D'une lionne à un dragon - avec Rhaegar Targaryen
Invité
Informations
Personnage
Badges
D'une lionne à un dragon
Feat Rhaegar Targaryen
Feat Rhaegar Targaryen
Votre majesté,
Je ne sais quelle audace à bien pu m’étreindre pour qu’en ce jour je prenne une plume et que j’ose vous écrire. Voilà bien longtemps que nous ne nous sommes pas vus. Ce temps nous ramène au moment de notre prime jeunesse où mon père était la main du vôtre. Je ne sais si vous vous souvenez de moi, autrefois Tywin Lannister avait pour ambition de faire de moi votre épouse, ce que votre père a fini par refuser. Parfois, je me demande quel aurait été mon destin si j’avais été votre reine, mais je doute fortement avoir eu un jour les qualités nécessaires pour égaler la bienveillance et la générosité de celle qui fut votre épouse et la mère de vos deux aînés. Vous avez trois beaux enfants à ce que l’on dit, je ne les ais jamais vu, mais on parle souvent dans l’Ouest du courage de votre fils aîné, de la beauté de votre fille et de la douceur des traits de celui qui est aujourd’hui votre héritier. Les années se sont écoulées et avec elles notre jeunesse. Je suis devenue mère, j’ai tout comme vous trois beaux enfants, trois fils qui font ma fierté et mon bonheur. Ils sont un parfait mélange entre les Tyrell et les Lannister. Malheureusement, mes trois fils n’ont plus de père et je me dois de les élever seules, comme des Tyrell. Encore une fois, je vais faire preuve d’audace, mais aussi d’honnêteté, je n’ai pu pleurer mon mari. Comment une femme d’une trentaine d’année aurait pu aimer un jeune homme fougueux de quinze ans son cadet et dont les préférences allaient vers la gente masculine ? J’ai eu terriblement honte le jour où mon mari a pris tous les risques, renonçant à son enfant, à moi, pour courir au secours de son amant. Et après la honte, vint la colère quand j’ai appris sa disparition. J’étais enceinte, seule sur une terre pour laquelle je ne ressentais aucun amour et je devenais veuve. Je ne sais comment je dois expliquer la perte de leur père à mes fils, mais comme tout enfant, ils devront apprendre la vérité un jour. Je crains qu’ils détestent leur père, alors qu’ils auraient dû le prendre pour modèle. Loras Tyrell, malgré sa déviance, était un bon chevalier, mais il n’avait encore participé à aucune bataille, contrairement à vous. Aurais-je donc votre permission pour évoquer votre personne à mes fils ? Les combats que vous avez menés, pour qu’ils puissent prendre exemple sur vous ? Je sais que c’est futile, n’importe quel garçon voudrait ressembler à votre majesté, mais j’aimerai le faire avec votre approbation.
Vous devez imaginer que je suis une femme futile. Il y a quelques années, je n’aurai jamais imaginé avoir tant d’inquiétude pour une personne, mais cela, c’était avant de devenir mère. Je pense que vous serez d’accord avec moi pour dire qu’un enfant change une vie. Nous ne pensons plus de la même façon, nous réfléchissons à leurs intérêts. Mes fils ont tout changé chez moi. Ma vie s’oriente vers eux, je pense pour eux et je veux absolument les rendre heureux, malgré la perte de leur père. Vous devez avoir ces préoccupations. Pardonnez-moi, ce sujet doit être douloureux, mais je vous imagine inquiet pour votre aîné qui a renoncé il y a peu à sa place d’héritier. J’imagine votre douleur. Nous espérons tant de nos enfants, mais malheureusement ceux-ci n’ont pas toujours envie de suivre le chemin que nous leur désignons. Mes fils sont encore jeunes pour me causer tant de soucis, mais j’ai ressenti cette peine quand j’ai conduis mon aîné dans un chariot en partance pour le Bief. Voir partir ses enfants est la plus grande des douleurs, mais je sais que j’ai fait ça pour son bien, comme le cesse de me le rappeler mon père, mes fils doivent devenir des roses et non être éduqué comme des lions. Il me semble que votre petit Aerion est du même âge que mes jumeaux. J’imagine qu’il ne va pas tardé à faire ses premiers pas, s’il n’a pas encore commencé. Mes jumeaux ne cessent de courir, s’entraînant ensemble et comblant mon coeur de leurs rires? J’imagine les rires de votre petit garçon et votre sourire en les voyant. J’espère que cette vision apporte un quelconque apaisement face aux difficultés que vous devez rencontrer dans votre tâche de roi. Rien n’est plus beau que le rire d’un enfant.
Je m’égare votre majesté et j’espère que vous me le pardonnerez. J’ai déjà tellement écrit et je me demande même si je dois vous adresser cette missive. J’ose tout de même, tout en espérant que vous ne voyez pas en cette lettre de la malveillance. Je ne souhaite rien d’autre que m’entretenir avec l’homme que vous êtes, le roi doit être de son côté grandement sollicité. J’espère donc que cette missive vous apportera un quelconque apaisement, comme celui que cela m’a procuré en l’écrivant. Je ne souhaite nulle autre chose que de devenir votre correspondante et pourquoi pas une amie qui est aujourd’hui bien loin de la jeune fille orgueilleuse qui est venue il y a des années de cela à la cour de votre père.
Que les Sept vous protège votre majesté,
Bien à vous,
Cersei Lannister.
FRIMELDA
Invité
Informations
Personnage
Badges
Rhaegar Targaryen ∞ Cersei Lannister
D'une Lionne à un DragonPort-Réal, le Donjon Rouge, An 302 - Lune 4 - Semaine 1
Lady Cersei,
Certains voient en la faculté d’avoir une bonne mémoire un talent, voire même un don des Dieux. Je ne partage pas cet avis. En ce qui me concerne, ce n’est là qu’un tourment de plus que les Sept m’infligent. Châtiment constant…torture de l’esprit, voilà ce que signifie, à mes yeux, avoir bonne mémoire. Fort heureusement, tous mes souvenirs ne sont pas que synonymes de mort, de guerre et de chagrin. Certains, rares j’en conviens, restent emprunts de joie. D’autres cependant, sont plus flous à mes yeux. Je rencontre quantité de nouveaux visages chaque jour mais il me semble que, malgré tout, je parviendrais encore à vous reconnaître, si vous vous trouviez à la cour. Votre nom, bien entendu, joue en votre faveur cependant mon esprit me renvoie des images d’une jeune femme d’une beauté indéniable mais dont le visage luisait d’une volonté de fer que je n’avais encore jamais vu sur n’importe quel autre visage féminin avant le vôtre. Je crois que c’est cela, plus encore que votre beauté, qui me revient à l’esprit lorsque je vois votre nom au bas de cette lettre. En revanche, ne tournez point trop votre regard vers le passé et ce qui aurait été votre vie si feu mon père avait accepté la proposition de votre père. Je suis persuadé que votre vie fut bien plus heureuse ainsi.
Mes félicitations s’imposent au regard de la mention de vos trois fils, Lady Cersei. Néanmoins, je trouve déplacé les mentions que vous faîtes concernant feu votre époux. Je mettrais cela sur votre ressentiment à l’égard de son abandon envers vous et vos enfants, quoi qu’il en soit, je garde de Ser Loras Tyrell un bon souvenir et saluerai toujours ses aptitudes prodigieuses en tournoi que j’aurais moi-même aimé avoir à son âge. Ser Loras Tyrell était la fierté de la chevalerie du Bief et c’est ainsi que je le garderais en mémoire, aussi longtemps que mon esprit le pourra, et que vous devrez vous efforcez à en faire de même, pas pour vous, mais pour vos fils. Parlez-leur de leur Souverain si c’est ce que votre cœur vous dicte, j’en serais honoré, mais parlez-leur surtout de leur père. Dîtes-leur quel jeune homme admiré il fut, quel talentueux chevalier il fut. Vous êtes mère, Lady Cersei, et au vu de ce que vous écrivez, il transparaît dans vos mots et entre vos lignes beaucoup d’amour pour vos enfants. Aussi vous saurez voir le moment opportun pour leur dire toute la vérité sur leur père. Vous êtes seule juge en la matière, mais vous devrez le faire, aussi douloureuse puisse la vérité être à dire et à entendre. Soyez également remerciée pour vos aimables compliments envers la Princesse Rhaenys et les Princes Aerion et Aegon.
Je ne vous imagine nullement futile, Lady Cersei. Comme vous l’avez dit vous-mêmes, nous nous sommes rencontrés il y a fort longtemps maintenant. Le temps nous a inévitablement changés mais je ne me permettrais pas d’imposer un quelconque jugement sur votre personne autre que celui de vous trouver bien honnête et franche envers votre Roi et bien soucieuse pour vos enfants. Dans le premier cas, cela m’étonne mais dans le second, sachez que cela vous honore, ma Dame. Devenir parent vous fait effectivement voir le monde sous un œil nouveau, je vous le concède. Mais je vous mets en garde ; vous vous ferez toujours du souci pour vos enfants, qu’ils aient trois ou vingt ans. Vos enfants ont l’honneur de voir le noble sang de deux prestigieuses maisons couler dans leurs veines. Pour l’heure, votre devoir est de leur apporter la meilleure éducation qu’il soit. Si cela doit se faire à Hautjardin, qu’il en soit ainsi mais n’ayez crainte. En grandissant, leur caractère et leur personnalité se développeront. Vous verrez alors s’ils sont plus Tyrell que Lannister mais comme je vous l’ai dit plus haut dans ma réponse, mes souvenirs de vous sont ceux d’une belle femme à la volonté de fer. Un caractère fort comme le vôtre saura trouver écho dans l’un ou l’autre de celui de vos fils. Les parents lèguent toujours une part physique et psychique d’eux-mêmes dans leurs enfants…Et il me semble qu’Aerion tient pour l’heure plus de sa mère la Reine que de moi mais il est encore bien jeune. Sa Grâce, la Reine Alyria, pourrait sans nul doute mieux vous parler de lui que je ne le peux, je le crains fort.
Votre dernier paragraphe me laisse toutefois perplexe, ma Lady. Je prends le temps de vous répondre pour honorer notre rencontre d’une autre époque ainsi que par respect pour la dame que vous êtes et le Seigneur votre père. Cependant, vous voilà prête à m’offrir votre amitié et souhaiter converser avec l’homme autant, sinon plus, qu’avec le Roi. Pourquoi ? Une noble dame telle que vous, n’est-elle pas suffisamment bien entourée pour vouloir encore m’offrir son amitié ? A moi ? Celui qui ait pourtant mit à mort votre jumeau ?
Mes respectueuses salutations,
Sa Majesté le Roi Rhaegar Targaryen, Premier du Nom
Roi des Andals, de Rhoynar et des Premiers Hommes, Seigneur des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume.
Certains voient en la faculté d’avoir une bonne mémoire un talent, voire même un don des Dieux. Je ne partage pas cet avis. En ce qui me concerne, ce n’est là qu’un tourment de plus que les Sept m’infligent. Châtiment constant…torture de l’esprit, voilà ce que signifie, à mes yeux, avoir bonne mémoire. Fort heureusement, tous mes souvenirs ne sont pas que synonymes de mort, de guerre et de chagrin. Certains, rares j’en conviens, restent emprunts de joie. D’autres cependant, sont plus flous à mes yeux. Je rencontre quantité de nouveaux visages chaque jour mais il me semble que, malgré tout, je parviendrais encore à vous reconnaître, si vous vous trouviez à la cour. Votre nom, bien entendu, joue en votre faveur cependant mon esprit me renvoie des images d’une jeune femme d’une beauté indéniable mais dont le visage luisait d’une volonté de fer que je n’avais encore jamais vu sur n’importe quel autre visage féminin avant le vôtre. Je crois que c’est cela, plus encore que votre beauté, qui me revient à l’esprit lorsque je vois votre nom au bas de cette lettre. En revanche, ne tournez point trop votre regard vers le passé et ce qui aurait été votre vie si feu mon père avait accepté la proposition de votre père. Je suis persuadé que votre vie fut bien plus heureuse ainsi.
Mes félicitations s’imposent au regard de la mention de vos trois fils, Lady Cersei. Néanmoins, je trouve déplacé les mentions que vous faîtes concernant feu votre époux. Je mettrais cela sur votre ressentiment à l’égard de son abandon envers vous et vos enfants, quoi qu’il en soit, je garde de Ser Loras Tyrell un bon souvenir et saluerai toujours ses aptitudes prodigieuses en tournoi que j’aurais moi-même aimé avoir à son âge. Ser Loras Tyrell était la fierté de la chevalerie du Bief et c’est ainsi que je le garderais en mémoire, aussi longtemps que mon esprit le pourra, et que vous devrez vous efforcez à en faire de même, pas pour vous, mais pour vos fils. Parlez-leur de leur Souverain si c’est ce que votre cœur vous dicte, j’en serais honoré, mais parlez-leur surtout de leur père. Dîtes-leur quel jeune homme admiré il fut, quel talentueux chevalier il fut. Vous êtes mère, Lady Cersei, et au vu de ce que vous écrivez, il transparaît dans vos mots et entre vos lignes beaucoup d’amour pour vos enfants. Aussi vous saurez voir le moment opportun pour leur dire toute la vérité sur leur père. Vous êtes seule juge en la matière, mais vous devrez le faire, aussi douloureuse puisse la vérité être à dire et à entendre. Soyez également remerciée pour vos aimables compliments envers la Princesse Rhaenys et les Princes Aerion et Aegon.
Je ne vous imagine nullement futile, Lady Cersei. Comme vous l’avez dit vous-mêmes, nous nous sommes rencontrés il y a fort longtemps maintenant. Le temps nous a inévitablement changés mais je ne me permettrais pas d’imposer un quelconque jugement sur votre personne autre que celui de vous trouver bien honnête et franche envers votre Roi et bien soucieuse pour vos enfants. Dans le premier cas, cela m’étonne mais dans le second, sachez que cela vous honore, ma Dame. Devenir parent vous fait effectivement voir le monde sous un œil nouveau, je vous le concède. Mais je vous mets en garde ; vous vous ferez toujours du souci pour vos enfants, qu’ils aient trois ou vingt ans. Vos enfants ont l’honneur de voir le noble sang de deux prestigieuses maisons couler dans leurs veines. Pour l’heure, votre devoir est de leur apporter la meilleure éducation qu’il soit. Si cela doit se faire à Hautjardin, qu’il en soit ainsi mais n’ayez crainte. En grandissant, leur caractère et leur personnalité se développeront. Vous verrez alors s’ils sont plus Tyrell que Lannister mais comme je vous l’ai dit plus haut dans ma réponse, mes souvenirs de vous sont ceux d’une belle femme à la volonté de fer. Un caractère fort comme le vôtre saura trouver écho dans l’un ou l’autre de celui de vos fils. Les parents lèguent toujours une part physique et psychique d’eux-mêmes dans leurs enfants…Et il me semble qu’Aerion tient pour l’heure plus de sa mère la Reine que de moi mais il est encore bien jeune. Sa Grâce, la Reine Alyria, pourrait sans nul doute mieux vous parler de lui que je ne le peux, je le crains fort.
Votre dernier paragraphe me laisse toutefois perplexe, ma Lady. Je prends le temps de vous répondre pour honorer notre rencontre d’une autre époque ainsi que par respect pour la dame que vous êtes et le Seigneur votre père. Cependant, vous voilà prête à m’offrir votre amitié et souhaiter converser avec l’homme autant, sinon plus, qu’avec le Roi. Pourquoi ? Une noble dame telle que vous, n’est-elle pas suffisamment bien entourée pour vouloir encore m’offrir son amitié ? A moi ? Celui qui ait pourtant mit à mort votre jumeau ?
Mes respectueuses salutations,
Sa Majesté le Roi Rhaegar Targaryen, Premier du Nom
Roi des Andals, de Rhoynar et des Premiers Hommes, Seigneur des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume.
code by Silver Lungs
Invité
Informations
Personnage
Badges
D'une lionne à un dragon
Feat Rhaegar Targaryen
Feat Rhaegar Targaryen
An 302, lune 4 semaine 3
A Castral Roc
Votre majesté,
Je ne peux cacher ma joie quand votre missive est arrivée et ce fut un réel plaisir pour moi de lire vos mots. Je vous l’accorde, le passé se trouve derrière nous, mais n’est-ce pas lui qui forge notre personnalité ? Dans mon cas, le passé a fait ce que je suis aujourd’hui et les douloureux évènements qui ont pu jalonner mon chemin m’ont procuré une certaine force. Je vous approuve, je suis demeurée déterminée, même si aujourd’hui cette détermination se tourne vers mes fils. J’ai conscience de ma place et de la chance que j’ai de l’occuper. De cette place je peux observer le monde et je prends conscience des difficultés que les dirigeants de ce monde peuvent avoir. Je n’envie pas votre position, mais je vous admire pour votre volonté à faire face à tout cela. Peu d’hommes seraient capable à ce jour d’assumer avec courage ce que vous traversez chaque jour.
Je suis touchée de vos mots concernant mon défunt mari, même si nous avions un mariage tumultueux, mes enfants en sont le fruit et j’espère qu’ils auront les qualités chevaleresques de leur père. En tout cas, je leur lirais vos mots concernant sir Loras. Vos mots sont sages et je prendrais garde à nourrir mes fils de paix, tout en ôtant les difficultés rencontrées durant mon mariage avec Sir Loras Tyrell. Je souhaite les garder le plus longtemps possible dans l’innocence et comme vous me le suggérez, au moment le plus opportun, je leur rapporterai la triste vérité, tout en espérant qu’une personne médisante ne le fasse avant moi.
Votre majesté, je me doute que cette lettre a dû faire surgir en vous de nombreuses questions quant à mes intentions. Je suis en effet bien entourée, mais par moment, je me sens seule. C’est une chose bien étrange, mais les faits sont là. Chaque famille a son lot de mésentente et mes rapports avec mon frère Tyrion ne sont guère très cordiaux. J’ai mon oncle Kevan Lannister, bien occupé dans la gestion de Castral Roc, puis il y a toute cette fourmilière de dame de compagnie et de serviteurs. Cependant, vous devez savoir comme moi, qu’on ne peut jamais être certain de la sincérité de notre entourage. Beaucoup d’envieux gravitent autour de nous. Je peux seulement être certaine de l’amitié que me porte une jeune fille que j’ai recueillis il y a quelques années. Une fille des rues, qui à cette époque ressemblait bien plus à un garçon sauvage. Cette enfant, qui est aujourd’hui devenue une jeune fille, m’apporte beaucoup et surtout elle me permet de me rendre compte de la dureté de la vie autour de nous. Grâce à elle, j’essaye de faire les choses mieux pour les plus démunies de l’Ouest et surtout de mettre de côté mon orgueil. Cette jeune fille peut se montrer très agaçante, mais je m’y suis attachée comme une mère peut s’attacher à son enfant et la perdre me procurerait la plus grande des peines. Avez-vous une telle personne dans votre entourage ? Je serai également ravie de pouvoir un jour converser avec notre reine et ainsi partager nos expériences à propos de nos enfants et d’en apprendre plus sur votre petit Aerion. Peut-être qu’un jour nous aurons la joie elle et moi de voir nos fils jouer ensemble. Après tout, nous ne savons pas de quoi l’avenir peut-être fait.
Votre majesté, je ne peux que comprendre votre étonnement face à la lettre que je vous ais écrit. Moi-même, à votre place, je serai perplexe. J’ai longtemps vécu dans le passé, avec le sentiment qu’une chose ou une personne manquée à mon existence. Les jumeaux ont un lien particulier et durant toute mon enfance j’ai partagé ce lien avec mon frère. Oui, vous avez mis à mort mon frère jumeau. Je vais rester honnête avec vous et vous dire que pendant longtemps je vous ais méprisé pour ce geste. Cependant, l’âge, le temps qui passe m’ont fait prendre conscience qu’il était temps de pardonner, de vivre dans le présent et d’aimer la vie pour mes fils. Mon frère s’est couvert de traîtrise en commettant le perfide acte de régicide. Je ne sais pourquoi le frère que j’ai connu a commis un tel acte, mais ces questions vous vous les êtes certainement posés dans un cas similaire au mien. Vous aussi vous avez perdu un frère à cause de sa traîtrise. Leurs actes sont différents, mais tout aussi condamnables. Nos frères ont tous les deux marqués nos familles avec le sceau de la traîtrise et cela me donne le sentiment que nous sommes similaires. Nous pouvons condamner nos frères par leurs actes, mais au fond de nous, nous les aimons toujours. La famille est sacrée. Ce même sang qui coule dans nos veines est sacré. J’ai aimé mon frère Jaime et malgré ses actes, je l’aimerai toujours parce que je garde dans mon coeur tous les bons moments que nous avons passer ensemble. Je pense que vous devez ressentir la même chose concernant le prince Viserys. Vous avez dû ressentir les mêmes sentiments que moi à l’époque, la colère, la haine, la tristesse, puis avec le temps, la douleur s’efface et nous tournons la page. Avez vous tourné cette page votre majesté ?
J’espère en tout cas que mes explications auront été des réponses à vos questions. Il m’est difficile d’exprimer de tels sentiments dans une lettre. Cependant, je peux vous assurer que si par le passé la jeune fille déterminée que j’étais a pu être en colère après vous, ceci est le passé et j’ose espérer que nos similitudes pourront permettre la continuation de cette correspondance.
Que les Sept vous protègent,
Cersei Lannister de Castral Roc.
FRIMELDA
Invité
Informations
Personnage
Badges
Rhaegar Targaryen ∞ Cersei Lannister
D'une Lionne à un DragonPort-Réal, le Donjon Rouge, An 302 - Lune 5 - Semaine 2
Lady Cersei,
J'ai également eu plaisir à lire votre réponse. Cela me change de mes autres courriers et donnerait presque à votre lettre, quelque chose de rafraîchissant et d'apaisant pour l'esprit. Je vous l'accorde, notre passé détermine ce que nous sommes aujourd'hui. Il nous appartient ensuite, de nous montrer suffisamment sage pour le considérer et éviter de répéter les erreurs commises jadis, ou au contraire, de ne regarder que vers l'avenir, peu importe qui nous fûmes autrefois. J'ose penser que vous êtes, comme moi, de ceux qui tournent de temps en temps leur regard vers ce passé révolu, mais de grâce, Lady Cersei, soyez-le avec parcimonie. On en oublie de vivre, si l'on ne regarde que vers le passé et vous avez trois fils qui eux, ne voient que l'avenir. C'est le propre des enfants. Un jour, eux aussi considèreront le passé avec un autre regard mais pour l'heure, seul l'avenir compte à leurs yeux et ils ont bien raison. Lorsque ce jour viendra cependant - car il viendra soyez en sûre - ce sera pour vous le moment opportun de leur parler de leur père. Mais l'on dit qu'une mère sait sentir ces choses-là, ces choses qui nous échappent à nous autres, les pères, les époux. Aussi je retire ce conseil que je viens de vous faire, persuadé que je suis que vous saurez très bien quand sera venu le moment adéquat.
En effet, je me suis interrogé sur vos intentions en m'écrivant. D'ordinaire, ceux qui prennent plume, encre et parchemin pour écrire à leur Roi souhaitent obtenir quelque chose en retour, ne serait-ce qu'être reçu en audience au Donjon Rouge. Mais vous, Lady Cersei, vous qui avez le Seigneur votre père siégeant au Conseil Restreint? Ainsi dont êtes-vous aussi seule qu'un membre de la famille royale? Car comme l'un d'entre nous, vous êtes entourée, rarement seule, et pourtant, vous aussi éprouvez cette solitude propres aux gens détenant le pouvoir. Du pouvoir...Oui vous devez en avoir pour tenir, en lieu et place de l'épouse de votre frère et héritier de l'Ouest, le rôle de Dame de Castral-Roc. Comment ne peut-on ne pas en avoir lorsque l'on porte un patronyme tel que le vôtre ou le mien? J'aurais cependant pensé que vous donneriez votre confiance à une personne issue de rangs plus nobles que cette enfant mais peut-être la noblesse se trouve-t-elle aussi dans les coeurs et les esprits ayant toujours connus la souffrance, la faim et la pauvreté? Sa Grâce la Reine, qui oeuvre de son côté pour des organismes de charité, m'assurent qu'il n'est nul besoin d'être bien né pour prouver sa valeur. Cette jeune fille doit donc faire partie de ceux dont parlait mon épouse. Mais vous me questionnez à mon sujet, ma Dame. Je n'ai jamais été homme à accorder ma confiance facilement. Mais ce n'est un secret pour personne en Westeros. Il est un homme qui ne m'a jamais faillit et qui a mon respect à bien des égards. Je pourrais vous citer Lord Jon Connington, sa Grâce la Reine ou encore ma si chère fille, la Princesse Rhaenys. Tous trois ont en mon coeur une place à part mais je remettrais les yeux fermés ma vie, celle de ma fille, de mon jeune fils, de mon épouse et de ma Main entre celles de Ser Barristan Selmy sans la moindre hésitation.
Et tel le surnom que le donne au Capitaine de la Garde Royale, vous êtes bien hardie de parler si ouvertement et franchement à votre Roi...surtout de pareils sujets. Venant d'une autre personne, une telle lettre aurait fini au feu. Mais je dois admettre avoir légèrement sourit en vous lisant. Je pense ma Lady qu'on ne peut comparer les actes - tous deux de trahison certes - de nos frères respectifs. Une raison simple à cela; le temps. Vous le dîtes vous-mêmes et vous me permettrez d'utiliser les mêmes termes que vous; vous m'avez longtemps méprisé avant de parvenir à tourner la page. Cela a duré des années et en ce qui concerne les actes de mon frère, cela durera, tout comme vous, des années avant que je ne trouve une sagesse égale à la vôtre pour pardonner. Le pardon. Je me souviens très bien de ce jour où j'ai prononcé tant de sentences dans la Salle du Trône. Pour certains, ce fut le pardon, pour d'autres la condamnation. Vous faîtes preuve d'honnêteté envers moi, je peux bien vous accorder la pareille pour une personne que vous aimiez.
Lorsque Ser Barristan m'amena votre frère pour que je prononce mon jugement, je fus en proie à une longue et difficile hésitation. Je connaissais bien Ser Jaime Lannister. Je l'avais toujours respecté, en tant qu'homme, chevalier et, plus tard, Garde Royal. Je me souvins alors de mes derniers mots avant que je ne parte à la guerre, lui restant à son poste auprès de mon père: "A mon retour, l'heure sera au changement." Il y eut, en effet, beaucoup de changements, à mon retour. Enconre une fois, Lady Cersei, je connaissais bien votre frère - et mon père soi dit en passant - et si Ser Jaime a choisi de renier ses voeux de Garde Royal pour commettre l'irréparable, ce n'était à mes yeux en aucun cas un acte de trahison de la Maison Lannister envers la Maison Targaryen. Cependant, vous comprendrez que, malgré l'amitié et le respect que je portais à votre frère, je ne pouvais le gracier comme j'en ai gracié tant d'autres. Pour une raison qui lui appartient et que nous ne saurons malheureusement jamais, Ser Jaime avait choisi de violer ses voeux de chevalier de la Garde Royale. En aucune façon ne pouvais-je lui accorder mon pardon. Ce fut la décision la plus difficile qui m'ait été donner de prendre ce jour-là. Je suis navré de vous avoir causer de la peine, à vous et à votre famille, mais encore aujourd'hui, mon jugement envers Ser Jaime resterait inchangé, pour les raisons que je vous ai évoqué. Vous l'avez dit vous-même dans votre lettre; être Roi, Prince, Suzerain ou Seigneur signifie devoir prendre des décisions et des responsabilités que beaucoup envient mais que ceux qui les possèdent choisiront bien souvent d'en taire les difficultés. Aujourd'hui, votre Roi vous a avoué la difficulté de son jugement lié à votre frère. Cela, seule la Main du Roi ainsi que Ser Barristan Selmy en ont connaissance. Je sais qu'ils emporteront ce secret avec eux dans l'autre monde que nous préparent les Sept; qu'il en soit de même vous concernant, Lady Cersei. Car si j'en entends un jour parler, je saurais que cela ne peut venir que de vous. J'espère ne pas m'être fourvoyé sur votre cas en vous confiant une chose qui, pour une soeur qui plus est jumelle, était en droit d'être entendue et sue de sa part.
Peut-être voudrez-vous arrêter cette conversation après cette révélation, mais si vous choisissez de la poursuivre, sachez que je n'y verrais là qu'une preuve de sagesse supplémentaire de votre part, une qualité que j'apprécie et qui se fait malheureusement bien rare. En attendant votre hypothétique réponse, que la Mère d'en-haut vous protège, vous et vos enfants.
Mes respectueuses salutations,
Sa Majesté le Roi Rhaegar Targaryen, Premier du Nom
Roi des Andals, de Rhoynar et des Premiers Hommes, Seigneur des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume.
J'ai également eu plaisir à lire votre réponse. Cela me change de mes autres courriers et donnerait presque à votre lettre, quelque chose de rafraîchissant et d'apaisant pour l'esprit. Je vous l'accorde, notre passé détermine ce que nous sommes aujourd'hui. Il nous appartient ensuite, de nous montrer suffisamment sage pour le considérer et éviter de répéter les erreurs commises jadis, ou au contraire, de ne regarder que vers l'avenir, peu importe qui nous fûmes autrefois. J'ose penser que vous êtes, comme moi, de ceux qui tournent de temps en temps leur regard vers ce passé révolu, mais de grâce, Lady Cersei, soyez-le avec parcimonie. On en oublie de vivre, si l'on ne regarde que vers le passé et vous avez trois fils qui eux, ne voient que l'avenir. C'est le propre des enfants. Un jour, eux aussi considèreront le passé avec un autre regard mais pour l'heure, seul l'avenir compte à leurs yeux et ils ont bien raison. Lorsque ce jour viendra cependant - car il viendra soyez en sûre - ce sera pour vous le moment opportun de leur parler de leur père. Mais l'on dit qu'une mère sait sentir ces choses-là, ces choses qui nous échappent à nous autres, les pères, les époux. Aussi je retire ce conseil que je viens de vous faire, persuadé que je suis que vous saurez très bien quand sera venu le moment adéquat.
En effet, je me suis interrogé sur vos intentions en m'écrivant. D'ordinaire, ceux qui prennent plume, encre et parchemin pour écrire à leur Roi souhaitent obtenir quelque chose en retour, ne serait-ce qu'être reçu en audience au Donjon Rouge. Mais vous, Lady Cersei, vous qui avez le Seigneur votre père siégeant au Conseil Restreint? Ainsi dont êtes-vous aussi seule qu'un membre de la famille royale? Car comme l'un d'entre nous, vous êtes entourée, rarement seule, et pourtant, vous aussi éprouvez cette solitude propres aux gens détenant le pouvoir. Du pouvoir...Oui vous devez en avoir pour tenir, en lieu et place de l'épouse de votre frère et héritier de l'Ouest, le rôle de Dame de Castral-Roc. Comment ne peut-on ne pas en avoir lorsque l'on porte un patronyme tel que le vôtre ou le mien? J'aurais cependant pensé que vous donneriez votre confiance à une personne issue de rangs plus nobles que cette enfant mais peut-être la noblesse se trouve-t-elle aussi dans les coeurs et les esprits ayant toujours connus la souffrance, la faim et la pauvreté? Sa Grâce la Reine, qui oeuvre de son côté pour des organismes de charité, m'assurent qu'il n'est nul besoin d'être bien né pour prouver sa valeur. Cette jeune fille doit donc faire partie de ceux dont parlait mon épouse. Mais vous me questionnez à mon sujet, ma Dame. Je n'ai jamais été homme à accorder ma confiance facilement. Mais ce n'est un secret pour personne en Westeros. Il est un homme qui ne m'a jamais faillit et qui a mon respect à bien des égards. Je pourrais vous citer Lord Jon Connington, sa Grâce la Reine ou encore ma si chère fille, la Princesse Rhaenys. Tous trois ont en mon coeur une place à part mais je remettrais les yeux fermés ma vie, celle de ma fille, de mon jeune fils, de mon épouse et de ma Main entre celles de Ser Barristan Selmy sans la moindre hésitation.
Et tel le surnom que le donne au Capitaine de la Garde Royale, vous êtes bien hardie de parler si ouvertement et franchement à votre Roi...surtout de pareils sujets. Venant d'une autre personne, une telle lettre aurait fini au feu. Mais je dois admettre avoir légèrement sourit en vous lisant. Je pense ma Lady qu'on ne peut comparer les actes - tous deux de trahison certes - de nos frères respectifs. Une raison simple à cela; le temps. Vous le dîtes vous-mêmes et vous me permettrez d'utiliser les mêmes termes que vous; vous m'avez longtemps méprisé avant de parvenir à tourner la page. Cela a duré des années et en ce qui concerne les actes de mon frère, cela durera, tout comme vous, des années avant que je ne trouve une sagesse égale à la vôtre pour pardonner. Le pardon. Je me souviens très bien de ce jour où j'ai prononcé tant de sentences dans la Salle du Trône. Pour certains, ce fut le pardon, pour d'autres la condamnation. Vous faîtes preuve d'honnêteté envers moi, je peux bien vous accorder la pareille pour une personne que vous aimiez.
Lorsque Ser Barristan m'amena votre frère pour que je prononce mon jugement, je fus en proie à une longue et difficile hésitation. Je connaissais bien Ser Jaime Lannister. Je l'avais toujours respecté, en tant qu'homme, chevalier et, plus tard, Garde Royal. Je me souvins alors de mes derniers mots avant que je ne parte à la guerre, lui restant à son poste auprès de mon père: "A mon retour, l'heure sera au changement." Il y eut, en effet, beaucoup de changements, à mon retour. Enconre une fois, Lady Cersei, je connaissais bien votre frère - et mon père soi dit en passant - et si Ser Jaime a choisi de renier ses voeux de Garde Royal pour commettre l'irréparable, ce n'était à mes yeux en aucun cas un acte de trahison de la Maison Lannister envers la Maison Targaryen. Cependant, vous comprendrez que, malgré l'amitié et le respect que je portais à votre frère, je ne pouvais le gracier comme j'en ai gracié tant d'autres. Pour une raison qui lui appartient et que nous ne saurons malheureusement jamais, Ser Jaime avait choisi de violer ses voeux de chevalier de la Garde Royale. En aucune façon ne pouvais-je lui accorder mon pardon. Ce fut la décision la plus difficile qui m'ait été donner de prendre ce jour-là. Je suis navré de vous avoir causer de la peine, à vous et à votre famille, mais encore aujourd'hui, mon jugement envers Ser Jaime resterait inchangé, pour les raisons que je vous ai évoqué. Vous l'avez dit vous-même dans votre lettre; être Roi, Prince, Suzerain ou Seigneur signifie devoir prendre des décisions et des responsabilités que beaucoup envient mais que ceux qui les possèdent choisiront bien souvent d'en taire les difficultés. Aujourd'hui, votre Roi vous a avoué la difficulté de son jugement lié à votre frère. Cela, seule la Main du Roi ainsi que Ser Barristan Selmy en ont connaissance. Je sais qu'ils emporteront ce secret avec eux dans l'autre monde que nous préparent les Sept; qu'il en soit de même vous concernant, Lady Cersei. Car si j'en entends un jour parler, je saurais que cela ne peut venir que de vous. J'espère ne pas m'être fourvoyé sur votre cas en vous confiant une chose qui, pour une soeur qui plus est jumelle, était en droit d'être entendue et sue de sa part.
Peut-être voudrez-vous arrêter cette conversation après cette révélation, mais si vous choisissez de la poursuivre, sachez que je n'y verrais là qu'une preuve de sagesse supplémentaire de votre part, une qualité que j'apprécie et qui se fait malheureusement bien rare. En attendant votre hypothétique réponse, que la Mère d'en-haut vous protège, vous et vos enfants.
Mes respectueuses salutations,
Sa Majesté le Roi Rhaegar Targaryen, Premier du Nom
Roi des Andals, de Rhoynar et des Premiers Hommes, Seigneur des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume.
code by Silver Lungs
Invité
Informations
Personnage
Badges
D'une lionne à un dragon
Feat Rhaegar Targaryen
Feat Rhaegar Targaryen
An 302, lune 5 semaine 4
A Castral Roc
Votre Majesté,
J’ai été ravie de lire que mon précédent courrier ait pu vous apporter une quelconque distraction, vous sortant ainsi, pour le temps d’une lecture, de vos nombreuses obligations. Je n’ose imaginer le fardeau que vous portez sur vos épaules et j’admire le courage des rois qui parviennent à le porter brillamment. Cependant, ne parlons point de pouvoir, ce n’est pas là le but de notre conversation.
Vous avez entièrement raison, nos enfants se tournent constamment vers l’avenir et il est plus sage pour moi de suivre votre conseil et de suivre le même chemin que le leur. Je suis entièrement dévouée à mes enfants, qui sont eux mon avenir. J’ai d’ailleurs appris une excellente nouvelle, mon aîné Loren arrive à Castral Roc en compagnie de Sir Garlan Tyrell et de son épouse. Mon coeur est en joie depuis cette nouvelle et je suis impatiente de pouvoir serrer de nouveau mon enfant contre moi. En six lunes, il a dû changer et découvrir ce qu’il a appris durant ce temps sera un réel bonheur. Je me doute que cette nouvelle vous importe peu, mais j’avais envie de la partager avec vous. Vos enfants se portent-ils bien ? Je suis bien entendue au fait de toutes les rumeurs, mais seul un parent peut donner des nouvelles sincères sur ses enfants.
Vous vous êtes interrogé sur mes intentions et cela était légitime de votre part. J’ai moi même réfléchi à ce que je peux désirer. J’ai déjà tout ce qu’il me faut autour de moi, je suis la dame de Castral Roc, j’ai trois beaux enfants, j’ai toutes les robes et les bijoux que je souhaite. Je suis qu’une femme et je ne peux prétendre à aucun titre et mon existence actuelle me suffit. Vous pouvez être serein en ce qui concerne mes intentions.
Je comprends votre étonnement en ce qui concerne la confiance que j’ai accordé à cette enfant du peuple. J’ai pendant longtemps partagé vos pensées. Pendant longtemps, le peuple était à mes yeux fait de gens sales et sans importance, mais je me suis rendue compte que même dans les plus sinistres champs, de précieux fruits peuvent y naître. Peu de personne ont su montrer leur valeur à mes yeux. Plus jeune, mes compagnes de jeux étaient toutes là pour mon nom et non pour ma personne. Encore aujourd’hui cela perdure. On vient me demander grâce, on tente de se rapprocher de ma personne, mais beaucoup n’ont qu’un but, être au contact des Lannister et soutirer ce qu’ils désirent. C’est un constat amère que j’ai fini par faire au fil des années, ainsi, seulement ceux qui me sont fidèles et ont su faire leurs preuves ont m’ont amitié et ma confiance. Cette confiance, on peut la compter sur les doigts d’une main et je vois qu’il en est de même pour votre majesté. Vous avez cité des noms de valeureux hommes qui ont marqué l’histoire de leur empreinte et vous avez de la chance de pouvoir les avoir parmi vos plus proches amis.
Je n’ai pas pu cacher mon émotion en lisant vos mots concernant mon frère. Votre honnêteté m’a touché. Je comprends votre décision. Vous veniez de monter sur le trône. Vous aviez écrasé une rébellion sanglante qui a déchiré les Sept Royaumes. Vous n’avez pas eu le choix de condamner celui qui avait rompu ses voeux en assassinant son roi. Comme vous le dites si bien, nous ne saurons jamais la vérité concernant les actes de mon frère. Cependant, pour avoir été sa soeur, pour l’avoir côtoyé durant de nombreuses années, je gage que s’il a agi ainsi, c’était par raison et non par choix. Jaime aimait sa position, il aimait servir la maison Targaryen et il voulait le faire avec honneur. Il a emporté son secret dans la tombe et nous resterons à jamais dans l’inconnu, pourtant, vos mots me consolent. Je chérie de savoir que vous aussi vous avez su reconnaître la valeur de son épée et de son honneur. Vous n’avez pas eu le choix et je pense qu’à votre place, j’aurai fait la même chose, pour le bien des Sept Couronnes. J’emporterai votre secret dans ma tombe et je tiens à vous assurer que votre précédente lettre a été détruite, pour que personne ne puisse lire votre confidence.
Je ne souhaite pas arrêter cette correspondance et si votre coeur réclame une conversation plus douce et moins politique, je serai ravie de vous l’apporter.
Mes plus sincères salutations.
Que les Sept vous protègent,
Cersei Lannister de Castral Roc.
FRIMELDA
Invité
Informations
Personnage
Badges
Rhaegar Targaryen ∞ Cersei Lannister
D'une Lionne à un DragonPort-Réal, le Donjon Rouge, An 302 - Lune 6 - Semaine 3
Lady Cersei,
Qu’avais-je dit dans ma précédente lettre ? Qu’en cas de réponse de votre part, cela ne serait pour moi qu’un signe supplémentaire de votre sagesse ? Et bien cela est officiel désormais ; vous voilà à mes yeux l’incarnation même de la sagesse en Westeros. Puissent hommes, femmes et enfants prendre exemple sur vous et les Sept vous accorder leur bénédiction. Lorsque l’on m’apporta mon courrier quotidien et que, dissimulée sous une montagne d’autres parchemins, je découvris le vôtre à l’emblème du Lion, je restais un instant interdit. Pour être honnête, en roulant ma dernière missive à votre intention, je pensais que ce serait la dernière que je vous écrirais. Et voilà que vous me faîtes la surprise - agréable et toujours aussi rafraîchissante - de me répondre. Qui plus est pour me faire partager vos joies. En suis-je digne, ma Lady ? Bien moins que vous, j’en suis certain. Mais je suis heureux de lire que vous vous réjouissez à l’idée de revoir votre fils. Qu’y-a-t-il de plus normal, me direz-vous, pour une mère de se réjouir des retrouvailles avec son enfant ? Je gage que vous vivrez là de bien belles et émouvantes retrouvailles avec votre fils. Seriez-vous ma messagère envers Ser Garlan Tyrell et Lady Leonette et leur transmettre mes salutations ? Ils seront probablement bien surpris de les recevoir, mais vous accueillerez chez vous un homme digne des hauts rangs de la chevalerie et son épouse est une musicienne fort douée avec qui j’ai autrefois pris grand plaisir à jouer en sa compagnie. Dieux que cela me paraît lointain, maintenant que je vous l’évoque…La Princesse Rhaenys se porte bien, je vous remercie de prendre de ses nouvelles. Quant au Prince Aegon…Je ne saurais dire, ma Dame. Il semble que pour l’heure, nous nous complaisons, lui et moi, à nous tenir éloignés l’un de l’autre, y compris par voie manuscrite.
Ainsi dont, vous connaissez vous aussi le contact désagréable de personnes ne désirant rien de plus que de pouvoir cotoyer le prestige de votre nom ? Cela doit être l’apanage de tous ceux portant un patronyme synonyme de pouvoir et de richesse. Votre attitude à leur encontre est celle qu’il faut en effet avoir et conservé, mais j’imagine qu’en tant que digne fille de Lord Tywin Lannister, vous ne seriez pas tombée dans les pièges tendus par ces personnes-ci. Il est heureux cependant que votre coeur, ni votre esprit, ne se soient totalement fermés aux plus humbles. J’entr’aperçois par là que vous savez vous montrer dure mais ouverte et prête à tendre votre main à ceux qui le méritent si tant est qu’à leur tour, ils savent vous témoigner la juste reconnaissance qui vous est dûe. Est-ce présomptueux que de dire que cette enfant vous doit la vie ? Mais je m’interroge Lady Cersei ; j’ai cru comprendre de votre père que c’est vous, qui officiez en tant que Dame de Castral-Roc, en lieu et place de l’épouse de votre frère, Lord Tyrion. Est-ce exact ? Je serais presque tenté de vous demander ce qui a amené à ce choix qui à mon avis, aurait dû revenir à Lady Walda.
J’entends vos mots concernant Ser Jaime. Je vous rejoins sur plusieurs points ; son honneur, sa volonté de se montrer digne de sa position et de son nom, son dévouement. Comme je sais pertinemment que je suis décrié par mes détracteurs, pour son acte, Ser Jaime l’est également, comme vous pouvez vous en douter. Seuls celles et ceux qui le connaissaient véritablement ne peuvent donner caution aux paroles injustes prononcées à son égard. J’ai plusieurs fois entendu le qualificatif de « traître » suivant ou précédant son nom. Mais vous, votre famille et moi-même, savons qu’il n’en est rien, pas après ce que je vous ai confié et que vous m’avez confirmé avec vos souvenirs d’enfance à ses côtés. Nous connaissions tous deux, deux aspects bien distincts de la personnalité de Ser Jaime ; gardons ce que nous savons de lui à l’esprit. Ainsi protègerons-nous sa mémoire.
Je vous remercie pour les précautions que vous avez prises à l’égard de ma précédente lettre, et vous confie mon envie de poursuivre cette correspondance avec vous, avec votre permission, Lady Cersei. Je vous souhaite entretemps d’excellentes et joyeuses embrassades avec votre fils Loren. Que la Mère-d’en-haut vous garde.
Mes respectueuses salutations,
Sa Majesté le Roi Rhaegar Targaryen, Premier du Nom
Roi des Andals, de Rhoynar et des Premiers Hommes, Seigneur des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume.
Qu’avais-je dit dans ma précédente lettre ? Qu’en cas de réponse de votre part, cela ne serait pour moi qu’un signe supplémentaire de votre sagesse ? Et bien cela est officiel désormais ; vous voilà à mes yeux l’incarnation même de la sagesse en Westeros. Puissent hommes, femmes et enfants prendre exemple sur vous et les Sept vous accorder leur bénédiction. Lorsque l’on m’apporta mon courrier quotidien et que, dissimulée sous une montagne d’autres parchemins, je découvris le vôtre à l’emblème du Lion, je restais un instant interdit. Pour être honnête, en roulant ma dernière missive à votre intention, je pensais que ce serait la dernière que je vous écrirais. Et voilà que vous me faîtes la surprise - agréable et toujours aussi rafraîchissante - de me répondre. Qui plus est pour me faire partager vos joies. En suis-je digne, ma Lady ? Bien moins que vous, j’en suis certain. Mais je suis heureux de lire que vous vous réjouissez à l’idée de revoir votre fils. Qu’y-a-t-il de plus normal, me direz-vous, pour une mère de se réjouir des retrouvailles avec son enfant ? Je gage que vous vivrez là de bien belles et émouvantes retrouvailles avec votre fils. Seriez-vous ma messagère envers Ser Garlan Tyrell et Lady Leonette et leur transmettre mes salutations ? Ils seront probablement bien surpris de les recevoir, mais vous accueillerez chez vous un homme digne des hauts rangs de la chevalerie et son épouse est une musicienne fort douée avec qui j’ai autrefois pris grand plaisir à jouer en sa compagnie. Dieux que cela me paraît lointain, maintenant que je vous l’évoque…La Princesse Rhaenys se porte bien, je vous remercie de prendre de ses nouvelles. Quant au Prince Aegon…Je ne saurais dire, ma Dame. Il semble que pour l’heure, nous nous complaisons, lui et moi, à nous tenir éloignés l’un de l’autre, y compris par voie manuscrite.
Ainsi dont, vous connaissez vous aussi le contact désagréable de personnes ne désirant rien de plus que de pouvoir cotoyer le prestige de votre nom ? Cela doit être l’apanage de tous ceux portant un patronyme synonyme de pouvoir et de richesse. Votre attitude à leur encontre est celle qu’il faut en effet avoir et conservé, mais j’imagine qu’en tant que digne fille de Lord Tywin Lannister, vous ne seriez pas tombée dans les pièges tendus par ces personnes-ci. Il est heureux cependant que votre coeur, ni votre esprit, ne se soient totalement fermés aux plus humbles. J’entr’aperçois par là que vous savez vous montrer dure mais ouverte et prête à tendre votre main à ceux qui le méritent si tant est qu’à leur tour, ils savent vous témoigner la juste reconnaissance qui vous est dûe. Est-ce présomptueux que de dire que cette enfant vous doit la vie ? Mais je m’interroge Lady Cersei ; j’ai cru comprendre de votre père que c’est vous, qui officiez en tant que Dame de Castral-Roc, en lieu et place de l’épouse de votre frère, Lord Tyrion. Est-ce exact ? Je serais presque tenté de vous demander ce qui a amené à ce choix qui à mon avis, aurait dû revenir à Lady Walda.
J’entends vos mots concernant Ser Jaime. Je vous rejoins sur plusieurs points ; son honneur, sa volonté de se montrer digne de sa position et de son nom, son dévouement. Comme je sais pertinemment que je suis décrié par mes détracteurs, pour son acte, Ser Jaime l’est également, comme vous pouvez vous en douter. Seuls celles et ceux qui le connaissaient véritablement ne peuvent donner caution aux paroles injustes prononcées à son égard. J’ai plusieurs fois entendu le qualificatif de « traître » suivant ou précédant son nom. Mais vous, votre famille et moi-même, savons qu’il n’en est rien, pas après ce que je vous ai confié et que vous m’avez confirmé avec vos souvenirs d’enfance à ses côtés. Nous connaissions tous deux, deux aspects bien distincts de la personnalité de Ser Jaime ; gardons ce que nous savons de lui à l’esprit. Ainsi protègerons-nous sa mémoire.
Je vous remercie pour les précautions que vous avez prises à l’égard de ma précédente lettre, et vous confie mon envie de poursuivre cette correspondance avec vous, avec votre permission, Lady Cersei. Je vous souhaite entretemps d’excellentes et joyeuses embrassades avec votre fils Loren. Que la Mère-d’en-haut vous garde.
Mes respectueuses salutations,
Sa Majesté le Roi Rhaegar Targaryen, Premier du Nom
Roi des Andals, de Rhoynar et des Premiers Hommes, Seigneur des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume.
code by Silver Lungs
Invité
Informations
Personnage
Badges
D'une lionne à un dragon
Feat Rhaegar Targaryen
Feat Rhaegar Targaryen
An 302, lune 7 semaine 2
A Castral Roc
Votre Majesté,
Je ne sais si je suis d’une grande sagesse, mais recevoir votre lettre m’a apporté beaucoup de réconfort suite au malheur qui vient de me frapper. J’ai préféré prendre le temps pour vous répondre, pour ne point faire de cette missive le lieu de ma mélancolie. Les jours sombres sont passés, je respire enfin maintenant que les nuages se sont dissipés. Je vous ais laissé lors de ma dernière lettre en vous rapportant ma joie de retrouver mon fils aîné. Quel bonheur cela a été de le revoir, de pouvoir le serrer dans mes bras et surtout de découvrir qu’il ne m’avait point oublié. C’est une chose stupide que de penser que son propre enfant peut vous oublier, mais ces petits êtres sont tellement jeunes, que c’était là ma pire crainte. Loren est un petit garçon qui ferait la fierté de n’importe quel parent. Avoir mes trois fils à mes côtés a été un immense bonheur. Cependant, alors que j’étais tout à ma joie, mon fils Tybolt est tombé gravement malade. Une nuit a suffit pour que la fièvre étreint son petit corps et que son cou se retrouve défiguré par de terribles ganglions. J’ai connu les pires instants en entendant mon fils hurler de douleur ou devenir apathique en raison de la fièvre. J’ai prié avec ferveur, mais hélas le mestre de la famille a été incapable de pouvoir le guérir. Je dois seulement mon miracle par un guérisseur, un ancien mestre, qui en une nuit a fait baisser la fièvre de mon enfant. Tybolt restera à jamais marqué par la maladie au niveau de son cou et sur un côté de son visage, mais il est en vie, il rit, il profite de son enfance. Nos enfants sont forts et oublis rapidement les épreuves qui les touchent. Je ne sais pourquoi le mal est venu jusque dans son berceau, mais il nous a quitté et avec mon nouveau mestre je ne crains plus la maladie pour mes fils.
Vous me parliez au cours de votre lettre de cette jeune fille qui est ma protégée. Oui, elle me doit la vie, mais je lui dois aussi beaucoup en retour puisque c’est elle qui a trouvé le mestre qui a sauvé mon fils. La loyauté d’un tiers est ainsi, nous l’aidons et il nous aide en retour. Cela m’a fait réfléchir quant aux bienfaits de cette rencontre avec cette jeune personne. Sans elle mon fils serait certainement mort et je l’en suis profondément reconnaissante.
Aujourd’hui, mon fils Loren est de retour sur les terres de son père et mes jumeaux se portent pour le mieux. Je ferais en sorte que la différence que porte mon fils soit sa force.
J’ai fait parvenir vos salutations à sir Garlan et son épouse, ils ont été enchanté et vous retourne la pareille. Nous avons pu en effet profiter des talents de musicienne de ma soeur durant certains de nos moments. Je n’ai guère de talent pour la musique, mais j’apprécie les dons de ceux qui me sont proches.
Vous m’avez demandé pourquoi j’occupe les fonctions de Dame de Castral Roc en lieu et place de l’épouse de mon frère. Mon retour sur ses terres fut une grande joie, mais également de troublantes retrouvailles. Veuve, j’avais ce besoin d’occuper mes journées par autre chose que l’éducation de mes fils. Ce fut mon oncle Kevan qui m’apporta la solution en me demandant d’occuper les fonctions de Dame. Je ne sais guère les raisons de sa décision, probablement les voyages fréquents de mon frère et de son épouse. Je peux vous dire que je ne les ais guère vu depuis mon retour. Je n’ai malheureusement jamais été en bon terme avec mon jeune frère. Les rancunes du passé sont trop fortes et même si nous nous respectons, je crains que nous ne partagerons jamais une promiscuité fraternelle. Les liens familiaux sont parfois beaucoup trop complexes. Je ne vais pas m’étendre sur les liens qui m’unissent à mon frère, je crains que cela ne soit guère passionnant pour vous. Je tenais à vous féliciter pour l’heureuse naissance du petit Aemon. L’arrivée d’un enfant doit être un soulagement pour lady Margaery et le prince Aegon. Que les Sept le protègent et lui apportent une heureuse et longue vie. Je ne sais si je verrais un jour cet enfant, mais je suis certaine qu’il portera la beauté de sa mère et la force des Targaryen. J’espère que cette naissance est source de joie pour vous.
Mes plus sincères salutations,
Que les Sept vous protègent, ainsi que vos proches,
Cersei Lannister de Castral Roc.
FRIMELDA
Invité
Informations
Personnage
Badges
Val d'Arryn, Les Portes de la Lune, An 302 - Lune 8 - Semaine 3
Lady Cersei,
Je crains fort que votre corbeau ait dû poursuivre sa route jusqu’au Val d’Arryn où je me trouve pour affaire. Votre lettre, perdue parmi toutes les autres qui m’ont été transférées depuis la capitale, a été l’une des dernières que j’ai ouvertes hier. En voyant pourtant le sceau de la maison Lannister, je m’attendais, à nouveau, à lire de vos rafraîchissantes nouvelles comme j’en ai depuis quelques Lunes maintenant pris l’habitude. Et pourtant, elle portait une bien malheureuse nouvelle, même si aujourd’hui, votre fils est hors de danger. Je n’imagine que trop bien l’état d’alerte dans lequel vous avez dû vous trouver. Par chance, mes propres enfants n’ont jamais été atteints de pareille infection et avec l’Hiver, nous prenons grand soin du bien-être du Prince Aerion. Vous êtes donc passée de la joie d’avoir à nouveau vos trois enfants autour de vous, à la détresse face à cette fulgurante maladie. Mais voyez, la Mère d’En-Haut vous a dans ses bonnes grâces, vous et votre enfant et le Ferrant a su guider la main et le savoir de ce guérisseur qu’a su trouver cette jeune fille que vous avez recueilli. Tous ont su tenir l’Etranger en échec et j’ai été soulagé de lire que le jeune garçon se porte à nouveau à merveille, quoique marqué physiquement par la maladie. Cette jeune fille a su rembourser sa dette qu’elle avait à votre égard. Vous l’avez recueilli et, par son intermittence, elle vous a trouvé celui à même de sauver votre fils. Vous voilà toutes deux à présent quitte, à moins que vous ne souhaitiez à votre tour rembourser votre dette envers elle ?
J’apprends aussi que votre aîné a déjà dû vous quitter pour s’en retourner à Hautjardin. Je présume que son voyage s’est fait en compagnie de son oncle et de sa tante par alliance ? Avez-vous prévu de lui rendre visite à Hautjardin ? Ou de le faire revenir à Castral-Roc ? Quant à votre titre, je comprends mieux maintenant l’initiative de Ser Kevan. Je ne connais guère cet homme, mais s’il a estimé que vous devriez avoir un rôle au domaine des Lions, sa décision s’en trouve sûrement justifiée. Après tout, vous y êtes née, y avez grandi et Ser Kevan n’est-il pas cet homme qui seul semble avoir grâce aux yeux de son aîné, Lord Tywin ? J’ai d’ailleurs été informé par ce dernier qu’il rendrait visite aux siens durant mon absence. Vous aurez sûrement plus d’un sujet à l’entretenir durant sa visite car aujourd’hui plus que jamais, la présence du Seigneur votre père au Conseil Restreint m’est indispensable tant le royaume est atteint de félonie et de mensonges.
La complexité des liens familiaux peut effectivement être parfois bien complexe, je vous l’accorde volontiers. Je ne m’immiscerais pas dans les vôtres mais sachez que, comme vous pouvez vous en douter, je partage cette complexité au sein de mes propres relations fraternelles, à tel point que j’en ai désormais fait de parfaits étrangers, deux personnes portant simplement le royal patronyme qu’est le mien. Il fut un temps où j’avais espéré pouvoir rattraper ces nombreuses années où je n’avais pas été présent pour les miens, que ce soit mon frère, ma sœur ou mes enfants. La longue paix m’avait fait espérer que, peut-être, je le pourrais mais, surtout concernant les deux autres enfants de feu mon père, il s’est avéré que ce ne sera jamais le cas. Peu m’importe finalement ; je n’ai guère besoin d’un traître et d’une enfant muette incapable de prendre les bonnes décisions. Mon cercle familial se compose désormais de ma fille, de mon fils Aerion, de sa Grâce la reine ainsi que de la Princesse Margaery et de mon petit-fils, le Prince Aemon. Vous aurez sûrement noté que je n’intègre pas le Prince Aegon et vous aurez raison. Mon coeur et mon esprit sont pour l’heure toujours incapables de statuer sur son cas.
Je vous remercie pour vos félicitations. J’aurais prochainement le bonheur de porter mon premier petit-fils dans mes bras mais l’enfant se trouve, selon les dires de sa mère, en bonne santé, tout comme je le souhaite pour vos fils ma Dame. En évoquant vos fils, me feriez-vous un jour le plaisir de me les présenter ? Ainsi aurais-je également l’honneur de pouvoir converser de vive voix en votre agréable compagnie.
J’ai grande hâte de vous lire prochainement et vous envoie mes sincères salutations.
Sa Majesté le Roi Rhaegar Targaryen, Premier du Nom
Roi des Andals, de Rhoynar et des Premiers Hommes, Seigneur des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume.
Invité
Informations
Personnage
Badges
D'une lionne à un dragon
Feat Rhaegar Targaryen
Feat Rhaegar Targaryen
An 302, lune 9 semaine 1
A Castral Roc
Votre Majesté,
Je tenais à m’excuser auprès de vous pour les nouvelles peu rafraîchissante de ma dernière lettre. Mes tourments étaient grands, mais ce n’est plus le cas à ce jour. Cela a été une réelle joie pour moi de pouvoir découvrir votre sceau parmi tous les autres et également de vous lire. J’ai appris par mon père, qui comme vous vous doutez se trouvait parmi nous, que vous étiez parti pour le Val. J’espère que votre séjour fut agréable. Avez-vous pu voir lady Lysa Arryn ? En apprenant les funestes nouvelles provenant de cette région, je n’ai pu m’empêcher de prier pour cette pauvre femme qui a perdu son unique enfant. J’espère que les dieux lui procureront la force pour surmonter ce drame.
Je ne souhaite guère continuer à parler de tragédie, il me semble que vous avez grand besoin de lire des nouvelles bien plus agréable. A l’heure où je vous écris, mes fils se portent bien. Les jumeaux sont actuellement dans mes appartements et sous mes yeux ils sont en train de jouer. Ils ont un dynamisme qui fait désespérer bon nombre de serviteur. Ils sont forts pour orchestrer tout ce qui est attrait à la bêtise. L’un distrait sa gouvernante, tandis que l’autre réalise son méfait. Ils sont complices pour tout et cela me rappelle le lien que j’avais autrefois avec mon propre jumeau. J’ai sûrement la faiblesse de ne point trop les gronder. Certains mestres pensent qu’il faut laisser les enfants découvrir leur monde et assouvir leur curiosité. Mon père pense que je devrais être plus ferme avec eux, mais ce sont que des enfants et ils ont encore toute la vie pour apprendre la discipline. Les enfants ne restent pas jeunes bien longtemps et d’ici quelques années, ils apprendront à devenir des hommes, à ce moment-là ils pourront se souvenir de l’insouciance de l’enfance. J’imagine que le prince Aerion possède le même dynamisme propre à son âge. Comme vous pouvez le voir, mon cher Tybolt se porte beaucoup mieux et il semble faire de ses cicatrices une force. Même s’il porte le nom des roses, il possède bien plus la force des Lions. Nous verrons avec les années, mais je pense que cet enfant deviendra un grand chevalier.
Je connais également ce sentiment, avoir un proche qui porte notre nom et qui est en fait un parfait inconnu. En fait, en y réfléchissant bien, j’ai l’impression d’être entouré que d’inconnus. Je suis très certainement la principale responsable de cette situation, j’ai mis depuis toujours des clôtures entre moi et mon plus jeune frère. Je ne suis guère proche de mon oncle et actuellement mon dévoué père vous sert. Cependant, je sais que cet exercice lui plait bien plus et je sais qu’il préfère être à Port-Réal pour vous servir avec honneur, plutôt qu’ici, à s’occuper de la gestion des terres de l’Ouest. Je pense être l’enfant qui ressemble le plus à Tywin Lannister, mais mon seul défaut est celui d’être une femme.
J’espère ne pas me montrer trop impertinente en vous conseillant à propos de votre fils Aegon. J’ai conscience de sa faute, mais n’oubliez pas votre Majesté qu’il est votre chair et votre sang. S’il ne perpétue pas votre héritage en devenant un jour Roi de Westeros, je pense qu’il saura vous honorer autrement. Nous attendons beaucoup de nos enfants et je suis certaine que vous attendiez beaucoup de votre fils aîné. La maladie de mon fils m’a fait rappeler que notre existence est courte, que les événements peuvent se montrer cruels et injustes, profitez de chaque instants avec vos enfants. Le Prince Aegon a une épouse avisée, il est intelligent et il a bénéficié de votre présence, il saura vous honorer et il sera probablement le meilleur protecteur et le meilleur éducateur pour le Prince Aerion. Cela prendra du temps, mais je sais que votre coeur saura lui pardonner.
Quant à votre invitation, je l’accepte avec joie, mais je ne peux partir de Castral Roc pour le moment. Veuillez m’en excuser, avec lady Walda nous oeuvrons pour notre chère cité. Toutefois, dès que la situation le permettra, je vous rejoindrai avec joie en compagnie de mes fils. Je les imagine déjà entraîner votre petit prince dans leurs jeux.
Mes plus sincères salutations,
Que les Sept vous protègent, ainsi que vos proches,
Cersei Lannister de Castral Roc.
FRIMELDA
Invité
Informations
Personnage
Badges
Terres de la Couronne, Port-Réal, le Donjon Rouge, An 302 - Lune 9 - Semaine 4
Ma Dame,
nous avons tous nos tourments et ceux que vous m’aviez partagé ne nécessitent en rien que vous vous excusiez aujourd’hui. Vous me trouvez en tout cas fort aise de savoir que tout semble être rentré dans l’ordre pour vous. J’imagine sans aucune difficulté la scène que vous me dépeignez pour l’avoir connu avec ma propre fille et que les Sept soient bénis, la Princesse Rhaenys n’avait pas de soeur jumelle à sa naissance. Elle était une véritable tornade à elle seule et je sais bien qu’à l’époque où elle était enfant, sa gouvernante aurait bien souvent baisser les bras ou même quitter son service s’il ne s’était pas agi de la fille du Roi et s’il n’y avait pas eu l’affection bienfaisante que lui porta alors celle qui allait devenir ma seconde épouse. Lord Tywin m’a effectivement informé de sa visite sur ses terres pendant mon absence. Vous avez dû vous réjouir de revoir votre père et vos fils de voir leur si illustre grand-père. Depuis toutes ces années qu’il m’ait été donné de passer, de près ou de loin, avec votre père, je ne l’ai en effet jamais vu avoir un mot ou un geste tendre envers les siens. Je suppose qu’il est dans la nature profonde de cet homme d’agir ainsi mais je suis sûr que cela cache une profonde affection pour sa famille, une affection si forte qu’il serait capable de déclencher une guerre si l’on venait à s’en prendre à ceux de son sang. Vos fils sont, comme vous l’avez si justement écrit, appelé à devenir de fiers hommes et chevaliers de la maison Lannister. En l’absence de présence masculine à vos côtés, je suppose que votre père souhaite inculquer quelques valeurs propres aux hommes et qui aurait dû être la tâche de feu Ser Loras s’il était encore de ce monde. N’en tenez donc pas rigueur au Seigneur votre Père de se montrer plus dur envers vos enfants que vous l’êtes avec eux. Cependant, laissez-les encore jouer et s’émerveiller de ce que leur enfance insouciante a à leur offrir. En cela donc, je vous rejoins; votre aîné, Loren, ne devra que trop tôt commencer son apprentissage qui le mèneront, lui comme ses frères, assurément à suivre le même chemin que votre frère, autrefois. Je vois déjà les jeunes hommes et aspirant chevaliers à louer les prouesses de Ser Tybolt de la maison Lannister, ou encore les jeunes filles se battre à coup de coiffures et de robes, toutes plus belles les unes que les autres, pour s’attirer ne serait-ce qu’un rapide regard de la part de Ser Loren ou de Ser Tywell. Vous aurez de quoi être fière de vos fils et ils sauront vous rendre un jour l’affection et l’attention que vous leur portez aujourd’hui. Cependant, je me vois obligé de vous décevoir concernant le Prince Aerion. L’enfant n’a point le dynamisme de vos fils; il me semble qu’il a, pour mon plus grand soulagement, hériter du calme de sa mère. Mais prenez garde; le calme peut cacher la tempête! Nous verrons un jour, sur la lice, qui du Dragon ou du Lion l’emportera, si nos fils sont amenés à jouter ensemble.
Ce fut la partie la plus légère de votre lettre, ma Dame, et cela me plu d’écrire au sujet de vos fils et du mien. Mais vous me demandiez des nouvelles de mon voyage dans le Val et voilà que mon esprit s’assombrit. Je vous le dis sans détour; je tâche de ne voir, dans ce voyage, que les bonnes attentions dispensées tant par Lord Harold que par Lady Anya Vanbois. Mais si vous aviez vu le reste de cette assemblée Valoise qui m’accueilli, ma fille et moi…Je ne saurais vous dire ce qui prévalait le plus…La tristesse liée à la mort d’un enfant que beaucoup jugeaient inapte à gouverner? Hypocrisie que tout cela…Peut-être que certains d’entre eux furent effectivement loyaux à Lady Lysa et à son fils mais je reste convaincu que beaucoup dans l’assemblée, se réjouissait de voir un nouveau Seigneur, jeune et en excellente santé, de prendre les rênes du Val. Mais le plus affligeant reste sans nul doute leur regard à mon encontre. Beaucoup sont prompts à juger l’action - ou plutôt l’inaction selon eux - de la Couronne sur les terres du Val, pour contrer les raids des Fer-Nés, dont l’un d’eux à mener à l’assassinat de Lord Robert Arryn. Pour eux, le responsable n’est pas l’homme qui tenait l’épée qui a traversé le corps de cet enfant, mais leur propre Roi, dont ils jugent les mesures bien insuffisantes. Ces ignares ne savent rien…Mais en voyant que de telles pensées sont partagées par la mère de l’enfant, dont j’eus une conversation - ou plutôt une altercation devrais-je dire…Lorsque je suis monté à bord du navire à Goëville, me ramenant à Port-Réal d’où je vous écris aujourd’hui, je ne savais quoi penser de ce voyage. Mais il en ressort que malheureusement, les bonnes attentions du nouveau Suzerain ont été occultées par ces mines tristes, renfrognées, comploteuses et traîtres que j’ai pu lire sur nombres de Valois. La trahison gangrène ce Royaume Lady Cersei. Bientôt, seuls le Feu et le Sang pourront le purifier du mal qui le ronge…
J’ai appris de la main de Lady Margaery qu’elle se trouve en chemin, avec son époux et son fils, vers Port-Réal. Il me tarde de la revoir et de découvrir le visage de mon premier petit-fils. Quant à mon fils, il me semble que, depuis que vous avez eu l’audace de m’écrire, vos conseils sont dignes d’être écoutés. Je ne vous promets donc rien par rapport au Prince Aegon et à la façon dont se dérouleront ces retrouvailles, mais je vous promets de garder vos paroles dans un recoin de mon esprit lorsque mes yeux se reposeront sur mon second enfant. Il m’est cependant étrange de lire à quel point la proximité et les relations que j’entretiens avec les miens vous sont presque inexistantes de votre côté. Pardonnez-moi l’aspect direct de mes mots, mais vous prêchez tant le pardon et l’affection à mon égard et entre mes proches et moi…Et vous…Vous semblez si étrangère à votre propre famille, vu ce que vous me décrivez. Est-ce pour cela que vous vous montrez si dispendieuse en bons conseils me concernant ma Dame? Par crainte de me voir prendre le même chemin que vous? Bien que je crains qu’il soit, pour certains, déjà trop tard…
Fort bien, je vous pardonne votre absence, pour cette fois. Mais ne me faîtes point trop attendre. L’âge m’a rendu plus impatient que je ne l’étais dans ma jeunesse. Si je dois attendre le jour de vous voir arpenter à mon bras les couloirs et les jardins du Donjon Rouge, il me tarde cependant de vous lire.
Mes pensées et prières vous accompagnent Lady Cersei.
Sincères salutations,
Sa Majesté le Roi Rhaegar Targaryen, Premier du Nom
Roi des Andals, de Rhoynar et des Premiers Hommes, Seigneur des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume.
Invité
Informations
Personnage
Badges
D'une lionne à un dragon
Feat Rhaegar Targaryen
Feat Rhaegar Targaryen
An 302, lune 10 semaine 3
A Castral Roc
Votre majesté,
En effet, nous étions vous ravie de revoir lord Tywin Lannister sur ses terres et ses petits-fils étaient enchantés de pouvoir le rencontrer et l’entendre leur conter les récits de ses gloires et de la capitale. Père évoqua avec passion le fait d’oeuvrer à vos côtés. Vous parlez de lui comme si vous faites partis de notre famille. Vous avez raison, Tywin Lannister est un homme qui peut se montrer dur dans ses décisions, mais il tient à sa famille et il ferait n’importe quoi pour la protéger. Il a éduqué ses enfants en ce sens, les armant au mieux pour affronter leur destinée. Il sait que la famille est la force d’un Homme et il entend bien inculquer cette valeur à ses petits-enfants. Vous parlez de votre jeune fils, le prince Aerion possède peut-être le calme de sa mère, mais c’est ce caractère qui lui permettra de devenir un grand roi. Il est de votre sang, peut-être ressemble t-il à la reine en ce moment, mais le dragon est en lui et je l’imagine très bien remporter tous les tournois, comme vous l’avez fait par le passé. Calme et force, voilà ce qui caractérisera ce jeune prince.
Vous me voyez désolée d’apprendre que votre séjour dans le Val ne vous a pas apporté la douceur et la paix. Je n’ai jamais eu le loisir de voyager dans ces contrées, mais les gens du Val semble avoir oubliés qui est leur souverain. Les Valois vous jugent pour la mort du jeune lord Arryn, mais tous savaient qu’il n’aurait jamais eu la force de pouvoir porter l’épée pour défendre ses terres. Vous n’êtes nullement responsable de ces attaques et comme vous le soulignez si bien dans votre missive, ces gens ne sont que des ignares, en tout cas ceux qui vous ont fait un mauvais accueil. Lady Arryn a perdu en peu de temps son mari et son fils, je peux concevoir sa douleur, mais je n’oublie pas que dans ses veines coulent le sang des Tully, ceux qui par le passé ont osé défier votre famille. En plus, un corbeau venu du Val nous a appris les fiançailles de lady Arryn avec lord Petyr Baelish, sa peine ne semble guère être insurmontable. J’espère qu’elle ne fera pas les mêmes erreurs que son père et n’attisera pas la haine à votre encontre. En effet, je pense comme vous que la trahison ne cesse de gangrener Westeros. Les fernés, les Valois et qui d’autres encore ? Cela m’afflige de voir ce manque de soumission. Je pense que vous connaissez les méthodes de mon père. Vous avez dû entendre parler de la déchéance de la famille des Lannister au temps de Tytos Lannister mon grand-père. On avait osé défier mon père et il s’est montré inflexible. Vous évoquez le feu et et le sang, même si je ne suis qu’une femme, je pense que c’est l’unique chose à faire pour ôter cette gangrène. Les fernés ont osé piller et tuer sur vos contrées, ils sont la source de bon nombre de vos malheurs, montrez leur votre force. Vous vous êtes montré assez diplomate envers eux, s’ils souhaitent continuer à vivre dans la violence, autant leur rendre chaque coup qu’ils ont porté à notre encontre. Veuillez me pardonner pour ces propos, vous êtes le seul à même de savoir ce qui est bon pour vos royaumes. Toutefois, si un jour, vous souhaitez sortir de ces tourments, les murs de Castral Roc seront ravie d’accueillir votre Majesté. Les Lannister sauront vous accueillir comme on se doit d’accueillir un roi.
Vous me voyez désolée de ne point être parmi vous et redécouvrir à côté le Donjon Rouge qui m’a connu jeune fille. Il est vrai que j’aurai aimé partir aux côtés de mon père, mais des affaires urgentes se doivent d’être réglé à Castral Roc. Mon frère lord Tyrion vient de prendre une nouvelle position au sein de la gestion de l’Ouest et je viens de déléguer certaines de mes tâches à lady Walda. Cependant, une chose beaucoup trop importante me retient sur mes terres. Je ne peux pour le moment vous révéler mon secret, même si j’aimerai vous le faire découvrir, cas je pense qu’il pourrait grandement vous intéresser. Je parais mystérieuse dans ces paroles, mais je peux vous promettre que dans le courant de la nouvelle année, je viendrais à vous et j’évoquerais avec vous ce qui m’a retenu dans l’Ouest. Vous évoquez le fait que je sois prompt à conseiller. En effet, je suis peu encline au pardon en ce qui concerne mes proches, mais j’ai fais un premier pas vers mon frère. Un pacte nous lie actuellement, ce qui peut être une forme de pardon. Pourquoi j’ose vous conseiller ? Ceci n’est point mon rôle, je le concède, mais avec le temps, j’ai observé ce qui m’entoure et je pense être devenue plus sage et réfléchie. Avoir trois enfants m’a permis d’agir avec prudence malgré les tourments du destin. Toutefois, en ce qui vous concerne votre majesté, je me plais à savoir que mes conseils puissent vous apporter une bouffée d’air frais dans le tourbillon de votre existence.
Ma missive commence à devenir assez longue et je ne souhaite guère vous abreuver d’un flot de parole. A l’heure où je vous écris, je pense que vous avez eu le bonheur de rencontrer votre premier petit-fils. A quoi ressemble le petit prince ? A -t-il la beauté de sa mère ou les traits de son grand-père ? Ce petit garçon est le cousin de mes fils et je me plais à imaginer son visage. Peut-être aurais-je la joie de le rencontrer lors de ma venue à Port-Réal.
Je vous envoie toute mon amitié et je prie pour votre bonne santé, ainsi que celle de vos proches,
Avec mes plus sincères salutations,
Cersei Lannister de Castral Roc.
FRIMELDA
Invité
Informations
Personnage
Badges
D'UNE LIONNE À UN DRAGON
@Cersei Lannister & Rhaegar Targaryen
« A mother's love gives us the best inspiration and energy to grow up as a human being in this garden of humanity »
Terres de la Couronne, Port-Réal, le Donjon Rouge, An 302 Lune 11 Semaine 2
Ma bien chère Dame,
Soyez remerciée pour votre longue lettre, que j'ai bien souvent relu, prêt à vous répondre, avant de devoir à nouveau être obligé de poser la plume, devant répondre à d'autres sujets plus pressants. Mais ce soir, je vous dédie toute mon attention, conscient de vous avoir fait bien trop longtemps attendre.
J'ose imaginer ce que dû être cette fête donnée en l'honneur de votre père, bien que je le sais peu friand de ce genre d'activités. Quoi qu'il en soit, il les mérite amplement. Rares sont devenus les hommes pour lesquels je n'ai aucun motif de m'en plaindre et croyez-moi, ils pullulent à la cour. Mais votre père est toujours parvenu à rester un homme droit, droit dans ses convictions et dans sa manière d'agir. Vous pouvez être fière d'être de son sang, ma Dame. Avez-vous pu avoir tous vos enfants près de vous pour cet heureux événement? Je me souviens que votre aîné, Loren, grandit loin de vous, à Hautjardin. Que cela doit être pénible, d'être ainsi privé de ses enfants. Mais je ne voudrais pas vous faire ressasser de mauvais sentiments; votre coeur doit être suffisamment meurtris par cette absence. Il est inutile que je vous la fasse revivre à travers ces lignes. Je me permets cependant de féliciter votre frère et son épouse pour leurs nouveaux avancements. Vous devez être heureuse d'avoir un peu d'aide pour tenir cette immensité qu'est Castral-Roc tout en vous occupant de vos deux plus jeunes enfants. Même si cela ne doit pas être aisé lorsqu'on a l'habitude d'assurer la gestion d'un domaine aussi indépendamment que vous deviez le faire, acceptez cette aide que vous offre Lady Walda. Bien que je ne la connais guère, je suis sûr que cette colaboration vous sera à toutes deux bénéfiques. Elle vous apportera une main supplémentaire dans vos oeuvres et elle pourra apprendre de vos expériences. Je gage que de nombreuses jeunes femmes doivent rêver à pareille position à vos côtés.
Il m'est en revanche impossible de contenir mes tremblements à vous voir évoquer ainsi la traîtrise qui gangrène mon royaume. Lord Jon Connington se veut conciliant, m'exhortant à rassembler plutôt qu'à diviser en me montrant trop suspicieux à l'égard de mes sujets. Mais je puis vous le garantir, chère Lady Cersei, que l'expérience qui est mienne me montre clairement la traîtrise dans les yeux de bons nombres de ceux qui m'entourent et qui me furent donner de rencontrer, dans le Val. Vous aussi, vous vous montrez conciliante envers Lady Lysa et je vois en cela volontier le fait que toutes deux, vous soyez mères. Vous êtes probablement plus à même de comprendre ce qu'elle pu ressentir et traverser que je ne le suis. Mais fort heureusement, il est des régions et des maisons qui parviennent à m'oter tout doute quant à leur fidélité. La vôtre, en fait bien évidemment partie et je pourrais en citer de nombreuses autres, tant de votre région que de la Couronne, du Bief ou encore du Conflans et de l'Orage. Mais je ne souhaite guère parler politique avec vous; nos échanges ne doivent pas le devenir, autrement, je ne prendrais plus plaisir à lire vos lettres ainsi qu'à vous écrire, tant cela ressemblera à mon quotidien. Et je ne veux pas que nos échanges deviennent aussi banaux...Ils doivent rester ce qu'ils sont depuis leur début; un rafraîchissement et un apaisement de mon âme tourmentée.
Aussi ne la tourmentez guère davantage à me cacher vos secrets ma Dame. Vos paroles sont bien mystérieuses alors que vous évoquez votre incapacité à quitter le Roc. Peut-être qu'à l'époque que nous vivons, il est sûrement préférable que vous puissiez rester à l'abri derrière les murs des Lions. Mais de grâce, dîtes-moi juste, si vous ne pouvez m'en confier plus, que ce mystère que vous me cachez ne vous met pas en danger, ni vos fils. Ainsi pourrais-je tenter de trouver la paix le soir venu et dans les jours à venir. Je ne souhaite guère vous rajouter à la liste de ceux pour lesquels je me montre inquiet plus que de raison.
Je souhaite néanmoins finir cette lettre sur un ton plus léger. En effet, j'ai eu le plaisir de tenir dans mes bras mon premier petit-fils, le Prince Aemon. Ce petit garçon me semble plein de vigueur et de joie. J'admire cette insousciance qu'ont les enfants et l'envie parfois. Je la retrouve dans ses yeux mais aussi dans les jeux et rires de mon fils, le Prince Aerion. Pour mon autre fils et Prince, je tâcherai de mettre en pratique vos bons conseils. Si vous y êtes parvenue, au pardon, même si vous dîtes que ce n'est pas dans votre nature, alors je devrais moi aussi pouvoir l'atteindre; cette sagesse dont vous êtes dotée et que vous avez la bonté de partager avec votre Souverain.
Promettez-moi de rester en sécurité à Castral-Roc pour les Lunes à venir, ma Dame. Le Seigneur votre père vous fera probablement la même recommendation. Et promettez-moi de me parler, un jour, de ce mystère qui me laisse perplexe. Dans l'attente de vous revoir un jour que j'espère proche ou, si cela ne se peut, de vous lire, je reste votre obligé.
Amicalement vôtre.
Sa Majesté le Roi Rhaegar Targaryen, Premier du Nom
Roi des Andals, de Rhoynar et des Premiers Hommes, Seigneur des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume.
(c) DΛND ELION
Invité
Informations
Personnage
Badges
D'une lionne à un dragon
Feat Rhaegar Targaryen
Feat Rhaegar Targaryen
An 302, lune 11 semaine 4
A Castral Roc
Votre majesté,
Je ne sais si cette lettre vous trouvera, mais j’espère que quand vous la lirez elle puisse vous apporter un quelconque baume au coeur. J’ai longuement tardé à vous répondre, peut-être trop, ainsi j’espère que vous aurez ces mots entre vos mains. A l’heure où je vous écris, j’ai en face de moi l’océan à perte de vue. Hier, j’ai assisté au départ des troupes de l’Ouest qui doivent rejoindre Salvemer. Cet instant m’a conduite bien des années en arrière, mais j’ai eu le sentiment que les enjeux n’étaient pas les mêmes. Cette vision m’a troublé et m’a conduite à venir ici seule pour vous écrire.
Votre Majesté, je ne sais quel est le combat qui vous amène à vous rendre dans le Nord, mais si nos troupes se joignent à vous, je pense que le danger doit être grand. J’écoute le clapotis des vagues sur la roche et mes pensées dérivent vers vous. Dans votre précédente lettre vous me demandiez si ma sécurité était en danger, mais actuellement, je crains plus pour la votre. Je sais que vous êtes un grand roi et que vous saurez diriger nos troupes. Vous avez déjà remporté d’importantes batailles et je sais que vous emporterez celle-ci à nouveau. Toutefois, je ne peux m’empêcher de m’inquiéter. J’ai prié pour vous et aussi pour tous ces braves hommes qui vont être à vos côtés. Votre Majesté, ne prenez pas des risques inconsidérés, les Sept Couronnes ne se remettraient pas de votre perte. Nous avons besoin de votre force et de votre bravoure.
Votre majesté, pardonnez-moi d’exprimer ainsi mon inquiétude alors que mes pensées devraient se diriger vers mon père qui se trouve à côté, mon oncle et mon cousin qui s’apprêtent à vous rejoindre, mais je ne peux m’empêcher de vous mettre vous en premier dans mes prières.
En voyant cette guerre se profiler, je comprends mieux vos recommandations et je puis vous assurer que je ne quitterai point la sécurité de Castral Roc. De plus, je tiendrais une autre promesse, celle de vous retrouver à Port-Réal. Je puis vous assurer dorénavant que je serais à vos côtés, à votre retour dans notre chère capitale pour célébrer votre victoire. Lors de notre rencontre, je puis vous assurer d’évoquer avec vous ce mystère.
Je sais que vous ne serez pas seul dans ce combat, mon père se trouve à vos côtés et je suppose également que le prince Aegon s’y trouve aussi. Lui avez-vous accordés votre pardon ? Malgré ses fautes, assurez-vous de le chérir comme un père se doit de le faire avec son fils. Il a besoin de votre force et de vos conseils. Soyez de nouveau en bon terme au moment où vous devrez brandir votre épée, ce pardon vous enlèvera un poids présent sur vos épaule.
Votre majesté, je ne vais guère vous ennuyer longtemps avec les élucubrations d’une femme aux pensées tourmentées. J’aimerai pouvoir être homme pour vous accompagner dans votre combat, mais en tant que femme, je prierai les Septs pour votre bonne santé et votre victoire. J’attendrai avec hâte tous les corbeaux pouvant m’apporter de vos nouvelles.
Que les Septs soient à vos côtés,
Cersei Lannister de Castral Roc.
FRIMELDA
Informations
Personnage
Badges
|
|