A la douceur des amours d'enfance [flashback avec Leonette Tyrell]
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An 298, lune 7
Edwyn n'était pas le genre d'homme à rester excessivement attaché au passé, cela était chose évidente. Il n'était pas de ceux qui soupirent en regardant en arrière, pleurant des bonheurs et des instants envolés. Il avait fait ce dont peu d'hommes étaient capables, quitter tout le confort de sa vie de noble pour vivre comme il l'entendait.
Cependant, il y avait tout de même des choses importantes dans sa vie. Des choses, ou plutôt des personnes. Et Leonette Fossovoie en faisait partie.
Edwyn ne se souvenait même plus du jour de leur rencontre, tant il lui semblait qu'elle avait toujours fait partie de sa vie, tout comme sa petite soeur Ellerie. Il ne comptait plus les heures et les nuits, à Cendregué ou à Cider Hall, à lire, jouer, courir ensemble.
Un peu plus tard, la soeur de la petite fille avait épousé son grand frère, scellant une alliance maritale entre les maisons Cendregué et Fossovoie qui les avait conduits à se voir plus souvent encore. Les deux enfants avaient toujours nourris l'un pour l'autre une tendresse comme Edwyn n'en était que peu capable de montrer avec les autres, preuve du caractère spécial à ses yeux de la jeune Leonette. Bien que les choses n'aient jamais été évoquées à voix haute entre eux, il semblait évident à leur entourage qu'ils étaient proches depuis toujours malgré leur petite différence. Mais l'alliance qui existait déjà entre leur deux familles leur interdirait à tout jamais de concrétiser cela par un mariage, et les deux enfants le savaient sans avoir besoin d'en parler.
Leurs chemins avaient fini par se séparer, quand Edwyn était parti pour Villevieille suivre les enseignements des mestres de la Citadelle. Ils ne s'étaient donc même pas revu depuis ce temps, puisque le jeune homme avait quitté Cendregué juste après son retour de la cité des Hightower, sans dire au revoir à cette douce amie de son enfance.
Durant ces années d'errance dans le Bief, Edwyn était souvent passé à proximité de Cider Hall, hésitant à se présenter à la famille Fossovoie sans jamais franchir le pas. Il ignorait tout de ce que son ancienne amie pensait de ce qu'il était devenu, le lord errant qui vivait avec une lyre dans le dos, et ne voulait nullement le savoir. S'il pouvait sans ciller supporter le mépris des siens, le mépris de la noblesse, le mépris du monde, il voulait s'épargner celui de Leonette, plus cruel.
Mais ce jour là, il avait reçu un corbeau. Comment ce corbeau était parvenu à le trouver relevait tant de l'exploit du mystère, tant il se déplaçait rapidement à cette époque. Mais il avait sans peine reconnu l'écriture fine et élégante qui écrivaient son nom.
A Edwyn Cendregué,
J'espère que ce corbeau te trouvera en bonne santé.
J'ai une importe nouvelle à t'annoncer. Je t'attendrai au bord de la Mander tous les jours à partir de la semaine prochaine.
Viens, je t'en prie.
Leonette Fossovoie.
Edwyn n'avait pas hésité plus d'une infime fraction de seconde. Il se trouvait du côté Corcolline, bien loin du point de rendez-vous, mais il voyagea jour et nuit pour être présent pour la dame de Cider Hall. Le Bieffois avait après tout bien conscience que la situation devait être importante.
Et c'est ainsi qu'il se présenta au point de rendez-vous, par une douce journée sous le soleil du Bief. Edwyn avait comme d'habitude laissé sa crinière blonde au vent, et était vêtu assez simplement, d'une chemise blanche un peu lâche et d'un pantalon de cuir en partie couverte par des bottes de voyage montantes. Sa lyre comme toujours attachée dans son dos, il laissa sa monture se reposant en l'attachant à un arbre avant de faire quelques pas le long de la Mander, profitant des doux paysages de la région qui l'avait vu naître. Bientôt il lui faudrait partir il le savait, et il dévorait de son regard bleus aux accents d'Essos la beauté du fleuve. Cet endroit lui rappelait de doux souvenirs auxquels il se laissait aller, attendant sans se presser sur la fleur de pommier.
Edwyn n'était pas le genre d'homme à rester excessivement attaché au passé, cela était chose évidente. Il n'était pas de ceux qui soupirent en regardant en arrière, pleurant des bonheurs et des instants envolés. Il avait fait ce dont peu d'hommes étaient capables, quitter tout le confort de sa vie de noble pour vivre comme il l'entendait.
Cependant, il y avait tout de même des choses importantes dans sa vie. Des choses, ou plutôt des personnes. Et Leonette Fossovoie en faisait partie.
Edwyn ne se souvenait même plus du jour de leur rencontre, tant il lui semblait qu'elle avait toujours fait partie de sa vie, tout comme sa petite soeur Ellerie. Il ne comptait plus les heures et les nuits, à Cendregué ou à Cider Hall, à lire, jouer, courir ensemble.
Un peu plus tard, la soeur de la petite fille avait épousé son grand frère, scellant une alliance maritale entre les maisons Cendregué et Fossovoie qui les avait conduits à se voir plus souvent encore. Les deux enfants avaient toujours nourris l'un pour l'autre une tendresse comme Edwyn n'en était que peu capable de montrer avec les autres, preuve du caractère spécial à ses yeux de la jeune Leonette. Bien que les choses n'aient jamais été évoquées à voix haute entre eux, il semblait évident à leur entourage qu'ils étaient proches depuis toujours malgré leur petite différence. Mais l'alliance qui existait déjà entre leur deux familles leur interdirait à tout jamais de concrétiser cela par un mariage, et les deux enfants le savaient sans avoir besoin d'en parler.
Leurs chemins avaient fini par se séparer, quand Edwyn était parti pour Villevieille suivre les enseignements des mestres de la Citadelle. Ils ne s'étaient donc même pas revu depuis ce temps, puisque le jeune homme avait quitté Cendregué juste après son retour de la cité des Hightower, sans dire au revoir à cette douce amie de son enfance.
Durant ces années d'errance dans le Bief, Edwyn était souvent passé à proximité de Cider Hall, hésitant à se présenter à la famille Fossovoie sans jamais franchir le pas. Il ignorait tout de ce que son ancienne amie pensait de ce qu'il était devenu, le lord errant qui vivait avec une lyre dans le dos, et ne voulait nullement le savoir. S'il pouvait sans ciller supporter le mépris des siens, le mépris de la noblesse, le mépris du monde, il voulait s'épargner celui de Leonette, plus cruel.
Mais ce jour là, il avait reçu un corbeau. Comment ce corbeau était parvenu à le trouver relevait tant de l'exploit du mystère, tant il se déplaçait rapidement à cette époque. Mais il avait sans peine reconnu l'écriture fine et élégante qui écrivaient son nom.
A Edwyn Cendregué,
J'espère que ce corbeau te trouvera en bonne santé.
J'ai une importe nouvelle à t'annoncer. Je t'attendrai au bord de la Mander tous les jours à partir de la semaine prochaine.
Viens, je t'en prie.
Leonette Fossovoie.
Edwyn n'avait pas hésité plus d'une infime fraction de seconde. Il se trouvait du côté Corcolline, bien loin du point de rendez-vous, mais il voyagea jour et nuit pour être présent pour la dame de Cider Hall. Le Bieffois avait après tout bien conscience que la situation devait être importante.
Et c'est ainsi qu'il se présenta au point de rendez-vous, par une douce journée sous le soleil du Bief. Edwyn avait comme d'habitude laissé sa crinière blonde au vent, et était vêtu assez simplement, d'une chemise blanche un peu lâche et d'un pantalon de cuir en partie couverte par des bottes de voyage montantes. Sa lyre comme toujours attachée dans son dos, il laissa sa monture se reposant en l'attachant à un arbre avant de faire quelques pas le long de la Mander, profitant des doux paysages de la région qui l'avait vu naître. Bientôt il lui faudrait partir il le savait, et il dévorait de son regard bleus aux accents d'Essos la beauté du fleuve. Cet endroit lui rappelait de doux souvenirs auxquels il se laissait aller, attendant sans se presser sur la fleur de pommier.
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Leonette | ft. Edwyn |
Chapitre 1
Je vais me marier à Garlan Tyrell, fils de notre suzerain. Face à cette annonce, je ne sais quoi penser. Pourquoi moi ? Je l'ignore mais mon Père est un homme ambitieux. Il a donc décidé de me lier avec les Tyrell. Je ne connais pas assez Garlan et ceci me fait peur. Devrais-je l'aimer ? Je ne sais pas si je pourrais l'aimer comme j'ai aimé Edwyn mais je devrais être une épouse fidèle et lui donner une descendance. Je dois accomplir mes devoirs d'épouse. Et même si je ne l'aime pas ou qu'il me trompe, je dois le faire. Je suis née pour ça et il est de mon devoir d'agir ainsi. Je pense à tout ceci pendant qu'on me coiffe. Cette coiffure est fait de tresses avec un filet dans ma chevelure des blés. Ensuite, après que je sois coiffée, je me lève de ma chaise et je me tourne en direction des servantes. Je leur sourit.
Par la suite, je descends les escaliers, je salue mes parents sur le chemin, mon père m'embrasse sur le somment de mon front. Je n'ose pas lui dire que je me rends encore sur les plaines de Mander.
Père – Où allez-vous ma tendre enfant ? M'interroge-t-il de son regard paternel.
Leonette – Juste me promener avec Lady. Je lui souris.
Père – Faites vous accompagnée Leonette. Et, n'oubliez pas de rentrer tôt pour pouvoir vous reposer. Il me regarde et esquisse un sourire sur son faciès. Demain, nous retournerons à Hautjardin.
Leonette – Oh mais Père, je ne risque rien, je ne serais point loin de nos terres. Je l'observe. Oui, Père.
D'ici quelques jours, je serais unie à un homme que je ne connais pas mais que je devrais respecter. Mon père ne rajoute rien, lasse. Il me souhaite une bonne journée puis je quitte mes parents avec un sourire tendre. Je me rends près des écuries. Je salue le palefrenier et je lui demande de préparer Lady. Après qu'il est fini de s'occuper d'elle, je monte sur ma monture, aidée par cet homme. Ensuite, je pars, assise sur ma jument en direction des plaines de Mander. En effet, c'est ici que j'attends Edwyn depuis que je lui ai envoyé une missive. Dans celle-ci, je lui avais demandé de me rejoindre là-bas. Pourquoi ? Tout s'explique car je vais bientôt me marier et que je souhaite lui faire part de cette nouvelle. Mais, comment lui dire ? Je ne sais point encore. De plus, je ne sais pas comment je vais réagir en voyant de nouveau Edwyn. Suis-je toujours amoureuse du jeune Cendregué ? Ou, au contraire, les flammes douces de l'amour ont disparu ? Je ne sais pas encore. Je ne peux pas le dire tant que je ne l'aurais pas vu. Mais, si l'amour que j'ai pour lui subsiste, que dois-je faire ? Dois-je lui dire tout de même cette annonce malgré les sincères et chastes sentiments que j'éprouve pour sa noble personne ? Il faut qu'il soit au courant. Il doit savoir la vérité. Et pour, mes sentiments envers lui, ils devront se taire et plus jamais refaire surface. Ils devront se dissiper et ne jamais revenir à la surface.
Lady marche au pas et je laisse mon esprit vagabonder. Quand je serais mariée à Garlan, vais-je connaître ce sentiment si noble et si pur ? Ou, au contraire, vais-je le détester ou le haïr ? J'ai si peur d'être unie à un rustre, à un barbare quand nous serons seuls ou lors de notre nuit de noce. Il est certes un homme charmant mais qui me dit qu'il sera le même quand nous serons ensemble ? Qui me dit qu'il soit doux et attentionné quand nous serons seuls dans notre chambre ? Rien. Et, ceci me fait peur. Non, cela me terrifie. Je ne peux contrôler cette peur qui ne cesse de s'infiltrer en moi. Comment puis-je arrêter cette angoisse qui ravage mon esprit ? Pourrais-je rompre cette toile d'araignée de peur et d'angoisse qui se tisse malgré moi ? Tant de questions et pourtant j'ai aucune réponse.
Et puis, je repense à Edwyn. Et, à tout nos moments d'enfance … Ils me sont si chers à mon cœur. Je ne pourrais les détruire. Ils sont dans mon esprit et pour rien au monde, je les effacerais. Comment oublier un être que vous avez toujours connu ? Non, ce n'est pas possible. Ces souvenirs ne sont pas flous dans mon esprit, ils ne sont pas embrumés dans la brume de mon misérable esprit. Non, ils sont bien nets. Et puis, pourquoi devrais-je le faire ? Je soupire et nous arrivons avec Lady près du lieu de rendez-vous. Il me reste quelques pas avant de trouver cet arbre. Ce dernier est symbolique pour moi ami et moi. Il est le spectateur de nos souvenirs d'enfances.
Je descends de ma monture, j'attache la bride de celle-ci à un arbre. Puis, je reconnais la silhouette tant familière d'Edwyn.
Je m'approche doucement avec un sourire. Il m'a manqué. Je ne pensais pas qu'il viendrait quand je lui ai envoyé ma missive. En effet, mon cher ami était parti à Villevieille et il ne m'a dit pas au revoir. Non, il n'est point venu me faire ses adieux. Non, il ne l'a pas fait. Je n'ai jamais su pourquoi et je ne souhaite pas le savoir. L'en voulais-je ? Il serait mensonger de dire qu'autrefois je lui en voulais d'être parti comme un lâche et un couard mais maintenant ce n'est plus le cas. Et puis, il est là. Il se tient devant moi. Je continue de m'avancer vers cet être si familier de mon passé. Un passé qu'on ne pourra pas oublier. Je ne sais pas quoi dire maintenant qu'il se tient devant moi.
Je suis réellement nerveuse mais la question que me suis-je posée tantôt est-elle valable maintenant ? Suis-je encore amoureuse de ce jeune jouvenceau ou l'amour que j'avais pour lui s'est évaporé ? Je ne peux répondre à cette question.
Je remarque qu'un léger froid naît entre nous. Il ne faut pas que cette froideur continue de s'installer entre nous. Non, ce n'est pas possible. Je ne veux pas que nos retrouvailles soient gâchées par je ne sais quoi. Non, elles doivent être absolument parfaite. Ensuite, après que les lèvres rosées soient humidifiée, je le regarde avec un sourire.
Leonette – Mon cher ami, je suis heureuse de te revoir lui dis-je avec un nouveau sourire. Je m'approche de lui puis je ne sais point pour quelles raisons je l'enlace. Je reconnais mon audace et je rougit puis je recule. Je m'excuse de mon audace mon ami, tu m'as manqué. Je rougit de nouveau. Je le regarde. Puis, je m'éloigne encore un peu de lui, gênée par cette proximité. Comment vas-tu ? Lui demande-je en ancrant mon regard vers lui et avec une voix douce et tendre.
Je suis censée lui dire que je vais me marier avec Garlan mais je ne peux pas lui dire … Pas maintenant, c'est trop tôt. Je regarde notre arbre. Je me souviens que nous avons caché un trésor enfin si on peut dire qu'il s'agir d'un trésor. Je baisse le regard et je réfléchis à ce souvenir d'autrefois. Nous étions si jeunes quand nous avons enterré la boite. Je ne me rappelle plus notre âge mais on approchait la dizaine, je crois. Mais, je sais que ce souvenir date de quelques années avant que mon ami parte là-bas. Je repense à ce souvenir, je fronce le front et par extension mes sourcils. Oui, cela va me revenir. Je ferme les yeux et je me souviens que c'était une belle après-midi. Il faisait chaud et nous sommes dit que nous devons enterrer une boite après l'avoir trouvé et ramassé des objets. Mais avant d'avoir fait ceci, nous avons déjeuné ensemble avec nos familles ici. En effet, nos parents ont voulu déjeuné sur l'herbe. En y pensant de nouveau, cela me fait sourire. Cela remonte à loin … Et, pourtant, ce n'était pas si loin. Je pose de nouveau les yeux sur Edwyn et je lui souris.
Leonette – Excuses-moi Edwyn, je ne veux pas paraître grossière mais un souvenir de notre enfance m'est revenu. Je me tais un instant et je lui souris. Est-ce que tu te souviens de ce jour où nous avons décidé d'avoir un trésor à nous ? Je me demande s'il est encore là.
En revanche, des bribes de souvenirs liés à ce jour-là sont un peu embrumés. En effet, j'ai du mal à me rappeler ce qui s'est passé après. Est-ce la même journée où Edwyn m'a sauvé de la noyade ou que je m'étais perdue dans les bois ? Je ne sais plus. Si certains souvenirs sont bien nets, celui-là se confondent avec d'autres. Pourquoi ? Je ne sais pas. Je me mordille les lèvres.
Leonette – Veux-tu le retrouver avec moi avant que je parte pour Hautjardin ? Demande-je d'une voix douce. Puis voyant que je parle d'Hautjardin, je dois lui avouer la vérité. Je me mord de nouveau mes lèvres rosées. Je … dois te dire … Je vais … Je … Je balbutie. Je ne sais comment lui dire que je vais me marier avec Garlan. Je tente de me calmer. Je met ma main sur mon front. Puis, je repose mon regard vers lui. D'ici quelques semaines, je serais mariée à Garlan Tyrell … Cette phrase est prononcée d'une voix triste. Je … Je … Je suis désolée. Je recule encore de nouveau. Je sors de ma poche, un mouchoir. Je me mouche. Mais … Maintenant, profitons de nos retrouvailles, je t'en prie.
Je me sens sotte, idiote. J'agis comme une enfant et une lady ne doit pas être ainsi. J'avale ma salive péniblement et je le regarde. Ai-je gâché nos retrouvailles ? Faites que nous puissions en profiter et que nous repartons amis. Je ne pourrais supporter que nous soyons fâchés. Non, je ne pourrais pas.
Leonette ❧ à la douceur des amours d'enfance
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Edwyn était totalement plongé dans ses pensées quand il entendit un léger craquement de brindille sous un pas venant dans sa direction. Leonette Fossovoie était là, aussi belle que dans ses souvenirs. Le Bieffois sentit son coeur se serrer dans sa poitrine, s'en voulant aussitôt d'avoir eu trop peur de donner des nouvelles durant tout ce temps. Comment avait-il pu seulement penser que cela était la seule chose à faire? Elle avait été son amie, ne pouvait-elle pas comprendre?
Il fit quelques pas également dans sa direction, et après un salut, la Dame le prit dans ses bras. Surpris l'espace d'une seconde, l'artiste lui rendit son étreinte, caressant avec douceur sa chevelure blonde. Cela rappelait à sa mémoire tant de souvenirs sur lesquels il ne s'était plus penché depuis longtemps, toutes ces étreintes quand la petite fille tombait et que c'était au grand Edwyn de la consoler. Ces jours ensoleillés, à courir dans les jardins de Cendregué ou de Cider Hall, les innombrables dessins réalisés sur tout ce qu'ils trouvaient, tous les jeux qu'ils avaient partagés...Son enfance n'avait aucun sens sans la présence de Leonette Fossovoie. Il la laissa cependant s'écarter de lui, un sourire d'une immense douceur sur les lèvres.
-Ne t'excuse pas, douce amie, je suis si heureux de te revoir. Ta présence m'est aussi chère qu'alors.
Le Bieffois suivit le regard de son amie, qui se portait vers un arbre non loin. Oui, lui aussi se souvenait de ce jour, alors qu'ils n'étaient encore que de jeunes enfants, où ils avaient enterré un "trésor" sous cet arbre. Edwyn ne se souvenait même plus de ce que contenait cette boîte, même s'il se remémorait bien ce jour. Sous le doux soleil du Bief, deux jeunes enfants jouaient avec l'enthousiasme qui était le leur, que ce soit à chat ou à viens-dans-mon-chateau, tandis que leurs parents respectifs déjeunaient ensemble un peu plus loin, observant leurs enfants jouer avec un sourire attendri sur le visage. Pour le jeune homme, cela ne pouvait avoir eu lieu qu'après la rébellion, quand la bataille de Cendregué avait ravagé leurs terres et leurs familles, car il se souvenait déjà du mépris dont le Seigneur son père faisait preuve à son égard. Et Leonette, malgré leurs quelques années d'écart, était déjà grande à cette époque..
La jeune femme prit de nouveau la parole, évoquant ce même souvenir, ce trésor qu'ils avaient enterrés. Edwyn hocha la tête, ce doux sourire toujours sur ses lèvres. Il ne s'attendait pas à se trouver si ému en face de Leonette Fossovoie, une amie de toujours, une petite fille quand il était partit, et maintenant une femme, une femme magnifique.
-Bien sûr que je m'en souviens. Je suis sûr que notre trésor est toujours là et nous attend patiemment.
Mais le jeune homme se tourna vers son amie de toujours quand cette dernière évoqua Haujardin, surpris. Pourquoi parlait-elle de Haujardin?
Cependant le doute fut de courte durée, puisque la Fossovoie reprit la parole, pour lui annoncer ce qui avait été sans doute la raison de ce corbeau qui lui avait fait traverser tout le Bief. La demoiselle allait bientôt épouser Garlan de la maison Tyrell.
Alors qu'elle disait vouloir profiter de leurs retrouvailles, Edwyn resta coi durant quelques instants, comme si le ciel venait de lui tomber sur le tête. Il se maudissait intérieurement: Pourquoi cela créait-il dans sa bouche une telle amertume? Cela avait du toujours être ainsi. Et pourtant, cela semblait tout de même anormalement douloureux dans le coeur du noble errant.
-Je...Garlan Tyrell?
Il avait presque balbutié. Garlan avait quelques années de moins que lui, il ne le connaissait donc pas autant que son frère, son ami de toujours Willos Tyrell, mais il savait qu'il serait un bon époux pour Leonette. Certainement plus que lui d'ailleurs, il ne fallait pas se voiler la face. Mais cette sensation n'en demeurait pas moins étonnamment douloureuse, lui retrouvait une femme là où il avait laissé une enfant.
Avec douceur, mais toujours avec une certaine désorientation, il passa un bras autour des épaules de son amie de toujours pour marcher en sa compagnie en direction du fleuve qui se déroulait, immuable, à leurs pieds. Il s'assit au bord de l'eau et invita son amie à en faire de même avant de se tourner vers, plongeant le bleu pâle de ses yeux dans les siens.
-Cela devait bien arriver... Mais Garlan Tyrell est quelqu'un de très bien pour toi, j'en suis sûr. Mais...Tu es heureuse de ce mariage, Leonette?
Indépendamment de ses sentiments, certes contradictoires, quant à cette annonce, Edwyn tenait véritablement à s'assurer que sa douce Leonette allait bien. Car elle faisait partie des rares personnes pour qui il était prêt à battre véritablement. Pourquoi était-il si ému de la revoir, ainsi resplendissante? Pourquoi était-il si ému devant son émotion évidente? Quelle était cette sensation au coeur de sa poitrine?
Il fit quelques pas également dans sa direction, et après un salut, la Dame le prit dans ses bras. Surpris l'espace d'une seconde, l'artiste lui rendit son étreinte, caressant avec douceur sa chevelure blonde. Cela rappelait à sa mémoire tant de souvenirs sur lesquels il ne s'était plus penché depuis longtemps, toutes ces étreintes quand la petite fille tombait et que c'était au grand Edwyn de la consoler. Ces jours ensoleillés, à courir dans les jardins de Cendregué ou de Cider Hall, les innombrables dessins réalisés sur tout ce qu'ils trouvaient, tous les jeux qu'ils avaient partagés...Son enfance n'avait aucun sens sans la présence de Leonette Fossovoie. Il la laissa cependant s'écarter de lui, un sourire d'une immense douceur sur les lèvres.
-Ne t'excuse pas, douce amie, je suis si heureux de te revoir. Ta présence m'est aussi chère qu'alors.
Le Bieffois suivit le regard de son amie, qui se portait vers un arbre non loin. Oui, lui aussi se souvenait de ce jour, alors qu'ils n'étaient encore que de jeunes enfants, où ils avaient enterré un "trésor" sous cet arbre. Edwyn ne se souvenait même plus de ce que contenait cette boîte, même s'il se remémorait bien ce jour. Sous le doux soleil du Bief, deux jeunes enfants jouaient avec l'enthousiasme qui était le leur, que ce soit à chat ou à viens-dans-mon-chateau, tandis que leurs parents respectifs déjeunaient ensemble un peu plus loin, observant leurs enfants jouer avec un sourire attendri sur le visage. Pour le jeune homme, cela ne pouvait avoir eu lieu qu'après la rébellion, quand la bataille de Cendregué avait ravagé leurs terres et leurs familles, car il se souvenait déjà du mépris dont le Seigneur son père faisait preuve à son égard. Et Leonette, malgré leurs quelques années d'écart, était déjà grande à cette époque..
La jeune femme prit de nouveau la parole, évoquant ce même souvenir, ce trésor qu'ils avaient enterrés. Edwyn hocha la tête, ce doux sourire toujours sur ses lèvres. Il ne s'attendait pas à se trouver si ému en face de Leonette Fossovoie, une amie de toujours, une petite fille quand il était partit, et maintenant une femme, une femme magnifique.
-Bien sûr que je m'en souviens. Je suis sûr que notre trésor est toujours là et nous attend patiemment.
Mais le jeune homme se tourna vers son amie de toujours quand cette dernière évoqua Haujardin, surpris. Pourquoi parlait-elle de Haujardin?
Cependant le doute fut de courte durée, puisque la Fossovoie reprit la parole, pour lui annoncer ce qui avait été sans doute la raison de ce corbeau qui lui avait fait traverser tout le Bief. La demoiselle allait bientôt épouser Garlan de la maison Tyrell.
Alors qu'elle disait vouloir profiter de leurs retrouvailles, Edwyn resta coi durant quelques instants, comme si le ciel venait de lui tomber sur le tête. Il se maudissait intérieurement: Pourquoi cela créait-il dans sa bouche une telle amertume? Cela avait du toujours être ainsi. Et pourtant, cela semblait tout de même anormalement douloureux dans le coeur du noble errant.
-Je...Garlan Tyrell?
Il avait presque balbutié. Garlan avait quelques années de moins que lui, il ne le connaissait donc pas autant que son frère, son ami de toujours Willos Tyrell, mais il savait qu'il serait un bon époux pour Leonette. Certainement plus que lui d'ailleurs, il ne fallait pas se voiler la face. Mais cette sensation n'en demeurait pas moins étonnamment douloureuse, lui retrouvait une femme là où il avait laissé une enfant.
Avec douceur, mais toujours avec une certaine désorientation, il passa un bras autour des épaules de son amie de toujours pour marcher en sa compagnie en direction du fleuve qui se déroulait, immuable, à leurs pieds. Il s'assit au bord de l'eau et invita son amie à en faire de même avant de se tourner vers, plongeant le bleu pâle de ses yeux dans les siens.
-Cela devait bien arriver... Mais Garlan Tyrell est quelqu'un de très bien pour toi, j'en suis sûr. Mais...Tu es heureuse de ce mariage, Leonette?
Indépendamment de ses sentiments, certes contradictoires, quant à cette annonce, Edwyn tenait véritablement à s'assurer que sa douce Leonette allait bien. Car elle faisait partie des rares personnes pour qui il était prêt à battre véritablement. Pourquoi était-il si ému de la revoir, ainsi resplendissante? Pourquoi était-il si ému devant son émotion évidente? Quelle était cette sensation au coeur de sa poitrine?
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Leonette | ft. Edwyn |
Chapitre 2
Je vois la silhouette familière de mon ami, de mon voisin. Je me rapproche de lui et je le salue. Par la suite, j'ose un geste, celui de le prendre dans mes bras. Un geste que je ne pourrais plus faire quand je serais unie à Garlan Tyrell. J'exprime à mon ami qu'il m'a manqué. En effet, nous sommes pas revus depuis …. Combien de temps ? Une éternité. Une longue éternité. Et, rien ne pourra combler ces années d'absence. Le temps nous a pris tout ceci …. Par la suite, je me recule de lui. Je m'excuse. Et, je lui demande comment il va. Edwyn -Ne t'excuse pas, douce amie, je suis si heureux de te revoir. Ta présence m'est aussi chère qu'alors.
Sa dernière phrase me fait fondre. Comment lui répondre ? Je ne sais quoi dire. Et, je me plonge dans un passé heureux. Ce passé est lié à notre enfance, à nos jeux d'enfants. On ne pourra point revenir à notre enfance, c'est du passé. Ensuite, je reprends la parole et je lui parle de notre trésor. Je me demande si ce trésor est toujours là. Je regarde mon ami et je le vois hocher la tête. Pense-t-il la même chose que moi ? Si c'est le cas, on pourra partir en expédition pour le retrouver. Et, tant pis pour ma robe … Quoique, je n'ose imaginer la tête de ma septa et ma mère. Mais, je veux profiter de mes dernières heures à Cider Hall en tant que fille d'un lord avant d'être unie à un lord. Edwyn me répond, je l'écoute avec un sourire. Un sourire qui s'illumine avec sans doute des yeux brillants de joie et surexcité. Oui. Je veux retrouver notre trésor. Ensuite, j'évoque Hautjardin et je lui exprime que je vais me marier. Cette déclaration est si difficile à prononcer. Pourquoi Père m'unie à Garlan Tyrell ? Et, non à un autre ?
Edwyn - Je...Garlan Tyrell?
Je hoche la tête. Je le regarde. Je me mordille les lèvres. Oh, il a mal pris. Mais que faire ? J'aurais pas du lui dire ! Aurais-je du lui mentir ? Non, je ne peux pas lui mentir et puis il aurait deviné que je lui mentais à un moment à un autre. En effet, Edwyn a ce don particulier de savoir quand je mens ou quand je dis la vérité car il me connaît. Et souvent, c'était lui qui se faisait gronder quand je faisais des bêtises. Je n'ai jamais compris pourquoi il faisait cela et pourquoi il s'amusait avec une petite fille de mon âge. Nous avons une différence d'âge mais quand nous sommes ensemble, celle-ci disparaît. On se comprend. Mais maintenant, est-ce le cas ? On a pris des chemins différents … Et, nous avons grandi.
Mon cher ami d'enfance passe un bras autour de moi et nous marchons en direction du fleuve. Il s'assoit, je fais de même. Il plonge son regard vers le mien et je me contente de faire de même.
Edwyn - Cela devait bien arriver... Mais Garlan Tyrell est quelqu'un de très bien pour toi, j'en suis sûr. Mais...Tu es heureuse de ce mariage, Leonette?
Me donne-t-il sa bénédiction ? Je le regarde sans rien dire puis je pose mon regard sur le fleuve. C'est ici que j'ai faillit me noyer et c'est là qu'il m'a sauvé. Un sauveur. J'aurais pu mourir mais lui il n'a pas hésité à me sauver. J'étais si jeune à l'époque … Cinq ans … Et pourtant, c'est un souvenir qui est gravé à mon esprit. Comment oublier un souvenir comme celui-là ? Ceci me penser à la marque qu'on applique aux montures pour montrer qu'elles sont à nous. Pauvres chevaux, ils doivent souffrir avec cette marque indélébile. Une marque de fer. Un souvenir c'est comme cela, certains sont marqués au fer rouge et rien ne pourra les enlever, d'autres en revanche, ils disparaissent dans la brume de notre esprit. Je repose mon regard vers Edwyn et je lui souris.
Leonette – Tu crois ? J'ai peur que ce soit un rustre. Et puis, il est certes gentil comme ça. Mais, qui me dit qu'il ne … Ne sera pas un homme brutal quand nous serons seuls ? Lui demande-je en le regardant dans les yeux. J'ai peur Edwyn. Dis-je en laissant mes larmes couler. Je … Je … Désolée. J'ai si peur de me marier avec un homme que je ne connais pas. Je le regarde. Comment pourrais-je aimer un homme que je connais par les louages des autres et que je ne fréquentes pas depuis si longtemps ? Je me lève et je le regarde. Le vent fouette mon visage. Pour répondre à ta question, non, je ne suis pas heureuse pour ce mariage. J'ai peur mais je ferais ce que mon père m'ordonne. Je me mordille les lèvres. J'affronterais mon destin.
Je m'assois de nouveau et je joue avec les herbes. Par la suite, je m'allonge sur l'herbe. Tant pis si ma robe est salie. Je regarde le ciel et les nuages. Je les observe sans rien et je le laisse les perles traîtresses continuer à ruisseler le long de mes joues. Je me sens si faible … Et, pourtant, que puis-je faire ? Il est le seul à me connaître. Je pense à mon père et à ma mère, jamais, je n'ai pleuré ainsi devant eux. Jamais, j'ai laissé transparaître mes émotions … Bien entendue, il m'est arrivé de pleurer quand j'étais qu'une petite fille … Mais, pas vis à vis de ce mariage.
Je respire doucement sans regarder mon ami. Si, je le regarde de nouveau, je sais que je ne pourrais pas supporter sa vue et que je continuerais à pleurer. Pourtant, j'aimerais être dans ses bras, une dernière fois avant d'être marier à un parfait inconnu.
Jamais Garlan ne sera comme Edwyn. Je soupire et je continue de regarder les nuages. Je pourrais me redresser mais je ne fais rien. Je n'ai plus la force de bouger , ni d'être de nouveau heureuse. J'ai gâché nos retrouvailles et je m'en veux. Je serre mes poings si fort presque à sang. Je me sens si idiote.
Leonette ❧ à la douceur des amours d'enfance
(3)
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Edwyn avait invité son amie d'enfance à s'asseoir à ses côtés du fleuve, et avait profité de ce court instant pour reprendre contenance. Il ne s'attendait nullement à se trouver si ému face à elle. Certes, il avait traversé la moitié du Bief à cheval pour la retrouver...Mais il ne comprenait pas ce qui se saissait de son coeur en cette seconde.
Il prit place au côté de Leonette en prenant garde à ne pas froisser sa robe, faisant face au fleuve durant quelque secondes de sérénité qui lui firent de bien. Il se souvenait bien sûr de leurs jeux au bord de la Mander, Edwyn goûtant avec plaisir la compagnie de cette petite fille, l'une des rares personnes qui ne le jugeait jamais pour ses étranges habitudes malgré son jeune âge, avec qui il pouvait parler de tout, jouer, courir ou danser en sachant il ne serait condamné pour cela par elle.
La jeune femme s'ouvrir à lui de ses inquiétudes, soucis bien légitime pour qui apprend devoir passer le reste de sa vie avec un parfait inconnu. Et si elle avait bien raison, c'était sur le fait qu'on ne connaissait jamais vraiment une personne avant de le côtoyer dans son intimité, ce qui n'était jamais arrivé à Edwyn. Il connaissait bien Willos Tyrell, dont il aurait pu garantir sur tous les dieux de ce monde qu'il était un homme bien. Garlan était plus jeune que lui, et il le connaissait moins. A première vue, il lui semblait aussi honorable et digne de respect que son grand frère...Mais il ne pouvait nullement être certain qu'il se comporterait comme il le fallait vis-à-vis de sa future épouse.
Le presque mestre sentit son coeur se serrer douloureusement quand il vit les larmes commencer à couler sur les joues de son amie d'enfance, quand elle lui dit qu'elle avait peur. Elle s'allongea dans l'herbe pour laisser libre cours à ses pleurs, et l'artiste se sentit désemparé face à tant de désarroi. Il se tourna vers Leonette et prit doucement l'une de ses mains dans la sienne, la serrant avec tendresse pour lui montrer qu'elle n'était pas seul, qu'il était là. Edwyn avait toujours été quelque peu renfermé sur lui-même, toujours à l'aise avec ses seules réflexions, et il n'était jamais été bon pour montrer la compassion adéquate à une personne qui souffre devant ses yeux. Il ne savait jamais réellement quelle était la bonne chose à faire pour apaiser ses interlocuteurs, alors il tentait, avec maladresse certes, mais il faisait de son mieux pour partager au mieux la souffrance de son amie d'enfance Leonette. Lui-même avait fui, avandonné toute responsabilité pour les plaisirs et les dangers d'une vie sur la route, loin des devoirs qui incombaient normalement à un seigneur de noble naissance tel que lui, et il souffrait en quelque sorte de voir la fleur de pommier souffrir de devoirs auxquels, il le savait, elle refuserait d'échapper.
Pris d'une impulsion il se pencha légèrement sur le corps étendu de son amie pour lui caresser le bras avec toute la douceur dont il était capable. Lui d'habitude si centré sur ses propres réflexions, souvent indifférent au monde qui l'entoure, se sentait touché par la détresse de la jeune femme.
-Tu es forte, je suis sûr que tu sauras affronter tous les obstacles devant toi. Ne doute jamais de ta force.
Il eut un léger soupir. Disait-il les bonnes choses? Avait-il les bonnes paroles pour rassurer Leonette Fossovoie? Il l'ignorait. Ce qu'il ne dit pas, c'est qu'il aurait prêt à menacer Garlan Tyrell lui-même s'il ne s'avérait pas l'époux que son amie méritait.
Edwyn se souvenait bien de ce jour, de cet autre jour au bord de la Mander, des années plus tôt. Quel âge avait-il? Il ne s'en souvenait pas, et cela n'avait pas véritablement d'importance. Il y avait leurs parents, qui déjeunaient un peu plus loin, mais cela ne souciait aucun des deux enfants, qui se pourchassaient joyeusement, Edwyn se laissant volontairement rattraper pour ne pas fatiguer les petites jambes de sa compagne de jeu. Il surprenait ses parents, en s'attachant ainsi une petite fille, lui qui pouvait passer des journée entières sans lever les yeux de ses dessins ou de ses livres, mais là encore, cela lui était indifférent!
-Leonette, c'est toi le chat!
Le jeune garçon était reparti en courant en direction du fleuve, se laissant volontairement tomber au sol quand Leonette avait attrappé son épaule pour l'entraîner avec elle dans l'herbe. Les rires résonnaient, avec la douceur d'un moment d'insouciance comme il en existait pas, mais comme il existait pour eux deux, en cet instant.
Il prit place au côté de Leonette en prenant garde à ne pas froisser sa robe, faisant face au fleuve durant quelque secondes de sérénité qui lui firent de bien. Il se souvenait bien sûr de leurs jeux au bord de la Mander, Edwyn goûtant avec plaisir la compagnie de cette petite fille, l'une des rares personnes qui ne le jugeait jamais pour ses étranges habitudes malgré son jeune âge, avec qui il pouvait parler de tout, jouer, courir ou danser en sachant il ne serait condamné pour cela par elle.
La jeune femme s'ouvrir à lui de ses inquiétudes, soucis bien légitime pour qui apprend devoir passer le reste de sa vie avec un parfait inconnu. Et si elle avait bien raison, c'était sur le fait qu'on ne connaissait jamais vraiment une personne avant de le côtoyer dans son intimité, ce qui n'était jamais arrivé à Edwyn. Il connaissait bien Willos Tyrell, dont il aurait pu garantir sur tous les dieux de ce monde qu'il était un homme bien. Garlan était plus jeune que lui, et il le connaissait moins. A première vue, il lui semblait aussi honorable et digne de respect que son grand frère...Mais il ne pouvait nullement être certain qu'il se comporterait comme il le fallait vis-à-vis de sa future épouse.
Le presque mestre sentit son coeur se serrer douloureusement quand il vit les larmes commencer à couler sur les joues de son amie d'enfance, quand elle lui dit qu'elle avait peur. Elle s'allongea dans l'herbe pour laisser libre cours à ses pleurs, et l'artiste se sentit désemparé face à tant de désarroi. Il se tourna vers Leonette et prit doucement l'une de ses mains dans la sienne, la serrant avec tendresse pour lui montrer qu'elle n'était pas seul, qu'il était là. Edwyn avait toujours été quelque peu renfermé sur lui-même, toujours à l'aise avec ses seules réflexions, et il n'était jamais été bon pour montrer la compassion adéquate à une personne qui souffre devant ses yeux. Il ne savait jamais réellement quelle était la bonne chose à faire pour apaiser ses interlocuteurs, alors il tentait, avec maladresse certes, mais il faisait de son mieux pour partager au mieux la souffrance de son amie d'enfance Leonette. Lui-même avait fui, avandonné toute responsabilité pour les plaisirs et les dangers d'une vie sur la route, loin des devoirs qui incombaient normalement à un seigneur de noble naissance tel que lui, et il souffrait en quelque sorte de voir la fleur de pommier souffrir de devoirs auxquels, il le savait, elle refuserait d'échapper.
Pris d'une impulsion il se pencha légèrement sur le corps étendu de son amie pour lui caresser le bras avec toute la douceur dont il était capable. Lui d'habitude si centré sur ses propres réflexions, souvent indifférent au monde qui l'entoure, se sentait touché par la détresse de la jeune femme.
-Tu es forte, je suis sûr que tu sauras affronter tous les obstacles devant toi. Ne doute jamais de ta force.
Il eut un léger soupir. Disait-il les bonnes choses? Avait-il les bonnes paroles pour rassurer Leonette Fossovoie? Il l'ignorait. Ce qu'il ne dit pas, c'est qu'il aurait prêt à menacer Garlan Tyrell lui-même s'il ne s'avérait pas l'époux que son amie méritait.
Edwyn se souvenait bien de ce jour, de cet autre jour au bord de la Mander, des années plus tôt. Quel âge avait-il? Il ne s'en souvenait pas, et cela n'avait pas véritablement d'importance. Il y avait leurs parents, qui déjeunaient un peu plus loin, mais cela ne souciait aucun des deux enfants, qui se pourchassaient joyeusement, Edwyn se laissant volontairement rattraper pour ne pas fatiguer les petites jambes de sa compagne de jeu. Il surprenait ses parents, en s'attachant ainsi une petite fille, lui qui pouvait passer des journée entières sans lever les yeux de ses dessins ou de ses livres, mais là encore, cela lui était indifférent!
-Leonette, c'est toi le chat!
Le jeune garçon était reparti en courant en direction du fleuve, se laissant volontairement tomber au sol quand Leonette avait attrappé son épaule pour l'entraîner avec elle dans l'herbe. Les rires résonnaient, avec la douceur d'un moment d'insouciance comme il en existait pas, mais comme il existait pour eux deux, en cet instant.
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Leonette | ft. Edwyn |
Chapitre 3
Je lui parle et j'exprime mes craintes concernent le futur époux. Est-ce normal que cette peur s'infiltre au plus profond de moi ? Je continue de parler à mon ami. Je laisse couler les larmes traîtresses et je finis par conclus que même si j'ai peur de me marier avec ce parfait inconnu, je l'épouserais. Puis, je m'assois de nouveau et je réfléchis à mes prochaines épousailles. Ensuite, je m'allonge sur l'herbe, je laisse les perles ruisseler et je regarde le ciel nuageux.Puis, je sens le toucher de mon ami. Il me touche le bras, je le regarde longuement sans rien dire. J'ancre mon regard vers lui. Pouvais-je caresser son visage ? Non, ce n'était pas convenable. C'était indigne d'une future épouse et pourtant j'avais bien envie de le faire. Entre la folie et la raison, que choisir ? Je ne fais rien. À quoi bon ?
Edwyn - Tu es forte, je suis sûr que tu sauras affronter tous les obstacles devant toi. Ne doute jamais de ta force.
Leonette – Je te remercie mon cher ami. Je lui souris. Je sais que j'arriverais et si je n'arriverais pas, je demanderais des conseils à mes proches. J'ancre mon regard dans ceux de mon ami. Sans leurs conseils, leurs amours, je n'arriverais pas à tirer cette force. Je respire doucement.
J'aurais pu ajouter autre chose, mais, je ne savais comment le dire. Que voulais-je rajouter de plus à mon ami, à mon confident de toujours ? Et bien, déjà de me promettre de m'envoyer régulièrement des missives pour éviter que je m'inquiète sur sa santé. Mais, je ne sais point s'il pourra tenir cette modeste promesse. La seconde, c'est de me défendre si jamais Garlan Tyrell me fait le moindre de mal. Or, cette pensée, je l'a fait taire également. Pourquoi ? Je ne souhaite pas qu'Edwyn se blesse inutilement en duel contre Garlan Tyrell. Je ne peux pas imaginer mon ami se faire tuer par le second fils de Mace Tyrell. Non, je ne pourrais pas supporter d'être la cause d'un serment qui pourrait causer la mort de mon cher et précieux ami. Comment pourrais-je imaginer de vivre avec ce poids ? C'est pour cela que je préfère me taire. Parfois, il faut savoir se taire pour éviter de provoquer des tragédies, parfois, on doit parler. Nous devons manier l'art de parler avec bon escient. Je regarde de nouveau Edwyn. Je souris. Je ferme les yeux et je laisse mon passé m'envahir. Je ne me soucie plus de l'instant présent, je me contente de laisser défiler mon enfance quelques instants.
***
En cette belle journée ensoleillée, je joue avec mon Edwyn, nous jouons à chat. C'était pas mon jeu préfère, mais, il me plaît bien ce jeu. Parmi les jeux d'enfants, je dois avouer que j'aime particulièrement faire le concours de la plus belle couronne de fleurs dont particulièrement trois fleurs importantes pour moi : la rose, le lys et la narcisse. De plus, j'apprécie également jouer à cache-cache. Mais, Edwyn et ma fratrie me retrouvent toujours. Je dois me cacher mal.
Bref, je continue de jouer avec Edwyn, je ris. Je suis qu'une petite fillette de sept ans et lui est un peu plus âgé mais cela n'a pas d'importance car il est mon ami. Le plus proche. C'est toujours lui qui arrive à m'apaiser après ma sœur ou ma maman. Edwyn et moi, nous continuons à jouer. Les autres ne souhaitent pas jouer. Tant pis pour eux !
Je cours derrière Edwyn, je suis à quelques pas de lui, nous arrivons près du fleuve. J'arrive à le rattraper enfin puis il tombe sur le sol. Oup's, je suis allée un peu trop fort, non ? Dans tous les cas, nous tombons dans l'herbe. Et je ris, un rire enfantin.
Puis, je lui fais un sourire innocent et je me relève. Je l'aide à se relever sauf que je n'arrive pas. Je décide de changer de sens.
Leonette – Ne bouges pas Edwyn dis-je sérieusement.
J'avais envie de le relever sans son aide. Pour lui prouver que malgré ma petite taille, je peux le faire. Oui, quand j'ai une idée, je dois la faire et nul ne pourra me faire changer d'avis. Sauf ma petite maman ou ma septa. Mais bon, je change de place et je me place de l'autre côté. Bon, comment faire pour le relever ? Je réfléchis. Je lui tire sur la manche, ça ne marche pas. Je soupire, triste de ne pas réussir. Je regarde Edwyn. Je m'assois sur l'herbe, j'affiche une mine boudeuse. Je m'amuse à arracher l'herbe pendant que mon ami reste sur le sol. Je le regarde puis j'ai une idée. Si je pars maintenant, j'aurais plus de chance de gagner, encore une fois, n'est-ce pas ? Je me relève, je tourne autour de lui et je lui touche l'épaule.
Leonnette – Maintenant, c'est toi le chat ! Rattrapes moi ! Dis-je fièrement en m'élançant en direction du fleuve.
Je cours, je cours et je ne fais pas attention car je tombe sur le sol. Et, je me met à pleurer comme une petite fille. Je renifle. Je me relève, je m'enlève la poussière et je regarde Edwyn.
Leonette – C'est rien, on continue à jouer dis-je déterminée.
Je continue à avancer vers le fleuve. Je me demande si Edwyn allait me suivre là-bas puis je suis dans l'eau. Je ne sais pas pourquoi au bout d'un moment, je commence à paniquer. J'ai peur. Je me débat dans l'eau puis je me souviens plus de ce qui se passe après.
Quand je me réveille, je suis sur le sol, mouillée. Je regarde Edwyn. Il doit être mon sauveur, je lui souris. Je ne sais pas s'il y a d'autres personnes vers nous.
Leonette – Quand je serais plus grande, je me mariais avec toi dis-je en le regardant dans les yeux.
**
Ce lointain souvenir remonte à la surface. J'étais si jeune à l'époque et bien imprudente. Referais-je cette folie ? Je ne le pense pas. Bien que je sois curieuse de découvrir le monde, je ne souhaite pas retenter cette expérience. Non, pas du tout. Je soupire. Et puis, je dois bien avouer, j'ai eu si peur ce jour-là. En revanche, je ne sais pas pourquoi il me manque quelques détails de cette journée lointaine. Peut-être qu'Edwyn doit avoir la réponse. Nous n'avons jamais reparlé de ce jour ni retenté ce jeu. Nous l'avons remplacé par d'autres. Quand on est enfant, on est imaginatif pour nous jeux et puis … Quand on grandit, on perd cette âme enfantine. Mais est-ce le cas pour tous ?
J'ouvre mes yeux et je regarde. Je me lève, mère ou septa risquent d'être en colère contre moi concernant ma robe. Je risque certainement de subir le courroux parental. Mais bon, que puis-je faire ? Je souris à Edwyn. J’époussette ma robe.
Leonette – Tu veux qu'on fasse quoi maintenant Edwyn ? J'aimerais passer quelques instants avec toi. Nous pouvons parler de tout mais pas de ce mariage … Je respire doucement. Parles-moi de toi, de ce que tu as fait durant ces quelques années. Je m'avance vers lui. Je lui tend ma main vers lui. S'il te plaît … Ou, on peut toujours chercher notre trésor, tu en penses quoi ?
Je préfère éviter de continuer de parler sur mon mariage. À quoi cela servirait-il ? Il ne peut rien y changer et moi non plus. Mon père est bien décidé à m'unir à ce fils de la rose. Je regarde Edwyn, j'ai tellement besoin qu'on se change les idées, qu'on s'amuse et qu'on rit et surtout qu'on profite encore du temps. Qui sait ce qui peut arriver le lendemain ? Le temps passé en compagnie d'un être cher est précieux. Il ne faut pas gaspiller ce temps. Jamais.
Je souris, je l'observe encore. Le vent commence à fouetter sur nous, je respire l'air. Parmi les senteurs, on peut sentir le parfum fruité des plantes ou nos odeurs corporelles. Je ferme les yeux, je souris. Puis, je les ouvre de nouveau et j'ancre mon regard vers mon ami d'enfance.
Leonette – Le premier arrivé à l'arbre a gagné dis-je en souriant.
Je veux jouer, est-ce mal de retomber en enfance quelques instants ? Je ne le pense pas. Et puis, je ne crois pas que j'irais prendre un bain dans le fleuve. Mère et Septa ne vont pas apprécier du tout, déjà que l'état de ma robe laisse à désirer. Je n'ose pas encore imaginer la réaction de ma mère et de ma septa. Elles ne seront pas du tout contente mais tant pis. Je prends le risque, rien que pour aujourd'hui. Rien que pour lui.
Je veux simplement redevenir une fillette, inconsciente. Mais je ne pourrais jamais redevenir une fillette, je suis une jeune jouvencelle et je vais me marier. Et puis, je n'ai aucune emprise sur le temps, je le subis. Ou plutôt, nous subissons tous le temps. Nous grandissions, nous vieillissions et nous mourrons. Voilà le destin des uns et des autres. Nous ne pourrons pas éviter la mort ni de changer l'effet du vieillissement sur notre peau ou des nombreuses grossesses. Oui, en vieillissant, une rose n'a plus l'éclat de ses premiers jours, elle se fane et fini par se pourrir.
Je repose mon regard avec Edwyn. Veut-il jouer avec moi ou plutôt discuter ? Je le regarde avec attention. Je passe ma langue sur mes lèvres. Je respire.
Leonette ❧ à la douceur des amours d'enfance
(5)
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Alors que pleurait contre lui cette amie d'enfance qui faisait face à l'inconnu et à la cruauté du destin des femmes en Westeros, Edwyn se sentait comme désarmé. Jamais il n'avait vu Leonette dans un tel état de détresse. Bien sûr, il l'avait déjà vu pleurer par le passé, tandis qu'il réparait bobos et écorchures sur les jambes de l'intrépide jeune fille, mais rien de semblable à ce déferlement d'incertitude et de crainten face auquel il était impuissant. Edwyn n'avait jamais compris ce que lui trouvait Leonette, il n'avait jamais été bon avec les autres personnes, il était un si mauvais ami, qui n'avait pas osé se rendre à Cider Hall pour lui dire au revoir quand il avait claqué la porte de Cendregué, pour fuir précisément ce vers quoi Leonette s'avançait maintenant.
Cependant, elle était bien plus forte que lui, puisqu'elle parvenait encore à lui sourire et à sécher ses larmes. Le coeur de l'artiste errant se serra en comprenant que ce qui se passait aujourd'hui, c'était l'illustration d'une occasion qui ne se produirait jamais. En ce jour, le doux Bieffois comprenait qu'il perdait ce à quoi il n'avait pourtant jamais aspiré. Pourquoi était-ce si douloureux?
Il hocha néanmoins la tête quand elle lui dit qu'elle trouverait la force avec ses proches, tandis qu'il lui tendait les mains pour qu'elle puisse se redresser et qu'elle s'assise en face de lui. En tailleurs, tous deux assis dans l'herbe comme ils l'avaient si souvent fait.
-Il y a plein de gens qui t'aiment autour de toi. S'il se passe quoi que ce soit, tu pourras compter sur eux. Et tu pourras compter sur moi également. Si Garlan Tyrell ne se montre pas à la hauteur de sa future épouse, compte sur moi pour venir à Hautjardin une nuit, t'enlever sur mon cheval.
Il eut un léger sourire pour appuyer son trait d'esprit qui n'en était pas tout à fait un. Edwyn ne pensait pas de Garlan Tyrell qu'il serait avec elle un rustre violent. Mais il était plus jeune que lui, et il était loin de le connaître autant que son grand frère Willos, avec qui il avait passé tant de temps durant son enfance. Et quand il avait pu constater à quel point son père lord Androw, si policé et aimable en société, pouvait devenir acide et sombre, le Bieffois était bien placé pour savoir qu'on n'était jamais pareil en public et dans l'intimité.
Soutenant le regard de Leonette, il se mordilla un court instant la lèvre inférieure avant de reprendre la parole. Il devait lui demander pardon pour avoir été un si piètre ami et pour l'avoir laissée tomber. Cela ne devait pas rester implicite, caché.
-Je voudrais te demander pardon pour être...parti, sans te dire au revoir, Leonette. Je ne t'ai nullement oubliée, mais...j'avais peur de ce que tu pourrais bien penser de moi, après cela.
Cela était difficile à avouer, car il y avait bien peu de personnes en ce monde dont Edwyn craignait sincèrement le jugement, parce qu'il lui importait et qu'il avait conscience de ne pas être à la hauteur du rôle de grand noble du Bief qu'on attendait de lui.
-Mais je ne fallirai plus auprès de toi, je t'en fais la promesse. Si tu m'appelles à l'aide, de n'importe où en Westeros, je viendrai pour toi.
Edwyn savait qu'il avait comme intention de quitter le Bief bientôt. Il en connaissaità présent chaque route, et sa soif de beauté et de découverte le poussait à la recherche de nouveaux horizons. Cependant, qu'il se trouve à Lancehélion, Winterfell ou Volantis, il reviendrait pour la future Leonette Tyrell.
Il sourit quand elle lui demanda de parler de lui, ou bien de chercher ce trésor qui devait sans doute les attendre, des années après, sous cet arbre au bord de la Mander. Et avant qu'il n'eut le temps de répondre, voilà que la fleur de pommier la mettait au défi de courir plus vite qu'elle. Une lueur de défi au fond des yeux, l'artiste se releva, laissant seulement sa lyre dans l'herbe avant de se plier aux règles de son amie d'enfance. Comme alors, il ralentissait volontairement pour lui laisser la victoire, atteignant l'arbre qui cachait leur trésor après elle. Il riait comme il riait peu, souvent si intérieur, si caché, voilà que l'artiste à moitié fou se laissait aller à des jeux d'enfant.
Ce jour là aussi, ils jouaient comme des enfants. Il s'était laissé tomber dans la verdure par la petite main de son amie sur son épaule. Leonette s'était mise au défi de le relever sans son aide, mais il était bien trop grand pour qu'elle y arrive toute seule. Il riait là aussi, obéissant gentiment à la Fossovoie en lui apportant aucune aide. Elle tirait sur ses bras mais rien ne bougeait, et Edwyn riait avec de plus en plus de coeur tandit qu'elle sembler bouder de ne pas y arriver.
La petite fille partit soudain comme une flèche en le plantant là. Affichant une mine faussement outrée, il se releva sans se soucier de l'herbe qui maculait ses vêtements pour partir à la poursuite de Leonette. Cependant, il n'eut pas le temps de la rejoindre qu'il l'aperçut avec terreur tomber dans l'eau calme de la Mander.
Sans prendre le temps de réfléchir ou même de se retourner pour constater si leurs familles respectives avaient été témoins de l'accident, il s'arrêta le temps de retirer ses chaussures et sa chemise pour ne pas couler à pic avant de plonger à la suite de l'enfant. Dans ce genre de moments, qui faisait appel à des compétences physiques dont il n'était pas pourvu, il se détestait de ne pas être Willos. Lui était fort, lui n'aurait aucune difficulté à nager jusque Leonette!
Heureusement, il parvint tout de même à attraper la Fossovoie par la manche et l'attirer à lui pour remonter à la surface. Une main sous les genoux et une autre autour des épaules, il parvint à la tirer de l'eau, alors que Alaric et sa fiancée de longue date Celyna se précipitaient dans leur direction avec des couvertures, ayant enfin vu ce qui venait de se passer.
Après s'être assurée qu'elle n'avait pas bu trop d'eau, Edwyn se pencha sur la petite inconsciente pour raviver sa respiration. Heureusement, elle ouvrit bien vite les yeux, légèrement désorientée, tandis que le coeur d'Edwyn commençait enfin à se calmer après avoir fait des bonds incontrôlés dans sa poitrine.
C'est alors qu'elle dit d'une voix mal assurée qu'ils se marieraient ensemble. Edwyn capta le regard attendri d'Alaric et Celyna par dessus son épaule, bien conscient que leurs fiançailles rendraient cela impossible quoi qu'il en soit. Cependant, il sourit et choisit de répondre:
-D'accord, Leonette, nous nous marierons quand tu seras grande.
Cependant, elle était bien plus forte que lui, puisqu'elle parvenait encore à lui sourire et à sécher ses larmes. Le coeur de l'artiste errant se serra en comprenant que ce qui se passait aujourd'hui, c'était l'illustration d'une occasion qui ne se produirait jamais. En ce jour, le doux Bieffois comprenait qu'il perdait ce à quoi il n'avait pourtant jamais aspiré. Pourquoi était-ce si douloureux?
Il hocha néanmoins la tête quand elle lui dit qu'elle trouverait la force avec ses proches, tandis qu'il lui tendait les mains pour qu'elle puisse se redresser et qu'elle s'assise en face de lui. En tailleurs, tous deux assis dans l'herbe comme ils l'avaient si souvent fait.
-Il y a plein de gens qui t'aiment autour de toi. S'il se passe quoi que ce soit, tu pourras compter sur eux. Et tu pourras compter sur moi également. Si Garlan Tyrell ne se montre pas à la hauteur de sa future épouse, compte sur moi pour venir à Hautjardin une nuit, t'enlever sur mon cheval.
Il eut un léger sourire pour appuyer son trait d'esprit qui n'en était pas tout à fait un. Edwyn ne pensait pas de Garlan Tyrell qu'il serait avec elle un rustre violent. Mais il était plus jeune que lui, et il était loin de le connaître autant que son grand frère Willos, avec qui il avait passé tant de temps durant son enfance. Et quand il avait pu constater à quel point son père lord Androw, si policé et aimable en société, pouvait devenir acide et sombre, le Bieffois était bien placé pour savoir qu'on n'était jamais pareil en public et dans l'intimité.
Soutenant le regard de Leonette, il se mordilla un court instant la lèvre inférieure avant de reprendre la parole. Il devait lui demander pardon pour avoir été un si piètre ami et pour l'avoir laissée tomber. Cela ne devait pas rester implicite, caché.
-Je voudrais te demander pardon pour être...parti, sans te dire au revoir, Leonette. Je ne t'ai nullement oubliée, mais...j'avais peur de ce que tu pourrais bien penser de moi, après cela.
Cela était difficile à avouer, car il y avait bien peu de personnes en ce monde dont Edwyn craignait sincèrement le jugement, parce qu'il lui importait et qu'il avait conscience de ne pas être à la hauteur du rôle de grand noble du Bief qu'on attendait de lui.
-Mais je ne fallirai plus auprès de toi, je t'en fais la promesse. Si tu m'appelles à l'aide, de n'importe où en Westeros, je viendrai pour toi.
Edwyn savait qu'il avait comme intention de quitter le Bief bientôt. Il en connaissaità présent chaque route, et sa soif de beauté et de découverte le poussait à la recherche de nouveaux horizons. Cependant, qu'il se trouve à Lancehélion, Winterfell ou Volantis, il reviendrait pour la future Leonette Tyrell.
Il sourit quand elle lui demanda de parler de lui, ou bien de chercher ce trésor qui devait sans doute les attendre, des années après, sous cet arbre au bord de la Mander. Et avant qu'il n'eut le temps de répondre, voilà que la fleur de pommier la mettait au défi de courir plus vite qu'elle. Une lueur de défi au fond des yeux, l'artiste se releva, laissant seulement sa lyre dans l'herbe avant de se plier aux règles de son amie d'enfance. Comme alors, il ralentissait volontairement pour lui laisser la victoire, atteignant l'arbre qui cachait leur trésor après elle. Il riait comme il riait peu, souvent si intérieur, si caché, voilà que l'artiste à moitié fou se laissait aller à des jeux d'enfant.
Ce jour là aussi, ils jouaient comme des enfants. Il s'était laissé tomber dans la verdure par la petite main de son amie sur son épaule. Leonette s'était mise au défi de le relever sans son aide, mais il était bien trop grand pour qu'elle y arrive toute seule. Il riait là aussi, obéissant gentiment à la Fossovoie en lui apportant aucune aide. Elle tirait sur ses bras mais rien ne bougeait, et Edwyn riait avec de plus en plus de coeur tandit qu'elle sembler bouder de ne pas y arriver.
La petite fille partit soudain comme une flèche en le plantant là. Affichant une mine faussement outrée, il se releva sans se soucier de l'herbe qui maculait ses vêtements pour partir à la poursuite de Leonette. Cependant, il n'eut pas le temps de la rejoindre qu'il l'aperçut avec terreur tomber dans l'eau calme de la Mander.
Sans prendre le temps de réfléchir ou même de se retourner pour constater si leurs familles respectives avaient été témoins de l'accident, il s'arrêta le temps de retirer ses chaussures et sa chemise pour ne pas couler à pic avant de plonger à la suite de l'enfant. Dans ce genre de moments, qui faisait appel à des compétences physiques dont il n'était pas pourvu, il se détestait de ne pas être Willos. Lui était fort, lui n'aurait aucune difficulté à nager jusque Leonette!
Heureusement, il parvint tout de même à attraper la Fossovoie par la manche et l'attirer à lui pour remonter à la surface. Une main sous les genoux et une autre autour des épaules, il parvint à la tirer de l'eau, alors que Alaric et sa fiancée de longue date Celyna se précipitaient dans leur direction avec des couvertures, ayant enfin vu ce qui venait de se passer.
Après s'être assurée qu'elle n'avait pas bu trop d'eau, Edwyn se pencha sur la petite inconsciente pour raviver sa respiration. Heureusement, elle ouvrit bien vite les yeux, légèrement désorientée, tandis que le coeur d'Edwyn commençait enfin à se calmer après avoir fait des bonds incontrôlés dans sa poitrine.
C'est alors qu'elle dit d'une voix mal assurée qu'ils se marieraient ensemble. Edwyn capta le regard attendri d'Alaric et Celyna par dessus son épaule, bien conscient que leurs fiançailles rendraient cela impossible quoi qu'il en soit. Cependant, il sourit et choisit de répondre:
-D'accord, Leonette, nous nous marierons quand tu seras grande.
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Leonette | ft. Edwyn |
Chapitre 4
Rien ne sera comme avant quand je serais l'épouse de Garlan … Je ne veux pas être sa femme mais je le dois. Je ne peux pas me soustraire à mon devoir. Je dois l'épouser … Rien ne pourra changer cet acte. Je continue de pleurer. Par la suite, nous échangeons quelques mots avec mon ami, celui que je considère comme un frère … Et en même temps, il est celui qui a réchauffé mon cœur d'enfant. Et maintenant ? Je ne sais pas. Suis-je encore amoureuse d'Edwyn ? Je ne sais pas … Mon palpitant ne sait plus où donner la tête avec ce mariage … Le ménestrel me tend les mains et nous sommes en tailleur. Je l'observe.
Edwyn - Il y a plein de gens qui t'aiment autour de toi. S'il se passe quoi que ce soit, tu pourras compter sur eux. Et tu pourras compter sur moi également. Si Garlan Tyrell ne se montre pas à la hauteur de sa future épouse, compte sur moi pour venir à Hautjardin une nuit, t'enlever sur mon cheval.
Une promesse et un serment nous lient quand il prononce cette phrase. Mais si Garlan Tyrell me maltraître aurais-je le courage de demander de l'aide ? Ou je serais une souris sans défense devant le chat ? Je ne sais pas, car je n'ai pas encore épouser Garlan. Je ne lui réponds pas, je continue de le regarder dans les yeux. Il se mordille les lèvres. Oh … Mon Edwyn … Que se passe-t-il ?
Edwyn - Je voudrais te demander pardon pour être...parti, sans te dire au revoir, Leonette. Je ne t'ai nullement oubliée, mais...j'avais peur de ce que tu pourrais bien penser de moi, après cela.
Je l'écoute sagement sans rien dire, je le contemple. Il est unique dans son genre, il est une perle dans une huître… Toutes les perles ne sont jamais les mêmes et Edwyn ne déroge pas à ceci… Après tout, nous sommes tous uniques, n'est-ce pas ? Oui.
Je pose mon regard tendre sur mon ami. Je lui souris. Je ne lui réponds pas toute de suite. Pas encore.
Edwyn - Mais je ne fallirai plus auprès de toi, je t'en fais la promesse. Si tu m'appelles à l'aide, de n'importe où en Westeros, je viendrai pour toi.
Sait-il qu'il arrive à fendiller mon cœur ? Oh pas dans le mauvais sens, mais … Oh, je ne sais comment l'expliquer. Je ne sais quoi dire pour le moment. Je respire doucement, je le regarde dans les yeux.
Leonette – Edwyn … Je t'ai pardonné. Tu es mon ami, comment pourrais-je t'en vouloir plus longtemps ? Je ne pourrais pas vivre avec cette rancune envers toi au fond de mon cœur. Je lui souris. Je sais que tu respecteras ton serment, tu es un homme de parole Edwyn. Jamais tu ne me décevras.
Ensuite, je lui demande de me parler de lui ou de chercher notre trésor après que des anciens souvenirs remontent à la surface. Je lui mets au défi de courir plus vite que moi. Qui allait gagner ? Edwyn me laisse toujours gagner, ce n'est pas juste ! Je me demande bien pourquoi il fait cela. Me considère-t-il comme une petite chose à gâter et à faire plaisir ? Oh je n'espère pas ! Je ne suis pas une mauvaise joueuse…
Bref, nous commençons à courir, je le distance et j'arrive à notre arbre. Je pose la main à ce dernier. Je me tourne face à Edwyn. Il rit, je fais de même. Cela fait du bien de rire avec son ami.
Leonette – Tu sais … Edwyn … Tu comptes beaucoup pour moi. Lui dis-je en le regardant dans les yeux. Je me mordille les lèves. Et, c'est très important pour moi que tu sois là aujourd'hui. Je ravale ma salive. Il est vrai que les circonstances ne sont pas optimales pour nos retrouvailles et je m'en excuse … Mais … Tu es essentiel dans ma vie. Je ravale une autre salive. Promets-moi que nous écrivons quand tu partiras … Pas tout le temps mais quand tu peux, fais-le. Je le regarde suppliante. S'il te plaît, donne-moi de tes nouvelles … Je reste collée contre l'arbre et je le regarde dans les yeux. Je ne pourrais pas supporter ta perte … Je … Ne pourrais pas imaginer une vie sans toi. Même si tu es loin de moi, je veux te savoir en vie. Je mordille la cavité buccale. Je … Je … Désolée.
**
Je me retrouve sur le sol, je suis entourée de ma sœur, Alaric et Edwyn. Je propose alors à mon cher Edwyn de m'épouser.
Edwyn - D'accord, Leonette, nous nous marierons quand tu seras grande.
Un grand sourire naît sur mes petites lèvres de petite fille. Un jour, je serais l'épouse de mon ami. Il est vrai que nous sommes amis et que peut-être nos parents n'envisagent pas nos épousailles. Mais tant pis, je sais qu'un jour, je serais la lady d'Edwyn et que nous auront des enfants.
Je suis si jeune, si fragile que je pourrais m'envoler dans les airs. Ou pas. Je me demande si on peut voler dans les airs. Je souris à Edwyn.
Par la suite, on s'occupe de ma petite personne, nous rentrons à Cider Hall. On me change puis nous mangeons dans la salle de banquet.
Je suis assise à côté d'Edwyn, je lui souris. Je suis jeune et pourtant il me faudra quitter l'enfance pour devenir une Jouvencelle.
***
Quelques minutes ont passé, je regarde Edwyn. Je ne sais pas quoi rajouter après mon flot de paroles. Que dire de plus ? Dois-je lui dire que je l'aime ? Dois-je le faire ? Je suis jeune et pourtant il me faudra quitter l'enfance pour devenir une Jouvencelle. Et, je ne veux pas le perdre. Je ne veux pas … Je ne pourrais pas concevoir une vie sans Edwyn. Je le regarde dans les yeux. Oh si seulement … Si seulement on aurait pu se marier. Mais ce n'est pas le cas, ma sœur a épousé son frère, il n'était pas question que j'épouse un homme de la même famille même par amour. C'est ainsi. On ne peut rien faire contre les jeux politiques … Je suis qu'un pion comme les membres de ma famille. Mon père est le maître de ce jeu. Il peut abattre ses cartes quand il le souhaite. Je reste pensive.
Nous mangeons avec Edwyn et ma famille. Nous sommes tous ensemble. Je ris aux blagues de mon frère et je souris à Edwyn. Par la suite, j'ai une idée, je souhaite enterrer quelque chose ici. Mais, il nous faut une boîte et des objets, non ?
Je regarde Edwyn puis ma mère et je demande aux adultes si on peut jouer, ils acceptent et me demandent surtout de ne pas retomber dans le fleuve. Je leur promis. Puis, quelques instants plus tard, je regarde Edwyn. Nous marchons.
Leonette – J'ai une idée à te proposer ! Je souris, joyeuse de mon idée. Et si on enterrait un trésor ? Dis-je en sautillant de joie. Puis, je me mordille les lèvres. Par contre, on utilise quoi pour enfermer notre trésor ? Et, on prend quoi comme objets ?
***
Tant de souvenirs avec Edwyn. Jamais je ne pourrais les oublier. J'attends la réponse de mon cher ami. Et je souris. Je sens toujours les caresses du vent nous fouetter le visage.
Leonette ❧ à la douceur des amours d'enfance
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