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Of bastards, trueborns and royals | Shyra

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Of bastards, trueborns
   
and royals
Bourgfaon, 302, Lune 9, semaine 2
   @Shyra Storm & @Shoren Cafferen
   
« They've got us surrounded again, the bastards. »
Un soupire échappe de ses lèvres, alors qu'elle est assise là, la chevêchette, au bord de la fenêtre. Négligemment est-elle posée sur ses genoux, cette broderie commencé il y a bien des semaines déjà, mais qui pour autant ne semble qu'à peine avancer. Mais elle n'en a que faire, la chevêchette, ni de l'avancement de son projet, ni du fait que ce dernier menace à tout moment de glisser de ses genoux. Et comment pourrait-elle s'en préoccuper, vagabonde à bien des lieux d'ici, courant une fois de plus à travers ces forêts embrumées qui ont bercé son enfance, puis s'élevant lentement au-delà des brumes, au fur et à mesure qu'il grimpait les escaliers de cette haute tour abritant le nid des chouettes ? Un soupire échappe de ses lèvres: depuis plusieurs lunes déjà, n'est-ce plus Bosquebrume, sa maison, mais bien Bourgfaon - mais des griffes, nul n'en a de plus acérées que la mélancolie: une fois a-t-elle fermé sa prise sur votre esprit, alors jamais ne le relâchera-t-elle. Pourtant, n'est-ce point que les habitants de cette fausse ville bieffoise, ou plus exactement du château la surplombant se montrent peu avenant à son égard. Au contraire même - ou du moins, ceux qui comptent se montrent-ils avenants à son regard. Et l'héritier des faons semble même se montrer compréhensif et doux envers elle, au point qu'elle s'est habituée à certains aspects de cette nouvelle vie maritale bien plus rapidement qu'elle ne l'aurait cru possible  - et pourtant, cela ne saura-t-il combler le manque dans son cœur. Sa famille, le nid protecteur dans lequel elle est née, tout cela lui manque tant, et c'est là sans même évoquer si différentes qu'a sa belle-famille, et auxquelles la chevêchette a bien du mal à s'y faire et encore d'avantage à imaginer que de telles différences un jour puissent être comblées. Et comme pour la pousser d'avantage vers le fond, dans de tels moment où son moral est déjà si bas, le l'horrible temple de ce fou rouge se dresse là, devant sa fenêtre, lui rappelant incessamment que ce ne sont point uniquement les valeurs de vertus qu'elle ne partage point avec les faons, mais bien que leurs avis également divergent sur la valeur qu'a leur parole. Après tout, comment un homme peut-il si aisément rompre le plus sacré des serments pour se détourner du droit chemin et rejoindre ces fous de rouge vêtus ? Pourtant, Ser Arstan, bien qu'intimidant par moments, semble-t-il être un homme des plus respectables, et depuis qu'elle se force à mettre de côtés semés dans son esprit par les confidences de l'aînée des chouettes, est-elle forcée d'admettre que le jeune faon l'est tout autant. Si ce n'est d'avantage. Et en pensant au Seigneur des faons, la chevêchette ne peut empêcher ses lèvres de ce pincer - pourtant, n'est-ce point tellement la personne même de Lord Arstan qui provoque cette réaction de la part de la chevêchette, mais bien plus cette tache que ce dernier lui a confiée après l'arrivée d'un corbeau quelques jours plus tôt. D'ici une semaine à peine, Bourgfaon sera le lieu de repos de bien illustres voyageurs, ne seraient-ce nuls autre que le Prince Aegon et son épouse, la princesse Margeary, qui les honoreront de leur présence. Et en tant que Dame de la Maison, il n'est que des plus normale qu'une part des préparations ne lui reviennent, et s'y serait-elle attelée avec joie, s'il n'y aurait point eu ce petit ajout du vieux faon qu'elles seraient deux à s'atteler à la tache. De par une simple phrase, quelques mots à peine, l'a-t-il non seulement mis sur le même niveau que cette bâtarde, mais a-t-il également laissé sous-entendre que lors de la visite de cet héritier royal déchu de son plein grès, cette dernière ne risquait nullement de devoir manger avec les serviteurs. Qu'il préfèrait risquer d'offenser ses nobles visiteurs en leur imposant ainsi la présence d'une simple bâtarde à leur table, plutôt que d'envoyer sa si précieuse fille là où était sa réelle place. Et cette dernière n'est certainement pas à la table des nobles, et encore moins à la table d'un couple princier ! Mais que peut-elle faire, la chevêchette, si ce n'est espérer que l'aînée du Roi et son épouse ne prendront point offense d'un tel geste ? Et bien sur, en attendant, serrer ses dents pour tolérer la présence de celle qui se croit princesse dans cette maison encore plus souvent qu'à son habitude...

Tentant de réunir motivation et courage pour quitter ses appartements et une fois de plus devoir supporter la bâtarde, la chevêchette finit par se lever. Peu importe à quel point énergie et motivation lui font défaut aujourd'hui, elle connait son devoir - et surtout, la Grande Chouette l'a-t-elle mieux éduquée que cela, que d'ignorer ses devoirs en ainsi se laisser aller à sa mélancolie.

«  Janyce ? Peux-tu dire au cuisinier de me rejoindre dans la grande Salle, s'il te plait ? Il nous faut penser à préparer la visite du couple princier. »
«  Bien sûr, ma Dame. »

Et surtout, chercher à en établir les coûts qu'aurait un tel passage. Certes, le prince n'est-il désormais plus l'héritier des Sept Couronnes, et pourtant, demeure-t-il toujours un prince, fils de leur Roi et doit donc être traité en conséquence. Mais bien qu'elle cherche tant à se montrer pragmatique, la chevêchette ne peut empêcher une certaine excitation mêlé à l'appréhesion d'envahir son esprit à la pensée que d'ici peu de temps seulement, elle, la cadette des chouettes ayant si rarement quitté les murs de Bosquebrume, accueillerait un couple princier... mais pour l'instant, y a-t-il encore bien des choses à préparer avant.

Une demi-heure plus tard, c'est penchée sur un parchemin enduit des coûts d'une telle visite que la chevêchette se trouve penchée. Avec le cuisinier, ont-ils décidé des mets à proposer à leurs visiteurs, si bien qu'il ne reste à la faon par mariage uniquement à en calculer les coûts... une tache qui bien rapidement fait se pincer de ses lèvres. Certes, les faons ne sont-ils point sans moyens, et elle doute que ces nouveaux coûts suffiront de les mettre en difficultés, même si peu de temps après un événement tel qu'a été le mariage de leur héritier - et pourtant, la somme est-elle le plus grand budget qu'est passé par les mains de la chevêchette. Et dire qu’accommoder le Prince aîné, son épouse ainsi que leur escorte n'est pourtant rien comparé à ce que cela a du être quelques années plus tôt seulement, lorsque ce premier portait encore le titre de Prince héritier!

A peine, la chevêchette a-t-elle posé sa plume et posé le parchemin sur la table que ses lèvres d'avantage se pincent à l'approche d'une silhouette malheureusement que trop familière.

«  Shyra. » laisse-t-elle échapper d'une voix dénuée de chaleur, tout comme ses paroles sont dénuées de appellation de politesse, comme le Lady dont aime se revêtir la bâtarde. Pendant un instant, la chevêchette lutte-t-elle pour ne point prononcer ces mots qui tant la tentent, de dire à la Storm qu'elle est parfaitement en mesure de s'occuper des préparatifs seul, et, en conséquence, la présence de cette dernière n'est nullement nécessaire. Mais cela serait ignorer ouvertement la demande de Ser Arstan, chose que cette dernière ne tarderait point de rapporter à ce dernier, fille gâtée qu'elle était. «  Nous avons déjà parlé des mets à proposer à nos invités, mais cela est gentille de votre part que de vous joindre à nous. » tente-t-elle, voilant sa pique d'un ton des plus polis. «  Janyce ? Les chambres pour nos visiteurs sont-elles préparées ? Bien sûr, le Prince et son épouse seront logés dans notre meilleure chambre, celle dans laquelle ont logé le Seigneur Tyrion et son épouse - » qui, par chance, nullement ne donne sur l'horrible temple de R'hllor, chose que la princesse certainement apprécierait, car selon les dires, cette dernière nullement partage la soit-disant "croyance" de son époux «  Mais y a-t-il assez de chambres de préparées pour leur suite ? La lettre en provenance de Lestival ne nous a point informé du nombre exact de leur suite, alors préparons toutes les chambres disponibles - juste au cas. » Sur ce point, ignore-t-elle la présence de sa belle-soeur, comme elles savent toutes deux si bien faire. Mais rapidement, Janyce s'éloigne déjà,mais bien rapidement, la chevêchette la rappelle: « Attend, Janyce, je m'y rendrais moi-même. » De cette manière du moins, peut-elle s'assurer que tout soit arrangé à la perfection... puis, jetant un coup d'oeil  par dessus son épaule, elle finit par ajouter à l'adresse de sa belle-soeur. « Comme vous voyez, tout est sous contrôle, mais si vous souhaitez également vous rendre utile... » La fin de sa phrase reste en suspens, alors que déjà la chevêchette s'éloigne, bien décidée à ne point attendre la petite insolente. Après tout, nullement n'a-t-elle besoin d'elle.

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Of bastards, trueborns and royals
| @Shoren Cafferen

An 302, lune 9,  semaine 2.



La veille, après le repas, à Bourgfaon :

Shyra ne savait pas comment réagir, debout sur l’encadrement de la porte, son père venait de lui informer de la nouvelle visite princière. D’abord très contente de cette information, Shyra avait laissé sa joie échappée en affichant un sourire émerveillé sur son visage. Elle avait surenchéri en exprimant oralement sa satisfaction quant à la nouvelle à Arstan. Puis vint le moment où son père lui révéla à son plus grand désarroi qu’elle allait devoir partager quelques tâches avec la toute récente Cafferen, Shoren. La déception l’avait envahie, elle allait devoir partager ses fonctions avec une femme qui ne la portait absolument pas dans son cœur et qui était monstrueusement hautaine avec elle. Shyra avait répondu avec un léger sourire à son père afin d’essayer de ne pas lui montrer la frustration qui prenait part en elle. Pour sa part, Shyra n’avait pas de problème à partager ses tâches avec la chevêchette, leur relation n’avait pas toujours été aussi tendue qu’on pourrait l’imaginer, elles s’étaient même très bien entendu il y a un temps lors du mariage de Renly Baratheon. Cependant pour des raisons que Shyra soupçonnent, la née-Mertyns a complètement changé de comportement depuis le mariage avec son frère. Depuis, la chevêchette n’avait pas hésité à se faire complètement méprisante envers son égard. L’unique raison pour lequel Shyra n’a pas réagi jusqu’à aujourd’hui est la demande de Tavish qui lui avait demandée d’être patiente envers la née-Mertyns. C’est une chose que Shyra n’avait pas pu refuser à son frère, par amour pour lui, elle avait accepté pour le moment de ne pas répondre lorsque Shoren faisait preuve d’irrespect envers elle. Portant son verre de vin à la bouche avant d’ingurgiter une gorgée, le regard se perdant vers le feu de la cheminée, la Faon ne cessait d’appréhender le lendemain, lorsqu’elle serait confrontée à la chevêchette. Elle n’avait nullement peur de la née-Mertyns au contraire, ce qu’elle redoutait c’était plutôt elle-même. Supporterait-elle les nombreuses piques cachées de la chevêchette ? Saurait-elle supporter la provocation de trop ? Elle savait que le pourcentage pour qu’elle garde son calme était bas. Elle savait que trop bien que le cerveau défaillant de la Mertyns ressortirait ses plus mauvais côtés.  Pourquoi a-t-il fallu que son frère ait à se marier avec une femme bien trop bête pour comprendre que les bâtards n’ont juste qu’un nom en moins ? Combien de fois avait-elle voulu lui dire que sans son nom, Shoren ne lui arriverait même pas à la cheville ? Mais elle ne pouvait pas, elle devait respecter la volonté de son frère, elle ne voulait pas le décevoir. Cependant, Shyra savait que trop bien que la chevêchette agirait de manière bien trop déplacée le lendemain pour qu’elle puisse garder son calme car Shyra savait exactement ce que pouvait irriter Shoren.      
                                     
Les limites qu’une bâtarde n’était pas censé dépasser. Les nombreux regards noirs que la chevêchette lui lançait lorsqu’elle mangeait à sa table où lorsqu’elle traitait de sujets qu’elle n’était pas censée aborder, Shyra les avaient vus. C’était le même cas de figure ici, la Faon savait que son père avait informé la chevêchette quant à leurs tâches partagées, et la réaction de cette dernière était très facile à prévoir. Un comportement exorbitant, des regards hautains, des paroles déplacées, tout ce qui pouvait faire réagir la Faon. Pour essayer d’éviter tout cela, Shyra eut une idée en tête, un sourire fier venait de se dessiner sur son visage. Elle pourrait prendre les devants sur certaines tâches afin d’alléger l’effort de Shoren et pourquoi pas montrer qu’elle pouvait faire des efforts. Sur cette idée, elle fit volte-face et pris rapidement le pas vers l’une des chambres qui avait une fois servi à ces mêmes invités de loger à Bourgfaon. Une chambre qui avait été dû être grandement appréciée par le prince Aegon Targaryen car offrant une magnifique vue sur le Temple R’hllor. Shyra savait son amie Margaery Tyrell plus tolérante qu’autre fois à cette même religion. Une fois arrivée à cette chambre, Shyra y rentrera, la fermant à clef avant d’y commencer les préparatifs de celle-ci. Elle voulait préparer cette chambre et le maximum de chambres possibles pour leur suite.  Heureusement pour elle, elle ne trouvait pas le sommeil car les préparatifs s’avéreraient être longs.

Le lendemain, Bourgfaon :

Fière d’avoir préparée de belles chambres pour la prochaine visite princière, Shyra s’était réservé le plaisir de sortir sur la place de Bourgfaon avec son chien nommé Rain. Le connaissant très gourmand, elle s’était empressée d’aller vers le marché afin d’y acheter des pâtisseries. De plus, elle en avait profité pour en acheter un nombre conséquent, se rappelant que son amie Tyrell adorait spécifiquement ces petites merveilles. Elle avait pris le soin d’en acheter des pas trop caloriques, Shyra savait aussi que la princesse faisait attention à son apparence et faisait attention à ne pas trop grossir afin de rester la magnifique dame qu’elle est. Shyra ne pouvait cesser d’avoir le sourire sur le visage rien que de penser à la réaction de la Tyrell lorsqu’elle découvrirait les délices que Shyra avait pris le soin d’acheter d’elle-même. Tout excité, Rain avait sauté sur l’occasion pour chiper une des pâtisseries de la Storm avant de l’avaler entier. « Rain ! » avait-elle laisser échapper avant de sourire et secouer la tête négativement pour venir ensuite caresser son chien. Sur le chemin du retour, Shyra espérait que Shoren avait enfin pointé le nez hors de sa chambre, elle y était restée presque toute la journée ! Elle savait qu’elle n’avait pas hâte de se mettre à préparer avec elle mais.. il y avait une forme pour faire les choses. Une fois la porte principale du château passé, Shyra entendu la voix de la chevêchette qui était apparemment dans la grande salle. Elle s’approcha de pas vifs vers la salle et ralentis la marche lorsqu’elle commençait à arriver à destination. La Storm ne s’était pas trompée, elle avait bien localisé la chevêchette qui était en compagnie de Janyce, Shoren avait elle-même tourné le regard vers elle.

Shyra ne s’attendait pas à ce que sa venue recouvre de joie la née-Mertyns et l’expression de visage qu’elle tirait la confortait dans son sentiment. « Lady Sho… » avait-elle voulu commencée avant de se faire couper par cette dernière de manière irrespectueuse et un timbre de voix non chaleureux. Le ton était annoncé, Shyra avait pris sur elle afin de ne pas monter dans ses tours si rapidement, elle se contenta de prendre un air de visage indifférent. Lorsque le nouveau ton de voix purement faux qu’avait Shoren a pénétrer les oreilles de Shyra une nouvelle fois, cette dernière ne put se retenir de faire le tour de la grande salle en tournant délibérément le dos à Shoren pour ne pas montrer une once d’énervement à cette dernière. Les piques voilées de Shoren étaient clairement déchiffrables, alors pour apaiser sa colère, Shyra mimait de replacer les objets dérangés qui lui passait sous la main tout en restant attentive à ce que lui disait la chevêchette. Pour qui elle se prenait ? Qui était-elle pour prendre cet air avec elle ? De plus, elle s’était permise de proposer des mets au cuisinier sans même qu’elles ne se consultent avant ? Acheter de simples pâtisseries amuses-bouches était une chose mais faire tout une liste seule était une autre, avait-elle seulement écouter son beau-père ? Les tâches étaient à faire à deux et non seule ! Mais cette petite ahurie chevêchette ne réfléchissait que pour son unique intérêt ! Certes, elle ne la porte pas dans son cœur uniquement car elle est une bâtarde qui plus est, mais ne pouvait-elle pas recoller le bout de son cerveau qui lui manque, ne serait-ce que le temps d’une journée, pour cette tâche ? La suite de mots de Shoren avait confirmé les soupçons de Shyra quant à sa tentative de doublure sur elle, elle avait délibérément voulu écarter Shyra de toutes les tâches pour les faires seule. Heureusement pour elle, elle avait préparé une autre chambre pour les invités, cet acte était pour le départ une bonne action mais en vue des agissements de la née-Mertyns Shyra l’utiliserait à son Essen.

La colère ne cessait de monter en Shyra qui tournait toujours le long des murs de la grande salle, mimant un rangement pour ne pas rester debout comme une idiote devant la chevêchette. Cependant son aura dégageait une atmosphère particulièrement bestiale, si la Faon avait décidé de ne laisser aucune émotion transparaitre sur son visage, à l’intérieur, elle bouillonnait. Lorsque la chevêchette avait décidé d’arrêter de l’ignorer et de se rendre elle-même voir si la chambre qu’elle avait ordonnée de préparer était prête, Shyra décida enfin de se tourner, s’arrêtant ainsi net. Elle avait un visage toujours aussi indifférent, les bras croisés harmonieusement. « Tutututu.. Janyce… » avait-elle interpellé la femme d’un ton de voix neutre mais clairement intimidant. « Tu peux vaquer à tes occupations, je m’occupe du reste avec Shoren. » avait-elle annoncé avec un sourire rassurant, mettant fin au calvaire de la femme qui ne demandait au fond d’elle qu’à partir. Janyce s’exécuta aussitôt tandis que Shyra qui avait à son tour omis toutes formes de ponctualités dans l’appellation de Shoren attendit que cette dernière s’en aille définitivement. Une fois fait, Shyra marcha gracieusement vers la table de la grande salle, s’asseyant sur une des chaises de celle-ci en se servant du vin. « Bien que vous ayez déjà parlé des mets à proposer, vous allez devoir y rajouter les pâtisseries qui sont sur la table. » avait-elle laisser échapper toujours de manière neutre mais tranchante, posant la carafe sur la table. « Quant aux chambres, ils ont déjà été préparées par mes soins. » ajouta-t-elle, en buvant d’une traite son vin tout en prenant soin de garder l’élégance d’une princesse. « Comme vous voyez, tout est sous contrôle, mais si vous souhaitez également vous rendre utile... » avait-elle grossièrement imitée la chevêchette après s’être levée de la chaise et pris le pas. Elle s’arrêta une nouvelle fois, côte à côte avec cette dernière sans lui adresser le moindre regard, laissant le sien se fixer sur un point au loin. « Vous n’avez cas continuer votre marche pour y faire le ménage. » Un sourire hypocrite s’était dessiné sur le visage de Shyra tandis qu’elle avait repris sa marche sans attendre une quelconque réaction de la chevêchette. La colère avait pris le dessus sur elle, sa réaction avait été encore minime par rapport à tout ce qu’elle voulait laisser exploser sur cette petite coincée, elle avait décidé de monter pour ne pas laisser sa colère éclater davantage. Shyra avait promis à Tavish de lui laisser du temps cependant elle avait dépassé les limites, déjà qu’elle n’avait aucun titre, aucune légitimité presque rien dans ce monde fallait-il aussi qu’elle se laisse marcher dessus en perdant la seule chose qui lui reste, sa dignité ? Ça non ! Et Tavish pouvait tout aussi bien le comprendre, la patience a des limites !
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Bourgfaon, 302, Lune 9, semaine 2
   @Shyra Storm & @Shoren Cafferen
   
« They've got us surrounded again, the bastards. »
Légèrement, ils s'arquent d'avantage, les sourcils de la chevêchette, projetant de légères rides sur son front juvénile, alors qu'une fois de plus, le manque de manière de la bâtarde Cafferen la heurte de plein fouet. Lady Sho... voilà déjà qu'elle se permet de l'affubler de surnoms, massacrant au passage le nom qui lui a été attribué à sa naissance. Pour qui se prend-elle donc, celle qui des faon a peut-être le sang bleu des plus dilué, mais non le nom ? Mais si le regard de la petite chouette sans doute dit long sur ces pensées, ses paroles, elles, restent encore neutres, donnant un résumé des plus rapides de la situation, avant de consacrer de nouveau son attention à Janyce. Après tout, la petite princesse de Bourgfaon nullement n'a besoin de voir son ego flatté par d'avantage d'attention porté sur elle, déjà qu'être ainsi couvée et gâtée par son père et son frère lui est monté à la tête au point de lui faire oublier toute notion de quelle est sa véritable place - la chevêchette aurait bien ajouté 'de lui faire oublier toutes bonnes manières', mais pour cela, encore faudrait-il qu'elle en ait un jour possédée. Et à vrai dire, y a-t-il la raison au doute, encore plus en voyant comment désormais elle s'adresse à Janyce. De marbre, observe-t-elle cette scène, la chevêchette, et pourtant, intérieurement, elle bouillit. Que Shyra lui manque de respect, voilà qui n'est point nouveau. La petite bâtarde point ne connait sa place, mais son père, lui, tout comme son frère d'ailleurs, préfèrent voir en elle une véritable princesse, au lieu de l'insolente gamine qu'elle est. Et alors que cette dernière décide de congédier sa servante, la chevêchette lutte pour ne point lui répondre. Oh, que ce serait tentant que de remettre une bonne fois pour toutes cette insupportable bâtarde à sa place! Mais devant Janyce, se doit-elle de conserver son calme, ou du moins de se voiler dans son apparence. Ne point laisser d'éclater de telles querelles en publique - voilà une autre leçon des Mertyns: quoiqu'il en soit, une famille doit se montrer unie. Mais la bâtarde n'a-t-elle point cette dignité, montrant ainsi un comportement quelque peu condescendant envers la servante... et le pire dans cette histoire, c'est qu'il semble bien que la seule chose motivant ce geste enfantin est le simple fait que cette dernière est désormais au service de la chevêchette. Et cela, il est hors de question de le laisser passer. Que Shyra se montre insolente envers elle, soit, cela ne la changera guerre, après tout est-ce le cas depuis ses débuts à Bourgfaon. Mais il est hors de question d'accepter un tel comportement envers les personnes qui sont dans son proche entourage. Et alors que Janyce lance un discret regard à la chevêchette, s'assurant si c'est là réellement le désir de la chevêchette aussi de la voir partir vers d'autres occupations, cette dernière s'efforce de lui adresser un léger sourire, accompagné d'un léger acquiescement. 'Comme quoi, du moins certains ici savent-ils comment se conduire proprement'. Pendant quelques instants, le regard de la petite chouette reste-t-il posé sur sa servante, la suivant alors qu'elle s'éloignent, jusqu'à ce que la grande porte se fermant coupe court à cette vision. Alors, tel son homonyme plumé, lentement se tourne-t-elle vers la source de son agacement.

« J'espère que vous ne vous adresserez plus à ma servante de cette manière. Janyce travaille dur, et ne mérite nullement d'être adressée de la sorte. »

Un froid hululement dans lequel pourtant résonne un immanquable avertissement. Un dernier avertissement, car jamais la patience de la chevêchette n'a-t-elle été bien grande, et ces dernières lunes l'ont déjà mis à rude épreuve.

« Et cela est toujours Lady Shoren pour vous. » Après tout, aussi différents que sont leurs rangs, leurs différents le sont d'avantage encore - ou presque - si bien que rien ne justifie l'usage de telles familiarités. « Qui sait, peut-être parviendrez-vous un jour à enfin vous en souvenir ? » ajoute-t-elle, le cynisme résonnant dans sa voix. Après tout, dit-on que les miracles existent, n'est-ce pas?

Ô, elle est sèche, et cela, elle en est bien consciente - tout comme elle sait que cette dernière pique certainement est gratuite. Seulement ne compte-t-elle point accepter de telles familiarités de la part de sa belle-sœur. Et il est temps à ce que la bâtarde apprenne à se tenir à sa place - mais de toute évidence, cette dernière semble des plus longues à la compréhension, si bien que plus d'une lune entière n'aura point su suffire à lui apprendre cette pourtant si simple leçon. Si son insolence n'est point encore assez, voilà que la bâtarde s'imagine à lui donner des ordres à elle, la chevêchette ! Pour qui se prend-elle donc, cette insolente qui ne doit son existence uniquement à l'incapacité d'un homme à contrôler ses besoins les plus primaires? Mais peut-être n'est-ce point là une surprise que de la voir à se croire maîtresse de maison, après tout, sa mère n'a-t-elle point fait la même chose, vivant ouvertement aux côtés de Lord Arstan? Ou du moins, est-ce là ce qui la chevêchette a pu entendre depuis son arrivée au repère des faon, comme cette roturière aurait ouvertement vécu avec le seigneur de ces lieux... mais à part cela, les langues bien rapidement s'immobilisent à ce sujet, si bien que la petite chouette finalement ne sait que trop peu au sujet de celle qu'elle ne peut considérer uniquement en catin. Mais cela est déjà bien assez, et nullement ne désire-t-elle savoir d'avantage au sujet de cette histoire, comme si l'ignorance des détails lui permettra, le temps venu, de plus facilement faire abstraction de cette tache prônant sur époux - et par extension, sur elle également.

« Je dois? » La colère gronde dans la voix de la chevêchette face à cette nouvelle insolence. Longtemps s'est-elle retenue, enfouissant son agacement face au comportement des plus déplacés de cette insolente qui ne semble aussi peu connaitre la honte que la retenue. Se comporter de la sorte ! Mais après tout, à quoi peut-on s'attendre d'avantage de la part d'une personne qui, à leur première rencontre, a prononcé sans ciller le premier mensonge? Non, la bâtarde ne connait aucune honte. « Eclairez-moi donc, que dois-je donc faire de plus à votre avis? » Une question purement rhétorique, comme que trop clairement le souligne les traits de la chevêchette, qui sous tant d'adversité, se sont durcis. Mais comme c'est de la bâtarde que l'on parle, mieux vaut-il formuler l'ultimatum à voix haute - la subtilité étant autrement bien trop difficile pour cette dernière de saisir. « Je vous conseille d'y réfléchir Shyra, de bien réfléchir si vous souhaitez réellement y répondre. » De plus en plus sec devient-il, le hululement de la chevêchette, ne laissant point de doute que retenue et patience ne tiennent qu'à un fil - et ce dernier est des plus fins.

Mais de toute évidence, la sotte point ne semble avoir saisi cet avertissement pourtant que trop clair. Non, à la place, ajoute-t-elle insolence sur insolence, amenant le for intérieur de la chevêchette à bouillir de plus belle. Qui est-elle donc, cette bâtarde, pour se permettre de lui parler de la sorte? Mue par la colère, la petite chouette s'approche de l'insolente, son regard ancré dans celui de cette dernière pétillant de défi. Elle voulait que la bâtarde prenne conscience de l'insolence de cette situation, et surtout, qu'elle réalise une bonne fois pour toute que la fière chouette de Bosquebrume, la descendance d'une longue lignée de femmes au caractère de feu, certainement ne laissera pas une telle insolence passer. Ô, qu'à ce moment, elle aurait aimé gifler cette petite insolente, comme on gifle un enfant dans une telle situation - après tout, n'est-ce pas exactement ainsi que la bâtarde se comporte, comme une enfant? - mais qui sait quelles calomnies cette dernière porterait à Ser Arstan et peut-être même Tavish. Après tout, n'a-t-elle aucun mal à mentir, la bâtarde, comme a pu le prouver le passé déjà. Mais dans le passé, déjà trop s'est-elle déjà retenue, la chevêchette - parce qu'elle connait sa place. Parce que nullement elle ne souhaite  avoir à écouter les remontrances des faons, qui de toute évidence viendrait dans tous les cas soutenir la bâtarde - après tout, sont-ils certainement responsables de l'insolence de cette dernière, lui insufflant cette ridicule notion que sous ce toit, elle est une Lady. Mais cette mascarade s'arrêtera maintenant. Elle en a plus qu'assez entendu la chevêchette, et il est hors de question qu'elle n'écoute un mot de plus. Et si cela point ne plait à Ser Arstan ou son fils, et bien, cela sera leur problème, et non celui de la chevêchette.

« Assez. » souffle-t-elle. « Vous oubliez votre place, bâtarde. Ce n'est point à vous de donner des ordres. Ni de prendre des décisions qui reviennent à la maîtresse de la maison. A moi. » Autant détailler ces faits, lentement et clairement, appuyant les mots clés, et qui sait, peut-être qu'ainsi la lente d'esprit qu'est Shyra - même si sur ce point, certainement serait-il plus aisé d'apprendre à un aveugle de lire. En voyant la bâtarde ouvrir la bouche, la chevêchette s'empresse d'y ajouter, imitant à la perfection le ton qu'a eu auparavant la bâtarde envers sa servante: « Tutututu. Point besoin de vous fatiguer ma chère, je n'ai pas de doutes sur le fait que vous allez courir vous plaindre auprès du Seigneur mon beau-père - et croyez-moi, je me réjouis déjà de cette conversation. Mais avant cela, si vous preniez un peu de temps à concocter votre histoire - préférentiellement loin de ma vue ? Ce serait dommage de vous emmêler dans vos propres mensonges - car soyons honnêtes, nous savons toutes deux que mensonges il y aura de votre part. Après tout, votre expérience dans ce domaine est indéniable. »

Lançant un froid regard à la Storm, la chevêchette passe à côté de la bâtarde, bien décidée de ne point gaspiller d'avantage de son temps avec infantile insolente. Ô, elle sait déjà qu'au sujet de cette histoire, elle risque encore d'entendre bien des réprimandes de la part de l'austère Seigneur des lieux, mais à ce moment là du moins, point ne craint-elle cette discussion - après tout, la seule reproche qu'elle a à se faire certainement est de ne point avoir plus tôt chercher à étouffer l'insolence de la bâtarde, avant que celle-ci n'enfle à de telles dimensions.
(c) DΛNDELION
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Of bastards, trueborns and royals
An 302, lune 9,  semaine 2.



« De cette manière ? Ai-je été désagréable dans mes paroles ? Si c’est le cas, j’en suis désolée pour elle ce n’était point mon intention. » avait-elle sincèrement dit, peut-être par la colère qui l’envahissait avait-elle fait une faute en prenant un ton trop offensif. Elle en était désolée uniquement pour Janyce et non pour celle qu’elle servait, après tout sa première intention avait été de vouloir l’épargner d’une ambiance électrique. Contrairement à celle qui se pensait si parfaite, Shyra avait voulu préserver Janyce de prendre part à la mascarade qui avait actuellement lieu. En parallèle, si la chevêchette pensait que son avertissement allait l’impressionner, elle se trompait pleinement. Bourgfaon était son territoire, elle y faisait ce qu’elle voulait et ce n’était pas parce qu’une coincée aux idéaux idiots y était devenue la dame qu’elle changerait sa façon d’être. Ici elle était la fille du Lord Arstan Cafferen, le frère de l’héritier Tavish Cafferen alors si elle voulait congédier une servante alors elle le ferait, qui aurait son mot à dire ? Certainement pas la nouvelle Cafferen de deux lunes. Sans doute qu’elle irait probablement pleurnicher chez son mari mais cela avait toujours été comme ça depuis sa naissance et elle n’allait rien y changer. Voilà qu’elle avait un nouveau nom qu’elle se croyait tout permis ? La seule chose qu’elle pouvait faire s’était se plaindre, à Bourgfaon elle n’avait aucun pouvoir sur elle et ça fallait qu’elle se le mette bien en tête. Peut-être à Bosque-brume avait-elle l’influence qu’elle pensait avoir ici ? Si c’est le cas, cela expliquerait bien le comportement purement hautain que la chevêchette avait depuis son arrivée à Bourgfaon.
Alors qu’elle s’était enfin retournée vers la chouette et qu’elle marchait gracieusement vers la table qui se présentait à elle, la née-Mertyns avait une nouvelle fois fais une remarque, cette fois-ci cela concernait son prénom.

Roulant des yeux vers le ciel, Shyra se demandait si la chevêchette était naïf ou si elle le faisait exprès pour la mettre davantage en colère ? La remarque de la chouette était complètement déplacée car si elle y avait fait plus attention, elle aurait remarqué que la Storm avait été coupée lorsqu’elle avait voulu lui adresser la parole. La cerise sur le gâteau était la pique que n’avait pas hésité à faire Shoren, ô qu’elle prenait la confiance, ô qu’elle allait aussitôt se faire rabattre le clapet. « Peut-être aurai-je pu vous appeler correctement si je ne me serais pas faite coupée ?  » avait-elle formulée, d’une voix froide, haussant un sourcil, cherchant à faire comprendre que cette remarque n’avait complètement pas sa place. Ainsi, la colère ne cessait de monter en Shyra, elle avait rapidement déposé ses pâtisseries sur la table. Après s’être servi une coupe de vin, elle n’avait pas hésité à rappeler à la chevêchette que Janyce et elle allait devoir rajouter ces pâtisseries à la liste des mets. Elle s’était faite ferme, Shyra avait remarquée que Shoren avait voulu avoir les tâches pour elle seule et cela elle ne pouvait le laisser passer, elle devait s’imposer. Puis la chevêchette avait délibérément voulu la devancer en ignorant les instructions de son père, qui avait bien évoqué que les tâches devaient se faire à deux et non en solitaire. Elle voulait bien comprendre que cette dernière était maintenant la dame de la maison mais il y avait des façons de faire, et celle-ci avait vraiment été déplacée. Beaucoup de fois elle avait passé l’éponge sur le comportement glaciale qu’avait sa belle-sœur envers elle, mais cette fois-ci s’en était trop, elle avait explosé. Shyra aurait bien voulu écouter son frère et accorder davantage de temps à la chouette pour s’intégrer mais cette fois-ci pour Shyra elle avait dépassé les bornes, bien que bâtarde, Shyra avait des émotions alors elle se devait de réagir. Ici, à Bourgfaon, c’était le seul endroit où elle n’avait pas été victime d’un comportement hostile envers elle et voilà qu’une noble venue de nulle part se pointe et envahie le seul endroit où elle pouvait être elle-même ? Cette fois-ci personne ne pouvait se mettre à sa place. Envahie par une colère sans nom, Shyra n’avait pas hésité à faire redescendre la chevêchette sur terre en lui affirmant que des chambres avaient déjà été préparés par ses soins, que par conséquent – tout en l’imitant – si elle voulait se rendre utile, elle pouvait aller les nettoyer. Ô que Shyra s’était faite piquante pour le coup quitte à oublier le temps de quelques secondes son statut. Et encore, elle s’était retenue ! Shyra pouvait aller encore bien loin si elle le voulait mais cela ne servait à rien de piquer davantage ouvertement la chevêchette, cela ne serait que négatif pour elle.

Comme elle s’y attendait, la chouette n’avait pas tardé à réagir, alors qu’elle marchait Shoren s'était rapidement pointé devant elle. Le sourire de Shyra avait rapidement disparu en voyant la face colérique de Shoren, étonné elle avait haussé le sourcil, gardant un contact visuel glacial avec cette dernière. En colère s’était mise la chevêchette, alors qu’elle laissait gronder sa colère, Shyra ne l’avait pas lâché une seule seconde du regard. Que s’était difficile pour la bâtarde de ne pas pouvoir laisser ses plus profondes pensées s’exprimer, si cela avait été possible elle n’aurait pas hésité une seule seconde pour faire comprendre à cette chouette qu’elle ne faisait même pas trembler ne serait-ce qu’une infime partie de son corps. La colère l’avait précédemment envahie – l’envahissait encore - elle savait qu’elle avait explosée et qu’elle n’aurait pas dû. La frustration qu’elle gardait en elle depuis deux lunes s’était faite tellement grande qu’elle avait cédé naïvement. Bien que sa colère était toujours aussi présente, Shyra avait néanmoins réussi à prendre du recul sur la situation et celle-ci était plus en mauvaise posture qu’elle ne l’avait pensé. En agissant comme elle l’avait fait, indirectement elle donnait raison aux appréhensions les plus absurdes de celle qu’elle avait en face d’elle. Quitte à devoir prendre énormément sur soi, la bâtarde préférait que la chevêchette puisse abattre sa colère sur elle que de s’opposer à elle et confirmer ses idéaux les plus abjects. Alors lorsque celle-ci lui avait conseiller – ou plutôt avertie – de bien réfléchir à ce qu’elle allait dire par la suite Shyra laissa tomber les armes, tournant le regard bas vers le sol, vaincue, pinçant des lèvres pour ne pas laisser sa langue répliquer davantage. Risquer de décevoir son père et son frère pour une vulgaire noble ? Shyra avait des limites à ne pas franchir et celle-ci en faisait partie, son père était certes un homme bon avec elle mais il ne fallait pas en abuser. Son statut ne lui permettait pas de répondre comme cela à une noble et même si cela la rongeait elle devait s’y plier, ce n’était pas une dame. C’était une bâtarde, une sans nom, aucune légitimité, rien que le nom de Storm. Elle était hiérarchiquement en dessous d’une dame, surtout celle-ci, la dame des Cafferen. Alors qu’elle n’osait même pas relever le regard vers Shoren par peur de craquer une nouvelle fois, sa belle-sœur n’avait pour sa part pas finie de remuer le couteau dans la plaie. Elle n’avait même pas hésité une seule seconde pour lui rappeler le statut d’écart qui les séparait l’une de l’autre voir plus, elle lui avait rappeler que désormais c’était elle la maîtresse de la maison et que c’était elle qui prenait les décisions. Shoren avait inconsciemment insisté sur un point qui ne cessait de frustrer la jeune brune, elle n’était plus la seule femme de la maison Cafferen, à présent elles étaient deux et la chevêchette avait bien plus de pouvoir qu’elle n’en aura jamais. A l’époque, Shyra avait du aussi partager sa place avec son ancienne belle-mère Alyssa mais la cohabitation était bien plus facile avant, même si à ce jour elle noue une rancune encore bien plus profonde que la frustration qu’elle possède pour la Mertyns. « Je… » elle n’eut le temps de commencer sa phrase, qu’elle s’était déjà faite couper la parole par la chouette qui l’imitait. Shyra avait lancé un regard montrant toute son incompréhension envers la chevêchette, comme elle le pensait depuis le départ, le comportement de Shoren avait changé pour une raison qu’elle ignore encore à ce jour. La bâtarde savait bien que son statut n’y était pas pour rien mais apparemment une autre raison s’ajoutait à la raison de l’attitude glacial de la chouette depuis son arrivée à Bourgfaon.
« Des mensonges ? » Que voulait-elle dire par là ? Rapidement, Shyra plia légèrement des yeux pour analyser les récents propos de sa belle-sœur mais rien ne semblait logique. Lorsque la chevêchette avait pris le pas pour la dépassé, Shyra s’était rapidement planté devant elle pour lui barrer la route, le regard interrogateur. « Je ne sais de quoi vous m'accusez mais… » avait-elle commencé, soufflant légèrement pour calmer sa colère.« Si vous pouviez au moins me dire ce que vous me reprochez » avait-elle voulu déclarer mais la situation ne le permettait pas, elles étaient beaucoup trop sur les nerfs pour s’autoriser des explications. « Pouvons-nous au moins mettre tout cela de côté ne serait-ce qu’une petite heure pour exécuter la volonté de mon père ? » avait-elle formulé, gardant une voix et un regard neutre. Après tout, si elle s’était déchirée pour ne pas répondre agressivement à la chouette c’était bel et bien pour son père et son frère, même si elle savait que la réponse de sa belle-sœur avait plus de chance d’être négatif il fallait au moins qu’elle le demande pour la forme.


@Shoren Cafferen
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Bourgfaon, 302, Lune 9, semaine 2
   @Shyra Storm & @Shoren Cafferen
   
« They've got us surrounded again, the bastards. »
Face à tant d'insolence, elle fulmine, la chevêchette, comme le léger tremblement de ses doigts ne manque de le trahir, avant qu'elle ne croise ses mains devant son ventre. Que croit-elle donc, la bâtarde ? Qu'en ces lieux, elle puisse mener d'un claquement de langue la troupe entière ? Dans ce cas, grand temps est-il de lui rappeler que faut-il être cerf, et non pas faon ou chouette, pour ainsi se laisser prendre par les cornes! Agacés, ils tapotent sur la table, ses doigts, soulignant mieux encore que son regard à quel point cette situation, et pire encore, les paroles de la semi-roturière, sont des plus ridicules. Et pourtant, lorsqu'elle la reprend sur son insolence, cette dernière a à son habitude une excuse toute prête: coupée dans ses paroles, elle n'aurait point eu le temps de prononcer ces formules de politesse se plaçant habituellement avant le nom d'une personne. N'entend-elle donc point le ridicule qu'est cette excuse ? Ou est-elle trop paresseuse pour en trouver de meilleur? Mais sur ce point, reste-t-il clos, le bec de la chevêchette, sourcils levés et regard moqueur étant un messager bien plus idéal pour transmettre ses pensées que ne l'auraient pu être des mots à ce moment précis. Et puis pour qui se prend-elle, celle qui point porte le nom des faon, et qui pourtant se croit être princesse de ces lieux, pour lui parler de la sorte ? Une insolence, peut-être aurait-elle pu la laisser passer, comme elle laisse passer la ridicule excuse de cette dernière, ne souhaitant nullement s'abaisser à un tel rang en y répondant. Mais la collection des insolences dont l'a assujetti Shyra au cours des dernières minutes a tout simplement été trop: la manière dont la bâtarde s'est adressée à Janyce déjà lui est resté en travers de sa gorge, et la suite n'a fait que nourrir d'avantage encore l'agacement de la petite chouette. Que croit-elle donc, la bâtarde, qu'elle puisse, telle une vagabonde, aller et venir et dicter à d'autres où, quand et comment faire leurs taches ? C'est à se demander quelles herbes le fou rouge a encore décidé de jeter dans les flammes, car décidément, celle-ci provoque bien des délires - mais après tout, est-ce là des plus normal, après tout, comment pourrait-on croire autrement qu'assassiner des innocents apportera bénédiction ?

Le pire, c'est qu'elle aurait laissé à l'insolente l'occasion de participer aux préparatifs, tels que le lui a demandé son beau-père. En grinçant des dents, certes, mais elle aurait laissé la bâtarde participer. Mais pas comme cela. Pas lorsque cette dernière songe ne serait-ce qu'une seule seconde qu'elle est en position de lui imposer des choses. Qu'elle croit qu'elle peut obliger la chevêchette à accepter sans discuter ses propositions. Au départ, n'a-t-elle point inclus Shyra dans les préparatifs car cette dernière n'a point été dans les parages... mais maintenant ? Deux choix s'offrent à elle: soit elle se plie à la demande de Ser Arstan, et s'apprête à passer ces prochains jours dans l'enfer qu'est une lutte de pouvoir incessante; soit elle s'oppose ouvertement à la demande de ce dernier, excluant Shyra des préparatifs. Et en vue du comportement de cette dernière, certainement ne peut-on point ne lui reprocher son raz-le-bol à elle, la chevêchette ? Certes, semble-t-elle avoir momentanément compris le message, l'insolente, mais combien de temps cela durerait-il, avant qu'elle ne prenne de nouveau ses airs supérieurs? Car si ses mots se veulent conciliants, son attitude que trop clairement indique que ce rôle est loin de lui être familier.

« La volonté de Ser Arstan est également que vous vous comportez dignement et sachez votre place, Shyra. Peut-être que la prochaine fois, vous pourriez vous en souvenir avant de vous adresser de la sorte à Janyce et moi-même. Car voilà deux des volontés de Ser Arstan que vous avez anéanties aujourd'hui. »

Attrapant un bol empli de bouts de viande pour Syrrax qu'un serviteur lui tend, la chevêchette tourne talons, s'éloignant de l'insolente : si elle cherche à faire des efforts afin de s'habituer à sa nouvelle vie et aux valeurs si différentes des Cafferen, il n'y a pas moins des choses qu'elle ne peut accepter. Et l'insolence de Shyra a son égard est certainement en tête de liste.
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