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[FB] The cure to homesickness - avec Robar

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The cure to homesickness
An 300, Lune 2, semaine 1

Après avoir ébouriffé les cheveux de son fils de sept ans dans un geste affectueux destiné à accompagner son au revoir, Orton Merryweather lui permit de toucher à nouveau le sol de ses pieds en le déposant par terre aux côtés de sa mère. Il se tourna vers elle, d’ailleurs, le moment étant venu de l’embrasser une dernière fois avant de prendre la route. Cela n’était jamais simple avec Taena. A chaque fois qu’il devait se trouver loin d’elle, Orton sentait le manque s’emparer de sa personne avant même qu’il n’ait tourné les talons. Enivrante Taena. Son épouse était une addiction dont il était difficile de se défaire. Mais après tout, à quoi bon vouloir essayer, puisqu’elle était sienne, jusqu’à la fin de ses jours ?

« Taena. », dit-il en écartant les bras pour pouvoir l’enlacer.

Avec un sourire, la belle myrienne s’approcha de son époux et profita de son étreinte aussi chaleureuse que sécurisante. Relevant la tête vers son époux, la dame de Longuetable chercha ses lèvres. « Tu vas me manquer. », lui dit-t-elle. Ils échangèrent ensuite un baiser que Taena voulut quelque peu langoureux, sans exagérer (leur fils étant tout de même présent). Autour d’eux, pourtant, certains hommes détournèrent la tête, peu habitués à ce genre d’étalage amoureux de la part de la noblesse. Orton, pour sa part, était  plus fier d’être ainsi embrassé par sa charmante épouse qu’embarrassé devant le regard d'autrui. « Vivement que tu reviennes », lui glissa-t-elle dans un murmure. Un sourire se dessina sur les lèvres du Grand Architecte du Roi, qui comprit l’allusion de son épouse. Celle-ci se détacha de lui et fit deux pas en arrière pour se retrouver à côté de son fils et héritier. A l’expression sage qu’elle arborait désormais, il était difficile de deviner qu’il s’agissait là de la même femme qui venait d’embrasser chaleureusement son époux en publique. Quoique…Quelque chose émanait constamment de Taena. Quelque chose qui attirer les regards, surtout ceux des hommes.

Un regard masculin, l’épouse bieffoise en avait capté un devant elle. Elle avait reconnu la chevelure blonde et l’air avenant de Ser Robar Royce qui entrait dans le château alors qu’Orton s’apprêtait à le quitter.  Malgré son sourire, c’était à contre cœur qu'il semblait regagner le château de la famille de sa future épouse. Cela n’avait pas échappé à Taena comme la scène d’adieu du couple bieffois ne lui avait pas échappé non plus, elle l’avait remarqué. Tout comme Orton, la myrienne se contenta d’adresser un sourire poli au fiancé de la princesse Rhaenys lorsqu’il passa discrètement à proximité afin de regagner l’entrée du Donjon Rouge.

*

Taena s’apprêtait à rejoindre ses appartements après avoir dîné en compagnie de la reine et des autres dames de compagnie. Russel s’y trouvait en compagnie d’une servante, mais il était probablement déjà endormi. Le petit héritier de Longuetable avait eu une longue journée, marquée notamment par un entraînement matinal corsé. Au détour d’un couloir, le bruit des cigales qui émanait des jardins attira la dame, qui choisit de faire un détour pour les écouter. Cela lui rappelait Myr et ses jardins fleuris.

Appuyé à la balustrade, un homme semblait contempler le peu que l’on pouvait distinguer des jardins alors que la nuit venait de tomber sur la capitale.

« Ser Robar », le salua Taena, ravissante dans une robe aux chaudes teintes orangées, parfaite pour mettre en valeur une jeune femme de son ethnie. C’était la deuxième fois aujourd’hui qu’elle croisait la route du chevalier valois dans le si grand palais qu’était le Donjon Rouge. « Vous sembliez envier mon époux tout à l’heure. », lui lança-t-elle. La jeune femme faisait en fait allusion au départ d’Orton de la capitale, ayant deviné, comme beaucoup, que le valois préférerait retrouver ses montagnes natales. Mais, la méprise était aisée et à vrai dire, voulue. Taena savait parfaitement feindre l’innocence, mais en réalité, créer des situations quelques peu embarrassantes l’amusait. Surtout lorsque cela lui permettait de se gratifier d’une entrée remarquable et remarquée.

( @Robar Royce )
Robar Royce
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The cure to homesickness

Robar Royce & @Taena Merryweather ∆ Some old wounds never truly heal, and bleed again at the slightest word.


☾☾ Il n'aimait pas particulièrement Port-Réal. Certes, la capitale royale avait bien des avantages mais ce qu'il appréciait lors des tournois ou des voyages courts, ne s'appliquait guère quand on passait plusieurs lunes au même endroit. Le Val lui manquait, sa famille lui manquait. Les étendues bordées par la mer et les montagnes lui manquait. Port-Réal grouillait de vie, telle une fourmilière et le Donjon Rouge n'était qu'une prison dorée pour une monarchie assaillie de courtisans. Courtisans ... N'en était-il pas un lui aussi ? Après tout, son mariage prochain, sans cesse reculé, avec la princesse Rhaenys avait pour but d'être bénéfique à sa maison et on ne se souciait guère de savoir ce que lui, ou sa promise, pouvait bien en penser. Sourire satisfait de façade face au reste de la Cour: il voulait donner l'impression d'être le plus chanceux des hommes: après tout, la princesse était plutôt belle. Son teint hâlé et ses cheveux sombres lui faisaient presque oublier qu'elle était une Targaryen. Mais son caractère ! Par tous les dieux, comment une femme pouvait être aussi insupportable ? Prenant exemple sur sa future belle soeur Tyrell, il avait opté pour le sourire de circonstance, ignorant comment faisait la Rose des Roses pour paraitre aussi joyeuse, abandonnant rapidement en songeant que la comédie, à ce niveau, relevait plus du don que de l'entrainement. Garder la tête haute, rictus plus ou moins heureux serait amplement suffisant pour convaincre la Cour qu'il était plus qu'heureux de son sort. Ce jour là, il était sorti faire un tour à cheval. En tant que promis de la princesse, son escorte était d'une taille considérable mais il s'en fichait: il ressentait le besoin de galoper sur la côte, de s'isoler et d'oublier le brouhaha permanent de la Cour. Une bouffée d'oxygène qui lui fit le plus grand bien alors qu'il revenait dans les rues de la Capitale, ignorant la populace qui s'y pressait, entrant en trombe dans la cour du château d'or il sauta de son cheval. Laissant l'animal aux bons soins d'un palefrenier du Roi et son escorte retourner à d'autres occupation, Robar s'attarda sur les quelques personnes présentes dont un couple s'embrassant. Il reconnu le nouveau Grand Architecte Royal, pas si nouveau que cela puisque depuis plusieurs lunes, Orton Merryweather officiait auprès du Roi dans des plans de construction de grande ampleur. Il ne connaissait pas vraiment la maison Merryweather, mais il bénéficiait d'une certaine confiance de la part de la Couronne et Lord Orton avait eut l'étrange idée d'épouser une myrienne. Lady Taena, bieffoise par alliance, détonnait avec le reste de la Cour: son regard séducteur invitait les hommes apprécier son physique avantageux autant que ses conversations agréables mais son statut de femme mariée tenait à distance tout homme un peu trop intéressé. Fréquentant les hautes sphères de la Cour, Lady Taena était devenue une incontournable et Robar la croisait régulièrement dans les couloirs du Donjon Rouge. Il ne pouvait nier qu'elle était une belle femme, aussi belle que Lord Orton pouvait avoir l'air gauche. Mais il y avait quelque chose dans son regard, une aura mystérieuse qui le mettait mal à l'aise autant qu'elle l'attirait. Un regard qui se braqua sur lui, suivit de celui de Lord Orton, tous deux surprit dans leurs adieux plus que suggestifs. La myrienne n'avait pas la pudeur quasi virginale des femmes de Westeros. Bien qu'elle ne soit en rien vulgaire, Robar se mettait à la place de l'époux sur le départ, se demandant s'il aurait pu partir en laissant dans ce repaire de comploteurs et d'escroc, une épouse aussi belle. Il eut un signe de tête, saluant de loin le couple, recevant un geste similaire en retour.  Avec un soupire, il regagna le Donjon Rouge, s'inquiétant déjà de comment il allait occuper le reste de sa journée.

***

Les diners était un autre type de calvaire. Obligés de paraitre au bras l'un de l'autre, Robar n'adressait à Rhaenys que de rares mots et chacun profitaient de conversation à côté pour soigneusement éviter de se parler. Quelques piques fusaient, trop basses pour être entendu de quiconque à part eux. Bien qu'il aimait les femmes de caractère, résistante et sûre d'elle, il y avait quelque chose de dérangeant chez sa promise, quelque chose qu'il ne parvenait à nommer mais qui allait au delà de son air hautain et de sa manière de parler. Sans doute les vestiges de vieilles rancoeurs. Nous nous souvenons. Tel était l'adage des Royce et malgré toute la bonne volonté de Yohn et Andar, on ne pouvait effacer des années de rancunes, ancrées dans l'éducation d'un enfant.

Robar songeait à tout cela, accoudé à une balustrade donnant sur les jardins du Donjon Rouge. On disait que le prince héritier tenait à leur entretien pour le bonheur de sa nouvelle épouse, Robar, lui, se demandait si tout cela n'était pas qu'une légende autour du prince parfait destiné à recevoir, un jour, la couronne paternelle. Il profitait du chant des grillons, sans doute l'une des dernières fois avant que l'automne, puis l'hiver, n'arrive. Entendre son nom le fit se retourner. Devant lui, Taena Merryweather, magnifique dans sa robe aux couleurs d'un coucher de soleil.  « Lady Merryweather. » la salua-t-il en retour, accompagnant ses mots du même signe de la tête qu'il lui avait offert un peu plus tôt dans la matinée. Alors qu'il s'attendait à une discussion banale, comme celles qu'il pouvait avoir avec les dames de la nouvelle Reine ou avec les suivantes de sa promise, il fut surpris par la remarque de la myrienne. Manquant de s'étouffer, il toussota pour cacher son malaise. Sa réputation d'homme séducteur le précédait-elle jusqu'à Port-Réal ? Toutefois, il ne se serait jamais permit de porter un regard intéressé et lubrique sur une femme mariée, d'autant plus dans le fief de sa promise et ce, malgré le désaccord évident qui existait entre eux. « Excusez moi, ma dame. Je crains de ne pas avoir bien saisi vos paroles ... » finit-il par dire une fois sa toux apaisée et son esprit revenu au calme. Taena de Myr était une femme désirable, nul doute à cela, mais il espérait qu'elle ne se soit pas fait de fausses idées quant au regard qu'il lui avait jeté un peu plus tôt dans la journée. « Si je vous ai offensé d'une quelconque manière, je m'en excuse. Je me doute que des adieux familiaux sont des instants intimes et loin de moi l'envie d'offusquer votre époux ou de vous déranger. » insista-t-il, craignant malgré tout une interprétation erronée de ses intentions.


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La belle myrienne s’y était bien sûr attendue mais la réaction mal à l’aise de Robar l’a fit malgré tout sourire. D’un rire amusé et non moqueur, elle rassura le jeune homme visiblement gêné à l’idée d’avoir commis une bourde monumentale.

« Vous ne m’avez point du tout offensé, Ser Robar. A quoi avez-vous donc vous imaginer que je faisais référence derrière mes mots ? »
, dit-elle avec le sourire, sourire qui témoignait qu'elle avait évidemment compris d'où venait la méprise. « Je voulais simplement dire que vous sembliez envier mon mari pour son départ de la capitale. », expliqua-t-elle, clarifiant les choses et rassurant probablement Ser Robar en le faisant. « En fait, j’ai parfois l’impression que vous ne vous plaisez pas beaucoup ici, à Port-Réal, et que vos terres vous manquent. », poursuivit-elle. La dame de Longuetable ne connaissait pas grand-chose du Val d’Arryn mais on ne pouvait pas dire que cette région l’attirait particulièrement. Des terres peuplées de montagnes, des fiefs isolés les uns des autres, des trajets pénibles et froids…Tout cela ne correspondait guère à son caractère extraverti et chaleureux. « Sachez cependant que ce n’était pas vers nos terres qu’Orton prenait la route. Longuetable lui manque parfois, mais une mission l’attend actuellement ailleurs. C’est vers Lestival qu’il est parti, afin de superviser les travaux du château. », ajouta-t-elle.

Taena se doutait cependant que l’éventuel mal du pays de Robar allait de pair avec sa réticence à devenir l’époux de la princesse targaryenne qu’on lui avait promis. Rhaenys était pourtant une jeune femme tout à fait ravissante, ayant hérité de la grande beauté de sa mère, la dornienne Elia Martell. Mais, le physique ne fait pas tout (même s’il joue pour beaucoup, pourrait vous dire Taena). Et en l’occurrence, le chevalier Royce et la princesse Targaryenne ne semblaient pas vraiment capable de s’entendre pour l’instant.

« Vous semblez pourtant être un homme ayant la conversation facile et appréciant davantage la compagnie que la solitude. Certes, les apparences sont parfois trompeuses, mais Port-Réal n’est-elle pas un lieu idéal pour un homme comme vous ? », lui demanda-t-elle.
Robar Royce
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☾☾ La mine taquine de la jeune femme soulagea quelque peu l'esprit embrumé de question de Robar. Il s'était imaginé des mécompréhensions qui, à la Cour, pouvait lui couter cher. Par tous les dieux que cet endroit lui paraissait compliqué ! Il peinait à connaitre les intentions des personnes à qui il pouvait parler et se voyait chaque jour plus fatigué et acariâtre de devoir être perpétuellement sur ses gardes. En qui avoir confiance dans ce nid de conspirateurs et d'opportunistes ? Il n'en avait aucune idée. Mais paradoxalement, cela lui rendait sa promise nettement plus appréciable: au contraire des courtisans tout en sourire et paroles mielleuse, Rhaenys ne cachait pas ce qu'elle pensait dès lors qu'il n'y avait plus d'oreilles indiscrètes pour les écouter et il savait au moins à quoi s'en tenir avec elle. Il pensait qu'il en était de même pour le reste du clan des dragons, n'ayant pas de relations particulièrement développée avec le père ou le frère de sa fiancée. Restait le cas de la reine, qu'il savait proche de la dragonne mais qui ne semblait pas le regarder comme un blondinet incapable, et de la Tyrell devenue Targaryen qui s'acclimatait si bien à la Cour qu'il se demandait si elle ne vivait pas dans un autre monde pour ne pas voir l'hypocrisie de celui ci. Si Robar appréciait d'être au centre de l'attention lors des tournois et d'attirer les regards des dames lorsqu'il entrait dans une pièce, le passage des mariages royaux n'avait fait que lui rappeler son union prochaine et le mettait d'une humeur massacrante. « Oh vous me taquiniez ... » dit-il d'un ton fatigué, presque las. Finalement, peut être que tous n'avaient pas d'obscures idées en tête ... Il lui offrit un sourire contrit.  « Pardonnez-moi, Lady Merryweather, j'avais l'esprit ailleurs, je n'avais pas saisi. Je pensais vous avoir dérangé dans vos adieux à votre époux » expliqua-t-il tout en occultant une autre raison d'offense qui aurait été de jalouser le bieffois pour la beauté de son épouse. Sur ce point là, il devait admettre ne pas être en reste: Rhaenys était d'une beauté certaine, mélange élégant des traits parentaux, elle avait le port fier de la maison Targaryen malgré une épaisse chevelure sombre et un teint hâlé hérité de la reine Elia Martell.  « Certains gens n'apprécient guère d'être observé durant des moments d'intimité familiale. Loin de moi l'envie de vous espionner je vous assure. Je voulais juste ... Effacer tout malentendu entre nous. » lui assura-t-il, rappelant qu'il ne faisait que rentrer de sa promenade équestre quand Orton Merryweather quittait la ville. La mention de la destination du Bieffois lui arracha un nouveau hochement de tête, marquant son écoute.  « Oh, j'osais espéré qu'il ne vous quittait pas pour des choses aussi superficielles qu'une simple visite à Longuetable. C'est également votre maison après tout. » Il savait qu'elle était devenue dame de compagnie de la reine, une fonction qui lui octroyait un certain prestige mais qui la retenait loin de chez elle. Sans l'accord de la souveraine, la myrienne ne pouvait quitter le château sans elle. Un fait que Robar n'aurait pu supporter.  « J'espère que le temps ne lui paraitra pas trop long sur les terres de l'Orage. Des semaines loin de votre personne aurait de quoi ternir l'humeur de n'importe quel homme sain d'esprit. » ajouta-t-il avec un sourire taquin.

Cependant, il devait admettre qu'elle n'avait pas totalement tort. Il aimait le Val plus qu'aucun autre royaume des Sept Couronnes. C'était sa maison et une part de son être. D'aucun pourrait dire qu'il était chauvin, mais il se sentait juste fier de son nom et de ses origines. Il finit, après un instant de reflexion, par acquiescer.  « Je ne peux vous démentir: je n'ai pas vu les miens depuis un long moment et les paysages du Val me manquent un peu. Tout est si différent ici ... » admit-il tout en regardant le sol, tentant de se remémorer les étendues sauvages coincées entre montagnes et mer, pourvues d'une histoire unique et peuplées de légendes.  « Être vous déjà allée dans le Val, ma dame ? » lui demanda-t-il poliment. Il en doutait: il la savait originaire d'Essos et puisqu'elle avait épousé un noble du Bief, sans doute n'avait-elle jamais été plus au nord que la frontière des terres de la couronne. A sa dernière remarque, il ne put retenir un haussement de sourcil traduisant l'ironie que lui inspirait ces mots.  « Il est vrai que je me plais dans les réceptions et les tournois et que je suis volontiers disposé à tenir compagnie à de gentes dames telles que vous mais ... » Il cherchait ses mots, incapable de dire que ce n'était pas tant la ville que la situation qui l'insupportait. L'idée d'être marié ainsi à une femme a qui il n'avait rien à dire et qui n'était pas sensible à sa conversation, le fait de devoir la suivre en restant dans l'ombre de sa royale personne ...  « J'imagine que cela doit être l'anxiété lié au prestige de ma promise. De plus, je ne suis guère habitué à la vie de Cour. Lors du dernier passage des Royce à Port-Réal, je demeurais à Roches-aux-Runes pour m'occuper du domaine en l'absence de mon père et de mon frère. » Il n'était pas utile de préciser que ses fiançailles datait de cette époque là et que son père, si prompt à améliorer les relations de sa maison avec la famille royale, avait trouvé la mort suite à la chasse royale. « Vous, en revanche, semblait tout à dans votre élément. » fit-il remarquer avec politesse.


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« Ne vous inquiétez pas, il n’y en a aucun », répondit Taena lorsque Ser Robar lui dit qu’il préférait effacer tous possibles malentendus. Le jeune valois avait l’air fatigué, et non physiquement mais mentalement. Son séjour prolongé à Port-Réal ne semblait décidement pas lui réussir. Peut-être Taena aurait-elle dû s’abstenir de le taquiner aujourd’hui ?

« Oh, ce ne serait pas si superficiel après tout. Mon époux est le seigneur des lieux et ses gens ne le voient pas souvent depuis qu’il est Grand Architecte du Roi. Mais nous avons tout de même bien de la chance ; notre oncle – enfin l’oncle de mon mari, mais je l’appelle moi aussi mon oncle – s’occupe très bien de Longuetable en notre absence, et nous tient au courant de tout ce que nous avons besoin de savoir. », dit Taena. Il était normal qu’Orton retourne parfois dans leur fief même si cela n’était pas aisé à combiner avec ses obligations à la cour.

Taena sourit à la remarque de Robar tout en baissant pudiquement les yeux d’un air feint d’innocence qui contrastait d’ailleurs avec son sourire de femme confiante et consciente de son charme. « Et bien…Peut-être qu’il est bon pour les époux d’être parfois séparé de leurs épouses afin de se rappeler à quel point leur présence est une bénédiction ? », suggéra-t-elle avec esprit, sur le même ton taquin. Elle doutait cependant que Robar Royce puisse s’identifier à cette situation car il ne semblait point dévasté à l’idée d’être éloigné de Rhaenys. Mais ressentait-il cela pour une autre femme ?  Le chevalier valois était charmant. Sans doute avait-il son lot de conquête dans sa région natale…

« Non, jamais », avoua Taena lorsque Robar lui parla avec mélancolie de son désir de revoir le Val, qui lui manquait. Elle n’avait jamais mis les pieds plus au nord que dans les Terres de la Couronne. Avec le mariage de la princesse Daenerys qui approchait, elle se rendrait cependant bientôt dans le Conflans pour la première fois depuis le début de sa vie à Westeros.
Taena peinait à imaginer ce à quoi ressemblait vraiment le Val. Que ce soit en Essos ou à Westeros, elle n’avait encore jamais vu de chaînes de montagnes. Elle n’avait pu en observer qu’en dessin ou en peinture seulement, alors qu’elle était modèle à la célèbre école de Myr. Elle se souvenait d’un tableau en particulier. Il s’agissait d’une représentation de la chaîne de montagne proche de Qohor, qui avait été peinte par un voyageur expérimenté. Le soleil semblait briller de mille feux et les teintes du paysage étaient très chaudes. Cela était probablement très différent du Val.  Sans doute apprécierait-elle observer un jour cette région et ses montagnes enneigées, telles qu’elle n’en avait jamais vues, mais y vivre…Elle n’était pas sûr d’apprécier. Une myrienne n’est pas faite pour la neige et l’isolement.
« Je n’ai d’ailleurs jamais mis les pieds dans une région montagneuses comme le Val. J’ai observé des montagnes en peinture ou en dessin. Certains paysages représentant les alentours de Qohor et Volantis étaient exposés à l’école de peinture de Myr, où j’aimais parfois me rendre. », dit Taena. « Je serais curieuse de voir à quoi ressemble le Val. Cependant, je me demande comment vous faites pour y vivre l’hiver…Du point de vue d’une femme d’Essos comme moi, il doit y faire si froid ! » répondit-elle.
N’était-ce vraiment que cela ? Robar se montrait pudique et il était tout à fait intelligent de sa part de se montrer prudent (après tout, Taena était la dame de compagnie de la reine) mais l’épouse de Lord Orton se doutait que ses difficultés d’acclimations allaient sans doute de pair avec ses difficultés à s’entendre avec sa promise. Le prestige d’une princesse pouvait effrayer certains hommes, certes…Mais, Taena ne voyait pas un homme comme Robar être facilement déstabilisé par ce genre de choses.  Il n’était pas de ces hommes timides et mal à l’aise en société. Il n’était pas Orton, lorsqu’elle l’avait rencontré. Par R’hllor, - ou plutôt par les Sept -, qu’il était étrange de repenser à son époux à cet époque, avec tout ce temps qui s’était écoulé depuis.
« Et bien, Port-Réal et Myr se ressemblent d’une certaine manière. Ce sont des cités. De petits espaces où vivent beaucoup de gens, où il y a toujours quelques choses à faire et toujours une nouvelle histoire à entendre. Certains magistrats myriens se plaisent beaucoup à organiser banquets sur banquets et réceptions sur réceptions. J’étais proche de l’un d’entre eux lorsque je vivais à Myr, et surtout de sa fille, alors…Port-Réal n’est pas si dépaysant pour moi. Je m’étais habituée à la vie à Longuetable également certes, et heureusement étant donné que je suis la dame des lieux, mais je ne me sens pas perdue à la capitale. »
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Robar Royce & @Taena Merryweather ∆ Some old wounds never truly heal, and bleed again at the slightest word.


☾☾ Les Merryweather étaient bien loin de chez eux et pourtant, lady Taena ne semblait guère le regretter. Il l'écouta conter comment ils gardaient un oeil sur leur fief, malgré leur présence à Port-Réal, obtenant de la part de Robar, des hochements de tête. « Vous avez de la chance de pouvoir compter sur un parent si fidèle. Il m'a été donné de garder Roches-aux-Runes le temps du voyage de ma famille à Port-Réal pour la Chasse Royale: je crains malheureusement de ne pas être un très bon intendant ... » dit-il tout en se remémorant les longues semaines seul dans la demeure familiale. Le souvenir de Maddy n'en fut que brutal, lui arrachant presque un battement de coeur alors que la vision de ses courbes nues, entre ses draps, lui revenait presque aussi violemment que le son de son rire. Cela semblait hier. Hier qu'il partageait avec elle, un baiser, une complicité, une intimité qui aujourd'hui n'était plus. Maddy avait disparu, s'évaporant dans l'air comme l'air chaud des corps dans le froid hivernal. Peut-être était-ce mieux ainsi ? Elle avait toujours été la plus raisonnable d'eux deux. Mais il avait beau tenter de se la sortir de la tête, elle y revenait toujours. Dissimulant son trouble, il se racla la gorge, ajoutant « Mais mon frère, notre nouveau seigneur, sait que malgré tout, je serai toujours disposé à rendre les plus grands service à ma famille. » Comme en acceptant un mariage arrangé avec la pire des pestes de ce royaume ? Il se trouva lui même dur dans ce qualificatif. Il doutait que les maintes amies qu'elle pouvait avoir n'étaient là que par obligation et sans doute lui trouvaient-elle des qualités qui, chez lui, faisaient mouche. Mais on ne pouvait pas dire qu'il ne faisait rien pour sa famille ! Ce mariage était l'équivalent d'un sacrifice dans lequel son célibat était un pauvre agneau qu'un Septon s'apprêtait à abattre. « Et si ses enfants ont un jour cette même tendresse à mon égard, alors peut être aurais-je la chance d'avoir la même confiance dans mes vieux jours ... » finit-il en songeant aux jumeaux qu'Alys avait finit par mettre au monde et qui se portait, pour l'heure, à merveille. Le ton taquin de la myrienne lui arracha un sourire et, d'une voix rêveuse, il répondit « Peut être ... Peut-être pouvons-nous en dire autant des dites épouses ? »  Sa question fut accompagnée d'un clin d'oeil complice. Il ignorait les sentiments de Lady Taena envers son époux: et cela ne le regardait pas. Mais il doutait sincèrement qu'une fois marié, la présence de sa princesse de fiancée lui manque. Tout comme il doutait de manquer un jour à celle qui deviendrait son épouse. Ils avaient l'air, pour le moment, d'être passé de parfaits étrangers à une épine dans la chaussure l'un de l'autre. S'il n'y avait pas eu les convenances, sans doute se seraient-il tout à fait contenter de ne plus se voir avant le mariage. Mariage qui n'était toujours pas fixé en terme de date, pour son plus grand bonheur.

Il étouffa un gloussement à la question qu'elle lui posa, sous entendue, dans son discours sur la météo valoise. Comme toute autre "couronne" de Westeros, le Val d'Arryn avait son lot de préjugés, de raccourcis et il était souvent compliqué d'évoquer avec justesse les différences qui existaient au sein même de ce royaume. Les reliefs tout comme les températures variaient entre les Eryés et Goëville et il fallait le voir pour saisir cette nuance. « C'est une question d'habitude ... Il est vrai que les déserts de Dorne me font sans doute bien plus suffoquer que vous. Mais c'est une région magnifique. Bien sur, dans les montagnes et sur les côtes Nord donnant sur la Morsure ou la Mer Grelotte, il vaut mieux être couvert. Mais nos frontières les plus au Sud donnent sur les terres de la Couronne et le climat peut y être très agréable. » expliqua-t-il patiemment. Roches-aux-Runes était de ces châteaux chanceux construit dans la vallée et qui jouissaient d'un climat des plus doux. Et pourtant, même s'il appréciait les terres familiale, c'était l'entièreté du Val que Robar adorait avec ces paysages si différents, appelant à la découverte et à l'aventure. Il eut un rire un peu triste. « Voisins et pourtant si différents ... Je vous avoue que le relief des Montagnes de la Lune n'ont pas leur pareil à mes yeux. Mais sans doute suis-je un peu trop chauvin. » dit-il en haussant les épaules. Il était vrai qu'il avait pu voyager au delà des frontières du Val et pourtant, son coeur y demeurait, inlassablement. Le Val était son foyer et même s'il y avait des merveilles partout dans le monde, il y revenait toujours.  « Ne regrettez-vous pas Myr parfois ? Je n'ai rien contre Port-Réal, j'admets parfois apprécié l'attention qu'on m'y porte même si je doute d'être d'une quelconque influence sur ma promise lorsqu'il s'agit de faveur ... »  finit-il par demander à la jeune femme. Il peinait à expliquer que ce n'était pas tant le mal du pays qu'en mal de repère qu'il se trouvait à présent. Sa vie semblait lui avoir échappée dès lors que son père avait sacrifié sa vie pour sauver celle de l'héritier. Et depuis, il peinait à trouver quelque chose auquel se raccrocher. Alors elle ? Si loin de chez elle, de ce continent qui l'avait vu naitre, de ce royaume qui l'avait vu devenir une épouse ... Ne connaissait-elle pas cela ? « Je suis juste ... Très attaché à ma maison, à ma famille. » acheva-t-il dans un soupire.

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The cure to homesickness
An 300, Lune 2, semaine 1

Ser Robar Royce semblait tout de même bien morose, ce qui ne semblait guère lui ressembler. Port-Réal avait décidément un mauvais effet sur lui, le laissant en proie à une mélancolique nostalgie.
« Je ne doute pas que vous le soyez. Mais, ne vous rabaissez pas ainsi, Ser ; je suis certaine que vous avez été un bon gérant pour le domaine de votre frère en son absence. Enfin, je ne me souviens pas d’avoir entendu que Roches-aux-Runes étaient en proie aux flammes ou à l’effondrement…Et pourtant, je suis d’ordinaire très au courant des dernières nouvelles », répondit Taena avec le sourire, pour détendre l’atmosphère. Elle n’aurait pas imaginé de Ser Robar qu’il se rabaisserait ainsi, car au vu du ton qu’il employait en le disant, cela ne ressemblait guère à de la simple modestie. Il y avait dans la nostalgie de Ser Robar à l’égard de ses terres natales quelque chose de proche d’une sorte d’apitoiement. Autrement dit, son sort actuel ne le satisfaisait guère. Cela crevait les yeux, ou plutôt les oreilles, lorsque l’on faisait attention aux termes et aux tons qu’il employait en parlant d’ailleurs et en parlant d’ici. Et la situation dans laquelle il se trouvait actuellement et qui ne semblait guère lui convenir lui faisait sans doute prendre conscience de l’ampleur de l’attachement qu’il ressentait pour Roches-aux-Runes.

La conversation prit un ton plus léger, notamment grâce à Taena qui n’hésita pas à lancer une petite plaisanterie au sujet des hommes qui ont parfois besoin de l’absence de leurs femmes pour se rappeler de leur grande valeur. Elle sourit à la réponse que formula Robar. « Peut-être, oui », dit-elle simplement.
Taena écouta ensuite Robar lui décrire sa région et ses différents climats. Comme il le disait, les régions de Westeros étaient parfois très différentes les unes des autres. Si la myrienne ne pouvait pas en juger pour ce qui était du Val et des Terres de la Couronne, il suffisait de prendre le Bief et l’Orage en guise d’exemple. Tandis que la première région, qui pouvait se vanter de son statut reconnu de grenier à blé des Sept Couronnes, était bercée par un climat doux et ensoleillé la plupart du temps, l’Orage connaissait pluies sur pluies et tempêtes sur tempêtes…

« Peut-être un peu ! », plaisanta à nouveau Taena lorsque Robar termina en supposant qu’il pouvait être un peu chauvin sur les bords. « Mais, ce n’est pas un si vilain défaut. En vous entendant décrire ces montagnes, j’ai bien envie de m’y rendre pour les observer par moi-même. », dit-elle. « Je trouve ça plaisant d’entendre parler des personnes ainsi attachées à leurs régions. Prenez mon époux par exemple ; il me décrivait si bien le Bief que je parvenais presque à en percevoir les parfums doux et fruitées des vergers lorsque nous discutions. », ajouta-t-elle.

« Parfois, oui. Myr restera toujours ma première maison et j’y suis très attachée. Mais, le Bief a vu mon premier enfant naître et mon mariage s’épanouir. Alors, j’ai de quoi y être attachée également. », expliqua-t-elle lorsqu’après qu’elle eut évoqué les similitudes entre la capitale et sa ville natale de Myr, Robar lui demanda si elle n’éprouvait tout de même pas de nostalgie. Taena avait emmené beaucoup de « Myr » avec elle, dans son attitude très chaleureuse, ses tenues parfois légères ou ses pâtisseries exotiques. Mais, elle s’était aussi véritablement intégrée à Westeros, là où le destin l’avait menée. Longuetable était désormais sa nouvelle maison et Port-Réal…Sa résidence secondaire ? « Et puis…Myr peut déjà compter sur des tas de myriennes pour l’aimer et la vanter mais Longuetable n’en a qu’une. », ajouta-t-elle avec le sourire.
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Robar Royce & @Taena Merryweather ∆ Some old wounds never truly heal, and bleed again at the slightest word.


☾☾ Robar éclata de rires aux mots de la Myrienne: qu'elle était touchante, cette politesse générale de la Cour à vouloir rassurer tout un chacun sur ses capacités. La plupart du temps, il s'agit de pure hypocrisie: combien de conversation avait-il surprit entre deux nobles, répètées et déformées par la suite dans les bruits de couloir ? Il ignorait si Lady Taena était de ce genre de personne. Il osait espérer que non, pour le bien de la Reine. Il appréciait Lady Alyria, bien qu'il ne la connaisse pas vraiment. Elle avait ce regard doux et cette aura bienveillante des mères quand bien même son précédent mariage était resté infertile. S'occuper des enfants du Roi pendant tant d'années ... N'était-ce pas comme les avoir mis au monde soi-même à la fin ? Et même s'il la trouvait gentille et ayant les qualités d'une grande reine, il avait de la peine pour elle: la Reine Elia avait été adoré du peuple Dornien et de bon nombre de nobles des autres couronnes de Westeros, elle avait donné à son époux deux enfants en bonne santé et s'était éteinte tristement suite à la faiblesse de son enveloppe charnelle. Une reine bienaimée, disparaissant sous l'injustice implacable de l'Etranger. Une sainte dans ce cas. Il faudrait du temps pour que tous cessent d'observer la nouvelle reine d'un oeil curieux, cesse de la comparer à celle qui avait, avant elle, partager la vie du monarque. Elle méritait d'être entourée de personne aussi bienveillantes qu'elle et peu importe ce qu'il avait à reprocher à sa promise, l'affection entre les deux femmes était sincère et presque touchante. « Quelle vilaine flatteuse vous faite, Lady Taena. » finit-il par dire lorsqu'il eut retrouver son souffle. Son regard jusque là hagard et perdu retrouvait l'éclat de son tempérament initial, amusé, joueur. « Je doute cependant que les gens de mon frère soient totalement de votre avis. Il n'est nul humilité de ma part dans mes mots: je ne suis pas fais pour être un seigneur, je le sais bien. » ajouta-t-il avec un clin d'oeil. Bien qu'il apprécia les mots de la jeune femme, il savait qu'il n'avait rien d'un gestionnaire, d'un intendant ou quoi que ce soit dont la tâche fut de diriger une maison. Il était un soldat, il se passionnait pour les stratégies militaires et prenait du plaisir dans les chevauches folles le long des côtes du Val. Bien trop intrépide et sage pour tenir le rôle qu'on attendait d'Andar, il lui convenait parfaitement d'échapper à ce devoir pour lequel il n'avait jamais été élevé. « Et je ne regrette nullement ma place ma Dame. Certains hommes ne sont pas fait pour diriger: parfois les dieux se jouent de nous et nous place à un rang qui devrait revenir à un autre. Mais ce n'est pas mon cas. Ma vocation est d'être le bras armé de Roches-aux-Runes, de défendre les intérêts et la vie de mon frère et seigneur envers et contre tout. Et de briller dans les tournois, je vous l'accorde. » Sa dernière phrase était prononcée avec humour, lui arrachant un nouveau rire, plus discret. Il ne cachait pas être satisfait de son sort, il n'y avait pas de honte à cela et il fallait des soldats pour qu'un seigneur puisse diriger. L'équilibre était parfait chez les Royce: Andar avait hérité du domaine suite à la mort de Yohn et dirigeait avec sagesse et quelques maladresses parfois. Lui défendait l'honneur des siens en suivant les ordres de l'aînée. « Saviez vous, ma Dame, nous sommes quatre ? Mon frère, Andar, actuel seigneur de Roches-aux-Runes avec son épouse, Lady Alys de la maison Grafton. Nous avons un petit frère, Ser Waymar Royce, il nous a quitté voilà quelques années pour rejoindre la Garde de Nuit, il avait a coeur de défendre nos contrées de la manière la plus noble qu'il soit. Et enfin, ma tendre et douce soeur, Lady Ysilla, qui a épousé il y a peu Ser Creighton Rougefort. » Il se souvenait du départ de Waymar, de combien il l'avait supplié de rester, arguant que la Garde de Nuit le couperait de ses frères de sang. Mais son cadet avait toujours été déterminé. Et c'était lui qui avait raison: quelle place avait un troisième fils dans une maison où l'aîné était un futur seigneur avec de grande qualité et où le second était un chevalier exceptionnel ?  « Nous avons tous notre rôle, et nous en sommes tous très heureux. » Du moins il l'espérait. Andar avait connu bien trop la peine et la souffrance ces dernières années et Ysilla ... Il espérait que son mariage la rendrait heureuse. Elle était bien trop pure, bien trop précieuse pour ce monde, songeait-il alors qu'un groupe de courtisans passaient près deux.

« Qui sait, vous avez peut-être la fibre aventurière alors ? » lui dit-il avec humour, répondant à ses explications autour de son attachement progressif aux terres de l'Ouest. Comme cela devait être dépaysant, après Essos, de débarquer sur les terres du Bief ou de la Couronne. Il était vrai qu'il s'emportait, lorsqu'on parlait du Val. Sa région bienaimée, sa région natale, mais cela ne semblait pas ennuyé la jeune femme.  « J'imagine que Lord Orton a été ravis de retrouver ses terres alors. » L'exil des Merryweather n'était pas un secret, et le couple ne semblait pas vouloir cacher cette erreur de parcours. Il n'avait pas souvenir du Roi Fou: trop jeune pour être amené à la cour, trop jeune pour se souvenir des détails, il revivait le passé dans les histoires des autres, dans les récits d'Andar de la guerre, de ce qui la précédait.  « Revoir les siens, les terres qui vous ont vu naitre ... Il y a toujours une grande nostalgie à cela. J'espère que vous ne vous lasserez pas de notre continent alors ... » lui dit-il avec un sourire. Lui même n'y parviendrait pas. Privilège des hommes que de rester sur leurs terres, il était heureux de ne pas avoir à quitter le Val pour toujours, surtout pour s'installer à Port-Réal !  « Longuetable a de la chance de vous avoir alors. » Il ne cachait pas sa flatterie, bien qu'il soit d'accord avec le propos: une Dame était toujours le coeur et l'âme du fief qu'elle représentait. Roches-aux-Runes avait longuement vécu le deuil de sa mère. Ysilla Royce, née Vanbois, était morte en couche après la venue au monde de sa petite soeur et jusqu'à l'arrivée d'Alys, quelque chose manquait au château familial.
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Flatteuse, Taena pouvait l’être en effet. Mais, la flatterie était de mise dans un univers comme celui de la cour royale. La myrienne écouta ensuite Robar lui expliquer qu’il avait conscience de ne point être taillé pour le rôle de la gestion d’un fief et que sa vocation était davantage celle d’un homme de guerre. Par chance, il n’avait pas hérité d’un rôle qu’il ne lui convenait pas.
Les hommes d’armes, voilà ce qui avait toujours attiré Taena. Elle n’avait pas oublié les bras musclés et la carrure de colosse de son premier amant, capitaine de navire. Taena était une femme indépendante, qui savait veiller sur sa personne, mais sans doute était ce malgré tout un instinct de recherche de la protection et de la force qui guidait les femmes vers de tels hommes…

Entendant Robar lui parler de sa fratrie, la myrienne se demanda si l’avenir montrerait que Russel était à sa place en tant que premier-né et Aubrey en tant que deuxième… L’aîné était le portrait craché de son père mais avait hérité du caractère autrefois rebelle de sa mère. Le cadet n’avait que deux ans mais c’était un bambin très calme et très attentif, qui grandissait en étant élevé au côté du petit prince Aerion.  

« Nous avons tous notre rôle, et nous en sommes tous très heureux. », conclut Robar.

« L’êtes-vous  ? », demanda Taena en regardant le valois. La myrienne maîtrisait l’art de poser des questions. Elle le faisait avec détachement, comme si la réponse n’était pas si importante mais également avec une sorte d’assurance discrète, comme si elle connaissait déjà la réponse. Cela encourageait bien souvent ses interlocuteurs à lui confier la vérité,  comme persuadés qu’elle la connaissait de toute façon déjà. Bien sûr, ici, en l’occurrence, elle la connaissait. Taena faisait en fait allusion au mariage à venir de Ser Robar et de la Princesse Rhaenys ; la fille du roi était un ravissement pour les yeux autant que pour l’esprit, quant à Robar, c’était un bel homme, aussi charismatique que sympathique. Et pourtant, entre ces deux-là, les choses ne semblaient pas gagnées…Il suffisait d’avoir des yeux pour s’en rendre compte.

« Oh, je pense bien que je l’ai », répondit-elle à Ser Robar, tout en restant vague et mystérieuse, quand il lui demanda si elle avait la fibre aventurière. « Bien sûr, mon époux et sa famille ont été heureux de retrouver leur fief. Même si, je crois que j’en suis bien la preuve, des liens s’étaient créés à Myr. », dit-il en riant légèrement. Cela faisait cependant déjà plus de six ans depuis que les Merryweather était rentré à Westeros. « Je me lasse de tout…sauf de mon époux ! », plaisanta-t-elle avant de rire harmonieusement. Ce n’était même pas la vérité…Mais, Taena savait comment entretenir le fantasme qu’elle incarnait.

« Non, je ne pense pas que je me lasserais de Westeros. Il y a tout ici. »
, reprit-elle plus sérieusement. «  Longuetable est un endroit à la fois calme et magnifique et je suis très heureuse d’avoir l’honneur d’en être la dame. Quant à Port-Réal…C’est une grande ville, et en tant que myrienne, je ne peux qu’apprécier son charme si vivant. Je comprends que la capitale puisse paraître étouffante à ceux qui ont vu le jour dans des endroits plus calmes. Avec tout ce monde, on peut avoir l’impression de manquer d’air parfois… Mais, quand si on y pense, avoir la respiration haletante n’est pas toujours déplaisant. », ajouta-t-elle. Cette comparaison grivoise faite, la myrienne traduisit d’un ton plus sérieux. « Vous n’êtes pas un citadin, Ser Robar, mais Port-Réal finira peut-être par vous plaire. Il faut se montrer patient avec l’inconnu…» Et peut-être serait-ce également le cas pour la princesse de cette cité. Il y avait plutôt intérêt à ce que Robar finisse par tomber sous le charme de Rhaenys car connaissant le caractère de la dornienne, ce serait plutôt au chevalier valois de faire les premiers efforts dans cette union…

La myrienne sourit et inclina généralement la tête en guise de remerciement au compliment de Ser Robar. « Je ne vous contredirais pas, Ser. », répondit-elle.
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☾☾ Son argument se retournait contre lui et il ne put cacher le regard surpris qui fut le sien lorsque Taena lui demanda s'il était heureux dans son rôle. Bien évidement, elle ne parlait pas de celui de second de la maison Royce ou de chevalier du Val à la réputation de jouteur d'excellence. On y revenait toujours, au problème. Son problème. Sa dissonance. Robar Royce, en décalage avec le reste de la Cour: parfait dans le lieu mais étrangement déconnant avec l'univers. Oh oui il aurait aimé la Cour ... S'il n'y avait pas eu ce mariage, cette épée de Damoclès au dessus de sa tête. Une bien belle épée, certes,  dont on lui vantait la beauté et la plus que noble naissance, mais envers laquelle il n'avait aucun attrait. « Prenez garde, Lady Taena. Être aussi maline pourrait vous valoir des ennuis avec d'autres que moi ... » lui répondit-il avec un sourire en coin. Bien qu'il trouva l'intérêt de la myrienne pour ce mariage étrange, il n'eut pas un mot de plus: cela aurait été ternir la réputation de sa promise et la sienne que de dire ouvertement qu'il ne désirait nullement cette union. C'était son devoir et il se devait de l'accomplir, pour les siens, pour la mémoire de son père. Yohn n'avait pas oeuvré ainsi pour être abandonné lâchement pour de telles histoires. « Qui ne serait pas honoré d'être celui ayant obtenu la main de notre belle princesse ? » Son ton, toujours aimable, ne laissa toutefois aucune possibilité de relance. Rhaenys était un sujet dont Robar ne voulait pas parler. Pas avec des inconnus ou de vagues connaissances: la Cour était trop coupe gorge pour se permettre d'être honnête sur l'agacement profond que cette union lui procurait. Au delà de la mésentente qui semblait s'installer entre eux, le fait de n'avoir de date pour la cérémonie ne faisait que le plonger dans une brume d'incertitude sur le futur proche. Quand lui serait-il donné de rentrer dans le Val ? S'il savait avoir un devoir envers Rhaenys, il voulait avoir l'occasion de parler avec Maddy. Maddy partie bien avant lui pour retourner sur son ile où des obligations familiales l'attendaient. Cette histoire en suspens le retenait ailleurs, loin de Port-Réal, loin de ses propres devoirs.

Partir sur un sujet plus commun le soulagea. Parler du Val ne lui était pas difficile, tout comme deviser de Longuetable semblait plus naturel que d'évoquer son propre mariage. Il ne parvenait à réaliser ce qui allait bientôt se produire et aborder ce genre de sujet était une agréable diversion. « Dans ce cas, votre mari est le plus heureux des hommes. Y a-t-il chose plus triste qu'une femme délaissant son époux ? » Un époux délaissant sa femme ? C'était une chose bien plus commune de voir un homme se lasser de son épouse après plusieurs années de mariage, une fois le temps et les grossesses ayant fait leurs ravages sur les corps des femmes. L'attrait se portait alors sur les jouvencelles, fraiche comme des bouquets de roses, ingénue, prompte à rougir et à se laisser aller à quelques baisers interdits. Et qui s'intéressaient aux malheurs des épouses délaissées, oubliées, reléguées dans les maisons familiales pour élevé la progénitures de celui qui les trahissaient dans les bras de femmes plus jeunes ? Quelle triste vision du mariage avait-il, songea Robar.  « Je ne puis qu'être admiratif, Lady Taena. Et heureux pour vous d'avoir trouver votre bonheur ici, loin de votre terre natale. C'est un équilibre que j'espère trouver un jour. » Il ne cacha pas cependant le sourire carnassier qui s'était dessiné sur ses lèvres au monologue de la myrienne: ainsi était-elle ? Taquine, jouant avec le feu tout en sachant jusqu'où aller pour ne pas s'y bruler. Etait-ce sa manière d'interagir avec tout le monde, où donnait-elle à certains le privilège d'un flirt inconséquent et innocent ? « Oh je n'en doute pas, ma Dame. S'il m'est donné de rencontrer des esprits aussi ... Habile que le vôtre, je ne doute pas de bien m'amuser par ici. » Cela le changerait du sérieux protocolaire qu'il devait afficher au bras de sa promise.
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