Le verre de trop {FB / Andar}
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LE VERRE DE TROP
Andar & Lucas | 292
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Les éclats de rire et les réflexions grivoises résonnaient dans la taverne. La bière coulait à flots et le deuxième fils de Tytos Nerbosc ne faisait pas exception. Accompagné des deux fils de Yohn Royce, les trois hommes célébraient leurs retrouvailles et leurs duels remportés. Voilà une compagnie que Lucas Nerbosc appréciait toujours, les deux hommes savaient le faire rire et se sentir chez lui à Roches-aux-Runes. Alors que le Nerbosc commandait une nouvelle tournée, ils avaient déjà dépassé le stade de la tournée de trop depuis bien longtemps, Lucas en profita pour porter un toast au seigneur de ces lieux et le remercier d’avoir organisé cette mêlée. Ledit seigneur était bien entendu dans son château, bien loin de cette agitation grivoise, mais tout le monde applaudit le conflanais pour ses propos. Malheureusement, Lucas n’eut même pas le temps de finir cette pinte puisque la suite logique, biologiquement parlant, se fit plus forte que son envie de boire. “Messieurs…” dit-il alors aux Royce en s’inclinant maladroitement au dessus de la table. “Je reviens dans un instant.” Mais apparemment, Andar semblait être dans le même état que lui puisqu’il suivit le conflanais dehors pour se soulager. Les deux hommes s’éloignèrent un peu de la taverne pour être au calme et chacun parti dans son coin pour un peu d’intimité.
Alors qu’il se soulageait en sifflotant, un mouvement devant lui attira son attention. “Oh merde !” Lucas referma ses braies avec difficulté. L’équilibre n’était plus son amie ce soir et comme il ne voulait pas ôter ses yeux de la créature qu’il venait d’apercevoir, la tâche lui était devenue d’autant plus ardue. “Andar ! Andar ! Viens par ici !” Il avait parlé d’une voix ferme pour que son ami l’entende un peu plus bas, mais sans hurler pour ne pas faire fuir l’animal. Une fois son pantalon remis à peu près en place, il eu un mouvement de recul, puis se frotta les yeux. Mais lorsqu’il eu terminé et qu’il les ouvrit à nouveau, le reptile était toujours là, à quelques mètres devant lui, faisant siffler sa langue en dehors de sa bouche. Il venait de tourner la tête vers lui et le regardait d’un air torve. “Oh putain, oh putain. Andar ! Ramène-toi tout de suite !” La lune n’était pas des plus brillante ce soir là, pourtant il distinguait parfaitement ses écailles à mi-chemin entre l’or et le vert luisant. Lucas afficha alors un air de dégoût et tira la langue comme un enfant. Enfin, Andar apparaissait à ses côtés. Il posa sa main sur son épaule puis de l’autre main, tendit le doigt vers le reptile. D’une prononciation hésitante, commune aux hommes alcoolisés, il dit alors. “Là… tu le vois ?” Il ôta finalement sa main du Royce pour tirer sa lame de son fourreau. “Un dragon…”
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LE VERRE DE TROP
Andar & Lucas | 292
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C'était la fête dans la taverne. Andar s'était enfilée beaucoup trop d'alcool, un fait pas si étranger à sa personne, mais qui ce soir-là, lui permettait d'être plus jovial. La compagnie de Lucas expliquait surement qu'il ne broyait pas du noir. Oui, pour le coup, il avait l'alcool jouissif. Son jeune frère se tenait à leurs côtés, mais n'avait pas autant bu qu'eux. Les chopes se levaient, les tournées semblaient sans fin. Voulant se soulager comme le Conflanais, il se leva avec difficulté, venant même à se demander quel idiot avait transporté la taverne dans un bateau. Tapotant l'épaule de son frère, un peu trop violemment :
- Garde le navire... Ar.
Il tanguait dans sens à l'autre, maudissant à chacun de ses pas, le mauvais capitaine qui ne savait pas tenir à flot son bateau. Puis finalement, quand il arriva à l'extérieur, il félicita un homme près de lui, pour avoir bien amarré à Roche-ruines. Trouvant un petit coin tranquille, il s'aida de son épée pour maintenir bien debout, jusqu'au moment où celle-ci s'enfonça dans la terre et le fit descendre d'un niveau. Tandis qu'il essaya de la défaire, une voix l'interpella.
- Reste ici.
Laissant son épée derrière lui, il arriva près de Lucas et se retrouva bien surpris. Qu'est-ce qu'un dragon foutait ici ? Observant la bête. Il eut une minute d'hésitation, mais d'un coup, il se rappela des histoires, les vilains dragons s'étaient dégénéré comme la famille que se tenait sur le trône.
- Sale reptile, venir se cacher à Roche-ruines. Fais-nous honneur, tue-le avec ta géante épée.
D'ailleurs, il faudrait qu'il demande la même épée. Elle était impressionnante face au dragon. Puis d'un coup, il retint le bras de son ami, suspicieux. Regardant même autour de lui.
- Attends. Pourquoi il crache pas du feu ? Il est peut-être venu nous espionner. Tu parles le dragon, toi ? Je vais tenter, un truc.
Des grognements s'échappèrent de sa bouche et il annonça fièrement à Lucas :
- Je lui ai dit "Dragon puant, si tu ne réponds pas à nos questions, ce chevalier te vaincra et tu ne reverras plus jamais les tiens"
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Lucas n’était donc pas fou, Andar voyait belle et bien la même chose que lui, ce reptile fameux, l’emblème de la famille royale de Westeros… un Dragon ! Le fils de Tytos Nerbosc n’avait pas attendu bien longtemps avant de tirer sa lame du fourreau. Néanmoins, la manier dans l’état dans lequel il était, était une autre histoire. Alors qu’il tentait de pointer l’épée en direction de la malveillante créature, il faillit l’échapper, le poids de la lame l’entrainant vers l’avant. Il ressera tant bien que mal ses doigts sur la poignée puis contracta son bras avec effort, non sans lâcher un grognement de gêne face à tant de difficulté. “Merde Andar.” Un hoquet l’interrompit, mais il n’en tint pas compte et repris. “J’crois qu’on m’a volé mon épée dans la taverne et qu’on m’la remplacée par un truc en plomb. Ça pèse trois tonnes ce truc.” Il secoua vaguement le bras vers son ami, agitant avec grand difficulté la lame, comme si cela prouvait très clairement son point de vue.
Alors qu’il allait tout de même s’avancer et essayer vaillamment de défaire l’ennemi de la soirée avec ce matériel inadapté, Lucas sentit quelque chose s'agripper à son bras. Il poussa un cri de surprise et il fallut que son regard descende lentement sur son bras pour comprendre que ça n’était rien d’autre que la main d’Andar qui tentait de le retenir. Le valois soulevait un point assez intéressant, pourquoi le dragon ne soufflait-il pas du feu ? Était-ce sa façon de jouer la discrétion pour pouvoir espionner le Val d’Arryn ? Andar semblait le penser et Lucas ne voyait aucune raison de douter de son ami. Il lâcha néanmoins son épée dans la terre, accompagnant difficilement le geste pour la coincer de la sorte. Puis de sa main droite, il se mit à se gratter le crâne, persuadé que cela l’aiderait bien mieux à réfléchir. Des hypothèses, il en avait ! Tout un tas, il n’y avait qu’à se pencher et à les ramasser. Les formuler par contre, dans son état, c’était un autre sujet.
Il n’eut guère le temps de se perdre en réflexions puisque le Royce se mit à grogner à côté de lui. Le Nerbosc fit un pas en arrière et fronça outrageusement ses sourcils. Lorsque Andar se retourna vers lui, le visage éclairé de fierté, Lucas sentit sa mâchoire se décrocher, un soupir de choc s’échappa de sa bouche. Même si pendant quelques secondes il crut qu’Andar était lui même un espion, les propos qu’il avait tenus n’allaient pas dans ce sens. “Faudra que tu m’apprennes un jour…” Lucas attrapa le pommeau de son épée pour tenter de se remettre en garde et d’honorer la menace que venait de prononcer le valois. Puis il tourna un visage sérieusement curieux vers ce dernier. “Alors ? Il t’a répondu ? Qu’est-ce qu’il dit ?” Le conflanais concentra à nouveau son attention vers le reptile, puis commença à faire quelques pas en sa direction. Il avançait son pied droit, puis ramenait son pied gauche à la perpendiculaire, juste derrière. Puis il s’arrêta net et rabaissa sa lame, soupirant de soulagement après l’effort effectué. “Attends… c’est peut-être normal qu’il ne crache de feu… Il est pas si grand, c’est peut-être un bébé… Un bébé qui a perdu sa maman...” A peine avait-il fini de prononcer ces derniers mots qu’il se raidit et sentit son coeur se serrer dans sa poitrine. Il leva à nouveau son épée, les yeux écarquillés, balançant des regards dans tous les sens. “Oh merde ! Sa mère doit pas être loin et t’imagines sa taille à elle ? Vite demande lui s’il est seul !” Il avait saisit la lame fermement à deux mains et tournoyait un coup vers la droite, un coup vers la gauche, prêt à pourfendre une créature qui sortirait de l’ombre.
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La soirée se faisait de plus en plus mystérieuse, entre l'apparition d'un dragon et un échange d'épée. Qu'est-ce qu'on cherchait à leur faire ? Qui voulait les piéger en les envoyer affronter un monstre avec une arme en plomb ? Était-ce pour cela que la sienne s'était retrouvée bloqué dans la terre ? Un énorme piège. Mais Andar n'allait pas se laisser faire, on ne désarmait pas les fils des premiers hommes si facilement, Lucas et lui triompheraient et déjoueraient les plans maléfiques de leurs ennemis. Le dragon lui paraissait bien calme, prêt à attaquer, pourtant, il ne crachait aucune flamme. De plus en plus étrange, Andar se devait de prévenir son ami et finalement vint à parler dans la langue qu'il s'imaginait celle des dragons. Le chevalier était convaincu de parler comme eux et il prêt à l'apprendre à Lucas. Il fallait bien partager son savoir.
- Il reste bizarrement silencieux, ce fourbe.
Pourquoi ne pas lui répondre ? Pensait-il leur faire perdre leur sang-froid ainsi ? Il l'observait de plus en plus, voulant le comprendre, puis le commentaire de Lucas lui fit réaliser son erreur. Bien sûr qu'il s'agissait d'un bébé, comment ne l'avait pas compris avant. C'était pour ça qu'il ne pouvait pas lui répondre, il ne savait pas parler.
- Même s'il ne parle pas, je suis sûr qu'il me comprend, il est trop fier, sa mère ne doit pas être loin.
Il n'y avait rien d'apeurer chez lui. Se tournant vers Lucas, il le vit tournoyer son épée, n'ayant pas entendu sa dernière phrase, il vint à se penser qu'il était en train de combattre la maman dragon. Sans attendre, il se précipita sur le bébé dragon, n'importe de plonger vers le danger, il devait aider Lucas. La créature se retrouvait entre ses mains et il se mit à crier toujours au sol :
- Je l'ai en otage, comme les Targar font pour pas qu'on bouge.
Maman dragon se tiendrait tranquille à présent si elle tenait à son enfant, ou était-elle d'ailleurs ? Avait-elle fui quand elle l'avait attrapé son petit ? Devant vite agir, il se releva très difficilement et vint à murmurer à Lucas :
- On est quand même beaucoup trop à découvert, Lord Arryn dirait qu'il nous faut trouver un point stratégique. Il faudrait monter sur la tour là-bas ?
Une tour qui n'était pour le coup qu'un rocher qui ne pourrait accueillir que les deux jeunes hommes dessus en vue de sa grandeur.
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Lucas était resté bouche-bée face à Andar qui venait de parler le dragon. Voilà un tour qu’il n’avait jamais vu jusqu'alors et qui l’impressionnait au plus au point. Il fixa son ami comme un enfant fixe un jongleur après son tour tout en adresse. Voilà quelque chose qu’il allait devoir lui apprendre ! Et rapidement ! Si Lucas avait toujours appréciait son ami valois, à présent le chevalier avait trouvé sa place sur un piédestal, il était admiré par le conflanais. Malheureusement, ses compétences exceptionnelles ne semblaient pas suffir à ce moment là. Le dragon n’avait pas perdu sa langue, ça, le Nerbosc en était persuadé, pour l’avoir vu siffler d’entre ses lèvres écailleuses. Alors pourquoi ne pas répondre au Royce ? A croire qu’il cherchait à battre un record personnel de silence, si une telle chose pouvait exister chez les dragons ! Ou peut-être avait-il tout simplement raison quant à son âge, ils avaient effectivement à faire à un bébé, la taille ne laissait plus douter de ce point là, alors peut-être n’avait-il pas encore connaissance des subtilités du langage dragon.
Mais une telle révélation sur l’âge de la créature était lourde de sens pour Lucas. Si ça n’était qu’un bébé, cela voulait dit que la mère n’était pas loin et cette idée avait effrayé l’émissaire du Conflans qui s’était mis à tournoyer dans un sens puis dans l’autre pour pister les alentours. Mais après plusieurs tours et un silence prolongé, il lui sembla qu’ils étaient bien les deux seuls oiseaux de nuit de sortie et le dragon était bel et bien seul. “J’ai rien vu… rien entendu…” prononça-t-il avec difficulté, Andar ne l’avait probablement même pas entendu. Mais bien rapidement il dut se détourner. Lucas lâcha son épée et couru, non sans mal, jusqu’à l’arbre le plus proche pour s’appuyer contre le tronc. “Merde, j’me sens mal. Quelle idée d’avoir eu cette soupe de betterave !” N’importe quelle personne possédant l’ensemble de ses sens aurait plutôt critiqué l’idée de se mettre à tourbillonner après avoir dégluti autant d’alcool, mais cette idée ne semblait pas trouver écho chez le jeune homme. Lucas sentait ses oreilles siffler et la tête lui tourner. “T’es sûr qu’il lance pas des sorts ? J’ai l’impression que ma tête va éclater !” Après tout, d’après certaines croyances et superstitions, les dragons étaient dotés de toutes sortes de pouvoirs psychiques en plus de leur capacité à cracher du feu.
A peine Lucas s’était-il redressé et détaché du tronc qu’il vit Andar bondir sur le reptile sans se poser de questions. Voilà un véritable chevalier qui ne connaissait pas la peur ! Il se promit de prendre un peu plus exemple sur lui à l’avenir, après tout, sa méthode portait ses fruits. Il revint sur ses pas pour ramasser son épée et à sa plus grande déception, aucun lutin n’était venu l’échanger à nouveau pour lui redonner l’originale. Avec un grognement rauque, Lucas se massa fermement le poignet, espérant ainsi habituer et soulager son bras au poids de cette épée de plomb. “Bien joué Andar !” C’est qu’il ne perdait pas le nord, même avec autant de bière et de vin ingurgités. Si la maman était dans le coin, ils auraient un moyen de pression et ne se ferait pas roussir en quelques secondes. Le Nerbosc s’approcha de la prise, entre les mains de son ami et se mis à grogner, dévoilant ses dents comme un loup dévoilerait ses crocs. “C’est important qu’il sache qui commande ici !”
Lucas regarda ensuite la tour que lui désignait le Royce. Il serait peut-être un peu plus en vue, mais pas de tous, et si la maman devait se présenter à eux, ils seraient assez avantagés. “Allons-y ! Je te suis !” Lucas se mit à avancer, plié en deux pour essayer de passer inaperçu. S’il se croyait discret, il n’en était rien, il avançait difficilement, en zizagant et lâchait des jurons à chaque fois qu’il se cognait dans une branche ou un rocher. L'ascension ne fut pas plus aisée ni plus discrète. “Tu veux que je le tienne le temps que tu grimpes ?” se proposa-t-il à Andar. Il savait bien que son ami était exceptionnel, il avait pu en être un sacré témoin ce soir, mais cela lui faisait plaisir de se proposer. “Il a pas l’air très agressif finalement ce dragon si ?” Il ne semblait pas s’agiter dans tous les sens dans la poigne du valois, ils n’avaient pas entendu de grognement de mécontement… quel genre de dragon avait-ils là débusqué ? “Il est étrangement docile… Tu crois que les Targaryen avait encore des dragons et qu’ils les ont dressé et modifié spécialement ? Quel intérêt ? Pour les revendre aux plus offrants ? Ou faire de la contrebande au milieu de la nuit ?” Lucas était perdu, trop d’hypothèses s’offraient à lui et son esprit n’était pas assez clair pour déceler le vrai du faux. L’héritier de Roches-aux-runes aurait peut-être plus de chance que lui.
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Le bébé dragon se trouvait entre ses mains et pour tenter de s'enfouir, venait le lui chatouiller avec sa queue, mais Andar était chevalier et le rire n'était pas sa devise, il serait plus fort que la torture ne devait pas faire défaut à Lucas, qui lui avait osé affronté la maman dragon. Finalement, sa prise sembla se calmer, sûrement grâce à la botte secrète du chevalier du Conflans. Le Royce n'en revenait pas et annonça d'un regard admiratif :
- Tes dents sont impressionnantes... Tu as déjà testé cette prise contre des chevaliers lors des tournois ?
Sans aucun doute, personne ne pourrait oser l'affronter après ça, il devrait gagner tous les tournois à tous les coups. Enfin, ils se dirigèrent vers la tour qu'il avait vue, un petit temps plus tôt, malheureusement, Andar ne pouvait pas se déplacer aussi discrètement que son ami et donc avançait à genoux, tout en restant concentrer, ses mains devaient rester une prison sans aucune faille. Prenant la tête de la grande escorte, il vint très vite à se demander si Lucas ne subissait pas des attaques en vue des bruits qui lui parvenaient à l'oreille, il accélérait donc, se disant qu'il enfermerait le bébé dans la tour et viendrait l'aider ensuite. Sauf qu'une fois, arrivée à la tour, le Nerbosc se trouvait derrière lui, en même temps, il avait dû faire sa botte secrète, Lucas n'avait pas besoin de lui pour s'en sortir indemne. Le gros caillou lui arrivait au torse et pourtant, cela lui semblait être une grande expédition d'y monter. Soufflant un grand coup, il fut bien ravi que Lucas lui propose de tenir le dragon. Comme il le disait, hormis la torture des chatouillis, il n'était pas très agressif. D'un pur miracle en vue du taux d'alcool dans leurs sangs, ils arrivèrent à faire passer l'animal d'une main à l'autre.
- Merci bien, l'ami.
Se faisant craquer les doigts, il commença son ascension, posant ses mains sur le caillou, il poussa sur toutes ses forces et ne réussit qu'à s'affaler dessus, les jambes toujours coller au sol. Là, par quelques acrobaties qui semblaient bien irréelles, du genre des jambes en l'air, la tête coller à l'herbe, il arriva finalement à finir assis sur le caillou, fièrement. Cela avait été une dure épreuve. Tendant, la main vers Lucas pour l'aider à le rejoindre, ses interrogations devaient être réfléchi. Dragons qui gardaient des Targaryen ou bien était-ce l'inverse ? Ou tout cas, pour sûr, jamais, il ne ferait de la contrebande, pas assez intelligent pour agir ainsi. D'un air perplexe, il répondit :
- Les Targaryens n'aimeraient pas partager leurs dragons... OH MAIS IL A DÛ S'ENFOUIR, IL VEUT QU'ON LE SAUVE DE L'OPPRESSION.
Il n'avait pu s'empêcher de crier, heureux d'avoir trouvé la solution, car cela ne pouvait n'être que ça. Qui n'aimerait pas fuir de la famille Targaryen ? Un sourire, un peu trop grand, s'affichait sur son visage, quand d'un coup, une moue en prit la place :
- Yohn ne voudra jamais que j'ai un dragon. Il avait dit cela, comme un petit garçon qui avait été gronder par son paternel, puis il ajouta d'une lueur d'espoir : mais toi, cela ferait classe, Lucas Nerbosc, fils des premiers hommes, croyants des anciens dieux, maître dragon et possédeur de l'épée de plombs. Tu vas rentrer dans les légendes. On demandera à mon frère d'écrire aux mestres de la citadelle. Tu vas l'appeler comment ?
Lucas avait un dragon, maintenant. Il espérait tout de même qu'avec la gloire qui l'attendait, il serait toujours son ami, bien trop oubliait ses proches en devenant trop connu. Observant, les alentours, il vint à se demander ce qu'il faisait assis sur un caillou, ayant totalement évincé de son esprit, l'histoire de la maman dragon :
- Qu'est-ce qu'on surveille ?
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Lucas ne s’était pas laissé impressionner par le dragon une fois capturé par les bras forts de Andar. Il avait même sorti les crocs pour lui montrer qui était le maître ici. Et le Nerbosc ne fut pas peu fier de susciter l’admiration chez son ami valois. Après tout, lui qui s’était montré si courageux depuis le début de la mission, que Lucas ne faisait qu’admirer de plus en plus à chaque nouvelle minute… il était impressionné par lui ? Il n’y avait pas de sentiments plus gratifiants, Lucas en était certain. “Euh non, j’ai jamais essayé, mais tu as raison, il faudra que j’essaie.” S’il arrivait à impressionner un dragon de la sorte et le valeureux chevalier qu’était Andar, il ne pouvait qu’imaginer les résultats de la même entreprise face à ses adversaires de tournois.
Arrivés au pied de la tour que le Royce avait débusqué, Lucas proposa son aide à son ami pour tenir le dragon, afin qu’il puisse grimper plus facilement. La transaction de la créature se fit dans le plus grand des soins, Lucas avait bien ouvert ses mains pour saisir le plus proprement le dragon, lui bloquant les pattes. Il avait peur que la créature ait quelques piques dissimulées qui pourraient le blesser, mais il n’en était rien, et comme entre les mains du valois, le dragon ne s’agita pas trop. Mais lorsque le conflanais concentra son attention sur son ami, il fut quelque peu déçu de voir que l’ascension n’avait pas commencée. Ou alors, elle était impossible. Mais non, impossible n’était pas un mot possible pour Andar, il ne se laissa pas démonter et par une magie d’acrobaties qui lui était propre, il parvint finalement à monter en haut de la tour et tendit le bras pour aider le Nerbosc à le rejoindre. “Pfff, elles sont bizarres vos tours dans le Val, vous auriez au moins pu mettre des escaliers…”
Puis Lucas avait émis son hypothèse sur un élevage secret de dragons que les Targaryens aurait fait perdurer et dont la créature qu’il tenait entre ses mains se serait échappé. Andar sembla convaincu par ses arguments, il était en effet tout à fait logique pour lui de vouloir fuir la suprématie des Targaryen, ce dragon ne demandait qu’à être sauvé de l’esclavage. “Et dire qu’ils ont l’hypocrisie de dire que l’esclavage est interdit… pauvre bête, regarde comme elle tremble. Il faut qu’on la sauve pour de bon.” Mais d’après Andar, son père n’accepterait jamais qu’il conserve un dragon à Roches-aux-Runes, il lui semblait donc plus logique que Lucas se charge de s’occuper de reptile. Le Nerbosc écouta, les yeux brillants d’émotion, son ami compter ce qu’il se dirait de lui après l’aventure qu’il venait de vivre. “Tes mots me touchent Andar. Je n’oublierais jamais tout ce que tu viens de faire pour moi.” Est-ce qu’il pouvait l’appeler Andar en honneur de son ami justement ? Non, cela allait devenir trop compliqué, s’il disait Andar, les deux se retourneraient systématiquement. Puis son ami voulait-il son nom associé aux Targaryen ? Il en doutait sérieusement ! Lucas tendit subitement les bras vers l’avant, comme présentant son dragon à la foule. “Je vais l’appeler Orion ! Parce qu’il est de la couleur de l’or et que ça finit comme dragon !” Il espérait que son ami approuve son choix.
Puis Andar le rappela à la réalité de la mission, cessant l’épisode émotif qu’ils venaient de vivre. “Euh on surveille… euh… soit la maman… euh soit les dresseurs Targaryen qui voudraient me voler Orion !” Lucas tendit alors l’oreille, le silence, à part les bruits que les deux chevaliers produisaient, régnait. “Je crois qu’on a un peu de temps devant nous… Il faudrait commencer à dresser Orion, non ? Qu’en dis-tu ? Comme ça, quand les ennemis arriveront, nous serons prêts et Orion pourra nous défendre aussi ! Est-ce que tu as déjà fait quelque chose de similaire ? Par quoi commencer…” Lucas posa finalement le dragon devant lui et le regarda rester immobile face à eux. “Orion, assis !” ordonna-t-il alors d’un ton péremptoire.
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Posant une main sur l'épaule de son ami, il ne pouvait s'empêcher de sourire, les amis étaient là pour cela, se soutenir, dans les pires et meilleurs moments, même si pour le coup, il ignorait encore ou mettre leur dernière aventure. Andar se sentait si bien, loin de tout tracas, l'alcool avait eut raison de son côté taciturne. Il était si fier de se trouver auprès du futur héros de Westeros. Le grand Lucas à l'image du chevalier Duncan. Ses histoires deviendraient celles raconter aux enfants qui rêveraient de devenir un chevalier à son image, un joli futur en perspective. Pour le coup, il fallait que le bébé dragon soit nommé, la légende ne pourrait pas se faire sans le nom de la créature, alors Andar lui demanda comment il allait l'appeler.
Orion était un nom qui sonnait bien. Lucas et son dragon Orion. Sans aucun doute, l'un des plus beaux noms de dragons de tout Westeros et d'Essos. N'était-ce pas de là-bas qu'ils venaient ?! Pour dire, s'ils avaient pu rester là-bas, cela aurait été mieux pour Westeros, elle est bien gentille l'unification, mais ça n'avait pas forcémentapporté la paix. Toujours des guerres et encore des guerres. Personne n'était jamais content, au moins, Lucas serait mettre en sécurité le Conflans avec une telle bête.
- Bon choix, tellement mieux que tous ces prénoms dragons qui finissent par Ys ou Ar. Il s'arrête quelques secondes, pensant d'un coup à son propre prénom... Par les anciens et les sept, je porte un nom Targaryen, mon père est fou. Réfléchissant, il souffla de soulagement. AH non, nos ancêtres avaient ce genre de prénom. Quel voleur ces Targaryen, ils nous ont volé nos prénoms.
Qu'est-ce qui n'avait pas volé de toute façon ?! C'était bien fait pour eux s'il avait perdu l'un de leurs précieux petits. Toute façon, il serait mieux traité auprès de son ami. Finalement, Andar eut un trou ne sachant pas ce qu'ils fichaient sur le caillou au plein milieu de la vallée. Heureusement, le Nerbosc avait bien meilleur mémoire que lui et lui rappela un peu près les faits. C'était donc ça, les dresseurs ou la maman ou pourquoi pas les deux aussi. Apprendre à Orion à lui obéir était une idée de génie, descendant de la tour bien plus facilement qu'il était monté. Il l'observait faire, tout en réalisant que sa bouche était bien pâteuse. Le dragon ne paraissait ne pas vouloir s'asseoir et tout en effectuant des bruits avec sa bouche, prouvant que le manque de salive le gênait, il annonça :
- Il est sûrement fatigué de sa fuite. Peut-être qu'il a soif comme j'ai soif.
Aucun ennemi étranger ne pourrait se placer entre la soif et Andar, surtout quand il avait déjà un bout coup dans le nez. Puis, Orion avait fait long voyage, il était normal d'offrir de quoi se restaurer à un tel invité.
- Tu devrais le montrer à la taverne, le début de ta légende va commencer et quoi de mieux qu'une taverne pour le faire. Puis, si les maîtres d'Orion ou bien sa mère reviennent ou auront tous ceux de la taverne pour nous aider à les vaincre où ils auront peut-être soif aussi.
Il attendait de voir l'avis de son ami, pour savoir s'il était d'accord de retourner à la taverne et montrer à tel point, il était héroïque.
- Ils ne vont pas en revenir quand on va leur montrer Orion... Ils vont rencontrer un grand maître dragon, puis un dragon.
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La fierté commençait à briller dans les yeux de Lucas. A moins que ça ne fût les résidus d’alcool, responsables d’une telle lueur. Mais le chevalier préférait croire que tout ce qu’il ressentait à cet instant n’avait rien à voir avec les pintes qu’il avait vidé les unes après les autres, mais bien des émotions nobles, de fierté et de courage ultime. Quelle épopée était-il en train de vivre en cet instant ! Il n’en revenait pas ! Voilà quelque chose qu’il pourrait raconter fièrement à son père lorsqu’il serait rentré du Val d’Arryn, mais également à ses frères et soeurs dont il gagnerait ainsi le respect éternel. Et puis évidemment, il se voyait déjà conter cette aventure à ses enfants en coin du feu, puis ses petits-enfants et ses arrières petits-enfants. Il serait devenu Lucas le Dragonnier du Conflans. Comme quoi son arrière grande-tante avait bien fait d’épouser un Dragon. Le chevalier savait que son ami avait bien plus de mal avec les gens de cette espèce que lui, alors il n’en rajouta pas. De son côté, son avis était plus mitigé, Rhaegar avait fait une erreur, une erreur énorme évidemment. Mais qui était-il pour juger, la vie était faite de choix compliqués, de croisements, de carrefours et il arrivait de se tromper… Mais alors que le Nerbosc pensait à cette filiation du passée et aux erreurs de la guerre, il se perdit dans ses réflexions. Son jugement n’était décidément plus aussi carré lorsqu’il avait bu, mais le jeune homme n’était nullement en état d’avoir assez de recul sur cela et se perdait dans ses propres réflexions. Il finit par retrouver un fil dans sa pensée, se raccrochant au discours de son ami qui râlait justement sur son prénom. Lucas lui offrit le sourire le plus tendre qu’il était capable de faire et lui dit. “Tu sais, ton prénom est beau quand même. Il te va vient parce que tu es beau aussi. Et fort en plus. Comme lorsque les premiers hommes sont arrivés ici à dos de Dragons… comme Orion.” Heureusement que le mestre de Corneilla n’était pas là pour l’entendre mélanger les différentes périodes de l’histoire ou il lui aurait botté les fesses aussi sec.
Lucas avait ensuite posé Orion sur la roche où ils étaient assis et s’était mis en tête de le dresser. Il s’y était évidemment pris comme pour dresser un chien, ne voyant pas la différence en cet instant. Mais au fond de lui, il était aussi persuadé que le dragon lisait dans ses pensées, alors il n’avait qu’à le visualiser très fort poser son postérieur, pour que le dragon obéisse. C’était aussi simple que ça pour lui. Pourquoi s’enquiquiner à dresser des chevaux têtus, alors que les dragons comprenaient tout ? D’ailleurs oui ! Pourquoi n’y avait-il pas plus de dragons à dresser ?! Lucas se pencha pour voir si son dragon lui avait obéit mais il n’était pas vraiment sûr. Entre l’obscurité de la nuit et les pâtes courtes de la bête… c’était compliqué d’être sûr. “Il est assis là, non ?” Il entendit le dragon répondre avec son langage si particulier. “Tu trouves pas qu’il est assis ? Regarde sa queue touche par terre, c’est comme s’il était assis…” Il était si simple de se convaincre tout seul. Puis Andar évoqua la possibilité que le dragon ait soif. Lucas se tapa le front, un peu plus fort qu’il ne l’aurait voulu, titubant un peu sous le choc de sa main. “C’est ce qu’il vient de dire ?” Après tout, Andar lui avait bien dit qu’il savait parler le dragon, alors il lui faisait confiance. “Comment je vais faire avec Orion sans toi ? Y a que toi qui sait lui parler… Tu veux pas venir avec moi à Corneilla t’occuper d’Orion ?” Il pensa soudainement à Shella à Harrenhal ! Il fallait qu’elle voit Orion ! Le retour d’un dragon dans la cité noire !
Lucas se redressa et écouta ce que le Royce avait à lui dire. Lui l’homme le plus intelligent et le plus courageux qu’il n’avait jamais rencontré. Il n’irait jamais le contredire, il n’était pas fou, non il était ébloui devant autant de perfection en un seul homme. C’était décidé, Tytos n’était plus son modèle, mais bien ce chevalier aux runes ! “Tu as raison ! Allons-y !” Lucas marcha maladroitement jusqu’au dragon qu’il avait posé par terre et l’attrapa sans trop de délicatesse de peur qu’il ne lui échappe. Orion était à présent serré contre lui, dans une position qui devait être désagréable pour la bête mais il n’y accorda pas une seule pensée. La descente fut laborieuse ainsi que le retour jusqu’à la taverne. Il eu l’impression de marcher pendant une heure, mais c’était probablement parce qu’ils tournaient énormément en rond sans s’en rendre compte. Enfin la lumière et les rires si propre au lieu de plaisir se firent voir et entendre. Ils arrivaient. Lucas regarda sa taille et chercha Andar des yeux. Il ne savait plus s’il avait toujours son épée de plomb ou pas sur lui. Tant pis, il retournerait la chercher plus tard. Et si les ennemis arrivait avant, il trouverait bien une épée de libre dans la taverne ! Le Nerbosc fit alors une entrée fracassante dans les lieux, son pied poussant la porte avec vigueur. Enfin, avec vigueur, c’était comme ça qu’il voyait la scène, en vrai, la porte était déjà ouverte et il n’avait poussé que du vide. Il brandit alors Orion devant lui et déclama on ne peut plus fier “Avec Andar on vient dompter un dragon ! Je vous présent Orion !” le silence se fit autour de lui, il entendit quelques stupeurs dans la foule, mais finalement, un éclat de rire retentit, suivit d’un autre, puis d’un autre, et ainsi de suite. Lucas chercha une nouvelle fois Andar du regard, il ne comprenait pas ce qu’il se passait. Pourquoi certains riaient au lieu d'avoir peur ? Comment un dragon pouvait-il en faire rire certains ? Ces hommes avaient probablement trop bu et ne comprenaient pas ce qu'il se passait devant eux ! Voilà ce que pensait Lucas... Mais qu'en pensait son ami ?
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Andar apprenait énormément auprès de Lucas. Son mestre ne lui avait jamais appris que les premiers hommes avaient des dragons, et les Targaryens qui se l'étaient raconté avec leur feu et sang. Au moins, leurs ancêtres avaient le grand honneur de ne pas se servir de leur dragon, surement avait-il fini par suivre les enfants de la forêt et les géants. Leurs dragons à eux étaient libres, heureux en train de patoger dans la neige. Une image idyllique dans son esprit qui lui prouvait à tel point, tousles descendants des premiers hommes étaient bien mieux que toutes autres familles, le respect coulait dans leurs veines, tel le sang qui coule des yeux des Barrals du Nord. Finalement, la soif commençait à se faire ressentir, la bouche pâteuse, il vint très vite à dire à son ami qu'Orion avait surement soif tout comme lui. Ceci pouvait expliquer le fait qu'il ne soit pas très coopératif, même si son héros prétendait qu'il était bien assis et qui était Andar pour ne pas le croire. C'était lui le dragonnier, même s'il n'y avait que lui qui comprenait Orion. C'était sa magie qui lui avait donné soif, la conscience d'Orion qui lui avait fait deviner sa soif. Il était vraiment fort son reptile. Alors quand, Lucas mentionna qu'il lui serait utile auprès de lui pour parler à Orion, Andar vint le frapper sur l'épaule, avec légèrement un peu trop de force, tout en s'exclamant :
- Je pourrais être ton apprenti...on demandera à mon père. Il me faut l'aval, du grand Haut et puissant Yohn le bronzé.
Retrouver la taverne fut laborieux. Les chevaliers avaient tourné en rond, sans même s'en rendre compte, Andar avait même réussi à récupérer son épée lorsqu'ils étaient passés pour la troisième fois, auprès d'elle. Puis d'un coup, il semblait que les dieux leur envoyèrent un signe, une lumière étincelante apparut comme par magie, une lumière qui venait de simple fait que la porte de la taverne était ouverte, mais dans l'esprit a tous deux, c'était la miraculeuse force de Lucas qui l'avait fait ouvrir. Quel homme ! À cet instant, Andar pourrait en être amoureux. Il avait tout pour plaire quand même. Puis quand vint l'annonce de leur prouesse, il était si fier, mais se retrouva surpris face à leur rire. Croisa le regard de son ami, il pouffa un grand coup en annonçant :
- Ne t'en fais pas, ils ont trop bu, puis ils ne sont pas aussi Mestre que nous, pour reconnaître un bébé dragon.
Bien sûr que c'étaient eux qui se trompaient, la plupart ne savaient même pas lire et écrire, alors comment reconnaître une mystique créature qu'ils n'avaient jamais vue de leur vie. Tous des jaloux de la gloire du dragonnier Lucas Nerbosc. S'approchant du tavernier :
- Deux choppe et un bol de lait pour Orion.
Allant s'installer à leur table, Andar secoua Robar, mais celui-ci semblait avoir bu durant leur absence et somnolait plus que de raison. Finalement, les deux hommes continuèrent à vanter leur prochaine aventure, parlant même d'aller conquérir Valyria, ou des fois guérir le fléau pour y renvoyer les Targaryens et puis l'alcool eut raison d'eux.
Ouvrir ses yeux au petit matin fut difficile pour Andar, quelqu'un semblait s'amuser à faire du tambour sur sa tête. Finalement, il remarqua qu'il était assis au sol, le dos coller contre un mur, Lucas la tête poser sur son épaule. Le secouant légèrement pour le réveiller, il mit un certain de dire :
- J'ai fait un drôle de rêve, nous avions trouvé un dragon et tu l'avais nommé Orion. Un sacré rêve comme il disait. En tout cas, il le pensa avant de voir un animal posé sur les genoux de Lucas. Ses yeux s'ouvrirent davantage. Son rêve n'en était pas un et là, sa seule réaction fut de dire : mieux vaut avoir un iguane, ça te donnera moins de travail de dressage.
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Après les péripéties qu’ils venaient de vivre, Lucas ne s’imaginait pas vraiment continuer sa vie avec Orion sans Andar à ses côtés. Il connaissait son histoire, il connaissait son point de vue sur les dragons de manière générale. Il savait qu’il ne pouvait pas conserver une telle créature à Roches-aux-Runes dans le Val, mais lui, un Nerbosc du Conflans le pouvait. Lucas n’avait cependant aucun problème à reconnaitre ses lacunes quand il s’en apercevait d’une et il était évident que ne pas pratiquer le langage dragon couramment en était une. Alors l’émissaire du Conflans avait proposé le plus naturellement du monde à son ami de venir vivre avec lui à Corneilla pour élever le dragon correctement. Il savait qu’il en demandait probablement beaucoup à l’héritier de Yohn Royce et pourtant, en chevalier servant qu’il était, il ne se posa pas beaucoup de questions sur son futur rôle de Lord Royce mais était plutôt pressé de demander l’aval de son père pour entreprendre un tel déménagement. Avec un air solennel, Lucas hocha la tête à plusieurs reprises. Il était évident qu’ils ne pourraient rien faire sans l’aval du puissant Yohn Le Bronzé. Le conflanais était cependant persuadé que le père d’Andar accéderait à sa requête, ça n’était pas tous les jours qu’une telle opportunité de gloire et de carrière se présentait à votre porte, qu’on aime les dragons ou non, Lucas était persuadé que le Grand Yohn Royce verrait au-delà de ses a priori et constaterait tous les avantages qu’Orion représentait.
Les deux jeunes hommes avaient ensuite rejoint non sans mal la taverne d’où ils étaient partis quelques instants plus tôt. A moins que cela se soit comptés en heures ? En jours peut-être ? Bien que Lucas était prêt à parier qu’il n’avait pas vu l’astre solaire se lever puis se coucher à nouveau mais qui sait… il l’avait peut-être raté avec toutes ces préoccupations. Le Nerbosc était persuadé qu’on leur réserverait là-bas un accueil triomphal. Après tout, ils venaient de dompter un dragon ! De découvrir un réseau clandestin d’élevage de dragons, perpétrés par les Targaryen sur les terres du Val d’Arryn ! Ils ne devaient pas entendre ça tous les jours à la taverne, il en était intimement persuadé ! Pourtant, les réactions du public ivre ne fut pas celui qu’il avait escompté. Certains étaient restés sans voix, mais un certain nombre s’était mis à s’esclaffer, leurs mains frappant bruyamment la table pour accompagner leurs rires. Lucas se retrouva dépourvu quelques instants, ne comprenant pas la réaction des gens assis face à lui dans la sombre taverne. Peut-être l’éclairage des torches ne valait-il pas celui de la lune et des étoiles pour admirer les écailles dorées d’Orion ? Mais la solution vint une nouvelle fois d’Andar, tous ces ivrognes, tous ces pochtrons, tous ces soulards n’avaient plus assez de discernement pour comprendre ce que Lucas tendait sous leurs yeux ! Que des idiots à penser que l’ère des dragon était derrière eux ! “Bande d’ignorants de Valois !” ronchonna Lucas dans sa barbe. Il allait leur envoyer des livres de mestres et ils regretteraient de ne pas s’être prosternés devant Orion et sa puissance !
Les deux chevaliers retrouvèrent leur place à la table que Robar avait aimablement gardé pour eux. Mais le jeune Royce semblait déjà loin, étalé sur la table, un ronflement s’échappait de sa bouche entre-ouverte. En voilà encore un autre qui ne savait pas contrôler son verre et sa boisson ! Heureusement qu’Andar et Lucas n’étaient pas de ce genre là eux. Ils pouvaient boire encore même ! Puisque l’héritier des Royce leur recommandait à boire, mais également pour le dragon d’or. Il fut surpris de l’entendre commander du lait. Était-ce comme un chaton ? Lucas haussa les épaules alors que cette question traversait son esprit. Après tout c’était un bébé, alors pourquoi pas ! Et puis s’il avait bien appris quelque chose ce soir, c’était que son ami Valois avait toujours raison et qu’il ne valait mieux pas le contredire. Et devant ce nouveau verre les deux amis évoquèrent toutes sortes de projets. Leur vie ensemble à Corneilla avec Orion, mais aussi tout ce qu’ils pourraient faire de beau dragon une fois qu’il aurait atteint sa taille adulte. Cela serait sûrement l’occasion de reconquérir Valyria, renvoyer là-bas tous les Andals qui avaient marché sur les Premiers Hommes ! Démanteler tous les trafics de dragons ! Il y avait tant à faire.
Lucas ne se rappelait pas vraiment sur lequel de ces beaux projets il s’était endormi, mais le réveil fut douloureux. Le Nerbosc se redressa lentement, essuyant la bave qui avait coulé à la comissure de ses lèvres d’un revers de main. La taverne s’était bien vidé et une des serveuses nettoyait tranquillement les tables tout en dévisageant le petit groupe qui avait passé la nuit là. Le conflanais avait un mal de crâne sans nom. Tout résonnait, tout tournait, tout piquait, tout son corps était douloureux alors qu’il n’avait pas souvenir d’avoir reçu trop de coups lors du tournoi… D’ailleurs que s’était-il passé après le tournoi ? Le Nerbosc ne percevait qu’un écran de fumée dans ses pensées, tout n’était qu’un immense flou. Il tenta de se masser la tête pour faire passer sa migraine, mais cela fut sans conséquence. La voix d’Andar à côté de lui, lui parut lointaine alors qu’il se trouvait juste à côté. Son discours ne semblait avoir aucun sens, ses sourcils froncés d’incompréhension parlaient d’eux même. Puis le regard de son ami sur ses jambes et sa réflexion sur un iguane le fit baisser les yeux… Et soudain, des images de la nuit lui revinrent progressivement en mémoire. “Oh merde…” Et le Nerbosc laissa sa tête retomber sur ses bras posés sur la table. Voilà une soirée qu’il n’était pas prêt d’oublier.
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