302, lune 4, fin de semaine 2
Mon frère,
Ta rose a mis bien du temps à venir te parler. Je sais que tu as traversé des temps difficile, que tu n’as pas pris ta décision avec légèreté. Et je trouve qu’elle a été longue pour venir te retrouver et te soutenir comme elle aurait dû le faire. Ce n’est pourtant pas faute de lui avoir dit lors du Tournoi...Mais si elle a douté de toi, sache que ce ne fut pas mon cas. Peu importe ta décision, que je la comprenne ou pas, je ne te juge Aegon. Je ne suis sur cette terre que pour t’aimer et veiller sur toi car telle est mon rôle de grande sœur. Oui je n’ai pas compris mais je te connais assez pour savoir que tu avais tes raisons et qu’elles étaient justifiées à tes yeux. Tu es un homme réfléchis désormais, et je sais que tu te sers de tous les enseignements que tu as reçus pour agir.
Si je ne t’ai pas écrit de sitôt ce n’est pas par manque d’amour ou que je doutais de toi mais que le malheur m’a frappé. Cela a dû arriver à tes oreilles à l’heure qu’il est. Mais les ragots qui doivent circuler ne sont pas l’entière vérité…malgré le fait que je préfère que cela soit ainsi. Je ne suis pas retournée dans le Val auprès des Royce après le tournoi comme tu peux le constater, je suis restée à Port Réal, Père avait besoin de soutien et il était de mon devoir de fille d’être présent pour lui. Mais j’ai cru durant quelques semaines que la folie de nos ancêtres m’ait touché. Des rêves étranges, effrayants et si réel ont assaillis mes songes me poussant à prendre des décisions qui me font souffrir mais qu’étrangement, que je ne regrette pas. Mes pieds ne fouleront plus le sol valois et j’ai commis un acte qui me fait blanchir d’effroi. J’ai perdu mon enfant à naître et confesser tous les pêchers commis durant ma vie. Tout comme toi, père m’a tourné le dos durant de longues semaines. J’ai broyé du noir durant des heures interminables. J’aurais aimé t’avoir à mes côtés comme j’aimais te savoir dans l’ignorance de mes crimes.
J’ai mis du temps à prendre une plume pour te répondre, de peur de ta réaction mais je te dois toute ma confiance à mon petit frère alors je t’écris à cœur ouvert. Demain je pars pour Viergétang pour profiter des vertus du lac Jonquil et purifier mon âme et mon corps. Et j’espère qu’à mon retour que nous aurons l’occasion de nous revoir, car ta présence me manque.
Je ne peux prier les Sept pour toi mais mes pensées t’accompagnent quotidiennement.
Ta sœur bien aimée,
Rhaenys.