Elle dut faire preuve d’une grande maîtrise d’elle-même, chose dont elle avait presque perdue l’habitude depuis que sa réelle identité avait été dévoilée. Ses lèvres ne demandaient qu’à se fendre en un radieux sourire, elle avait envie de sauter de joie sur place, de rire aux éclats, de danser avec la princesse. Il lui tardait déjà de pouvoir écrire à Shoren pour le lui raconter, sans parler du jour où elle pourrait l’annoncer à Jyana d’un air détaché. Mais tout cela n’était pas digne d’une demoiselle d’une aussi petite stature qu’elle, qui souhaitait exister dans le cercle d’une princesse. D’autant plus que rien n’était fait concrètement, il ne s’agissait que d’une promesse d’avenir, mais une qui avait le pouvoir de soulager sa crainte de sa future vie à Noirport. Elle hocha donc la tête par la positive, offrant un beau sourire à Margaery tandis que ses mains lissaient le tissu de sa robe afin de canaliser ses nerfs. “Peu de choses pourraient me rendre plus heureuse, je vous l’assure.” répondit-elle avec juste ce qu’il fallait d’entrain pour prouver sa sincérité. Et puis même si le couple princier ne pouvait demeurer à Port-Réal, il reviendrait probablement vivre à Lestival. Ces visites là seraient l’occasion pour elle de revoir sa famille assez souvent, tant que Neucarmin ne serait pas achevé. Pourrait-on vraiment lui reprocher de vouloir rester en contact rapproché avec sa famille après toutes ces années de séparation ? Elle ne l’espérait pas en tout cas. Comme le futur fief des Cole fut justement évoqué, l’épouse Targaryen s’enquit de son hypothétique invitation. Melara lui offrit un nouveau sourire aimable, bien trop ravie de l’intérêt que La Rose continuait de lui accorder à elle et à sa famille. “Évidemment, vous serez dans les premiers invités !” répondit-elle sans détour tant celui lui paraissait naturel. Elle ne pouvait cependant pas dire “la première” puisque cette invitation là serait réservée au couple royal, car malgré toute l’affection que les Cole avaient développé pour le Prince Aegon et son épouse, c’était bien grâce au Roi qu’ils étaient à nouveau sur leurs terres ancestrales de l’Orage.

Leurs sourires prirent des teintes de nostalgie alors que Margaery évoquait son défunt frère et le lien qui les unissait. Melara regretta de n’avoir pu le rencontrer de son vivant et cela fit revivre le chevalier un instant sur les lèvres de sa soeur alors qu’elle décrivait le déroulement de cette rencontre qui n’avait pu avoir lieu. A nouveau les doigts de la Cole caressèrent la main de la née Tyrell de manière réconfortante, touchée par ses paroles. “Alors aux côtés des Sept, il doit être heureux de voir que vous vous chargez de me faire sourire pour lui.” dit-elle avec bienveillance en inclinant doucement son visage. Elle répondit à la boutade suivante de la Rose par un même petit rire qu’elle, alors que ses yeux d’onyx croisaient les siens. “Puissent-Ils le faire effectivement.” se dépêcha-t-elle d’approuver alors que les Sept étaient évoqués. “Bien que je ne puisse qu’imaginer la difficulté que cela doit représenter pour vous, votre frère avait l’air d’aimer la vie et les rires. Il doit préférer vous savoir ainsi.” Elle n’avait pas la prétention de savoir ce qu’il préférait ou non, pas en n’ayant entendu que quelques bribes de sa vie à quelques occasions seulement, mais il lui semblait important de rassurer la princesse dans ce sens.

L’échange devint à nouveau plus léger alors que Margaery se proposait de répondre aux questions que Melara pouvait avoir quant à son mariage à venir, reconnaissant sans mal qu’elle même avait eu sa part de doutes et de questionnements à l’approche de son union avec le Prince. La Cole laissa sa langue se délier autour de ses craintes, mais après quelques minutes à parler de la sorte, il lui sembla soudainement que cette conversation était très probablement déplacée avec quelqu’un à un aussi haut rang. Heureusement pour elle, la Rose se montrait particulièrement compréhensive et rassurante dans son attitude, bien loin de s’offusquer. Alors qu’elle tentait de se justifier, le nom de Desmera fut évoqué et Margaery rebondit dessus, rappelant le lien de parenté qui les unissait. “Oh mais oui c’est vrai, suis-je bête.” se rendit-elle compte. “Oui j’ai eu le plaisir de la fréquenter un peu durant les festivités liées à ses noces. Je l’ai trouvée très intéressante et amicale.” expliqua-t-elle avec un sourire. Et dire qu’elle espérait à l’époque pouvoir prétendre à la place de dame d’atour de la jolie Desmera, alors qu’elle songeait qu’il lui serait impossible de faire venir sa famille à Westeros. C’était un projet de vie qui l’intéressait plus que de rester enfermée jusqu’à ses vieux jours à Havrenoir, à se disputer avec Béric. Elle avait trouvé la compagnie de l’ancienne bieffoise tout à fait divertissante. Mais finalement, Béric avait tenu parole et tout était rentré dans l’ordre sans qu’elle n’ait besoin de briguer cette position à Accalmie. La parenthèse sur l’ancienne Redwyne fut finalement close lorsque Margaery revint sur les doutes évoqués précédemment par Melara. Cette dernière hocha doucement son beau visage à la question de sa nouvelle amie. “J’ai cru comprendre… que… que ce qu’il se passait ensuite entre les époux pouvaient permettre à l’épouse de s’assurer d’une certaine loyauté et sympathie de la part de son mari.” expliqua-t-elle à voix basse, ses sourcils froncés trahissant son embarras. “Mais comment peut-on savoir si l’on satisfait vraiment son époux ?” Fidèle aux Sept, elle était restée assez loin des discussions aussi crues, n’entendant que de jolies métaphores. Sauf qu’au fur et à mesure que le mariage se rapprochait, elle se rendait bien compte qu’une belle phrase bien tournée ne l’amènerait nul part dans la chambre conjugale. Elle craignait que son inexpérience ne soit aggravée par une maladresse qui détournerait Godric d’elle, à peine arrivée à Noirport. Et cela ne pouvait tout simplement pas arriver. Peut-être, aimable, le Manning sauverait les apparences et lui mentirait pour la rassurer, mais cette option ne la rassurait pas plus, parce qu’elle serait alors incapable de changer quoi que ce soit, si elle était ignorante du problème.

Le sujet changea une nouvelle fois, laissant cette fois-ci l’embarras derrière la Cole alors qu’elle évoquait la volonté de sa famille de voir Lester être fait chevalier et les connaissances que Garlan pouvait avoir pour assurer cela. Elle fut heureuse de voir que la princesse partageait leur point de vue et abondait même dans ce sens. Alors sans surprise cette dernière accepta de demander quelques conseils à son aîné. “Je vous remercie. Cela nous sera d’une grande aide.” dit-elle reconnaissante. Il était vrai que si Melara et Tylan avaient parlé de cela pour la première fois il y a plusieurs lunes, ils avaient tous deux été rattrapés par des obligations plus urgentes. D’autant plus qu’avant même de demander de l’aide à un autre noble sur ce sujet, il fallait d’abord pouvoir le considérer comme un allié et c’était ce sur quoi le seigneur des Cole avait essentiellement travaillé depuis son retour, tout en perfectionnant ses connaissances de Westeros grâce au prince Aegon, sans compter l’argent qu’il avait fallu rassembler pour la dot de Melara et ses épousailles. Mais Melara ne s’était pas attendue à ce que Margaery aille même jusqu’à évoquer la garantie du seigneur des Tyrell. “Votre altesse est trop bonne.” échappa-t-elle presque sans voix. “C’est vous qui faites tant pour nous, et encore aujourd’hui, la preuve en est.” ajouta-t-elle avec précipitation, ses yeux brillants de reconnaissance.

Puis le Petit Prince dans les bras, Melara s’était émerveillé du bambin, se mettant à chanter la berceuse que sa mère lui avait apprise et qu’elle avait chanté chaque soir à son petit frère durant son temps de l’autre côté du Détroit. Elle releva les yeux un instant vers la princesse, un sourire aimable sur les lèvres. “Si le Sept me le permettent.” dit-elle simplement, se rappelant de sa conversation avec Shoren quelques jours plus tôt. Certaines femmes étaient bénies immédiatement, pour d’autres les choses étaient bien plus compliquées, l’exemple qu’elle connaissait le mieux à ce sujet était Lady Bethany Selmy, cette douce émissaire qu’elle avait connu à Havrenoir mais qui avait pourtant fait plusieurs fausses couches. Cela faisait partie des choses qui dépassaient son pouvoir. Comme Margaery commentait ensuite les connaissances de sa mère en matière d’accouchement, Melara ne put qu’abonder en son sens. “J’espère qu’elle pourra être à mes côtés oui. J’ai vu de quoi elle était capable lorsqu’elle a assisté pour l’accouchement de Lady Jyana…” expliqua-t-elle alors que son regard se perdait légèrement dans le vague au fur et à mesure que des images lui revenaient. Non, ça n’était pas quelque chose qu’une jeune femme nullipare devait voir, au risque de lui passer l’envie d’enfanter. Heureusement la mine mignonne d’Aemon dans ses bras parvenait à adoucir cela. Puis la proposition de la belle Rose termina d’effacer ses doutes. Elle releva ses yeux en hâte vers elle. “Je crois que je ne pourrais guère être plus honorée par votre proposition.” Au moins Tylan ne s’était pas trompé en songeant aux Manning pour leur proximité à la Couronne, la Princesse venait de le confirmer à nouveau. “J’espère avoir toutes les occasions à l’avenir de me montrer digne d’une telle confiance.” ajouta-t-elle, la tête inclinée avec une brève flexion de genoux, le Petit Prince toujours dans ses bras. Elle eut un nouveau regard tendre pour lui, caressant délicatement sa joue rebondie du dos de son index. Oui, si les Sept le permettaient, cela serait son propre quotidien d’ici une bonne année.
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UNDER THE ROSE'S SPELL

Margaery Targaryen & @Melara Cole

La conversation était détendue et l'idée de nouvelles festivités enchantait la bieffoise dont le quotidien était devenu bien différent depuis qu'Aegon avait renoncé à son héritage. Elle avait la sensation qu'il existait, pour eux, un avant et un après Lestival et que cet après n'était fait que de réponse gêné de personne l'adulant par le passé et de soirée dans la solitude de ce château. Elle espérait qu'avec son retour à la cour, les choses changent, mais elle ne se leurrait pas: ne jamais devenir reine avait forcément un impact sur l'intérêt qu'on lui portait à la capitale. Ici, loin de tout cela, elle avait le sentiment que l'amitié de Melara était un exemple de sincérité et d'affection désintéressée. Elle n'avait connu que peu de gens la regardant ainsi, sans rien attendre d'elle, et cela la touchait d'autant plus qu'elle savait que la Cole aurait pu avoir une toute autre attitude à son égard si elle l'avait désiré. Porter le titre d'Altesse Royale n'empêchait personne de s'attaquer à vous si l'envie lui en prenait. Mais elle doutait que Melara soit ce genre de personne, tout sourire mais complotant dans l'ombre.  « Cela me réjouit ! Il me tarde de voir le chateau ancestral de votre famille et votre nom restauré dans ses lettres de noblesse. Vous le méritez tous.  » assura la jeune fille avec un hochement de tête enthousiaste. Oui, l'inauguration de Neucarmin serait un évènement d'importance dans l'Orage. Sans doute l'un des premiers du printemps ou du nouvel Été. Un nouveau départ pour tous ... Son regard était plus mélancolique lorsqu'elle parlait de Loras. Son frère lui manquait et il y avait tant de chose qu'elle aurait aimé partager avec lui. Mais elle ne devait pas se laisser distraire par la tristesse émanant des souvenirs qu'elle avait partagé avec le chevalier des fleurs. « Oui, je pense que vous avez raison. Loras serait heureux de savoir que j'ai trouvé, même dans les heures sombre d'une retraite hivernale dans l'Orage, une amie sincère en votre personne.  » répondit-elle tout en offrant un sourire triste à Melara malgré ses mots précédents. La plaie était encore ouverte, vive, dans son coeur. Et bien qu'elle tenta de demeurer heureuse pour lui, son absence pesait lourd dans son coeur. L'Orageoise parvint toutefois à lui changer les idées, abordant une rencontre brève avec Desmera, semblant ennuyée de n'avoir noté le lien de sang qui unissait la Baratheon à sa cousine Targaryen. « Oh il n'y a rien de stupide la dedans je vous assure. J'ai une trèèèèès grande famille je vous l'accorde, il est parfois difficile de s'y retrouver dans cet arbre généalogique.  » Après tout, toutes les familles du Bief étaient unies les unes aux autres d'une certaine manière. Redwyne, Hightower, De la Nouë, Fossovoie, et bien sur Tyrell, il y avait tant de branche cadette de la maison à la rose d'Or qu'il était difficile de trouver une maison qui n'ait, en son sang, une goutte d'un habitant de Hautjardin. Grande maison comme famille moins illustre, les Tyrell n'avaient jamais lésiné sur les alliances interne à la région, forgeant un réseau complexe d'alliance qui lui assurait, en plus de décision politique bien reçue, une certaine popularité.

Margaery ne put cependant retenir le sourire taquin qui naissait sur ses lèvres en voyant sa lune maie bafouiller et rougir d'un sujet plus intime. Il était vrai qu'il n'était guère commun d'avoir ce genre de discussion entre femme: c'était plutôt le rôle de la mère ou de la tante d'apprendre à la jouvencelle les choses de la vie, de lui expliquer le déroulement des relations entre les hommes et les femmes. Bien que pieuse, la région du Bief bénéficiait également d'une grande liberté à ce niveau. Elle eut une pensée lointaine pour son amour de jeunesse, pour les belles boucles brune d'Andrew Rowan et leurs rendez-vous clandestins dans les vergers attenant au château ... Olenna le savait, tout comme toute la famille connaissait les préférence de Loras en matière amoureuse. Et si, la concernant, les choses n'avaient jamais été assez loin pour mettre en question sa vertu et sa réputation, les Tyrell avaient laissé faire. Après que la doyenne ait forcé la rupture entre Margaery et son soupirant, quelques lunes avant que sa route ne croise celle d'Aegon, la jeune fille avait interrogé sa grand-mère à ce sujet. Qu'il était cruel de laisser l'attachement se faire et d'en refuser les conséquences. Qu'il y avait-il de mal à envisager une union avec Boisdorés ? Olenna avait été claire bien que toujours stricte: découvrir les joies de l'attachement était une chose, mais en tant que seule fille de Mace Tyrell, princesse du Bief, elle méritait un meilleur mariage, un grand nom prêt du sien et non celui d'une maison mineure. Si elle avait été une seconde fille, une troisième, sans doute lui aurait-on permit ce genre de romance, mais dans son cas, elle ne pouvait qu'effleurer les prémices de la sensualité, jouer de ses charmes sans jamais se laisser aller elle même à y succomber: son jeune âge lui permettait de se remettre d'un chagrin d'amour, mais son coeur n'aurait jamais pu être à l'héritier de la maison Rowan. Grand bien en avait prit la Reine des Epines puisque quelques lunes plus tard, Margaery se promenait au bras du prince héritier, radieuse, le regard enamouré. « Oh ! Et bien, tout dépend de l'homme en question je suppose. Mais dans le cas de Ser Godric, je ne m'inquiéterai pas tant à votre place. Restez-vous même, c'est ainsi que vous lui plaisez.  » assura la princesse avec sérieux. Le chevalier semblait déjà éprit sans même que sa promise n'ait à jouer des cils pour attirer son attention: c'était très bon signe pour l'avenir ! Elle se fit cependant plus amusée, plus taquine alors qu'elles abordaient des conversations plus intimes. « Quand à la satisfaction de nos époux et bien ... Le contentement des ces messieurs est bien plus simples que le nôtre. Nous sommes des êtres compliqués mais nos maris le sont bien moins.  » affirma la Rose dont l'index s'était levé de la même manière que celui de Willos lorsqu'il lui donnait des leçons. Elle savait ne pouvoir entrer dans e détail sans devenir inconvenante, mais cela semblait particulièrement préoccuper Melara que l'assurance de conserver l'attachement de son futur mari.  « J'imagine que l'on vous a déjà expliqué ce qu'il se passait entre deux époux ? Et bien, il est rare que cela déplaise à nos hommes, mais avant cela, il faut pouvoir attirer le regard, l'intérêt et le désir de ces derniers. C'est de pouvoir équilibrer votre mariage entre passion, respect et affection qui sera votre tâche la plus difficile, tout comme trouver votre propre satisfaction à l'accomplissement de votre devoir conjugal.  » ajouta la brune avec un sourire moins amusé. Elle n'imaginait pas Ser Godric, pour ce qu'elle en avait vu, comme quelqu'un de cruel ou d'avide de femmes ou de pouvoir. Elle avait longuement entendu Aegon parler des frasques de l'aîné Manning et de l'étonnement qu'il avait à voir la manière dont il était fidèle à son épouse. Si elle ignorait l'expérience que le chevalier avait en matière de femmes, elle était cependant certaine qu'il ne serait pas homme à avoir une maitresse et un batard caché derrière un arbre de Noirport. Avec un nouveau sourire, elle poursuivit. « Mais comme je le disais, je ne m'inquiète pas pour vous, vous avez l'air de savoir parfaitement éveiller l'intérêt de votre promis.  » Il avait été difficile d'arracher Melara au regard de son promis pendant les quelques semaines qu'il avait passé à Lestival. Bien que sérieux, respectueux des convenances et admiratif du prince, le chevalier n'avait délaissé la jeune femme que lorsqu'elle exprimait le désir de passer du temps avec ses parents. Un respect de sa belle-famille qui avait laissé une bonne impression à la princesse à présent certaine que le promis de la belle Cole ne serait pas un homme abusif. « Et pour ce qui est du dernier point que je viens d'aborder ... Cela vient en son temps. Car il n'y a pas que la femme qui doit savoir séduire son partenaire.  » ajouta-t-elle avec un clin d'oeil. Difficile d'aborder un sujet aussi peu commun que celui de la satisfaction commune des époux. Bien qu'elle n'ait pas à se plaindre de la passion que lui témoignait Aegon, elle savait que cela n'était pas toujours automatique et que bien des femmes ne découvraient leur plaisir qu'à l'âge tardif où elle devenait veuve. Triste destin que celui d'avoir accompli un acte si symbolique sans jamais en tirer la moindre satisfaction.

D'un geste de la main, elle balaya les remerciements de la jeune orageoise, bien qu'intérieurement flattée de voir la réaction qu'une simple promesse provoquait en elle. « Allons allons ! Il faut bien nous entraider entre femmes. Il y a bien assez de vipères dans ce monde. Et si ce dont vous avez besoin se trouve être dans mes cordes ...  » Et des problèmes, elles en rencontraient toutes à un moment où un autre. Toutes les femmes n'étaient pas comme Melara Cole, nombreuses étaient celles qui enviait son mariage, son nom, son titre. Les bâtons étaient nombreux dans les rouages de la vie: Margaery n'avait qu'une petite vingtaine d'années et elle le constatait déjà. De la même manière que les hommes, les familles formaient des alliances, elles se devaient, en tant que femme, d'en faire de même. Après tout, ne jouaient-elles pas un rôle crucial dans l'ombre ?  « Je vous préviendrais lorsque cela sera fait. Mon frère cherchera peut être à s'entretenir avec votre père, n'hésitez pas à le prévenir de cette éventualité, qu'il n'en soit pas surpris.  » ajouta la bieffoise tout en se notant de penser à envoyer un corbeau à Willos et d'en toucher un mot à Garlan rapidement. Si une alliance devait se faire avec les Cole, mieux valait ne pas tarder. Elle était certaine que son aîné serait ravi de compter Tylan Cole parmi ses alliés.

Elle ne répondit rien à la prière sous-jacente de Melara, se contentant de l'observer. La douceur avec laquelle elle avait prit Aemon, le regard qu'elle posait sur lui ... Melara serait une très bonne mère, sans doute parce qu'elle même avait été longtemps séparée de la sienne, sans doute parce que ce genre de projet n'était pas dans ses plans jusque là. Mais elle ne pouvait la détromper: l'infertilité était un fléau. Tout comme donner naissance à des enfants qui ne survivaient pas. Toutes n'avaient pas la chance de pouvoir mettre au monde de grande fratrie: chaque grossesse était un risque. Et elle se revoyait encore devant Lanna Cole, confessant sa peur de voir Aemon subir le même destin que son premier enfant. Pour sur, la mère de la jeune femme savait y faire avec les femmes enceintes, et ce n'était pas le témoignage de Melara qui dissuaderait Margaery de cette idée. « Il faudra que vous me racontiez cela ! J'ignorais que Lady Manning avait eut un nouvel enfant. En tout cas, si cela a pu vous rassurer de la voir à l'oeuvre, je ne doute pas qu'elle se trouve près de vous quand le jour viendra.  » assura-t-elle avec un sourire tout en rangeant le berceau de son fils et en entrouvrant les rideaux de la pièces pour qu'Amen s'habitue à la lumière. Margaery poursuivit cependant son récit. « Je ne suis pas très proche de ma propre mère, malheureusement. Mais elle a toujours été présente pour la naissance de ses petits enfants, même si cela signifiait beaucoup de voyage et de fatigue.  » Alerie Tyrell avait été présente à chaque accouchement, depuis celui de Leonette lors de la naissance de Mina, jusqu'au sien quelques semaines auparavant. Son départ rapide avait été causé par la nouvelle grossesse de Daena et Margaery avait l'assurance que c'était ainsi qu'elle avait trouvé le moyen d'être maternelle avec ses enfants. Bien sur, Aemon ne ressemblait en rien à ses cousins Tyrell. Si Gaemon aurait du avoir les cheveux sombres de sa mère, Aemon avait le crâne recouvert d'une fine toison blanche argenté et il avait des traits bien trop valyrien pour qu'on puisse remettre en cause son nom. La où Mina, Loras, Matthis ou Loren avait une chevelure allant du brun foncé au châtain clair, Aemon détonnait avec ses mèches blondes et ses yeux violets. Mais bien qu'il n'ait que de légère ressemblance avec sa mère, notamment sur la forme des yeux et du nez, Margaery ne pouvait s'empêcher de le trouver magnifique. Elle posa a nouveau son regard sur Aemon et Melara. « Alors comment Lady Lanna pourrait ne pas être présente pour la naissance de son premier petit enfant ? Vous avez tant à rattraper toutes les deux. Ayez confiance, Lady Melara.  » dit-elle avec un nouveau sourire. Noirport et Neucarmin ne seraient pas si loin ... Et rien n'obligeait Melara à finir une grossesse dans le fief de son époux si elle trouvait plus d'assurance auprès des Cole ? Godric n'était pas un héritier, il n'y avait donc aucune obligation pour eux de demeurer à Noiport toute l'année. Touchée par les mots qu'eut l'orageoise, Margaery tapa dans ses mains avec enthousiasme. « Tout cela semble tellement excitant ! Mais avant tout cela, il me tarde de vous voir dans votre robe de mariée ! Avez-vous déjà commencé vos préparatifs durant votre voyage à Noirport ?  » demanda-t-elle tout en lui proposant d'un geste de retourner dans le petit salon où elles avaient commencé leur discussion.






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« Lestival | 302, lune 9, fin de semaine 1 »

Melara ne put réprimer un léger rire complice, avant de baisser les yeux à l’évocation de l’arbre généalogique des Tyrell. Si elle avait une connaissance sommaire des familles comme il était exigé pour les gens de la noblesse, et surtout pour elle qui cherchait à bien s’intégrer à Westeros, elle n’avait cependant pas pu retenir plus que la branche principale de la famille siégeant à Hautjardin. Il y avait bien quelques familles orageoises qui comportaient quelques pièges et difficultés aussi et elles lui avaient semblé plus importantes à l’époque que les descendants des frères de Mace Tyrell ou de ses cousins. Son père n’avait eu ni frère ni soeur, son grand-père non plus, en tout cas si c’était le cas, ceux-ci n’avaient pas vécu assez longtemps pour laisser une descendance. Il fallait remonter des générations plus anciennes pour trouver des traces d’autres Cole, mais ils ne les connaissaient pas. Et finalement n’importe qui aurait pu prétendre être un Cole, l’exil rendait les vérifications compliquées. “Au moins vous avez une grande famille, ça doit aider à moins se sentir seule ?” Après tout n’était-elle pas là avec ses cousines et sa tante ? Une autre cousine se trouvait non loin à Accalmie. A priori la belle Rose semblait assez bien entourée.

La jeune Cole garda son visage baissé alors que le sujet se faisait bien plus sensible pour des femmes de leur statut. Mais Melara n’avait plus Allyria dans son entourage, Shoren ne s’était pas montrée bien bavarde sur le sujet et elle craignait que les conseils de sa mère ne se montrent bien trop inhabituels pour sa nuit de noces. Elle était embarrassée à l’idée de parler de cela avec la princesse et pourtant, celle-ci l’avait amenée à se confier et à exposer ses doutes tout à fait naturellement, bien que la gêne ne demeure chez la jolie brune. Avec ses yeux baissés, elle ne vit pas le sourire taquin qui apparaissait chez la Tyrell qui était pourtant plus jeune qu’elle de cinq années. Un sourire s’afficha sur son propre visage lorsque Margaery évoqua le charme qu’elle exerçait déjà sur son fiancé et finalement, elle releva un regard curieux lorsqu’elle reprit la parole. Une partie de ce que la princesse racontait était rassurante, mais lorsqu’il s’agissait d’équilibre, Melara se demandait vraiment comment elle pourrait conjuguer le tout au propre équilibre qu’elle allait devoir trouver pour sa vie à Noirport et les autres Manning, tout particulièrement vis à vis d’Arys et de Jyana. Elle échappa un léger sourire, alors que son visage devenait sérieux. Il y aurait tant d’inconnus et de nouveautés à appréhender en peu de temps là-bas, sans quoi elle risquerait de faire un faux pas et de compromettre son avenir bien trop rapidement. Mais son voyage de Myr à Havrenoir ne lui avait-il justement pas appris qu’elle était capable de s’adapter rapidement ? Shoren avait raison, il fallait qu’elle cesse de douter autant et qu’elle se rappelle plus souvent de ses forces. D’autant plus que l’épouse Targaryen avait raison sur un point, Godric semblait être tout sauf insensible à ses charmes. “Vos conseils et ceux de vos cousines m’ont été d’une grande aide.” ajouta-t-elle avec un sourire, bien qu’elle se rappelait des quelques mots d’Elinor qui avait eu vocation à susciter la jalousie chez elle. “Je tacherais de me rappeler de ceux que vous me donnez aujourd’hui. Vous semblez si unis et complémentaires avec le Prince, qui ne voudrait pas aspirer à une telle histoire.” dit-elle avec tendresse. Ils semblaient avoir traversé beaucoup d’épreuves ensemble, bien plus que n’importe quel couple après aussi peu d’années de mariage. “Et si je comprends bien, si je venais à douter ou à me poser de nouvelles questions, je pourrais vous écrire pour quelques conseils supplémentaires ?” Elle retrouva un sourire enjôleur et sa lueur habituelle dans le regard. Après tout la princesse ne venait-elle pas de proposer de lui venir en aide à elle et à sa famille pour assurer que Lester puisse avoir un chevalier digne de ce nom pour terminer son apprentissage et l’adouber ? Elle hocha brièvement la tête, promettant par la même à Margaery de prévenir son père de ce dont elle avait discuté. Nul doute qu’il serait ravi et qu’elle pourrait voir cette fierté qu’elle aimait tant briller dans son regard et se poser sur elle telle la chaleur enveloppante du soleil.

Elle se contenta d’offrir un sourire poli, sans joie lorsque Margaery évoqua que Jyana lui retournerait très probablement l’assistance le jour où elle accoucherait à son tour. Rien n’était moins sûr, mais les querelles qu’elle pouvait avoir avec la née Selmy faisait bien partie des sujets qu’elle ne comptait pas évoquer avec la princesse. “Heureusement, Lestival n’est pas si loin de Noirport, mais si l’enfant doit arriver plus tôt que prévu, malheureusement, cela risque d’être trop tard.” confirma-t-elle doucement, bien consciente que le trajet était assez similaire jusqu’à Hautjardin. “Je ne pense pas qu’elle manquerait un tel événement de sa propre volonté en effet. Mais lorsque je vois l’hiver auquel nous avons droit, je me dis que malheureusement, on peut pas toujours faire les choses comme on le veut.” répondit-elle simplement. C’était une constatation sans jugement et sans sous-entendu, un simple fait. Elle voulait que sa mère soit à ses côtés le jour où elle en aurait besoin et nul doute qu’elle le lui promettrait, mais les Sept la laisseraient-ils la tenir ? C’était bien autre chose et cela Melara le comprenait progressivement. Berçant toujours le petit Targaryen dans ses bras, elle releva ses yeux d’onyx sur la belle Rose. “Nous avons établi un budget, une date et une liste d’invités. Mon père et Lord Corlys s’étaient déjà mis d’accord sur la dot par courrier. Je dois demander à ma mère si je peux lui emprunter sa propre robe pour la retravailler à la mode westerosi. Les couleurs des Cole et des Manning étant très proches, cela m’aidera grandement.” Elle ne parvenait pas à s’emballer sur l’organisation comme elle avait pu entendre d’autres ladys le faire. Elle n’osait pas imposer quoi que ce soit à Noirport et avait plus écouté que proposé. “Avez-vous eu votre mot à dire sur beaucoup de choses lors de l’organisation de votre propre mariage ? Qu’avez-vous préféré ?” demanda-t-elle, curieuse d’en savoir plus sur ces énormes festivités qu’avait été son union, où Béric s’était rendu sans elle.
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Margaery Targaryen & @Melara Cole

Elle ne pouvait nier les propos e la jeune fille: il était vrai que de nombreuses familles avaient été à une époque ou une autre, lié aux Tyrell par le mariage. Aujourd'hui encore, une partie du Bief était encore lié par le sang à Hautjardin: Hightower, Redwyn, De la Nouë, Serry, Fossovoie ... Ce n'était là que les dernières générations d'union entre la Rose d'Or et ses bannerets. Des unions qui formaient un Bief fort, unis, puissant, capable de rivaliser avec la fortune des Lannister par leur grande popularité. Le Bief était un réseau. Comme un essaim d'abeille dans lequel les Tyrell avait judicieusement placé des mariages, des écuyers, des soutiens, le tout formant un ensemble qui, bien qu'ayant quelques dissensions par moment, demeurait toujours unis sous les décisions de Hautjardin ou les préventions de Villevieille. C'était ainsi que Margaery voyait sa maison, sa région natale. Il n'était donc pas exceptionnel qu'elle ait des cousins partout, des liens de sang avec de nombreuses maisons frontalières du Bief, surtout avec les Baratheon ... Après tout, n'avait-on pas donné Desmera à Accalmie pour lui permettre d'être libre pour Aegon ?  « Oui, je me dois de l'admettre. Toutefois, j'ignore ce que cela fait d'appartenir à une maison plus modeste ... Il est vrai qu'à Hautjardin, il est difficile de se sentir seule.  » commenta-t-elle avec un sourire, songeant, au delà des cousins portant d'autres noms et couleur que le sien, les très nombreuses branches qui se côtoyaient à Hautjardin. Loin de s'éteindre, les Tyrell se répandaient avec force et leur devise, Croitre avec Vigueur, n'avait jamais semblé plus vraie. « Cependant, je suis certaine que, d'une certaine manière, vos liens avec les Dondarrion doivent être aussi fort que ceux du sang ? Un peu comme ... Un oncle, une tante, des cousins ...  » supposa-t-elle sur un ton interrogatif. Elle ignorait ce qui liait la jeune femme à ceux qui l'avaient accueilli chez eux tant d'années, mais elle imaginait mal une enfant grandir sans amour, une femme s'accomplir sans modèle, un individu vivre sans familles. « Les dieux nous octroient des parents, une fratrie, des âmes qui nous aimeront toujours inconditionnellement ... Mais il ne revient qu'à vous de composer votre seconde famille, celle du coeur.  » ajouta-t-elle avec tendresse songeant aux amitiés qu'elle avait forgé durant sa jeunesse. A Daena qui était une soeur dans son coeur et qui l'était devenue par les liens du mariage. A Aegon, son époux devant les Sept. Oui, la famille que l'on se choisissait était tout aussi belle que celle qui était offerte par les dieux à la naissance.  

Cette amitié qui se bâtissait, avec Melara, était aussi un point de bonheur pour la jeune fille qui, bien qu'après des lunes de cohabitation, n'avait rien a redire sur les Cole. Elle hocha la tête vivement à la question de l'orageoise. « Absolument, je m'empresserai de vous répondre !  » assura-t-elle avant de poursuivre. « Vous êtes une amie chère, Melara. Je suis certaine que vous serez tout à fait heureuse dans votre nouvelle vie.  » Le mariage n'était pas toujours synonyme de tristesse et de malheur: par chance, de nombreux couples s'entendaient bien, et d'autre développaient, au delà d'une alliance politique ou commerciale, de réels sentiments. C'était tout ce qu'on pouvait souhaiter à une femme. Et celle ci semblait bien inquiète des surprises que la vie conjugale pouvait apporter. Margaery comprenait aisément la peur qui pouvait tenailler Melara à l'idée de devenir mère sans avoir le soutien de la sienne: elle même était passé par là quelques semaines plus tôt. « Et Port-Réal est plus prêt encore. Quand le jour viendra, soyez assurée que vous aurez tout le soutiens dont vous pourriez avoir besoin.  » répondit la princesse avec optimisme, certaine que Lanna Cole viendrait au secours de sa fille bien avant que la date fatidique n'arrive.

Plutôt que de laisser la peur envahir la conversation, il était plus agréable de parler du grand jour, des préparatifs du mariage à venir. Avec un sourire nostalgique, la bieffoise se mit à raconter. « Et bien ... Par chance, Aegon n'a pas caché vouloir me faire plaisir: aussi j'ai eu le sentiment d'avoir la liberté du choix de ma robe et des fleurs de mon bouquet. Toutefois, un mariage royal, ce n'est pas un évènement que l'on voit tous les jours: c'était le premier depuis celui du prince Viserys et de la princesse Arianne et surtout, le premier à la Capitale depuis des décennies !  » Le ton de ses dernières phrases sonnait  comme un rebondissement mais aux yeux de Margaery, cela expliquait surtout l'importance que la Couronne elle même avait pu mettre dans cet évènement. Le mariage d'un prince, qui plus est d'un héritier, premier d'une longue lignée de mariage princier, se devait d'être grandiose. Une idée qui avait immédiatement plut à Olenna Tyrell et à sa petite fille qui n'avaient nullement lésiné pour rendre la participation des Tyrell, mémorable, prenant en charge quelques uns des frais associé à un événement de cette envergure.   « Je dois cependant admettre que la Couronne a beaucoup de gout et que ma chère Bonne Maman n'a pas hésité à se montrer ferme dans son désir de faste et de beauté de la cérémonie comme du banquet. Tout était si parfait ...  » se souvenait-elle avec délice. Puis reprenant son sérieux, la jeune fille se dut d'admettre ses propres faiblesses tout en expliquant quelle partie avait eu ses faveurs lors de ces longs préparatifs. « Je ne suis guère bonne couturière, mais j'avoue avoir aimé les quelques jours précédents le mariage: l'ajustement de ma robe, les dernières broderies qui y ont été apporté, le choix des bijoux, de ma coiffure ... Tout ceci sont des moments uniques dont vous êtes la reine.  » Qu'importe le statut sociale et l'importance du mariage, celui ci était un jour unique pour une femme. Fort en émotions que ce passage de la Jouvencelle à l'Epouse, presque autant que de devenir Mère.  

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Le sourire pendu sur les lèvres de Melara se fit plus triste alors que la princesse évoquait son inconnu de la solitude de part la composition de sa famille. Ces quelques mots avaient réveillé ses souvenirs de solitude à Havrenoir, isolée de tous les rassemblements mondains, ne pouvant compter que sur les gens de passage par chez les Dondarrion, et quelques amitiés que feu Lord Parton avait concédé à lui laisser nouer, comme Aelinor. “Je n’ai rien à reprocher à Iliyana, elle a été une véritable seconde mère pour moi.” Elle avait baissé sa voix malgré elle, comme si elle avait craint que Lanna puisse l’entendre. “Mais je crois qu’elle ne voyait qu’Eleyna et se plaisait à oublier qui j’étais réellement, c’était plus facile pour elle de gérer sa peine de la sorte et je ne peux pas vraiment le lui reprocher. Je crois que l’on peut dire que j’ai une véritable relation fraternelle avec Lord Béric, par les bons, comme les mauvais aspects. Nous nous chamaillions beaucoup.” avoua-t-elle en baissant légèrement le visage, mais une lueur amusée dans le regard. Lourd était le poids du secret qui pesait sur leurs épaules et leur relation. “Quant au cousin décédé de Béric et à son épouse, non, nous n’avons pas plus sympathisé que cela. Ils n’ont jamais été très proches de lui. J’aime cependant Lady Allyria comme ma propre cousine en effet, mais elle n’était pas là en permanence à l’époque.” Oui, son lien avec les Dondarrion n’était plus maintenu que par Béric à présent et sa propre épouse. Et sa vie à Havrenoir avait été plutôt solitaire. “Mais vous avez raison, depuis que je suis libre de parler en mon véritable nom, pardonnée par notre très cher Roi, il est bien plus aisé pour moi d’imaginer créer et conserver cette deuxième famille à laquelle vous faites référence.” reprit-elle bien plus gaiement. C’était d’ailleurs pour cela qu’elle s’était empressée d’avouer la supercherie aux quelques liens d’amitié qu’elle avait réussi à nouer avant la fin d’exil des Cole, parce qu’elle avait tenu à être honnête pour pouvoir les conserver.

La jolie Cole tira un grand réconfort des mots de Margaery et de ses élans amicaux à son égard, se sentant chanceuse de pouvoir jouir d’un tel lien avec la princesse. Ses joues reprirent d’ailleurs une belle teinte rosée alors que la née Tyrell évoquait avec engouement la proximité entre la Capitale et Noirport, rappelant ses paroles prononcées un peu plus tôt. Melara ne demandait que ça, être la bienvenue à la Cour, aux côtés de la princesse, dans les bonnes grâces de la famille royale jusqu’au jour où l’Étranger en déciderait autrement. “Je suis certaine que la Cour se languit de votre présence et vous accueillera les bras grands ouverts.” répondit-elle, se montrant encourageante à son tour, bien qu’elle ressenti un léger pincement au coeur en songeant que la princesse la quittait déjà bientôt.

Melara avait fini par retourner ses propres questions à la princesse, curieuse d’en savoir plus sur ce mariage du siècle auquel elle n’avait pu assister, et surtout du rôle que Margaery avait eu à y jouer. Continuant à bercer Aemon avec délicatesse, elle n’en écouta pas moins sa nouvelle amie avec les oreilles grandes ouvertes. Un sourire amusé illumina son visage à la mention de la Reine des Épines et de son caractère affirmé qui avait réussi à obtenir ce qu’elle voulait des Dragons. “Vous deviez être magnifique. Et l’événement devait-être grandiose. Même Béric qui n’a guère de goût pour le faste a reconnu que l’événement était mémorable.” Il l’avait certes dit d’une voix presque réprobatrice, mais cela n’enlevait rien au fond. “Lorsque le ciel se fait plus sombre au dessus de nous, vous devez tirer une certaine force en songeant à nouveau à ce jour ?” La preuve du pouvoir des Tyrell et de l’amour du prince Aegon pour elle. “Un tableau a-t-il était réalisé pour l’occasion ?” demanda alors Melara, curieuse de mettre des images sur ces mots. Avant même que la princesse n’ait pu lui répondre, un bras sortit soudainement du lange, réveillant par là même le nourrisson, surpris par son propre geste. Les gémissements de complaintes ne tardèrent pas à suivre son agitation. Melara reprit de plus belle ses mouvements délicats pour le bercer, mais elle savait bien que ça n’était pas sa présence qui pourrait le calmer. “Je crois qu’il vous réclame.” dit-elle en s’en détachant avec regret.


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La jeune fille écouta l'orageoise en hochant la tête par moment, montrant qu'elle était d'une oreille des plus attentives. Elle imaginait avec peine ce qu'avait pu ressentir Lady Melara durant tout ce temps dans la peau d'Eleyna Dondarrion, tout comme elle peinait à s'imaginer loin des siens et de tout ce qu'elle avait toujours connue. Il lui semblait tenir là, un récit de roman bien que dans ces derniers, une femme soit rarement le personnage principal: il y avait quelque chose de rocambolesque dans le passé de la jeune Cole, quelque chose qui forçait respect et admiration, quelque chose qui laissait envisager que les dames étaient tout aussi capable de redorer le blason de leur maison que les nobles seigneurs. Bien sur, Margaery avait passé du temps avec Lord Cole: ce dernier était resté à Lestival durant le séjour couronnien de son épouse et de son unique fille, et la bieffoise pouvait, sans peine, affirmer que c'était un homme d'une grande bonté, fort d'une loyauté que le pardon royal n'avait fait que renforcer. S'il était une famille, en ce monde, dont le Roi Rhaegar pouvait être certain de la fidélité envers et contre tout, c'était bien celle ci.   « J'espère que vous ne prendrez pas ombrage de ce que je vais dire mais ... Lady Melara, votre existence est proprement captivante ! Les Sept seuls savent le courage qu'il a du vous falloir pour affronter cela toute seule ...  » Et par seule, elle entendait sans le soutien d'une famille de sang. Les récits que la brune faisait de son passage chez les maitres de Havrenoir laissait imaginer qu'elle n'avait pas été maltraitée ou laissée dans un coin: bien que cela eut du être compliqué vis a vis de Lady Iliyana, au moins avait-elle connu la chaleur d'un foyer tandis qu'elle s'évertuait à sauver le sien. Ainsi, la princesse s'empressa-t-elle d'ajouter.  « Toutefois, il est bon de savoir que dans votre quête, vous avez pu compter sur la maison Dondarrion. Mon époux ne tarit pas d'éloge sur Lord Béric !  » Elle eut un sourire. Sur Lord Béric comme sur toute autre famille de l'Orage qui partageait sa foi. Margaery savait combien cela était compliqué, pour Aegon, de vivre dans une confession différente de celle de sa famille et de la majorité du royaume. Mais elle savait aussi qu'il avait fait des efforts envers les Sept, pour revenir dans la Foi de l'Etoile sacrée avant que son coeur ne l'engage à assumer cette différence pleinement. Et comment pourrait-elle lui en vouloir ? Bien qu'elle n'ait pas vu la scène du bucher, d'où son mari était ressorti indemne et armé d'une épée légendaire, bien qu'elle n'ait jamais été sensible aux charmes de la religion monothéiste du Dieu de la Lumière, elle savait qu'il ne lui reprochait nullement de ne pas le suivre dans cette voie. Au final, peut être que Lestival était le meilleur endroit pour lui en ce moment. Reportant son attention sur la jeune fille, Margaery ajouta « Les choses ne pourront aller que mieux à présent, Lady Melara. Il est enfin temps pour vous de profiter de la vie.  » Après tout, la Cole avait récupéré son identité, un pardon pour l'ensemble de sa maison, une certaine confiance. Il ne lui restait à présent qu'à redevenir la Jouvencelle qu'elle était censée être.

Elle imaginait sans peine le Donjon Rouge, les appartements princiers et le faste de la cour royale. Oui, Margaery avait hâte de rentrer à Port-Réal, hâte de montrer qu'elle n'était peut être plus en position de devenir reine, mais qu'elle était, à ce jour, la seule capable de faire perdurer la dynastie de la maison Targaryen. Après tout, Rhaenys avait perdu son enfant à naitre, enfant qui serait né Royce de toute manière. Et Aerion n'était encore qu'un bébé ... On ne parlerait pas de mariage ou de descendance avant plusieurs années. Elle ouvrait une nouvelle branche de cette maison, dévastée par la tragédie qui avait vu ce même palais de Lestival, partir en miette. Et qu'importe qu'elle perdit en importance cette année: elle était certaine de retrouver son influence avant que ne sonne l'an 303. « Il me tarde de voir la manière dont le Roi accueillera son petit-fils. Il semblait particulièrement enthousiaste lorsque je lui ai annoncé ma grossesse à Lestival. Il est sur que rentrer à Port-Réal m'aurait permit de bénéficier du savoir du Grand Mestre ... Mais cette retraite à Lestival a été bien plus enrichissante que je ne l'aurai penser au début.  » dit-elle en songeant que le calme du palais d'été de la maison royale avait peut être permit à Aemon de venir au monde en bonne santé. Elle gardait en mémoire le drame de sa première grossesse, l'impuissance de Pycelle face à son enfant en détresse, encore dans son ventre, le deuil terrible d'un fils qui aurait dut être l'héritier de la plus grande famille des Sept Couronnes. ET pire que tout, la pitié sur les visages. Elle tentait de voir Lestival comme le séjour salvateur qui l'avait protégé des bruits de la Cour, d'un chaos néfaste pour son bébé. La Rose posa alors une main sur celle de l'orageoise. « Quel dommage que vous ne puissiez venir avec moi. Il m'aurait plut d'encenser l'amie que vous êtes en vous présentant comme ma sauveuse d'un ennui certain ici bas.  » lui confia-t-elle avec un sourire, persuadée que Melara se serait fort bien intégrée à la Cour du Donjon Rouge. Mais la jeune fille était à présent fiancée, obligée envers sa maison de naissance et celle qu'elle serait bientôt amenée à rejoindre. Il aurait été maladroit de la présenter au monde avant que les Cole ou les Manning aient ce privilège.

La bieffoise eut un sourire nostalgique à la pensée de ce jour qui lui paraissait si lointain à présent. Il était vrai que la fête était d'une rare beauté et elle doutait, qu'après le mariage du Roi, on connu de si bel événement avant le mariage du prince Aerion. « Cela faisait des décennies que le royaume n'avait pas eu droit à un mariage princier. Le dernier était celui du Roi avec sa défunte épouse, la princesse Elia de Dorne, nous n'étions pas nées !  » fit-elle remarquer avec un léger gloussement. Elle n'avait pu qu'entendre des histoire à propos de ces noces et de ce qui s'en était suivi. Toutefois, Mace Tyrell tout comme sa mère, Olenna, semblaient frileux à l'idée d'aborder le sujet si sensibles des amours du prince Rhaegar. Elle imaginait sans problème, cependant, l'étrange ambiance qui devait régner le jour de la célébration du mariage: Aerys II n'était pas connu pour être l'homme le plus stable du monde et elle avait eu du mal à saisir pourquoi il avait donné son fils, et héritier, à une princesse dornienne si ce peuple le débectait autant. Mais elle se perdait dans un passé qui n'était, pour elle, que racontars et hypothèses, et revint à l'instant présent.  « Le luxe de ces mariages, tout d'abord celui de l'héritier, puis du Roi lui même ... C'était un évènement unique pour La Couronne ...  » Cette période faste où tous les grands noms de la maison au dragon se mariait ... Cela avait commencé avec le prince Viserys et la princesse Arianne - bien que leur union fut de courte durée et s'acheva dans une citation des plus regrettable. Il y eut le sien et celui d'Aegon. Celui du Roi et de Lady Alyria, devenue reine des Sept Couronnes et maintenant, mère de l'héritier en titre. Il y avait eut celui de la princesse Daenerys et de Lord Brynden. Et puis sur, celui, bien plus discret, de la princesse Rhaenys et de Ser Robar Royce. Sans doute le plus étrange, songea la Rose. Entendant revenir le nom de Lord Béric, elle demanda « Oh, vous n'aviez pu y être ?  » avant d'hocher la tête à la remarque de la Cole. Il était vrai que dans les moments les plus sombres de ces dernières années, le souvenir de cette journée unique réchauffait son coeur: du moment où elle était entrée dans le septuaire, au bras de son frère aîné, jusqu'à celui où Aegon l'embrassait enfin publiquement, faisant d'elle son épouse devant les dieux et les hommes. Elle allait répondre à la nouvelle question lorsqu'Amen s'agita, grimaçant malgré le rythme régulier auquel Melara le berçait et qui, jusque là, avait sembler lui plaire. Venant au secours de son amie, Margaery débarrassa les bras de la pauvre orageoise du chérubin, tendant les bras pour attraper son fils. « Oh venez ici petit amour de ma vie. Pardonnez moi, Lady Melara ... Il ne vous a pas fait mal j'espère ? Il peut avoir la main très habile sur les cheveux des dames ...  » A peine avait-elle dit ces mots qu'Aemon attrapa l'une des longue mèches brunes de sa mère, cette dernière s'enroulant autour de son petit poing curieux.

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Melara ne s’était pas attendue à une telle déclaration de la princesse. Si elle cherchait sa sympathie et son respect, jamais n’aurait-elle pensé pouvoir prétendre au début de son admiration. Aussi fut-elle prise de court et resta sans voix, baissant son joli minois, incapable de dissimulée cette agréable gêne mais ne boudant pas son plaisir. Être l’unique fille d’un des suzerains les plus influents des Sept Couronnes, cela ne devait certainement pas exempt d’occasions de se montrer courageuse et valeureuse. Margaery avait vécu très probablement scrutée par tous les yeux de la cours Bieffoise et il lui avait fallu marcher sur des oeufs, éviter tous les pièges avec brio pour avoir cette si douce réputation qu’on lui connaissait. “Je n’ai cessé de penser à l’avenir de ma famille.” expliqua-t-elle avec un discret haussement d’épaules. C’était une explication et une motivation que presque tout le monde pouvait comprendre. “Ils ont en effet le même intérêt pour cette foi venue d’ailleurs.” dit-elle poliment, quoique légèrement plus détachée, ne pouvant s’empêcher de se redresser dans son fauteuil, un tant soit peu mal à l’aise d’aborder ce sujet. “Mais Lord Béric est un bon seigneur, très consciencieux, même s’il paraître froid au premier abord. Ca ne m’étonne pas qu’il ait pu provoquer de la sympathie chez votre époux.” Elle offrit un dernier sourire tendre à la Princesse après ses mots encourageants et confiants pour l’avenir.

Elle ne sut cependant que répondre ensuite à l’épouse Targaryen. Elle ne voulait pas s’avancer sur le ressenti du Roi, elle n’était qu’une jeune lady d’une maison revenue d’exil. Il lui semblait évident qu’il serait heureux de voir sa famille de la sorte, parce que le Roi qu’elle connaissait était bon et juste. Mais l’exprimer à sa propre belle-fille, non, cela ne semblait guère être sa place. “Je ne peux dire ce qu’aurait été votre vie si vous aviez été à Port-Réal, mais je peux vous dire que la mienne aurait été bien plus triste et appauvrie sans vous ici.” Voilà qui lui semblait bien plus approprié tant cela était la vérité. Elle était certaine qu’elle ne se serait pas ennuyée sans le couple princier à Lestival, les retrouvailles avec sa famille et Godric l’avaient bien occupée et enthousiasmée, mais Melara avait ouvert son champ de vision, elle l’avait accueilli avec tant de bienveillance dans son cercle privé et cela n’aurait jamais été possible autrement. “Peut-être pourrons-nous réserver cette histoire pour le début de l’année prochaine, lorsque ser Godric aura revêtu mes épaules d’un nouveau manteau…” dit-elle tout en sourire, toujours aussi heureuse que la Princesse ne compte pas la rejeter une fois sa parenthèse à Lestival terminée. Mais elle craignait encore de ne trop songer à cet avenir, à l’idéaliser pour se le voir retirer par les Sept pour s’en être enorgueillie trop tôt. Il fallait qu’elle demeure raisonnable.

Melara se montra plus que jamais attentive, le bambin dans ses bras, alors que Margaery décrivait le faste de son mariage. Elle n’avait aucun mal à en dessiner les traits dans son esprit et à en ressentir l’atmosphère grandiose. Jamais son mariage à Godric ne ressemblerait à cela, néanmoins elle pouvait se targuer d’avoir une liste d’invités de choix. “Non, mon cousin n’avait pas voulu que je quitte Havrenoir, vous aviez trop d’invités pour ma situation de l’époque.” ajouta-t-elle avec un petit rire amusé qui tentait de détendre l’atmosphère bien que sa déception soit bien réelle. La Princesse l’avait dit elle même, un événement pas vu depuis des décennies. Peut-être n’aurait-elle jamais l’occasion de rien voir de similaire et c’était trop tard. Puis toutes les discussions sur le mariage cessèrent lorsque Aemon se réveilla, ne voulant que l’étreinte de sa mère. “Non, aucun mal.” rassura la Cole. Elle ne put retenir un regard en arrière, vers la pièce dans laquelle elles étaient précédemment installées. “Je vais vous laisser un peu d’intimité et de calme. Souhaitez-vous que j’appelle une servante ou une de vos cousines ?” proposa-t-elle. “Je vous remercie en tout cas de m’avoir consacré de votre temps. Votre compagnie m’avait manquée, j’espère que nous pourrons discuter encore un peu avant votre départ.” Melara réalisa une courbette parfaite pour saluer sa princesse.


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