[FB] Sweet and discreet escape - avec Margeary
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sweet and discreet escape
An 299, Lune 10
Taena Merryweather observait l’entraînement militaire de son fils depuis une balustrade qui donnait sur la cour intérieure. Le jeune garçon n’était âgé que de six ans, mais destiné à devenir seigneur de Longuetable, il se devait de suivre une éducation rigoureuse, même si parfois, cela lui déplaisait, la tentation de jouer avec d’autres enfants étant souvent présente au Donjon Rouge.
La myrienne applaudit la dernière action de son fils. S’il n’avait bien évidemment pas su venir à bout de la défense du maître d’arme, il était parvenu à maintenir sa propre défense plus longtemps que les précédentes fois.
Le Donjon Rouge était plongé dans une grande agitation car le mariage de Lady Tyrell et du prince héritier Aegon Targaryen approchait à grand pas. Par conséquent, comme tous ceux qui occupaient une honorable fonction auprès du roi Rhaegar, Orton était souvent occupé ces derniers temps. C’était un futur roi qui s’apprêtait à se marier ; tout devait être parfait.
Justement, c’est la silhouette de l’élégante bieffoise que Taena aperçut ce matin là. Accompagnée de d’une de ses cousines, Lady Margeary traversait le large couloir disposant de la balustrade à laquelle Taena se penchait pour observer son fils. La myrienne priva un instant son fils de son attention pour se tourner vers la future princesse et fit quelques pas pour aller à sa rencontrer, souriante.
« Lady Margeary », dit Taena en exécutant la révérence qui était de mise pour s’adresser à la fille de son suzerain et la future princesse des Sept Couronnes. « Lady Janna », salua-t-elle également.
La myrienne demanda ensuite à Margeary comment elle se portait. « Je vois que vous avez réussi à échapper quelques minutes à toute cette agitation », avait-elle plaisanté. La discussion fut cependant de courte durée ; Margeary était attendue, quant à Taena, elle avait à s’occuper de son fils. La lady de Longuetable eut toutefois le temps d’inviter la princesse à venir poursuivre cette conversation le soir-même, dans ses appartements. Elle avait reçu de son père quelques douceurs myrienne, qu’elle pourrait lui faire goûter, lui dit-elle. Comme Taena s’en doutait, la future princesse semblait réellement enjouée à l’idée de venir discuter avec elle. La petite Tyrell l’avait toujours regardée avec une certaine fascination depuis qu’elle l’avait rencontrée dans le Bief. On pouvait même dire sans se tromper que la fleur avait pris exemple sur la myrienne dans certains domaines et qu’elle serait probablement heureuse de parler mariage et peut-être même de demander conseil dans ce domaine à l’inspirante lady de Longuetable.
Lorsqu’on frappa à la porte de ses appartements ce soir-là, Taena devina immédiatement de qui il s’agissait.
« Lady Margeary ! », dit-elle. « Vous avez réussi à vous échapper à nouveau pour venir me voir, j’en suis honorée ! », plaisanta-t-elle, faisant bien sûr référence à l’agitation qui gravitait autour de la future mariée en ce moment. « Je vous en prie, entrez », invita-t-elle en ouvrant plus largement la porte d’entrée aux larges appartements qu’elle partageait avec sa famille dans l’enceinte du Donjon Rouge. Les deux femmes seraient au calme pour discuter. Et, si les appartements étaient grands et qu’elles auraient pu être tranquilles même si Orton et Russel avaient été dans les pièces avoisinantes, les deux lady étaient seules ce soir dans la partie du Donjon Rouge reservée au Grand Architecte et à sa famille ; Orton était en effet en compagnie de l’un de ses propres amis, ayant un fils un peu plus âgé que Russel, qu’il avait emmené avec lui.
La myrienne applaudit la dernière action de son fils. S’il n’avait bien évidemment pas su venir à bout de la défense du maître d’arme, il était parvenu à maintenir sa propre défense plus longtemps que les précédentes fois.
Le Donjon Rouge était plongé dans une grande agitation car le mariage de Lady Tyrell et du prince héritier Aegon Targaryen approchait à grand pas. Par conséquent, comme tous ceux qui occupaient une honorable fonction auprès du roi Rhaegar, Orton était souvent occupé ces derniers temps. C’était un futur roi qui s’apprêtait à se marier ; tout devait être parfait.
Justement, c’est la silhouette de l’élégante bieffoise que Taena aperçut ce matin là. Accompagnée de d’une de ses cousines, Lady Margeary traversait le large couloir disposant de la balustrade à laquelle Taena se penchait pour observer son fils. La myrienne priva un instant son fils de son attention pour se tourner vers la future princesse et fit quelques pas pour aller à sa rencontrer, souriante.
« Lady Margeary », dit Taena en exécutant la révérence qui était de mise pour s’adresser à la fille de son suzerain et la future princesse des Sept Couronnes. « Lady Janna », salua-t-elle également.
La myrienne demanda ensuite à Margeary comment elle se portait. « Je vois que vous avez réussi à échapper quelques minutes à toute cette agitation », avait-elle plaisanté. La discussion fut cependant de courte durée ; Margeary était attendue, quant à Taena, elle avait à s’occuper de son fils. La lady de Longuetable eut toutefois le temps d’inviter la princesse à venir poursuivre cette conversation le soir-même, dans ses appartements. Elle avait reçu de son père quelques douceurs myrienne, qu’elle pourrait lui faire goûter, lui dit-elle. Comme Taena s’en doutait, la future princesse semblait réellement enjouée à l’idée de venir discuter avec elle. La petite Tyrell l’avait toujours regardée avec une certaine fascination depuis qu’elle l’avait rencontrée dans le Bief. On pouvait même dire sans se tromper que la fleur avait pris exemple sur la myrienne dans certains domaines et qu’elle serait probablement heureuse de parler mariage et peut-être même de demander conseil dans ce domaine à l’inspirante lady de Longuetable.
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Lorsqu’on frappa à la porte de ses appartements ce soir-là, Taena devina immédiatement de qui il s’agissait.
« Lady Margeary ! », dit-elle. « Vous avez réussi à vous échapper à nouveau pour venir me voir, j’en suis honorée ! », plaisanta-t-elle, faisant bien sûr référence à l’agitation qui gravitait autour de la future mariée en ce moment. « Je vous en prie, entrez », invita-t-elle en ouvrant plus largement la porte d’entrée aux larges appartements qu’elle partageait avec sa famille dans l’enceinte du Donjon Rouge. Les deux femmes seraient au calme pour discuter. Et, si les appartements étaient grands et qu’elles auraient pu être tranquilles même si Orton et Russel avaient été dans les pièces avoisinantes, les deux lady étaient seules ce soir dans la partie du Donjon Rouge reservée au Grand Architecte et à sa famille ; Orton était en effet en compagnie de l’un de ses propres amis, ayant un fils un peu plus âgé que Russel, qu’il avait emmené avec lui.
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sweet and discreet escape Margaery Tyrell & @Taena Merryweather ∆ Parfois dans la vie, il se forme un lien indestructible entre deux personnes et parfois vous finissez par rencontrer cette personne sur qui vous pouvez comptez quoi qu’il arrive. |
☾☾ Les préparatifs allait bon train et Margaery peinait à croire qu'aurait bientôt lieu son mariage. Une part d'elle était plus qu'enthousiaste, rêvant déjà d'étreinte moins chaste et de baisers publics. Une autre se montrait plus calme, quelque peu intimidée par ce nouveau pans de sa vie qui se préparait à s'écrire. Au delà de l'amour sincère qu'elle éprouvait pour son promis, elle savait que son nouveau statut attendait beaucoup de sa personne, plus qu'il n'en aurait été si elle avait épousé un homme comme Renly Baratheon ou Andrew Rowan. Aegon n'était pas un noble comme les autres: c'était un Prince, un héritier et en cela, on attendait d'elle un devoir de représentation très stricte: elle était l'ambassadrice du futur règne d'Aegon. A elle aussi revenait le devoir de perpétuer la dynastie en donnant à son futur époux les héritiers dont il avait besoin pour assoir son pouvoir et perpétuer son nom. Place délicate et enviée que la sienne qui ne permettait aucune erreur. Un faux pas, et toutes les familles plus ou moins opposées au Tyrell se moquerait d'elle. Un ventre vide et on lui reprocherait d'être infertile. Trop de fille et on l'accuserait de ne point pouvoir concevoir de garçon. Même si sa future belle-soeur, la princesse Rhaenys, avait fait un travail extraordinaire avec ses idées de réforme des lois sur l'héritage, elle doutait qu'on passe à une future reine de ne pouvoir donner de fils à son royal mari. Autour d'elle se multipliait les témoignages de mariage: Leonette et Garlan, leur mariage idyllique et heureux. Loras et Cersei, deux personnalités différentes mais ils parvenaient à se supporter. Bientôt Willos et Daena, Desmera et Renly Baratheon ... Et il y avait le cas de son amie, Abigaëlle Rowan, épouse Caron, dont les lettres lui faisait redouter le pire. La mine déconfite de la Rose avait amené sa famille a parler de leur propre union mais Margaery doutait de certains mots: après tout, tante Janna passait bien du temps loin de son époux, sa propre mère était veuve après un mariage discret mais fertile. Quand à sa grand-mère ... Fallait-il dire qu'elle ignorait si elle avait un jour aimé Luthor Tyrell tant elle se plaisait à raconter des anecdotes sur sa personne et son tempérament ... Maladroit.
Depuis son retour à Port-Réal, et malgré l'absence de son fiancé, le monde semblait tourner autour des deux mariages royaux qui aurait lieu en fin d'année et chaque apparition lui valait d'être poursuivi par une horde de personne désireuses de présenter leurs filles pour son service ou obtenir ses faveurs. Redoublant d'ingéniosité, la jeune Tyrell avait élaborer un moyen d'éviter d'être ainsi sollicité en se rendant dans des zones peu peuplées du Donjon Rouge pour y trouver un peu de tranquillité. Elle se rendait, aujourd'hui, de la salle où elle avait déjeuner jusqu'à ses appartements où l'attendait la couturière pour les dernières retouches de sa robe. Cette dernière était magnifique dans la richesse du tissus qui la composait et des fils d'or qui venait dessiner sur son blanc immaculé, des arabesque rendant hommage à sa maison natale. Sa mère avait amené, dans ses affaires, le manteau vert et or de la maison Tyrell, celui la même qui devait se trouver sur ses épaules en début de cérémonies pour être, par la suite, retiré et remplacé par celui de la maison Targaryen, signifiant son appartenance à sa nouvelle famille et la protection que son mari lui apporterait. Il s'agissait, désormais, que les deux pièces ne jurent pas l'une avec l'autre ! « Lady Taena. » s'écria la jeune fille alors que traversant le château via la balustrade, elle croisait sa comparse bieffoise. « Quelle joie de vous croiser enfin ! » assura la Rose dont l'emploi du temps avait été réquisitionné pour toutes sortes de choses qui l'empêchait de flâner comme elle pouvait le faire d'ordinaire. Avec un toussotement, Janna lui rappela qu'elles étaient attendu, et c'est avec un sourire désolé que la jeune fille du mettre un terme à la rencontre, non sans la promesse de la retrouver une fois le soir venu et ses obligations accomplies.
La nuit tombait de plus en plus tôt, témoignant d'un hiver se rapprochant, d'après tante Janna, et Margaery quitta ses appartements pour rejoindre ceux du Grand Architecte. Elle fut accueillie par le sourire de Taena devant qui elle exécutait une gracieuse révérence en guise de salutation. « C'est toujours une joie de passer un instant avec vous. J'espère ne point vous avoir froissé un peu plus tôt ? » demanda-t-elle tout en entrant à la suite de la myrienne. « C'est à se demander si les fils et les aiguilles ne sont pas dotés de jambes et capable de s'enfuir pour justifier un tel empressement. » ajouta-t-elle dans un rire. Cependant, voir les choses bouger l'aidaient à réduire l'anxiété qui naissait en elle.
Depuis son retour à Port-Réal, et malgré l'absence de son fiancé, le monde semblait tourner autour des deux mariages royaux qui aurait lieu en fin d'année et chaque apparition lui valait d'être poursuivi par une horde de personne désireuses de présenter leurs filles pour son service ou obtenir ses faveurs. Redoublant d'ingéniosité, la jeune Tyrell avait élaborer un moyen d'éviter d'être ainsi sollicité en se rendant dans des zones peu peuplées du Donjon Rouge pour y trouver un peu de tranquillité. Elle se rendait, aujourd'hui, de la salle où elle avait déjeuner jusqu'à ses appartements où l'attendait la couturière pour les dernières retouches de sa robe. Cette dernière était magnifique dans la richesse du tissus qui la composait et des fils d'or qui venait dessiner sur son blanc immaculé, des arabesque rendant hommage à sa maison natale. Sa mère avait amené, dans ses affaires, le manteau vert et or de la maison Tyrell, celui la même qui devait se trouver sur ses épaules en début de cérémonies pour être, par la suite, retiré et remplacé par celui de la maison Targaryen, signifiant son appartenance à sa nouvelle famille et la protection que son mari lui apporterait. Il s'agissait, désormais, que les deux pièces ne jurent pas l'une avec l'autre ! « Lady Taena. » s'écria la jeune fille alors que traversant le château via la balustrade, elle croisait sa comparse bieffoise. « Quelle joie de vous croiser enfin ! » assura la Rose dont l'emploi du temps avait été réquisitionné pour toutes sortes de choses qui l'empêchait de flâner comme elle pouvait le faire d'ordinaire. Avec un toussotement, Janna lui rappela qu'elles étaient attendu, et c'est avec un sourire désolé que la jeune fille du mettre un terme à la rencontre, non sans la promesse de la retrouver une fois le soir venu et ses obligations accomplies.
La nuit tombait de plus en plus tôt, témoignant d'un hiver se rapprochant, d'après tante Janna, et Margaery quitta ses appartements pour rejoindre ceux du Grand Architecte. Elle fut accueillie par le sourire de Taena devant qui elle exécutait une gracieuse révérence en guise de salutation. « C'est toujours une joie de passer un instant avec vous. J'espère ne point vous avoir froissé un peu plus tôt ? » demanda-t-elle tout en entrant à la suite de la myrienne. « C'est à se demander si les fils et les aiguilles ne sont pas dotés de jambes et capable de s'enfuir pour justifier un tel empressement. » ajouta-t-elle dans un rire. Cependant, voir les choses bouger l'aidaient à réduire l'anxiété qui naissait en elle.
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L’agitation qui entourait le mariage de Lady Margaery et du Prince Aegon remémora à Taena ses propres épousailles. Ses épousailles avaient été bien différentes de celles qui attendaient la princesse ; le mariage avait été précipité par l’impatience d’Orton et si les Merryweather avaient profités de l’occasion pour montrer à la société myrienne la véracité de leur devise (« Contemplez notre générosité), cela ne pouvait en aucun cas être comparé au mariage princier qui serait bientôt célébré à Port-Réal. La cérémonie et le banquet qui attendaient la capitale serait évidemment grandioses, Taena n’en doutait pas une seconde.
La myrienne sourit en accueillit Margeary à l’intérieur de ses appartements. « Point du tout, my lady. Je sais que vous êtes sollicitée de toute part actuellement. » Et cela ne risquait guère de changer. Margeary Tyrell serait bientôt Margeary Targaryen, l’épouse du prince héritier. Nombreux seraient ceux qui désireraient obtenir l’honneur d’une simple discussion avec elle. La pression sur les épaules de la petite rose devait être grande mais elle avait l’intelligence et le charme pour remplir ce rôle, Taena n’en doutait pas.
L’épouse Merryweather rit à la plaisanterie de la belle bieffoise. « En tout cas, aucune aiguille ne viendra vous chercher ici ! D’ailleurs, mon époux et mon fils ne sont pas là ce soir, nous ne risquons donc pas d’être dérangées», dit-elle avec le sourire. Les hommes étaient entre hommes et les femmes entre femmes. Parfois, cela ne faisait pas de mal !
Les appartements des Merryweather étaient élégamment décorés. Dans la pièce principale trônait un tableau de maître qui avait suivi le couple une fois que la position d’Orton comme Grand Architecte fut confirmée. L’intérêt pour les arts s’était transmis de génération en génération dans la noble famille de Longuetable. Avant d’être dépouillé d’une partie de leur grande fortune en raison de leur exil, les Merryweather avaient joué un grand rôle de mécénat, sachant apprécier tant la peinture que la sculpture. Aujourd’hui, les Merryweather étaient certes revenus dans les bonnes grâces du roi et bénéficiaient à nouveau de la prospérité que leur offraient leurs terres fertiles. Mais, leur capital économique n’était plus le même et il faudrait encore un peu de temps avant de pouvoir prétendre le récupérer.
Lady Taena mena son invitée de marque jusqu’à une petite table en verre sur laquelle étaient disposés une coupe de fruits et un plateau de petites douceurs myriennes. « Je vous en prie, servez-vous. Je n’ai pas besoin de vous présenter les fruits qui poussent dans votre belle région, en revanche, peut-être que ces pâtisseries vous sont inconnues. A Myr, nous appelons cela des « Kanoli ». Ceux-ci sont au chocolat, les blancs sont à la vanille et les verts à la pistache. Ce sont mes préférés. », dit la myrienne. Les desserts présentés par Taena étaient composés d’une pâte frite, légèrement sucrée, recourbée autour d’une farce qui pouvait prendre plusieurs saveurs.
« Alors, Lady Margaery, dites-moi. Etes-vous impatiente de vous marier ? »
*HRP : J'ai re-orthographié le nom pour que ça fasse plus Essos mais ce sont des gateaux de ce style là que Taena propose à Margeary : clique ici
La myrienne sourit en accueillit Margeary à l’intérieur de ses appartements. « Point du tout, my lady. Je sais que vous êtes sollicitée de toute part actuellement. » Et cela ne risquait guère de changer. Margeary Tyrell serait bientôt Margeary Targaryen, l’épouse du prince héritier. Nombreux seraient ceux qui désireraient obtenir l’honneur d’une simple discussion avec elle. La pression sur les épaules de la petite rose devait être grande mais elle avait l’intelligence et le charme pour remplir ce rôle, Taena n’en doutait pas.
L’épouse Merryweather rit à la plaisanterie de la belle bieffoise. « En tout cas, aucune aiguille ne viendra vous chercher ici ! D’ailleurs, mon époux et mon fils ne sont pas là ce soir, nous ne risquons donc pas d’être dérangées», dit-elle avec le sourire. Les hommes étaient entre hommes et les femmes entre femmes. Parfois, cela ne faisait pas de mal !
Les appartements des Merryweather étaient élégamment décorés. Dans la pièce principale trônait un tableau de maître qui avait suivi le couple une fois que la position d’Orton comme Grand Architecte fut confirmée. L’intérêt pour les arts s’était transmis de génération en génération dans la noble famille de Longuetable. Avant d’être dépouillé d’une partie de leur grande fortune en raison de leur exil, les Merryweather avaient joué un grand rôle de mécénat, sachant apprécier tant la peinture que la sculpture. Aujourd’hui, les Merryweather étaient certes revenus dans les bonnes grâces du roi et bénéficiaient à nouveau de la prospérité que leur offraient leurs terres fertiles. Mais, leur capital économique n’était plus le même et il faudrait encore un peu de temps avant de pouvoir prétendre le récupérer.
Lady Taena mena son invitée de marque jusqu’à une petite table en verre sur laquelle étaient disposés une coupe de fruits et un plateau de petites douceurs myriennes. « Je vous en prie, servez-vous. Je n’ai pas besoin de vous présenter les fruits qui poussent dans votre belle région, en revanche, peut-être que ces pâtisseries vous sont inconnues. A Myr, nous appelons cela des « Kanoli ». Ceux-ci sont au chocolat, les blancs sont à la vanille et les verts à la pistache. Ce sont mes préférés. », dit la myrienne. Les desserts présentés par Taena étaient composés d’une pâte frite, légèrement sucrée, recourbée autour d’une farce qui pouvait prendre plusieurs saveurs.
« Alors, Lady Margaery, dites-moi. Etes-vous impatiente de vous marier ? »
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sweet and discreet escape Margaery Tyrell & @Taena Merryweather ∆ Parfois dans la vie, il se forme un lien indestructible entre deux personnes et parfois vous finissez par rencontrer cette personne sur qui vous pouvez comptez quoi qu’il arrive. |
☾☾ Les appartements des Merryweather étaient à la hauteur des nouvelles fonctions qu'occupait l'époux de Taena, Orton. De lui, Margaery ne gardait que le flou souvenir d'une tignasse rousse et d'un sourire sans que sa personnalité de la marque plus que cela. Subjuguée qu'elle était par la beauté myrienne dans son enfance, son compatriote de Longuetable n'avait point imprimé d'impression particulière dans son esprit. D'une taille tout à fait respectable, les appartement du Grand Architecte étaient élégants et disposait d'un tableau d'une beauté magnifique, sans être trop ostentatoire. Dans l'ameublement se lisait l'histoire du couple et Margaery, par respect pour la femme qui venait de l'inviter dans son logis, ne s'attarda pas sur ces détails. « C'est une étrange sensation je vous avoue ... D'être le centre de l'attention. » dit-elle en suivant Taena à travers la pièce. « Je ne pensais pas que l'on pourrait me solliciter d'avantage que lorsque j'ai été promise au prince. Cependant, je doute d'être la seule à avoir ce privilège. » Son dernier mot sonnait ironiquement. Elle songeait à sa grand-mère, croulant sous les propositions de jeunes filles de bonne famille qui seraient ravies d'entrer à son service, de maints jeunes chevaliers désireux de la protéger. La maison Tyrell rayonnait ces derniers temps mais, reprenant un sourire de circonstance, elle ajouta. « J'imagine que votre vie doit être bien différente depuis que votre époux a été nommé Grand Architecte ? » demanda-t-elle. Après tout, elles étaient toutes les deux la cible de demandes en tout genre. « D'ailleurs je n'ai eu l'occasion de vous féliciter en personne pour ce titre ! J'imagine que Lord Orton doit être très honoré de la confiance que Sa Majesté accorde à son travail ? J'ose espérer que d'ici peu nous aurons le plaisir de voir ses premières réalisations ? » ajouta la Rose avec sincérité. Il était vrai que le Roi était un homme de paix. Son règne n'avait connu que deux rebellions et les terres étaient prospères: rebâtir était un moyen comme un autre de laisser un peu plus son empreinte sur cette terre, de devenir, en quelques sorte, immortel. Feu Jahaerys premier du nom avait fait beaucoup avec son épouse pour le Nord, et pour la Garde de Nuit. Les précurseurs de la dynastie Targaryen avaient tous laissé leurs marques à Port-Réal tout comme ailleurs, dans la construction ou la destruction. Que le Roi Rhaegar laisse ainsi son empreinte n'était en rien surprenant et les talents d'Orton Merryweather étaient connus.
Menée face à une table, la jeune fille sembla hypnotisée par la multitude de couleurs qui s'offrait à son regard. Fruits et pâtisseries en tout genre composaient un tableau merveilleux qui aurait donné l'appétit à n'importe qui. « Je vous remercie pour cette délicate attention. Je n'ai jamais eu l'occasion d'en gouter. D'ordinaire, je ne connais que le vin, rarement des mets qui n'arrivent jamais jusqu'à nous en bon état. » dit-elle tout en prenant dans sa main, l'une des petites pâtisseries proposées par Taena. Considérant que cela aurait été impoli de ne point en manger alors que son hôte lui en servait, et aussi parce que sa curiosité l'y poussait, elle croqua dans le kanoli, appréciant son gout sucré et exotique qui n'avait rien de comparable en Westeros. « C'est absolument délicieux ! » assura-t-elle avec un sourire « Comment parvenez-vous à en faire venir de Myr ? » demanda-t-elle avec un intérêt nouveau. Gourmande bien que raisonnable, Margaery faisait attention à ce qu'elle mangeait pour garder une taille fine et un physique avantageux. Cependant, elle n'était jamais contre un petit plaisir et, là où sa cousine Megga ne parvenait à se restreindre lors des gouters, elle même faisait bien attention à ce qu'elle avalait. La pâtisserie myrienne la changeait agréablement des tartes aux citrons et brioches aux fruits qu'elle avait l'habitude de manger. Bien que plus sucré, le kanoli était plus petit et aspirait à être rapidement rejoint par un autre. Cependant, la question de la jeune femme l'attira à d'autre idées. Reposant ce qu'il restait de pâtisserie sur une serviette, elle hocha la tête, rêveuse. « Quelle femme ne rêverait pas d'épouser l'homme que son coeur à choisit ? Je sais qu'elles sont nombreuses, dans tout le royaume à avoir succomber aux charmes du prince et je suis d'autant plus honorée d'être celle qu'il a choisit et qui deviendra son épouse. » assura-t-elle vivement. « Toutefois ... Pour être parfaitement honnête, je pense qu'une part de moi est quelque peu ... Inquiète quand à ce qui va arriver: que cela soit des inquiétudes pour le jour du mariage ou pour ... Le reste de notre vie conjugale. » D'un faux pas sur sa robe de mariée jusqu'au devoir conjugal qu'on attendait d'elle, tout était sujet à un film et même si elle portait à son promis, un amour sincère, elle restait une jeune fille de seize ans, ignorant encore beaucoup de choses.
Menée face à une table, la jeune fille sembla hypnotisée par la multitude de couleurs qui s'offrait à son regard. Fruits et pâtisseries en tout genre composaient un tableau merveilleux qui aurait donné l'appétit à n'importe qui. « Je vous remercie pour cette délicate attention. Je n'ai jamais eu l'occasion d'en gouter. D'ordinaire, je ne connais que le vin, rarement des mets qui n'arrivent jamais jusqu'à nous en bon état. » dit-elle tout en prenant dans sa main, l'une des petites pâtisseries proposées par Taena. Considérant que cela aurait été impoli de ne point en manger alors que son hôte lui en servait, et aussi parce que sa curiosité l'y poussait, elle croqua dans le kanoli, appréciant son gout sucré et exotique qui n'avait rien de comparable en Westeros. « C'est absolument délicieux ! » assura-t-elle avec un sourire « Comment parvenez-vous à en faire venir de Myr ? » demanda-t-elle avec un intérêt nouveau. Gourmande bien que raisonnable, Margaery faisait attention à ce qu'elle mangeait pour garder une taille fine et un physique avantageux. Cependant, elle n'était jamais contre un petit plaisir et, là où sa cousine Megga ne parvenait à se restreindre lors des gouters, elle même faisait bien attention à ce qu'elle avalait. La pâtisserie myrienne la changeait agréablement des tartes aux citrons et brioches aux fruits qu'elle avait l'habitude de manger. Bien que plus sucré, le kanoli était plus petit et aspirait à être rapidement rejoint par un autre. Cependant, la question de la jeune femme l'attira à d'autre idées. Reposant ce qu'il restait de pâtisserie sur une serviette, elle hocha la tête, rêveuse. « Quelle femme ne rêverait pas d'épouser l'homme que son coeur à choisit ? Je sais qu'elles sont nombreuses, dans tout le royaume à avoir succomber aux charmes du prince et je suis d'autant plus honorée d'être celle qu'il a choisit et qui deviendra son épouse. » assura-t-elle vivement. « Toutefois ... Pour être parfaitement honnête, je pense qu'une part de moi est quelque peu ... Inquiète quand à ce qui va arriver: que cela soit des inquiétudes pour le jour du mariage ou pour ... Le reste de notre vie conjugale. » D'un faux pas sur sa robe de mariée jusqu'au devoir conjugal qu'on attendait d'elle, tout était sujet à un film et même si elle portait à son promis, un amour sincère, elle restait une jeune fille de seize ans, ignorant encore beaucoup de choses.
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An 299, Lune 10
Taena était persuadée que cela lui aurait plu d’être le centre d’attention tout comme elle était certaine qu’elle aurait aimé épouser un prince et voir se dessiner à l’horizon un avenir de reine. A son niveau, elle avait tout de même considérablement réussi à s’élever. De simple bourgeoise de Myr, elle était devenue Dame de Longuetable et ce, malgré une jeunesse où elle n’en avait fait qu’à sa tête.
« Je veux bien vous croire ! », répondit Taena en souriant. De nombreuses personnes devaient espérer avoir l’honneur d’entrer au service de la princesse, qui comptait déjà de nombreuses Tyrell en sa compagnie. Qui sait, peut-être proposerait-on à Taena d’en faire partie ? Enfin, pas sûr que cela ne plaise à tous les Tyrell. Après tout, elle était une myrienne, dont les mœurs ressemblaient davantage à ceux de Dorne qu’à ceux du Bief.
« Et bien, même si j’apprécie beaucoup la beauté de Longuetable et de ses vergers, c’est une tout autre vie, ici. Je dois dire que je me plais à Port-Réal. Après tout, je suis une fille de la ville et non de la campagne et l’agitation qui règne dans la capitale me rappelle Myr, où il y avait toujours quelque chose à faire. », répondit-elle. Taena appréciait le fief de son époux où elle régnait en maîtresse. Cependant, si elle n’était point la reine ici, elle appréciait la vie de cour. Taena avait toujours été une jeune femme extravertie et très sociable, contrairement à son époux qui avait eu besoin de la rencontrer pour se sentir plus facilement à l’aise en société. Les banquets, les possibilités infinies de rencontres, tout cela lui plaisait. Ici, la belle myrienne avait l’occasion de se faire des amis et des alliés de toutes origines, ce qui pouvait toujours se révéler très utile.
« Je lui transmetterais vos félicitations avec plaisir, Lady Margeary. », répondit Taena avec un sourire sincère lorsque Margeary aborda le sujet de la promotion d’Orton, qui expliquait l’arrivée du couple à Port-Réal. Cela faisait déjà dix lunes que le couple vivait à la capitale mais la future princesse avait été très souvent absente, entre ses départs vers Hautjardin et le mariage du prince Viserys à Dorne. « Et oui, Orton a été très heureux d’être choisi par sa Majesté pour le poste. Mais, je dois dire en toute humilité que ça ne m’a pas surpris. Sa Majesté sait à déceler les qualités de ses sujets et Orton était véritablement fait pour ce poste ; l’art et l’architecture ont toujours été une grande passion pour lui. A Longuetable déjà, il a préféré ne pas engager d’architecte et réfléchir lui-même à la rénovation des parties du château qui avaient été abimées par le temps. Il a fait un travail tout à fait splendide, et je ne dis pas ça car c’est mon mari ! », expliqua-t-elle. « Orton y travaille ardemment en tout cas. Sa plus pressante et importante mission est pour l’heure la rénovation de Lestival, dans l’Orage. J’ignore si sa Majesté vous en a parlé, mais c’est un projet qui lui tient très à cœur et Orton compte bien rendre à cette demeure toute sa grandeur passée. », dit Taena. Le projet de rénovation de Lestival n’était pas un secret, c’était d’ailleurs ce qui avait motivé Rhaegar à se trouver un nouvel architecte, mais Margeary avait tant de préoccupation qu’il était possible qu’elle n’en ait pas entendu parler.
« Ah, si les bateaux pouvaient naviguer plus vite ! Nous pourrions goûter tant de choses ! », déplora l’épouse d’Orton Merryweather.
Une fois assise à table et après avoir présenté et proposé à Margeary ces pâtisseries typiquement myriennes, Taena avait attendu que la fille de son seigneur suzerain ne craque pour un des mets proposé avant de saisir délicatement le sien parmi ses préférés au goût pistache.
« Je suis ravie que cela vous plaise, my lady. », répondit elle quand Margeary la complimenta sur ces douceurs. La myrienne se pencha légèrement, comme si elle s’apprêtait à réveler à la bieffoise un secret qui n’en était pourtant pas un. « C’est tout simple ; ce ne sont pas les pâtisseries que j’ai fait parvenir jusqu’ici, mais la recette ! », dit-elle en souriant. « Et si vous passez par Longuetable un jour alors qu'Orton et moi sommes ici, demandez à messire Otto qu’il vous soit préparé des plats myriens. Dans nos cuisines, les meilleures recettes de Myr sont maîtrisées ! », lui glissa-t-elle. Otto était l’oncle de son mari, qui assurait la gérance du fief en leur absence. C’était un homme très sympathique et avenant, affublée d’une fille, Jeyne, qui l’était beaucoup moins.
La conversation dévia ensuite tout naturellement vers le mariage royal qui approchait. Taena écouta la future Margeary Targaryen lui confier que si épouser l’élu de son cœur la ravissait, elle nourrissait tout de même quelques inquiétudes, pour le jour du mariage comme pour leur avenir à deux.
« Oh mais vous ne devriez pas voyons ! Vous êtes une magnifique jeune femme et il suffit de voir comment le prince vous regarde pour deviner qu’il est fou de vous. Qu’est ce qui vous inquiète ? Enfin, bien sûr, sans vouloir être indiscrète… », demanda Taena. Elle savait que la jeune Margeary la regardait tel un modèle féminin. Après tout, elle apportait un certain exotisme dans le Bief et était plus âgée de sept ans, sans compter qu’elle avait déjà un mari, toujours amoureux d’elle comme au premier jour, et un fils. La née-bourgeoise pouvait donc être de bon conseil, mais elle ne souhaitait nullement mettre la Tyrell mal à l’aise et n’insisterait pas si celle-ci ne désirait point se confier. Cependant, elle avait le pressentiment qu’il n’en serait pas ainsi et que Margeary apprécierait de lui parler.
« Je veux bien vous croire ! », répondit Taena en souriant. De nombreuses personnes devaient espérer avoir l’honneur d’entrer au service de la princesse, qui comptait déjà de nombreuses Tyrell en sa compagnie. Qui sait, peut-être proposerait-on à Taena d’en faire partie ? Enfin, pas sûr que cela ne plaise à tous les Tyrell. Après tout, elle était une myrienne, dont les mœurs ressemblaient davantage à ceux de Dorne qu’à ceux du Bief.
« Et bien, même si j’apprécie beaucoup la beauté de Longuetable et de ses vergers, c’est une tout autre vie, ici. Je dois dire que je me plais à Port-Réal. Après tout, je suis une fille de la ville et non de la campagne et l’agitation qui règne dans la capitale me rappelle Myr, où il y avait toujours quelque chose à faire. », répondit-elle. Taena appréciait le fief de son époux où elle régnait en maîtresse. Cependant, si elle n’était point la reine ici, elle appréciait la vie de cour. Taena avait toujours été une jeune femme extravertie et très sociable, contrairement à son époux qui avait eu besoin de la rencontrer pour se sentir plus facilement à l’aise en société. Les banquets, les possibilités infinies de rencontres, tout cela lui plaisait. Ici, la belle myrienne avait l’occasion de se faire des amis et des alliés de toutes origines, ce qui pouvait toujours se révéler très utile.
« Je lui transmetterais vos félicitations avec plaisir, Lady Margeary. », répondit Taena avec un sourire sincère lorsque Margeary aborda le sujet de la promotion d’Orton, qui expliquait l’arrivée du couple à Port-Réal. Cela faisait déjà dix lunes que le couple vivait à la capitale mais la future princesse avait été très souvent absente, entre ses départs vers Hautjardin et le mariage du prince Viserys à Dorne. « Et oui, Orton a été très heureux d’être choisi par sa Majesté pour le poste. Mais, je dois dire en toute humilité que ça ne m’a pas surpris. Sa Majesté sait à déceler les qualités de ses sujets et Orton était véritablement fait pour ce poste ; l’art et l’architecture ont toujours été une grande passion pour lui. A Longuetable déjà, il a préféré ne pas engager d’architecte et réfléchir lui-même à la rénovation des parties du château qui avaient été abimées par le temps. Il a fait un travail tout à fait splendide, et je ne dis pas ça car c’est mon mari ! », expliqua-t-elle. « Orton y travaille ardemment en tout cas. Sa plus pressante et importante mission est pour l’heure la rénovation de Lestival, dans l’Orage. J’ignore si sa Majesté vous en a parlé, mais c’est un projet qui lui tient très à cœur et Orton compte bien rendre à cette demeure toute sa grandeur passée. », dit Taena. Le projet de rénovation de Lestival n’était pas un secret, c’était d’ailleurs ce qui avait motivé Rhaegar à se trouver un nouvel architecte, mais Margeary avait tant de préoccupation qu’il était possible qu’elle n’en ait pas entendu parler.
« Ah, si les bateaux pouvaient naviguer plus vite ! Nous pourrions goûter tant de choses ! », déplora l’épouse d’Orton Merryweather.
Une fois assise à table et après avoir présenté et proposé à Margeary ces pâtisseries typiquement myriennes, Taena avait attendu que la fille de son seigneur suzerain ne craque pour un des mets proposé avant de saisir délicatement le sien parmi ses préférés au goût pistache.
« Je suis ravie que cela vous plaise, my lady. », répondit elle quand Margeary la complimenta sur ces douceurs. La myrienne se pencha légèrement, comme si elle s’apprêtait à réveler à la bieffoise un secret qui n’en était pourtant pas un. « C’est tout simple ; ce ne sont pas les pâtisseries que j’ai fait parvenir jusqu’ici, mais la recette ! », dit-elle en souriant. « Et si vous passez par Longuetable un jour alors qu'Orton et moi sommes ici, demandez à messire Otto qu’il vous soit préparé des plats myriens. Dans nos cuisines, les meilleures recettes de Myr sont maîtrisées ! », lui glissa-t-elle. Otto était l’oncle de son mari, qui assurait la gérance du fief en leur absence. C’était un homme très sympathique et avenant, affublée d’une fille, Jeyne, qui l’était beaucoup moins.
La conversation dévia ensuite tout naturellement vers le mariage royal qui approchait. Taena écouta la future Margeary Targaryen lui confier que si épouser l’élu de son cœur la ravissait, elle nourrissait tout de même quelques inquiétudes, pour le jour du mariage comme pour leur avenir à deux.
« Oh mais vous ne devriez pas voyons ! Vous êtes une magnifique jeune femme et il suffit de voir comment le prince vous regarde pour deviner qu’il est fou de vous. Qu’est ce qui vous inquiète ? Enfin, bien sûr, sans vouloir être indiscrète… », demanda Taena. Elle savait que la jeune Margeary la regardait tel un modèle féminin. Après tout, elle apportait un certain exotisme dans le Bief et était plus âgée de sept ans, sans compter qu’elle avait déjà un mari, toujours amoureux d’elle comme au premier jour, et un fils. La née-bourgeoise pouvait donc être de bon conseil, mais elle ne souhaitait nullement mettre la Tyrell mal à l’aise et n’insisterait pas si celle-ci ne désirait point se confier. Cependant, elle avait le pressentiment qu’il n’en serait pas ainsi et que Margeary apprécierait de lui parler.
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sweet and discreet escape Margaery Tyrell & @Taena Merryweather ∆ Parfois dans la vie, il se forme un lien indestructible entre deux personnes et parfois vous finissez par rencontrer cette personne sur qui vous pouvez comptez quoi qu’il arrive. |
☾☾ A quelques semaines du mariage, les choses s'accéléraient. En voyant Aegon partir pour le Nord en compagnie de son frère de coeur, elle avait craint de ne voir ce jour avant plusieurs lunes, voir années. Mais lorsque Willos et leur grand-mère étaient venus l'informer de leur retour à Port-Réal pour finaliser les préparatifs, elle avait su que cela se déroulerait avant la fin de l'année. Installés dans des appartements d'une rare magnificence, elle semblait baigner dans un rêve: attirant les attentions, inspirant la sympathie autant que l'envie, Margaery redoublait d'effort à la veille de son union princière. Il ne fallait pas se relâcher sous prétexte que le mariage serait prochainement célébré et elle voulait conquérir le coeur de cette ville et de cette Cour avant que ne soit posé sur sa tête, la tiare qui ferait d'elle une princesse des Sept Couronnes. « Je crois que ce mariage sera un événement inoubliable, ma chère grand-mère fait tout pour ! J'ignore si c'est la perspective d'un mariage princier ou le fait que j'en sois la mariée, mais je suis impatiente d'être à ce jour. » Bien qu'il y ait eut le mariage du prince Viserys, quelques lunes auparavant, il s'agissait de la première fois, depuis l'union du roi Rhaegar, alors prince de Peyredragon, que Port-Réal accueillait un mariage royale. La dernière fois, le mariage unissait le prince héritier à la princesse de Dorne, Elia Martell. De meilleurs auspices se présentaient cette fois ci: la paix du Roi était confortablement installée depuis plusieurs années et malgré les sinistres évènements ayant conduit à l'exil du frère du Roi, Westeros jouissait de la présence d'un bon monarque. Tout n'était que fêtes et rires depuis son retour à la Cour: lors de sa dernière visite, Port-Réal portait le deuil de la reine douairière, elle était seule, représentante de sa maison, de son royaume, auprès du Roi, de sa future famille. Désormais, elle préparait ses nouvelles robes, se préparant à quitter le vert de Hautjardin, la rose d'or des Tyrell pour le rouge et noir, le dragon tricéphale de la maison Targaryen.
« Il est vrai que Longuetable est plutôt propice au repos. Un lieu de vacances idéal, je me plais à le croire même si je ne peux vous contredire, voir tant de monde, tant de vies réunies à un même endroit ... C'est épuisant mais grisant. » dit-elle, reprenant le cours d'une discussion centrée, cette fois, sur Taena et sa famille. Il lui semblait important de ne point s'attarder à ne parler que d'elle: on lui prêtait volontiers sourires et paroles mielleuses, mais l'écoute était sans doute sa plus grande qualité. Elle ne connaissait pas vraiment Longuetable mais savait qu'en comparaison de la capitale royale, les châteaux de la campagne bieffoises paraissaient bien vide et mornes. Il n'y avait qu'à la Cour qu'un homme comme Orton Merryweather pouvait exprimer tout son talent. A Longuetable, son savoir, son talent aurait été étouffé par le poids de charge seigneuriale, par l'absence de projet d'envergure pour exercer son activité. « C'est absolument épatant ! Vous devez être très fière de votre époux, Lady Taena. » répondit la jeune femme au monologue de la myrienne. Elle se demandait bien ce que la Dame de Longuetable trouvait à cet époux maladroit et dont les traits ne charmaient pas la Tyrell mais elle admettait trouver dans sa voix, l'assurance d'une tendresse certaine entre les époux. « Lestival ... Un choix des plus heureux. On dit que ce palais était magnifique avant que la tragédie ne le réduise à un tas de ruine. Lord Orton doit avoir beaucoup à faire. » Réfléchis-t-elle tout en réfléchissant au choix du lieu. Le château de Lestival, résidence estivale et vacancière de la famille royale. Domaine appartenant à la Couronne en plein coeur des terres de l'Orage, elle avait le vague souvenir que sa construction avait célébré l'entrée de Dorne dans les Sept Couronnes. Donné au second fils de Daeron II, Lestival était la demeure des cadets de la branche principale de la famille Targaryen à l'image de ce que Peyredragon était à l'héritier du trône. Mais c'était surtout pour le drame qui s'y était produit que le château était connu, entrainant la mort du Roi Aegon V et de son fils aîné, le prince des libellules, ainsi que d'une partie de sa cour. Le jour même naissait le roi Rhaegar. Il n'était pas étonnant que la volonté de construction du monarque, et de reconstruction après tant d'année de règne, commence par ce lieu si important dans son histoire personnelle. « Mais vous le décrivez avec tant de passion qu'il me tarde de découvrir son travail. » ajouta-t-elle avec un sourire, ne doutant aucunement qu'un jour serait donné une grande fête en l'honneur de la fin des travaux.
Alors qu'elle achevait sa dégustation, écoutant tout en hochant la tête au récit de la myrienne, Margaery observa plus attentivement sa comparse. Son regard sur elle n'avait que peu changé depuis l'enfance et elle avait toujours beaucoup d'admiration pour celle qu'elle trouvait d'une beauté exotique autant que d'une intelligence redoutable. Reposant sa serviette sur la table, elle avoua « Je vous admire, Lady Taena. Vous vous êtes intégrée à Westeros avec un talent certain tout en conservant vos origines et votre culture ... Je ne manquerais pas de visiter votre demeure, puisque vous m'y invitez si gentiment. Mais prenez garde, je risquerai de débaucher votre cuisinier ! » Sa dernière phrase était prononcé d'un ton empreint de rire, visant à détendre une ambiance peut être trop solennelle en raison de sa nouvelle position. Elle même peinait à savoir comment se placer dans son rôle de fiancée princière. Elle voyait bien Daena, promise à Willos, agir mais Aegon n'était en rien son frère et les attentes sur leurs personnes étaient bien différentes de ce que pouvait connaitre son amie. « Les inquiétudes légitimes d'une jouvencelle, j'imagine ? Vous trouveriez cela très ennuyeux j'en suis sure. » Répondit-elle, ignorant si elle pouvait aborder pareille sujet avec quelqu'un comme Taena ? Ne pas se livrer, garder pour soi ses faiblesses et ne laisser paraitre que les qualités, les forces, l'assurance. Mais elle connaissait Taena depuis tant d'années ... Décidant de livrer un peu de son angoisse, elle choisit de ne s'en tenir qu'au strict minimum, d'avoir son avis sur les questions que n'importe quelle femme pouvait avoir à l'aube de son mariage. Elle soupira. « Il y a toujours cette envie d'être à la hauteur: voilà un mariage bien prestigieux qui s'annonce et si chaque femme redoute de ne parvenir à donner un héritier à son époux, ce poids est encore plus pesant sur mes épaules. Imaginez vous ? Le destin d'une dynastie dépendant des caprices de mon ventre ? » Une princesse, une reine, n'était vraiment à l'abris qu'une fois qu'elle avait donné un héritier à la couronne de son époux. Bien qu'il n'y ait, à son souvenir, pas de scandale de répudiation au sein de la maison de son promis, il y avait bien d'autres moyens de se débarrasser d'une épouse encombrante et si ce n'était la volonté d'un roi, celle d'une Main pouvait parfois faire la différence. La pauvre Jaehaera Targaryen devait en savoir quelque chose ... « Et puis ... » Elle hésitait. Etait-ce vraiment approprié ? « Aviez vous l'impression de ne pas toujours saisir ce que Lord Orton pouvait penser ou dire parfois ? » Finit-elle par demander, son regard n'osant croiser celui de la myrienne de crainte de se voir moquée et d'avoir choqué son interlocutrice. « Le prince semble avoir un savoir qui me dépasse. Peut être est-ce d'avoir le sang du dragon ... » ajouta-t-elle tout en songeant à Aegon.
« Il est vrai que Longuetable est plutôt propice au repos. Un lieu de vacances idéal, je me plais à le croire même si je ne peux vous contredire, voir tant de monde, tant de vies réunies à un même endroit ... C'est épuisant mais grisant. » dit-elle, reprenant le cours d'une discussion centrée, cette fois, sur Taena et sa famille. Il lui semblait important de ne point s'attarder à ne parler que d'elle: on lui prêtait volontiers sourires et paroles mielleuses, mais l'écoute était sans doute sa plus grande qualité. Elle ne connaissait pas vraiment Longuetable mais savait qu'en comparaison de la capitale royale, les châteaux de la campagne bieffoises paraissaient bien vide et mornes. Il n'y avait qu'à la Cour qu'un homme comme Orton Merryweather pouvait exprimer tout son talent. A Longuetable, son savoir, son talent aurait été étouffé par le poids de charge seigneuriale, par l'absence de projet d'envergure pour exercer son activité. « C'est absolument épatant ! Vous devez être très fière de votre époux, Lady Taena. » répondit la jeune femme au monologue de la myrienne. Elle se demandait bien ce que la Dame de Longuetable trouvait à cet époux maladroit et dont les traits ne charmaient pas la Tyrell mais elle admettait trouver dans sa voix, l'assurance d'une tendresse certaine entre les époux. « Lestival ... Un choix des plus heureux. On dit que ce palais était magnifique avant que la tragédie ne le réduise à un tas de ruine. Lord Orton doit avoir beaucoup à faire. » Réfléchis-t-elle tout en réfléchissant au choix du lieu. Le château de Lestival, résidence estivale et vacancière de la famille royale. Domaine appartenant à la Couronne en plein coeur des terres de l'Orage, elle avait le vague souvenir que sa construction avait célébré l'entrée de Dorne dans les Sept Couronnes. Donné au second fils de Daeron II, Lestival était la demeure des cadets de la branche principale de la famille Targaryen à l'image de ce que Peyredragon était à l'héritier du trône. Mais c'était surtout pour le drame qui s'y était produit que le château était connu, entrainant la mort du Roi Aegon V et de son fils aîné, le prince des libellules, ainsi que d'une partie de sa cour. Le jour même naissait le roi Rhaegar. Il n'était pas étonnant que la volonté de construction du monarque, et de reconstruction après tant d'année de règne, commence par ce lieu si important dans son histoire personnelle. « Mais vous le décrivez avec tant de passion qu'il me tarde de découvrir son travail. » ajouta-t-elle avec un sourire, ne doutant aucunement qu'un jour serait donné une grande fête en l'honneur de la fin des travaux.
Alors qu'elle achevait sa dégustation, écoutant tout en hochant la tête au récit de la myrienne, Margaery observa plus attentivement sa comparse. Son regard sur elle n'avait que peu changé depuis l'enfance et elle avait toujours beaucoup d'admiration pour celle qu'elle trouvait d'une beauté exotique autant que d'une intelligence redoutable. Reposant sa serviette sur la table, elle avoua « Je vous admire, Lady Taena. Vous vous êtes intégrée à Westeros avec un talent certain tout en conservant vos origines et votre culture ... Je ne manquerais pas de visiter votre demeure, puisque vous m'y invitez si gentiment. Mais prenez garde, je risquerai de débaucher votre cuisinier ! » Sa dernière phrase était prononcé d'un ton empreint de rire, visant à détendre une ambiance peut être trop solennelle en raison de sa nouvelle position. Elle même peinait à savoir comment se placer dans son rôle de fiancée princière. Elle voyait bien Daena, promise à Willos, agir mais Aegon n'était en rien son frère et les attentes sur leurs personnes étaient bien différentes de ce que pouvait connaitre son amie. « Les inquiétudes légitimes d'une jouvencelle, j'imagine ? Vous trouveriez cela très ennuyeux j'en suis sure. » Répondit-elle, ignorant si elle pouvait aborder pareille sujet avec quelqu'un comme Taena ? Ne pas se livrer, garder pour soi ses faiblesses et ne laisser paraitre que les qualités, les forces, l'assurance. Mais elle connaissait Taena depuis tant d'années ... Décidant de livrer un peu de son angoisse, elle choisit de ne s'en tenir qu'au strict minimum, d'avoir son avis sur les questions que n'importe quelle femme pouvait avoir à l'aube de son mariage. Elle soupira. « Il y a toujours cette envie d'être à la hauteur: voilà un mariage bien prestigieux qui s'annonce et si chaque femme redoute de ne parvenir à donner un héritier à son époux, ce poids est encore plus pesant sur mes épaules. Imaginez vous ? Le destin d'une dynastie dépendant des caprices de mon ventre ? » Une princesse, une reine, n'était vraiment à l'abris qu'une fois qu'elle avait donné un héritier à la couronne de son époux. Bien qu'il n'y ait, à son souvenir, pas de scandale de répudiation au sein de la maison de son promis, il y avait bien d'autres moyens de se débarrasser d'une épouse encombrante et si ce n'était la volonté d'un roi, celle d'une Main pouvait parfois faire la différence. La pauvre Jaehaera Targaryen devait en savoir quelque chose ... « Et puis ... » Elle hésitait. Etait-ce vraiment approprié ? « Aviez vous l'impression de ne pas toujours saisir ce que Lord Orton pouvait penser ou dire parfois ? » Finit-elle par demander, son regard n'osant croiser celui de la myrienne de crainte de se voir moquée et d'avoir choqué son interlocutrice. « Le prince semble avoir un savoir qui me dépasse. Peut être est-ce d'avoir le sang du dragon ... » ajouta-t-elle tout en songeant à Aegon.
CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR PRAIMFAYA & SHAIRA'
AVATARS PAR PRAIMFAYA & SHAIRA'
┗ THE PRINCESS ROSE ┛
We've been living on a fault line and for a while, you were all mine. I've spent a lifetime giving you my heart I swear that I'll be yours forever : 'til forever falls apart
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An 299, Lune 10
En effet, comme le reconnaissait la future princesse, ce mariage promettait d’être grandiose. La conversation s’était ensuite dirigée vers la fonction obtenue par Orton à la cour, cette même fonction qui avait amené le couple et leur fils Russel à venir s’établir à Port-Réal.
« C’est vrai, j’ai de quoi être fière d’être son épouse », répondit Taena. « Il doit y avoir bien du travail à faire en effet mais je suis persuadé qu’Orton se montrera à la hauteur de cette tâche. Il m’évoque parfois ses idées et sa créativité m’impressionne vraiment. », ajouta la dame de Longuetable.
Taena sourit avec reconnaissance aux compliments de Margeary. Elle n’ignorait pas que la future princesse nourrissait une forme certaine d’admiration à son égard. Elle l’avait remarqué dès leur première rencontre, alors que la seule fille de la fratrie Tyrell était encore bien jeune.
« Mon cuisiner ? Quand vous serez reine, je ne pourrais vous empêcher mais en attendant, sachez que j’y opposerais fermement mon veto ! », plaisanta Taena en riant.
« Oh mais non voyons ! J’ai découvert la vie de femme mariée plus jeune que vous, c’est vrai, mais cela ne veut pas dire que je n’ai jamais été une jouvencelle, moi aussi. », dit-elle, soucieuse de se montrer à l’écoute de la bieffoise. En réalité, Taena n’avait jamais éprouvé les inquiétudes classiques qui traversaient l’esprit de la plupart des jeunes filles de la noblesse westerosi. Pas plus qu’elle n’avait considéré sa virginité comme un bien précieux qu’elle devait se garder d’offrir, d’ailleurs… A treize ans, elle la perdait dans les bras de Jaqueros, un capitaine de navire rencontré moins d’une journée plus tôt. L’épouse du Grand Architecte du Roi n’avait pas non plus craint de ne pas être en mesure de donner d’enfant à son époux. Son père, fervent croyant de R’hllor, disait toujours qu’il fallait suivre son instinct et l’instinct de Taena n’était pas celui d’une femme facilement en proie aux inquiétudes. Alors, pourquoi s’inquiéter ? Jusqu’alors, cela lui avait plutôt réussi. Malgré sa conduite d’adolescente rebelle, elle était bel et bien mariée à un Lord et mère d’un héritier.
« Lady Margeary…Pourquoi ne seriez-vous pas à la hauteur ? », demanda Taena, posant un regard bienveillant et réconfortant sur la future princesse. « Voyez déjà quelle lady épatante vous faites. Nombreuses sont les jeunes filles de la cour qui vous regardent avec admiration et prennent exemple sur vous. Quant à votre descendance future, il ne sert à rien de s’inquiéter avant d’avoir des raisons de le faire. Et même si cela n’arrivait pas tout de suite, vous êtes jeune ! Savez-vous qu’une de mes voisines à Myr, a mis au monde son premier enfant à l’âge de trente ans alors qu’elle désespérait de ne pas en avoir depuis tant d’années ? Mais, vous, vous descendez d’une lignée de femmes fertiles, si je ne me trompe pas. Alors, pourquoi s’inquiéter ? » Tout le monde savait en effet que la famille Tyrell était très grande. «Profitez donc plutôt de tout ce qui vous arrive actuellement, voilà mon conseil. L’avenir qui se dessine pour vous semble des plus radieux. Le rôle que vous allez endosser est certes très important et vous avez raison d’être soucieuse de bien faire, mais n’en venez pas pour autant à douter de vous ; vous êtes une belle et intelligente jeune femme, votre époux est déjà sous votre charme et votre santé est bonne. Je suis certaine que vous ferez une incroyable princesse et qu’il ne s’écoulera pas trop de temps avant que vous deveniez mère. », ajouta Taena, réconfortante. « Pour ce qui est de comprendre votre époux. Je vous avoue ne pas assez connaître le prince…Orton et moi étions assez différent, à notre rencontre. Par exemple, aujourd’hui, vous le voyez discuter avec bien du monde mais lorsque je l’ai rencontré, croyez-le ou non, il n’était pas très à l’aise lors des banquets. Cependant, par chance, j’ai très vite eu l’impression de le comprendre et de le connaître. », expliqua Taena, se remémorant sa rencontre avec Orton à Myr lors d’une fête donnée par un magistrat de la ville. Bien que plus jeune que son cavalier, Taena l’avait tout de suite bien cerné. Orton n’avait jamais été, à ses yeux, un homme difficile à comprendre. La myrienne avait très vite réussi à le mettre en confiance, et comme s’il avait attendu cela depuis longtemps, le bieffois s’était naturellement confié à elle, lui permettant de le connaître profondément. « Y a-t-il des sujets en particulier sur lesquels vous peinez à comprendre le Prince ? », s’enquit l’exotique jeune femme, afin de pouvoir peut-être conseiller Margeary sur ce point.
« C’est vrai, j’ai de quoi être fière d’être son épouse », répondit Taena. « Il doit y avoir bien du travail à faire en effet mais je suis persuadé qu’Orton se montrera à la hauteur de cette tâche. Il m’évoque parfois ses idées et sa créativité m’impressionne vraiment. », ajouta la dame de Longuetable.
Taena sourit avec reconnaissance aux compliments de Margeary. Elle n’ignorait pas que la future princesse nourrissait une forme certaine d’admiration à son égard. Elle l’avait remarqué dès leur première rencontre, alors que la seule fille de la fratrie Tyrell était encore bien jeune.
« Mon cuisiner ? Quand vous serez reine, je ne pourrais vous empêcher mais en attendant, sachez que j’y opposerais fermement mon veto ! », plaisanta Taena en riant.
« Oh mais non voyons ! J’ai découvert la vie de femme mariée plus jeune que vous, c’est vrai, mais cela ne veut pas dire que je n’ai jamais été une jouvencelle, moi aussi. », dit-elle, soucieuse de se montrer à l’écoute de la bieffoise. En réalité, Taena n’avait jamais éprouvé les inquiétudes classiques qui traversaient l’esprit de la plupart des jeunes filles de la noblesse westerosi. Pas plus qu’elle n’avait considéré sa virginité comme un bien précieux qu’elle devait se garder d’offrir, d’ailleurs… A treize ans, elle la perdait dans les bras de Jaqueros, un capitaine de navire rencontré moins d’une journée plus tôt. L’épouse du Grand Architecte du Roi n’avait pas non plus craint de ne pas être en mesure de donner d’enfant à son époux. Son père, fervent croyant de R’hllor, disait toujours qu’il fallait suivre son instinct et l’instinct de Taena n’était pas celui d’une femme facilement en proie aux inquiétudes. Alors, pourquoi s’inquiéter ? Jusqu’alors, cela lui avait plutôt réussi. Malgré sa conduite d’adolescente rebelle, elle était bel et bien mariée à un Lord et mère d’un héritier.
« Lady Margeary…Pourquoi ne seriez-vous pas à la hauteur ? », demanda Taena, posant un regard bienveillant et réconfortant sur la future princesse. « Voyez déjà quelle lady épatante vous faites. Nombreuses sont les jeunes filles de la cour qui vous regardent avec admiration et prennent exemple sur vous. Quant à votre descendance future, il ne sert à rien de s’inquiéter avant d’avoir des raisons de le faire. Et même si cela n’arrivait pas tout de suite, vous êtes jeune ! Savez-vous qu’une de mes voisines à Myr, a mis au monde son premier enfant à l’âge de trente ans alors qu’elle désespérait de ne pas en avoir depuis tant d’années ? Mais, vous, vous descendez d’une lignée de femmes fertiles, si je ne me trompe pas. Alors, pourquoi s’inquiéter ? » Tout le monde savait en effet que la famille Tyrell était très grande. «Profitez donc plutôt de tout ce qui vous arrive actuellement, voilà mon conseil. L’avenir qui se dessine pour vous semble des plus radieux. Le rôle que vous allez endosser est certes très important et vous avez raison d’être soucieuse de bien faire, mais n’en venez pas pour autant à douter de vous ; vous êtes une belle et intelligente jeune femme, votre époux est déjà sous votre charme et votre santé est bonne. Je suis certaine que vous ferez une incroyable princesse et qu’il ne s’écoulera pas trop de temps avant que vous deveniez mère. », ajouta Taena, réconfortante. « Pour ce qui est de comprendre votre époux. Je vous avoue ne pas assez connaître le prince…Orton et moi étions assez différent, à notre rencontre. Par exemple, aujourd’hui, vous le voyez discuter avec bien du monde mais lorsque je l’ai rencontré, croyez-le ou non, il n’était pas très à l’aise lors des banquets. Cependant, par chance, j’ai très vite eu l’impression de le comprendre et de le connaître. », expliqua Taena, se remémorant sa rencontre avec Orton à Myr lors d’une fête donnée par un magistrat de la ville. Bien que plus jeune que son cavalier, Taena l’avait tout de suite bien cerné. Orton n’avait jamais été, à ses yeux, un homme difficile à comprendre. La myrienne avait très vite réussi à le mettre en confiance, et comme s’il avait attendu cela depuis longtemps, le bieffois s’était naturellement confié à elle, lui permettant de le connaître profondément. « Y a-t-il des sujets en particulier sur lesquels vous peinez à comprendre le Prince ? », s’enquit l’exotique jeune femme, afin de pouvoir peut-être conseiller Margeary sur ce point.
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sweet and discreet escape Margaery Tyrell & @Taena Merryweather ∆ Parfois dans la vie, il se forme un lien indestructible entre deux personnes et parfois vous finissez par rencontrer cette personne sur qui vous pouvez comptez quoi qu’il arrive. |
☾☾ La myrienne parlait avec sourire et une joie à peine dissimuler qui arracha une mine heureuse à la Rose. Il était beau de voir comment l'histoire évoluait et la jeune fille était plus que ravie d'être le témoin d'une telle ascension chez un vassal de son frère. « Je suis heureuse pour vous, Lady Taena. Vous méritez vraiment d'être heureux et je pense parler au nom de mon bien aimé frère en affirmant que le Bief est fier de ce que votre époux accompli chaque jour pour la Couronne. » Si elle ne connaissait tous les détails, elle savait cependant que l'arrivée de Taena de Myr à Westeros avait fait grand bruit, de même que son mariage avec Orton Merryweather n'avait laissé personne indifférents. Voir que le couple prenait une telle revanche sur la vie était plaisant et Margaery n'était pas peu fière d'avoir tant admiré cette femme par le passé. Qu'importe ce qu'on avait bien pu dire de ses origines, de ses motivations ou de l'histoire de cette femme venue d'Essos et épousant un héritier de bonne famille: le couple n'avait jamais montré de signe de faille, de rupture ou de quoi que ce soit venant alimenter les rumeurs. Ils faisaient front commun et servait d'exemple ce que la Tyrell espérait voir son mariage devenir. La conversation était légère, agréable et, étouffant un rire à l'idée de cette bataille fictive pour le coeur du cuisinier, Margaery ajouta. «Puisse cela ne par arriver avant de nombreuses années ! Notre Roi est bien portant et sa paix rayonne sur les Sept Couronnes depuis bien longtemps, il serait triste d'imaginer le Couronne sans sa sagesse. » Elle n'était pas née lors de la guerre et n'avait connu que la paix . Les rares instants de troubles, lors de la rébellion Greyjoy, elle était trop jeune pour s'en souvenir et voyait, en Rhaegar Targaryen, un roi pacifiste qui, pour la première fois depuis bien longtemps, régnait de manière juste et sans causer la morts de milliers de ses sujets. Elle l'ignorait pas la folie dont on disait son défunt père atteint, ni les serments rompu que ses grands oncles avaient pu avoir pour les siens: sa grand-mère le lui avait suffisamment raconté. Mais Rhaegar, tout comme son fils Aegon, semblaient bien loin de ce dont on affublait le clan des dragons, dans l'ombre et les chuchotements. Peu désireuse de partir sur un tel sujet, elle enchaina. « J'espère cependant avoir la chance d'être de nouveau invitée à l'avenir ? » Après tout, elle était toujours curieuse de découvrir de nouvelles choses et visiblement, Lady Taena était plus que fière des exploits de son cuisinier.
Partageant cependant ses doutes, la jeune fille se confiait sur sa peur du mariage. Elle ne redoutait pas réellement l'évènement mais vivait dans l'appréhension de sa prochaine vie maritale et de ce que l'on pouvait attendre d'elle, une fois qu'elle deviendrait princesse des Sept Couronnes. Les attentes de deux familles reposaient sur ses épaules, mais aussi celles d'un royaume tout entier, une dynastie qui reposait sur son ventre et sa capacité à donner à son époux, des fils pour lui succéder, des filles pour créer des alliances. A l'image du couple royal de Jaehaerys et Alysanne, bien des décennies auparavant, Margaery espérait voir sa famille s'agrandir rapidement après l'union pour rassurer son promis sur leur avenir et sur sa légitimité. Une pression supplémentaire mais pas inconnue des autres femmes dont le premier devoir, en tant qu'épouse, était bel et bien de donner des héritiers, de perpétuer le nom. Toutefois, la bieffoise ne se sentait de confier ses doutes aux siens: elle voulait paraitre fière, forte aux yeux de sa grand mère, adulte à ceux de sa mère, royale à ceux de son frère, et parfaite pour son promis. A qui donc confier ses troubles d'adolescente ? Naturellement, la personnalité de Taena, le fait de la connaitre depuis tant d'années avait permit ce genre de confession et ce ne fut que des encouragements que reçut la Rose dont elle sentit, pour la première fois, que ses doutes avaient été partagés. Olenna Tyrell était bien trop fière, Alerie bien trop effacée, pour témoigner de ce que pouvait ressentir une jouvencelle à la veille de son union. De plus, MArgaery n'épouserait pas n'importe qui. Ses pas seraient scrutés par tous Westeros: le plus beau parti des Sept Couronnes devait avoir une épouse parfaite. Et, grâce aux mots de la myrienne, Margaery retrouva un peu de sa confiance. «Je vous remercie. Vous semblez avoir une haute opinion de moi, mais cela me touche de savoir que, même aussi loin de ma famille, je peux compter sur une amie ici, à Port-Réal. » En tant que femme du Grand Architecte Royal, future dame de compagnie de la prochaine reine, Taena demeurerait le plus souvent à Port-Réal, non loin d'elle. Et elle n'aurait pu être autre chose que reconnaissante envers les dieux d'avoir remis, sur sa route, la présence bienveillante et rassurante d'une figure féminine qu'elle avait tant adulée. Hésitant encore à confier ce qu'elle peinait à comprendre chez son fiancé, Margaery finit par se laisser aller: rien n'aurait pu être plus intime que ses propres doutes, dont elle avait fait par à l'instant. Se posant contre l'assise de son fauteuil, Margaery tourna son regard vers l'extérieur, craignant un peu celui de la brune qui avait, pour elle, un regard plein de chaleur. «Et bien, en dehors de ce qui attrait au sang du dragon, je crois que nous ne voyons les rues de la capitale de la même manière. Bien que nous lui trouvions tous deux une forme de beauté, je crains de m'arrêter à mes seules connaissances de jeune femme de bonne famille: mes visites se limitent au Donjon Rouge et aux quelques fois où je me rends auprès des orphelinats et des pauvres ... » Les oeuvres de charité faisaient parti de son éducation et Margaery s'était énormément impliqué dans l'aide au plus démuni à Hautjardin. Ici, la foule semblait moins habituée à voir descendre des invités du Donjon Rouge et, hormis pour distribuer des vivre et rendre visite à des institutions, elle ne s'y attardait guère non plus. « Aegon lui ... Je ne saurai dire. Et insinuer que le Prince passe du temps hors du château serait malvenu mais ... Je me souviens de Garlan et Loras n'hésitant pas à braver les ordres de Père pour voir la ville et je me dis qu'Aegon a du en faire de même. » Les pères surveillaient bien plus leurs filles que leurs fils. Mace Tyrell ne faisait pas exception, attribuant à sa fille un chaperon tandis qu'il fermait les yeux sur les escapades des garçons. Willos, lui, avait toujours été plu sérieux, son rôle d'ainé et d'héritier lui intimant de montrer le bon exemple. Mais voilà, Margaery avait la sensation de ne pas connaitre ce monde qui serait bientôt le sien. « Puis-je réellement devenir la princesse, puis la reine, d'une ville dont j'ignore tout ? Donner aux pauvres et aider les nécessiteux ne fait pas de moi l'une des leurs ... »
Partageant cependant ses doutes, la jeune fille se confiait sur sa peur du mariage. Elle ne redoutait pas réellement l'évènement mais vivait dans l'appréhension de sa prochaine vie maritale et de ce que l'on pouvait attendre d'elle, une fois qu'elle deviendrait princesse des Sept Couronnes. Les attentes de deux familles reposaient sur ses épaules, mais aussi celles d'un royaume tout entier, une dynastie qui reposait sur son ventre et sa capacité à donner à son époux, des fils pour lui succéder, des filles pour créer des alliances. A l'image du couple royal de Jaehaerys et Alysanne, bien des décennies auparavant, Margaery espérait voir sa famille s'agrandir rapidement après l'union pour rassurer son promis sur leur avenir et sur sa légitimité. Une pression supplémentaire mais pas inconnue des autres femmes dont le premier devoir, en tant qu'épouse, était bel et bien de donner des héritiers, de perpétuer le nom. Toutefois, la bieffoise ne se sentait de confier ses doutes aux siens: elle voulait paraitre fière, forte aux yeux de sa grand mère, adulte à ceux de sa mère, royale à ceux de son frère, et parfaite pour son promis. A qui donc confier ses troubles d'adolescente ? Naturellement, la personnalité de Taena, le fait de la connaitre depuis tant d'années avait permit ce genre de confession et ce ne fut que des encouragements que reçut la Rose dont elle sentit, pour la première fois, que ses doutes avaient été partagés. Olenna Tyrell était bien trop fière, Alerie bien trop effacée, pour témoigner de ce que pouvait ressentir une jouvencelle à la veille de son union. De plus, MArgaery n'épouserait pas n'importe qui. Ses pas seraient scrutés par tous Westeros: le plus beau parti des Sept Couronnes devait avoir une épouse parfaite. Et, grâce aux mots de la myrienne, Margaery retrouva un peu de sa confiance. «Je vous remercie. Vous semblez avoir une haute opinion de moi, mais cela me touche de savoir que, même aussi loin de ma famille, je peux compter sur une amie ici, à Port-Réal. » En tant que femme du Grand Architecte Royal, future dame de compagnie de la prochaine reine, Taena demeurerait le plus souvent à Port-Réal, non loin d'elle. Et elle n'aurait pu être autre chose que reconnaissante envers les dieux d'avoir remis, sur sa route, la présence bienveillante et rassurante d'une figure féminine qu'elle avait tant adulée. Hésitant encore à confier ce qu'elle peinait à comprendre chez son fiancé, Margaery finit par se laisser aller: rien n'aurait pu être plus intime que ses propres doutes, dont elle avait fait par à l'instant. Se posant contre l'assise de son fauteuil, Margaery tourna son regard vers l'extérieur, craignant un peu celui de la brune qui avait, pour elle, un regard plein de chaleur. «Et bien, en dehors de ce qui attrait au sang du dragon, je crois que nous ne voyons les rues de la capitale de la même manière. Bien que nous lui trouvions tous deux une forme de beauté, je crains de m'arrêter à mes seules connaissances de jeune femme de bonne famille: mes visites se limitent au Donjon Rouge et aux quelques fois où je me rends auprès des orphelinats et des pauvres ... » Les oeuvres de charité faisaient parti de son éducation et Margaery s'était énormément impliqué dans l'aide au plus démuni à Hautjardin. Ici, la foule semblait moins habituée à voir descendre des invités du Donjon Rouge et, hormis pour distribuer des vivre et rendre visite à des institutions, elle ne s'y attardait guère non plus. « Aegon lui ... Je ne saurai dire. Et insinuer que le Prince passe du temps hors du château serait malvenu mais ... Je me souviens de Garlan et Loras n'hésitant pas à braver les ordres de Père pour voir la ville et je me dis qu'Aegon a du en faire de même. » Les pères surveillaient bien plus leurs filles que leurs fils. Mace Tyrell ne faisait pas exception, attribuant à sa fille un chaperon tandis qu'il fermait les yeux sur les escapades des garçons. Willos, lui, avait toujours été plu sérieux, son rôle d'ainé et d'héritier lui intimant de montrer le bon exemple. Mais voilà, Margaery avait la sensation de ne pas connaitre ce monde qui serait bientôt le sien. « Puis-je réellement devenir la princesse, puis la reine, d'une ville dont j'ignore tout ? Donner aux pauvres et aider les nécessiteux ne fait pas de moi l'une des leurs ... »
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An 299, Lune 10
Bien entendu, Taena espérait comme Margeary que Rhaegar Targaryen conserverait sa place de roi pour de longues années encore ; Orton semblait avoir sa pleine confiance et cela lui permettrait de s’illustrer mais aussi peut-être de permettre à la famille Merryweather de retrouver petit à petit de plus en plus de ce prestige d’antan qu’elle avait perdu avec la disgrâce d’un grand-père piètre conseiller du précédent roi, Aerys Ier.
« Vous avez raison. Je l’espère aussi. », répondit-elle.
Margeary se demanda ensuite si elle aurait l’occasion d’être à nouveau invitée à Longuetable. Evidemment, c’est avec le sourire que Taena lui répondit par l’affirmative.
« Oh mais bien sûr ! Orton et moi, nous nous ferions un plaisir de vous accueillir à Longuetable quand vous aurez un peu plus de temps pour vous. Ce serait aussi l’occasion pour le prince de découvrir notre fief. Je crois ne pas me tromper en disant que votre fiancé n’y a jamais mis les pieds. Enfin, cependant je ne peux vous promettre que cela se fera très vite ; pour l’instant, j’ignore quand nous y retournerons. Comme je vous le dis, Orton a beaucoup de travail avec la rénovation de Lestival. Mais si vous passez par là en notre absence, Otto se ferait un plaisir de vous recevoir. C’est un homme qui sait vraiment bien recevoir.», dit Taena.
Les mots de réconfort de la myrienne semblaient touchés Margeary. La future princesse lui confia alors qu’elle avait parfois du mal à cerner son époux, ou du moins un cerner certains aspects de sa personnalité. Taena n’avait pas connu ce problème avec Orton. S’ils avaient été aussi différents que le jour l’est de la nuit, la myrienne avait très vite eu l’impression de connaître par cœur le jeune bieffois qu’elle avait rencontré et d’être sans difficulté capable d’anticiper ces mouvements.
Les villes, Taena les connaissaient bien. Regorgeant d’artistes, d’artisans, de pauvres aussi certes, mais de manière générale, de vie. La myrienne avait grandi en ne respectant pas les interdictions de sorties et en arpentant Myr à sa guise. Après un moment de réflexion, Taena fit alors une étrange proposition à la princesse.
« Et bien si vous souhaitez découvrir la ville, je peux vous accompagner.», dit elle. Elle reposa sa tasse de thé et reprit l’un de ces délicieux biscuits de chez elle pour ajouter. Elle savait qu’elle serait probablement la seule à oser proposer un tel service à cette jeune bieffoise curieuse et éprise de découvrir le monde. La future princesse Margeary lui en serait très probablement reconnaissante et cela pourrait sans nulle doute les rapprocher davantage, ce qui était une bonne chose. Devant la surprise de la princesse, elle ajouta : « J’ai grandi à Myr et je n’étais pas une noble dame à l’époque ; je connais les gens des villes. Cela demandera de l’organisation car évidemment, je ne voudrais pas que l’une d’entre nous ne se compromette, mais je pense que cela peut se faire avec un peu de prudence…et avec un peu de déguisement… »
En réalité, la myrienne savait que cela était impossible. Trop compromettant pour la future princesse comme pour elle dans le cas où elles seraient reconnues ou interceptées à la sortie, cette idée était tout bonnement infaisable. Taena était une dame du bief par mariage, mais elle était aussi une myrienne issue de la bourgeoisie. Se promener dans la rue n'était pas un si grand problème pour elle. Si on venait à apprendre qu'elle avait négligé la sécurité de Margeary Tyrell, en revanche...
« Si vous désirez avoir un aperçu de la ville, de la vraie ville, vous ne pouvez le faire pleinement en tant que future princesse. Vous seriez bien plus libre de vos mouvements et apte à comprendre les gens s’ils pensent que vous faites partie du même monde que le leur. », expliqua-t-elle. Peut importe que cette idée était une idée dans le vent... Ca, Margeary ne pouvait pas le savoir. Ce dont elle se souviendrait c'était du fait que Taena avait pensé à mettre sa propre sécurité en danger pour l'aider à découvrir le peuple sous un autre jour et à ainsi se rapprocher davantage d'Aegon. Avoir une place précieuse dans le coeur d'une princesse à venir n'était pas négligeable... « Vous pourriez être myrienne, le temps d’une soirée. », suggéra-t-elle.
« Vous avez raison. Je l’espère aussi. », répondit-elle.
Margeary se demanda ensuite si elle aurait l’occasion d’être à nouveau invitée à Longuetable. Evidemment, c’est avec le sourire que Taena lui répondit par l’affirmative.
« Oh mais bien sûr ! Orton et moi, nous nous ferions un plaisir de vous accueillir à Longuetable quand vous aurez un peu plus de temps pour vous. Ce serait aussi l’occasion pour le prince de découvrir notre fief. Je crois ne pas me tromper en disant que votre fiancé n’y a jamais mis les pieds. Enfin, cependant je ne peux vous promettre que cela se fera très vite ; pour l’instant, j’ignore quand nous y retournerons. Comme je vous le dis, Orton a beaucoup de travail avec la rénovation de Lestival. Mais si vous passez par là en notre absence, Otto se ferait un plaisir de vous recevoir. C’est un homme qui sait vraiment bien recevoir.», dit Taena.
Les mots de réconfort de la myrienne semblaient touchés Margeary. La future princesse lui confia alors qu’elle avait parfois du mal à cerner son époux, ou du moins un cerner certains aspects de sa personnalité. Taena n’avait pas connu ce problème avec Orton. S’ils avaient été aussi différents que le jour l’est de la nuit, la myrienne avait très vite eu l’impression de connaître par cœur le jeune bieffois qu’elle avait rencontré et d’être sans difficulté capable d’anticiper ces mouvements.
Les villes, Taena les connaissaient bien. Regorgeant d’artistes, d’artisans, de pauvres aussi certes, mais de manière générale, de vie. La myrienne avait grandi en ne respectant pas les interdictions de sorties et en arpentant Myr à sa guise. Après un moment de réflexion, Taena fit alors une étrange proposition à la princesse.
« Et bien si vous souhaitez découvrir la ville, je peux vous accompagner.», dit elle. Elle reposa sa tasse de thé et reprit l’un de ces délicieux biscuits de chez elle pour ajouter. Elle savait qu’elle serait probablement la seule à oser proposer un tel service à cette jeune bieffoise curieuse et éprise de découvrir le monde. La future princesse Margeary lui en serait très probablement reconnaissante et cela pourrait sans nulle doute les rapprocher davantage, ce qui était une bonne chose. Devant la surprise de la princesse, elle ajouta : « J’ai grandi à Myr et je n’étais pas une noble dame à l’époque ; je connais les gens des villes. Cela demandera de l’organisation car évidemment, je ne voudrais pas que l’une d’entre nous ne se compromette, mais je pense que cela peut se faire avec un peu de prudence…et avec un peu de déguisement… »
En réalité, la myrienne savait que cela était impossible. Trop compromettant pour la future princesse comme pour elle dans le cas où elles seraient reconnues ou interceptées à la sortie, cette idée était tout bonnement infaisable. Taena était une dame du bief par mariage, mais elle était aussi une myrienne issue de la bourgeoisie. Se promener dans la rue n'était pas un si grand problème pour elle. Si on venait à apprendre qu'elle avait négligé la sécurité de Margeary Tyrell, en revanche...
« Si vous désirez avoir un aperçu de la ville, de la vraie ville, vous ne pouvez le faire pleinement en tant que future princesse. Vous seriez bien plus libre de vos mouvements et apte à comprendre les gens s’ils pensent que vous faites partie du même monde que le leur. », expliqua-t-elle. Peut importe que cette idée était une idée dans le vent... Ca, Margeary ne pouvait pas le savoir. Ce dont elle se souviendrait c'était du fait que Taena avait pensé à mettre sa propre sécurité en danger pour l'aider à découvrir le peuple sous un autre jour et à ainsi se rapprocher davantage d'Aegon. Avoir une place précieuse dans le coeur d'une princesse à venir n'était pas négligeable... « Vous pourriez être myrienne, le temps d’une soirée. », suggéra-t-elle.
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☾☾ la conversation était d'une politesse convenue, mais l'idée de parler à une compatriote la détendait quelque peu. Ici, elle n'était que la fiancée du prince héritier, que la soeur du suzerain du Bief mais pour des gens tels que Taena, elle était bien plus. Il lui tardait que Port-Réal apprenne à la connaitre autrement que comme celle qui avait mit le grappin sur le plus beau parti des Sept Couronnes ou comme l'une des plus belles jouvencelles de Westeros. Mais l'inverse était également valable: bien qu'ayant visité maintes contrées, Aegon ne connaissait pas tant que cela le Bief, du moins, moins que son oncle Viserys que la jeune Rose avait rencontré sur les terres des Hightower. Hautjardin était un passage obligé pour quiconque venait visiter le Bief, mais, bien souvent, l'on restait sur la Route de la Rose ou celle de l'Océan, se détournant des petits villages ou des châteaux plus modestes. « Effectivement. Je crains que si Hautjardin ne lui est pas inconnue, il n'en soit pas de même pour d'autre fief plus modeste. J'espère vivement qu'il saura, tout comme moi, apprécié les beautés de notre région ... D'ailleurs, vous même pouvez en témoigner. » Après tout ne venait-elle pas, elle même, d'ailleurs ? Il devait y avoir quelque chose de spécial, à Longuetable, pour qu'une femme comme elle accepte d'en devenir la dame ? Ou alors peut-être commencerait-elle à regarder Lord Orton différemment. Cette idée la fit rire intérieurement. Tant que le couple était heureux, n'était-ce pas le principal ? Lord Orton pouvait être maladroit et peu au gout de la Rose, il n'en était pas moins l'époux de Lady Taena, le père de ses enfants et l'un des bannerets de son frère, Willos.
Toutefois, dans cette amas de paroles bienséante et de nouvelles qu'elles se partageaient, la proposition de Taena manqua de faire toussoter la jeune femme. Margaery ne s'attendait pas à pareille offre, surtout venant d'une femme dont l'époux accédait à de telles fonctions et que l'on disait bientôt au service de la reine. Taena n'avait rien d'une aventurière en quête de sensation forte ou d'une femme de mauvaise vie prompte à se dissimuler pour rejoindre un amant. Et pourtant, elle lui proposait, à l'instant, de se déguiser aux yeux de l'aristocratie réunies à Port-Réal, et de faire le mur du Donjon Rouge pour visiter la ville comme n'importe quelle personne pouvait le faire ? Cela ne choquait en rien la jeune fille dont le gout soudain pour la découverte était exacerbé par l'idée de rendre cela possible, mais elle redoutait les conséquences, si elles se faisaient prendre ! « Pensez vous cela possible ? Je veux dire ... Bonne maman n'apprécierait pas de me savoir dehors sans toute la garde Tyrell et ... » L'idée de sa grand-mère découvrant un tel écart de sa part la glaçait: si Olenna et Margaery partageaient un lien particulier, la Rose doutait que sa grand mère lui pardonne d'avoir mis en péril tant de travail pour une balade dans les rues de Port-Réal. Que dirait-on de sa réputation ? De son caractère ? Il était impensable, pour la doyenne Tyrell, qu'une telle chose se passe si près du grand évènement qu'ils attendaient tous. Mais Margaery avait une tout autre vision: l'approche de son mariage lui donnait des envie de découverte et s'imaginer partager un savoir sur Port-Réal, avec son promis, l'enchantait davantage. Bien sur, cela ne pouvait être semblable à la romanesque fuite avec son prince pour quelques étreintes à l'abris des regards, un partage d'une vie qui aurait pu être autre. Mais cela attisait tout de même son regard de braise. « Mais cela est fort excitant. Vous êtes certaine que cela sera sans danger pour nos réputations ? Je n'aimerai pas, à quelques semaines de mon mariage, décevoir ma future famille ... » Car sa curiosité devait rester un jeu entre elles et juste entre elles.
Toutefois, dans cette amas de paroles bienséante et de nouvelles qu'elles se partageaient, la proposition de Taena manqua de faire toussoter la jeune femme. Margaery ne s'attendait pas à pareille offre, surtout venant d'une femme dont l'époux accédait à de telles fonctions et que l'on disait bientôt au service de la reine. Taena n'avait rien d'une aventurière en quête de sensation forte ou d'une femme de mauvaise vie prompte à se dissimuler pour rejoindre un amant. Et pourtant, elle lui proposait, à l'instant, de se déguiser aux yeux de l'aristocratie réunies à Port-Réal, et de faire le mur du Donjon Rouge pour visiter la ville comme n'importe quelle personne pouvait le faire ? Cela ne choquait en rien la jeune fille dont le gout soudain pour la découverte était exacerbé par l'idée de rendre cela possible, mais elle redoutait les conséquences, si elles se faisaient prendre ! « Pensez vous cela possible ? Je veux dire ... Bonne maman n'apprécierait pas de me savoir dehors sans toute la garde Tyrell et ... » L'idée de sa grand-mère découvrant un tel écart de sa part la glaçait: si Olenna et Margaery partageaient un lien particulier, la Rose doutait que sa grand mère lui pardonne d'avoir mis en péril tant de travail pour une balade dans les rues de Port-Réal. Que dirait-on de sa réputation ? De son caractère ? Il était impensable, pour la doyenne Tyrell, qu'une telle chose se passe si près du grand évènement qu'ils attendaient tous. Mais Margaery avait une tout autre vision: l'approche de son mariage lui donnait des envie de découverte et s'imaginer partager un savoir sur Port-Réal, avec son promis, l'enchantait davantage. Bien sur, cela ne pouvait être semblable à la romanesque fuite avec son prince pour quelques étreintes à l'abris des regards, un partage d'une vie qui aurait pu être autre. Mais cela attisait tout de même son regard de braise. « Mais cela est fort excitant. Vous êtes certaine que cela sera sans danger pour nos réputations ? Je n'aimerai pas, à quelques semaines de mon mariage, décevoir ma future famille ... » Car sa curiosité devait rester un jeu entre elles et juste entre elles.
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« Oui, le Bief est une région vraiment magnifique. », répondit Taena à la future princesse. En réalité, si la beauté des vergers bieffois et leurs parfums délicieux l’avaient séduites, tout comme d’ailleurs le fait de régner en maîtresse des lieux sur un fief, la jeune myrienne avait été un peu déçue à son arrivée à Longuetable en découvrant l’effet des affres du temps sur la demeure abandonnée. Autrefois, Longuetable avait été un lieu de banquets, de réceptions, de mécénats et de fêtes. Lady Margeary avait qualifié le fief de modeste, mais Longuetable avait été resplendissant et les Merryweather avaient été immensément riches avant la disgrâce qui fut la leur…
« Pensez vous cela possible ? Je veux dire ... Bonne maman n'apprécierait pas de me savoir dehors sans toute la garde Tyrell et ... », s’étonna Margaery lorsqu’elle entendit l’idée de Taena. « Mais cela est fort excitant. Vous êtes certaine que cela sera sans danger pour nos réputations ? Je n'aimerai pas, à quelques semaines de mon mariage, décevoir ma future famille ... »
« Ce que votre grand-mère ignore ne peut pas lui faire de mal, n’est ce pas ? », répondit malicieusement Taena. « Rassurez-vous, je ne prendrais jamais le risque de vous mettre en danger ou de mettre en danger cette union si attendue entre le prince et vous. Je pense que cela pourrait se faire, si nous nous montrons prudente et que nous nous déguisons avec habilité. Mais, il me faudrait des complices tout à fait dignes de confiance, qui accepteraient de prendre le risque de nous faire sortir en secret… », expliqua Taena, stratège en se montrant préoccupée uniquement par la situation de Margaery et non par les conséquences qui pourraient également retomber sur elle. Voilà qui donnerait une image bien altruiste de sa personne et ne ferait que renforcer l’admiration que la jeune rose lui portait « Je vais me renseigner et je ferais de mon mieux pour rendre cela possible. », dit-elle. « Et s'il s'avère que cela ne peut se faire, peut-être pourrais-je malgré tout un jour vous accompagner lors de vos visites en ville, si vous l’acceptez bien-sûr. Aujourd’hui, je suis certes une dame mais je n’ai pas toujours porté de titre. Peut-être pourrais-je vous aider à mieux comprendre le peuple… », ajouta-t-elle. Taena avait été une jeune fille de la bourgeoisie. Elle avait été invitée à des banquets des magistrats de la ville, elle n’avait pas non plus été élevé dans le caniveau…Cependant, son côté aventureux lui avait permis de cotoyer des pauvres gens également. Même si pour être honnête, elle n’avait pas été un modèle d’altruisme dans son jeune âge. Et lorsqu’elle avait quitté Myr pour suivre son amant sur un bateau, à l’âge de treize ans, ce n’est évidemment pas dans le luxe qu’elle avait effectué sa traversée. Mais, cela faisait partie de ses petits secrets. Après tout, toutes les femmes en ont. Et les belles femmes encore plus...
« Pensez vous cela possible ? Je veux dire ... Bonne maman n'apprécierait pas de me savoir dehors sans toute la garde Tyrell et ... », s’étonna Margaery lorsqu’elle entendit l’idée de Taena. « Mais cela est fort excitant. Vous êtes certaine que cela sera sans danger pour nos réputations ? Je n'aimerai pas, à quelques semaines de mon mariage, décevoir ma future famille ... »
« Ce que votre grand-mère ignore ne peut pas lui faire de mal, n’est ce pas ? », répondit malicieusement Taena. « Rassurez-vous, je ne prendrais jamais le risque de vous mettre en danger ou de mettre en danger cette union si attendue entre le prince et vous. Je pense que cela pourrait se faire, si nous nous montrons prudente et que nous nous déguisons avec habilité. Mais, il me faudrait des complices tout à fait dignes de confiance, qui accepteraient de prendre le risque de nous faire sortir en secret… », expliqua Taena, stratège en se montrant préoccupée uniquement par la situation de Margaery et non par les conséquences qui pourraient également retomber sur elle. Voilà qui donnerait une image bien altruiste de sa personne et ne ferait que renforcer l’admiration que la jeune rose lui portait « Je vais me renseigner et je ferais de mon mieux pour rendre cela possible. », dit-elle. « Et s'il s'avère que cela ne peut se faire, peut-être pourrais-je malgré tout un jour vous accompagner lors de vos visites en ville, si vous l’acceptez bien-sûr. Aujourd’hui, je suis certes une dame mais je n’ai pas toujours porté de titre. Peut-être pourrais-je vous aider à mieux comprendre le peuple… », ajouta-t-elle. Taena avait été une jeune fille de la bourgeoisie. Elle avait été invitée à des banquets des magistrats de la ville, elle n’avait pas non plus été élevé dans le caniveau…Cependant, son côté aventureux lui avait permis de cotoyer des pauvres gens également. Même si pour être honnête, elle n’avait pas été un modèle d’altruisme dans son jeune âge. Et lorsqu’elle avait quitté Myr pour suivre son amant sur un bateau, à l’âge de treize ans, ce n’est évidemment pas dans le luxe qu’elle avait effectué sa traversée. Mais, cela faisait partie de ses petits secrets. Après tout, toutes les femmes en ont. Et les belles femmes encore plus...
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L'incarnation
sweet and discreet escape Margaery Tyrell & @Taena Merryweather ∆ Parfois dans la vie, il se forme un lien indestructible entre deux personnes et parfois vous finissez par rencontrer cette personne sur qui vous pouvez comptez quoi qu’il arrive. |
☾☾ La nuit était désormais sombre, sur Port-Réal et l'idée proposée par Taena Merryweather donnait des frissons à la jeune fille. Oserait-elle ainsi désobéir aux convenances attendant d'une femme de son rang qu'elle reste sagement entre les murs du château ? Sans doute, mais la perspective de pouvoir trouver, en la Bieffoise par mariage, une alliée dans cette Cour lui donnait chaud au coeur. Bien qu'elle aimait ses cousines, Margaery aimait à se savoir des amis en dehors du cercle de la maison Tyrell: les Roses étaient ambitieuses. Croitre avec vigueur. Beaucoup pouvaient rire la devise de la maison de Hautjardin, mais elle reflétait à merveille l'ambition dévorante de cette famille autrefois intendante devenue seigneur après l'anéantissement de la maison Jardinier. « Comme cela pourrait être amusant. » laissa-t-elle échapper avec un gloussement excitée. Elle ignorait ce qui lui plaisait le plus: l'idée d'aller contre les règles, de trouver quelqu'un pour l'y suivre ou de se déguiser en femme d'une condition plus basse ? L'idée même suffisait à exacerbé une part d'elle qui s'était légèrement endormie depuis que son destin prenait la voie qu'elle avait le plus ardemment désiré. Elle n'avait jamais rêvé d'être ailleurs: bien qu'elle se montre charitable et dévote, Margaery avait toujours été particulièrement heureuse de son rang et des avantages qu'elle y trouvait, n'ayant à se plaindre des devoirs qui lui incombait en retour. « Votre gentillesse vous honore, Lady Taena. » répondit la jeune femme aux derniers mots de la Myrienne. « Bien que je doute que notre escapade passerait inaperçue, je ne peut que vous remercier de cette porte que vous me présenter. L'on m'a souvent dit qu'à Port-Réal, il y avait des yeux et des oreilles partout. Je n'aimerai pas qu'il vous arrive malheur à cause d'un caprice de jouvencelle. » Car il n'y avait d'autre mot. Et en même temps, qui pourrait lui apprendre ce qu'il se passait dehors, lorsque la noblesse n'y étalait pas son affligeante charité.
Son regard se posa à nouveau sur la myrienne. Oui, après tout, n'avait-elle pas dit avoir été un jour une femme sans titre ? C'était là le sujet du grand scandale du couple dans leur région: le mariage d'un héritier avec un bourgeoise venue de l'Est. Margaery ne voyait pas les choses de manière aussi sombre: sans doute était-ce parce qu'elle était trop jeune, à l'époque, ou tout simplement trop romantique. Mais elle ne voyait pas de mal dans cette union : certes sa présence rappelait à tous l'exil des Merryweather suite aux choix discutables du défunt Lord Owen, mais Taena apportait une touche de fraicheur à Longuetable et venait dynamiser cette vieille maison dont la réputation avait été entachée par la destitution, l'exil et la saisie de ses terres. « Puisque nous sommes désormais amenées à vivre sous le même toit, j'espère que vous accepterez de m'apprendre davantage de choses sur votre vie à Essos ? Nul doute que la vie des pauvres gens doit être semblables de part et d'autre du détroit ... » Elle ne savait pas grand chose de la vie à Essos et ne pouvait qu'émettre des hypothèses. Oh bien sur, Willos lui avait apprit avec beaucoup de rigueur l'histoire des Sept Couronnes et des terres connus, et elle avait de vague connaissances sur l'émancipation des cités libres et leur croissance, mais cela restait théorique, purement littéraire et ce que Taena avait pu lui faire gouter un peu plus tôt témoignait du gouffre existant entre la théorie et la pratique. Elle partait cependant d'un point de vue pessimiste: qu'importe les cités libres, où il n'y avait plus ni nobles, ni monarchie, basées sur la petite bourgeoisie, un autre type de guerre d'influence ... Les pauvres restaient des pauvres, les mendiants parsemaient les rues et la mort tout comme la maladie n'avait que faire de l'hiver approchant ou du Royaume de sa victime.
Mais la soirée avançaient et malgré toutes les bonnes volontés de Lady Taena et l'envie de Margaery de discuter encore un peu, elle retint avec peine un bâillement donnant le signal du départ. « Je vous remercie pour votre délicieuse invitation. J'ose espérer qu'elles seront plus fréquente maintenant que nous voilà voisines. » la gratifia-t-elle alors qu'elles revenaient près de la lourde porte de bois. La saluant d'un amical baiser sur la joue, habitude prise dans les contrées du Bief, Margaery s'éclipsa retrouvant l'obscurité des couloir tout juste éclairés par la bougie empruntée à son hôte d'une soirée. Alors qu'elle gagnait ses appartements, la jeune femme réfléchissait à toute allure: Lady Taena avait-elle été réellement sincèrement en proposant une aussi folle sortie ? Haussant les épaules, la jeune femme se dit que cela appartenait au caractère si original de la myrienne et retrouva la chaleur de sa chambre en songeant avoir une amie sincère entre ces murs.
Son regard se posa à nouveau sur la myrienne. Oui, après tout, n'avait-elle pas dit avoir été un jour une femme sans titre ? C'était là le sujet du grand scandale du couple dans leur région: le mariage d'un héritier avec un bourgeoise venue de l'Est. Margaery ne voyait pas les choses de manière aussi sombre: sans doute était-ce parce qu'elle était trop jeune, à l'époque, ou tout simplement trop romantique. Mais elle ne voyait pas de mal dans cette union : certes sa présence rappelait à tous l'exil des Merryweather suite aux choix discutables du défunt Lord Owen, mais Taena apportait une touche de fraicheur à Longuetable et venait dynamiser cette vieille maison dont la réputation avait été entachée par la destitution, l'exil et la saisie de ses terres. « Puisque nous sommes désormais amenées à vivre sous le même toit, j'espère que vous accepterez de m'apprendre davantage de choses sur votre vie à Essos ? Nul doute que la vie des pauvres gens doit être semblables de part et d'autre du détroit ... » Elle ne savait pas grand chose de la vie à Essos et ne pouvait qu'émettre des hypothèses. Oh bien sur, Willos lui avait apprit avec beaucoup de rigueur l'histoire des Sept Couronnes et des terres connus, et elle avait de vague connaissances sur l'émancipation des cités libres et leur croissance, mais cela restait théorique, purement littéraire et ce que Taena avait pu lui faire gouter un peu plus tôt témoignait du gouffre existant entre la théorie et la pratique. Elle partait cependant d'un point de vue pessimiste: qu'importe les cités libres, où il n'y avait plus ni nobles, ni monarchie, basées sur la petite bourgeoisie, un autre type de guerre d'influence ... Les pauvres restaient des pauvres, les mendiants parsemaient les rues et la mort tout comme la maladie n'avait que faire de l'hiver approchant ou du Royaume de sa victime.
Mais la soirée avançaient et malgré toutes les bonnes volontés de Lady Taena et l'envie de Margaery de discuter encore un peu, elle retint avec peine un bâillement donnant le signal du départ. « Je vous remercie pour votre délicieuse invitation. J'ose espérer qu'elles seront plus fréquente maintenant que nous voilà voisines. » la gratifia-t-elle alors qu'elles revenaient près de la lourde porte de bois. La saluant d'un amical baiser sur la joue, habitude prise dans les contrées du Bief, Margaery s'éclipsa retrouvant l'obscurité des couloir tout juste éclairés par la bougie empruntée à son hôte d'une soirée. Alors qu'elle gagnait ses appartements, la jeune femme réfléchissait à toute allure: Lady Taena avait-elle été réellement sincèrement en proposant une aussi folle sortie ? Haussant les épaules, la jeune femme se dit que cela appartenait au caractère si original de la myrienne et retrouva la chaleur de sa chambre en songeant avoir une amie sincère entre ces murs.
CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR PRAIMFAYA & SHAIRA'
AVATARS PAR PRAIMFAYA & SHAIRA'
┗ THE PRINCESS ROSE ┛
We've been living on a fault line and for a while, you were all mine. I've spent a lifetime giving you my heart I swear that I'll be yours forever : 'til forever falls apart
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