Celui qui a le choix a aussi le tourment Feat Maddy
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“Celui qui a le choix a aussi le tourment.”
Déambulant dans les couloirs de Roche-aux-runes, le silence régnait en maître, la lune se tenait haute dans le ciel, l'orage semblait s'être calmé, un orage qui avait emporté père et fils. Andar avait été préparer à dire en revoir à Yohn lors de la cérémonie, mais pas à perdre quelques heures plus tard son enfant, son fils. Trop petit, trop fragile et pourtant, comme tout Royce, l'enfant avait lutté pour respirer, mais la tache se révéla trop ardue et l'étranger vint le chercher l'emmenant auprès de ses ancêtres. Yohn veillerait sur lui, tout comme sa mère, mais Andar lui ne pourrait en profiter. Il se perdait à imaginer ce qu'il aurait pu devenir et cela n'apportait que torture. Un passé trop tourmenté et futur sans espoir, le seigneur de Roche-aux-runes avait l'impression que le monde s'écroulait sur ses épaules. Comme depuis la mort de son père, il n'arrivait pas à extérioriser sa peine, étant emprisonné de lui-même, incapable de crier et de pleurer et pourtant tout son être était en deuil, sa souffrance vibrait dans ses veines provoquant des légers tremblements, mais c'était le seul signe qui prouvait de sa tristesse, gardant toujours la tête haute comme depuis le jour où il avait appris la mort de la famille Tully. Un jour qui semblait sans fin, telle qu'il se retrouvait à vivre ce genre d'instant encore à ce jour. La mort l'accompagnait au moindre de ses pas, emmenant ses proches, mais le laissant là.
La culpabilité devenait de plus en plus forte, et tandis qu'il continuait d'avancer, son esprit continua de vagabonder juste au moment où il sentait sa respiration se stopper. Ses jambes se dérobèrent, le laissant tomber à genoux, Andar était épuisé, à bout de forces autant moral que physique. Il ne contrôlait plus rien, n'arrivant plus à se contenir. La panique le saisissait. Ses mains se posèrent au sol et une larme vint à couler sur ses joues, puis une autre. C'était la perte du trop, le vase avait débordé. Oui, il pleurait pour les morts de la rébellion, pour les Tully, pour sa mère et son père et pour l'enfant qui représentait tout un espoir des jours meilleurs à venir. Là, dans les couloirs, incapables de se reprendre, il arriva à pousser une porte d'un vieux placard où il se cachait en étant enfant et referma violemment la porte derrière lui. Ici, il se sentait en sécurité, le chevalier aux runes pouvait enfin exprimer sa détresse, ainsi que sa colère. Pleurer était la seule chose qui le soulageait, qui lui permit de reprendre doucement sa respiration, mais la douleur ne disparaissait pas, non elle se diffusait tel un poison dans son corps. À un moment, un cri de désespoir s'échappa de sa gorge, là, il avait envie d'oublier, de ne pas ressentir tout ça, il voulait fuir, comme il l'avait toujours fait dans une bouteille d'alcool, mais il ne se sentait pas assez fort pour quitter le placard, ni même assez courageux d'affronter le regard de ceux qu'il pourrait croiser à cette heure tardive, donc il restait planquer à pleurer et à évacuer cette peine si longtemps installée dans son coeur.
En tout cas, il se pensait tranquille jusqu'au moment où quelqu'un vint à découvrir sa cachette. Il leva légèrement le regard et reconnut de suite les boucles rousses de Maddy. La fille du maître d'armes, celle qui se souvenait de plus de lui en étant enfant. Elle représentait à elle toute seule, sa mémoire des jours heureux, Andar aimait l'avoir près de lui, car Maddy était restée la même, elle n'avait pas changé malgré les épreuves et elle l'impressionnait par ce fait. Là, sans un mot, il lui indiqua de la main de s'installer face à lui, tout comme lorsqu'ils étaient enfants et devaient se cacher de la nourrice après diverses bêtises. Malgré leurs différents statut socials, elle restait et resterait à jamais, son amie d'enfance, une soeur non de sang comme Ysilla, mais qui pourtant, était importante pour lui.
La culpabilité devenait de plus en plus forte, et tandis qu'il continuait d'avancer, son esprit continua de vagabonder juste au moment où il sentait sa respiration se stopper. Ses jambes se dérobèrent, le laissant tomber à genoux, Andar était épuisé, à bout de forces autant moral que physique. Il ne contrôlait plus rien, n'arrivant plus à se contenir. La panique le saisissait. Ses mains se posèrent au sol et une larme vint à couler sur ses joues, puis une autre. C'était la perte du trop, le vase avait débordé. Oui, il pleurait pour les morts de la rébellion, pour les Tully, pour sa mère et son père et pour l'enfant qui représentait tout un espoir des jours meilleurs à venir. Là, dans les couloirs, incapables de se reprendre, il arriva à pousser une porte d'un vieux placard où il se cachait en étant enfant et referma violemment la porte derrière lui. Ici, il se sentait en sécurité, le chevalier aux runes pouvait enfin exprimer sa détresse, ainsi que sa colère. Pleurer était la seule chose qui le soulageait, qui lui permit de reprendre doucement sa respiration, mais la douleur ne disparaissait pas, non elle se diffusait tel un poison dans son corps. À un moment, un cri de désespoir s'échappa de sa gorge, là, il avait envie d'oublier, de ne pas ressentir tout ça, il voulait fuir, comme il l'avait toujours fait dans une bouteille d'alcool, mais il ne se sentait pas assez fort pour quitter le placard, ni même assez courageux d'affronter le regard de ceux qu'il pourrait croiser à cette heure tardive, donc il restait planquer à pleurer et à évacuer cette peine si longtemps installée dans son coeur.
En tout cas, il se pensait tranquille jusqu'au moment où quelqu'un vint à découvrir sa cachette. Il leva légèrement le regard et reconnut de suite les boucles rousses de Maddy. La fille du maître d'armes, celle qui se souvenait de plus de lui en étant enfant. Elle représentait à elle toute seule, sa mémoire des jours heureux, Andar aimait l'avoir près de lui, car Maddy était restée la même, elle n'avait pas changé malgré les épreuves et elle l'impressionnait par ce fait. Là, sans un mot, il lui indiqua de la main de s'installer face à lui, tout comme lorsqu'ils étaient enfants et devaient se cacher de la nourrice après diverses bêtises. Malgré leurs différents statut socials, elle restait et resterait à jamais, son amie d'enfance, une soeur non de sang comme Ysilla, mais qui pourtant, était importante pour lui.
FICHE ET CODES PAR ILMARË
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“Celui qui a le choix a aussi le tourment.”
Une nuit sans étoiles succéda au soleil éblouissant, seule la lumière humaine régnait sur le château de Roches-aux-Runes. Les torches brûlaient et réchauffaient les soldats qui veillaient l’obscurité. Plus les heures passaient et plus ses sources chaudes se tarissaient. Ils protégeaient leurs seigneurs, luttant contre leurs propres sommeils pour un but bien plus grand. Leurs yeux étaient rivés sur les possibles assaillants, sans peur, sans crainte, ne faisant nullement attention à cette jeune femme qui les observaient à travers une petite fenêtre ouverte. Le vent repoussait ses longues boucles rousses, refroidissant sur son passage cette grande chambre luxueuse. La servante sans nom s’efforçait alors de tenir fermés la couverture qui recouvrait son corps dénué de vêtement. Ses pensées cristallisaient bien des mots, mais le sentiment qu'elle ressentait à ce moment-même était bel et bien celui de la solitude. Endoloris par le froid, elle referma la fenêtre le plus délicatement possible. Elle ne souhaitait pas réveiller son amant qui dormait depuis quelques heures déjà. Celle-ci aurait tant aimé le rejoindre, se blottir dans ses bras, mais cela lui était impossible, car jamais elle n'arriverait à trouver le sommeil. L'insulaire préférait observer son doux visage, écouter sa respiration, il était si paisible, si... Malgré toute la souffrance qui habitait ce château, il avait réussi à trouver ce qu'il lui était inaccessible. À contre-cœur, elle remit ses vêtements, mais ne prit pas le temps pour renouer son épaisse chevelure, après tout, qui pouvait-elle bien croiser à cette heure de la nuit ? Dans des heures aussi sombres, personnes ne souhaiteraient hanter les couloirs.
Avant de quitter cette chambre qui ne lui appartenait pas, Maddy laissa s’attarder pour une dernière fois son regard sur le Royce. Partagé entre l'euphorie et la tristesse, ce fut un sourire timide qui se dessinait sur ses lèvres. C'était elle qu'il avait choisi pour affronter ses épreuves, parmi toutes ses autres femmes bien plus jeunes, plus jolies, c'était elle qui le réconfortait chaque nuit. Cette action l'avait rassuré sur les sentiments qu'ils disaient avoir pour elle, mais elle connaissait l'homme qu'il était, mais aussi sa position. Elle ne serait jamais rien de plus qu'une servante qui à une liaison avec un noble et cela était difficile à accepter. En réalité, Maddy était terrifiée, elle refusait d'être comme toutes ses autres femmes qui ont finit par être remplacé et oublié. Elle tenait à lui plus qu'elle n'aurait dû et aujourd'hui elle payait le prix de la jalousie. À ses yeux, il n'était qu'un enfant. Certes, il venait de perdre son père, son neveu, mais qu'avait-il connu ? Qu'elle voyage avait-il entrepris ? Qu'avait-il vu ? Découvert ? Il a été dorloté durant tellement d'année, protéger du véritable monde. Il était si innocent. L'insulaire était son opposé. Elle avait fui son père pour l'amour d'un homme dont elle ne connaissait rien, elle avait tant risqué et tant perdue. Parfois, elle avait l'impression d'avoir rêvé, que cet homme n'était que le fruit de son imagination et que jamais elle n'avait quitter le château. Elle se raccrochait alors à ses souvenirs, se remémorant ses douloureux souvenirs où elle était encore une épouse et une mère. Les derniers événements, la perte de cet enfant tant attendu la touchait profondément. Seul un parent ayant perdu un enfant peut comprendre cette peine, cette douleur si poignante qu'elle ne peut être par de simples mots. C'est au-delà de la souffrance, c'est un déchirement perpétuel, une perte d'une partie de soi. La disparition de ce petit être n'était pas seulement un rappel de sa propre perte, mais il était aussi l'anéantissement de cet espoir qui grandissait dans le château. Un jour meilleur ne sera pas demain.
Finalement, c'est elle qui hantait les couloirs de Roches-aux-Runes, elle descendait les marches une à une. Et bien qu'elle soit presque arrivée à sa destination, elle avait le sentiment d'avoir marché durant des heures. Pourtant, malgré sa fatigue grandissante, elle prit un détour. Le château s'était muré dans un silence presque gênant, même les servantes étaient anormalement discrètes. Toutefois, des sanglots étouffés brisèrent mutisme général. D'un pas discret, elle se rapprocha d'un placard qui lui était fortement familier. Cette dernière hésita quelque peu avant d'ouvrir les portes grinçantes. Le temps d'un souffle coupé, elle découvrit l'inconnu qui ne l'était pas. Andar était assis dans le noir, le visage luisant de larme, même lui ne pouvait pas rester impassible devant une telle injustice. Son seigneur lui fit signe de s’asseoir, jamais elle n'aurait penser qu'une fois encore, il allait se retrouver dans ce petit placard à ce cacher du reste du monde. Sur une étagère, elle déposa sa bougie, apportant une douce lumière apaisante, puis elle referma le placard derrière elle. La servante plia ses jambes contre son buste, essayant de prendre le moins de place possible.
Assise face à lui, elle ne savait pas quoi lui dire. Devait-elle éviter le sujet ? Le réconforter ? Le faire rire ? Comment arriverait-elle à le faire rire alors qu'il ne rit plus depuis des années ? Aucun mot ne pouvait réellement l'aider, elle était bien placée pour le savoir. Alors elle observa leurs cachettes et trouva un dessin gravé qui représentait un crabe qui écrasait un faucon. Elle le caressa plusieurs fois avec sa main et sourit devant sa découverte.
- Je l'avais oublié... Je l'ai gravé quand vous êtes partit chez les Tully. J'étais sûr que cela vous ferait bondir de rage, mais vous ne l'avez vu, dit-elle avec une pointe de tristesse.
Il avait tant changé depuis son départ, il n'était plus le petit Andar qui jouait avec elle, ni le vil garnement qui ordonnait à son faucon de l'attaquer. Il ne riait plus lorsqu'elle imitait un crabe, tout ce qu'il faisait, c'était de broyer du noir. Maddy était encore bien trop jeune pour comprendre les véritables enjeux d'une guerre et encore moins les conséquences sur les combattants, sur les enfants. À cette époque, tout ce qu'elle voulait, c'était son ami.
L'insulaire quitta du regard son œuvre pour observer le Royce et décida de l'aider à sa manière. Elle déchira le bas de sa robe et lui tendis sans savoir s'il allait le prendre.
- Je vais pouvoir améliorer mes talents pour la couture.
Maddy lui souriait comme une mère souri à un enfant. Elle cherchait à être rassurante, mais cela lui était difficile. Jamais elle n'était parvenu à consoler une personne, bien sûr, elle avait réussi avec Robar, mais avec Andar, elle ne pourrait pas l'embrasser pour lui changer les idées.
Avant de quitter cette chambre qui ne lui appartenait pas, Maddy laissa s’attarder pour une dernière fois son regard sur le Royce. Partagé entre l'euphorie et la tristesse, ce fut un sourire timide qui se dessinait sur ses lèvres. C'était elle qu'il avait choisi pour affronter ses épreuves, parmi toutes ses autres femmes bien plus jeunes, plus jolies, c'était elle qui le réconfortait chaque nuit. Cette action l'avait rassuré sur les sentiments qu'ils disaient avoir pour elle, mais elle connaissait l'homme qu'il était, mais aussi sa position. Elle ne serait jamais rien de plus qu'une servante qui à une liaison avec un noble et cela était difficile à accepter. En réalité, Maddy était terrifiée, elle refusait d'être comme toutes ses autres femmes qui ont finit par être remplacé et oublié. Elle tenait à lui plus qu'elle n'aurait dû et aujourd'hui elle payait le prix de la jalousie. À ses yeux, il n'était qu'un enfant. Certes, il venait de perdre son père, son neveu, mais qu'avait-il connu ? Qu'elle voyage avait-il entrepris ? Qu'avait-il vu ? Découvert ? Il a été dorloté durant tellement d'année, protéger du véritable monde. Il était si innocent. L'insulaire était son opposé. Elle avait fui son père pour l'amour d'un homme dont elle ne connaissait rien, elle avait tant risqué et tant perdue. Parfois, elle avait l'impression d'avoir rêvé, que cet homme n'était que le fruit de son imagination et que jamais elle n'avait quitter le château. Elle se raccrochait alors à ses souvenirs, se remémorant ses douloureux souvenirs où elle était encore une épouse et une mère. Les derniers événements, la perte de cet enfant tant attendu la touchait profondément. Seul un parent ayant perdu un enfant peut comprendre cette peine, cette douleur si poignante qu'elle ne peut être par de simples mots. C'est au-delà de la souffrance, c'est un déchirement perpétuel, une perte d'une partie de soi. La disparition de ce petit être n'était pas seulement un rappel de sa propre perte, mais il était aussi l'anéantissement de cet espoir qui grandissait dans le château. Un jour meilleur ne sera pas demain.
Finalement, c'est elle qui hantait les couloirs de Roches-aux-Runes, elle descendait les marches une à une. Et bien qu'elle soit presque arrivée à sa destination, elle avait le sentiment d'avoir marché durant des heures. Pourtant, malgré sa fatigue grandissante, elle prit un détour. Le château s'était muré dans un silence presque gênant, même les servantes étaient anormalement discrètes. Toutefois, des sanglots étouffés brisèrent mutisme général. D'un pas discret, elle se rapprocha d'un placard qui lui était fortement familier. Cette dernière hésita quelque peu avant d'ouvrir les portes grinçantes. Le temps d'un souffle coupé, elle découvrit l'inconnu qui ne l'était pas. Andar était assis dans le noir, le visage luisant de larme, même lui ne pouvait pas rester impassible devant une telle injustice. Son seigneur lui fit signe de s’asseoir, jamais elle n'aurait penser qu'une fois encore, il allait se retrouver dans ce petit placard à ce cacher du reste du monde. Sur une étagère, elle déposa sa bougie, apportant une douce lumière apaisante, puis elle referma le placard derrière elle. La servante plia ses jambes contre son buste, essayant de prendre le moins de place possible.
Assise face à lui, elle ne savait pas quoi lui dire. Devait-elle éviter le sujet ? Le réconforter ? Le faire rire ? Comment arriverait-elle à le faire rire alors qu'il ne rit plus depuis des années ? Aucun mot ne pouvait réellement l'aider, elle était bien placée pour le savoir. Alors elle observa leurs cachettes et trouva un dessin gravé qui représentait un crabe qui écrasait un faucon. Elle le caressa plusieurs fois avec sa main et sourit devant sa découverte.
- Je l'avais oublié... Je l'ai gravé quand vous êtes partit chez les Tully. J'étais sûr que cela vous ferait bondir de rage, mais vous ne l'avez vu, dit-elle avec une pointe de tristesse.
Il avait tant changé depuis son départ, il n'était plus le petit Andar qui jouait avec elle, ni le vil garnement qui ordonnait à son faucon de l'attaquer. Il ne riait plus lorsqu'elle imitait un crabe, tout ce qu'il faisait, c'était de broyer du noir. Maddy était encore bien trop jeune pour comprendre les véritables enjeux d'une guerre et encore moins les conséquences sur les combattants, sur les enfants. À cette époque, tout ce qu'elle voulait, c'était son ami.
L'insulaire quitta du regard son œuvre pour observer le Royce et décida de l'aider à sa manière. Elle déchira le bas de sa robe et lui tendis sans savoir s'il allait le prendre.
- Je vais pouvoir améliorer mes talents pour la couture.
Maddy lui souriait comme une mère souri à un enfant. Elle cherchait à être rassurante, mais cela lui était difficile. Jamais elle n'était parvenu à consoler une personne, bien sûr, elle avait réussi avec Robar, mais avec Andar, elle ne pourrait pas l'embrasser pour lui changer les idées.
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“Celui qui a le choix a aussi le tourment.”
À l'image du passé, ces deux jeunes gens se retrouvaient dans le placard. Lieu de cachette ou bien le fort dans l'imagination d'enfant pour lutter contre la vague ennemie. Autant alliés contre la nourrice, qu'ennemis entre eux. Andar possédait comme arme, le faucon, tandis que Maddy, c'étaient les crabes. La petite rousse avait véritablement été sa partenaire de jeu, quand le devoir ne l'appelait pas à s'entraîner avec le maître d'armes ou bien ses leçons auprès du Mestre Helliweg. Mais les choses avaient changé, il avait changé, vivre dans le Conflans, puis participer à la rébellion et perdre ses frères d'armes l'avait détruit. L'époque du combat contre le faucon et les crabes étaient oubliés, il n'avait plus eu le coeur de jouer, car il avait connu de véritables batailles, avait versé le sang pour la gloire de la rébellion, mais surtout, il avait perdu toute la famille de son coeur, les Tully. Il n'y avait plus que sérieux qui existait en lui et ne se laissait aller que sous l'influence de l'alcool, son meilleur allié pour tenir dans le chaos autour de lui. La vérité était qu'Alys l'avait sauvé, ce mariage politique pour rallier le sud du Val et ainsi lier les anciens alliés du dragon à ceux de Robert, avait fini par devenir un véritable mariage de sentiment. Son épouse était devenue sa meilleure alliée, celle qui lui apportait son plus grand espoir avec la venu de leur prochain enfant, mais l'espoir était mort avec son fils. Comment espérer un jour meilleur face à autant d'injustice ?
Les larmes, ils ne les avaient jamais versés jusqu'à ce jour. Enfin, sa tristesse ressortait, mais cela le faisait se sentir faible. Une faiblesse qu'il ne pouvait pas montrer à ces gens, ainsi qu'à ses proches. Il était le nouveau seigneur de Roche-aux-runes, il s'en devait d'être la force, celui sur qui tout se reposait, mais là, Andar était incapable de surmonter la douleur et n'avait aucun alcool à porter de main pour oublier son chagrin et se perdre dans les méandres de ce liquide magique pour oublier. Par contre, avoir Maddy près de lui, eut un effet rassurant, l'image de son passé heureux, quand il était encore plein d'espoir et de rêve. La flamme de la bougie les éclairait légèrement et représentait la petite lueur de lumière dans l'obscurité, comme Maddy le faisait à ce moment précis dans sa vie, elle était sa petite lueur de lumière dans son propre chaos. Reniflant à plusieurs reprises, la douleur était toujours aussi constante et pourtant, il vint à observer la fille du maître d'armes caresser un dessin gravé dans le placard.
- Je l'avais oublié... Je l'ai gravé quand vous êtes partit chez les Tully. J'étais sûr que cela vous ferait bondir de rage, mais vous ne l'avez vu
Un rappel du passé, là Andar observa davantage le dessin et put reconnaitre un crabe qui écrasait un faucon. La preuve ultime qu'elle estimait que ses satanés crabes viendraient à vaincre son animal, lui-même pour dire. Il était dans l'incapacité de sourire, mais cette image lui apporta un peu de douceur et de désolation pour Maddy. Il n'avait jamais imaginé qu'elle s'attendait à revoir l'ami de son enfance, ni même ce qu'elle avait pu ressentir à son retour de la rébellion et de ça, oui, il s'en sentait désolépour elle. Tous avaient perdu durant cette guerre et Maddy, c'était son ami qui lui avait été pris.
- Je vais pouvoir améliorer mes talents pour la couture.
Ses yeux s'écarquillèrent face au bout de robe tendu vers lui, ainsi qu'au sourire maternel qu'elle lui offrait. Là, il pouvait comprendre ce que Robar trouvait en la fille de Maître d'Armes, bien sûr, qu'il connaissait leur liaison, ici, à Roche-aux-runes tout finissait par se savoir. Après, un moment d'hésitation, il vint lui prendre des mains et ajouta d'une voix brisée :
- Merci.
Un noble n'était pas forcé de remercier une servante, mais face à ce geste de bonté, il ne pouvait en être autrement. Puis, à ce moment précis, il n'était pas le seigneur et elle, sa servante. Non, simplement deux jeunes gens le coeur en peine, caché dans un vieux placard laissé à l'abandon. Essuyant ses yeux avec, il vint à se moucher dedans, puis son regard se perdit de nouveau vers la gravure.
- Cette époque d'insouciance me manque, rien ne semblait pouvoir nous atteindre...nous étions heureux.
Parler ainsi n'était pas son genre, mais il avait besoin de parler, de se changer les idées, mais surtout vider son sac. Là, penser à son enfance lui rappeler que son fils ne vivra jamais tout cela. Il le voyait encore dans ses bras, il était si frêle et pourtant, il le trouvait si beau. Ses yeux se remplirent de larmes.
- Tu aurais dû le voir Maddy, il était si...
Il ne put finir sa phrase, le flot de larmes fut trop grand, sa respiration redevenait saccadée. La douleur venait de le frapper de plus belle.
Les larmes, ils ne les avaient jamais versés jusqu'à ce jour. Enfin, sa tristesse ressortait, mais cela le faisait se sentir faible. Une faiblesse qu'il ne pouvait pas montrer à ces gens, ainsi qu'à ses proches. Il était le nouveau seigneur de Roche-aux-runes, il s'en devait d'être la force, celui sur qui tout se reposait, mais là, Andar était incapable de surmonter la douleur et n'avait aucun alcool à porter de main pour oublier son chagrin et se perdre dans les méandres de ce liquide magique pour oublier. Par contre, avoir Maddy près de lui, eut un effet rassurant, l'image de son passé heureux, quand il était encore plein d'espoir et de rêve. La flamme de la bougie les éclairait légèrement et représentait la petite lueur de lumière dans l'obscurité, comme Maddy le faisait à ce moment précis dans sa vie, elle était sa petite lueur de lumière dans son propre chaos. Reniflant à plusieurs reprises, la douleur était toujours aussi constante et pourtant, il vint à observer la fille du maître d'armes caresser un dessin gravé dans le placard.
- Je l'avais oublié... Je l'ai gravé quand vous êtes partit chez les Tully. J'étais sûr que cela vous ferait bondir de rage, mais vous ne l'avez vu
Un rappel du passé, là Andar observa davantage le dessin et put reconnaitre un crabe qui écrasait un faucon. La preuve ultime qu'elle estimait que ses satanés crabes viendraient à vaincre son animal, lui-même pour dire. Il était dans l'incapacité de sourire, mais cette image lui apporta un peu de douceur et de désolation pour Maddy. Il n'avait jamais imaginé qu'elle s'attendait à revoir l'ami de son enfance, ni même ce qu'elle avait pu ressentir à son retour de la rébellion et de ça, oui, il s'en sentait désolépour elle. Tous avaient perdu durant cette guerre et Maddy, c'était son ami qui lui avait été pris.
- Je vais pouvoir améliorer mes talents pour la couture.
Ses yeux s'écarquillèrent face au bout de robe tendu vers lui, ainsi qu'au sourire maternel qu'elle lui offrait. Là, il pouvait comprendre ce que Robar trouvait en la fille de Maître d'Armes, bien sûr, qu'il connaissait leur liaison, ici, à Roche-aux-runes tout finissait par se savoir. Après, un moment d'hésitation, il vint lui prendre des mains et ajouta d'une voix brisée :
- Merci.
Un noble n'était pas forcé de remercier une servante, mais face à ce geste de bonté, il ne pouvait en être autrement. Puis, à ce moment précis, il n'était pas le seigneur et elle, sa servante. Non, simplement deux jeunes gens le coeur en peine, caché dans un vieux placard laissé à l'abandon. Essuyant ses yeux avec, il vint à se moucher dedans, puis son regard se perdit de nouveau vers la gravure.
- Cette époque d'insouciance me manque, rien ne semblait pouvoir nous atteindre...nous étions heureux.
Parler ainsi n'était pas son genre, mais il avait besoin de parler, de se changer les idées, mais surtout vider son sac. Là, penser à son enfance lui rappeler que son fils ne vivra jamais tout cela. Il le voyait encore dans ses bras, il était si frêle et pourtant, il le trouvait si beau. Ses yeux se remplirent de larmes.
- Tu aurais dû le voir Maddy, il était si...
Il ne put finir sa phrase, le flot de larmes fut trop grand, sa respiration redevenait saccadée. La douleur venait de le frapper de plus belle.
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“Celui qui a le choix a aussi le tourment.”
Évitant tout contact visuel, la servante sans nom fixait son doux regard sur la bougie déjà usé par le temps. Elle se surprise à observer les ombres qui se dessinaient sur les murs poussiéreux de cette cachette oubliée, mais aussi sa flemme qui oscillait doucement. Cette petite lueur semblait danser avec le souffle d'un courant d'air venu de nulle part, parfois elle ondulait avec une grâce inouïe, mais elle finissait toujours par vaciller dangereusement. Et pourtant, malgré les aléas du vent d'un couloir vide, jamais elle ne s'éteignit. C'était la seule lumière qui éloignait l'obscurité, ce petit espace devenait alors rassurant à son contact et apportait une chaleur inattendu. Étonnement, même si son monde avait perdu tout son éclat, l'insulaire n'était pas effrayée, bien au contraire.
Aucune servante, aucun noble, aucune âme qui vive n'auraient pu croire que cet immense château cachait en son sein un véritable refuge. Un petit endroit dissimulé aux yeux de tous et pourtant visible pour les vrais initiés. Beaucoup son passé à côté sans se rendre compte de la richesse de cet endroit. Ici, dans ce lieu tenus secret par deux enfants têtus, elle se sentait en sécurité, comme-ci le monde extérieur ne pouvait pas la trouver et encore moins la blesser. Bien sûr, aujourd’hui elle savait que cette cachette n'était que tromperie, une douce illusion qui la protégeait de la vérité, mais dans un moment tel que celui-ci, rien n'était plus important que cet endroit merveilleux. Et malgré l'odeur nauséabonde de ce petit placard, elle semblait retrouver le souffle qui lui manquait depuis quelques temps déjà. C'était son havre de paix, un abri rassurant, à l'écart de tous hormis son plus proche confident. Dans ce petit vestiaire, elle retrouvait non seulement son âme d'enfant, mais aussi son ami perdu. C'était la tristesse qui avait effacer son sourire moqueur, déformé les trait de son si doux visage et assombris son regard déjà noir. La tristesse et le regret. Maddy avait perdu son camarade lorsqu'elle était jeune et avait retrouvé un enfant-soldat sans émotion. À cette époque, elle ne savait pas ce qu'il endurait, elle ne connaissait pas le désespoir qui l'habitait. Et alors qu'ils avaient tous les deux besoins de l'autre, lui s'était réfugié dans l'alcool quand elle continuait à vivre sans lui. Toutefois, tout deux étaient retournés dans leur havre, comme-ci tous deux étaient rentrés chez eux après une longue absence.
- Tu aurais dû le voir Maddy, il était si...
Il y a des souvenirs qu'elle ne pouvait pas partager. Elle était persuadée que si elle parlait, ils perdraient de leur beauté. Ses souvenirs étaient comme un secret encore non dévoilé, aussi précieux qu'une promesse inviolée. Sur son île, Maddy s'était effondrée en silence, sans que personne ne l'ait vu. Et depuis lors, personne ne se doutait qu'elle cachait derrière ses sourires enjoués un lourd secret. Un secret qui lui appartenait et qu'elle chérissait. Puisque c'est tout ce qui lui restait d'eux. Toutefois, n'était-il pas temps de lever le voile sur son passé ? De faire vivre son fils dans ses histoires et non plus dans ses larmes ?
Cela lui était si difficile de le voir pleurer. À chaque sanglot, son cœur se serrait, c'était insupportable de sentir sa souffrance sans pouvoir l'atténuer. Elle se sentait si impuissante, si inutile. En cet instant de doute et de désespoir, la jeune servante n'était plus sûr de rien, mais elle savait qu'elle n'allait pas le laisser seul. Elle serait présente pour lui et jamais il ne s’effondrait sans qu'il soit sûr qu'une personne sera là pour le retenir. Lorsqu'elle-même perdit son fils, elle ne souhaitait pas qu'on lui parle, mais juste avoir une présence. Un ami à qui tenir la main. Seulement un ami. C'était le plus précieux des réconforts.
- Je.. balbutia-t-elle avant d'inspirer profondément.
Sa main tremblante s'approcha du genoux de son seigneur, en cet instant, elle quittait sa place de servante et agissait dangereusement. Ce geste – ô sûrement déplacé – n'était qu'une manière pour elle de montrer son soutien. Maddy croyait sincèrement au pouvoir du toucher, cela l'avait réellement aidé dans ses moments terrifiants. Elle avait passé des heures dans les bras de ses tantes, mais dans sa situation, ce toucher de genoux était la seule chose qu'elle s'autorisait.
Sa gorge était nouée par les émotions, ses larmes n'attendaient qu'un seul mouvement de paupière pour rouler sur ses joues, une dernière fois, il inspira cet air poussiéreux.
- J'aurais tellement aimé vous épargner toute cette souffrance.
Elle s'interrompit une fois encore, retira sa main et renifla avant de reprendre son discours qu'elle aurait aimé entendre à la mort de son petit garçon.
- Aucun mot ne serait apaisé la douleur que vous ressentez, aucune parole ne pourra vous ramenez votre petit garçon et aucune tournure de phrase rendra les choses plus faciles. Il restera à jamais dans votre cœur, parce que c'est cela le plus important... Je peux vous assurer que cet enfant savait qu'il était aimé. Vous l'avez chéri dès la première fois où l'avez eu dans vos bras et jusqu'à son dernier souffle... Vous lui aviez montré tout l'amour que vous aviez pour lui, finalement, c'est tout ce qui compte réellement.
Maddy était maladroite, mais jamais elle n'avait eu à réconforter un autre parent, elle ne savait pas quoi faire de sa souffrance. Et plus elle cherchait à le réconforter, plus elle pensait à sa propre perte. Alors, prenant garde à ne pas laisser sa tristesse ou son regret transparaître dans sa voix, elle souffla une ultime phrase qui avait tant de sens à ses yeux.
- Et vous avez été présent pour lui, vous ne l'avez pas abandonné... Vous avez pu lui dire au revoir...
C'est tout ce qu'elle n'avait pas pu faire avec son propre enfant.
Aucune servante, aucun noble, aucune âme qui vive n'auraient pu croire que cet immense château cachait en son sein un véritable refuge. Un petit endroit dissimulé aux yeux de tous et pourtant visible pour les vrais initiés. Beaucoup son passé à côté sans se rendre compte de la richesse de cet endroit. Ici, dans ce lieu tenus secret par deux enfants têtus, elle se sentait en sécurité, comme-ci le monde extérieur ne pouvait pas la trouver et encore moins la blesser. Bien sûr, aujourd’hui elle savait que cette cachette n'était que tromperie, une douce illusion qui la protégeait de la vérité, mais dans un moment tel que celui-ci, rien n'était plus important que cet endroit merveilleux. Et malgré l'odeur nauséabonde de ce petit placard, elle semblait retrouver le souffle qui lui manquait depuis quelques temps déjà. C'était son havre de paix, un abri rassurant, à l'écart de tous hormis son plus proche confident. Dans ce petit vestiaire, elle retrouvait non seulement son âme d'enfant, mais aussi son ami perdu. C'était la tristesse qui avait effacer son sourire moqueur, déformé les trait de son si doux visage et assombris son regard déjà noir. La tristesse et le regret. Maddy avait perdu son camarade lorsqu'elle était jeune et avait retrouvé un enfant-soldat sans émotion. À cette époque, elle ne savait pas ce qu'il endurait, elle ne connaissait pas le désespoir qui l'habitait. Et alors qu'ils avaient tous les deux besoins de l'autre, lui s'était réfugié dans l'alcool quand elle continuait à vivre sans lui. Toutefois, tout deux étaient retournés dans leur havre, comme-ci tous deux étaient rentrés chez eux après une longue absence.
- Tu aurais dû le voir Maddy, il était si...
Il y a des souvenirs qu'elle ne pouvait pas partager. Elle était persuadée que si elle parlait, ils perdraient de leur beauté. Ses souvenirs étaient comme un secret encore non dévoilé, aussi précieux qu'une promesse inviolée. Sur son île, Maddy s'était effondrée en silence, sans que personne ne l'ait vu. Et depuis lors, personne ne se doutait qu'elle cachait derrière ses sourires enjoués un lourd secret. Un secret qui lui appartenait et qu'elle chérissait. Puisque c'est tout ce qui lui restait d'eux. Toutefois, n'était-il pas temps de lever le voile sur son passé ? De faire vivre son fils dans ses histoires et non plus dans ses larmes ?
Cela lui était si difficile de le voir pleurer. À chaque sanglot, son cœur se serrait, c'était insupportable de sentir sa souffrance sans pouvoir l'atténuer. Elle se sentait si impuissante, si inutile. En cet instant de doute et de désespoir, la jeune servante n'était plus sûr de rien, mais elle savait qu'elle n'allait pas le laisser seul. Elle serait présente pour lui et jamais il ne s’effondrait sans qu'il soit sûr qu'une personne sera là pour le retenir. Lorsqu'elle-même perdit son fils, elle ne souhaitait pas qu'on lui parle, mais juste avoir une présence. Un ami à qui tenir la main. Seulement un ami. C'était le plus précieux des réconforts.
- Je.. balbutia-t-elle avant d'inspirer profondément.
Sa main tremblante s'approcha du genoux de son seigneur, en cet instant, elle quittait sa place de servante et agissait dangereusement. Ce geste – ô sûrement déplacé – n'était qu'une manière pour elle de montrer son soutien. Maddy croyait sincèrement au pouvoir du toucher, cela l'avait réellement aidé dans ses moments terrifiants. Elle avait passé des heures dans les bras de ses tantes, mais dans sa situation, ce toucher de genoux était la seule chose qu'elle s'autorisait.
Sa gorge était nouée par les émotions, ses larmes n'attendaient qu'un seul mouvement de paupière pour rouler sur ses joues, une dernière fois, il inspira cet air poussiéreux.
- J'aurais tellement aimé vous épargner toute cette souffrance.
Elle s'interrompit une fois encore, retira sa main et renifla avant de reprendre son discours qu'elle aurait aimé entendre à la mort de son petit garçon.
- Aucun mot ne serait apaisé la douleur que vous ressentez, aucune parole ne pourra vous ramenez votre petit garçon et aucune tournure de phrase rendra les choses plus faciles. Il restera à jamais dans votre cœur, parce que c'est cela le plus important... Je peux vous assurer que cet enfant savait qu'il était aimé. Vous l'avez chéri dès la première fois où l'avez eu dans vos bras et jusqu'à son dernier souffle... Vous lui aviez montré tout l'amour que vous aviez pour lui, finalement, c'est tout ce qui compte réellement.
Maddy était maladroite, mais jamais elle n'avait eu à réconforter un autre parent, elle ne savait pas quoi faire de sa souffrance. Et plus elle cherchait à le réconforter, plus elle pensait à sa propre perte. Alors, prenant garde à ne pas laisser sa tristesse ou son regret transparaître dans sa voix, elle souffla une ultime phrase qui avait tant de sens à ses yeux.
- Et vous avez été présent pour lui, vous ne l'avez pas abandonné... Vous avez pu lui dire au revoir...
C'est tout ce qu'elle n'avait pas pu faire avec son propre enfant.
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“Celui qui a le choix a aussi le tourment.”
Les images de son petit garçon s'imposaient à son esprit, ce Royce qui n'avait vécu que quelques instants et pourtant s'était installé dans le coeur de ses parents. Il était la perte de trop, un être innocent qui méritait de connaître simplement un lever de soleil. Le coeur lourd, il avait bien tenté de se concentrer sur la douce enfance qui avait été la sienne, mais ce souvenir de cela le ramena vers le fait que son enfant ne vivra jamais cela. Les larmes furent les plus fortes, il avait l'impression d'être emporté par la souffrance, l'impression d'être incapable de remonter à la surface, de se noyer. C'était vrai, il n'y avait rien de pire que de perdre un enfant. De ses mains, il recouvrit son visage, sentant l'humidité de ses joues et sa détresse respiratoire, ses jambes commencèrent à trembler. L'envie de boire se faisait de plus en plus présente, simplement pour oublier, pour ne plus penser, puis il sentit un contact contre sa jambe qui s'arrêta de bouger. Descendant les mains et baissant le regard dans cette direction, il vit que Maddy avait posé sa main et sans un mot, il la remercia pour ce geste de soutien. Ne pensant pas à leurs rangs respectifs à ce moment précis. Ils restèrent quelques instants comme ça avant que la fille du maître d'armes arrive à dire :
- J'aurais tellement aimé vous épargner toute cette souffrance.
Il l'aurait voulu aussi, mais ni Maddy, ni personne n'aurait pu l'empêcher, c'était un destin tragique, un énième coup dur pour la famille Royce et tous ceux qui vivaient sur ces terres. Quand, elle retira sa main, Andar leva le regard vers elle et remarquait la tristesse de ses traits.
- Aucun mot ne serait apaisé la douleur que vous ressentez, aucune parole ne pourra vous ramenez votre petit garçon et aucune tournure de phrase rendra les choses plus faciles. Il restera à jamais dans votre cœur, parce que c'est cela le plus important... Je peux vous assurer que cet enfant savait qu'il était aimé. Vous l'avez chéri dès la première fois où l'avez eu dans vos bras et jusqu'à son dernier souffle... Vous lui aviez montré tout l'amour que vous aviez pour lui, finalement, c'est tout ce qui compte réellement.
Ses mots lui allaient droit au coeur, c'était comme si elle savait ce qu'il avait besoin d'entendre, il ne pouvait l'expliquer, mais cela eut le don de calmer ses larmes. Oui, son enfant avait été aimé dès le moment où ils avaient appris pour la grossesse jusqu'à son dernier souffle. Il avait été un merveilleux cadeau, même si cela n'avait pas duré longtemps, avec lui, Andar avait réussi à trouver l'esprit, chose qu'il pensait impossible, cette enfant avait permis à ses parents de se rapprocher. Il avait tellement apporté et malgré la souffrance qu'il ressentait à présent, Andar savait que son fils resterait à jamais de son coeur. Il était père, et même si son enfant n'était plus, personne ne pourrait lui enlever cela.
- Et vous avez été présent pour lui, vous ne l'avez pas abandonné... Vous avez pu lui dire au revoir...
Dire en revoir, c'était ce qu'il avait regretté par rapport aux Tully, ainsi que sa mère. Oui, il avait pu être présent, comme il l'avait été avec Yohn. Chose qu'il regrettait d'avoir ôté à Robar, mais il était important qu'un Royce reste à gérer Roche-aux-runes surtout avec ce qui touchait leur famille. Finalement, alors qu'il se calmait, il annonça d'une voix encore brisée :
- Les crabes savent parler aux faucons.
Une petite comparaison par rapport à leur jeu d'enfant, c'était ainsi qui la remerciait de ses paroles et lui prouvait qu'elle avait réussi à l'atteindre. Collant sa tête contre le mur, le silence s'installa, pas un silence pesant, mais plutôt réparateur. Petit à petit, Andar reprenait constance, combien de temps passa ? Des minutes, des heures...le seigneur était bien incapable de le dire, mais tout ce qui comptait c'est qu'il avait laissé la souffrance s'écouler et qu'il avait l'impression d'être à présent plus fort pour affronter le lendemain. D'un coup, tandis que la flamme de la bougie commençait à faiblir, il réalisa qu'il se devait d'être franc avec Maddy sur un sujet, elle avait été présente pour lui et il voulait qu'elle soit aussi forte qu'il se devait de l'être pour affronter la prochaine épreuve qui serait la sienne.
- Maddy, il y a une nouvelle que je dois t'annoncer, je tiens à te le dire de vive voix et non que tu le découvres par des bruits de couloir.
La grande spécialité de roches-aux-runes, il n'y avait pas plus commères que les servantes de son château. Son visage avait repris ses airs sérieux qui lui collait à la peau, mais son regard était empli de compassion quand il ajouta :
- Robar va être fiancé.
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Il n'est rien de plus difficile que de réconforter un parent endeuillé lorsqu'on est soi-même en deuil. Toutefois, cela faisait de cette servante la meilleure personne pouvant véritablement comprendre ce que c'était de perdre un enfant. Puisqu'elle aussi avait vécu cette situation, elle aussi avait pleuré, hurlé à en détruire ses cordes vocales. À vrai dire, elle avait décidé de se laisser mourir à petit feu et encore davantage lorsqu'elle perdit son époux. Elle était tombée dans une intense mélancolie, une dépression qui parfois la plongeait dans une profonde léthargie. Parfois, elle s'allongeait sur le sol, les yeux rivés sur des murs richement décorés de sa chambre d'enfant. Maddy avait si bien assimilé l'infinitude du temps qu'elle avait appris à s'y perdre. Elle pouvait ainsi laisser passer des jours, même des semaines, en bloquant toute forme de conscience, se transformant en une chose vide. La femme de cette époque devenait comme un animal qui se plongeait en hibernation pour survivre à l’hiver, mais au lieu de survivre, elle se laissait mourir de faim. Mais malgré tout cela, elle avait choisi la vie. Pourtant, même si elle avait survécu, la peine était toujours présente et c'est tout ce qui lui restait de lui.
Aujourd'hui, elle avait oublié tout ce qui faisait de lui son fils, seul quelques souvenirs perduraient, mais ce n'était pas suffisant. Elle en voulait plus... Tellement plus. Elle se rappelait son goût pour les sucreries, la façon dont tous les deux chantaient des berceuses en attendant que leurs héros reviennent. Mais... Tout ce qu'elle voulait se rappeler était la voix de son petit garçon, elle ne se souvenait plus de son rire. Était-il grave ? Aiguë ? Son timbre de voix ressemblait au sien ou à celui de son défunt époux ? Elle avait même oublié son odeur, la couleur perçante de ses yeux bleus, mais aussi la douceur de sa peau. Pourtant, elle gardait en mémoire cette image d'elle, étendue près de son corps inerte, touchant sa peau déjà glacée en tentant de mémoriser chacun de ses traits de son petit visage potelé par la jeunesse. Oh oui, elle ne savait que trop bien ce qu'il était en train de vivre et ce qu'il vivra encore.
Malgré la situation – et son caractère – le Royce fit une boutade à laquelle elle ne s'attendait pas. Il était évident qu'elle savait parler à cette famille, mais prise par les émotions, elle préféra lui sourire. C'était une victoire pour elle. Andar avait enfin réalisé que les crabes étaient bien mieux qu'un faucon, mais aucun mot ne pouvait combattre ce nœud de larme coincé dans sa gorge. Ce n'était pas évident de garder la face, elle quitter ce placard qu'elle idéalisée tant et se blottir dans les bras de son amant endormi. À présent, elle regrettait avoir quitté sa chambre et ce sentiment n'allait pas disparaître aussi tôt. Ainsi Robar allait se fiancer. Il allait se marier avec une femme. Une femme qui n'était pas elle. Elle qui sera obligée de vivre auprès d'eux. Eux qui formeront une famille et auront des enfants. Des enfants qui ne sera jamais les siens et qui ressembleront à Robar. Robar allait se fiancer. Ce fut un véritable choc. Maddy ne pensait pas qu'elle allait aussi devoir le perdre lui. Elle souhaitait pleurer à son tour, mais elle devait rester digne de son rang (si cela était possible).
- Oh. Et bien j'espère qu'il sera heureux dans ce mariage.
Bien sûr, elle savait pertinemment qu'il était au courant pour leurs relations, aussi compliqué soit-elle, mais elle ne pouvait pas ne pas faire semblant. Voilà où était sa véritable place et son véritable rôle. Elle n'était qu'une servante de plus ayant succombé aux charmes d'un noble.
- Quoique je ne suis pas sûr qu'il fasse un bon époux.
Elle se força à rire. Un simple rire peu audible. Elle se forçait pour tout à vrai dire. Depuis qu'elle était dans ce placard, tout semblait être difficile et depuis lors, elle sentait un poids invisible sur son torse. Et malgré ses efforts démesurés, une larme roula sur sa joue, ce qui la força à mordre l'intérieur de sa joue.
- Merci de me l'avoir dit.
Maddy n'était pas douée pour porter le masque du mensonge. Ce n'était qu'une personne de plus qu'elle perdait. Elle essuya cette perle salée avec sa manche et inspira profondément. Elle aurait voulu être une dure à cuir et laisser cette information l'effleuré, mais l'insulaire était une fleur bleue. C'était trop de choses à vivre et elle ne pouvait pas faire face à tant de souffrance. Mais pouvait-elle parler de sa relation avec Robar ? Non, elle ne le pouvait pas. Mais elle pouvait confier son plus grand secret. Partager une part de sa vie qui fut pendant des années dissimulée. Outre son besoin urgent de déposer une parole douloureuse, cela lui permettait de changer de sujet. Et d'un coup, elle eut honte d'utiliser son propre fils de cette manière.
- J'ai aussi quelques choses à te confier. Quand je vivais.... Mais c'était difficile de parler. Je n'étais pas seulement une épouse, j'étais aussi... Une mère.
Son secret était dévoilé et alors que son corps tremblait, elle caressait son pouce. Ce que son fils faisait quand il essayait de s'endormir, mais à présent, elle faisait de même pour se rappeler de lui. Elle aurait pu éclater en sanglot mais elle se fit plus distraire, elle essayait de se rappeler le visage son fils lui sourire, mais elle n'y arrivait plus. Tout ce qui restait de lui était des brides de souvenirs usés par le temps et réinventé pas le manque. Mais outre la douleur qu'elle ressentait, elle avait cette pointe de fierté qui cherchait à éclore. Pour la première fois depuis bien longtemps, elle l'avait dit à haute voix. Elle avait été une mère.
Aujourd'hui, elle avait oublié tout ce qui faisait de lui son fils, seul quelques souvenirs perduraient, mais ce n'était pas suffisant. Elle en voulait plus... Tellement plus. Elle se rappelait son goût pour les sucreries, la façon dont tous les deux chantaient des berceuses en attendant que leurs héros reviennent. Mais... Tout ce qu'elle voulait se rappeler était la voix de son petit garçon, elle ne se souvenait plus de son rire. Était-il grave ? Aiguë ? Son timbre de voix ressemblait au sien ou à celui de son défunt époux ? Elle avait même oublié son odeur, la couleur perçante de ses yeux bleus, mais aussi la douceur de sa peau. Pourtant, elle gardait en mémoire cette image d'elle, étendue près de son corps inerte, touchant sa peau déjà glacée en tentant de mémoriser chacun de ses traits de son petit visage potelé par la jeunesse. Oh oui, elle ne savait que trop bien ce qu'il était en train de vivre et ce qu'il vivra encore.
Malgré la situation – et son caractère – le Royce fit une boutade à laquelle elle ne s'attendait pas. Il était évident qu'elle savait parler à cette famille, mais prise par les émotions, elle préféra lui sourire. C'était une victoire pour elle. Andar avait enfin réalisé que les crabes étaient bien mieux qu'un faucon, mais aucun mot ne pouvait combattre ce nœud de larme coincé dans sa gorge. Ce n'était pas évident de garder la face, elle quitter ce placard qu'elle idéalisée tant et se blottir dans les bras de son amant endormi. À présent, elle regrettait avoir quitté sa chambre et ce sentiment n'allait pas disparaître aussi tôt. Ainsi Robar allait se fiancer. Il allait se marier avec une femme. Une femme qui n'était pas elle. Elle qui sera obligée de vivre auprès d'eux. Eux qui formeront une famille et auront des enfants. Des enfants qui ne sera jamais les siens et qui ressembleront à Robar. Robar allait se fiancer. Ce fut un véritable choc. Maddy ne pensait pas qu'elle allait aussi devoir le perdre lui. Elle souhaitait pleurer à son tour, mais elle devait rester digne de son rang (si cela était possible).
- Oh. Et bien j'espère qu'il sera heureux dans ce mariage.
Bien sûr, elle savait pertinemment qu'il était au courant pour leurs relations, aussi compliqué soit-elle, mais elle ne pouvait pas ne pas faire semblant. Voilà où était sa véritable place et son véritable rôle. Elle n'était qu'une servante de plus ayant succombé aux charmes d'un noble.
- Quoique je ne suis pas sûr qu'il fasse un bon époux.
Elle se força à rire. Un simple rire peu audible. Elle se forçait pour tout à vrai dire. Depuis qu'elle était dans ce placard, tout semblait être difficile et depuis lors, elle sentait un poids invisible sur son torse. Et malgré ses efforts démesurés, une larme roula sur sa joue, ce qui la força à mordre l'intérieur de sa joue.
- Merci de me l'avoir dit.
Maddy n'était pas douée pour porter le masque du mensonge. Ce n'était qu'une personne de plus qu'elle perdait. Elle essuya cette perle salée avec sa manche et inspira profondément. Elle aurait voulu être une dure à cuir et laisser cette information l'effleuré, mais l'insulaire était une fleur bleue. C'était trop de choses à vivre et elle ne pouvait pas faire face à tant de souffrance. Mais pouvait-elle parler de sa relation avec Robar ? Non, elle ne le pouvait pas. Mais elle pouvait confier son plus grand secret. Partager une part de sa vie qui fut pendant des années dissimulée. Outre son besoin urgent de déposer une parole douloureuse, cela lui permettait de changer de sujet. Et d'un coup, elle eut honte d'utiliser son propre fils de cette manière.
- J'ai aussi quelques choses à te confier. Quand je vivais.... Mais c'était difficile de parler. Je n'étais pas seulement une épouse, j'étais aussi... Une mère.
Son secret était dévoilé et alors que son corps tremblait, elle caressait son pouce. Ce que son fils faisait quand il essayait de s'endormir, mais à présent, elle faisait de même pour se rappeler de lui. Elle aurait pu éclater en sanglot mais elle se fit plus distraire, elle essayait de se rappeler le visage son fils lui sourire, mais elle n'y arrivait plus. Tout ce qui restait de lui était des brides de souvenirs usés par le temps et réinventé pas le manque. Mais outre la douleur qu'elle ressentait, elle avait cette pointe de fierté qui cherchait à éclore. Pour la première fois depuis bien longtemps, elle l'avait dit à haute voix. Elle avait été une mère.
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Il avait réussi à traverser l'épreuve de la tristesse, bien sûr, il se doutait que cela ne serait que le premier combat d'une grande lignée, mais c'était bien la première fois qu'il n'avait pas fui et tout cela grâce à Maddy qui l'avait soutenu. Un silence réparateur avait pris place, se laissant emporter chacun vers le chemin des souvenirs. Ce n'est qu'une fois calme qu'Andar avait repris la parole, changeant totalement de sujet. Son frère, Robar, allait être fiancé et connaissant la relation de Maddy avec celui-ci, il trouvait cela important de le lui dire avant qu'elle le découvre par les bruits de couloir si récurrents à Roche-aux-runes. Une fois que la nouvelle fut dite à hautes voix, il ne put réellement observer la réaction de son amie d'enfance, la lumière de la bougie éclairait de moins en moins le placard, mais il était évident que cela ne devait pas être simple à entendre pour la fille du maître d'armes.
- Oh. Et bien j'espère qu'il sera heureux dans ce mariage. Quoique je ne suis pas sûr qu'il fasse un bon époux.
Maddy termina sa phrase par un petit rire. Elle était forte, comme l'était son père, comme l'était tout simplement la famille Descarpe, Andar n'oubliait pas les racines qui étaient siennes, quoiqu'elle ne porte pas leur nom, du sang de noble coulait dans les veines de la favorite des crabes.
- Merci de me l'avoir dit.
Son coeur se serra en la voyant s'essuyer une larme, n'y avait-il que des coeurs brisés à Roche-aux-runes ? Les mariages des nobles étaient rarement une annonce qui réjouissaitsouvent plus porté à la politique qu'au véritable sentiment et c'était ce qu'allait vivre Robar. Gardant le silence, il lui laissait le temps de se faire à cette idée, mais surtout, Andar n'était pas un grand bavard à l'inverse de son frère.
- J'ai aussi quelques choses à te confier. Quand je vivais....Je n'étais pas seulement une épouse, j'étais aussi... Une mère.
Le dernier mot le figea sur place. Il n'arrivait pas à croire à cette révélation. Avait-il bien compris ce que venait de lui annoncer Maddy ? Observant les traits de son visage grâce aux faibles lueurs de la bougie, Andar se retrouva à répéter le dernier mot à voix haute :
- Mère ?!
Comment avait-il pu l'ignorer ? Jamais, le maître d'armes en avait toucher mot aux Royce, était-il d'ailleurs au courant ? Beaucoup de questions, mais cela n'était pas le temps de se demander la raison de cette ignorance, mais il vint à comprendre pourquoi Maddy avait su lui parler de la perte d'un enfant. Elle-même avait vécu cette situation, cela en venait à le chagriner davantage.
- C'est pour cela que tu as pu trouver le bon mot, tu as traversé cette épreuve.
S'il l'avait su, aurait-il pu l'aider à ce moment-là ? Surement que non, il n'était pas doué pour cela, mais le savoir à présent, les rapprochait. Tous deux savaient ce que ressentait l'autre, ils étaient moins seuls. Au final, la seule question qu'il se permit de poser fut à propos de l'enfant :
- Comment était ton enfant ?
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Tout comme les Royces, la domestique se souvenait. Au moment-même où son fils avait ouvert les yeux, elle eut le sentiment que son regard l'engloutissait et qu'ils ne faisaient plus qu'un. Et dès lors, elle était hantée par cette angoisse constante et perpétuelle, terrifier à l'idée de perdre son unique enfant. Aujourd'hui, elle n'était plus nourrit par cette anxiété, mais par la culpabilité d'avoir failli dans son rôle de mère. Elle aurait dû savoir qu'un bateau n'était pas une place pour un enfant, elle aurait dû le sentir quand la vie abandonna son fils, elle aurait dû... Elle savait parfaitement ce que c'était d'être terrorisé et d'avoir le sentiment de ne plus être complète. La veuve connaissait tout cela par cœur, à son plus grand regret. Finalement, Andar avait raison, c'était exactement pour ça qu'elle avait trouver les mots justes, qu'elle avait su écouter le mal qui le rongeait de l'intérieur.
La flamme se tarissait peu à peu, se laissant mourir, réduit en silence par l'air qui s'infiltrait par les fissures du vieux placard. La domestique sans nom n'avait plus qu'une bougie, elle n'avait pas prévue de l'échanger avec celle qui perdait de sa superbe, mais le seigneur de ses lieux l'avait questionner, il voulait en apprendre plus sur l'enfant qu'elle avait perdu. Une attention trop peu habituel. Il n'était pas ce genre d'homme, lui ne se préoccupait pas de cela, lui était piéger dans son propre chagrin. Pourtant, bien qu'elle soit davantage choquée, elle était contente, parce que cela prouvait qu'il était encore capable de s'intéresser à la douleur d'autrui.
- Il était tout ce qu'une mère pouvait espérer, souffla-t-elle comme une âme en perdition.
Instinctivement, elle posa sa main sur son ventre, elle n'arrivait pas à s'en empêcher, c'était plus fort qu'elle. La nostalgie prit l'entière possession de l'insulaire, elle pensait à tout ce qu'elle avait perdu et ce qu'elle avait gagné à nouveau, pour le reperdre ensuite.
- J'ai toujours été jalouse de mon mari, un sourire triste se dessina sur son visage tant cet aveu était douloureux, il lui ressemblait... Ils avaient les mêmes fossettes, le même sourire, la même manière de voir le monde... Mon fils était mon opposé, c'est sans doute pour ça qu'on était aussi fusionnel, parce qu'on se complétait réellement.
Chaque mot ressemblait à un coup-de-poing dans son ventre et chaque respiration provoquait des petits spams. Les yeux larmoyants, elle tentait de se contrôler, de ne pas craquer devant son ami, devant son seigneur, mais la tristesse était plus forte. Les larmes roulèrent sur ses joues et s'écrasèrent sur son bustier. Son enfant était son temple, son havre, son souffle. Il lui manquait tellement, il lui manquait terriblement.
- Je suis désolé, c'est juste que... J'ai appris à vivre sans lui, sans eux, mais j'ai l'impression que plus j'avance dans ma vie et plus je... Les perds... J'ai oublié le son de leurs voix, ce qu'ils préféraient manger... Je les oublie et s'en est d'autant plus douloureux. J'ai arrêté de les chercher constamment dans la foule, de penser à eux constamment. J'avance... Sans eux.
Maddy se noyait dans cette culpabilité, elle était prête à passer à autre chose, à vivre autre part que dans ses souvenirs. Autrefois, elle adorait le moment où elle devait se réveiller, parce que les toutes premières secondes, elle avait oublié qu'ils n'étaient plus. Mais le retour à la réalité était d'autant plus douloureux...
La flamme se tarissait peu à peu, se laissant mourir, réduit en silence par l'air qui s'infiltrait par les fissures du vieux placard. La domestique sans nom n'avait plus qu'une bougie, elle n'avait pas prévue de l'échanger avec celle qui perdait de sa superbe, mais le seigneur de ses lieux l'avait questionner, il voulait en apprendre plus sur l'enfant qu'elle avait perdu. Une attention trop peu habituel. Il n'était pas ce genre d'homme, lui ne se préoccupait pas de cela, lui était piéger dans son propre chagrin. Pourtant, bien qu'elle soit davantage choquée, elle était contente, parce que cela prouvait qu'il était encore capable de s'intéresser à la douleur d'autrui.
- Il était tout ce qu'une mère pouvait espérer, souffla-t-elle comme une âme en perdition.
Instinctivement, elle posa sa main sur son ventre, elle n'arrivait pas à s'en empêcher, c'était plus fort qu'elle. La nostalgie prit l'entière possession de l'insulaire, elle pensait à tout ce qu'elle avait perdu et ce qu'elle avait gagné à nouveau, pour le reperdre ensuite.
- J'ai toujours été jalouse de mon mari, un sourire triste se dessina sur son visage tant cet aveu était douloureux, il lui ressemblait... Ils avaient les mêmes fossettes, le même sourire, la même manière de voir le monde... Mon fils était mon opposé, c'est sans doute pour ça qu'on était aussi fusionnel, parce qu'on se complétait réellement.
Chaque mot ressemblait à un coup-de-poing dans son ventre et chaque respiration provoquait des petits spams. Les yeux larmoyants, elle tentait de se contrôler, de ne pas craquer devant son ami, devant son seigneur, mais la tristesse était plus forte. Les larmes roulèrent sur ses joues et s'écrasèrent sur son bustier. Son enfant était son temple, son havre, son souffle. Il lui manquait tellement, il lui manquait terriblement.
- Je suis désolé, c'est juste que... J'ai appris à vivre sans lui, sans eux, mais j'ai l'impression que plus j'avance dans ma vie et plus je... Les perds... J'ai oublié le son de leurs voix, ce qu'ils préféraient manger... Je les oublie et s'en est d'autant plus douloureux. J'ai arrêté de les chercher constamment dans la foule, de penser à eux constamment. J'avance... Sans eux.
Maddy se noyait dans cette culpabilité, elle était prête à passer à autre chose, à vivre autre part que dans ses souvenirs. Autrefois, elle adorait le moment où elle devait se réveiller, parce que les toutes premières secondes, elle avait oublié qu'ils n'étaient plus. Mais le retour à la réalité était d'autant plus douloureux...
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“Celui qui a le choix a aussi le tourment.”
Un sourire cache bien des choses, jamais Andar aurait pu imaginer que Maddy avait perdu un enfant, il avait su qu'elle avait eu du mal à se remettre de la mort de son époux, mais aucune mention d'un enfant, jamais. Observant avec plus de précision les traits de son voyage, il était encore plus impressionné par son courage, elle avait su remonter la pente ou simplement beaucoup mieux cacher que lui qu'elle avait été brisée. Jouait-elle les femmes heureuses ou l'était elle réellement ?! Andar n'était pas du genre des faux-semblants, mais il pouvait comprendre que certains le fassent, surtout quand il s'agissait de telle blessure. Savoir l'épreuve qu'elle avait traversé, la perte de son enfant, lui fit l'interroger sur ce sujet, voulant en découvrir davantage sur ce petit être qui avait malheureusement parcouru cette terre trop peu de temps, comme le sien.
- Il était tout ce qu'une mère pouvait espérer,
Son regard ne quitta pas son visage, éclairé par les faibles lueurs de la bougie. Cet amour qui transparaissait dans ses paroles était déchirant. Alys avait prononcé ce genre de mot en voyant leur fils, la perfection, lui-même avait ressenti ce sentiment de bien-être, comme si un enfant pouvait tout combler, cela était encore plus douloureux de voir ce sentiment être arraché brusquement.
- J'ai toujours été jalouse de mon mari. il lui ressemblait... Ils avaient les mêmes fossettes, le même sourire, la même manière de voir le monde... Mon fils était mon opposé, c'est sans doute pour ça qu'on était aussi fusionnel, parce qu'on se complétait réellement.
Un fils, un fils que Maddy avait eu le temps de découvrir, d'éduquer, de voir grandir. Le seigneur de Roche-aux-runes oubliait sa propre douleur pour ne se concentrer que sur son amie d'enfance. Il s'en voulait de ne pas avoir pu l'épauler durant cette épreuve, mais surtout, il aurait voulu connaître son fils, et pourquoi pas lui apprendre que les faucons étaient meilleurs que les crabes, rien que pour voir le visage de Maddy se décomposer face à ce vilain parjure de son sang. Des rêves, rien que des rêves de faux souvenirs. Andar avait appris à ne pas espérer, mais pour les autres, il ne voulait pas les voir oublier de rêver, d'être heureux. Face à ses larmes, le seigneur vint d'un geste rassurant à lui prendre la main, lui faire sentir sa présence par ce lien.
- Je suis désolé, c'est juste que... J'ai appris à vivre sans lui, sans eux, mais j'ai l'impression que plus j'avance dans ma vie et plus je... Les perds... J'ai oublié le son de leurs voix, ce qu'ils préféraient manger... Je les oublie et s'en est d'autant plus douloureux. J'ai arrêté de les chercher constamment dans la foule, de penser à eux constamment. J'avance... Sans eux.
L'impression de les perdes, de se sentir mal de les oublier, Andar pouvait comprendre ses sentiments, même si d'un certain sens, il était plus souvent submergé par les fantômes du passé, bloqué sans pouvoir avancer. Croisant son regard, il lui annonça d'un ton calme :
- Tu ne dois pas t'en vouloir d'avancer, je pense même qu'ils voudraient que tu le fasses.
Les êtres aimés ne pouvaient vouloir que le meilleur, c'était Alys qui lui avait soufflé ce genre de commentaire le soir ou elle l'avait découvert dans un piètre état d'ébriété, hallucinant des épreuves du passé.
- Notre place est difficile, ceux qui nous sont pris vivent en paix, tandis que nous on reste en arrière à ne pas pouvoir envisager d'être totalement heureux sans eux et être rongé par la culpabilité, car nous sommes encore en vie. Il est normal qu'au bout de quelque temps, comme tu le dis, on apprenne à vivre sans leur présence, mais dans ton coeur, ils seront toujours présents, l'amour à leur égard ne disparaîtra jamais, quoique les souvenirs s'évanouissent, cet amour restera. Ils seront toujours ta famille et ils le resteront même si tu viens à fonder une autre famille.
Penser à un futur, Maddy avait été une mère et elle pouvait très bien le devenir à nouveau, ne pas retrouver ce qu'elle avait perdu, mais revivre cet attachement spécial. Andar n'avait pas encore songé à retenter l'expérience, la mort de son enfant étant encore trop récente, mais pour son amie, il pouvait l'envisager. Lui lâchant délicatement la main, il finit par souffler :
- Merci d'être là, Maddy !
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“Celui qui a le choix a aussi le tourment.”
La douleur existait malgré ses efforts, mais parfois elle l'oubliait, parce que la joie était plus forte que la souffrance. Toutefois, il y avait des jours comme celui-ci. Inconsciemment, la servante avait ouvert une boîte qu'elle avait tenté de dissimuler au plus profond de son cœur durant des années et de cette petite boîte tout ressortie. Ses souvenirs, son amour pour son fils, son époux et toute sa culpabilité qui en découlait. Elle avait tant lutté pour qu'ils restent constamment dans ses pensées, mais aujourd'hui, tout ce qui restait de ses efforts, c'était ce déshonneur. Maddy avait échoué et au-delà de cette faute, elle avait tendance à les oublier. Et de ça, jamais elle ne pourrait se le pardonner, même si son suzerain lui intimait de passer outre. L'insulaire savait qu'il avait raison, mais il était difficile de le faire, parce que cette culpabilité et cette douleur, c'est tout ce qui lui restait d'eux.
Contre toute attente et espérance, la servante retrouva son ami, il était contenant et aidant, trouvant des mots qui l'a touchait. Pourtant, même s'il se trouvait être réconfortant, ses larmes furent nombreuses. Ce n'est qu'après quelques instants, entre deux sanglots et des silences presque gênant qu'elle réussit à reprendre contenance. Maddy tentait de renifler discrètement, mais dans ce petit placard, les sons étaient décuplés. Finalement, le Royce lui lâcha délicatement la main - ce qui en fut presque douloureux – tout en la remerciant d'être là. Elle répondit avec un léger sourire, comme embarrassé par cet aveu.
Maddy se sentait véritablement chez elle dans ce petit placard, elle pouvait souffrir, perdre des amis proches, perdre l'amour de sa vie, mais cet endroit sera toujours le même des années après sa mort. Il était immortel et espérait qu'un jour, d'autres enfants viendront se cacher ici et découvriront ce dessin. Alors peut-être, ils chercheront qui l’avaient dessiner, ils tenteront peut-être de savoir pourquoi. Ne se berçait-elle pas – une fois encore – d'illusion ? Qui se souviendrait d'une simple servante ? Qui pourrait croire qu'elle avait autant d'importance aux yeux des Royces ? Elle, une simple servante sans nom.
Contre toute attente et espérance, la servante retrouva son ami, il était contenant et aidant, trouvant des mots qui l'a touchait. Pourtant, même s'il se trouvait être réconfortant, ses larmes furent nombreuses. Ce n'est qu'après quelques instants, entre deux sanglots et des silences presque gênant qu'elle réussit à reprendre contenance. Maddy tentait de renifler discrètement, mais dans ce petit placard, les sons étaient décuplés. Finalement, le Royce lui lâcha délicatement la main - ce qui en fut presque douloureux – tout en la remerciant d'être là. Elle répondit avec un léger sourire, comme embarrassé par cet aveu.
Maddy se sentait véritablement chez elle dans ce petit placard, elle pouvait souffrir, perdre des amis proches, perdre l'amour de sa vie, mais cet endroit sera toujours le même des années après sa mort. Il était immortel et espérait qu'un jour, d'autres enfants viendront se cacher ici et découvriront ce dessin. Alors peut-être, ils chercheront qui l’avaient dessiner, ils tenteront peut-être de savoir pourquoi. Ne se berçait-elle pas – une fois encore – d'illusion ? Qui se souviendrait d'une simple servante ? Qui pourrait croire qu'elle avait autant d'importance aux yeux des Royces ? Elle, une simple servante sans nom.
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