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[flashback] Les enfants terribles

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Boadicée
&
Teora
II y a dans la véritable amitié des charmes que l'amour ne saurait nous offrir.
Teora eut un sourire d’excuses fait de douceur perlée et de timidité de nacre. On lui avait assigné une chaperonne pour ce tour en ville et bien qu’elle soit jeune, elle n’en voyait pas l’utilité. A coup sûr, Boadicée qu’elle accompagnait n’en avait pas elle. Teora était de ses oiseaux que l’ont laissait piailler derrière les cages dorées à l’éclat incandescent mais elle enviait secrètement les femmes comme sa sœur ou Boadicée, qui montaient à cheval, portaient armes aux poings et tenaient discussions politiques avec aisance.

Discussions tout court d’ailleurs.

Le père de la fleur des sables de Dorne était venu s’entretenir avec l’héritière de Spectremont et on avait enjoint à Teora de lui faire visiter la côte. Boadicée n’était pas si loin en âge et elle aimait les promenades sous le soleil clément de la région. D’ordinaire ce genre de choses étaient échus à Valena qui était plus à l’aise et si charmante. On laissait Teora se cantonner dans une aile du château ou sur les plages à rassembler des pierres sombres portés par les flots en rêvassant d’un autre monde. Cela avait dramatiquement empiré depuis son retour de Villevieille à dire vrai. Mestre Tamon était dorénavant persuadée qu’elle mentait pour se rendre intéressante et couvrir une gourmandise malhonnête, et sa mère avait parlé de la marier au plus vite pour qu’elle cesse ses enfantillages. Une punition, voilà comment on envisageait son futur. Aurait-elle été un homme, elle aurait parcouru les kilomètres et se serait faite pirate ou membre de la garde de la nuit au lieu de rester, languide, prisonnière de draps de soie, les étoiles uniquement dans son esprit vagabond.

« La ville côtière est prospère. » Fit-elle sagement, le pas léger malgré les rondeurs qui étaient les siennes. Elle agita en souriant son ombrelle venant d’Essos aux couleurs chamarrées et au tissu fin. « Ma peau ne supporte pas trop de soleil… c’est amusant pour une dornienne n’est-ce pas…  D’ici parte les navires pour Volantis et ceux-là vont vers les terres de l’Orage. Mère et… ce n’est pas très convenable de rester trop longtemps sur les quais, venez. Il y a une librairie pas très loin, un ami de mestre Tamon mais qui a déserté la Citadelle parce qu’il voulait du soleil et la mer… je crois qu’il voulait partir pour Essos mais ne l’a finalement jamais fait. Vous avez déjà voyagé m’a-t-on dit… » Elle jeta un regard curieux vers la rousse près d’elle. Plus athlétique, plus décidée, les gestes sûrs, elle avait probablement voyagé et découverts de nombreuses contrées. « On dit que la nourriture dans le nord est riche et simple, sans épices et sans miel… je suis curieuse. » Elle se mit à rosir. La nourriture n’était pas le propos en réalité, c’était les mœurs qu’elle trouvait fascinante.  « Oh... je veux dire... on apprend beaucoup des peuples en regardant ce qu'il y a dans leurs assiettes. » Dans le nord, la vie lui semblait plus rude, les gens plus méfiants, les regards plus sombres, mais l’attirance était pleine malgré tout. Elle aimait le monde, Teora, les yeux grands ouverts sur ceux qui n’étaient pas comme elle, sur ses vies et ses symboles qu’elle côtoyait dans ses songes aux reflets trop réels. Les îles de fer et ses ponts rongés par le sel, le conflans et ses rivières d’argent, le nord et ses roches âpres…

 Elle abaissa son ombrelle, le tissu vaporeux de sa robe au blanc écru voletant sous les vents gracieux des océans, la main caressant les livres sur l’étal. Elle lisait lentement, son éducation ayant été négligé. « C’est comme rêver sans être prise par surprise. » Fit-elle aimablement. « Il y a les chants des troubadours venant de Hautjardin… » La romance que l’on pouvait y voir lui plaisait silencieusement.
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Je marchais près de la seconde fille de la seigneur des Tolland. Je n'avais pas la moindre idée de pourquoi mon père avait besoin de s'entretenir avec la seigneur et l'héritière, j'avais l'impression d'être la compagne de route d'un messager, mais cela me plaisais de voyager et découvrir Dorne. Même si Spectremont était une simple ville côtière, c’était toujours sympathique de sortir de La Grâcedieu. Et puis j'avais une guide tout à fait charmante ! Je la trouvais d'une beauté tout à fait rare et précieuse malgré ses rondeurs. Par contre le garde avait une tête à claques. Je portais bien mes dagues, du moins deux d'entre elles, aux yeux de tous. Et malgré l'étroitesse de mes épaules et ma petite taille je savais me battre avec mes quatorze dagues et mon arc. Arc que j'avais laissé dans ma chambre avec une Loki épuisée du trajet. Ma pauvre chienne s'était étalée de tout son long sur les dalles fraîches en haletant malgré l'eau que je lui avais donné. Je me notais que je lui devais une coupe au couteau de sa fourrure ce soir.

Teora, si je me souvenais bien du nom, portait elle une robe blanche avec une ombrelle, je me contentais d'une tunique à manches longues et d'un pantalon dans des bottes en cuir, le tout couleur sable. La seule chose un peu étrange dans mon accoutrement somme toute basique, était la ceinture qui serrait ma tunique à la taille : elle était un deux parties. Deux tissues parfaitement distincts et peu raccordé aux niveau des teintes, mais on ne voyait que peu le raccommodage. Je touchais du bout des doigts le tissues le plus anciens, un vieux cadeau. Et si je m'en servait aujourd'hui de ceinture, lorsque j'étais dans le désert je le nouais autour de ma tête pour me protéger du soleil. En ville je me contentais de mes voiles. J'écoutais avec attention ce que me disait la jeune fille en souriant. Elle avait l'air timide et craintive, comme un bébé chat, et j'avais très envie de la rassurer et qu'elle se détente. Je la suivais mes yeux rivés sur ce qu'elle me montrait. Je hochais légèrement la tête avant de répondre à sa question sur le Nord qui me fit sourire.

« Oui, j'ai un peu voyagé, j'ai passé les six premières années de ma vie dans le Nord et j'y suis retourné il y a quelques années avec mon père. Vous avez raison my lady, on apprend beaucoup en regardant le contenue des assiettes. Pour tout vous dire, les premières années de ma vie, niveau nourriture, j'étais avec les enfants de servantes … Alors quand ils ne me volaient pas mon repas, je peux vous l'affirmer, c'est simple mais nourrissant. À l'époque, quand j'ai découvert les saveurs de Dorne, j'en ai pleuré tellement je trouvais cela fort. Quand j'y suis retourné avec mon père, nous étions des invités, alors la nourriture était bien meilleure. Mais elle reste simple. L'important n'est pas tant la nourriture là bas, mais c'est un moment où tous se retrouvent. »

Même si l'ambiance n'avait pas réellement était au rendez-vous. Machinalement j passais une main sur la cicatrice qui ornait l'une de mes pommettes. Un souvenir de mon père qui m'avait collé une paire de gifle après un égarement dans la forêts près de Fort Terreur. Sauf que mon père portait une bague. Je caressais pensive la couverture des livres devant moi. Des titres me sautaient aux yeux, j'en connaissais certains, j'en avais entendue parler d'autres … J’eus un grand sourire et tirai un lourd volume à moi. Je le tendis à Lady Teora pour qu'elle le regarde

« Lady Teora, le connaissez vous ? C'est un livre parlant du Nord.Il me semble qu'il date un peu, c'est le récit d'un voyageur ! Il vous expliquera certainement bien mieux que moi le Nord ! »

Le livre avait une reliure en cuir épaisse, le livre en lui même était impressionnant. Je l'avais trouvé un jour complètement par hasard dans mes affaires, un cadeau de mon père à la fois trop discret et trop présent. Je l'avais dévoré en une lunes. Je lisais vite, merci Daemon, mais j'avais beaucoup d'entraînements alors … Je me demandais si Lady Teora lisait … C’était l'un de mes passe temps favoris. De préférence les pieds contre le mur les bras tendu tenant le volume au dessus de ma tête. Ou bien allongé sur mon lit le livre par terre, la tête dans le vide.





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Boadicée était d’un commerce plaisant, facile d’accès, le babillage rapide et les intérêts divers. Le sourire de Teora s’accentua en voyant la jeune femme lui répondre avec tant d’entrain et de patience. « À l'époque, quand j'ai découvert les saveurs de Dorne, j'en ai pleuré tellement je trouvais cela fort. » La rousse ne put s’empêcher de rire avant d’acquiescer, les doigts voletant sur les vieilles reliures de cuir. « On ressemble souvent à la terre qui nous porte... quoique dans mon cas, il y a surement méprise.. » Fit-elle enfin avant de suivre du regard la marque que Boadicée caressait. Une blessure de combat ? Une marque de naissance ? La fille du maître d’arme portait le nom générique des bâtards de Dorne. Teora avait toujours trouvé cette façon de nommer ceux qui était né hors mariage fascinante, comme si c’était le monde qui les avaient enfantés : le sable de Dorne, le sel des Fer-Nés, les eaux de la couronne, les fleurs du Bief, les rivières du Conflans, les pierres du Val d’Arryn, la neige du nord, les collines de l’ouest et les orages des terres du même noms. Le royaume entier défilait en perles dans le sang de ses enfants et il était rassurant quelque part que cette tradition subsiste, un symbole d’unité national quoi qu’on en dise.

Teora cilla puis prit l’ouvrage des mains de son amie. « Un jour j’irai…je ne sais pas quand ni comment… » Elle s’arrêta, feuilletant le livre aux pages écornées avant de relever un visage curieux vers Boa. « Cela ne vous épuise jamais ? De parcourir les terres du royaume ? On dit que notre roi et ses enfants en font de même. Ce doit être merveilleux. » Mais elle, elle était indolente, mangeait trop de gourmandises et disaient des bêtises… on ne la laissait pas sortir de Spectremont sans chaperon alors plus loin encore…

Elle jeta un bref coup d’œil vers le visage en cœur de la jeune femme. « Votre père semble… » Elle fronça les sourcils, cherchant le bon mot. « … il vous a appris à vous battre. » La pointe d'envie était là. Elle n'avait au demeurant pas connu son père, mort trop tôt. C'était Nymella Toland qui gouvernait Spectremont et son port stratégique et ce, d'une main de fer. « Ma sœur est excellente guerrière elle aussi. » Teora eut un large sourire, la voix pleine d’admiration secrète pour celle qui était son aînée. Elle tendit d’un geste leste le livre à sa septa et farfouilla à nouveau dans les vieux grimoires présentés. « Vous savez manier l’arc c’est ça ? Il faudra m’apprendre. » Elle regretta aussitôt son enthousiasme. Boadicée ne pouvait dire non par politesse, et sa mère serait furieuse de la savoir à user un matériel qui ne seyait ni à son corps ni à son rang de cadette. Elle, elle devait se marier avant tout, faire des enfants, perpétuer les alliances qui serviraient à la maison Toland.  « Je suppose que je n’en ferai rien cela dit… » Elle se mit à rougir, un peu confuse, retombant dans un silence gêné, incapable de revenir en arrière.
Elle lassa quelques secondes passer avant de reprendre, livres en mains. « En voici un sur la garde de la nuit. C’est terrible n’est-ce pas ? Mestre Tamon m’a dit plusieurs fois que si je n’avais été femme j’aurai certainement été envoyé là-bas. » Elle feuilleta le livre avant de se pencher vers Boadicée en chuchotant. « Mais mestre Tamon est un imbécile. » La confidence osée lui fit pétiller les yeux et elle réprima un sourire teinté de malice. « Vous avez préféré quelle région vous ? Après tout voyage, si vous deviez élire domicile ? » Elle était curieuse, terriblement. Boadicée n’avait probablement pas visité Essos et les îles lointaines aux couleurs féeriques, mais Westeros regorgeait de merveilles.
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" Si vous le désirez vous irez un jour. Il n'y a aucune raison d'en douter. "

Elle semblait si timide ! On aurait moi le jour de mon arrivée à La Gracedieu  ! Même si elle n'avait duré guère longtemps et seulement devant quelques rares personnes je savais faire preuve de retenus. Pour moi Teora était autant fille de Dorne  que Ulwyck. Après tout certaines épices étaient douces au palais ... Je mis du temps à répondre à sa question sur les voyages. Je parcourrais Dorne avec mon père, parfois seule, souvent avec des gens, jamais sans Loki, mais est ce que j'étais fatiguée de faire ça ? Je ne pensais pas, j'étais heureuse de retrouver le calme et la sénerité de La Gracedieu , mais j'aimais aussi les routes. Je finis pas secouer lentement la tête en caressant les reliures épaisses

" C'est fatiguant mais excitant. Et on retrouve toujours avec plaisir le calme de son chez soi. Je suis sûre qu'un jour vous voyagerez Lady Teora. "

Je la vis hésiter sur quel qualificatif utiliser pour mon père. J'en avais plusieurs dont " Intransigeant, silencieux , bourru, volcanique, trop protecteur " mais pour regrouper dans un seul terme : chasseur. C'était un chasseur qui tentait de me faire sortir de mon état de proie depuis des années. Je crois qu'il avait réussit avec brio. Je n'étais pas hargneuse ou violente, mais je ne me laissais pas faire. Mais elle avait bien dit, il m'avait apprit à me battre et je m'étais juré de ne fuir comme jadis petite fille face aux bandes de gosses. Plus jamais je ne serais une proie. Il valait mieux mourir en tant que chasseur, quitte à s'ôter soi-même la vie, que de vivre comme une proie. Elle me parla de sa sœur mais je sentis une pointe envie dans sa voix lorsqu'elle parla de sa soeur. Allait-elle conclure son envie ? Oui ! Un large sourire etira lentement mes lèvres.

" Cela serait un honneur de voir apprendre à vous servir d'un arc. Qu'importe si cela vous sert si cella vous fais plaisir de tenter non ? Nous essayerons si vous le voulez en rentrant. "

Je vis le regard courroucé de la septa et je lui rendis un regard froid qui la fit détourner les yeux. Mon regard asymétrique mettait bien souvent mal à l'aise et certains n'arrivait pas à le soutenir. C'était vrai que c'était étrange, mais j'aimais bien. Je me penchai sur le livre que me montra Teora sur la Garde de Nuit. J'en avais entendue parler et je connaissais leur rôle. J'ignorais ce qu'il y avait derrière le mur mais je ne voulais pas le savoir et j'étais heureuse qu'il soit gardé. Qu'importe si c'était des criminels. Ils n'allaient jamais loin et bien souvent c'était ce qu'il y avait de mieux pour eux à part la pendaison. Je posais ma main sur l'épaule de Teora

" Voyons Lady Teora, vous êtes une lady des plus charmante et jolie que j'ai pus voir. Pourquoi donc cet idiot de mester vous haït-il à ce point ? "

J'aurais parié que Ulwyck aurait sortit une blague grivoise mais ce n'était pas mon cas. Je n'en avais pas envie et même cela ne servirait à rien. Une région favorite ? Entre Dorne et le Nord ? J'avais uniquement visité ces deux régions mais peut-être qu'un jour j'irais en voir d'autre ... Qui sait !

" Je n'ai vu que le Nord et Dorne. Mais d'après les récits que j'ai entendue je souhaite voir surtout le Bief. L'Ouest ne me donne très peu envie de le voir. Mais je pense que je resterais à Dorne ... Je n'ai plus de famille dans le Nord. Et vous quelle régions souhaiteriez vous voir ?"

Je haussai les épaules comme-ci c'a n'avait aucune espèce d'importance. C'était faux, ma mère me manquait parfois terriblement à cause de sa douceur. Et si mon père l'avait prit avec nous ? Aurait-elle survécu ? Je secouais la tête pour chasser ce sentiment de tristesse et tournais entre mes mains un volumes de poésie. Curieuse je l'ouvris avant de montrer à Teora les premiers vers parlant de liberté . C'était remarquablement bien écrit




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C'est fatiguant mais excitant. Et on retrouve toujours avec plaisir le calme de son chez soi. Je suis sûre qu'un jour vous voyagerez Lady Teora. " Les mots l’avaient plus réconforté que prévus. C’était sans doute grâce à l’énergie que Boadicée y mettait, le sourire vaillant et l’honnêteté personnifiée. Teora n’était pas certaine de voyager réellement. Elle avait surpris une conversation entre sa sœur et sa mère sur les transactions de son futur mariage et elle avait compris que ses deux attraits principaux étaient la position de sa famille et de Spectremont si avantageusement stratégique, mais également son âge. Elle était jeune, elle donnerait probablement beaucoup d’enfants, au pire, on la remplacerait facilement le cas échéant.

Teora cilla avant d’esquisser un sourire. Tout était relatif, c’était comme dans ses songes, cela n’avait d’importance que si l’on savait. « J’espère… » Sa famille ferait au mieux et, malgré l’agacement et les rancœurs, Teora ferait au mieux également pour les siens. La frustration venait aussi du fait qu’elle se savait trop étrange pour être à la mesure des ambitions de sa mère et que quelque part, elle en était peinée. Aurait-elle été plus avenante, avec une renommée plus grande, sa mère aurait pu pousser vers des noces plus prestigieuses. Teora sous-estimait pourtant sa mère dans ce genre de négoces. Des années à la tête de la maison Toland avait coulé grâce et fer dans le sang de Nymella. On jugeait bien vite les femmes qui ne savaient pas se battre physiquement trouvait-elle et, avec une certaine acuité et lucidité, Nymella avait peur pour sa cadette. Teora n’était pas armée pour la dureté d’un royaume en constante oscillation. Elle rêvait trop, n’était pas assez agile, se montrait parfois désordonnée dans sa mise et ses paroles, autant de fautes que l’on pardonnait aisément aux hommes mais beaucoup moins aux femmes. Le mariage la stabiliserait et loin de chercher un époux d’une maison calme et tranquille, Nymella avait – afin d’aguerrir sa fille – une idée bien contraire.

Mais il était encore trop tôt pour en parler et Teora sillonnait encore innocente les rues de sa cité. " Cela serait un honneur de voir apprendre à vous servir d'un arc. Qu'importe si cela vous sert si cela vous fait plaisir de tenter non ? Nous essayerons si vous le voulez en rentrant. " La rouquine eut un sourire spontanée, ravie, non pas seulement de l’offre de Boa mais aussi de la simplicité avec laquelle elle offrait son temps et son amitié. Il n’y avait pas d’arrière-pensées, pas de mauvais tours, pas de moqueries ou de raisons cachées, loin de là. Teora se relaxa légèrement, acquiesçant aux paroles précieuses avant de hausser les épaules. « Il préfère ma sœur. » Elle trouvait ça normal au demeurant. La seule chose qui la blessait réellement était ses mots quand à ses rêves. Elle ne mentait pas. Il avait beau lui dire qu’elle affabulait, ou mettre la faute sur des repas trop sucrés, Teora savait très bien la saveur de ses songes. « Dorne est vaste. On dit que le centre est fait de sable qui peuvent vous avaler et vous faire fondre. Je crois que c’est la demeure des Uller ? Ils sont dangereux. » Elle fit signe à sa nouvelle amie pour descendre la rue et s’éloigner de la librairie. Plus loin il y avait les marchands de souvenirs, ceux qui venaient de Volantis et transitaient par Spectremont pour arriver ensuite jusqu’à Lancéhelion. « C’est vrai que dans le Nord ils portent des vêtements épais ? Et que… qu’il… qu’il fait froid ? » Elle n’avait jamais eu à braver l’hiver, ne s’imaginait même pas portant trop de vêtements lourds. N’était-ce pas d’ailleurs les mots des Stark lointain ? L’hiver vient. Quel drôle d’idée… « J’aime beaucoup l’Orage en vérité… je trouve les gens de cette région fascinants. Oh ! Vous… » Teora eut un sourire entendu avant de se décider. « Tu veux voir ? Si l’on se pose sur la pointe la plus septentrionale, par beau temps, nous pouvons voir la pointe des côtes d’en face.  Il y a le siège de la maison Whitehead vers la gauche et après les bois étranges qui font la renommée de la région… je t’assure l’Orage mérite plus que sa réputation. Ce n’est pas aussi joli que chez nous évidemment… » Elle eut un rire léger comme une bulle. Rien ne pouvait être aussi beau que Dorne. « Que vas-tu faire ? Après ? » Après cette visite entendait-elle. Allaient-ils retourner au Nord ou rester plus longtemps à Dorne pour gouter ses charmes. « Passons par ce chemin, nous pourrons monter sur la falaise ainsi. »
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J'avais décide que j'aimais bien Lady Teora avec ses cheveux roux sa peau blanche et ses rondeurs. Je la trouvais terriblement belle. Elle avait une grâce, une gentillesse, une bonté et une innocence qui se dégageaient d'elle s'en était apaisant. J'enviais ses rondeurs, je me trouvais affreusement trop maigre sans réellement trop de formes. J'avais a peine plus de seins que mes omoplates. J'étais toute en muscles, pas en grâce. Que le Mester de la famille Toland  n'aime pas Teora était incompréhensible. Il devait bien avoir une raison. Je fronçai les sourcils. Préférer la soeur de Teora qui me semblait à peine plus aimable que sa mère ... Étrange homme. Je quittais la librairie en suivant la petite Lady au travers des rues de la cité. Mon regard voguant entre les gens et les étals. Il s'accrocha un instant aux stands de souvenirs d'Essos. Mais je ne m'approchais pas, je n'en avais nul besoin ou le moindre intérêt. S'il y avait eut des livres ou des peintures encore ... Mais ce n'était pas le cas. Alors mon intérêt se fixa sur la délicate petite fleur près de moi. Non, décidément j'aimais beaucoup Teora. Je hochai la tête en souriant lorsqu'elle demanda des précisions sur la demeure des Uller. Ulwyck serait plus apte à répondre que moi sur cette question.

Qui me surprit par sa question sur le Nord. Porter des vêtements épais ? Et est-ce qu'il y faisait froid ? Je souris doucement en frottant mes mains l'une contre l'autre comme pour chercher une chaleur dont je n'avais nulle besoin. J'aimais penser au Nord cela me rafraîchissait délicieusement. Comment expliquer le Nord à une Dornienne qui n'avait jamais quitté les sables chauds de Dorne  ? Entreprise complexe .... J'hésitais un peu cherchant mes mots avec soin pour lui décrire de manière parfaite la terre où j'étais née. Des terres blanches de neiges, des hauts murs fait pour résister sans fioritures ... Je finis de me mâcher la langue pour répondre

" Il fait très froid dans le Nord. Aussi froid qu'il fait chaud à Dorne. Alors les vêtements y sont épais, souvent les Lords portent de la fourrure. Mais on s'y habitue c'est comme tout !"

Je l'écoutais parler de l'Orage en hochant la tête en essayant de me rapeller de mes leçons de géographie. Si je ne me trompais pas, elle devait parler des Bois-de-la-Pluis et de Rocvert. Qu'elle me tutoie me faisait sourire, j'en étais ravie ! Qu'elle ose le faire montrait qu'elle était à l'aise avec moi. Et son rire était contagieux ! J'eclatais de rire également avant de lui prendre naturellement le bras comme avec une amie.

" Et bien montrez moi Rocvert et le Bois de la pluie ! Je suis sûre que même sans les voir la vue doit être absolument magnifique ! J'ignore ce que je vais faire après. Rentrer à La Grâcedieu sans aucun doute. Mon père me trouvera des occupations !"

Je regardais la falaise en me demandant combien de temps me faudrait-il pour grimper tout en haut. Grimper me manquait beaucoup. Mais ce n'était pas le moment de faire ça. Je ne pouvais pas abandonner lady Teora que je n'osais pas encore tutoyer surtout à cause de notre chaperon qui semblait me scrutait comme-ci  je pouvais faire du mal à une si jolie Lady. Je me penchais vers son oreille.

" Pardonnez moi si je suis impolie. Mais je tiens à vous dire que vous êtes réellement une femme très belle. "

Je lui fis un sourire sincère. Je ne me moquais pas d'elle, et je ne voulais pas qu'elle pense que je me moquais d'elle. Je plantais mon regard bicolore dans celui clair de Teora pour lui prouver ma bonne foi.




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La plupart jugeait trop sévèrement sa famille. Teora avait le luxe de se montrer inconséquente, de pouvoir bouder quand l’envie lui en prenait ou que le mestre se faisait trop méprisant, elle essuyait avec candeur les remarques assassines parce qu’au-delà du fait qu’elle n’était pas entièrement convaincue qu’ils avaient tort à son sujet, elle savait le poids qui reposait sur les épaules de sa mère et de sa sœur. Tenir une maison lorsqu’on était femme, la chose ne posait que peu de soucis à Dorne, mais Spectremont et les Toland étaient tout entiers tournés vers les îles par-delà les grands océans et vers l’Orage traditionaliste et sévère. Il fallait se faire peau de fer sans même trop se charger de velours. Teora, dans une lucidité discrète et résignée, se savait dommage collatérale. Il aurait fallu qu’elle soit guerrière et elle était trop ronde, trop sucrée, trop rêveuse. Ni sa sœur, ni sa mère ne se trompaient. Il fallait l’accepter aussi douloureux que ce soit.

" Il fait très froid dans le Nord. Aussi froid qu'il fait chaud à Dorne. Alors les vêtements y sont épais, souvent les Lords portent de la fourrure. Mais on s'y habitue c'est comme tout !" La rousse s’imaginait les lourds vêtements, le poids du tissu et l’odeur du cuir animal. Le Nord… elle se l’imaginait blanc et âpre, comme un fromage blanc qui n’a pas été assez fouetté. Le regard se fit avide. Comme elle enviait Boadicée et sa liberté en cet instant ! Elle avait parcouru les royaumes, vu et parlé à tant de gens. Le rouge crépita sur les joues d’ivoire et Teora cilla. A quoi bon ? Elle n’aurait rien à dire, elle, des rêves et des balivernes disaient le maestre.


La morosité ne dura que quelques secondes face à l’amitié évidente que lui tenait la jeune femme. Quelque chose de léger pénétra son cœur, une reconnaissance tacite qu’elle exprima en nouant son bras à celui de son invitée, gentiment. Pas une once de sournoiserie chez Boadicée, de la lumière et des rires en sus de récits qui sentaient bon les routes longues qui zébraient les Sept Royaumes. " Pardonnez-moi si je suis impolie. Mais je tiens à vous dire que vous êtes réellement une femme très belle. " Teora cligna des yeux, ne sachant comment prendre le compliment. Elle le savait faux mais ne pouvait décemment pas le dire à Boa qui avait fait l’effort de se montrer si adorable. Elle se mit à rougir encore plus – constellations de vermillons - et balbutia un remerciement hésitant avant de cligner des yeux, cette fois-ci encore plus surprise.

Boa ne mentait pas.

Elle en rata ses pas et s’étala au sol, le pied s’étant malencontreusement engagé dans une racine. Oops. Elle se releva rapidement, s’épousseta au mieux. « Je.. mmm.. oui… il y a b.. beaucoup de racines. » La boucle récalcitrante revint derrière l’oreille, sage. Quelques secondes furent nécessaires à la jeune fille avant qu’elle ne puisse reprendre contenance. « Merci. » murmura-t-elle avant de lui sourire, charmée. « Il faudra revenir souvent à Spectremont… » Un froncement de sourcils. « Non quand je serais mariée, je serais ailleurs… c’est désespérant. » Le mariage. Vu comment sa mère était axée sur la question, elle le serait rapidement à n'en pas douter. Ses seize ans printaniers lui assuraient une valeur conséquente qui plus est et ce, aussi horrible que cela soit à considérer. L’institution était de toute manière effrayante, les dons trop grands, l’inconnu trop vaste. Teora s'y était résignée. « Mais nous trouverons un moyen. » Elle était sure d’elle au moins sur ce point. Elles s’écriraient et elle l’inviterait où qu’elle soit, dans l’Orage ou dans Dorne. Les fossettes se creusèrent sous la tendresse, l’impression bienveillante d’avoir rencontré une âme amicale nimbant l’esprit et le corps. C’était nouveau et merveilleux et Teora cilla, heureuse, avant de continuer l’ascension.


Le haut du chemin donnait sur la pointe septentrionale, le temps était beau, le soleil de Dorne était fait de chaleur, mais de celle qui était agréable, temporisé par les embruns de l’océan et ses vents. On ne brulait pas comme dans l’intérieur de la région, ici tout était luxe, calme et volupté comme le disait les poètes.  « J’ai peut-être un peu exagéré et on ne voit pas vraiment ou alors tout au fond fond fond… » La rousse cacha son rire derrière sa paume avant de se tourner vers l’Orage, au loin, le vent ici beaucoup plus fort qu’ailleurs. « C’est mon endroit préféré. » Ici elle pouvait repenser à ses rêves sans que personne ne l’interrompe ou ne la juge. La beauté de la vue vous prenait à la gorge à chaque fois et elle tendit sa main à Boadicée. « Vous… tu es intrépide, ça me donne du courage. » Un compliment à son tour. Boadicée regardait droit devant et ne semblait pas être apte au chagrin ou  la torpeur. L’œil admiratif, Teora acquiesça à ses propres mots. « Si mon mari n’est pas gentil, on partira toute les deux sur les grandes routes. » Une simple plaisanterie impossible évidemment.

Quoique.
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Je souris doucement à Teora qui semblait toute surprise de mon compliment. Pourtant, on devait bien lui dire souvent non ? Réellement, elle était délicieuse. Lorsqu’elle chuta à cause d’une racine, je tendis aussitôt la main pour l’aider à se relever. Et j’essuyais du bout de ma manche un peu de poussière sur son visage. Je regardais le chemin, c’était vrai il y avait beaucoup de racines. Je hochais la tête sans rien rajouter. Il n’y avait rien à dire, n’importe qui aurait put se prendre les pieds dans les racines, l’important était qu’elle aille bien. Je fis une petite grimace compatissante lorsqu’elle parla de mariage. Je savais que mon père commençait vaguement à chercher. Il pouvait toujours rêver, je préférais retourner vivre en exil dans le Nord que de me marier avec un parti qu’il avait choisit pour moi et qui ne me plairait pas. Il était de toute manière impensable que je plaise à un homme pour autre chose que mon corps. Je serrais doucement le bras de la délicate lady près de moi en hochant la tête.

« Je doute de pouvoir revenir bientôt à Spectremont, mais si je le peux je vous enverrais une lettre. Et qu’importe si vous êtes marié ! Je viendrais vous voir quand même ! »

Et si son mari la traitait mal je l’enlèverais sur mon cheval du désert. Je retiens un rire à cette idée. Si je faisais ça autant me jeter du haut d’une falaise immédiatement, le résultat était le même. Je poussai un petit sifflement admiratif en voyant la vue qui s’étendait devant moi. Je lâchais le bras de Teora pour protéger mes yeux des rayons du soleil se reflétant sur les eaux calmes. Un rire me monta dans la gorge et je le laissais éclater. C’était un rire de joie pur, c’était absolument magnifique ! Je comprenais pourquoi il s’agissait de l’endroit favori de la jolie Lady. Je saisis sa main lorsqu’elle me la tendit pour m’approcher avec elle du bord et effectivement, au loin on pouvait distinguer un tout petit peu les prémices de l’Orage. Je les montrais du doigt à Teora. Oh ! Elle avait eut la même idée que moi ! Je souris en la regardant

« Mais vous n’aurez qu’un mot à m’envoyer ! Et je viendrais vous chercher pour vous montrer le monde ! Je serais votre chevalier ! »

Je lâchais la main de Teora en entendant un drôle de bruit. Lui faisant signe de reculer je me penchais vers le vide et l’océan. Je vis sur un minuscule promontoire rocheux une petite silhouette animale, visiblement blessée. Mmmh … J’ôtais mes bottes et fis craquer mes doigts avant d’ôter mes manches longues pour laisser mes bras musclés mais aussi pâles que la lune prendre le soleil. Je regardais Teora en nouant mon haut comme un hamac sur mon torse.

« Il y a un animal en bas. Je vais voir ce que c’est … Ne craigniez rien ! »

Je m’assis sur le bord et après un regard en bas, commençais à descendre lestement. Il n’y avait pas de difficulté notable, à part la chaleur de la roche, mais ce n’était rien. Je craignais plus qu’elle ne taille ma chaire mais ce n’était pas le cas. Je jetais un regard en bas, les vagues se fracassaient sur des rochers. Un faux mouvements et c’était la mort. J’eus un rire qui m’échappa et je continuais à descendre jusqu’au petit rebord d’où montaient des gémissements. Un chiot … Au poil ras, et sale, blessé. Il avait dû glissé du haut de la falaise et tomber ici. Il avait de la chance de ne pas être mort. Je le saisis lentement en lui parlant doucement pour l’apaiser. Je jetais un regard à la dague noué autour de mon biceps … Au besoin … Je l’examinais sommairement. Il était surtout affamé et assoiffé, une de ses pattes était tordue, et il avait quelques plaies, mais rien qui ne puisse se soigner. Je le plaçais délicatement dans l’espèce de hamac que j’avais fais et trop faible il ne se débattit pas. Je soufflais sur mes doigts et étirais un instant mes bras avant de remonter vers Teora. J’eus un peu moins de chance puisque je me taillai les doigts de la main gauche sur une déchirure du rocher. Mais je reviens tout près de Teora en essuyant mes doigts sur mon pantalon. Je lui montrais le chiot qui releva légèrement la tête en sentant mes doigts sur ses oreilles tombantes.

« Je ne sais pas d’où il vient celui là, mais il a eut de la chance ! Des soins pour ses coupures, de l’eau et de la nourriture, et il devrait se remettre sur pattes ! »

Je lui tendis le temps que je remette mes bottes pour éviter de marcher pieds nus sur la pierre brûlante et que je remette mon haut. Pas question d’avoir la peau écarlate ! Je repris délicatement le chiot. Il ne pesait pas grand-chose et je pourrais le porter jusqu’à la demeure de la lady. Et Loki saurait s’en occuper un peu. J’espérais qu’il était sevré, sinon on trouverait bien un moyen de le faire téter …




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La mine s’affaissa quelque peu en sachant que Boadicée s’éloignerait un temps conséquent. On ne pouvait pas tout avoir après tout et Teora froussa ses lèvres en une moue dépitée avant de sourire sagement. « Plein de lettres, et vous… tu me raconteras toute tes aventures. » Les yeux pétillèrent. Elle en aurait aussi à lui raconter peut-être ? Elle n’était pas sure. Les mariages étaient terrifiants à préparer et il allait falloir qu’elle apprenne à tenir son rang maintenant, ce qui l’ennuyait au plus haut point. Valena et sa mère l’avaient toujours tacitement protégé, peut-être trop, elles s’en étaient sans doute rendu compte maintenant.

« Mais vous n’aurez qu’un mot à m’envoyer ! Et je viendrais vous chercher pour vous montrer le monde ! Je serais votre chevalier ! » Teora tourna un regard rempli d’admiration et d’amusement vers le profil baigné de lumière de Boadicée. C’était bien la peine de lui dire qu’elle était jolie quand elle-même resplendissait de mille feux. La cadette Toland acquiesça avec enthousiasme. Ça ne se ferait jamais mais l’idée ? Oh l’idée était somptueuse ! Désaltérante même dans les connaissances toute un peu calibrées. « Nous ferons ça alors. Il y a le temps, peut-être que tu seras trop loin. Il faut… » Teora fronça son nez. « Il ne faut pas être aussi formel avec moi, après tout nous risquons de faire des voyages ensemble plus tard. » Plaisanta-t-elle un peu rose. C’était si agréable, de sentir les prémices d’une amitié en son sein, de se laisser battre par les vents confortables d’une affection naissante, Teora en était ravie. Elle arqua un sourcil délicatement roux en voyant les gestes rapides de sa camarade. « Que fais-tu ? » Les chaussures valdinguaient et la noble cilla sans comprendre. Elle n’allait tout de même pas sauter ? D’ici c’était la mort assurée… alors pourquoi se préparer ainsi ? « Il y a un animal en bas. Je vais voir ce que c’est … Ne craigniez rien ! » L’iris éclata dans les yeux. « Oh non non, Boadicée, je… je... je non… c’est dangereux… » Peine perdue, l’intrépide avait déjà entamé son ascension inverse, laissant parfois des débris et des roches s’effriter sous ses pas et ses doigts.

Elle était folle par les Sept. Même si elle parvenait à descendre, il faudrait remonter. « Boa ! » La voix se perdit en écho paniqué et Teora se rapprocha du rebord, les genoux au sol et les mèches de cuivre voletant au vent. « Prenez garde ! » Sous la panique, le vouvoiement distant revenait, comme si la distance physique était partenaire intangible de ce dernier. « Je ne vois rien… » Teora secoua son visage, regardant tout autour. Il n’y avait personne. Si jamais quelque chose arrivait à son amie, il n’y avait aucune aide à portée de voix. Faire un feu ? elle ne savait pas comment faire, courir ? elle perdrait tant de temps…

Elle se pencha à nouveau en entendant le rire de Boa. L’azur se perla de tempête : elle riait alors qu’elle se faisait un sang d’encre. « Boadicée, veuillez remonter maintenant. » ajouta-t-elle d’une voix blanche, percevant une petite boule de poil ras et un museau brillant contre la poitrine de sa jeune amie. « Oh là là !! » Les mains vinrent en bouclier devant le visage de la cadette de Spectremont, les yeux cachés derrière ses doigts blancs tandis que Boadicée entamait son chemin de retour. « Je ne sais pas d’où il vient celui-là, mais il a eu de la chance ! Des soins pour ses coupures, de l’eau et de la nourriture, et il devrait se remettre sur pattes ! » Teora regarda le chiot puis l’âme salvatrice qui était allé le chercher au fond du gouffre d’un air stupide. « Vous avez les m…même coupures maintenant… aviez-vous seulement idée du danger ? » Apparemment non, et Teora tenta de froncer les sourcils face à la frimousse penaude du petit chien. « Ce n’était pas prudent. »

Non ça ne l’était pas, mais le petit chiot lui fit une léchouille et elle fronça à nouveau le nez. Voilà une défaite qu’elle n’avait pas même recherchée et elle laissa Boa reprendre l’animal. « Vous… mmm tu vas bien ? » Elle n’était pas certaine encore, le cœur était toujours un peu saisi d’effroi. « Tu vas le garder ? Il a dû se perdre je suppose. Rentrons, tu dois recevoir des soins… »  Elle se ferait disputer en rentrant, c’était forcé. On lui donne une invitée, on lui demande de la distraire et voilà qu’on la ramène pleine d’écorchures et un petit chien perdu.

C’était bien trop compliquée d’être une lady convenable décidément…

Teora eut un sourire embarrassé. « C’était sacrément impressionnant, Boadicée. » Elle lui offrit un mouchoir et un peu d’eau de sa gourde ouvragée d’ivoire et de coquillage à sa ceinture.  
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J’avais entendu les appels de Teora pendant que je descendais chercher le chien. Elle avait peur pour moi. J’avais peur aussi. Peur de mourir. Mais si je n’affrontais jamais ma peur, alors jamais je ne progresserais. Et puis … l’escalade était facile. Et le chien était sage, ce n’était pas les quelques coupures que j’avais eus sur les doigts de la main gauche qui me gêneraient. Je ris en voyant le petit chien lécher le nez de Teora, je tirais ma tignasse du col de mon haut et rajustai machinalement ma dague.

« Je suis désolé de t’avoir inquiété Teora ! Ces coupures ne sont pas très graves ou importantes. Et j’avais conscience du risque, c’est pour ça que je l’ai pris. »

Je finis de nouer ma ceinture avant de reprendre le chien. Il me donna un coup de langue. Hé là ! J’avais déjà Loki qui faisait ça pas la peine d’en rajouter. Je le calais contre mon torse et il posa sa petite tête dans mon cou. Je lui flattais doucement l’échine en lui murmurant quelques petit encouragement à l’oreille. Je souris à la jolie Lady rousse.

« Je te jure que je vais bien Teora, je ne pense pas le garder, j’ai déjà ma propre chienne, Père ne serait pas d’accord que j’en prenne un nouveau. Toi, tu pourrais le garder non ? Il te tiendrait compagnie. Et c’est plutôt lui qui mérite des soins que moi ! »

Je rougis jusqu’aux oreilles quand elle affirma que ce que je venais de faire était impressionnant. Mais … j … Enfin … Que … Je n’avais rien fais ! J’avais juste descendu chercher un chien et j’étais remonté ! D’autres en aurait fait autant. Bon, pas beaucoup mais je n’étais pas la seule à pouvoir faire ça. Je repoussai un peu la tête du chien qui avait entreprit de lécher ma sueur. Oui, c’est salé, je sais que tu adore ça. Un sourire malicieux éclaira mon visage quand je me tournais vers mon amie en lui faisant un clin d’œil.

« Je te l’ai dis ! Je suis un chevalier qui défend le faible, la veuve et l’orphelin ! Ce n’était pas impressionnant, je n’ai fais que mon humble devoir ! »

Je pris délicatement sa gourde et je bus. L’escalade m’avait donné chaut et je mouillai au passage mes doigts qui saignaient toujours. Mmmh … Je m’étais taillée plus profondément que je ne l’avais crus. Et bien je ferais attention ! J’enroulais comme je pus le mouchoirs autour de mes doigts et remerciais Teora. Le voyage du retour se déroula dans un calme parfait et dans un soulagement presque palpable.

Loki qui dormait dans coin à l’ombre. Pourtant elle bondit sur ses pattes et trottina souplement vers moi, elle s’arrêta réclamer une caresse à Teora, qui posai un genoux à terre. J’eus une bouffée de fierté en voyant ma chienne. Grande, musculeuse, le pelage long gris et blanc taillé au couteau, et d’une finesse taillée pour la course et l’agilité. Elle s’approcha curieuse et je posai le petit chien à terre. Tendant le museau elle le renifla délicatement et lui donna un grand coup de langue sur l’une de ses blessures. Bien ! Instincts maternel : bon ! Je soulevai de nouveau le chien et me dirigeai vers l’endroit à Loki, elle avait sa gamelle d’eau et de quoi manger. Je déposai la boule de poil près de l’eau et Loki s’approcha. Je lui frottai les oreilles.

« Tu veille dessus hein ma Loki ? »

Elle me jeta un regard profond et je lui caressais de nouveau la tête avant de rejoindre Teora et le Mester qui me prit sans me demander la permission la main. Mester Tamon hein ? Je plissai aussitôt les yeux quand il tança sans aucune retenu mon ami pour l’état de ma main. J’eus très envie de la retirer pour la mettre dans sa figure mais je me contiens. Je trouverais bine un moyen de faire en sorte qu’il fiche la paix à Teora ! Je le laissais vaguement soigner ma main avant de sourire à Teora.

« Pas inquiétude Teora ! Ce n’est pas de ta faute, c’est uniquement de la mienne ! Ne te reproche rien ! Ton mester n’est qu’un idiot ! Je sais que tu es quelqu’un de gentil et de bon ! Tu es une personne magnifique ! Ne laisse personne te dire l’inverse Teora ! »

Mon nom claqua comme un coup de fouet dans la cours et je me tournais. Mon père. Je souris à Teora et posais une main sur son épaule.

« Demain, je t’apprends à tirer à l’arc ! »

Je lui fis un clin d’œil et rejoignis mon père qui me toisa et prit ma main. Je lui retirais aussitôt. Je pouvais me battre et m’entraîner avec une main comme ça. J’avais eus pire. La cicatrice de mon bras en témoignait. Nous partions le sur-lendemain. Mais mon père semblait heureux de ma relation avec la jeune rousse. Pour une fois qu’il était content de moi. La soirée se déroula plus ou moins tranquillement, je notais lors du repas les, presque, brimades qui subissait Teora et je pris sur moi pour ne pas étrangler sur place le mester. Je passais une petite partie de la nuit à réfléchir et dans le noir un sourire mauvais étira mes lèvres.

Il y avait quelques nuages flottant dans le ciel d’azur, le petit chien semblait déjà mieux et Loki veillait sur lui. J’avais déjà sortis mon art et la corde fouettait mon protège bras. Je me tournais en voyant du coin de l’œil les boucles cuivrés de Teora, j’eus un grand sourire.

« Teora ! Viens ! Ne t’inquiète pas, c’est plus simple que ça en à l’air ! »

Il fallait juste un peu de pratique.




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La première couleur qui venait à l’esprit lorsqu’on regardait Boa, c’était le vert. De celui kaki des vêtements, simples et fonctionnels indiquant qu’elle devait se déplacer vite et lestement, jusqu’à celui des yeux dont le dénivelé choquait au premier regard, avant de lentement fasciner sans mot dire, le vert s’éclatait en milles nuances sur la jeune femme.

Teora avait cligné des yeux, l’impossible vert se propageant à grande vitesse dans ses iris bleues. « Je te jure que je vais bien Teora, je ne pense pas le garder, j’ai déjà ma propre chienne, Père ne serait pas d’accord que j’en prenne un nouveau. Toi, tu pourrais le garder non ? Il te tiendrait compagnie. Et c’est plutôt lui qui mérite des soins que moi ! » Elle ? Garder un chien ? « Mère ne permettra jamais. » Elle avait répondu de façon unie, sans même y réfléchir. Les chiens, il y en avait dans les cours, pour la chasse probablement, Teora ne s’en occupait. Elle n’aimait pas la chasse, n’y voyait aucun intérêt et préférait largement ne pas voir vivant ce qu’elle comptait ingurgiter ensuite au repas. La pratique lui semblait tout à fait masculine qui plus est, ils étaient les seuls assez sots pour faire d’une activité pragmatique un spectacle visant à assurer la suprématie de leur sexe mais tel n’était pas le sujet et la rousse s’approcha du petit chiot qui jappait douloureusement entre les bras de son amie. « Il est si petit, et malade… » Elle eut un sourire malgré elle. Pauvre petit chiot abandonné. Les doigts vinrent le délester des quelques feuilles collées à son pelage. « Qui a bien pu t’abandonner mon pauvre amour? Peut-être que le chenil du château s’en occupera, j’y prendrais garde et y ferais attention. » Ce serait un bon compromis et aucun des membres de la famille n’y trouverait alors à redire. « Je te l’ai dit ! Je suis un chevalier qui défend le faible, la veuve et l’orphelin ! Ce n’était pas impressionnant, je n’ai fait que mon humble devoir ! » La tendresse passa comme une ombre durable sur le visage de la dornienne. Boa valait plus que la plupart des chevaliers qu’elle voyait parfois passer à la table familiale. Ils étaient faits de violence, de rires parfois sinistres et de rodomontades, les rêves de gloire au poing mais uniquement dans l’idée d’asservir.

Le chemin du retour fut aisé, les pas plus rapides dans la descente. Teora, timide, finit par s’acclimater au petit chiot. « Oh non… » Mestre Tamon ne manqua pas l’occasion trop belle de la rabaisser tandis que la blessure de leur invitée était évidente. Elle ne répliqua pas cette fois-ci, elle avait réellement manqué à tous ses devoirs en vérité. « C’est certes un idiot, » souffla la jeune femme, bien embêtée. « mais qui vient en tant qu’invitée et repart avec une main en moins ? » Boa ne voulait rien entendre pour autant et la cadette Toland secoua la tête avant de sourire pour de bon à la mention du tir à l’arc. « J’ai entendu dire que c’était très dur. Ma sœur y est excellente ! » Elle avait dit cela avec une pointe de fierté avant d’hausser les épaules. « J’ai voulu essayer mais on m’a dit que j’avais trop de mmmm…. » Elle n’eut pas le temps de finir et suivit le mouvement retrouvant au même endroit le lendemain matin la rousse intrépide.

La brioche matinale avait été délicieuse, fondant sur la langue comme nuage de lait et de beurre. Le soleil tapait fort même si l’on n’était que le matin et les murs blancs du château brillaient comme diamant tout autour d’eux. Teora avait sa robe safran si légère qu’elle en devenait presque transparente. Elle s’imaginait si mal les épais tissus et les pelisses du Nord. L’orange qu’elle pelait entre ses mains embaumait l’air et elle eut un sourire joyeux en voyant Boadicée préparer son arc. « Votre père… ton père et ma sœur sont partit vers le port. Je crois que c’est une affaire de cargaison. On ne veut jamais rien me dire. » La pointe de reproche était audible mais elle la ravala en même temps que le quartier d’agrumes. « Tu en veux ? » Elle tendit un morceau avant de virevolter autour de la table où était les flèches. « As-tu bien dormi ? Je suis triste que vous partiez si vite. Mère a dit dès que l’affaire était terminé ton père voulait reprendre la route… tu pourrais rester, non ? »
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Quoi que je dise Teora se sentait coupable pour ma main. Foutu Mester ! Si j’avais laissé parler mon sang et mon mauvais caractère dornien, je lui aurais brisé le nez, et un doigt … ou deux voir même la même entière à cause de la scène du dîner. Mais je m’étais contient pour mon père, et pour Teora. Et puis … Je vengerais discrètement la jeune dame plus tard.

Ce matin, mon père était partie avec l’héritière des Tolland pour vérifier une cargaison d’armes pour leur soldats. Si je ne connaissais pas si bien mon père et que je n’avais pas quelques notions en politique, j’aurais pus penser qu’il y avait des fiançailles dans l’air. Hors notre maison, enfin celle de mon père, était trop petite pour prétendre à une alliance avec les Tolland. Et puis les Wells avaient eux aussi une héritière. Le seul avec qui il y aurait un intérêt était William grâce à ses connaissances en particulier avec Cletus Ferboys et le prince Quentyn. Mais william marié avec la jeune héritière Tolland … C’était hilarant ! Je relâchais ma flèche qui fendit l’air pour venis frapper la cible en pleins cœur. Je tournai la tête vers Teora.

Elle était belle dans sa robe couleur safran qui selon les rayon du soleil laissait voir la délicate silhouette en transparence. Je hochais la tête sans rien dire en notant la pointe de déception dans sa voix. Je la remerciais pour le quartier d’orange et le glissais entre mes lèvres. Acide et rafraîchissant. Je souris, la voix de Teora était douce

« J’ai très bien dormis merci, et toi ? Oui … Nous partons demain, mon père n’aime pas rester trop loin trop longtemps de La Gracedieu. Et je crains qu’il n’aime trop me torturer avec ses entraînements pour me laisser partir. Je plaisante bien sûr ! Mon père aime juste me savoir près de lui. Tu es prête ? »

Je lui tendis essayer l’arc court et simple que j’avais préparé pour elle pour savoir quel bras je devais protéger de la gangue de cuir qu’était le protège-bras, obligatoire si on ne voulait pas de jolies balafres comme moi sur mon bras droit. Si l’arc de mon amie était simple, ce n’était pas le cas du mien. C’était un puissant arc long à double courbures que j’avais mis des années à réussir à bander correctement et sans effort. Le bois était patiné par les heures que j’avais passé à l’utiliser. Je le pris avec douceur et montrai plusieurs à Teora la position de base en expliquant les points importants. Un peu de théorie ne faisait jamais de mal. À l’arc comme à la plume, j’étais gauchère, alors je devais faire attention à le préciser lors de démonstration. J’entendis un bruit, un garde qui nous fixait et qui disparut en croisant mon regard. Un parieur venu se moquer de Teora ? Je plissais le nez avant de reporter mon attention sur mon élève du jour. Elle levait les épaules et se bloquait. Je posais doucement mes mains sur ses épaules pour qu’elle les baisse.

« Respire Teora, tout va bien. Personne et surtout pas moi ne réussit du premier coup, il faut recommencer et s’entraîner encore et encore. Tu peux le faire. Le plus important c’est que tu te fasse plaisir. »

C’était le plus important qu’elle se fasse plaisir et rien d’autres. Je restais près elle, la corrigeant avec douceur à chaque fois mais trouvant toujours un point positif en même temps. Pas enthousiasme forcé, simplement une attention bienveillante autour d’elle. Je la laissais prendre une pause quand elle le demanda quand je vis arriver le mester rouge comme un gratte cul. Je me dirigeai vers lui rapidement mon arc toujours dans ma main et lui attrapais le bras le faisant reculer de quelques pas avec un grand sourire carnassier avant de parler doucement

« Mester ! Que puis-je pour vous !
- Faîte cesser cette idiotie à Lady Teora ! Elle n’en n’est pas capable !
Je resserrais ma prise sur son bras et mon sourire s’agrandit ma voix demeurant basse.
- Oh … Veillez m’excuser Mester, lady Teora m’a si gentiment demandé de lui apprendre à tirer à l’arc que j’ai accepté. Et je la trouve tout à fait capable de le faire !
- Mais … Absolument pas !
- Savez vous tirer à l’arc ?
- Non, mais …
- Dans ce cas, puisque je sais tirer à l’arc, j’affirme que Lady Teora en est parfaitement capable. » Fis-je en lui coupant la parole.

Je serrais encore le bras de l’homme qui me dégouttait au plus au point avant de le lâcher après un dernier regard. Je le regardais partir. Claquant ma langue de colère, je me retournais vers les douze cibles, ma corde claqua douze fois et mes douze flèches plongèrent leur pointe dans le cœur des cibles. À chaque fois j’imaginais le visage du mester.  Je récupérais mes flèches. Une d’elle s’était brisée. J’empochai la pointe avant de revenir vers Teora en souriant.

« Désolé ! Je crois que je me suis un peu fâchée avec le mester ! Mais c’est un idiot finit ! Tu veux continuer ? »




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II y a dans la véritable amitié des charmes que l'amour ne saurait nous offrir.
Teora cru remarquer enfin que sa jeune amie était gauchère. Dans certaines régions, la chose était mal vu, mais il en était de même de la couleur de leurs cheveux n’était-il pas ? « Respire Teora, tout va bien. Personne et surtout pas moi ne réussit du premier coup, il faut recommencer et s’entraîner encore et encore. Tu peux le faire. Le plus important c’est que tu te fasses plaisir. » La fille de la maitresse des lieux se laissa happer par le calme de Boadicée, s’en drapant dans l’onctueuse simplicité. La peur était un concept humain bien naturel mais il se faisait parfois anxiogène dans les veines de l’adolescente habituée à faire attention pour ne pas subir plus qu’elle ne pensait pouvoir supporter. Teora avait tord, évidemment, elle était plus endurante qu’elle ne l’envisageait dans un premier temps et, comme pour silencieusement se contredire, elle tira sur l’arc à nouveau. La corde s’imprima sur ses doigts fragiles, les doigts trop courts et délicats pour la tâche à accomplir donnant une couleur amère de vérité intransigeante à l’exclamation du mestre se dirigeant vers eux. « Ne fais pas attention… » Murmura-t-elle autant pour elle que pour son amie. Cela n’avait aucune importance. La griffure pâle déjà sur une âme meurtrie. Chacun portait ses propres fardeaux après tout et les rires moqueurs auraient une fin – peut-être – un jour.


La voix du mestre zébra de nouveau la cour mais ce fut celle de Boa qui fit ciller Teora. On oubliait parfois que camper sur ses deux pieds pouvait susciter une telle émotion. Le courage plein d’assurance de son amie l’épata tout autant qu’il l’effraya. L’adolescente ramena ses mains contre sa taille, tordant ses doigts sans rien dire devant l’aplomb vertigineux de la fille du maitre d’armes. Si elle ne disait rien, elle était attentive en réalité mais s’absentait d’elle-même tout comme de la scène, spectatrice offerte d’éclats de voix tonitruants. Pendant un moment qui lui sembla fort long, la joute entre le mestre vieillissant et Boadicée sembla s’éterniser sous la forme d’une prise de bras. Teora paierait tout ça mais la superbe de son amie qui prit l’arc et décocha sans faillir ses flèches, lui sembla un élixir d’éternel satisfaction propre à rendre les futures remontrances plus douces au final.

« Désolé ! Je crois que je me suis un peu fâchée avec le mester ! Mais c’est un idiot finit ! Tu veux continuer ? »

Teora eut un sourire sage, presque reconnaissant, avant de secouer son visage poupon encore, la rondeur des joues propre à l’enfance qui s’étiolerait bien assez tôt sous un mariage imposé. « Je viens de me souvenir…Le monde est peut- être méchant, mais les gens n'ont pas à l'être, pas s'ils s'y refusent. » Une boucle rousse roula derrière l’oreille et les yeux azur se fendirent de douceur bienveillante. « Toi, tu refuses. »

Et c’était si rare, si terriblement rare ce refus. Les gens mentaient, étaient sournois, se roulaient dans des fanges d’indicible et dans la médiocrité de leurs désirs, mais des âmes pures, Teora n’en avait jamais réellement vu mis à part sa sœur. Elle en était incapable mais elle comprenait cette netteté dans la posture de Boadicée. « Non, laissons l’arc, prenons le temps de nous faire des souvenirs puisque tu vas partir. » Le bras glissa autour du sien. Peut-être verrait-elle Boa un jour dans ses rêves mais ils n’étaient que violence et elle ne voulait pas de sang sur les vêtements de son amie.

Non, elles se feraient des souvenirs couleurs de ciel étoilé et de sable fervent. Ce serait autant de rêves bien éveillés.
CODAGE PAR AMIANTE
Boadicée Sand
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Je souris à Teora qui affirmait que je refusais la méchanceté. Je la remerciais d’un hochement de tête sans rien rajouter. Cela ne servait à rien. Elle était si pure et si innocente ! J’avais l’impression qu’elle m’idéalisait un peu. Mais je me fis la promesse, d’un jour l’enlever si elle me le demander. Quitte à mourir. Oui … Réflexion faîte j’aurais pus devenir un de ces chevaliers de conte pour petites filles. Si je pouvais l’être pour Teora, pourquoi pas ! Je la laissais me prendre le bras et je la suivis dans la journée la laissant me guider au travers de la ville et de son babillage. Je lui donnais la pointe de flèche que je venais de casser en lui donnant pour celle explication que cela pourrait devenir un porte bonheur.

Il fut bientôt l’heure du dernier repas, et je du me contenir encore une fois de ne pas enfoncer ma fourchette dans le crâne de ce stupide mester qui vouait presque une haine à Teora, cependant lorsqu’il rapporta les essaies de Teora à l’arc, mon père redressa la tête jusqu’à planter son regard aussi asymétrique que le mien dans les yeux du mester. Il déclara simplement que tous pouvait devenir de bons archers. Je compris, pour une fois le sous texte : si Teora voulait tirer à l’arc, rien ne pouvait l’en empêcher. Le mester sembla vouloir répliquer, mais la maîtresse de la maison rappela élégamment le travail de mon père et il ne put plus rien dire. Même contre moi, lorsqu’il demanda si j’avais les compétences pour savoir qui pouvait tirer à l’arc et si je pouvais l’enseigner. Mon père posa un regard fatigué sur le mester, et sa voix plus coupante que son épée frappa avec autant de force qu’un bloc de lace du Mur en pleine figure. Il m’avait entraîné lui même, et que donc, j’étais capable comme lui d’entraîner et de trouver des élèves. Alors là … J’étais pour ma part soufflé. Mon père était tellement avare de compliment que … Son regard me dit par contre que je n’avais pas intérêt à m’y habituer. Je baissais prudemment le nez sur mon assiette.

Alors que j’étais entrain de préparer mes baguages, enfin … Théoriquement entrain de préparer mes baguages pour repartir, étrangement, le mester eut la visite surprise d’une créature des Anciens dieux, lui ordonnant d’arrêter de toujours martyriser Teora et de la laisser tranquille. Je vous jure votre honneur j’étais dans ma chambre entrain de faire mes baguages. Et aucunement grimé sous mes voiles à aller faire peur à ce pauvre mester qui avait finit par s’uriner dessus de trouille. Je m’endormis rapidement, un grand sourire satisfais sur le visage. Qui disparu sûrement au moment où mon père me poussa hors de mon lit pour que je me lève. Bonjour le réveil délicat ! Après m’avoir passé un peu d’eau sur le visage, je tressai mes cheveux et passai mes habits de voyages.

Je posais sur la croupe de ma jument mes sacs de voyages en serrant les sangles. Je rajustais déjà le foulard qui me couvrait la tête et glissais ma natte en dehors de mon col, mes cheveux me grattaient horriblement s’ils étaient entre ma peau et mes vêtements. Mon père salua les Tolland et je m’approchais de Teora à qui je déposais un léger bisous sur la joue.

« Au revoir Teora ! N’hésite pas à m’écrire ! J’essayerais de repasser te voir. »

Je saluais la mère et la sœur de mon amie avant de siffler Loki qui se dressa sur son séant et qui trottina vers moi. Je me hissais en selle, je fis un dernier au revoir à Teora avant d’effleurer les flancs de ma jument qui suivit tranquillement l’étalon de mon père. C’était partit pour La Gracedieu. Je me retournais pour faire un dernier signe à Teora en souriant.




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~
Made me promise I'd try. To find my way back in this life. I hope there is a way. To give me a sign you're okay. Reminds me again.It's worth it all.So I can go on endlesslove. MUSIC.
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