Life will make you grow - ft Edrick
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Life will make you grow
Les jours s’étaient succédés les uns aux autres, désireux de recouvrir de son manteau blanc les divers massifs des insulaires. Ce dernier n’en devenait que plus épais à mesure que les flocons s’épaississaient. Du coton. Voilà à quoi ressemblaient ces petites étoiles tombées du ciel alors que le vent sifflait contre les diverses parois boisées de la cabane de l’Ourse. Tantôt apaisé, tantôt plus féroce, il mordait de sa froidure l’ensemble des habitations de l’île aux Ours et recouvrait certaines d’entre elles de quelques stalactites menaçantes. Pour l’heure, aucun accident n’avait été déclaré concernant ce fait. Les congères n’étaient pas suffisamment épaisses pour transpercer une peau lors de sa chute. Mais il valait mieux rester méfiant. Voilà les leçons qu’essayait d’enseigner la mère à ses progénitures alors que les garçons courraient partout autour de la cabane. Amusés par la situation, ces derniers ne pouvaient s’empêcher de rire aux éclats lorsque l’un d’eau glissait et tombait. Pouvait-elle leur en vouloir ? Bien sûr que non, ils étaient des enfants et ils méritaient de garder leur insouciance pour encore quelques années. Ou mois… Aux vues de l’avancée de l’Hiver, le temps viendrait probablement à les faire grandir plus vite que cela n’était prévu. Et ainsi apprendraient-ils à appréhender leurs vies d’une autre manière. Heureusement, Marthe était plus calme. A même de comprendre les ressorts de la dangerosité d’une plaque de verglas bien trop prononcée. Toujours volontaire dans son apprentissage, la jeune fille n’avait de cesse que de l’emplir d’une fierté incommensurable. Elle émettait même des idées selon lesquelles, elle investissait un volontariat et des prises initiatives qui n’étaient pas pour déplaire à Alysane. Elle les lui encourageait à la moindre occasion et bien souvent, la mère savait qu’il fallait qu’elle s’écarte de manière à ce que sa fille puisse se faire à ses propres expériences. Ce fut d’ailleurs grâce à cette optique qu’elle parvint à accepter, non sans mal, la volonté de la petite Marthe à se rendre dans le Conflans avec ses tantes. Alysane faisait une entière confiance à ses sœurs et leur admettait le fait qu’elle savait sa fille bien surveillée pour cette occasion. Cependant, son cœur se serrait à l’idée de la voir partir, tout comme il pouvait également le faire dès lors qu’elle songeait au départ de Lyra. Sa famille s’écartait doucement, d’autant plus que personne n’avait eu de nouvelles de Maege depuis la bataille à Lonlac. Ou était-elle ? Pourquoi aucun corbeau n’était en mesure de les rassurer à ce sujet ? L’Ourse sentait son sang bouillir entre ses veines alors qu’elle mettait sur le dos de la colère un reproche ancien la submerger. Mais il s’agissait bien plus de l’inquiétude et de la peur pour la santé de sa mère qui s’emparait d’elle. Son cœur se serrait un peu plus, si bien, qu’elle laissa son poing s’abattre sur le bois de la table de la maison, réveillant au passage la petite Lydrick paisiblement endormie. Elle s’énervait. Et elle semait le trouble auprès de sa propre famille. La jeune femme tenta tant bien que mal calmer ses ardeurs et finit par délaisser sa rancœur pour s’occuper de sa petite dernière. Son sourire ne tarda pas à venir s’inscrire sur le coin de ses épaisses lèvres alors qu’elle caressait doucement le sommet de sa tête et qu’elle vérifiait de sa chevelure rouquine. S’il y en avait bien deux qui ne laissaient plus planer le doute sur l’identité de leur père, c’était bien Jeor et Lydrick. Roux comme des carottes, aucun du village ne pourrait s’y méprendre. Mais elle se fichait pas mal des regards des autres. Après tout, elle était une fille de Maege Mormont et rien ni personne ne saurait la détourner de ses intentions. Marthe avait également compris cette idée, puisqu’elle retrouvait de plus en plus son père pour ainsi partager un peu de temps avec lui. Alysane voyait ce temps partagé comme une occasion de se découvrir l’un et l’autre. Aussi bien Edrick que Marthe méritaient de se connaître entièrement et surtout devait apprendre à se faire confiance mutuellement. Certes, elle admettait que le parcours pour sa fille devait être difficile, mais elle l’encourageait à chaque fois qu’elle revenait. Elle ne l’assommait pas de question, il y avait des choses qui devaient simplement rester entre un père et sa fille, elle se contentait simplement d’observer la mine de son enfant pour vérifier que tout aille pour le mieux.
Et il semblait que cela était le cas, puisqu’elle ne lui paraissait pas déçue. Il ne valait mieux pas qu’elle le soit, sinon Edrick entendrait parler du pays. Mais elle lui faisait confiance à ce sujet. D’ailleurs, elle était restée surprise à le constater comme étant un père très protecteur lui aussi. A même de vouloir passer du temps avec les siens, un peu à l’image de Grizzly avant lui. Si seulement, il pouvait lui ressembler. Plus le temps passait et plus Alysane lui en trouvait des similitudes. Et naturellement ses pensées la quittèrent pour se diriger jusque vers son père défunt. Un père qu’elle avait toujours respecté et vers qui elle s’était tourné dans les moments les plus difficiles. Cet homme avait tout sacrifié pour les filles de Maege Mormont sans rien demandé en retour tant l’amour des filles lui suffisait. Grizzly était un grand homme. Et en cela personne ne lui arriverait à la cheville pour Alysane. « Les garçons, Marthe, on va sortir pour aller nous chercher de quoi manger. » sa voix tonitruante fit sursauter la petite Lydrick dans ses bras, alors qu’elle-même se surprenait à adopter un tel ton. Marthe ne tarda pas à acquiescer de la tête avant de se charger de son sac. Les garçons eux, s’empressèrent de courir partout en laissant leur joie quitter leurs cœurs tant l’idée d’aller dans la neige les réjouissait. Ce qui eut le don de faire lever les yeux au ciel de l’Ourse qui entreprit de cacher Lydrick dans son linge qu’elle cala de manière à pouvoir la redresser et ainsi avoir l’usage de ses deux bras. Elle l’emmitoufla ensuite dans une de ses peaux de laquelle elle recouvrir également ses épaules avant d’elle-même se charger de son sac et d’une hache. Marthe serait en charge d’attraper le gibier.
Quelques heures plus tard, ce fut avec un lapin qui suivait la prolongation du bras de Marthe et des brindilles et autres petits bois dans le sac d’Alysane que tous rentrèrent à la maison. Les garçons étaient trempes comme d’habitude, et cela ne les empêcha pas de courir en direction de la table d’où gisaient des paquets. « Hep ! Personne ne touche ! » appréhenda l’Ourse qui se rapprochait de cette dernière en plissant ses yeux. Elle n’appréciait pas que l’on s’invite chez elle sans son autorisation et encore moins qu’on y laisse des choses. Mais bien vite elle reconnut des peaux de bêtes, ce qui lui arracha un sourire en coin. Se retournant pour essayer de deviner la silhouette d’Edrick à l’intérieur de la cabane, elle fut étonnée de ne voir personne. « Vous pouvez y aller, c’est bon. » lâcha t-elle alors qu’elle se dirigeait ver le mot dont elle reconnut aussitôt l’écriture. Un rire lui échappa devant la prévention de la gourmandise de Marthe, ce qui l’incita à prendre le sachet pour l’enfouir dans son sac. « Venez m’aider, au lieu de mouiller vos cadeaux. Quand vous serez secs vous les porterez. » avisa t-elle aux plus jeunes avant de lancer un regard entendu en direction de Marthe. Benjen tendait ses bras pour tirer d’un côté la peau qu’elle portait, pendant que Marthe desserrait les liens de son dos pour libérer Lydrick de son linge avant que Joer prenne la peau du sol pour la rapprocher du sol. « Pas trop prêt. » lui conseilla t-elle avant de finalement souffler une fois les liens défaits. « Je te confie Lydrick, je vais essayer de trouver votre père. » confia t-elle à Marthe avant de se diriger vers la porte. « Sans ta peau ? » l’arrêta sa fille. « Ne t’inquiète pas, je sais qu’il n’est pas loin. » la rassura t-elle avant de fermer la porte derrière elle et chercher quelque chose qui aurait trahi Edrick. Elle nota qu’il avait été très malin pour une fois, ne laissant aucune trace. Mais visiblement pas assez pour ne pas avoir caché sa tignasse rouquine qu’elle reconnaissait derrière l’un des fourrages non loin d’ici. « Tu comptais nous faire la surprise de venir ou rester là toute la nuit ? » demanda t-elle l’air de rien en regardant dans la direction opposée. Puis toujours avec une mine innocente, Alysane entreprit une marche dans la neige veillant à aller exactement à l’opposé de là où se situer Edrick. « Les billes sont cachées, merci pour le pain de viande. » Ni une ni d’eau, elle tira sur l’une des branches de manière à toucher l’arbre sous lequel s’abritait Edrick pour que la neige de ce dernier lui tombe dessus, ce qui la fit rire aux éclats.
:copyright: TITANIA
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J’attends, immobile de voir rentrer ma petite famille, enroulé dans mes fourrures je sens mon cœur battre avec force et l’émotion me monte dans la gorge quand je les vois tous les cinq arriver. Un sourire idiot étire mes traits malgré moi. C’est toujours étrange de se dire « J’ai une famille » ou « Je suis père. ». C’était pour moi tellement une belle chose… une chose que j’avais peur de briser par ma maladresse… des fois je me disais que j’avais plus que de la chance et que je ne partirais pas d’ici avant un petit moment. Je voulais pour une fois profiter de mes enfants et de ma famille. Aussi longtemps que ce cadeau me sera offert. Je reste tranquille en voyant Alysane et les enfants entrer, par la fenêtre je vois ma compagne ouvrir et lire les mots avant de sourire plus largement. Les enfants sont passablement excités ! Je ne bouge toujours pas en la voyant sortir, sans sa peau. Elle sait que je suis là. Je me mords les lèvres pour ne pas rire en la voyant partir à l’opposé. Je sursaute en sentant la neige me tomber dessus. Éclatant de rire je jaillis des fourrets pour l’attraper, toujours couvert de neige, dans mes bras et la rouler, en faisant attention à ne pas lui faire mal, dans la neige avant de la jeter sur mon épaule pour la ramener dans sa maison. Je me secoue tout de même dehors pour éviter de mettre trop de neige partout. Je rentre sans frapper. Je rentre quand même en fermant la porte derrière moi.
« Mais je comptais vous faire la surprise ! Salut p’tit lapin ! Coucou les garçons, coucou Lydrick ! »
J’attrape Marthe à moitié au vol alors que Benjen s’agrippe à ma jambe. J’embrasse ma fille, qui m’appelle à nouveau papa je sens mon cœur fondre, et finit par soulever mon fils. Je garde Marthe et Benjen dans les bras, Jeor me regarde un peu surpris : avec encore mes peaux de bêtes sur le dos je fais sans doute trop peur malgré ma barde légère. Je dépose à nouveau mes enfants par terre avant d’aller embrasser le dernier et de prendre mon bébé dans mes bras, Marthe l’avait mis dans son berceau. Avec mille précautions je l’enroule dans sa petite couverture en renard, il y a de quoi mettre cinq Lydrick dedans en réalité avant de l’embrasser délicatement et d’enfin venir embrasser ma compagne. J’observe les trois grands avec un immense sourire aux lèvres.
« Bon ! Et elles vous plaisent les couvertures ? »
Je prends Alysane par la taille et lui souris en la dévorant du regard. Je sais qu’elle est inquiète, moi aussi, et je veux lui changer les idées par tous les moyens.
« Si t’es sage t’en auras une aussi. »
Un ours blanc. Elle mérite ce qu’il y a de plus beau. Marthe s’enroule dans sa couverture et ses frères paradent avec les leur. Je finis par m’asseoir près du feu en les regardant avec amour. Marthe me demande, discrètement, si elle peut raconter l’épisode des sucettes. Je me demande ce que lui a dit sa mère quand elle est revenue avec une entre les doigts. Elle se lance dans une imitation, grossière mais réaliste, de moi. Je ris et observe Alysane avec un sourire amusé. Elle a son petit caractère ! Je sens la plus petite s’agiter et couiner, je regarde à nouveau ma compagne, un peu perdue.
« Je crois qu’elle a faim. »
Je crois ! J’en suis pas sûr. Mais je me sens bien là, entouré par ma famille.
« Mais je comptais vous faire la surprise ! Salut p’tit lapin ! Coucou les garçons, coucou Lydrick ! »
J’attrape Marthe à moitié au vol alors que Benjen s’agrippe à ma jambe. J’embrasse ma fille, qui m’appelle à nouveau papa je sens mon cœur fondre, et finit par soulever mon fils. Je garde Marthe et Benjen dans les bras, Jeor me regarde un peu surpris : avec encore mes peaux de bêtes sur le dos je fais sans doute trop peur malgré ma barde légère. Je dépose à nouveau mes enfants par terre avant d’aller embrasser le dernier et de prendre mon bébé dans mes bras, Marthe l’avait mis dans son berceau. Avec mille précautions je l’enroule dans sa petite couverture en renard, il y a de quoi mettre cinq Lydrick dedans en réalité avant de l’embrasser délicatement et d’enfin venir embrasser ma compagne. J’observe les trois grands avec un immense sourire aux lèvres.
« Bon ! Et elles vous plaisent les couvertures ? »
Je prends Alysane par la taille et lui souris en la dévorant du regard. Je sais qu’elle est inquiète, moi aussi, et je veux lui changer les idées par tous les moyens.
« Si t’es sage t’en auras une aussi. »
Un ours blanc. Elle mérite ce qu’il y a de plus beau. Marthe s’enroule dans sa couverture et ses frères paradent avec les leur. Je finis par m’asseoir près du feu en les regardant avec amour. Marthe me demande, discrètement, si elle peut raconter l’épisode des sucettes. Je me demande ce que lui a dit sa mère quand elle est revenue avec une entre les doigts. Elle se lance dans une imitation, grossière mais réaliste, de moi. Je ris et observe Alysane avec un sourire amusé. Elle a son petit caractère ! Je sens la plus petite s’agiter et couiner, je regarde à nouveau ma compagne, un peu perdue.
« Je crois qu’elle a faim. »
Je crois ! J’en suis pas sûr. Mais je me sens bien là, entouré par ma famille.
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Le froid mordait à nouveau les joues de l’Ourse alors que sa silhouette transpirait de cette chaleur qui l’envahissait. Taquine dans ses comportements, Alysane ne tarda pas à laisser son esprit laisser place à de l’amusement pour ainsi mieux profiter de ces instants. Les moments paraissaient bien trop rudes depuis la bonne installation de l’Hiver, aussi préférait-elle profiter des ces instants plus légers afin de rappeler à ses enfants que tout n’était pas noir. Ainsi trouveraient-ils toujours le courage nécessaire pour mieux avancer et ainsi mieux affronter le monde. Voilà ce dont la jeune femme cherchait à transmettre pour les générations futures, peu pouvaient importer les dédales inattendues, mieux valait toujours s’en relever pour mieux affronter le reste. Nos jambes nous soutenaient pour une raison et notre passage sur Westeros n’était qu’une poussière dans le cadran du temps. Un temps qui se voulait changeant, qui ne laissait de répit qu’aux plus chanceux. Mais la force résidait dans cette capacité à aller de l’avant pour mieux protéger les autres. Alysane l’avait compris au moment où on lui avait ôté Lyra, au moment où elle s’en était voulu d’avoir failli à son rôle de grande sœur protectrice, au moment où elle se promit que plus jamais les ennemis parviendraient à leurs fins concernant sa famille. Surement y laisserait-elle sa vie afin de mieux les protéger, mais elle se faisait à l’idée qu’il valait mieux que cela soit ainsi. Voilà l’héritage qu’elle désirait transmettre à ses enfants mais également à son neveu et ses nièces, un héritage à même de pouvoir la conforter dans l’idée que l’île serait toujours gardée par un ours, comme on avait pu lui apprendre par le passé. C’est ce qui expliquait les raisons pour lesquelles Alysane s’attachait à préserver son caractère intact et donc à profiter des moindres moments pour que ses enfants puissent aimer autant qu’elle l’endroit auquel ils appartenaient. Peut-être y parvenait-elle, elle osait le croire même si son aînée rêvait déjà de découvrir une autre partie du monde. Après tout, de l’aventure pouvait s’acquérir l’expérience et quelque part la mère émettait une réelle confiance dans les bons agissements de sa fille. Si seulement sa grand-mère pouvait revenir… Mieux valait-il en délaisser un peu les inquiétudes et donc l’énervement pour mieux se concentrer sur cette famille qu’ils composaient tous ensemble. Ravie d’être parvenue à ses fins, en saupoudrant de cette manière Edrick de neige. Le rire rauque de l’Ourse berça les alentours au moment où les bras de son compagnon l’encerclèrent pour mieux la rouler dans la neige. Alysane serait trempée jusqu’aux os, mais en quoi cela aurait le mérite de l’effrayer. Sa peau rougissait sous l’effet de la froideur de la neige, mais cela n’enleva en rien ses tentatives de ramasser de la neige pour la lancer sur le visage du jeune homme. Cela leur faisait du bien de se retrouver de cette manière, surtout, cela leur permettait de revenir à des années en arrière au moment où les choses étaient beaucoup plus calmes. Toujours amusée par la situation, et de la neige dans les mains, l’Ourse ne manqua pas d’échapper de cette poudreuse blanchâtre dans l’arrière des chausses de son compagnon pour qu’ainsi cette dernière s’engouffre jusque dans ses fesses. Après tout, il n’avait pas qu’à la porter comme il le faisait.
Riant aux éclats, Alysane se calma alors qu’ils franchissaient tous les deux la porte de la cabane dans cette position. Les enfants eurent chacun leurs réactions qui leur étaient propres alors que leur père se présentait à eux avec cette joie constante sur le visage. Prenant un peu de recul pour se rapprocher du feu et ainsi se sécher à sa manière, l’Ourse couva du regard les divers détails qui étaient en train de se dérouler sous ses yeux. Elle était au courant que Marthe appeler Edrick « Papa » et cela ravissait son cœur que de pouvoir l’entendre pour la première fois. Son aînée acceptait son père malgré les années d’absence, elle avait exactement de ce tempérament que pouvait avoir Lyra dès qu’il s’agissait de mettre à l’aise une personne. Benjen, lui, mettait en évidence l’impulsivité que toutes reconnaissaient de Jorelle alors que Joer, lui, gardait les mêmes réserves que pouvait avoir Dacey à certains moments. Chacun de leurs enfants, même si ils gardaient les traits de caractères de leurs parents, avaient une petite partie des Mormonts en eux. Le petit rouquin se rapprocha légèrement de sa mère au moment où le grand rouquin se rapprochait de sa fille. Secouant la tête d’un air résigné, Alysane s’enquit de prendre Joer dans ses bras tout en déposant secrètement un baiser dans ses cheveux avant de reporter son attention sur l’ensemble de la famille. « Vous avez intérêt à en prendre soin. Le tanneur vous expliquera la manière de les traiter. » rajouta t-elle en plus de la demande d’Edrick au sujet des peaux de bêtes alors qu’ils répondaient tous plus ou moins avec enthousiasme. Après quoi, elle donna une légère tape sur les fesses de Joer pour qu’il rejoigne sa fratrie avant de se relever et se laisser entraîner pour un baiser. Son sourire s’agrandit au moment où ses lèvres quittèrent celles de son compagnon. « Tu n’apprécies pas que je le sois trop. » souffla t-elle d’une façon à ce que seul Edrick puisse entendre ce qu’elle venait de dire avant de se mettre à rire. Mais l’attention se détourna bien rapidement vers les enfants, et vers Marthe tout particulièrement, qui désirait raconter un épisode supplémentaire partagé avec son père. Ainsi tous s’installèrent au coin du feu, Joer dans les bras de sa mère alors que tous les autres monopolisaient l’attention de leur père. Cette vision arracha un sourire maternel à Alysane qui trouvait là le moyen d’apaiser ses tourments et toutes ses inquiétudes. Les rires se confondaient et elle les inscrivait dans son cœur alors que Marthe essayait d’imiter Edrick. « Très belle imitation Marthe, je trouve que tu lui rends bien hommage. » s’amusa t-elle à commenter avant de tenter de détourner l’attention de Joer pour lui faire une grimace et l’inciter à rire à son tour. Mais Benjen s’excita une fois de plus et chercha à monopoliser l’attention en baragouinant des mots que lui seul pouvait comprendre, couvrant ainsi la voix de Marthe. « Doucement Benjen ! » tenta t-elle en vain de le reprendre tout en faisant de gros yeux. Mais ce petit était aussi têtu qu’elle… Ce qui amenait déjà à de belles altercations. Heureusement, Lydrick couvra les dires de tout le monde et éveilla des soupçons dans les comportements du père, qui eurent tôt fait de faire sourire la mère. Dégageant Joer rapidement pour se relever, Alysane s’enquit de se diriger vers Edrick de manière à récupérer la petite. « Je vais l’isoler, elle a eu une dure journée. » prévint-elle alors qu’elle s’écartait du petit groupe pour se rendre dans l’une des pièces plus en retrait. Alysane s’installa alors sur son lit et entreprit de se défaire de ses quelques vêtements pour permettre à la petite de se nourrir à son sein. « T’aimes pas les cris toi, pourtant va bien falloir que tu t’y fasses. » commenta t-elle alors que le nourrisson se calmait en tirant le lait, arrachant pour quelques fois des grimaces sur le visage de sa mère.
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On joue comme des enfants, elle beau m’envoyer de la neige au visage je continue soigneusement à la rouler dans la neige. Nos rires se mêlent et je souris en lui volant parfois un baiser dans le cou. On joue comme des enfants et ça m’avait manqué. Alors j’en profite. Mais il y a des enfants dans la maison, je finis par la jeter sur mon épaule pour la transporter jusqu’à la maison. Je grogne en la sentant me mettre de la neige dans mes chausses. La sale petite… Je me secoue soigneusement et vide la neige de mon pantalon. Nan mais oh ! Quand même. J’attrape quand même au vol mes enfants pour les embrasser. Jeor se retrouve vite dans les bras de sa mère. Je souris en caressant les cheveux de mes enfants en hochant la tête, oui ! Je vais leur apprendre à s’occuper de leur fourrure. Pas question qu’ils m’abîment leurs couvertures. Elles sont faites pour durer le plus longtemps possible ! Je hausse un sourcil face à sa réponse et ai un sourire plein de sous-entendus
« Non, c’est vrai, j’adore quand t’es vilaine avec moi. »
Heureusement que les enfants n’ont rien entendu. Je préfère la lâcher pour aller près du feu histoire de me réchauffer des longues heures d’attente dans la neige. Je me mis à rire aux éclats face à l’imitation de Marthe. Je me tiens les côtes sans pouvoir m’arrêter de rire. C’est absolument ridicule ! Mais tellement adorable que je ne peux pas m’empêcher de rire et de profiter du moment. Benjen lui aussi voulu sa part de succès et un capharnaüm prit place jusqu’à ce que Lydrick crit parce qu’elle avait faim. Je la confis aussitôt à sa mère, jusqu’à preuve du contraire je ne peux pas la nourrir moi-même.
Je préfère distraire les plus grands, Jeor sur mes genoux, je leur raconte l’une de mes traques dans le grand nord. Marthe s’est assise à même le sol, son frère dans ses bras. Je vois dans leurs grands yeux écarquillés qu’ils sont captivés. Je continue mon récit, jouant de ma voix rauque pour marquer les temps de silence, voir leur mimique implorer pour que je continue. Je continue avec plaisir, décrivant les sensations, le paysage. J’explique, je mime, Joer dans un bras. Je revis moi-même la semaine, obligeant sans le vouloir les enfants à être calme pour soulager leur petite sœur et leur mère. Et même lorsqu’elle revient, je continue mon récit. Jusqu’à l’arrivé d’un immense ours des neiges. Je pose Joer au sol et pose un doigt sur mes lèvres.
« Et vous aurez la suite au coucher. Si vous êtes sages. »
Je reviens passer un bras autour des hanches d’Alysane et lui souris tendrement. Elle, elle sait toutes mes aventures et que cet ours m’a laissé de belles cicatrices. J’ai eu de la chance, beaucoup de chance, merci les sauvageons, de m’en tirer. Je finis par aider à faire la cuisine en observant mes enfants, Benjen réclame souvent la suite de l’histoire, mais à chaque fois ma réponse est la même. Je souris à Alysane
« Tu veux qu’on garde le pâté de viande pour une autre fois ? »
On. Pour une fois, je m’inclus complètement dans le foyer, dans la vie de famille. Il ne manquerait plus que je dise « Chez nous ». Mais je ne pense pas que je puisse le dire un jour. Nous verrons. Pour l’instant, je compte bien rester cette nuit et profiter de la chaleur de mon épouse.
« Non, c’est vrai, j’adore quand t’es vilaine avec moi. »
Heureusement que les enfants n’ont rien entendu. Je préfère la lâcher pour aller près du feu histoire de me réchauffer des longues heures d’attente dans la neige. Je me mis à rire aux éclats face à l’imitation de Marthe. Je me tiens les côtes sans pouvoir m’arrêter de rire. C’est absolument ridicule ! Mais tellement adorable que je ne peux pas m’empêcher de rire et de profiter du moment. Benjen lui aussi voulu sa part de succès et un capharnaüm prit place jusqu’à ce que Lydrick crit parce qu’elle avait faim. Je la confis aussitôt à sa mère, jusqu’à preuve du contraire je ne peux pas la nourrir moi-même.
Je préfère distraire les plus grands, Jeor sur mes genoux, je leur raconte l’une de mes traques dans le grand nord. Marthe s’est assise à même le sol, son frère dans ses bras. Je vois dans leurs grands yeux écarquillés qu’ils sont captivés. Je continue mon récit, jouant de ma voix rauque pour marquer les temps de silence, voir leur mimique implorer pour que je continue. Je continue avec plaisir, décrivant les sensations, le paysage. J’explique, je mime, Joer dans un bras. Je revis moi-même la semaine, obligeant sans le vouloir les enfants à être calme pour soulager leur petite sœur et leur mère. Et même lorsqu’elle revient, je continue mon récit. Jusqu’à l’arrivé d’un immense ours des neiges. Je pose Joer au sol et pose un doigt sur mes lèvres.
« Et vous aurez la suite au coucher. Si vous êtes sages. »
Je reviens passer un bras autour des hanches d’Alysane et lui souris tendrement. Elle, elle sait toutes mes aventures et que cet ours m’a laissé de belles cicatrices. J’ai eu de la chance, beaucoup de chance, merci les sauvageons, de m’en tirer. Je finis par aider à faire la cuisine en observant mes enfants, Benjen réclame souvent la suite de l’histoire, mais à chaque fois ma réponse est la même. Je souris à Alysane
« Tu veux qu’on garde le pâté de viande pour une autre fois ? »
On. Pour une fois, je m’inclus complètement dans le foyer, dans la vie de famille. Il ne manquerait plus que je dise « Chez nous ». Mais je ne pense pas que je puisse le dire un jour. Nous verrons. Pour l’instant, je compte bien rester cette nuit et profiter de la chaleur de mon épouse.
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Le sentiment d’appartenance grandissait dans le sein de l’Ourse. Telle une aubaine, ce dernier n’avait de cesse de lui rappelé combien sa place se tenait sur cette île et non ailleurs. Combien elle appréciait les diverses attentions qu’elle pouvait y retrouver mais surtout combien elle aimait sa famille. Cette famille qu’ils avaient conçu Edrick et elle, cette famille qui grandissait à vue d’œil et qui lui rappelait bien souvent les diverses histoires que toutes les Mormont avaient pu vivre ensemble. Cette image veillait à réchauffer son cœur, l’apaiser alors que les inquiétudes la submergeaient devant l’absence bien trop remarquée de Maege. Ou était sa mère ? Son absence n’en devenait qu’un prétexte de plus pour lui en vouloir, pour lui rappeler combien cette si prestigieuse guerrière faisait toujours passer son côté belliqueux avant le reste, avant sa propre famille. Alysane lui en voulait de ce comportement, parce que son côté maternel ne pouvait se résoudre à délaisser ses oursons au profit d’esclandres politiques. Jamais. La famille était probablement le lien qui lui tenait le plus à cœur et pour lequel elle était prête à se battre et il ne lui fallait que se rappeler de l’enlèvement de Lyra par les fer-nés pour en prendre réellement conscience. Voilà pourquoi, l’Ourse profitait simplement de ces instants bien trop rares. De ces moments isolés derrières lesquels toute force était à même de se construire et de se rappeler : se battre pour eux. Pour leur permettre de grandir, de rire, de devenir les êtres qu’ils seraient plus tard, pour rappeler aux yeux de tous qu’ici elles tenaient. Voila les émotions qui se liaient les unes aux autres alors qu’elle jouait avec plaisir avec Edrick. Son cynisme et son côté moqueur s’éveillaient à chaque fois qu’ils se retrouvaient tous les deux, des instants qui lui rappelaient qui ils étaient à l’époque, l’insouciance derrière laquelle ils avaient appris à construire leur relation, celle là même qui leur permit de fonder leur propre famille. Les enfants les couvraient de bonheur à leur manière, ne faisaient qu’accroître ce sentiment d’appartenance et de foyer alors qu’ils jouaient autour d’eux et qu’ils découvraient avec enchantement à quel point ils étaient aimés. Car oui, ils l’étaient et le seraient jusqu’à ce que la nuit vienne les prendre.
Le sourire de l’Ourse ne put que continuer à s’élargir alors que l’ensemble des protagonistes émettaient des hypothèses sur des faits qui se voyaient bien réels. Bien entendu, le caractère maternel reprit le dessus à un moment précis, arrachant une réaction des plus sincères de la part de son compagnon. Edrick allait toujours dans son sens dès lors que l’éducation était évoquée. Heureusement, tous les deux se connaissaient assez pour voir reçu la même et attendaient exactement les mêmes exigences concernant cette dernière. Leurs regards se croisaient dans cette complicité qu’ils savaient joindre, désireux de s’épauler en silence devant les élans quelques peu excités de Benjen ou Joer. Les rires se confondaient et elle reconnaissait avec bienveillance le caractère amusé de Marthe. Cela réchauffait un peu plus son cœur que de constater que cette famille, sa famille, se reconnaissait les uns les autres sans retenue. Edrick avait été accepté tel qu’il était et tous remplissaient de vie toute cette cabane. Comment partir devant cela ? Comme oser s’enfuir pour combattre alors que la vie se trouvait juste ici ? Encore un questionnement qui restait en suspens et dont Alysane ne comprenait pas les aboutissants de sa mère. Rapidement, son attention se détourna en direction de Lydrick, qui, affamée, demandait, comme Benjen, de l’attention. L’Ourse ne se fit par prier pour s’isoler et ainsi nourrir son enfant. Seules à seules, la jeune femme se laissa bercer par le rythme entretenu de son enfant qui tirait sur son sein, non sans grimacer au passage. Ses yeux couvaient de son côté ours, l’intégralité de ce petit visage qui dégustait son met. Et un sourire vint à se dessiner doucement sur l’embrasure de ses lèvres alors qu’elle lui caressait doucement le sommet de son crâne. « Tu auras plus de ton père que de ta mère. » chuchota t-elle avant de laisser échapper un léger rire. Il ne fallait pas être devin pour savoir qui était le père de Lydrick ou Joer, pourtant, cette petite avait ses yeux à elle. Des yeux qui exprimaient ce désir de comprendre, ou plutôt cette volonté de protéger. Les bruits environnants donnèrent l’impression de se calmer petit à petit, laissant simplement place au timbre grave (et inaudible de là ou elle se situait) d’Edrick. Il ne fallut pas longtemps à Alysane pour comprendre qu’il était en train de leur conter une histoire. Et alors qu’elle remontait la petite sur son épaule pour lui permettre de bien assimiler ce qu’elle venait de manger, l’Ourse se mit à déambuler dans la pièce quelques instants. Elle s’arrêta devant la fenêtre et laissa son regard se perdre vers l’extérieur, vers l’ensemble de ces petits flocons, qui virevoltaient partout alentours. Bientôt Marthe allait partir sans elle. Bientôt, sa fille découvrirait le monde et apprendrait de ce dernier alors qu’elle tiendrait ici.
Lydrick la ramena à l’instant présent alors que son hoquet lui montrait que tout allait pour le mieux pour elle. Après quoi, Alysane retourna avec l’ensemble de sa famille, souriant comme si ses tracas pouvaient être dissimulés aux yeux de tous. L’histoire contée participa au mieux à ce secret alors qu’elle restait debout pour écouter pour la énième fois cette dernière. Les enfants paraissaient tous subjuguer par leur père et cela lui permit de laisser son cœur l’emporter une fois de plus vers ce sentiment de réconfort. Il ne lui en fallait pas plus, seulement cela, seulement ce foyer dans lequel ils se trouvaient tous ensemble. Joer semble beaucoup plus apaisé alors que ses yeux essayent de déchiffrer les diverses mimiques de son père. Dans ses bras, tous les deux se ressemblent à un point inimaginable. L’histoire resta en suspens alors que le bras de son ours passait au niveau de ses hanches. Un sourire entendu s’échangea à ce moment là avant qu’Alysane n’interpelle son aînée. « Marthe, je te confie ta sœur. » délaissa t-elle la plus jeune dans les bras de sa fille alors que Benjen essayait à nouveau de se faire comprendre pour obtenir la fin de l’histoire. Levant les yeux au ciel, l’Ourse lança un regard qui en disait long à Edrick alors que Joer essayait de revenir dans les bras de sa mère. « Non ! » le prévint-elle alors qu’elle se dirigeait cette fois vers la cuisine pour essayer de laisser un peu d’espace entre ses enfants et elle. Visiblement le message fut bien compris, puisqu’ils purent avoir un instant plus intime avec Edrick à ce moment là. Bien sûr, Benjen revenait bien souvent à la charge, arrachant de nouveaux sourires moqueurs de la part de la mère. Mais rapidement les gestes de la vie quotidienne prirent le dessus, l’incitant par là même à laisser ses pensées lui échapper une fois de plus. Naturellement, ces dernières s’en allèrent jusque vers sa propre mère et cette absence qui perdurait. SI bien qu’il lui fallut quelques secondes avant de comprendre que son compagnon s’adressait à elle. Ses yeux se perdaient quelque peu dans le vague alors qu’elle revenait à la réalité et qu’elle concevait le pain de viande apporté toute à l’heure. « … Comme tu veux. » laissa t-elle échapper alors que ses yeux se portaient naturellement vers le met en question. Après quoi, elle se détourna pour revenir vers les gestes qu’elle effectuait, laissant par cette occasion Edrick voir simplement son profil. « Ils sont contents de t’avoir avec eux. Ça nous fait plaisir à tous. » Son regard se redressa pour capter celui de son rouquin et lui laisser entrevoir un sourire sincère. « T’as du mettre un sacré moment pour tanner tout ça non ? » lui demanda t-elle innocemment avant d’arquer un sourcil avec son air espiègle. « T’auras pas d’excuses ce soir, tu devras tout me raconter sans mettre ton doigt sur ma bouche. » Elle appuya un peu plus son idée en se mettant à sourire d’une manière très expressive quant à ses intentions.
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Je dévorais des yeux de ma compagne alors qu’elle confiait Lydrick à Marthe qui la prit aussitôt sans poser de question. Un petit moment d’intimité, ou pas, Jeor voulait visiblement les bras de sa mère. Hey ! C’est mon tour de profiter de ta mère sale gosse. Oui, oui je sais qu’il est de moi, mais quand même, moi aussi je veux être dans les bras d’Alysane. Je la suivis avec un fin sourire aux lèvres dans la cuisine et les enfants s’arrêtèrent de nous suivre. Ou presque, Benjen voulait l’histoire et je dus légèrement hausser le ton et gronder comme un ours mal léché pour lui faire comprendre que c’était non. Il repartit bouder avec sa sœur. Je sentis Alysane perdue dans ses pensées et je caressais doucement sa joue. Le pain de viande… Autant le garder. J’enveloppais le repas pour le ranger, je retournais aider ma chérie. Même si elle ne voulait pas me regarder en face. Quelque chose la rongeait. L’absence de Maege ? Ce n’était pas la première fois qu’elle partait et avec l’hiver qui arrivait et les jours plus courts, le voyage d retour devait prendre plus de temps. Je lui rendis son sourire et haussai les épaules.
« Bah… Est-ce qu’on doit compter ses heures quand on veut faire plaisir à sa famille ? »
Je haussais un sourcil amusé et viens l’embrasser sans pudeur aucune gardant mes mains autour de sa taille. Je la lâchais en tapotant ses fesses en passant, j’avais le droit elle faisait pareil avec moi.
« Ce n’est pas mon doigt que je poserais sur te s lèvres, mais bien les miennes pour t’empêcher de poser trop de question. »
Et j’espérais vraiment que les enfants avaient le sommeil lourd. Du moins si on allait si loin. Je me penchais à nouveau pour l’embrasser quand un « Beeeeeeeeeerk » me fit me retourner. Marthe avec sa sœur dans les bras nous regardait l’air sévère. Je soupirais en levant les yeux au ciel avant de m’approcher d’elle et de la soulever dans mes bras, toujours en tenant Lydrick contre elle. Je lui embrassais le cou et elle se mit à se tortiller en riant.
« Alors comme ça… c’est berk l’amour ? C’est berk ? »
Elle se mit à rire et je la déposais à nouveau au sol avant de la regarder filer pour se mettre à l’abri de mes chatouilles. Je reviens près d’Alysane avant de lui prendre délicatement le menton pour la sonder d’un regard.
« Alysane. Je te connais, il y a quelque chose qui te tracasse. Explique-moi ce que c’est. S’il te plaît. »
J’avais appris à lire en elle depuis le temps qu’on se connaissait. Et je n’aimais pas la voir ronger d’inquiétude. J’aimerais vraiment qu’elle accepte de se confier à moi, qu’elle accepte de ne pas toujours me montrer que sa forte. Elle l’avait déjà fait une fois, mais je voulais qu’elle sache que jamais je ne me moquerais d’elle et qu’elle pouvait me faire confiance. Je soutiens son regard, je voulais qu’elle se soulage aussi un peu sur moi. Je pouvais tenir le choc. Du moins… je l’espérais vraiment.
« Bah… Est-ce qu’on doit compter ses heures quand on veut faire plaisir à sa famille ? »
Je haussais un sourcil amusé et viens l’embrasser sans pudeur aucune gardant mes mains autour de sa taille. Je la lâchais en tapotant ses fesses en passant, j’avais le droit elle faisait pareil avec moi.
« Ce n’est pas mon doigt que je poserais sur te s lèvres, mais bien les miennes pour t’empêcher de poser trop de question. »
Et j’espérais vraiment que les enfants avaient le sommeil lourd. Du moins si on allait si loin. Je me penchais à nouveau pour l’embrasser quand un « Beeeeeeeeeerk » me fit me retourner. Marthe avec sa sœur dans les bras nous regardait l’air sévère. Je soupirais en levant les yeux au ciel avant de m’approcher d’elle et de la soulever dans mes bras, toujours en tenant Lydrick contre elle. Je lui embrassais le cou et elle se mit à se tortiller en riant.
« Alors comme ça… c’est berk l’amour ? C’est berk ? »
Elle se mit à rire et je la déposais à nouveau au sol avant de la regarder filer pour se mettre à l’abri de mes chatouilles. Je reviens près d’Alysane avant de lui prendre délicatement le menton pour la sonder d’un regard.
« Alysane. Je te connais, il y a quelque chose qui te tracasse. Explique-moi ce que c’est. S’il te plaît. »
J’avais appris à lire en elle depuis le temps qu’on se connaissait. Et je n’aimais pas la voir ronger d’inquiétude. J’aimerais vraiment qu’elle accepte de se confier à moi, qu’elle accepte de ne pas toujours me montrer que sa forte. Elle l’avait déjà fait une fois, mais je voulais qu’elle sache que jamais je ne me moquerais d’elle et qu’elle pouvait me faire confiance. Je soutiens son regard, je voulais qu’elle se soulage aussi un peu sur moi. Je pouvais tenir le choc. Du moins… je l’espérais vraiment.
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La brume extérieure qui parsemait le paysage de cet épais manteau blanc finissait par envahir également l’esprit de l’ourse. Les divers évènements n’avaient de cesse que de virevoltaient par-ci par-là, émettant des doutes sur l’avenir. Et si… Ces hypothèses lui rappelaient combien le poids des responsabilités n’était pas fait pour elle mais allait bien mieux à son aînée. Déjà savoir sa propre fille aux portes d’un départ veillait à l’inquiéter. Le temps passait bien trop vite selon elle, et ce dernier continuait à battre sa roue dans une vitesse qui la dépassait bien souvent. Elle avait l’impression que Marthe était née l’année d’avant alors que déjà son enfant se préparait à découvrir le monde. Une aubaine pour elle, mais une source de déception qui viendrait également. Alysane se doutait qu’elle en serait bien plus déçue qu’émerveillée néanmoins il fallait qu’expérience se fasse pour que le goût de leur appartenance puisse s’éveiller un peu plus en son sein. La réalité la frappa au moment où Lydrick tirait un peu plus sur son sein, grimaçant sous la gourmandise de cette dernière. L’heure était à la famille toute entière, ce qui lui permit de délaisser ses questions internes pour un temps. Un temps où le groupe lui rappelait combien tous lui étaient chers et combien elle était prête à donner sa vie pour chacun d’entre eux. Les garçons se plaisaient à découvrir des détails de la vie de leur père, alors que Marthe donnait l’impression de boire chacune de ses paroles. Ainsi Edrick était parvenu à devenir cet idéal que tous désireraient atteindre à un moment donné de leur vie. Une source fiable, un soutien sur lequel ils pourraient se reposer, un ours à part entière. Leur famille s’acclimatait au temps, aux dérives des aléas, ils demeuraient fidèles à qui ils étaient et cela n’avait aucun égal dans le cœur de la Mormont. L’Ourse s’en délecta pour quelques temps supplémentaires, désireuse d’en inscrire chaque souvenir dans les parcelles de son esprit pour ainsi lui accorder du répit, taire ce qui l’envahissait malgré elle et l’isolait du reste. L’atmosphère lui apparaissait comme idéale, prompte à chasser son agacement secret, si bien que l’isolement pour quelques temps avec son compagnon lui permit de souffler un peu plus. Malgré ses pensées, il n’en restait pas moins qu’elle profitait de chaque instant. Pour l’heure, elle ne désirait pas en parler, pas alors que les enfants continuaient leurs allers et venues dans la cette pièce. Bien au contraire, elle préférait évoquer son ressenti de l’instant, sa joie de pouvoir former cette famille qui était unie. Elle espérait que cela continue avec le temps, que l’adolescence et les choix de chacun ne viennent pas troubler cette paix familiale. Mais il lui suffisait de prendre exemple sur la sienne pour que l’ombre ne revienne et lui impose l’image de son oncle, Jorah. Jamais ses enfants n’auraient de ce comportement là, elle vivante, elle les empêcherait au risque de paraître ignoble, de songer à leur personne plutôt qu’à leur unité : leur île. Heureusement, la réponse d’Edrick balaya cet énervement interdit pour l’heure, la ramenant plutôt vers cet apaisement présent. Tous deux échangèrent un sourire derrière lequel les sentiments n’en étaient que plus évidents. Et puis, l’amusement bien connu de la Mormont parvint à prendre le dessus pour ainsi délaisser ses tracas. Ses lèvres trouvèrent celles du jeune homme, profitant de cet échange pour mieux repousser encore ses interrogations. Les mains d’Edrick eurent tôt fait de la faire rire malgré ce baiser, leur rappelant des complicités qu’ils avaient su mettre en place depuis des années. Cependant, la durée de ce bien être leur échappa alors que l’exclamation de Marthe les coupa dans leurs élans. Alysane échappa un rire franc. « Attends un peu et tu verras si c’est berk. » commenta t-elle tout en laissant le père et la fille se retrouver. Après tout, ils n’étaient pas beaucoup plus vieux lui et elle au moment de la naissance de l’aînée. Au contraire, ils avaient appris à être précoces ensemble et avaient du également apprendre à endosser des responsabilités pour ne pas craindre en l’avenir. Cependant, comme elle avait pu le dire à Jorelle avant la naissance de la dernière, elle préférait que le plus tard soit le mieux pour Marthe, tant elle ne s’imaginait pas devenir déjà grand-mère.
Les rires envahirent l’espace une fois de plus. Alysane laissa les filles avec leur père pendant ce dernier, recouvrant ainsi son calme qui n’annonçait rien qui valait. Préparant des céramiques pour le repas à venir, la jeune femme songeait à nouveau à tous ces changements qui lui prouvaient que le monde était en train de se mouvoir. Ses yeux toisèrent ceux du rouquin, désireux de trouver des réponses inaudibles au moment où il l’obligeait à redresser son regard pour des explications. Cependant, l’Ourse étant ce qu’elle était, cette dernière ne tarda pas à afficher une moue bien plus moqueuse que dubitative pour ne pas inquiéter plus que de raison son compagnon. « Je suis en train de me demander si tu préfères la bouillie ou des légumes. » Un large sourire vint à s’étendre de part et d’autre de ses lèvres pour ainsi lui prouver que tout allait bien. Même si une part d’elle savait pertinemment que cela ne serait pas suffisant. Ils se connaissaient par cœur, puisqu’ils étaient meilleurs amis avant d’être amants. « T’inquiète, j’te le dirai le moment venu. Les enfants n’ont pas à être témoins d’ce que j’ai la dedans. » Elle toqua contre sa tête et en profita pour ébouriffer les cheveux du rouquin avant de déposer rapidement ses lèvres contre les siennes. Puis elle se recula de leur proximité rapprochée pour continuer sa besogne.
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J’entendis Alysane m’encourager à chatouiller Maege qui hurlait de rire en me suppliant d’arrêter. Mais c’était hors de question. Je lui dévorais le cou et elle continuait de hurler de rire. Je finis par la déposer par terre et elle s’enfuit pour se cacher en me tirant la langue. Sale gosse ! Je repris mon souffle et observais mes enfants avec amour. Ah ! Par les anciens parfois le bonheur était facile ! Benjen essaya de venger sa sœur en agrippant ma jambe. Amusé je le soulevai avant de le serrer contre moi et lui embrasser le crâne. Je lui fis la morale.
« Tu sais que les femmes de cette île n’ont pas besoin d’homme pour les protéger ! Alors ne joue pas trop au chevalier servant avec ta sœur ! »
Je déposais mon fils avant de revenir avec inquiétude ma compagne. Bouillie ou légumes ? Je haussais un sourcil, ça c’était pour que les enfants n’entendent pas. Je hochais la tête en regardant les enfants.
« Légumes. Et pour tout le monde ! »
Je vis déjà une grimace se dessiner sur le visage de Benjen et je m’approchais encore un peu de ma compagne pour l’écouter. Je l’embrassais à nouveau et hochai la tête. Très bien. Plus tard, j’avais compris. Je lui fis un sourire plus… adulte et emplit de sous-entendu.
« Si tu ne me dis pas de toi-même je trouverais bien un moyen de te faire parler. »
Soufflais-je au creux de son oreille. Je l’aidais à préparer le repas soigneusement avant de mettre la table et d’installer les enfants. Autant dire que le repas fut particulièrement… mouvementé. Il faut dire que je mangeais rarement avec eux, alors les garçons voulaient être sur mes genoux. On réussit quand même à manger et j’allais coucher les enfants dans leur chambre et comme promis je leur racontais la fin de l’histoire et je les bordais soigneusement avant de leur embrasser le front. Je reviens vers Alysane et l’enlaçai pour enfouir mon visage dans ses cheveux et lui embrasser le cou avec douceur. Je l’embrassai encore avant de reculer un peu. Je finis par la lâcher avant d’aller nous faire deux tisanes, je lui tendis avant de m’asseoir et observer Alysane.
« Allez, les petits sont couchés, raconte-moi ce qu’il ne va pas Alysane. »
Je soutiens son regard. Si elle avait envie de venir dans mes bras pour parler ou discuter de ça sur l’oreiller, il n’y avait aucun problème. J’étais ouvert à tout. Du moment qu’elle soulageait un peu son cœur.
« Tu sais que les femmes de cette île n’ont pas besoin d’homme pour les protéger ! Alors ne joue pas trop au chevalier servant avec ta sœur ! »
Je déposais mon fils avant de revenir avec inquiétude ma compagne. Bouillie ou légumes ? Je haussais un sourcil, ça c’était pour que les enfants n’entendent pas. Je hochais la tête en regardant les enfants.
« Légumes. Et pour tout le monde ! »
Je vis déjà une grimace se dessiner sur le visage de Benjen et je m’approchais encore un peu de ma compagne pour l’écouter. Je l’embrassais à nouveau et hochai la tête. Très bien. Plus tard, j’avais compris. Je lui fis un sourire plus… adulte et emplit de sous-entendu.
« Si tu ne me dis pas de toi-même je trouverais bien un moyen de te faire parler. »
Soufflais-je au creux de son oreille. Je l’aidais à préparer le repas soigneusement avant de mettre la table et d’installer les enfants. Autant dire que le repas fut particulièrement… mouvementé. Il faut dire que je mangeais rarement avec eux, alors les garçons voulaient être sur mes genoux. On réussit quand même à manger et j’allais coucher les enfants dans leur chambre et comme promis je leur racontais la fin de l’histoire et je les bordais soigneusement avant de leur embrasser le front. Je reviens vers Alysane et l’enlaçai pour enfouir mon visage dans ses cheveux et lui embrasser le cou avec douceur. Je l’embrassai encore avant de reculer un peu. Je finis par la lâcher avant d’aller nous faire deux tisanes, je lui tendis avant de m’asseoir et observer Alysane.
« Allez, les petits sont couchés, raconte-moi ce qu’il ne va pas Alysane. »
Je soutiens son regard. Si elle avait envie de venir dans mes bras pour parler ou discuter de ça sur l’oreiller, il n’y avait aucun problème. J’étais ouvert à tout. Du moment qu’elle soulageait un peu son cœur.
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Rien n’était probablement plus amusant que d’entendre sa fille ainée rire aux éclats sous les amusements de son père. Tous étaient acceptés dans cette maison et tous la faisait vivre d’une certaine manière. Cette dernière transpirait la vie et n’avait de cesse que de grandir au fil des années pour qu’un jour peut être d’autres y fondent leur propre famille. Le plus tard serait le mieux, néanmoins l’Ourse se plaisait à croire que de ce groupuscule naîtrait une lignée qui saurait s’étendre aux travers les siècles. Là étaient leurs héritages à toutes. Ici, elles tenaient. Les Ourses de l’île savaient que leurs forces ne résidaient non pas dans l’art de manier l’arme mais bien dans cette cohésion qu’elles étaient à même de maintenir ensemble. Cependant, l’un des pieds menaçait de s’effondrer, alors que Lyra allait quitter cet endroit. Cette idée engendrait de réelles colères de la part de la mère des petits oursons, d’autant plus que l’impuissance la gagner encore et encore devant cette réalité qui se révélait un peu plus chaque jour. Certes, toutes continueraient d’agir comme avant et d’autres prendraient le relais quant aux travaux effectués par l’Ourse, mais il n’en restait pas moins que quelque chose allait se briser, ou s’était probablement déjà fissuré. Et de cela, aucune d’entre-elles ne pourraient y réagir. L’impuissance gagnait un peu plus la mère, l’isolant du reste, la faisant devenir une spectatrice de cet instant si plaisant à partager. Sa famille serait également prise au dépourvue de ces changements, il était évident que le moment viendrait où l’un ou l’autre désirerait voler de ses propres ailes et quitter le nid. Cela était une normalité. Après tout, n’était-ce pas l’éloignement qui permettait la meilleure appréciation de ce que nous connaissions ? Bien sûr qu’il en était ainsi. Mais le cœur d’Alysane avait énormément de mal à l’accepter. Préférant taire toutes ces colères pour l’heure, la jeune femme profita simplement du fait de pouvoir admirer chacun des êtres qu’elle adorait plus que tout s’amuser les uns avec les autres. Benjen ne tarda pas à montrer son caractère protecteur envers son père, prouvant par la même combien il ressemblait à cet héritage de l’île. Tous avaient un côté qui reprenait la témérité d’un ours : Marthe était très observatrice et protectrice, Joer avait plutôt un côté méfiant et casanier, alors que Benjen s’aventurait dans diverses embûches et tendait à vouloir s’affirmer pour les autres. Ne restait qu’à Lydrick a révéler son caractère, mais cela ne saurait tarder. Elle détenait déjà la puissance des ours dans sa voix, aussi Alysane se doutait que cette dernière s’affirmerait comme Benjen avec les années. Les réponses de Benjen au sujet de cette protection eurent tôt fait de faire rire la mère. Même si son langage lui était propre, il était aisé d’en comprendre les intentions. Et cela la rassura d’autant plus en voyant Jeor pointer le bout de son nez derrière son père. Malgré sa réserve, il tenait lui aussi. Ce qui ramena un semblant de calme pour quelques instants au sein de la cabane. Marthe s’occupant de ses cadets, cela permit au couple de se retrouver pour quelques instants. Du moins assez pour que son rouquin puisse percevoir les inquiétudes ou l’énervement sur ses traits. Un bref regard par-dessus l’épaule d’Edrick rappela à Alysane qu’ils étaient tous là. Que sa famille comptait sur elle et qu’elle devait tenir pour eux. « Jeor, je t’ai vu. » affirma t-elle de sa grosse voix alors qu’elle le prenait en flagrant délit de grimace en direction de Marthe. Le petit garçon entreprit de courir de l’autre côté de la pièce, suivi de près par Benjen qui y voyait là un nouveau jeu.
Le côté adulte leur revint à Edrick et elle en plein visage, au moment où les questionnements allaient de pair avec les agissements du jeune homme à son égard. Il n’était pas nécessaire d’être devin ou un mestre pour s’apercevoir qu’elle l’inquiétait et rapidement, la jeune femme le rassura à sa manière. Les enfants n’avaient pas à entendre ses inquiétudes, tout comme ils devaient continuer de la voir comme une mère forte à l’image de sa propre mère Maege. Heureusement qu’Edrick était là. Qu’il la soutenait dans ses attitudes et les décisions qu’elle prenait. Ainsi parvenaient-ils à deux à parfaire cette éducation propre sur l’île. Celle de véritables ours en devenir. Alysane s’amusa de la petite fossette naissante sur la joue du père de ses enfants, l’inscrivant dans sa mémoire pour se la rappeler dans les moments les plus difficiles. Mais les dires qu’il avança lui permirent de rire aux éclats, leur rappelant combien leur complicité était omniprésente et se reflétait à l’image de leurs enfants. « Fais attention à c’qu’tu avances l’ourson ! » s’amusa t-elle sur ce même ton empli de sous entendus alors qu’elle se débrouillait pour remonter sa main de manière à lui ébouriffer les cheveux. Après quoi les habitudes reprirent de leurs droits. Les plongeant à tous dans ce qui représentait à merveille la famille à part entière. Le repas fut chargé de cette effervescence qu’ils n’avaient pas pu calmer jusque là. Benjen n’arrêtait pas de se montrer très excité par la présence de son père alors que Marthe n’en devenait que plus pipelette. Seul Jeor restait en retrait et essayait d’observer son père pour mieux s’habituer à lui. Alysane le surveillait du coin de l’œil, vérifiant que ses craintes s’estompent petit à petit. Heureusement, tout ce brouhaha fut conclu par la fin du repas et la maîtrise d’Alysane pour les responsabiliser un peu tous. Les bonnes volontés d’Edrick furent récompensés par des comportements qui prouvaient combien il était accepté dans cette maison et il y avait sa place. Et déjà l’heure du coucher fut avancée. Alysane s’enquit de s’occuper de Lydrick, non sans aller embrasser chacun des garçons et souhaiter une bonne nuit à Marthe, avant de laisser de l’intimité à chacun avec leur père. Edrick paraissait apprécier ce rôle de père et il lui allait à merveille. Jamais l’ourse n’aurait cru qu’il puisse se montrer aussi présent et volontaire pour eux. Couvant du regard ce spectacle qu’elle inscrivait dans sa mémoire, la jeune femme finit par déposer le nourrisson endormi dans son berceau avant de revenir au calme devant le foyer. Son regard se perdait sur l’oscillation des flammes, l’intimant à nouveau à retrouver ces questions qui l’énervaient. Comment tout cela allait se passer maintenant ? Vers où allaient-ils ? Ses interrogations furent interrompues au moment où le jeune homme lui tendit l’objet en terre cuite qu’elle saisit volontiers. « T’as un sac magique avec des herbes dedans ? » s’amusa t-elle dans un premier temps alors qu’il s’installait non loin d’elle. La proximité avait du bon parfois, et ils se connaissaient assez pour savoir qu’il y avait toujours ce moment où ils avaient besoin de leurs distances chacun. Elle sentit d’ailleurs le regard du rouquin plus insistant au moment où les comptes demandés à être rendus. « Tu lâches pas l’affaire hein ! » rétorqua t-elle derechef tout en haussant son sourcil en signe de défi. Puis un souffle s’en suivit. L’un de ceux chargé de cette colère et de cette incompréhension qu’on pouvait lui connaître avant qu’elle n’explose. Mais pas cette fois. Au contraire, elle se contenta de détourner son regard pour le plonger dans les flammes du foyer et se laisser berner par la chaleur de l’âtre. « T’es au courant que Marthe va partir avec Dacey et Jorelle pour le Conflans ? » Alysane n’était pas connue pour un art quelconque dans la diplomatie, lorsqu’elle avait quelque chose à dire, elle ne passait pas par quatre chemins. « Elles ont décidé ça et j’ai pas voulu m’y opposer… Faut bien que jeunesse se fasse hein ! » Elle se mit à hausser ses épaules en signe d’acceptation. « Entre ça et tout le monde qui part… ça m’agace. » lui confia t-elle tout en haussant son sourcil devant le crépitement de cette flamme qu’elle regardait. « Comment j’suis censée tenir alors que j’me retrouve la seule Mormont présente ? Comment on peut tenir seul ? J’sais qu’il y a tout le village et que personne m’laissera tomber, mais y c’te part en moi qui s’pose la question. » les mots étaient dits, certes, pas dans la manière qu’elle aurait voulu le faire mais au moins elle se déchargeait un peu de ce qu’elle ressentait au fond d’elle.
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Un sourire, une famille, un partage. J’avais l’impression de ne vivre que pour ces moments, que pour ces sourires. Je savourais ces moments. Même si mon cœur était inquiet pour Alysane et j’avais bien l’intention de la faire parler, que cela soit après une étreinte adulte ou bien juste près du feu. Faire attention ? Je haussais un sourcil amusé et lui pris la main lorsqu’elle ébouriffa mes cheveux. Je la portais à mes lèvres pour mordiller doucement sa peau avec un regard brillant d’envie, de désirs et de malice.
« Tu crois que je ne relèverais pas le défi ? »
Quitte à aller faire ça dehors et dans la neige pour ne pas réveiller les enfants. Il ne fallait pas rêver quand même. J’aimerais éviter de me retrouver dans une position embarrassante devant les enfants. Enfin, pour l’instant c’était un moment de repas tous ensemble à profiter tranquillement d’une soirée entre nous. Les enfants comme d’habitude faisaient des bêtises gentilles. Je profitais à nouveau du repas avec mes enfants malgré les grimaces, exagérés de certains à cause des légumes. Mais j’étais intraitable : tout le monde mange ses légumes ! C’était comme ça ! Mais je finis la soirée des enfants avec la fin de mon histoire avant de revenir.
Je ressortis et attrapais quelques herbes au fond de mon sac pour nous faire deux tisanes à tous les deux avant de revenir vers Alysane qui regardait le feu. Je lui confiais la tasse en terre cuite entre les doigts et je l’observais à nouveau. Je ris doucement en m’instalant près d’elle.
« Si tu savais ce que j’ai dans mon sac, tu n’y mettrais pas les doigts sans savoir s’il est vide. »
Je ne dis rien de plus. Attendant juste que ma compagne accepte de vider son sac en l’observant sans rien dire, laissant la chaleur de la tisane se diffuser dans mes mains. J’attendais simplement. Qu’est-ce que je pouvais faire d’autres. Je me devais d’écouter. Je hochais la tête. Oui, Marthe m’en avait parlé avec un grand sourire aux lèvres. J’avais presque l’impression de sentir une pointe de jalousie dans la voix d’Alysane. Peut-être que je me trompais. Je la laissais toujours continuer, attendant ce qu’elle voulait bien m’avouer. Je compris aussitôt. Elle avait peur d’être toute seule sur l’île. Je passais doucement mon bras autour de ses épaules et l’observais avec attention.
« Alysane. T’es pas toute seule, d’accord ? Même si j’porte pas le nom, j’me sens quand même comme un ours tu sais ? Tout le monde est là pour te soutenir. Et moi, je suis là. D’accord, j’suis pas grand-chose, mais je suis là, avec toi, pour toi. J’te laisserais pas tomber. T’es peut-être la seule Mormont sur l’île, mais t’as tout un peuple derrière toi, prêt pour te soutenir et t’aider. T’auras même le droit d’me cogner dessus pour te détendre. »
J’essayais de plaisanter pour la faire sourire. Je lui souris doucement en restant près d’elle, un bras autour de ses épaules. C’était pas pour dire qu’elle était à moi, mais bien pour la soutenir. Je l’aimais mon ourse aussi secrète avec ses failles. C’était une femme que j’aimais soutenir de tout ce que je pouvais. Si pour elle je devais sauter d’une falaise : je le ferais. Même me faire écorcher par le Bolton s’il le fallait. J’avais besoin qu’elle se sente mieux.
« Tu crois que je ne relèverais pas le défi ? »
Quitte à aller faire ça dehors et dans la neige pour ne pas réveiller les enfants. Il ne fallait pas rêver quand même. J’aimerais éviter de me retrouver dans une position embarrassante devant les enfants. Enfin, pour l’instant c’était un moment de repas tous ensemble à profiter tranquillement d’une soirée entre nous. Les enfants comme d’habitude faisaient des bêtises gentilles. Je profitais à nouveau du repas avec mes enfants malgré les grimaces, exagérés de certains à cause des légumes. Mais j’étais intraitable : tout le monde mange ses légumes ! C’était comme ça ! Mais je finis la soirée des enfants avec la fin de mon histoire avant de revenir.
Je ressortis et attrapais quelques herbes au fond de mon sac pour nous faire deux tisanes à tous les deux avant de revenir vers Alysane qui regardait le feu. Je lui confiais la tasse en terre cuite entre les doigts et je l’observais à nouveau. Je ris doucement en m’instalant près d’elle.
« Si tu savais ce que j’ai dans mon sac, tu n’y mettrais pas les doigts sans savoir s’il est vide. »
Je ne dis rien de plus. Attendant juste que ma compagne accepte de vider son sac en l’observant sans rien dire, laissant la chaleur de la tisane se diffuser dans mes mains. J’attendais simplement. Qu’est-ce que je pouvais faire d’autres. Je me devais d’écouter. Je hochais la tête. Oui, Marthe m’en avait parlé avec un grand sourire aux lèvres. J’avais presque l’impression de sentir une pointe de jalousie dans la voix d’Alysane. Peut-être que je me trompais. Je la laissais toujours continuer, attendant ce qu’elle voulait bien m’avouer. Je compris aussitôt. Elle avait peur d’être toute seule sur l’île. Je passais doucement mon bras autour de ses épaules et l’observais avec attention.
« Alysane. T’es pas toute seule, d’accord ? Même si j’porte pas le nom, j’me sens quand même comme un ours tu sais ? Tout le monde est là pour te soutenir. Et moi, je suis là. D’accord, j’suis pas grand-chose, mais je suis là, avec toi, pour toi. J’te laisserais pas tomber. T’es peut-être la seule Mormont sur l’île, mais t’as tout un peuple derrière toi, prêt pour te soutenir et t’aider. T’auras même le droit d’me cogner dessus pour te détendre. »
J’essayais de plaisanter pour la faire sourire. Je lui souris doucement en restant près d’elle, un bras autour de ses épaules. C’était pas pour dire qu’elle était à moi, mais bien pour la soutenir. Je l’aimais mon ourse aussi secrète avec ses failles. C’était une femme que j’aimais soutenir de tout ce que je pouvais. Si pour elle je devais sauter d’une falaise : je le ferais. Même me faire écorcher par le Bolton s’il le fallait. J’avais besoin qu’elle se sente mieux.
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Edrick lui donnait l’impression de rayonner, de trouver sa place et de s’y épanouir. Chose que l’Ourse appréciait grandement, tant la crainte qu’il ne veuille pas s’enquérir de leurs enfants avaient eu l’audace de s’immiscer en elle à un moment donné. Mais heureusement, leurs vécus, indépendants l’un de l’autre leurs avaient permis de grandir d’une certaine manière. D’entrevoir le monde d’une autre façon et d’accorder une importance particulière à cette transmission qu’ils ne pouvaient réaliser que par le biais de leur descendance. Chacun de leurs enfants avaient une part d’eux qu’elle soit bonne ou moindre, et plus le temps passait plus Alysane se trouvait elle-même épanouie de retrouver des traits de caractère d’Edrick en chacun d’eux. Jamais elle n’aurait cru avoir ce mode de vie, elle qui rêvait de bataille et de défenses depuis son plus jeune âge. Elle qui avait tenu à savoir manier l’épée à deux mains pour réajuster au mieux sa force et l’abattre avec force contre ses ennemis. Son côté bourru avait trouvé sa plaisance de cette manière et s’atténuait dès lors qu’il s’agissait de ses enfants. Sans même qu’elle n’ait pu en comprendre la moindre tournure, les choses s’étaient faites ainsi et cela lui convenait. Pour rien au monde elle ne changerait quoi que ce soit de ce qu’elle vivait aujourd’hui, de ce sentiment d’appartenance à une famille tel qu’il se dessinait aussi bien avec ses sœurs qu’avec sa propre famille fondée. Voilà quel était son combat aujourd’hui, celui d’assurer la pérennité de l’île et de la transmettre à ses enfants et à ses neveux. Une tâche qu’elle se plaisait à remplir et qu’elle ne voulait en rien échanger contre une autre, surtout pas contre celle de Lyra par exemple. L’île perdait leur émissaire, pour en trouver une autre. Jorelle serait parfaite dans ce rôle, Alysane n’en doutait pas. Quoi qu’il en soit, la vie se profilait aujourd’hui d’une bien drôle de façon, d’une tournure qui tendait plus à agacer l’Ourse pour l’heure plutôt que l’apaiser. Cependant, elle essayait de tenir pour leurs enfants, même si la détermination de son compagnon l’amenait à savoir qu’elle n’échapperait pas bien longtemps à l’interrogatoire. Préférant s’amuser pour l’instant de cette situation, la mère attendit que le calme arrive pour laisser place aux confidences. Les enfants n’avaient pas à entendre les doutes, ni même à les voir. Et ce même si elle savait que Marthe se doutait de quelque chose. Leur aînée était bien trop observatrice et ressemblait de plus en plus à sa tante, Dacey, pour qu’elle ne puisse pas émettre des réserves sur l’état de santé mentale de sa mère. Pourtant, elle parvenait encore à se contenir, surement pour ne pas se voir empêcher de participer au voyage à venir. Voyage qui saurait lui apprendre et qui lui ouvrirait les yeux sur le fait que les Suddiers n’étaient pas aussi intéressants que ce qu’ils voulaient le montrer. Du moins, le priait-elle aux Anciens Dieux pour que Marthe ne revienne pas engrossée de ce voyage. Il ne manquerait plus que ça. Et pourtant, Alysane savait qu’elle accepterait malgré tout. Parce qu’elle était sa fille et parce qu’elle lui prouverait qu’une part d’elle était véritablement Mormont. Une femme forte, prête à assumer n’importe lequel de ses choix et le défendre devant les autres sans se soucier des rumeurs. Une femme à part entière. Cette pensée lui arracha un sourire alors qu’elle retrouvait la chaleur de l’âtre et s’y confortait pour quelques instants. Bientôt, l’amusement fut rejoint dans cette atmosphère pour que son compagnon et elle se rappellent de cette complicité qu’ils avaient toujours su se partager. A sa réponse, Alysane se contenta de hausser un de ses sourcils, signe de son exaspération exagérée. « Si c’est comme quand on était gosse, j’sais déjà ce que t’as la dedans. » commenta t-elle avec ce même ton de défi que lui. Combien de fois avait-elle plongé sa main dans un sac rempli de limaces ou de lait mélangé à de la terre, des orties, voire même de matières fécales d’elle ne savait trop quoi juste pour lui montrer qu’il ne l’aurait pas à l’usure. Heureusement, il n’y avait jamais mis des choses à même de la blesser gravement. Mais c’était ainsi que cela fonctionnait entre eux. Et aujourd’hui ne dérogeait pas à la règle alors qu’ils s’installaient tous les deux et prenaient le temps nécessaire pour eux.
Et puis finalement, les mots parvinrent à se succéder les uns après les autres. La chaleur s’imposant à elle comme un recueil grâce auquel elle se sentait en sécurité, juste à côté du père de ses enfants. Son meilleur ami, l’homme de sa vie pouvait entendre ses doutes, sans qu’elle n’en craigne un quelconque jugement déplacé. Auquel cas, elle l’assommerait en vitesse avec l’une des pelles qui lui servait à tourner le bois du feu. Quoi qu’il en soit, la jeune femme parvint à déverser ses doutes sans les retenir, fixant les diverses flammes qui dansaient juste devant ses yeux. Le silence qui s’en suivit lui prouva de la gravité de la situation, puisqu’elle l’était malgré tout. Alysane ne se sentait pas capable d’endosser un tel rôle seule. D’ordinaire, il y avait toujours Jorelle, Lyra ou Lyanna qui restaient avec elle, mais pas cette fois. Et pour l’une des rares fois de son existence, la Mormont se sentait seule.
La réaction de son ours ne tarda pas à l’apaiser un peu. Son bras passant autour de ses épaules, lui prouvait qu’il la soutenait une fois encore et qu’il était à même de lui accorder ce geste tendre dont elle avait besoin. Ne bougeant pas, l’Ourse écouta attentivement sa réponse, y trouvant un nouvel amusement qu’elle préférait taire parce que cela n’était pas le sujet. Elle comprenait ce qu’il était en train de lui décrire, et à nouveau ce sentiment d’appartenance parvint à reprendre le dessus. Edrick était sa famille, de cela, elle n’en avait jamais douté et ne l’avait même jamais remis en question. Tout comme elle savait qu’il était un ours pour elle, mais elle ne lui avait jamais dis. Toutefois, ses yeux se mirent à se renfrogner tout comme sa mine au moment où son compagnon se dénigrait au point d’oser croire qu’il n’était pas grand-chose. « T’as été élevé comme un ours, dis pas que t’es pas grand-chose, t’as pas le droit de penser ça. » machinalement, l’Ourse lui donna un coup d’épaule comme lorsqu’ils étaient enfants, pour qu’il retire ce qu’il venait de dire. Mais rapidement, elle se mit à souffler et à regarder en direction des flammes. « Hum… » autant dire que cette réponse n’était pas bon signe. « Je te l’ai dis, j’sais que vous êtes tous là et heureusement. » continua t-elle alors qu’elle cherchait le bon moyen de tourner ses phrases. « J’suis pas douée pour parler, ça m’agace. » réchigna t-elle une fois encore avant de finalement détourner son regard pour le porter sur les aciers de son rouquin. « T’imagine si on s’fait attaquer par les fer-nés et qu’y des otages et qu’on m’fasse le coup des pourparlers… J’dis quoi ? Je sais pas négocier et j’aime pas ça. » Ses yeux exprimaient une réelle interrogation devant laquelle elle mettait Edrick au défi de lui répondre. « J’suis une protectrice et une mère pas un seigneur. » rajouta t-elle avant de gonfler ses joues d’air et de souffler sur le visage de son compagnon en adoptant une mine exaspérée.
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« C’est encore pire que lorsqu’on était gosse. Parce que quand on était gosses j’avais pas mes lames et des éclats de silex au milieu. »
Véridique, mon sac était véritablement un danger que je transportais à bout de bras. J’avais l’habitude, si bien que je plongeais la main sans peur dedans. Mais j’interdisais à mes enfants d’y toucher sans me demander, et même en me demandant. Il n’y avait que les adultes qui pouvaient y mettre la main. Et j’avais beau le vider tous les jours, le lendemain c’était pareil. Je préférais plaisanter sur ça que de laisser Alysane se morfondre. Je n’étais pas toujours le meilleur des compagnons, mais je faisais de mon mieux pour la soutenir et l’aider. J’avais tout de même l’impression d’être salement inutile face à son inquiétude. Je nous fis des tisanes avant de m’installer près d’elle et de l’écouter.
Je passais doucement mon bras autour d’elle en essayant de lui remonter le moral. J’avais juste envie de l’embrasser, la jeter dans la neige, l’emporter… De faire tomber la lune pour qu’elle arrête de douter d’elle. J’écartais délicatement une mèche de son visage avec amour sans la lâcher des yeux. Je grondais un peu, mimant que j’avais mal, quand elle me frappa l’épaule. Mais je lui pris la main pour lui serrer doucement, caressant le dos de sa main du pouce. Je sentais qu’elle n’avait pas finis de vider son sac, j’attendais, simplement sans la lâcher des yeux. Je souris à sa remarque.
« T’inquiète. J’suis pas doué non plus pour parler. »
J’écoutais en silence ses inquiétudes avec une moue désolée. Une protectrice. Je souris et la tirais à moi sans lui laisser le choix et l’embrassai avec tout l’amour du monde avant de repousser ses cheveux en arrière.
« L’Île aux ourses à pas besoin d’un seigneur. Elle a besoin d’une Protectrice. Et t’es parfaite dans ce rôle. Et si les Fer-nés attaquent ? Et bien on leur fendra la tête avec nos armes. Il y a des otages et il faut négocier ? On va le faire. Et tu sais pourquoi ? »
Je me levais, et l’obligeant à faire de même, entourais sa taille de mes bras et la soulevais pour la porter avec un grand sourire sur le visage. Je tentais de lui transmettre ma force et mon soutien comme je le pouvais. Je basculais le visage en arrière pour la voir.
« Tu sais pourquoi on va réussir ? Que TU vas réussir mon ourse ? Parce que t’es une Mormont. Et ta devise, c’est : Ici nous nous tenons debout. Alors Tu vas tenir debout, et Tu vas réussir. Parce que t’es forte d’accord ? Tu vas te tenir debout, droit, et fière. Et tu vas réussir mon amour. »
Je la déposais au sol et pris son visage entre ses mains pour l’embrasser encore. Je glissais une mèche derrière son oreille.
« Arrête de douter de toi Alysane. Tu vas y arriver, tu vas y arriver et je serais là pour t’aider. T’inquiètes pas. »
Je lui embrassais délicatement le front avant de la lâcher avec un petit sourire et lui embrasser doucement la main avant de lui faire un clin d’œil de m’asseoir à nouveau face à elle.
Véridique, mon sac était véritablement un danger que je transportais à bout de bras. J’avais l’habitude, si bien que je plongeais la main sans peur dedans. Mais j’interdisais à mes enfants d’y toucher sans me demander, et même en me demandant. Il n’y avait que les adultes qui pouvaient y mettre la main. Et j’avais beau le vider tous les jours, le lendemain c’était pareil. Je préférais plaisanter sur ça que de laisser Alysane se morfondre. Je n’étais pas toujours le meilleur des compagnons, mais je faisais de mon mieux pour la soutenir et l’aider. J’avais tout de même l’impression d’être salement inutile face à son inquiétude. Je nous fis des tisanes avant de m’installer près d’elle et de l’écouter.
Je passais doucement mon bras autour d’elle en essayant de lui remonter le moral. J’avais juste envie de l’embrasser, la jeter dans la neige, l’emporter… De faire tomber la lune pour qu’elle arrête de douter d’elle. J’écartais délicatement une mèche de son visage avec amour sans la lâcher des yeux. Je grondais un peu, mimant que j’avais mal, quand elle me frappa l’épaule. Mais je lui pris la main pour lui serrer doucement, caressant le dos de sa main du pouce. Je sentais qu’elle n’avait pas finis de vider son sac, j’attendais, simplement sans la lâcher des yeux. Je souris à sa remarque.
« T’inquiète. J’suis pas doué non plus pour parler. »
J’écoutais en silence ses inquiétudes avec une moue désolée. Une protectrice. Je souris et la tirais à moi sans lui laisser le choix et l’embrassai avec tout l’amour du monde avant de repousser ses cheveux en arrière.
« L’Île aux ourses à pas besoin d’un seigneur. Elle a besoin d’une Protectrice. Et t’es parfaite dans ce rôle. Et si les Fer-nés attaquent ? Et bien on leur fendra la tête avec nos armes. Il y a des otages et il faut négocier ? On va le faire. Et tu sais pourquoi ? »
Je me levais, et l’obligeant à faire de même, entourais sa taille de mes bras et la soulevais pour la porter avec un grand sourire sur le visage. Je tentais de lui transmettre ma force et mon soutien comme je le pouvais. Je basculais le visage en arrière pour la voir.
« Tu sais pourquoi on va réussir ? Que TU vas réussir mon ourse ? Parce que t’es une Mormont. Et ta devise, c’est : Ici nous nous tenons debout. Alors Tu vas tenir debout, et Tu vas réussir. Parce que t’es forte d’accord ? Tu vas te tenir debout, droit, et fière. Et tu vas réussir mon amour. »
Je la déposais au sol et pris son visage entre ses mains pour l’embrasser encore. Je glissais une mèche derrière son oreille.
« Arrête de douter de toi Alysane. Tu vas y arriver, tu vas y arriver et je serais là pour t’aider. T’inquiètes pas. »
Je lui embrassais délicatement le front avant de la lâcher avec un petit sourire et lui embrasser doucement la main avant de lui faire un clin d’œil de m’asseoir à nouveau face à elle.
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Ses yeux se levèrent simultanément vers le ciel dans le même temps alors que la réponse ne tardait pas à quitter les lèvres du jeune homme. Ils avaient eu beau grandir, apprendre par la force des choses, il n’en restait pas moins que leurs caractères enfantins demeuraient toujours intacts. Par le biais de certaines boutades, ou dans ce cas précis, par ce désir de toujours vouloir dominer l’autre. Ils avaient eu beau fonder une famille dans laquelle ils apprenaient à s’épanouir, il n’en restait pas moins qu’ils restaient eux-mêmes. Ces enfants se défiant à la moindre occasion, désireux de conquérir le monde rien que par les aventures qu’ils inventaient. Et ce trait de caractère, l’Ourse savait qu’elle avait réussi à le transmettre. Tout comme Edrick parvenait lui aussi, aujourd’hui, à l’inculquer à sa manière. Pour leurs enfants, pour leurs survies, mais surtout pour qu’à leurs tours ils puissent comprendre que la vie était aussi simple que cela : rester soi-même. « Evite de le laisser entre les mains de Joer ou Benjen, manquerait plus qu’ils perdent un doigt ! » préféra t-elle rétorquer avec cet air malicieux dans le fond de ses yeux. Cette étincelle qui aiguillait le jeune homme sur cette malice qui l’habitait mais également sur ce côté maternel qu’elle ne retenait jamais. D’ailleurs, ce dernier pouvait parfois s’étendre au-delà de ses propres enfants, parce que sur l’île, n’importe qui faisait partie de sa famille. Ils formaient cette unité pour laquelle il fallait se battre, se démenait au quotidien pour que tout le monde puisse vivre au mieux. Ou plutôt pour que tout le monde puisse se projeter vers cet idéal que l’Ourse avait trouvé sur l’île. Ici, avec sa mère, ses sœurs, son compagnon et ses enfants elle tenait et tiendrait aussi longtemps que ses os le lui permettraient. Parce qu’elle faisait partie de cet héritage transmis par Maege Mormont, elle faisait partie de ces rocs, qui gisaient par-ci par-là des montagnes et se recouvraient passivement de cet épais manteau blanc. Ils fondaient l’île des Ourses, l’île de ce Nord intransigeant, l’île de ce foyer pour toujours défendu. Et dans ce dernier, il y avait Edrick aussi. Ce garçon qui avait appris à grandir dans la rudesse pour devenir un trappeur. Ce garçon dont les préceptes avaient été guidé par les Ourses et qui était devenu l’homme pour lequel la seconde fille de Maege Mormont avait la plus grande fierté. Malgré leurs chamailleries d’antan, leurs bagarres et blessures infligées l’un à l’autre, cet homme là avait su lui apprendre ce que signifiait véritablement le terme famille. Ce sentiment qui la submergeait à chaque fois qu’elle pouvait l’admirer en train de participer à la vie quotidienne sur l’île, il protégeait à son tour. Et il tenait à chaque fois qu’elle lui lançait une nouvelle boutade, il tenait à chaque fois que les aléas les avaient contraints à se séparer. Ils tenaient face à ces choix qui étaient devenus une évidence avec le temps. Edrick était le père parfait pour ses enfants, et même si elle s’en voulait de ne pas réussir à lui exprimer convenablement les choses, Alysane tenait à son tour. D’abord joueuse, puis raleuse, elle s’était finalement laissé bercer par ses bras dans lesquels elle se trouvait en sécurité. L’Ourse avait besoin de ce réconfort, de cette étape où elle pouvait parler librement à son compagnon, ou plutôt à son meilleur ami. Il l’avait toujours été et le serait probablement pour toujours. Ses doutes la submergeaient tout autant à mesure que les mots quittaient enfin ses lèvres. Elle se rendait compte du poids des responsabilités qui lui incombait, mais surtout de cette place que lui laissait sa mère et donc de la confiance qu’elle lui accordait. Alysane se sentait telle la petite fille désireuse de ne pas décevoir sa mère face à cette mission. Tout comme, elle était la mère qui craignait de voir partir son enfant. Marthe devait faire sa jeunesse, il lui fallait de l’expérience pour pouvoir fonder ses propres choix, là était le rôle d’une vraie mère. Et Alysane s’en rendait compte ce soir, alors qu’elle avait tant reproché à sa propre mère de les avoir laissé pour son plaisir de guerroyer. La réalité la frappait de face, telle une gifle qu’elle n’avait pas vu venir. Elle comprenait Maege, elle comprenait qu’elle leur avait permis de faire leurs propres choix, comme elle l’effectuait avec sa propre fille.
Le baiser échangé dans cet élan de confidence la coupa de ses tiraillements internes, la ramenant à la réalité et donc à ce rôle entrepris par Edrick. Son regard se capta avidement au sien, dans cette attente qui l’amenait à croire qu’il trouverait la solution. Plus il s’exprimait et plus, Alysane se rendait compte qu’il avait raison. A quoi bon se projeter dans des dédales aussi catastrophiques ? Ils aviseraient tous ensemble le moment venu. L’île avait besoin d’une protectrice et l’Ourse l’était à sa manière. Prompte à vouloir affronter cet Hiver pour lui prouver qu’il n’arriverait pas au bout de ses peines, parce qu’elle en avait la carrure et surtout parce qu’elle était butée. Mais surtout parce qu’elle ressentait le soutien dans les gestes et les dires de celui qu’elle aimait. Le père de ses enfants croyait en elle, autant que sa mère, que ses sœurs et que ses enfants. Comment pouvait-elle craindre de les décevoir ? Alysane Mormont tiendrait comme Edrick le lui inscrivait dans la tête et elle veillerait à ce que lui aussi tienne. Son sourire commença doucement à se dessiner d’une façon convaincue alors que ses mains aussi rudes que la glace cherchaient à capturer celles du trappeur pour les emprisonner. « Ici, nous tenons. » se contenta t-elle de rétorquer dans un premier temps tout en acquiesçant ses mots avec un signe de tête bien déterminé. « Il n’y a pas que moi dans ce nous. Tu y as ta place, comme les enfants, comme n’importe quel habitant. Nous tenons tous face à nos ennemis, face au froid, face aux épreuves. Parce que nous ne sommes pas seuls. » Ses lèvres s’aplatirent contre celles de son rouquin pour profiter de ce baiser échangé avec passion et détermination. Elle comprenait les mots d’Edrick.
« On y arrivera, je… » Elle s’installa à nouveau à côté du jeune homme et s’enquit de reprendre une position confortable avant de tourner son visage vers lui. « … en fait c’est comme si t’avais été un Mormont toi aussi, à force de traîner avec moi t’as pris les mêmes expressions. » s’amusa t-elle tout en affichant la moue d’une fille qui savait tout et voulait se rendre intéressante. Mais rapidement son ton enfantin s’estompa alors qu’elle cherchait à se blottir une fois de plus dans les bras du jeune homme. « J’sais que c’est pas toujours facile avec moi, mais tu restes et ça j’te remercierai jamais assez de le faire. » Parce que c’était sa manière à elle de lui avouer qu’elle l’aimait. Elle ne savait pas exprimer ses sentiments par voie orale, mais sa sincérité était bien palpable et à même de révéler le véritable message derrière cette simple phrase. « J’suis fière que tu sois le père de mes enfants. » finit t-elle par conclure avant de redresser sa tête pour lui confier un sourire sincère et admiratif. « T’es profite pas pour prendre la grosse tête ! » ne put –elle s’empêcher de rajouter alors que son côté espiègle lui revenait et leur permettait de profiter l’un de l’autre de cette manière. Ils étaient eux-mêmes et rien d’autre n’importait.
FIN
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