[FB] i promised that i'll come back (arya)
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la neige étouffait les claquements de sabots d'hurricane, le destrier immaculé se fondait dans le paysage blanc pur. les yeux noisette de jon fouillaient la lande avec attention, s'attardant sur chaque rocher, chaque arbre isolé. cela faisait des semaines qu'il chevauchait sans s'arrêter, n'ayant pour seul but que de rejoindre winterfell le plus tôt possible. le jeune loup blanc en avait presque oublié ces dénivelés, ces collines, ces arbres aux branches nues, ces châteaux aux hautes tours couvertes de poudreuse - il en avait presque oublié le charme du nord, face au soleil brûlant de port réal. et pourtant en revenant ici, il se retrouvait, il récupérait ce bout de lui même qu'il avait laissé en partant de winterfell. en un sens, c'était comme si à chaque foulée de son cheval, l'amertume causée par la rencontre entre lui et rhaegar targaryen disparaissait.
les pâles rayons du soleil caressaient le tapis blanc et faisaient étinceler les cristaux de neige, qui fondait peu à peu, donnant à l'endroit un air irréel. un sourire étira les lèvres sèches du bâtard de winterfell, alors que hurricane gravissait le flanc d'une colline abrupte. le nord était radicalement différent de celui de port réal n'était-ce que pour cela ; loin de la chaleur des ruelles animées de la capitale, on ne trouvait ici que des paysages silencieux, parés d'un manteau d'ivoire. on trouvait des forêts aux feuilles écarlates, on trouvait des arbres gravés, des masures en ruine, des châteaux immenses - on ne trouvait pas de robes légères ou de parures étincelantes, pas de minauderies ou de mille réceptions ennuyantes. au nord, tout était plus simple - et pourtant en un sens, tellement plus compliqué.
hurricane s'immobilisa en un hennissement. jon quitta des yeux le bois qu'il contemplait - et soudain, il se figea. la silhouette découpée dans le ciel bleu cassant, winterfell se dressait, forteresse tout de noir et de blanc, ses hautes tours semblant frôler les cieux comme un défi lancé aux divinités de l'au delà. il resta immobile, tant la stupéfaction le saisissait. il ne réalisait pas - était-il déjà arrivé ? un piaffement sonore de hurricane le ramena sur terre, et alors, ses yeux se mirent à briller. il talonna l'étalon, le coeur battant la chamade contre sa poitrine. hurricane se cabra, puis commença à galoper bride abattue vers winterfell, ses sabots soulevant des gerbes blanches, en un bruit régulier et étouffé.
il galopa, il galopa pendant longtemps, il ne saurait dire combien car les secondes lui paraissaient heures et les minutes des semaines, tant l'impatiente de franchir les portes le faisait frémir, tant son sang s'était figé dans ses veines. lorsqu'enfin le bâtard arriva aux portes de bois et de fer, le ciel s'était teinté d'or et de sang, comme une peinture sur laquelle on avait ajouté quelques touches de bleu et de blanc. jon tira sur les reines, immobilisant sa monture qui pila dans un nuage de poudreuse. il leva la tête vers les deux tours de guet qui encadraient l'entrée du château. là haut, des petites silhouettes s'agitaient et il ne fallut pas quelques secondes pour que résonne une voix grave. « qui va là ? »
une bourrasque de vent frais ébouriffa la crinière d'ébène du loup, qui redressa la tête. « jon snow, » répliqua le bâtard d'une voix forte. un instant de silence se passa, puis enfin, en un grincement sourd, les portes du château s'ouvrirent. jon savait que les gardes n'avaient nul besoin de vérifier qu'il était bien celui qu'il prétendait être ; nul homme dans le nord n'avait telle toison de boucles couleur nuit, ni n'était accompagné par un énorme loup albinos aux yeux rouges sombres. d'une main ferme, il conduisit sa monture jusqu'au centre de la cour, où il descendit lestement. dès l'instant où ses pieds touchèrent le sol sur lequel se mélangeaient terre et neige, un immense soulagement s'abattit sur ses épaules. enfin, il était arrivé - pour de bon. il leva les yeux sur les créneaux. il n'y avait là que quelques gardes qui patrouillaient, et la cour, elle, était déserte. tout le monde devait être couché, à cette heure tardive. sans trop y penser, il commença à desceller son cheval, son épée cliquetant contre son flanc.
les pâles rayons du soleil caressaient le tapis blanc et faisaient étinceler les cristaux de neige, qui fondait peu à peu, donnant à l'endroit un air irréel. un sourire étira les lèvres sèches du bâtard de winterfell, alors que hurricane gravissait le flanc d'une colline abrupte. le nord était radicalement différent de celui de port réal n'était-ce que pour cela ; loin de la chaleur des ruelles animées de la capitale, on ne trouvait ici que des paysages silencieux, parés d'un manteau d'ivoire. on trouvait des forêts aux feuilles écarlates, on trouvait des arbres gravés, des masures en ruine, des châteaux immenses - on ne trouvait pas de robes légères ou de parures étincelantes, pas de minauderies ou de mille réceptions ennuyantes. au nord, tout était plus simple - et pourtant en un sens, tellement plus compliqué.
hurricane s'immobilisa en un hennissement. jon quitta des yeux le bois qu'il contemplait - et soudain, il se figea. la silhouette découpée dans le ciel bleu cassant, winterfell se dressait, forteresse tout de noir et de blanc, ses hautes tours semblant frôler les cieux comme un défi lancé aux divinités de l'au delà. il resta immobile, tant la stupéfaction le saisissait. il ne réalisait pas - était-il déjà arrivé ? un piaffement sonore de hurricane le ramena sur terre, et alors, ses yeux se mirent à briller. il talonna l'étalon, le coeur battant la chamade contre sa poitrine. hurricane se cabra, puis commença à galoper bride abattue vers winterfell, ses sabots soulevant des gerbes blanches, en un bruit régulier et étouffé.
il galopa, il galopa pendant longtemps, il ne saurait dire combien car les secondes lui paraissaient heures et les minutes des semaines, tant l'impatiente de franchir les portes le faisait frémir, tant son sang s'était figé dans ses veines. lorsqu'enfin le bâtard arriva aux portes de bois et de fer, le ciel s'était teinté d'or et de sang, comme une peinture sur laquelle on avait ajouté quelques touches de bleu et de blanc. jon tira sur les reines, immobilisant sa monture qui pila dans un nuage de poudreuse. il leva la tête vers les deux tours de guet qui encadraient l'entrée du château. là haut, des petites silhouettes s'agitaient et il ne fallut pas quelques secondes pour que résonne une voix grave. « qui va là ? »
une bourrasque de vent frais ébouriffa la crinière d'ébène du loup, qui redressa la tête. « jon snow, » répliqua le bâtard d'une voix forte. un instant de silence se passa, puis enfin, en un grincement sourd, les portes du château s'ouvrirent. jon savait que les gardes n'avaient nul besoin de vérifier qu'il était bien celui qu'il prétendait être ; nul homme dans le nord n'avait telle toison de boucles couleur nuit, ni n'était accompagné par un énorme loup albinos aux yeux rouges sombres. d'une main ferme, il conduisit sa monture jusqu'au centre de la cour, où il descendit lestement. dès l'instant où ses pieds touchèrent le sol sur lequel se mélangeaient terre et neige, un immense soulagement s'abattit sur ses épaules. enfin, il était arrivé - pour de bon. il leva les yeux sur les créneaux. il n'y avait là que quelques gardes qui patrouillaient, et la cour, elle, était déserte. tout le monde devait être couché, à cette heure tardive. sans trop y penser, il commença à desceller son cheval, son épée cliquetant contre son flanc.
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Winterfell, lune 1 semaine 3
Je me mordillais le pouce en regardant par la fenêtre, Robb était déjà repartit … Mais je n’avais pas encore parlé à ma mère de l’idée que j’avais eu, j’avais besoin de courage. Et je ne savais pas où le trouver. Convaincre mon père ne serait pas si difficile que ça … Ma mère en revanche serait une autre paire de manche. Et c’était bien pour cela que je faisais des efforts, beaucoup trop à mon goût, mais je devais bien faire ça pour réussir à faire céder ma mère. Mais là, j’étais seule dans ma chambre, après le dîner j’avais quitté vite tout mes vêtements de lady pour des chausses et une chemises à manches longues des plus confortables, Nymeria était dans un coin entrain de somnoler après m’avoir regarder m’entraîner avec Aiguille que je tenais sur mes genoux encore puisque je venais de l’entretenir. Dire que mes parents avaient dit non pour une épée … Je n’avais rien demandé à Jon ! Il me l’avait donné directement … En partant … Je sentis ma gorge se serrer à ce souvenir et secouai la tête. Je ne pleurerais pas ! Je lui avais promis de ne pas pleurer ! De ne plus pleurer. Je tiendrais ma parole.
Je remontais mes genoux contre mon torse sans quitter la cours du château des yeux et mon cœur rata un battement quand … Même ma louve se redressa. JON ! Avec Fantôme ! Même à cette distance je reconnaissais mon frère ! Je bondis sur mes pieds, attrapai mes bottes, ma cape alors que ma louve tournait déjà en rond, passai Aiguille dans une ceinture avant de me sauver de ma chambre. Jon ! Jon ! Jon était de retour ! Ma Nymeria me devança et s’élança dans les couloirs pour descendre à toute vitesse les marches, j’avais un grand sourire aux lèvres et qu’importe qu’il était tard, que j’aurais dû dormir ou je ne sais quoi … Mais … Jon était là ! Je savais maintenant pourquoi les Anciens m’avaient gardé éveillée jusqu’à cette heures de la nuit. Pas besoin d’être une génie pour savoir où il était allé : l’écurie !
Les gardes me virent passer, mais comme je n’allais pas vers la sortie … Ils ne firent rien. Peut-être l’un d’eux commença à dire quelque chose mais je n’entendis pas. J’ouvris délicatement la porte des écuries en retenant Nymeria par la peau du cou un instant avant de me glisser dans l’écurie. Jon me tournait le dos et Fantôme était dans son coin silencieux. Nymeria s’approcha aussitôt de lui ravie. J’attendis que mon frère se retourne pour le dévorer des yeux. Il m’avait tellement manqué ! Je me retenais de lui sauter au cou à cause de la selle qu’il portait dans ses bras. Il avait tenu sa promesse … Je lui fis un grand sourire avant de parler tout doucement, comme-ci il n’était qu’une illusion que j’allais briser malgré moi.
« Tu as tenu ta promesse … Tu es revenu … Bienvenu à la maison Jon ! »
Je me mordis la lèvre inférieure pour ne pas pleurer et ne pas paraître pitoyable, j’attendis qu’il n’eut plus rien dans ses bras pour lui sauter au cou et m’agripper à lui nichant mon visage dans son cou. J’eus l’impression qu’un poids disparaissait de mes épaules. Sa barbe me piquait les joues, mais je m’en fichais. Je lui soufflais tout bas :
« Tu m’as manqué Grand Frère. »
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« WINTER IS COMMING »
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le bas de sa lourde cape sombre balaya le foin et la paille des boxes en un bruissement discret tandis qu'il ôtait la selle de son cheval. à ses côtés, fantôme buvait à grande lampées bruyantes l'eau des chevaux - jon ne l'en empêcha pas, le loup l'avait bien mérité. il prit la selle à pleins bras et passa d'un mouvement les rênes sur son épaule droite, alors que fantôme se mettait à gémir étrangement. « chhhh, tu vas réveiller tout le monde, » murmura le bâtard en déposant la selle sur le rebord de bois d'un boxe. fantôme continua de gémir ; un jappement plus aiguë que les autres résonna dans les écuries. jon se retourna, prêt à gronder une nouvelle fois son sombreloup, lorsque soudain, une masse s'abattit sur lui.
il tituba sur quelques pas, tous les sens en alerte, mais il ne lui fallut qu'une fraction de seconde pour reconnaître la voix qui murmurait à son oreille, emplie de soulagement. son coeur rata un battement, et il enserra arya contre lui, respirant le parfum sauvage de la gamine en fermant les yeux. elle ne cessait de répéter ces mots, comme une psalmodie, et chaque syllabe était un coup à la poitrine, un coup plus puissant que n'importe quel coup de poing. « je reviendrai toujours, arya. où que j'aille, je reviendrai toujours, petite soeur, mets-toi ça dans la tête. » et il se rendait compte, alors qu'elle enfouissait son visage contre son cou, combien ces trois lunes loin de winterfell - loin de sa famille, loin d'arya - lui avaient été pénibles, il se rendait compte du vide qu'avait creusé son départ dans son coeur. il l'étreignait puissamment, profitant de chaque seconde de cet instant privilégié qui n'appartenait qu'à eux - il la serrait si fort qu'au bout d'un moment il craignit de la briser et la relâcha à contre coeur, redéposant la fille du nord sur le sol des écuries.
quelques secondes passèrent sans que ni l'un ni l'autre ne parlèrent, comme ils se regardaient, se redécouvraient tous deux - car trois lunes étaient longues, et beaucoup de choses pouvaient évoluer. « vous avez grandi, lady stark, » déclara le bâtard, un petit sourire malicieux aux lèvres - un de ceux que seule arya pouvait lui arracher. il savait ô combien elle détestait qu'on l'appelle ainsi - c'était toujours drôle de la provoquer. il la regarda attentivement. oui, elle avait grandit, mais pas que ; c'était comme si ses traits s'étaient affinés, comme si son visage devenait plus marqué, plus authentique, qu'il s'affirmait. elle avait poussé de quelques centimètres ; elle lui arrivait au torse désormais, et même un peu plus haut. mais il lui restait son regard brillant, son air à faire des coups pendables à tout moment, et surtout, il lui restait ses cheveux courts, plus impossibles à dompter qu'un étalon fougueux.
il tituba sur quelques pas, tous les sens en alerte, mais il ne lui fallut qu'une fraction de seconde pour reconnaître la voix qui murmurait à son oreille, emplie de soulagement. son coeur rata un battement, et il enserra arya contre lui, respirant le parfum sauvage de la gamine en fermant les yeux. elle ne cessait de répéter ces mots, comme une psalmodie, et chaque syllabe était un coup à la poitrine, un coup plus puissant que n'importe quel coup de poing. « je reviendrai toujours, arya. où que j'aille, je reviendrai toujours, petite soeur, mets-toi ça dans la tête. » et il se rendait compte, alors qu'elle enfouissait son visage contre son cou, combien ces trois lunes loin de winterfell - loin de sa famille, loin d'arya - lui avaient été pénibles, il se rendait compte du vide qu'avait creusé son départ dans son coeur. il l'étreignait puissamment, profitant de chaque seconde de cet instant privilégié qui n'appartenait qu'à eux - il la serrait si fort qu'au bout d'un moment il craignit de la briser et la relâcha à contre coeur, redéposant la fille du nord sur le sol des écuries.
quelques secondes passèrent sans que ni l'un ni l'autre ne parlèrent, comme ils se regardaient, se redécouvraient tous deux - car trois lunes étaient longues, et beaucoup de choses pouvaient évoluer. « vous avez grandi, lady stark, » déclara le bâtard, un petit sourire malicieux aux lèvres - un de ceux que seule arya pouvait lui arracher. il savait ô combien elle détestait qu'on l'appelle ainsi - c'était toujours drôle de la provoquer. il la regarda attentivement. oui, elle avait grandit, mais pas que ; c'était comme si ses traits s'étaient affinés, comme si son visage devenait plus marqué, plus authentique, qu'il s'affirmait. elle avait poussé de quelques centimètres ; elle lui arrivait au torse désormais, et même un peu plus haut. mais il lui restait son regard brillant, son air à faire des coups pendables à tout moment, et surtout, il lui restait ses cheveux courts, plus impossibles à dompter qu'un étalon fougueux.
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Winterfell, lune 1 semaine 3
Il avait beau dire qu’il reviendrait toujours … Je n’en étais pas moins soulagé de le tenir, enfin tenir façon de parler, dans mes bras. Un sourire se dessina sur mon visage lorsque je l’entendis me dire « Petite sœur » C’était bien le seul qui pouvait me dire ces deux mots de cette manière là. Ça aussi ça m’avait manqué. En fait, tout m’avait manqué de lui. J’aurais voulu qu’il reste avec moi, qu’il ne parte pas. J’aurais pus lui en vouloir de m’avoir laissé seule pendant trois longues lunes, mais j’étais tellement heureuse de le revoir, que je ne pouvais pas lui en vouloir. C’était impossible pour moi d’en vouloir à Jon. Il était bien trop important pour moi. Je souris d’avantage en sentant ses bras me serrer avec force contre lui, Je me fichais qu’il me serre trop fort, j’étais trop bien là haut dans ses bras.
Je le lâchai à regret, quand il me déposa à nouveau au sol. Mais j’avais grandis, j’étais plus lourde et lui rentrait de voyage, il devait être fatigué. Je le détaillais encore et encore. Il semblait plus mature, même si je ne savais pas que cela était possible, il avait plus de barbe aussi sur les joues, mais aussi … un peu plus mélancolique que d’habitude. Que c’était-il passé durant son voyage ? Il ne m’avait même pas dit clairement ce qu’il était parti faire … Je ne pouvais pas lui en vouloir : tout le monde avait ses petits secrets … J’espérais que personne n’avait fait du mal à mon frère, sinon j’irais leur découper les oreilles en pointe ! Même s’il s’agissait d’un roi ou d’un empereur !
Je ris quand il m’appela Lady Stark et écartai ma cape pour lui montrer le pommeau d’Aiguille que je sortis avant de lui tendre. Il me l’avait confié pendant son absence. Je lui fis un clin d’œil avant de faire une petite courbette. J’avais décidé de ne pas le laisser trop me provoquer même si je savais que le sourire un peu boudeur qui s’étalait sur mon visage me trahissait.
« Messire Jon. Vous rentrez fort tard ! Il me semble que vous m’aviez demandé de veiller sur cette épée qui n’en est pas tout à fait une. Mais est-ce que vous méritez que je vous la rende ? »
Je lui fis un petit sourire coquin avant de reculer d’un pas pour la mettre hors de sa portée. J’eus un sourire amusé et joueur. J’étais prête à lui montrer les progrès que j’avais fais. Mais avant toute chose … Je penchai la tête sur le côté en fixant mon frère droit dans les yeux
« Tu as l’air plus mélancolique que d’habitude … Il s’est passé quelque chose durant ton voyage ? Tu veux bien me raconter ? Tu sais que je ne dirais rien à personne ! »
J’étais une tombe pour les secrets de mon frère. Quels qu’ils soient. Il pouvait tout me confier, je ne dirais jamais rien. À personne et même sous la torture. C’était comme ça : on ne se trahissait pas au sein de la meute.
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quel étrange duo ils formaient, à se regarder et à rire dans les écuries. enfin, cette scène était habituelle pour tous les serviteurs et les palefreniers du château. avec jon et arya, c'était des combats dans la cour, des poursuites dans les couloirs, des cache cache dans la plaine, des explorations dans les bois ; de leur plus jeune âge jusqu'à l'arrivée de jon à l'adolescence, chaque soir, ils rentraient maculés de terre et de boue, mais des sourires victorieux aux lèvres. puis le bâtard avait atteint l'âge de la mâturité - selon ses parents adoptifs - et il n'était alors plus question d'aller jouer... ça, c'était pour l'officiel. en réalité, il n'avait cessé d'aller avec arya, leurs jeux innocents se transformant peu à peu en véritables entraînements au fil du temps.
la louve écarta les pans de sa cape et se recula de quelques pas ; l'éclat d'aiguille scintilla sous les flammes joueuses des torches. un sentiment de fierté envahit jon ; elle l'avait gardé. comme il le lui avait demandé, elle l'avait gardé - mais au fond, en avait-il douté seulement une fois ? pourtant, le sourire de la stark se fana et se transforma en sourcils froncés lorsqu'elle s'arrêta près du mur de pierre, et le regarda avec sérieux. "tu sais que je ne dirais rien à personne" jon se crispa. il avait espéré pouvoir rentrer, se coucher et réfléchir de ce qu'il dirait ou ne dirait pas après, mais visiblement, l'enfant sauvage en avait décidé autrement. le bâtard resta silencieux, son attitude ne trahissant rien de ses pensées qui fusaient dans tous sens.
arya était une stark ; d'ailleurs lui aussi, à moitié. on leur avait toujours dit combien, tous les deux, ils ressemblaient à ned, avec leurs cheveux indomptables, leurs yeux sombres et leur air mélancolique, sauvage ; comme si rien ni personne ne pouvait les contenir. ils appartenaient au nord, et le nord leur appartenait, ils étaient souverains des bois et maîtres des neiges ; ils n'habitaient pas le nord, le nord les habitait, et cela faisait toute la différence. robb, sansa, rickon, bran, tous avaient hérité des traits gracieux des tully, de leurs cheveux fins ; il émanait d'eux comme une chaleur naturelle. loin du sentiment vagabond qu'inspiraient jon et arya. ils étaient nordiens de la racine des cheveux au bout des orteils ; enfants de la neige, et ça se voyait rien que dans l'apparence - alors du caractère, inutile de parler. ils étaient stark, ils étaient sauvages, ils étaient loups - et un loup ne trahit jamais sa meute, c'était le principe même de l'éducation de la fratrie, depuis qu'ils pouvaient comprendre un seul mot.
jon croyait volontiers arya lorsqu'elle lui assurait qu'elle ne dirait rien - en fait, elle n'avait même pas besoin de lui dire, il le savait. combien de fois avaient-ils partagé ensemble les secrets d'un vol aux cuisines pour leurs escapades nocturnes, combien de fois avaient-ils passé ensemble, telles des ombres furtives, les petites portes, pour aller explorer le bois, combien de fois les mots "et surtout... ne rien dire à sansa !" avaient-ils résonné dans les couloirs, combien de fois s'étaient-ils entraînés dans la plaine, loin des regards, avec l'interdiction des parents ? un nombre incalculable, et chaque interdiction brisée n'avait fait que les rapprocher d'avantage. arya était probablement la personne dans laquelle il avait le plus confiance au monde. et cependant... cependant, un goût amer subsistait dans sa bouche. la simple pensée de son entrevue avec le roi le faisait frémir - de rage ou de peine, il ne savait. peut être les deux ?
« soeurette, il s'en est passé tellement, des choses... je ne pourrai pas toutes te les raconter ! » le bâtard déposa son lourd manteau de fourrure sur le rebord d'un boxe. l'air dubitatif d'arya le fit soupirer. évidemment ; elle ne mordrait pas à l'hameçon, elle était bien trop vive d'esprit pour ça. « je te le dirai, un jour, » dit-il. « je te dirai tout. mais pour l'instant... j'ai besoin de réfléchir. tu veux bien ? laisse moi un peu de temps - et après tu sauras tout, jusqu'à la couleur du manteau que je portais. » c'était rare, de le voir ainsi - peut être avait-il prit, en plus de barbe, de la maturité. mais l'heure n'était pas aux lamentations ; il venait juste de rentrer, la joie des retrouvailles était de mise. pas la peine de s'attarder plus sur le problème - il aurait bien tout l'hiver pour ça.
« tu me défie ? » lâcha-t-il en haussant un sourcil face au sourire taquin de sa cadette. d'un mouvement vif, jon se saisit d'un bâton qui traînait là. pas trop épais ni trop long, l'arme improvisée parfaite. « montrez-moi que vous méritez de toucher à cette fabuleuse épée, lady stark ! » la provoqua-t-il.
la louve écarta les pans de sa cape et se recula de quelques pas ; l'éclat d'aiguille scintilla sous les flammes joueuses des torches. un sentiment de fierté envahit jon ; elle l'avait gardé. comme il le lui avait demandé, elle l'avait gardé - mais au fond, en avait-il douté seulement une fois ? pourtant, le sourire de la stark se fana et se transforma en sourcils froncés lorsqu'elle s'arrêta près du mur de pierre, et le regarda avec sérieux. "tu sais que je ne dirais rien à personne" jon se crispa. il avait espéré pouvoir rentrer, se coucher et réfléchir de ce qu'il dirait ou ne dirait pas après, mais visiblement, l'enfant sauvage en avait décidé autrement. le bâtard resta silencieux, son attitude ne trahissant rien de ses pensées qui fusaient dans tous sens.
arya était une stark ; d'ailleurs lui aussi, à moitié. on leur avait toujours dit combien, tous les deux, ils ressemblaient à ned, avec leurs cheveux indomptables, leurs yeux sombres et leur air mélancolique, sauvage ; comme si rien ni personne ne pouvait les contenir. ils appartenaient au nord, et le nord leur appartenait, ils étaient souverains des bois et maîtres des neiges ; ils n'habitaient pas le nord, le nord les habitait, et cela faisait toute la différence. robb, sansa, rickon, bran, tous avaient hérité des traits gracieux des tully, de leurs cheveux fins ; il émanait d'eux comme une chaleur naturelle. loin du sentiment vagabond qu'inspiraient jon et arya. ils étaient nordiens de la racine des cheveux au bout des orteils ; enfants de la neige, et ça se voyait rien que dans l'apparence - alors du caractère, inutile de parler. ils étaient stark, ils étaient sauvages, ils étaient loups - et un loup ne trahit jamais sa meute, c'était le principe même de l'éducation de la fratrie, depuis qu'ils pouvaient comprendre un seul mot.
jon croyait volontiers arya lorsqu'elle lui assurait qu'elle ne dirait rien - en fait, elle n'avait même pas besoin de lui dire, il le savait. combien de fois avaient-ils partagé ensemble les secrets d'un vol aux cuisines pour leurs escapades nocturnes, combien de fois avaient-ils passé ensemble, telles des ombres furtives, les petites portes, pour aller explorer le bois, combien de fois les mots "et surtout... ne rien dire à sansa !" avaient-ils résonné dans les couloirs, combien de fois s'étaient-ils entraînés dans la plaine, loin des regards, avec l'interdiction des parents ? un nombre incalculable, et chaque interdiction brisée n'avait fait que les rapprocher d'avantage. arya était probablement la personne dans laquelle il avait le plus confiance au monde. et cependant... cependant, un goût amer subsistait dans sa bouche. la simple pensée de son entrevue avec le roi le faisait frémir - de rage ou de peine, il ne savait. peut être les deux ?
« soeurette, il s'en est passé tellement, des choses... je ne pourrai pas toutes te les raconter ! » le bâtard déposa son lourd manteau de fourrure sur le rebord d'un boxe. l'air dubitatif d'arya le fit soupirer. évidemment ; elle ne mordrait pas à l'hameçon, elle était bien trop vive d'esprit pour ça. « je te le dirai, un jour, » dit-il. « je te dirai tout. mais pour l'instant... j'ai besoin de réfléchir. tu veux bien ? laisse moi un peu de temps - et après tu sauras tout, jusqu'à la couleur du manteau que je portais. » c'était rare, de le voir ainsi - peut être avait-il prit, en plus de barbe, de la maturité. mais l'heure n'était pas aux lamentations ; il venait juste de rentrer, la joie des retrouvailles était de mise. pas la peine de s'attarder plus sur le problème - il aurait bien tout l'hiver pour ça.
« tu me défie ? » lâcha-t-il en haussant un sourcil face au sourire taquin de sa cadette. d'un mouvement vif, jon se saisit d'un bâton qui traînait là. pas trop épais ni trop long, l'arme improvisée parfaite. « montrez-moi que vous méritez de toucher à cette fabuleuse épée, lady stark ! » la provoqua-t-il.
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Pas tout me raconter ? Je ne lui demandais pas de tout me raconter maintenant ! Mais … au moins … juste ce qui le tracassait à ce point ! Puis … Tellement de chose … Tellement de chose ! Ici aussi il s’était passé tellement de chose que j’étais presque sûre d’en avoir plus que lui à raconter … D’accord, j’exagérais un peu, mais bon … C’était pour dire que nous avions tout deux beaucoup à nous raconter, on s’était toujours tout dit ! On avait toujours fait les quatre cent coups ensembles ! Et jamais l’un de nous n’avait trahis la parole de l’autre ou trahis l’autre simplement. À quelques années près nous aurions put être des jumeaux. Nous étions bien les deux seuls qui ressemblaient à notre père. Qu’importe si il ne portait pas le nom Stark, Jon en était un ! Non, mon frère me cachait quelque chose, j’en étais sûre, je savais quand il mentait : il l’avait déjà assez fait devant moi pour nous sauver la mise à tout les deux !
Cependant mon frère me rassura : il avait juste besoin de réfléchir … Je fronçais d’avantage les sourcils, que c’était-il passé pour que mon frère en soit changé ainsi ? Qu’avait-il donc apprit ? Est-ce que quelqu’un lui avait fait du mal ? Je me mâchouillais ma lèvre inférieure en cherchant … Déjà que je ne savais pas pourquoi mon frère était parti … Même si le plus important était qu’il soit de retour à la maison … Je sentis mon petit nez remuer et mes mains se crisper sur mon épée.
« D’accord, j’attendrais que tu te sois remis la tête à l’endroit. Et j’espère pour toi que ton manteau était blanc ou gris ! »
je le vis saisir un vieux manche de balais et sortis ma courte lame. Je ne craignais pas mon frère, je savais qu'il ne me ferait jamais de mal. J'avais peut-être une chance de gagner puisqu'il était fatigué, il fallait que je me concentre. D'un mouvement de main je dégrafais ma cape pour la lancer dans un coin pour qu'elle ne me gêne pas pas. Aiguille semblait presque vivante dans ma main et je ne regrettais pas une seconde les heures d'entraînement en secret que j'avais fait dans le Bois Sacré, je souriais ravie de pouvoir montrer à mon frère l'étendu de mes progrès. J'arrivai soudain à faire sauter le gourdin des mains de Jon et … j'en fut toute étonnée. Je fis cependant un large sourire et le saluais.
« J'espère que la démonstration vous a plut Messire Jon ! Me jugez-vous digne de cette fine lame ? »
Je respirais vite et ma poitrine soulevait vite la mince chemise en lin épaisse que je portais à même la peau sans rien d'autre pour me couvrir. Si j'avais réussis à le battre, c'était parce qu'il était fatigué, tout simplement.
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1 à 3 : Arya gagne
4 à 6 : Jon bat sans mal Arya
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jon eut à peine le temps de se montrer soulagé que sa soeur ait abandonné la partie - enfin, pas totalement, elle reviendrait sûrement à la charge dans quelques jours à peine - qu'elle se détachait de sa cape et maniait aiguille d'une main plus habile que la dernière fois qu'ils avaient croisé. même s'il revenait de plusieurs semaines de chevauchée épuisante, il tenait à voir les progrès qu'avait fait sa cadette, qui lui avait promit qu'elle aurait progressé lorsqu'il reviendrait. joueur, il se mit à lui tourner autour, attendant qu'elle attaque la première ; ce qu'elle fit, emportée par l'excitation de ses connaissances nouvellement acquises. d'un bond - qui en temps normal eût été agile, mais certes pas là -, il évita le coup, le détournant d'un simple mouvement de poignet. les deux loups se tournèrent autour pendant encore un moment, quand BAM- il percuta un seau renversé sur le sol. le bâtard manqua de s'affaisser de tout son long, se maudissant de n'y avoir prêté garde, trébucha pour éviter de tomber, et sentit alors une pointe le piquer à la cuisse.
un rire s'échappa de sa gorge lorsqu'il comprit que la stark venait d'en profiter et de le toucher. son arme improvisée tomba à terre alors qu'il se saisissait du seau et le remettait à sa place. « bien joué, soeurette, mais attends un peu ! dans quelques jours, on verra si tu la tient aussi bien, » dit-il, pourtant fier d'elle. il s'était laissé avoir par ces heures de sommeil qui lui avaient échappées, mais elle avait su profiter de cette faiblesse - et c'était un des points les plus importants d'une joute. savoir utiliser les points faibles de l'adversaire.
il jeta un coup d'oeil par les portes laissées grandes ouvertes des écuries ; au dehors, il faisait désormais nuit noire. des perles blanches étincelaient dans la voûte d'encre, comme si un peintre avait secoué un pinceau au hasard sur une toile. il n'y avait aucun nuage pour cacher le spectacle ; la lumière de la faucille d'argent suffisait à elle seule à éclairer la cour. les murs semblaient avoir grandit de plusieurs mètres tant leurs ombres étaient grandes, et les flammes des torches s'étaient transformées en véritables brasiers noirs. les quelques gardes, en haut des chemins de ronde, étaient à peine visibles. jon en avait presque oublié le temps, tant la chaleur des écuries leur faisait comme une petite grotte rien qu'à eux, coupée du reste du monde.
le bâtard de winterfell attrapa ses affaires, dont son fourreau et son manteau, puis après avoir vérifié que son cheval aie eu à boire et à manger, il se retourna vers arya. « je pense que tu peux la garder encore quelques temps, je n'en ai pas besoin, » lâcha-t-il, et bien que son visage soit resté de marbre, ses yeux bruns pétillaient. il voyait, rien qu'à la façon dont arya tenait l'épée, qu'elle s'était attachée à celle ci. quoi de plus grande joie que de la lui laisser pour elle seule ? « aiguille vous appartient, désormais, lady stark. »
un rire s'échappa de sa gorge lorsqu'il comprit que la stark venait d'en profiter et de le toucher. son arme improvisée tomba à terre alors qu'il se saisissait du seau et le remettait à sa place. « bien joué, soeurette, mais attends un peu ! dans quelques jours, on verra si tu la tient aussi bien, » dit-il, pourtant fier d'elle. il s'était laissé avoir par ces heures de sommeil qui lui avaient échappées, mais elle avait su profiter de cette faiblesse - et c'était un des points les plus importants d'une joute. savoir utiliser les points faibles de l'adversaire.
il jeta un coup d'oeil par les portes laissées grandes ouvertes des écuries ; au dehors, il faisait désormais nuit noire. des perles blanches étincelaient dans la voûte d'encre, comme si un peintre avait secoué un pinceau au hasard sur une toile. il n'y avait aucun nuage pour cacher le spectacle ; la lumière de la faucille d'argent suffisait à elle seule à éclairer la cour. les murs semblaient avoir grandit de plusieurs mètres tant leurs ombres étaient grandes, et les flammes des torches s'étaient transformées en véritables brasiers noirs. les quelques gardes, en haut des chemins de ronde, étaient à peine visibles. jon en avait presque oublié le temps, tant la chaleur des écuries leur faisait comme une petite grotte rien qu'à eux, coupée du reste du monde.
le bâtard de winterfell attrapa ses affaires, dont son fourreau et son manteau, puis après avoir vérifié que son cheval aie eu à boire et à manger, il se retourna vers arya. « je pense que tu peux la garder encore quelques temps, je n'en ai pas besoin, » lâcha-t-il, et bien que son visage soit resté de marbre, ses yeux bruns pétillaient. il voyait, rien qu'à la façon dont arya tenait l'épée, qu'elle s'était attachée à celle ci. quoi de plus grande joie que de la lui laisser pour elle seule ? « aiguille vous appartient, désormais, lady stark. »
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Winterfell, lune 1 semaine 3
Je savais qu’en temps normal je ne pourrais pas battre mon frère, mais autant profiter de la situation sans honte aucune. Il faut bien profiter des avantages que la vie offrait quand même ! Je n’en avais pas honte : après tout c’était lui qui m’avait défié ! S’il ne l’avait pas fait je ne l’aurais pas défié, il avait besoin de repos. Mais j’avais l’impression de m’être trompée ! J’avais eu du mal à le battre alors qu’il venait d’arriver de voyage. Il était très fort. Je souris en rangeant mon arme. J’éclatais de rire en glissant mon épée à ma ceinture.
« Ahaha ! Alors que tu es fatiguée, que tu rentre de voyage j’ai eu du mal à te battre ! Je sais que quand tu auras du repos tu pourras me tanner la peau des fesses sans problème ! Et je suis presque sûre que ça t’as même manqué ! »
J’observais mon frère ranger ses affaires avec soin en remettant ma cape d’un geste vif. J’avais beau avoir chaud maintenant, rien ne disait que je ne pouvais pas attraper froid quand même. Mon frère s’occupa de sa monture et j’avais la désagréable impression d’être une jouvencelle ayant guetté le retour de son prince charmant depuis des jours et qu’il était enfin de retour. Je ne lâchai pas Jon des yeux. C’était à se demander si je n’avais par peur qu’il disparaisse. Encore. Je me mordis la lèvre inférieure pour chasser ces pensées, ce n’était pas le moment de penser à ça. Je souris à Jon.
« Je vous remercie messire Jon, j’en prendrais grand soin. »
Autoritairement je pris une partie des affaires de Jon de ses bras pour l’aider à porter toute ses affaires. Je l’examinais à nouveau de la tête aux pieds avant de sourire. Il était de retour à la maison. Je regardais un instant la neige tomber dans la nuit avant de dire nonchalamment
« J’imagine que ça fait du bien d’être de retour à la maison. Et pour te replonger dans l’atmosphère : Sansa dirait qu’il n’est guère convenable pour une Lady d’être seule la nuit avec un homme. Rassure toi : Elle n’a pas changé depuis ton départ. Toujours aussi … sudiste. »
Moi ? Avoir une dent contre ma sœur et sa manie de vouloir aller au sud ? Mais non ! Je levais les yeux vers ceux bruns de Jon et souris. Je n’avais pas envie d’aller me coucher tout de suite, même si il était tard. J’avais envie …
« Jon ? Tu te sens d’aller jusqu’aux Bois Sacrés ? Ou d’aller voir Tante Lyanna ? J’aimerais te parler d’une idée que j’ai eu. »
Et je ne voulais pas que quelqu’un l’entente et rapporte tout à ma mère. J’étais sans doute trop méfiante, mais j’étais ainsi. Je regardai Jon en attendant sa réponse. J'espérais juste qu'il ne me fasse pas une blague sur Mycah et moi …
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le rire d'arya résonna à ses oreilles comme une chanson dont on avait oublié l'air ; une chanson qu'on avait sur le bout de la langue, qui nous manquait, qu'on avait envie de fredonner, mais on y arrivait pas. entendre de nouveau ce rire était un soulagement, une preuve qu'il était bel et bien de retour. jon haussa un sourcil lorsqu'elle prit une partie de ses affaires avec l'air d'une princesse sûre d'elle. si son physique évoluait peu à peu, son tempérament, lui, n'avait pas changé ! et c'était d'ailleurs rassurant. « tu as tout compris, pouvoir te battre me donne l'impression d'être invincible... alors autant en profiter avant que tu n'aies assez de force pour gagner ! » et le jour où elle arriverait à le concurrencer... ce jour là, ils passeraient probablement plus de temps à se défier l'un l'autre qu'à manger ou dormir, il n'en doutait pas.
ils restèrent un moment à observer les flocons blancs tomber sans un bruit du ciel d'ébène. il y avait quelque chose d'apaisant dans le silence qui s'était installé au château, quelque chose d'un peu surréaliste, alors que les deux stark voyaient cette cour remplie de gens en permanence. jon se rendit compte, tandis qu'arya reprenait la parole, que sa fatigue avait disparu, remplacée par l'excitation du retour. si son corps réclamait sommeil, son esprit, lui, ne quémandait que plus de temps avec sa cadette à parler encore et encore, car ils avaient tant de choses à se dire... un homme censé aurait dit que ce n'était guère le temps qui leur manquait pour parler, mais jon ne voulait pour rien au monde gâcher la magie des retrouvailles avec pour simple prétexte qu'il avait besoin de dormir. il n'en avait pas - plus - envie.
un sourire amusé releva le coin de sa bouche lorsqu'arya évoqua sansa et sa "sudisiste aiguë", comme ils aimaient l'appeler. « bah, je suppose que le jour où sansa arrêtera de ne rêver que du sud, tu seras assise sur le trône de fer ... ! » regard malicieux qu'ils échangent, éclat de rire complice. il n'y avait décidément qu'avec elle que le bâtard se détendait ainsi. pourtant, dès que le nom de lyanna résonna dans les écuries, il se raidit imperceptiblement et sentit comme une sueur froide couler le long de sa colonne vertébrale. il quittait la demeure de son père, et retrouvait la terre de sa mère. c'était comme si, où qu'il allait, ses origines le suivaient partout. il aurait beau s'enfermer dans une grotte dans une contrée paumée de l'autre côté du mur, il arriverait à trouver une gravure montrant rhaegar et lyanna en plein acte ou il ne savait quelle image encore.
son choix était déjà fait. « les bois sacrés ? » proposa-t-il. il se mit en route et commença à traverser la cour, fantôme sur ses talons. son sombreloup se voyait à peine, confondu avec la neige. « ça fait un moment que je n'y suis pas allé. et puis, quand je suis parti, il n'y avait pas de neige... ils sont dix fois plus beaux avec. » sur ce point là, tous les stark étaient probablement d'accord. sauf peut être sansa. après tout, le soleil faisait tellement plus sud...
ils restèrent un moment à observer les flocons blancs tomber sans un bruit du ciel d'ébène. il y avait quelque chose d'apaisant dans le silence qui s'était installé au château, quelque chose d'un peu surréaliste, alors que les deux stark voyaient cette cour remplie de gens en permanence. jon se rendit compte, tandis qu'arya reprenait la parole, que sa fatigue avait disparu, remplacée par l'excitation du retour. si son corps réclamait sommeil, son esprit, lui, ne quémandait que plus de temps avec sa cadette à parler encore et encore, car ils avaient tant de choses à se dire... un homme censé aurait dit que ce n'était guère le temps qui leur manquait pour parler, mais jon ne voulait pour rien au monde gâcher la magie des retrouvailles avec pour simple prétexte qu'il avait besoin de dormir. il n'en avait pas - plus - envie.
un sourire amusé releva le coin de sa bouche lorsqu'arya évoqua sansa et sa "sudisiste aiguë", comme ils aimaient l'appeler. « bah, je suppose que le jour où sansa arrêtera de ne rêver que du sud, tu seras assise sur le trône de fer ... ! » regard malicieux qu'ils échangent, éclat de rire complice. il n'y avait décidément qu'avec elle que le bâtard se détendait ainsi. pourtant, dès que le nom de lyanna résonna dans les écuries, il se raidit imperceptiblement et sentit comme une sueur froide couler le long de sa colonne vertébrale. il quittait la demeure de son père, et retrouvait la terre de sa mère. c'était comme si, où qu'il allait, ses origines le suivaient partout. il aurait beau s'enfermer dans une grotte dans une contrée paumée de l'autre côté du mur, il arriverait à trouver une gravure montrant rhaegar et lyanna en plein acte ou il ne savait quelle image encore.
son choix était déjà fait. « les bois sacrés ? » proposa-t-il. il se mit en route et commença à traverser la cour, fantôme sur ses talons. son sombreloup se voyait à peine, confondu avec la neige. « ça fait un moment que je n'y suis pas allé. et puis, quand je suis parti, il n'y avait pas de neige... ils sont dix fois plus beaux avec. » sur ce point là, tous les stark étaient probablement d'accord. sauf peut être sansa. après tout, le soleil faisait tellement plus sud...
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Winterfell, lune 1 semaine 3
J’eus une petite grimace amusée, Jon était très drôle en réalité ! Du moins quand il était avec les gens avec qui il avait envie de faire de l’humour. Et du coup : bien souvent avec moi ! Et j’adorais avoir ce petit privilège d’être la seule, du moins c’était ce que je pensais, connaître que cette facette de mon frère, sans doute d’autres personnes la connaissait, mais est-ce qu’ils avaient la complicité que j’avais avec Jon ? Je n’en étais pas sûre. J’espérais être bien la seule avec qui il était aussi naturel. J’étais contente de pouvoir profiter de ces petits moments rien qu’à nous deux, ils étaient trop rares à mon goût. Je fis une grimace dégoûtée en l’entendant dire que le jour où je serais assise sur le trône de fer Sansa arrêtera de parler du sud.
« Pouaf ! Le trône de Fer ?! Et puis quoi encore ! Si je dois monter sur un trône, ce sera celui du Nord ! »
Mais je joignis mon rire au sien. J’en avais été trop privé depuis trois lunes pour perdre la moindre occasion de rire avec lui. Je le sentis, plus que je le ne vis, se raidir à la suite de ma phrase. Avait-il peur des fantômes de la crypte ? Je pouvais comprendre ! Mais quand même nous étions deux ! Nymeria se glissa derrière son frère blanc lorsqu’on se mit en route pour le Bois Sacré. Nymeria se faufila en avant et je la suivis des yeux. Je souris.
« Quand Robb est venu, il y avait de la neige, on a fait toute la famille Stark en bonhomme de neige autour du Baral, je t’ai fais avec les autres. Et tu étais le plus réussis. C’était aussi la nuit, il y avait Sansa, Robb et moi. Tu sais … Robb est un vrai loup. Et … avec Lyanna on a vraiment eut du mal à savoir si Viserys était véritablement un garçon. Même Bran et Rickon sont plus viriles que lui ! »
Je forçais à peine le trait, et je savais que j’en avais fait beaucoup la blague, mais en même temps c’était mérité pour ce lézard ! Je m’arrêtais un peu de critiquer Viserys, qui ne méritait même pas le titre de prince, prince de quoi ? Des fleurs ? Des soieries ? , enfin ! J’observais avec attention les bois sombres et souris en écoutant le bruits de la neige craquant sous nos pas.
« Est-ce que tu ne trouve pas que le bruit de la neige craquant sous les pas est la plus belle musique du monde ? »
Les bruits du nord formaient les plus belles musique au monde, du moins pour moi. Je glissai ma main dans celle de Jon.
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le jour où on nommerait arya reine de quelque chose, ce jour là, le monde serait en proie au pire chaos qu'il ait jamais connu. demander à la louve de gouverner quelque chose reviendrait à demander à viserys d'arrêter de contempler son reflet ; une tâche au delà du possible. cette pensée donna lieu à des images plus qu'improbables, qui secouèrent jon d'un rire silencieux. ils traversèrent la cour en bavardant ; il n'y avait guère de monde à déranger, les fenêtres du château ne laissaient apercevoir aucune bougie allumée. la neige formait comme un tapis doux dans lequel leurs pieds s'enfonçaient avec un bruit étouffé. il resta songeur lorsqu'elle évoqua leur frère revenu.
jon ne l'avait croisé qu'une fois, à port réal, et il n'avait pas eu le temps de s'attarder sur lui - la tête occupée par son entrevue avec son père biologique. quand il avait apprit que robb était revenu à winterfell, avant que lui même ne quitte port réal... en soit, ç'avait été un choc. le bâtard ne savait pas quand robb reviendrait au château - il savait seulement que ça serait pour bientôt, puisque le loup nouvellement nommé devrait siéger au nord - et ne savait non plus comment le prendre. mais si il subsistait un doute, robb partait avec un point de gagné : arya le tenait en estime. « j'ai hâte de le rencontrer, » approuva-t-il. « tu sais quand il est censé revenir ? »
ils passèrent entre l'armurerie et le bâtiment où étaient logés les garçons d'écurie. devant eux se dressait un imposant mur de pierre grises, qui encerclait tout le bois sacré. le vieux cuisiner rodge prétendait que ses fondations étaient plantées si profond qu'un dragon ne pourrait à peine soulever l'enceinte. jon approcha de la pierre creusée d'aspérités et l'effleura du bout des doigts ; il prit une impulsion, posa son pied dans un trou entre deux pierres, puis commença son ascension avec vélocité. de tous les stark, c'était connu, bran était le grimpeur ; celui qui montait effleurer les nuages, comme les paysans aimait à l'appeler. arbres, tours, châteaux ou maisons, rien n'échappait à sa poigne.
si jon détestait les hauteurs - monter en haut d'une tour relevait selon lui du suicide pur et dur -, il avait si souvent escaladé les murs de winterfell pour partir en douce avec arya qu'en quelques secondes, il était déjà en haut. il connaissait par coeur les bons recoins pour y glisser ses pieds, les bonnes saillies pour s'agripper, et même si depuis leur enfance il avait grandit et prit du poids, les pierres, elles, étaient toujours aussi résistantes. il sauta de l'autre côté et atterri en roulé boulé dans les fourrés avec un bruissement, puis se redressa et, époussetant sa tenue de neige et brindilles, attendit qu'arya le rejoigne. leurs deux sombreloup, moins massifs, passaient par un trou, caché derrière un ballot de paille plus loin.
« viserys n'est qu'un crétin pompeux, » lança-t-il dès qu'elle eut touché le sol. jamais il n'aurait prononcé ces mots à port réal - nulle part, en réalité - mais cette nuit, ils n'avaient pour témoin que la lune malicieuse. et celle ci avait gardé bien des secrets, un de plus ou un de moins, qu'en avait-elle à faire ? « mais il faut bien lui reconnaître qu'il est plus belle et mieux habillée que la plupart des filles du nord, » précisa-t-il avec un rictus moqueur. le duo - rejoint par nymeria et fantôme - se dirigea à l'encontre des arbres drapés de manteaux blancs, le léger critch critch de leurs pas sur la neige donnant naissance à la remarque d'ayra. jon sourit. « tous les nordiens te répondront que oui. sauf... » leurs regards se croisèrent et, coordonnés l'un l'autre, « ... sansa ! » mais, avant qu'il n'ait pu ajouter un seul mot, un jappement aiguë se fit entendre, et le loup albinos détala dans les bois, la queue battante. « fantôme ! » le bâtard se mit à courir à son encontre - trop souvent le sombreloup de deux ans avait disparu dans les bois et n'en était ressorti qu'un ou deux jours plus tard, et jon était bien trop attaché à celui ci pour courir le risque de le laisser se blesser.
jon ne l'avait croisé qu'une fois, à port réal, et il n'avait pas eu le temps de s'attarder sur lui - la tête occupée par son entrevue avec son père biologique. quand il avait apprit que robb était revenu à winterfell, avant que lui même ne quitte port réal... en soit, ç'avait été un choc. le bâtard ne savait pas quand robb reviendrait au château - il savait seulement que ça serait pour bientôt, puisque le loup nouvellement nommé devrait siéger au nord - et ne savait non plus comment le prendre. mais si il subsistait un doute, robb partait avec un point de gagné : arya le tenait en estime. « j'ai hâte de le rencontrer, » approuva-t-il. « tu sais quand il est censé revenir ? »
ils passèrent entre l'armurerie et le bâtiment où étaient logés les garçons d'écurie. devant eux se dressait un imposant mur de pierre grises, qui encerclait tout le bois sacré. le vieux cuisiner rodge prétendait que ses fondations étaient plantées si profond qu'un dragon ne pourrait à peine soulever l'enceinte. jon approcha de la pierre creusée d'aspérités et l'effleura du bout des doigts ; il prit une impulsion, posa son pied dans un trou entre deux pierres, puis commença son ascension avec vélocité. de tous les stark, c'était connu, bran était le grimpeur ; celui qui montait effleurer les nuages, comme les paysans aimait à l'appeler. arbres, tours, châteaux ou maisons, rien n'échappait à sa poigne.
si jon détestait les hauteurs - monter en haut d'une tour relevait selon lui du suicide pur et dur -, il avait si souvent escaladé les murs de winterfell pour partir en douce avec arya qu'en quelques secondes, il était déjà en haut. il connaissait par coeur les bons recoins pour y glisser ses pieds, les bonnes saillies pour s'agripper, et même si depuis leur enfance il avait grandit et prit du poids, les pierres, elles, étaient toujours aussi résistantes. il sauta de l'autre côté et atterri en roulé boulé dans les fourrés avec un bruissement, puis se redressa et, époussetant sa tenue de neige et brindilles, attendit qu'arya le rejoigne. leurs deux sombreloup, moins massifs, passaient par un trou, caché derrière un ballot de paille plus loin.
« viserys n'est qu'un crétin pompeux, » lança-t-il dès qu'elle eut touché le sol. jamais il n'aurait prononcé ces mots à port réal - nulle part, en réalité - mais cette nuit, ils n'avaient pour témoin que la lune malicieuse. et celle ci avait gardé bien des secrets, un de plus ou un de moins, qu'en avait-elle à faire ? « mais il faut bien lui reconnaître qu'il est plus belle et mieux habillée que la plupart des filles du nord, » précisa-t-il avec un rictus moqueur. le duo - rejoint par nymeria et fantôme - se dirigea à l'encontre des arbres drapés de manteaux blancs, le léger critch critch de leurs pas sur la neige donnant naissance à la remarque d'ayra. jon sourit. « tous les nordiens te répondront que oui. sauf... » leurs regards se croisèrent et, coordonnés l'un l'autre, « ... sansa ! » mais, avant qu'il n'ait pu ajouter un seul mot, un jappement aiguë se fit entendre, et le loup albinos détala dans les bois, la queue battante. « fantôme ! » le bâtard se mit à courir à son encontre - trop souvent le sombreloup de deux ans avait disparu dans les bois et n'en était ressorti qu'un ou deux jours plus tard, et jon était bien trop attaché à celui ci pour courir le risque de le laisser se blesser.
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Winterfell, lune 1 semaine 3
« Aucune idée, bientôt j’imagine, quand il aura seize ans … Je suis sûre que vous vous entendrez bien ! »
Mes deux frères aînés se ressemblaient quelque part. Je ne saurais pas le définir avec exactitude, mais il y avait quelque chose de semblable en eux. Sûrement du côté de Père je pense. L’honneur, ça c’était sûr, mais il y avait autre chose qui les liait tout deux, je ne saurais pas mettre le doigts dessus, et je refusais de penser que c’était parce qu’ils n’avaient pas connu leur mère tout les deux. Ce n’était pas aussi simple, il y avait autre chose. Mais quand à vraiment le définir … Je n’en étais pas capable. Néanmoins je chassais ses pensées pour me concentrer sur la grimpe que je devais faire pour rejoindre le bois sacré. Je retombais sur mes pieds et poursuivis ma discussion avec mon frère comme-ci rien ne s’était passé entre.
Je ris doucement en l’entendant qualifier Viserys de crétin pompeux. Il avait réussit à mettre les mots que je voulais sans que je n’ai à débattre des heures pour les trouver. Je hochais la tête avant de la secouer et de répliquer aussitôt.
« Sansa le trouve charmant, mais c’est parce que c’est un sudiste. Habille lui un palefrenier du sud comme un chevalier et elle tombera dans le panneau. Et je plains quand même le reste de la famille de ce crétin pompeux, devoir le supporter ne doit pas être une mince affaire. Puis … Être affilié avec ça. Comment donc ! Ne me trouve tu pas des plus sublimes dans ma plus belle tenues nordiste ? Et bien ! C’est vrai, le lézard du sud a une plus belle garde robe que celle de Sansa. Mais si tu veux mon avis, il lui manque quelques petites choses. »
Je gardais une expression des plus neutres, et une auréoles aurait put apparaître au-dessus de mon crâne tant je gardais l’air sérieux et innocent. Je tournais le regard vers Jon avec un grand sourire pour dire en cœur avec lui le prénom de notre sœur. Ah ça ! Rien du nord ne convenait à Sansa, ah si : Mère et père. Et Robb. Mais ça c’était autre chose.
Je tournais la tête en entendant japper le loup de Jon qui fondit dans les bois, Nymeria sur ses talons . Et bientôt Jon se mit à courir derrière nos loups. Aïe, courir dans les bois en pleine nuit … Mais c’était super ! Je m’élançais derrière mon frère et le symbole de notre maison en essayant de ne pas rire, je rejoignis Jon dans une petite clairière, nos souffles traçaient des arabesques blanchâtres dans l’obscurité, je pris la main de mon frère et observai autour de nous.
« Où sont donc passés ces loups de malheurs ? Tu crois qu’ils ont sentit quelque chose à manger ? Ou les connaissant ils ont voulu être sûrs que personnes ne nous dérange. »
Les loups avaient des idées bien à eux qu’on ne pouvait expliquer sans entrer dans leur têtes. Je souris à mon grand-frère curieuse de sa réponse, même si une course dans les bois alors qu'il était fatigué n'était pas du tout une bonne idée.
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ah ! qu'elle avait l'air innocente, arya, lorsqu'elle faisait cette tête... pourtant, pour ceux qui la connaissaient, cette tête là ne présageait jamais rien de bon. il fallait toujours se méfier de ce qui suivait cette tête. mais là, c'était drôle, agréable, de pouvoir se moquer des hauts placés sans craindre la moindre représaille. ils pouvaient déclarer ce qu'ils voulaient, ce qui était dit dans ces bois restaient dans ces bois, et ce depuis des centaines d'années. qui savait combien de secrets avaient été chuchotés, combien de rumeurs propagées, combien de rois insultés ici même ? en un sens c'était comme une tradition - une tradition secrète - qu'ils perpétuaient, à rire des plus grands et de leurs milles manières plus ridicules les unes que les autres. « oh, mais je vous trouve véritablement ravissante dans vos habits, ma dame, qui oserait vous comparer à un vulgaire prince venu des confins du monde ? » on se le demandait. arya devait avoir - quoi, trois tenues différentes ? et à peu près toutes de la même couleur.
et encore, elle en avait trois parce que père le lui avait demandé, c'était tout, songea-t-il en se lançant à la poursuite de leurs loups respectifs. ses pieds s'enfonçaient profondément dans la neige, le blizzard glacial lui fouettait les joues si fort qu'on aurait dit qu'un poignard tentait de lui percer la peau. pourtant cette douleur là il y était habitué, et jon continua de courir, vérifiant bien qu'arya était toujours à ses côtés. les deux stark continuèrent leur course effrénée pendant au moins trois minutes, se prenant fougères et branches cinglantes au visage, la neige accrochant leurs habits comme des graterons. soudain, il se sentit tomber ; son pied accrochait une racine et l'entraîna vers l'avant, et il aurait probablement roulé à terre s'il n'avait pas eu le réflexe de ramener l'autre jambe devant, le rééquilibrant en un rien de temps. finalement, tous ces entraînements au jeu de jambes n'avaient pas été inutiles...
quelques secondes plus tard, ils débouchèrent dans une clairière au centre de laquelle se dressait un grand rocher, à l'horizontale, assez large pour y contenir cinq ou six hommes. la neige recouvrait l'herbe qui tapissait le sol, et, filtrant au travers des branches dénudées, la pâle lumière de la lune qui frappait le roc d'un éclat blanchâtre. leurs souffles esquissaient comme des panaches de fumée alors qu'ils s'arrêtaient tout deux, et la voix d'arya brisa le silence comme on perçait une couche de glace. « probablement les deux... c'est vrai que fantôme n'a pas mangé grand chose pendant la chevauchée, » déclara jon en s'approchant du roc. « pas faute d'avoir essayé ! je te jure, je lui ai donné tout ce que j'avais sous la main, cette tête de mule n'a rien voulu. il s'était habitué à la bonne nourriture de port réal, » ajouta-t-il, une pointe d'ironie teintée d'amusement dans sa voix.
il commença à grimper sur le roc, lorsqu'une une douleur sourde le lança au niveau de sa jambe. une grimace peu digne de noblesse déforma ses traits, ses dents se serrèrent et un goût métallique envahit sa bouche alors qu'il se forçait à terminer son ascension. il se laissa rouler sur la surface dure. sa résistance avait été amenuisée par tant de nuits écourtées - mais il n'était toujours pas fatigué, pas au point de vouloir rentrer. et puis arya avait piqué sa curiosité, il voulait savoir quelle était cette idée si intriguante, il voulait la questionner encore plus sur ce qu'il s'était passé, peut être glisser un mot sur le garçon du boucher ? non, mieux valait la laisser tranquille, il savait combien elle pouvait se mettre en colère lorsque ses parents ou sansa glissaient un mot là dessus.
il voulait lui raconter les rues de port réal, il voulait lui décrire les échoppes pleines d'épices, le port rempli de bateaux voiles au vent, il voulait lui faire entendre le cri des mouettes et la houle de la mer. car si le nord était chez lui, s'il détestait toutes ces manières raffinées et les habits des sudistes, il fallait leur reconnaître que leur contrée pouvait avoir un certain charme. bien que jon savait qu'une seule semaine en plus là bas l'aurait rendu malade.
« alors, soeurette, raconte moi tout ! quelle est cette idée si géniale que tu as eue ? »
et encore, elle en avait trois parce que père le lui avait demandé, c'était tout, songea-t-il en se lançant à la poursuite de leurs loups respectifs. ses pieds s'enfonçaient profondément dans la neige, le blizzard glacial lui fouettait les joues si fort qu'on aurait dit qu'un poignard tentait de lui percer la peau. pourtant cette douleur là il y était habitué, et jon continua de courir, vérifiant bien qu'arya était toujours à ses côtés. les deux stark continuèrent leur course effrénée pendant au moins trois minutes, se prenant fougères et branches cinglantes au visage, la neige accrochant leurs habits comme des graterons. soudain, il se sentit tomber ; son pied accrochait une racine et l'entraîna vers l'avant, et il aurait probablement roulé à terre s'il n'avait pas eu le réflexe de ramener l'autre jambe devant, le rééquilibrant en un rien de temps. finalement, tous ces entraînements au jeu de jambes n'avaient pas été inutiles...
quelques secondes plus tard, ils débouchèrent dans une clairière au centre de laquelle se dressait un grand rocher, à l'horizontale, assez large pour y contenir cinq ou six hommes. la neige recouvrait l'herbe qui tapissait le sol, et, filtrant au travers des branches dénudées, la pâle lumière de la lune qui frappait le roc d'un éclat blanchâtre. leurs souffles esquissaient comme des panaches de fumée alors qu'ils s'arrêtaient tout deux, et la voix d'arya brisa le silence comme on perçait une couche de glace. « probablement les deux... c'est vrai que fantôme n'a pas mangé grand chose pendant la chevauchée, » déclara jon en s'approchant du roc. « pas faute d'avoir essayé ! je te jure, je lui ai donné tout ce que j'avais sous la main, cette tête de mule n'a rien voulu. il s'était habitué à la bonne nourriture de port réal, » ajouta-t-il, une pointe d'ironie teintée d'amusement dans sa voix.
il commença à grimper sur le roc, lorsqu'une une douleur sourde le lança au niveau de sa jambe. une grimace peu digne de noblesse déforma ses traits, ses dents se serrèrent et un goût métallique envahit sa bouche alors qu'il se forçait à terminer son ascension. il se laissa rouler sur la surface dure. sa résistance avait été amenuisée par tant de nuits écourtées - mais il n'était toujours pas fatigué, pas au point de vouloir rentrer. et puis arya avait piqué sa curiosité, il voulait savoir quelle était cette idée si intriguante, il voulait la questionner encore plus sur ce qu'il s'était passé, peut être glisser un mot sur le garçon du boucher ? non, mieux valait la laisser tranquille, il savait combien elle pouvait se mettre en colère lorsque ses parents ou sansa glissaient un mot là dessus.
il voulait lui raconter les rues de port réal, il voulait lui décrire les échoppes pleines d'épices, le port rempli de bateaux voiles au vent, il voulait lui faire entendre le cri des mouettes et la houle de la mer. car si le nord était chez lui, s'il détestait toutes ces manières raffinées et les habits des sudistes, il fallait leur reconnaître que leur contrée pouvait avoir un certain charme. bien que jon savait qu'une seule semaine en plus là bas l'aurait rendu malade.
« alors, soeurette, raconte moi tout ! quelle est cette idée si géniale que tu as eue ? »
The Wild Wolf
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Winterfell, lune 1 semaine 3
Je ris à sa remarque en secouant la tête avant de donner une petite tape sur le bras de Jon. Non mais ! Quand même ! Je lui tirais la langue en souriant.
« Si tu savais ! Mère m’a obligé à porter une robe pour la soirée de Robb ! »
Je détestai les robes ! C’était des choses inventés par les pires démons de l’enfer des anciens dieux pour me faire souffrir exprès pour moi ! En plus Sansa n’arrêtait jamais de me faire des remarques sus mes vêtements, comme quoi je n’avais pas assez de vêtements, ou qu’ils étaient trop masculins, ou des bêtises de ce genre. Pfff … C’était n’importe quoi quand même ! Je m’habillais comme je le voulais !
Je fis une grimace en regardant autour de nous pour voir si on trouvait nos loups dans la zone, mais ils ont disparu. Roh ! C’était quoi ça ? Ils sont pénibles à filer comme ça sans même nous prévenir. Je regardai mon frère s’approcher du rocher planté au milieu de la clairière : on dirait une dent de géant. Je secouais la tête en l’entendant raconter que Fantôme s’est habitué à la nourriture de Port Réal.
« C’est mauvais pour lui ! Il va vite devenir gros et gras ! Heureusement qu’il va vite retrouver les bonnes habitudes de loup avec Nymeria, Buisson et Été. C’est sûr que ce n’est pas avec Lady qu’il va vite devenir un loup comme avant. »
J’attendis que mon frère ait finis de monter sur le rocher, bien que je notai qu’il se fige un instant, mais il finit de se hisser et je le rejoignis péniblement, c’était haut et le rocher glacé ! Je me laissai aller contre mon frère pour profiter de sa chaleur. Oui, je fais ça sans aucune honte, mais il m’avait aussi beaucoup trop manqué pour ne pas profiter. Je me mordillai la lèvre inférieure avant de répondre.
« Mmmh … Et bien, je vais demander à mère si elle est d’accord pour que je parte avec les Mormont à l’Île aux Ours. Pour tout te dire, je fais beaucoup d’effort pour amadouer mère. Parce que Père, je suis sûre qu’il dirait oui sans problème. J’essaye de me comporter comme une « vraie » Lady. Pour tout te dire : je porte même des robes … Sans râler ! Mais je pense qu’elle va se douter de quelque chose : la dernière fois que j’ai fait des efforts c’était pour avoir une épée. Mais … Il y a le plus dur à faire : trouver l’opportunité et … le courage d’aller lui parler. »
Ce n’était pas que ma mère me faisait peur ! Mais … un peu quand même, puis à presque chacune de mes idées elle disait non ! Seulement, c’était uniquement Jon qui savait que ma mère me faisait un peu peur. Les autres non. C’était le seul qui ne se moquait pas de moi pour tout et n’importe quoi. Je tirais un peu plus ma cape autour de moi en écoutant les bruits des bois. Pas de bruit pouvant indiquer le retour des loups, rien que le vent, la neige et le froid. Je regardai à nouveau mon frère.
« Tu pense que c’est une bonne idée toi ? Je n’en ai pas parlé à Sansa, elle serait capable d’insister pour venir, et elle gâcherait tout ! J’en ai touché un mot à Lyanna et elle est super enthousiaste. D’ailleurs, on a discuté un peu toute les deux, et elle a dit que si un jour Père voulait me marier, elle viendrait m’enlever. Mais du coup : si je suis d’accord pour partir avec elle, c’est plus un enlèvement ? »
Et comme d’habitude je partais un peu dans tous les sens, mais je voulais tellement tout raconter à mon frère que je m’embrouillais toute seule. Il n’allait plus rien comprendre ! Es j'espérais vraiment qu'il n'allait pas me faire une blague sur Mycah en disant que c'est lui qui devrait m'enlever ou je ne sais quoi.
Feniix
« WINTER IS COMMING »
~ When the lights go out, and the night is falling. I’ll be standing tall, with the whole world watching. When the fight goes down, and every eye is on me. I’ll be standing strong. Watch me fight like a wolf. endlesslove. MUSIC.
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