[FB]With pleasure and honor (ft. Oberyn Martell)
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« With pleasure and honor»
ϟ Elinor avait passé une excellente journée. Et c'était peu de le dire. Elle qui, d'ordinaire, détestait les événements mondains avait beaucoup apprécié le tournoi d'aujourd'hui. L'homme qu'elle avait voulu voir gagner avait tout remporté, et elle s'était fait un nouvel ami en la personne de ser Ashter Yarwyck. Hélas, le chevalier n'avait pas pu rester pour le banquet du soir, et la jeune femme ne voyait alors aucun espoir d'échapper ce soir à ses compagnes de circonstances autour de Lady Rhea.
Celles-ci allaient encore l'interroger au sujet du chevalier et elle...Alors qu'il n'y avait pas plus à dire que ce qu'elle leur avait déja raconté. Mais toujours en quête de ragots, celles-ci la croyaient difficilement.
Le moment venu, bien sûr, cela ne manqua pas. Attrapant alors sa coupe, elle prétexta le besoin d'aller la remplir afin d'avoir la paix un moment. Et, repérant une servante portant une cruche à vin, elle vint à sa rencontre afin de se faire servir.
Une fois l'objet plein, la demoiselle remercia la fille, puis elle le porta directement à ses lèvres, histoire au moins de se donner une contenance si elle n'avalait rien. Quelqu'un d'autre sollicita la servante pour le même service, et, levant les yeux par curiosité, Elinor faillit se mordre accidentellement la lèvre inférieure en réalisant de qui il s'agissait.
Elle ne l'avait que rarement vu et ses souvenirs les plus frais à son sujet remontaient à cet après midi.
Et encore, elle ne l'avait pas vu de très près...Mais elle parvenait tout de même à le reconnaître. Il ne portait pas ce qu'il avair sur lui en combattant aujourd'hui, bien évidemment...Mais il ne pouvait être personne d'autre.
Son regard croisant accidentellement le sien, Elinor eut l'impression que ses genoux prenaient la consistance du coton. Que devait-elle faire? Parler? Se taire? Si elle parlait, elle risquait de passer pour une idiote...Il lui fallait un peu de temps afin de se remettre du choc de l'instant.
Elle décida alors de lui adresser un simple sourire comme elle en avait déjà tant distribué par devoir de bienséance. Au moins, ce serait ça.
Celles-ci allaient encore l'interroger au sujet du chevalier et elle...Alors qu'il n'y avait pas plus à dire que ce qu'elle leur avait déja raconté. Mais toujours en quête de ragots, celles-ci la croyaient difficilement.
Le moment venu, bien sûr, cela ne manqua pas. Attrapant alors sa coupe, elle prétexta le besoin d'aller la remplir afin d'avoir la paix un moment. Et, repérant une servante portant une cruche à vin, elle vint à sa rencontre afin de se faire servir.
Une fois l'objet plein, la demoiselle remercia la fille, puis elle le porta directement à ses lèvres, histoire au moins de se donner une contenance si elle n'avalait rien. Quelqu'un d'autre sollicita la servante pour le même service, et, levant les yeux par curiosité, Elinor faillit se mordre accidentellement la lèvre inférieure en réalisant de qui il s'agissait.
Elle ne l'avait que rarement vu et ses souvenirs les plus frais à son sujet remontaient à cet après midi.
Et encore, elle ne l'avait pas vu de très près...Mais elle parvenait tout de même à le reconnaître. Il ne portait pas ce qu'il avair sur lui en combattant aujourd'hui, bien évidemment...Mais il ne pouvait être personne d'autre.
Son regard croisant accidentellement le sien, Elinor eut l'impression que ses genoux prenaient la consistance du coton. Que devait-elle faire? Parler? Se taire? Si elle parlait, elle risquait de passer pour une idiote...Il lui fallait un peu de temps afin de se remettre du choc de l'instant.
Elle décida alors de lui adresser un simple sourire comme elle en avait déjà tant distribué par devoir de bienséance. Au moins, ce serait ça.
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En se rendant au banquet le soir de sa victoire, Oberyn se fit la réflexion qu’il n’avait jamais profité de ce banquet d’après tournoi. Et il en avait fait des tournois. Il n’était clairement pas novice dans cette pratique. Il se souvint avoir assisté à quelques banquets çà et là mais jamais il ne s’y était rendu victorieux et donc joyeux. Là, il avait remporté toutes ses joutes et était donc l’homme de la journée. Il avait ainsi élu Ellaria comme reine de beauté. Elle était la seule qu’il pouvait couronner ce jour-là. Il l’aimait aveuglément depuis bien des années. Elle était son soleil et il n’arrêtait pas de penser à elle, de faire d’elle la femme de sa vie, son essentiel. C’est à son bras qu’il se rendit donc au banquet où tout le monde l’acclama. Il savait que certains faisaient des courbettes pour se faire bien voir mais il appréciait les compliments. Il croisa plusieurs têtes connues, d’autres moins connues. Il perdit de vue Ellaria qui alla sûrement s’occuper d’une de leurs filles. Il avait aperçu sa petite Elia derrière un petit arbuste tout à l’heure. Il avait alors souri en pensant à sa regrettée sœur à laquelle il ne cessait de penser. Il se retrouvait donc seul, non pas que ça le dérange, et se dirigea donc vers le verre de vin le plus proche.
La semaine avait été forte épuisante. Oberyn pensait avoir mérité un bon repos dès son retour à Port-Réal après cette victoire brillante. Oui, brillante. Oberyn avait écrasé tous ses adversaires. Même s’il n’en faisait pas trop non plus, il savourait cette victoire. Le jeune Harrold Hardyng vint lui tenir la jambe pendant plusieurs dizaines de minutes. Le jeune chevalier du Val avait tout de même impressionné le prince dornien. Leur joute fut menée par le suspense et l’imprévu. De tous ses adversaires, le prince confessait qu’Harrold avait été le plus coriace, le plus vaillant et le plus performant. Il le salua, salua encore sa performance et continua à se mêler à la foule, scrutant les visages, voyant Ellaria au loin. Il était happé de partout. Il était vraiment l’homme de la soirée et le banquet avait à peine commencé. Il remarqua après avoir croisé un noble du Conflans, que son verre était vide. Il se mit alors en quête de se resservir. C’est là qu’il vit une jeune servante. Il s’approcha et avec un sourire des plus charmeurs, il s’adressa à elle avec courtoisie.
- Pourriez-vous remplir mon verre, jeune demoiselle ?
La jeune femme, qu’Oberyn observait avec attention, s’inclina face au prince et lui remplit son verre. Son regard ne mentait pas et le prince le remarqua. Lui lançant un petit clin d’œil, il espérait la revoir au cours de la soirée, dans ses appartements privés. Oberyn porta alors son regard sur la jeune dame qui se trouvait juste à côté. Leurs regards se croisèrent et Oberyn vit que la jeune femme l’avait reconnu sans pour autant oser lui parler. Le prince de Dorne soutint son regard et lui adressa un large sourire auquel elle finit par elle-même répondre. Ne sachant pas qui était cette charmante jeune femme et en ayant marre du gratin ouestrien qui venait se coller à lui pour être vu avec le vainqueur de Lestival, Oberyn s’approcha, se permit de lui prendre sa main libre afin de lui faire un baisemain. Il s’inclina donc puis se releva tout sourire, quelque peu charmé par le visage rayonnant de la jeune femme.
- Ma Dame. Je dois avouer être agréablement surpris. Vous êtes l’une des rares à ne pas m’interpeler pour me glorifier ou me féliciter.
Il marqua une courte pause, riant de sa remarque. Il garde le contact visuel avec la jeune femme et surenchérit avec légèreté.
- Mais assez parler de moi. Avec qui ai-je le bonheur de partager ce moment, dîtes-moi ?
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ϟ Elinor avait déjà croisé de tout dans sa courte vie. Des seigneurs plus ou moins importants hiérarchiquement parlant, des lords, des princes, un roi...Mais jamais encore rencontrer une figure d'autorité ne lui avait fait un tel effet. Il fallait dire qu'Oberyn Martell, le prince de Dorne, était proche de l'un de ses archétypes littéraires favoris. Elle avait beaucoup entendu parler de lui. S'il n'avait été porteur de titre, il aurait parfaitement pu coller au modèle du héros insaisissable et ténébreux malgré la lumière qu'il savait dégager par ses victoires et son attitude. Un mélange d'ombre et de soleil.
Leurs regards s'étant croisés, il lui avait adressé un sourire et elle n'avait pu réagir autrement qu'en le lui retournant. Et à peine avait-elle pu se rendre compte de ce qu'il se passait qu'il était venu prendre sa main gauche afin d'y déposer un baiser de courtoisie. Son sourire se figea, incrédule, et ses joues s'empourprèrent.
-Ma Dame. Je dois avouer être agréablement surpris, lui dit le prince Oberyn. Vous êtes l’une des rares à ne pas m’interpeler pour me glorifier ou me féliciter.
Vraiment? S'interrogea Elinor. Parmi les autres, personne n'avait eu la correction d'attendre qu'il parle le premier? Mais au fond, cela l'étonnait-elle?
-Mais assez parler de moi. Avec qui ai-je le bonheur de partager ce moment, dîtes-moi ?
Qui elle était? D'ordinaire lorsqu'elle se présentait dans le Bief ou les cercles les plus snobs, les gens pensaient immédiatement "la dernière fille Costayne, celle qui aurait dû finir Septa mais a eu un coup de chance, l'inmariable, celle sans dot" bref, la fille sans intérêt que l'on saluait poliment avant de passer son chemin ou sur qui l'on comptait pour être présenté à quelqu'un d'autre. Il n'y avait que quelques personnes qui faisaient exception...Et elle priait les Sept pour que le prince de Dorne en fasse partie.
-Elinor Costayne, de Trois-Tours, mon...Prince, hésita-t-elle sur la formule à employer. Mais je risque de vous décevoir...Si ma bouche n'a pas prononcé un mot, croyez bien que mon esprit n'a pas manqué de le faire.
Elle fit un petit sourire plus embarassé. En quoi était-elle différente des autres ce soir? Elle faisait partie de ces gens qui avaient assisté au tournoi et avaient souhaité sa victoire. Et même elle avait envie de l'en féliciter.
-Je ne sais pas si j'oserais vous féliciter, ajouta-t-elle, peu sûre. Bien que je le pense, si cela vous ennuie...Mais sachez que je suis ravie de faire votre connaissance. On m'a tellement parlé de vous.
Leurs regards s'étant croisés, il lui avait adressé un sourire et elle n'avait pu réagir autrement qu'en le lui retournant. Et à peine avait-elle pu se rendre compte de ce qu'il se passait qu'il était venu prendre sa main gauche afin d'y déposer un baiser de courtoisie. Son sourire se figea, incrédule, et ses joues s'empourprèrent.
-Ma Dame. Je dois avouer être agréablement surpris, lui dit le prince Oberyn. Vous êtes l’une des rares à ne pas m’interpeler pour me glorifier ou me féliciter.
Vraiment? S'interrogea Elinor. Parmi les autres, personne n'avait eu la correction d'attendre qu'il parle le premier? Mais au fond, cela l'étonnait-elle?
-Mais assez parler de moi. Avec qui ai-je le bonheur de partager ce moment, dîtes-moi ?
Qui elle était? D'ordinaire lorsqu'elle se présentait dans le Bief ou les cercles les plus snobs, les gens pensaient immédiatement "la dernière fille Costayne, celle qui aurait dû finir Septa mais a eu un coup de chance, l'inmariable, celle sans dot" bref, la fille sans intérêt que l'on saluait poliment avant de passer son chemin ou sur qui l'on comptait pour être présenté à quelqu'un d'autre. Il n'y avait que quelques personnes qui faisaient exception...Et elle priait les Sept pour que le prince de Dorne en fasse partie.
-Elinor Costayne, de Trois-Tours, mon...Prince, hésita-t-elle sur la formule à employer. Mais je risque de vous décevoir...Si ma bouche n'a pas prononcé un mot, croyez bien que mon esprit n'a pas manqué de le faire.
Elle fit un petit sourire plus embarassé. En quoi était-elle différente des autres ce soir? Elle faisait partie de ces gens qui avaient assisté au tournoi et avaient souhaité sa victoire. Et même elle avait envie de l'en féliciter.
-Je ne sais pas si j'oserais vous féliciter, ajouta-t-elle, peu sûre. Bien que je le pense, si cela vous ennuie...Mais sachez que je suis ravie de faire votre connaissance. On m'a tellement parlé de vous.
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@Elinor Costayne,
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Oberyn Martell farfouillait dans son esprit. Au cours de sa jeunesse et encore aujourd’hui, il se tenait au courant des membres des plus grandes familles de Westeros. Mais, il n’avait pas la science infuse. Il y avait tellement de familles en ce monde. Et parfois certaines familles étaient tellement nombreuses. Oberyn ne se souvenait jamais des membres de la famille Frey par exemple. Il y en avait tellement. Il devait en connaître deux ou trois à commencer par Walder, le chef de famille, cette vieille canaille. Puis, bien sûr, la belle et ravissante Walda Frey, épouse Lannister. Elle était la cause du changement chez Tyrion. Cela lui allait plutôt bien et Oberyn sourit en y repensant. Quoiqu’il en soit, cela ne l’aida pas à identifier la jeune femme qui se tenait devant lui. Alors autant être franc et lui demander qui elle était. Le prince dornien, s’il eut à parier, aurait misé sur une dame du Bief.
- Elinor Costayne, de Trois-Tours, mon...Prince.
Et il aurait donc gagné son pari. La famille Costayne était bien une famille du Bief. Oberyn ne les connaissait que de nom et n’avait aucune prétention à tout savoir sur chaque famille. Il ne se souvenait pas avoir déjà croisé cette famille auparavant. En tout cas, comme première approche, cette Elinor Costayne donnait une très bonne impression et Oberyn intensifia son sourire. Il lui fit un nouveau baisemain, maintenant qu’il connaissait le nom à affilier à ce doux visage puis relâcha sa main, rétorquant alors un simple mot
- Enchanté, lady Elinor.
- Mais je risque de vous décevoir...Si ma bouche n'a pas prononcé un mot, croyez bien que mon esprit n'a pas manqué de le faire.
Il ne répliqua pas mais laissa échapper un petit rire. Il adorait, bien sûr, que les gens le congratulent mais la plupart du temps, c’était pour se faire bien voir. Il connaissait les rouages de la cour royale maintenant. Même s’il ne doutait pas de la sincérité de quelques-uns çà et là, il était vite ennuyé par cet élan généreux de félicitation. Il lisait dans les yeux de la jeune bieffoise sa sincérité. Tout sourire, il la regardait attentivement. Elle était vraiment charmante mais ne la regardait pas il avait regardé la jeune servante. Oberyn avait, certes, des mœurs assez légères mais il savait être respectueux et bien se tenir. Il ne ramenait pas tout ce qui bougeait dans son lit, loin de là. C’est un regard plutôt charmé que charmeur qu’il faisait à Elinor. Il sentait là une dame instruite et intéressante avec une simple conversation pouvait être agréable sans aller jusqu’à l’exagération comme ce fut le cas avec Lord Baelish quelques minutes plus tôt. Il chassa bien vite cette pensée, reportant tout son attention sur la belle Elinor.
- Je ne sais pas si j'oserais vous féliciter. Bien que je le pense, si cela vous ennuie...Mais sachez que je suis ravie de faire votre connaissance. On m'a tellement parlé de vous.
- Vos mots me touchent, lady Elinor, et je vois qu’ils sont sincères. Je les accepte donc avec plaisir.
Buvant une gorgée de vin, il invita sa nouvelle comparse à le suivre à l’écart de la foule oppressante du banquet, dans un endroit où les gens ne se marchaient pas dessus. Cela était tout de même plus agréable. Gardant ce sourire qui le définissait tant, Oberyn réengagea la conversation sur la dernière phrase d’Elinor. Beaucoup de gens avaient parlé à beaucoup d’autres d’Oberyn Martell. Ce n’était pas pour se lancer des fleurs mais le prince de Dorne faisait beaucoup parler de lui. Il se demandait même où on ne parlait pas de lui. Sur les Îles de Fer sans doute. Il n’y avait jamais mis les pieds et il serait improbable qu’il soit mentionné là-bas. Dans le Nord également ou bien dans le Val. À vrai dire, il n’en savait rien et il s’en moquait bien. Il était au courant qu’une réputation le suivant et n’en avait cure de tous ces racontars inutiles sur sa vie, ses mœurs, sur lui. Buvant une nouvelle gorgée, il finit par dire à la bieffoise.
- J’ose espérer qu’on ne vous a pas parlé de moi qu’en mal… Il serait dommage que vous ayez une piètre opinion de moi. Dans le cas contraire, je m’engagerai à rectifier le tir.
Il laissa échapper un petit rire amusé et but une nouvelle gorgée. Il était heureux de pouvoir rencontrer Elinor Costayne, lui qui voyait tout le temps les mêmes personnes à Port-Réal et partout où la cour royale se trouvait. Enfin du nouveau monde, du Bief en plus. On ne peut pas dire qu’il soit populaire là-bas. Il espérait que la jeune femme n’avait pas que les mauvais épisodes du parcours d’Oberyn. Cela serait regrettable pour l’homme de la soirée.
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ϟ Qu'elle se sentait gauche et stupide. Elle devait ressembler à la plupart des dames du Bief qui étaient prêtes à glousser dès qu'on leur accordait un peu d'attention. Mais elle espérait toutefois ne pas en arriver là. Certes, le prince de Dorne avait de l'allure. Il était loin d'être désagréable à regarder et ses compétences aux armes auraient été des arguments suffisant pour lui permettre d'épouser la personne de son choix sur Westeros, au point même de causer des divorces, sans doute. Mais vraiment, se laisser changer en dinde était la dernière chose qu'elle pouvait vouloir.
Elle se sentit quand même peu loin de laisser choir sa dignité lorsqu'il lui fit un nouveau baisemain après qu'elle se fut présentée.
-Enchanté, lady Elinor.
Mais elle parvint à tenir le coup non sans laisser échapper un sourire. Il appréciait que l'on ne se jette pas sur lui pour le féliciter, mais elle avoua qu'il y avait quand même une intention derrière. Ce qui le fit rire. Oserait-elle vraiment le féliciter ouvertement?
- Vos mots me touchent, lady Elinor, et je vois qu’ils sont sincères. Je les accepte donc avec plaisir.
-Tant mieux alors, fut tout ce qu'elle parvint à articuler avant de remettre le nez dans son verre, histoire de garder un minimum de contenance puis de finalement ajouter. Oui, si je ne l'avais pas pensé, jamais je ne l'aurais dit. Déjà que j'hésite à dire ce que je pense.
Finalement, le Dornien lui proposa d'aller discuter là où ils se ferait moins assaillir par les nobles désireux de se faire bien voir.
- J’ose espérer qu’on ne vous a pas parlé de moi qu’en mal… Lui dit-il. Il serait dommage que vous ayez une piètre opinion de moi. Dans le cas contraire, je m’engagerai à rectifier le tir.
Il se mit à rire de nouveau, et les joues d'Elinor s'empourprèrent de même qu'un peu avant. Certes, les Dorniens n'avaient pas la meilleure des réputations, surtout dans le Bief, mais la Vipère Rouge était connue pour sa capacité à manier différentes armes, et surtout, à gagner. Comme elle en avait eu la preuve aujourd'hui.
-Que pensez-vous que j'aurais pu entendre? L'interrogea-t-elle.
Autant ne pas lui raconter de platitudes. Mieux valait rendre cette rencontre intéressante.
Elle se sentit quand même peu loin de laisser choir sa dignité lorsqu'il lui fit un nouveau baisemain après qu'elle se fut présentée.
-Enchanté, lady Elinor.
Mais elle parvint à tenir le coup non sans laisser échapper un sourire. Il appréciait que l'on ne se jette pas sur lui pour le féliciter, mais elle avoua qu'il y avait quand même une intention derrière. Ce qui le fit rire. Oserait-elle vraiment le féliciter ouvertement?
- Vos mots me touchent, lady Elinor, et je vois qu’ils sont sincères. Je les accepte donc avec plaisir.
-Tant mieux alors, fut tout ce qu'elle parvint à articuler avant de remettre le nez dans son verre, histoire de garder un minimum de contenance puis de finalement ajouter. Oui, si je ne l'avais pas pensé, jamais je ne l'aurais dit. Déjà que j'hésite à dire ce que je pense.
Finalement, le Dornien lui proposa d'aller discuter là où ils se ferait moins assaillir par les nobles désireux de se faire bien voir.
- J’ose espérer qu’on ne vous a pas parlé de moi qu’en mal… Lui dit-il. Il serait dommage que vous ayez une piètre opinion de moi. Dans le cas contraire, je m’engagerai à rectifier le tir.
Il se mit à rire de nouveau, et les joues d'Elinor s'empourprèrent de même qu'un peu avant. Certes, les Dorniens n'avaient pas la meilleure des réputations, surtout dans le Bief, mais la Vipère Rouge était connue pour sa capacité à manier différentes armes, et surtout, à gagner. Comme elle en avait eu la preuve aujourd'hui.
-Que pensez-vous que j'aurais pu entendre? L'interrogea-t-elle.
Autant ne pas lui raconter de platitudes. Mieux valait rendre cette rencontre intéressante.
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Les tournois étaient fortement appréciés par la Vipère Rouge. Il n’avait pas toujours triomphé ni même participé mais il en était friand. Depuis qu’il avait appris à manier les armes, à monter à cheval, il avait vu et participé à beaucoup de tournois. Certains avaient été plus mémorables que d’autres. Mais celui qu’il retiendrait, c’est bien évidemment celui de Lestival. Celui qu’il remporta et qui lui permit d’élire Ellaria, son amour de toujours, reine de beauté. C’était également une belle revanche sur sa défaite face au prince Rhaegar à Harrenhal il y a bien des années. Les tournois, c’était également l’occasion de rencontrer les gens de sa région mais également d’autres régions. Les tournois étaient souvent des carrefours cosmopolites où les grandes familles mais également les familles mineures se rencontraient. Oberyn adorait les échanges, aimait voyager et lorsqu’il ne pouvait pas saisir l’occasion, c’est au travers des discussions et autres conversations intéressantes qu’il voyageait. Lestival était donc une nouvelle occasion pour lui de rencontrer du monde, des personnes qu’il n’avait jusqu’alors jamais rencontré, comme lady Elinor Costayne dont les joues rougissantes faisaient sourire le prince de Dorne.
- Que pensez-vous que j'aurais pu entendre ?
Oberyn était un homme bien complexe. La question de la jeune bieffoise le fit sourire encore plus. Elle jouait probablement la carte de la prudence. Il appréciait le geste. Tout le monde ou presque avait au moins entendu une chose sur Oberyn. Cela faisait le tour des régions du sud, il le savait, l’assumait par ailleurs et cela ne le dérangeait guère. Oberyn avait une relation assez bizarre avec les rumeurs. Il ne les croyait pas mais les utilisait à bon escient. Cela pouvait être un jeu pour lui par moment, surtout depuis qu’il était au Conseil restreint et côtoyant la cour royale tous les jours. La jeune femme venant du Bief, elle avait forcément entendu parler de l’épisode avec Willos ou encore celui avec Baelor. Quoiqu’il en soit, le prince de Dorne avait un passif assez lourd avec la région fleurie. Il n’allait donc pas taire les rumeurs et assumer. Après tout, la jeune femme ne semblait pas lui porter de mauvais sentiments, à en juger par la rougeur de ses joues, son sourire timide et sa posture quelque peu gênée qu’elle arborait face au vainqueur du tournoi de Lestival.
- Ma foi, par où commencer ?
Il dit cela en riant. Il est vrai qu’il pourrait parler pendant des heures. Des rumeurs à son sujet, il y en avait eu, en avait et en aurait encore. Entre ses mœurs légères, son aversion pour le poison, le nombre incalculable de bâtarde qu’il eut de diverses femmes différentes, les tensions qu’il provoqua avec diverses maisons comme les Lannister qu’il appréciait très peu – hormis Tyrion Lannister avait qui il entretenait une relation plutôt cordiale – les Hightower et les Tyrell qui ne l’appréciaient guère au vu de leur passif commun. Il serait possible de citer également des familles bieffoises. Il y a fort longtemps, lorsque sa mère entreprit un voyage pour marier sa sœur et lui, il avait fait en sorte de faire échouer les fiançailles. Cela n’en était pas resté à l’anecdote. Certaines familles lui en voulaient encore aujourd’hui. Oberyn était un provocateur. Il s’était amusé à faire échouer ses tentatives de fiançailles pour que sa sœur et lui ne soient pas séparés, mariés à droite, à gauche. Oberyn voulait demeurer libre et il l’avait bien répété à son frère, Doran, lorsque celui-ci devint Prince régnant de Dorne. Oberyn Martell ne se marierait jamais.
- Vous qui êtes du Bief, lady Elinor. Vous devez surement être au courant, comme tout le monde, du pourquoi les Tyrell et les Hightower ne m’ont guère à la bonne.
Oberyn s’arrêta là. C’était déjà un gros morceau et Elinor devait sûrement avoir entendu toutes ces affaires en traînant l’oreille çà et là. Il avait effacé son sourire, n’étant pas forcément fier, notamment, d’avoir blessé ce pauvre Willos Tyrell. En attendant une réponse de sa charmante interlocutrice, il plongea ses lèvres dans le liquide délicieux qu’on lui avait servi et dont il raffolait.
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ϟ Elinor avait préféré jouer la carte de la délicatesse, comme toujours. Quelle espèce de maladroite ou de petite écervelée aurait-elle semblé être si elle lui avait énuméré tout ce qu'elle avait entendu à son sujet, négatif y compris?
Après, peut-être n'était-elle pas au courant de tout, bien que les gens du Bief aiment à médire sur les dorniens. Elle laissa au Prince le soin de l'éclairer à ce propos.
-Ma foi, par où commencer ?
Il prit quelques secondes pour réfléchir tout en riant. Elinor se demanda s'il y avait donc tant de choses honteuses à dire sur son compte. Et s'il s'agissait de choses véritablement regrettables ou non.
-Vous qui êtes du Bief, lady Elinor. Vous devez surement être au courant, comme tout le monde, du pourquoi les Tyrell et les Hightower ne m’ont guère à la bonne.
-Ah, oui...Confirma-t-elle avec un hochement de tête, les événements en question lui étant revenus. Ces histoires-là.
Elle eut un rire en songeant à l'histoire liée à Baelor Hightower. Certes, il était son futur suzerain et elle lui devait sa place auprès de Lady Rhea...Mais ce qui lui arrivait était quand même bien drôle, quand on n'était pas à sa place. Le pauvre homme n'avait vraiment pas eu de chance ce jour-là. Gâcher une possible union pour si peu...Et le Prince avait bien enfoncé le clou devant une telle baisse de prestige.
Et concernant Willos Tyrell...Et bien, il s'agissait de joutes, pas de broderie. Tout participant savait à quoi il s'exposait en s'élançant face à un adversaire possiblement plus fort.
-Je pense que vous n'avez absolument rien à vous reprocher, lui dit-elle. Ce qui est arrivé à Willos Tyrell aurait pu arriver à n'importe qui d'autre face à un autre adversaire. C'était un accident dans un jeu qui n'a rien d'une partie de cartes. Et...Si votre sœur n'a plus voulu de Baelor Hightower après cet...Incident...Alors c'est qu'ils n'étaient pas faits l'un pour l'autre. Vous n'avez fait que lui éviter plus d'hésitation. Il n'y a rien à regretter.
En vérité, les choses les plus négatives qu'elle avait entendues au sujet du Prince Oberyn était sa tendance à prendre son plaisir d'une façon qui, chez elle, était qualifiée de dépravée. Mais les dorniens ne voyaient pas la chose ainsi. C'était leur culture. Mais ils avaient bien plus de considération pour les enfants nés hors mariage. Chaque culture avait du bon et du mauvais, au fond. Le Bief était-il vraiment mieux avec toute son hypocrisie et ses lois sans cesse enfreintes quand personne ne regardait?
Après, peut-être n'était-elle pas au courant de tout, bien que les gens du Bief aiment à médire sur les dorniens. Elle laissa au Prince le soin de l'éclairer à ce propos.
-Ma foi, par où commencer ?
Il prit quelques secondes pour réfléchir tout en riant. Elinor se demanda s'il y avait donc tant de choses honteuses à dire sur son compte. Et s'il s'agissait de choses véritablement regrettables ou non.
-Vous qui êtes du Bief, lady Elinor. Vous devez surement être au courant, comme tout le monde, du pourquoi les Tyrell et les Hightower ne m’ont guère à la bonne.
-Ah, oui...Confirma-t-elle avec un hochement de tête, les événements en question lui étant revenus. Ces histoires-là.
Elle eut un rire en songeant à l'histoire liée à Baelor Hightower. Certes, il était son futur suzerain et elle lui devait sa place auprès de Lady Rhea...Mais ce qui lui arrivait était quand même bien drôle, quand on n'était pas à sa place. Le pauvre homme n'avait vraiment pas eu de chance ce jour-là. Gâcher une possible union pour si peu...Et le Prince avait bien enfoncé le clou devant une telle baisse de prestige.
Et concernant Willos Tyrell...Et bien, il s'agissait de joutes, pas de broderie. Tout participant savait à quoi il s'exposait en s'élançant face à un adversaire possiblement plus fort.
-Je pense que vous n'avez absolument rien à vous reprocher, lui dit-elle. Ce qui est arrivé à Willos Tyrell aurait pu arriver à n'importe qui d'autre face à un autre adversaire. C'était un accident dans un jeu qui n'a rien d'une partie de cartes. Et...Si votre sœur n'a plus voulu de Baelor Hightower après cet...Incident...Alors c'est qu'ils n'étaient pas faits l'un pour l'autre. Vous n'avez fait que lui éviter plus d'hésitation. Il n'y a rien à regretter.
En vérité, les choses les plus négatives qu'elle avait entendues au sujet du Prince Oberyn était sa tendance à prendre son plaisir d'une façon qui, chez elle, était qualifiée de dépravée. Mais les dorniens ne voyaient pas la chose ainsi. C'était leur culture. Mais ils avaient bien plus de considération pour les enfants nés hors mariage. Chaque culture avait du bon et du mauvais, au fond. Le Bief était-il vraiment mieux avec toute son hypocrisie et ses lois sans cesse enfreintes quand personne ne regardait?
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Rumor Has It – Part 2
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- Ah, oui... Ces histoires-là.
Bien sûr que ces histoires étaient connues. Depuis le temps qu’elles étaient racontées. Elles participaient à la réputation d’Oberyn Martell, prince de Dorne. La jeune femme devait d’ailleurs connaître lord Baelor, elle qui était au service de lady Rhea. Cela le fit également sourire en y repensant. Ce vieux Baelor. Jamais il n’aurait laissé sa sœur épouser cet homme. Oberyn était surprotecteur avec sa sœur. Il ne la voulait que pour lui, détestait le regard des hommes à son égard. Certes, elle finirait sans doute par se marier mais il aurait à faire à Oberyn. Aujourd’hui, le dornien s’en voulait un peu d’avoir été comme cela. La vie de sa sœur aurait sans doute été merveilleuse dans le Bief. Il chassa ses pensées de son esprit. Il voulait festoyer et non être nostalgique. Qu’est-ce qui lui prend ? Il n’en savait rien. Il se ressaisit en buvant une gorgée de vin tandis que la douce bieffoise poursuivit.
- Je pense que vous n'avez absolument rien à vous reprocher. Ce qui est arrivé à Willos Tyrell aurait pu arriver à n'importe qui d'autre face à un autre adversaire. C'était un accident dans un jeu qui n'a rien d'une partie de cartes. Et...Si votre sœur n'a plus voulu de Baelor Hightower après cet...Incident...Alors c'est qu'ils n'étaient pas faits l'un pour l'autre. Vous n'avez fait que lui éviter plus d'hésitation. Il n'y a rien à regretter.
Oberyn appréciait de plus en plus cette petite. Ces paroles étaient véridiques et il les buvait, presque littéralement, portant son verre à ses lèvres. Son regard ne quittait pas le sien et il se donnait un malin plaisir à l’observer, la regarder intensément, la sonder, tentant désespérément de lire dans ses pensées. Il n’était pas bien difficile pour Oberyn de percevoir ce que les gens pouvaient penser de lui. Il savait bien évidemment ce qu’on disait à son propos et qui les disait. Mais Elinor avait ce côté mystérieux qu’il retrouvait dans très peu de femmes qu’il avait eu la chance de côtoyer. Une pensée venait de lui traverser l’esprit mais il n’en fit rien. Rien du tout. Il ne fallait pas fâcher le Bief plus qu’il ne l’était. Oberyn avait assez donné avec cette région qui lui en voulait pour bien des raisons. Il finit son verre une nouvelle fois, posa son gobelet sur le plateau d’une délicieuse serveuse passant par là et reporta tout son attention sur Elinor.
- Vos mots me touchent, lady Elinor. Je…
Oberyn radotait. Il avait déjà dit ces mots quelques minutes plus tôt. Le dornien ne serait-il pas perturbé par la belle bieffoise ? Cela pouvait être possible. Quoiqu’il en soit, il s’interrompit, reprit un autre verre, en proposa un à la jeune femme et reprit ses esprits en buvant une gorgée. Tout sourire, il poursuivit.
- Heureusement que je ne voulais pas monopoliser la conversation.
Le prince laissa échapper un rire, son regard charmeur ne quittant pas les yeux magnifiques d’Elinor. Il reprit de nouveau.
- Parlez-moi de vous. D’où venez-vous ? Avez-vous des frères ? Des sœurs ? Vous êtes au service de lady Rhea, n’est-ce pas ?
Oberyn faisait son curieux mais la discussion serait plus plaisante que s’ils s’aventuraient sur la réputation d’Oberyn, entre caprice et mœurs douteuses, entre tricherie et meurtres. Et, elle était déjà visuellement plus intéressante que lui. Il se savait charmeur mais il se savait aussi charmé par la belle bieffoise qui lui faisait l’honneur de ne pas le renvoyer à coup de regards noirs, ce qui était rare pour une bieffoise face à Oberyn.
#C82605 : Oberyn Martell
#ff99ff : Elinor Costayne
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