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Trouver la paix [PV Maerie]

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Trouver la paix
Avec Maerie.
Je ne me suis jamais considérée comme excessivement pieuse. Non pas que j'ai renié à jamais la foi des Sept. Seulement, je n'ai jamais été de celles qui, plus jeunes, étaient persuadées d'avoir un avenir en étant Septa. Cela étant, mes parents m'ont fort bien instruit en ce domaine et ce n'est donc pas une corvée pour moi que de me rendre au grand septuaire.

Enfin, cela était vrai il y a encore quelques lunes, lorsque Lord Gyles était encore de ce monde. Depuis que l'Etranger a donné son dernier coup à ce noble homme, j'ai bien trop à penser pour pouvoir me rendre de manière aussi régulière qu'auparavant. Pourtant, je sais que je devrais m'astreindre à ne pas faillir à mes devoirs en la manière. Ces rapaces ont bien assez d'arguments pour vouloir nous voler pour que je ne leur en rajoute pas un peu plus avec une soi disant impiété de ma part. Mais il ne faut pas bien sûr verser dans l'effet inverse en y allant trop souvent. Ils pourraient s'imaginer que je suis beaucoup trop désespérée pour en venir à supplier les dieux de m'aider.

Alors que je rentre dans les lieux, je prends une grande inspiration afin d'essayer de me mettre dans l'humeur adéquate pour prier. Cela est extrêmement difficile. J'ai en fait beau le cacher sous mon masque de courtisan, les commérages qui peuvent être fait à la Cour me blessent. Je ne sais que trop que je n'ai pas encore assurée mon devoir envers Olyvar. Pourtant, nous ne manquons pas d'entrain en la matière et le mari de mon époux est plus que réputé pour sa fertilité. Le problème ne peut donc que venir que de moi. Si Olyvar ne semble pas se formaliser pour le moment de ma stérilité en arguant que nous sommes encore fort jeune, je suis plus que consciente que son attitude conciliante ne durera pas éternellement.

Mon choix est donc fait. C'est envers la Mère que mes prières du jour se porteront.

-Gentille Mère, c'est en humble servante que je vous supplie d'entendre ma prière. Puisses-tu me juger dignes de porter le fils tant espéré par mon époux.

Ma prière n'est qu'un murmure mais mon voisin peut aisément l'entendre en faisant attention à moi. Je n'ai pour le moment que faire de celui-ci maintenant je suis concentrée dans ma prière.
code by bat'phanie
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Trouver la paix

Murmures au septuaire.



Jeyne & Maerie


Cela faisait maintenant plus d’un an que Maerie se rendait au septuaire. Elle y allait à intervalles réguliers, au moins une fois par semaine. Elle ne savait toujours pas si elle y croyait vraiment et, à vrai dire, le peu d’effet de ses prières commençait à la lasser. Elle était toujours une des nombreuses prostituées de la rue de la Soie, et si sa vie était jalonnée de rencontres et de petits évènements, le cours de son existence restait morne. C’est donc d’une démarche plus trainante qu’à l’accoutumée qu’elle arriva devant le lieu de culte.

Elle ne connaissait que peu de choses de la religion et avait appris à prier sur le tas, en regardant les autres. La première fois, elle était restée silencieuse, les yeux fermés, ne sachant qui invoquer, ni comment le faire. A force, elle avait commencé à parler à voix basse, les mains fermées à hauteur de sa poitrine. Elle parlait de sa vie, de son travail, de Margaery qui était à l’origine de sa venue. Elle demandait de petites choses, et puis d’autres, plus ambitieuses. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle faisait tout cela, mais une chose était sûre ; cela lui faisait du bien. Elle s’échappait de son quotidien pour quelques minutes, quelques instants durant lesquels elle n’était plus une prostituée, mais une croyante pieuse, comme les autres.

Elle sent cependant sur elles les regards désapprobateurs quand elle se présente dans la salle principale. Evidemment, qu’ils savent. Même si elle couvrait ses épaules d’un châle, même si elle baissait la tête, posture modeste, elle avait l’impression que tous ceux ici savaient qui elle était, et ce qu’elle faisait pour gagner sa vie. Comme c’était ironique, que les mêmes personnes qui la faisaient vivre désapprouvent son métier avec tant d’éclat. Elle se souvenait de cet homme bedonnant qu’elle avait reçu un soir, qui avait fait glousser toute la maison close tant il avait gémi avec vigueur. Ce même homme qui, le lendemain au septuaire, l’avait invectivée et qui avait craché sur son vêtement, la contraignant à quitter le lieu, non sans l’avoir copieusement insulté.

Maerie repère une femme, qui murmure à voix basse. Elle est richement vêtue, celle-là ne traine guère rue de la Soie. Plus âgée sans être vieille, elle semble plongée dans sa prière. Elle s’approche, se place près d’elle. L’intention n’est guère honorable ; l’enfant a l’habitude de faire les poches des croyants les mieux habillés. Mais alors que sa main se levait doucement pour serpenter jusqu’au manteau, Maerie capte les paroles de la dame. Arrêtée en plein geste, et sans vraiment réfléchir – comme d’habitude – la voilà qui lui demande d’une voix forte « Tu ne peux pas avoir d’enfant ? Bizarre. Tu as été une mauvaise personne pour être punie par les Dieux ? » Naïve interrogation.

DRACARYS