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L'ourse du Nord et l'ourse du Val. | ft. Alysane Mormont

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L'ourse du Nord et l'ourse du Val


Alysane Mormont & Gudrún

La Freux n'avait pas prévu de rester si longtemps sur l'île, cela devait faire presque 3 lunes qu'elle y était. Au départ, elle avait prévu d'y laisser son amie Mina puis de repartir sur son chemin à Fort-Terreur. Sauf qu'elle était restée, comme la première fois qu'elle était venue. Quelque chose était attrayant à ses yeux sur cette île, ce calme qu'il pouvait y avoir puis cette action imprévue. Les petits animaux et les personnes qui y vivaient. Elle se plaisait bien ici, tout semblait plus simple et naturel. Elle aidait à la chasse si elle le pouvait, elle aidait à la pêche si elle le pouvait - bien que cette tâche soit plus ardue pour cette idiote qui avait peur de l'eau dès qu'on ne voyait plus le fond, elle se contentait donc de jeter les filets et de les remonter lorsqu'ils étaient trop lourds pour d'autres.

La plupart des Mormont étaient parties pour une réunion avec la maison Stark et elle avait décidé de rester ici, elle aurait pu profiter pour les suivre et repartir ensuite à Fort-Terreur, au lieu de quoi elle était restée sur l'île aux ours, sans date de retour. Elle se sentait utile, ici. Ses talents pouvaient enfin servir et on ne lui demandait pas de lire un livre quelconque. Mais tous les Mormont n'étaient pas parties et elle aurait donc pu en profiter pour se rapprocher de certaines avec qui elle avait moins de liens, Alysane lui venait à l'esprit. La Freux était assez maladroite dans ses rapports avec les gens mais elle sentait qu'ici, cette maladresse - ou plutôt cette franchise - n'était pas tant un problème. Elle avait laissé tomber ses filets de pêche aux pêcheurs quand elle eût fini son travail journalier et elle n'avait pas vraiment pris le temps de s'essuyer les mains ou faire un brin de toilette pour faire, lorsqu'elle avait vu, au loin, la jeune mère Alysane, elle n'avait pas réfléchis ; elle avait foncé vers la jeune femme.

Là encore, on aurait pu s'inquiéter de voir une grande idiote de deux mètres s'approcher si vivement de l'ourse, mais ici, les gens semblaient à la fois grands et à la fois ne pas craindre de voir quelqu'un comme elle agir de la sorte, ce qui la changeait grandement du Sud d'ici. Alors pour quelle raison, au juste, serait-elle partie ?

- Oy la Mormont !

Elle la rattrapait à grandes enjambées, frottant ensuite ses mains sales sur son pantalon sales.

- B'soin d'aide pour que'que chose ?

La Freux n'aimait pas particulièrement l'idée de rester ici sans rien faire. Elle avait des vers aux fesses comme on disait, toujours à bouger. C'était toujours une approche comme une autre.

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L'ourse du Nord et l'ourse du Val


Alysane Mormont & Gudrún

Les départs avaient été signe d’une nouvelle étape dans la vie de la deuxième fille de Maege Mormont. En charge d’assurer la sureté de l’île, la jeune femme tentait de trouver un équilibre entre ses tâches quotidiennes et celle qu’on lui demandait de remplir en l’absence de sa mère et sa sœur aînée. De même, qu’elle devait s’occuper des enfants du mieux qu’elle le pouvait de manière à ce que le temps ne leur paraisse pas trop long. Maeve avait pu être victime de certaines terreurs nocturnes dues à l’absence de sa mère, voilà pourquoi Alysane avait demandé à Marthe de rejoindre la couche de la petite fille pour lui permettre de trouver un peu de réconfort dans ses bras. Il fallait voir dans ce geste une volonté de développer des liens fraternels entre les deux cousines. La survie des uns dépendait des autres, voilà comment l’île aux Ours avait appris à élever chacune des oursonnes. L’union était une force surtout face à l’Hiver, aussi se devaient-elles de la maintenir intacte et d’apprendre aux plus méritants les moyens nécessaires pour assurer leur propre survie. Ici, les résidants ne cherchaient jamais à juger les autres à partir du moment où ils participaient à la vie quotidienne. La pauvreté dégageait cette richesse selon laquelle l’entraide favorisait les bonnes relations entre chacun, mettant en évidence que tous avait un rôle à jouer ici. Quelque soit la paires de bras, quelque soit la force, chacun était à même d’effectuer une tâche visant à assurer la pérennité de la maison et par conséquent de toute la population de l’île. C’est d’ailleurs dans cette optique que la Mormont s’attachait à enseigner aux plus jeunes. Pour leur permettre de se débrouiller seul, mais surtout afin de leur faire comprendre qu’ensemble ils formaient une totalité que les autres ne sauraient certainement pas défaire. Ici, les Mormonts tenaient une véritable communauté, prompte à ravir les esprits les plus débrouillards mais également à mêler à la fois des fondements ancestraux avec des fidélités plus contemporaines. Elles avaient appris que plus dure la situation était, plus solides devaient être les liens qui les unissaient. Et par quel moyen pouvait-elle le réaliser au mieux qu’en continuant de défendre son île malgré les absences de ses pairs ? Affichant cette moue sérieuse qu’on lui connaissait depuis ses années les plus jeunes, Alysane essayait de tenir un rythme selon lequel il lui était possible de mêler son rôle de protectrice avec celui de mère. Joer lui demandait énormément d’attention, ce qui avait le don d’éveiller un peu plus son tempérament plus acerbe et cynique, néanmoins elle tenait bon. Pour sa mère, pour ses sœurs, mais surtout pour les enfants sur lesquels elle veillait avec un regard à la fois maternel et d’enseignant. Le temps passait à une vitesse folle, si bien, qu’il lui semblait que Marthe tuait son premier lapin la veille. Et pourtant… Voilà que les gibiers qu’elles chassaient toutes les deux étaient parfois plus gros et Marthe développait de plus en plus de talent concernant cette pratique. Fière de ses exploits, la mère qu’elle était ne pouvait que l’encourager à se dépasser plus encore, lui affirmant que de ses expériences, l’enfant serait bientôt capable de repousser les attaques d’invasions intempestives qu’elles viennent de la Mer ou des terres reculées du Nord. L’île comptait en de nouvelles guerrières et guerriers et ceux là seraient probablement bien meilleurs que leurs aînés. Les Ours pouvaient compter sur les générations à venir, tout comme, ils pouvaient également compter sur les amis qu’ils avaient pu se faire. Variés quand à leur appartenance à divers peuples, ces derniers transmettaient toujours leur fidélité et leurs bonnes ententes par le biais de gestes plus ou moins marqués. Alysane n’était certainement pas celle qui savait se lier avec les autres, laissant ce rôle à Dacey ou Lyra, néanmoins elle savait reconnaître l’amitié d’une personne quand elle la croisait. Elle avait su la trouver dans certaines personnes d’ailleurs et Gudrun et Mina faisaient parties de ces dernières. Les liens qui parvinrent à se créer entre elles furent naturels et sincères dès les premiers instants. Autant l’avouer, Alysane avait beaucoup apprécié le caractère franc de la Freux. Loin des fioritures dorées accordées par les ladies, loin de ce dédain qu’on pouvait entrevoir dans les comportements des sauvageons, cette fille avait ce quelque chose qui rappelait à la Mormont les mêmes traits d’un ours. N’étaient-elles certainement pas de la même espèce, cependant, elles se comprenaient dans leurs pensées puisqu’elles avaient la même. Du moins à peu de choses près.

Des bruits de fracas boisés se répercutaient volontiers contre les troncs encore debout de la forêt. Lourds de sens, ils ne cessaient de rappeler combien la force brute était une entité selon laquelle chacun portait un intérêt particulier. La rudesse de la condition n’en ressortait que plus aguerrie alors que les enfants regroupaient les quartiers pour les rassembler sur ce traineau de fortune. « Ed, lève tes pieds. » somma pour un nombre incalculable de fois la jeune femme à l’enfant aveugle qui trébuchait encore sur une des racines. Levant ses yeux au ciel, elle relâchait la hache et aidait le petit garçon à se redresser sur ses jambes avant de le conduire aux côtés de la petite blondes bouclées. Maeve souriait de sa présence et ramenait quelques brindilles pour aider comme elle le pouvait avec ses petits bras. Dacey aurait certainement été fière de la voir participer ainsi à l’ouvrage et probablement lui montrerait-elle ses efforts à son retour. Un sourire vint naître sur l’embrasure de ses lèvres à cette pensée, sourire qui donna l’air de s’implanter naturellement pour ne plus s’évanouir au moment où Marthe ramenait de nouveaux quartiers sur le traineau. « Nous devrons le ramener d’ici peu. Nous le viderons et reviendrons chercher ce qu’il manque. » Les prévint –elle avant de passer par devant l’attirail et commencer à boucler la ceinture de cuir qui lui servirait à tirer l’élément entier. « Vous trois, vous passerez derrière pour pousser. » S’enquit-elle de rajouter avant de finalement regarder devant elle pour s’assurer qu’aucun obstacle ne viendrait semer la discorde dans l’ouvrage. Tant bien même, cela ne les arrêterait pas. Mais alors qu’elle allait sonner le départ à l’aide d’un sifflement, son attention fut attirée par un bruit de pas qu’elle reconnut instantanément comme appartenant à cette amie qu’elle ne connaissait que trop peu.   « Tiens la Gudrùn » Sa voix était familière et propice à laisser penser à la jeune femme qu’elle était bien contente de la croiser. D’ailleurs, elle ne tarda pas à regarder derrière son imposante silhouette pour essayer d’entrevoir celle de la jeune fille qui l’accompagnait, mais elle eut tout l’air d’être seule. Reportant ainsi son attention sur l’ourse du Val, celle du Nord accueillit sa volonté de lui venir en aide comme étant un autre signe de sympathie de sa part. « Comme tu peux le voir, nous allions rentrer tout ça avant de revenir pour continuer. Tu peux nous aider à tirer si tu veux. » D’un geste rapide, la jeune femme désigna l’autre ceinture coincée entre des quartiers de bois et l’avant du traineau. « Si le cœur t’en dit, sinon tu peux juste nous accompagner et tu nous aideras sur place pour décharger le traineau. » Les enfants derrière commençaient à se mettre sur la pointe des pieds pour les plus jeunes alors que Marthe les couvait entre ses bras comme si ils étaient un trésor qu’elle devait chérir. Cela eut l’opportunité de faire rire Alysane qui n’hésita pas à rajouter. « Ça me fera toujours rire de voir comme tu les impressionnes. » Et elle commença à allier le geste à la parole en laissant échapper un rire moqueur sur ses lèvres. Au moins, Gudrùn saurait trouver un réel confort dans son comportement, du moins elle l’espérait alors qu’elles seraient probablement amenées à discuter de tout et n’importe quoi pendant le trajet. Une chose était sûre pour Alysane, elle savait qu’elle ne s’ennuierait pas.


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Alysane Mormont & Gudrún

Gudrún s'était tout de même vu confier une importante mission, bien qu'elle n'avait pas tout à fait conscience de l'importance de celle-ci et de la confiance qu'on avait pu placer en elle en lui demandant de rester. Maege le lui avait personnellement demandé, pourtant dans son esprit, c'était comme si elle avait décidé d'elle-même de rester. Maege Mormont n'avait eu qu'à lui demander et c'était bon.

Mais comme elle n'aimait pas l'idée de rester quelque part sans rien faire, il fallait qu'elle s'occupe, pas qu'elle ne savait pas prendre d'initiatives mais qu'elle avait épuisé le stock d'idée de ce qu'elle pourrait faire par elle-même ici. La Mormont était plutôt bien accompagnée il semblerait. Gudrún n'avait jamais eu d'affinité particulière avec les enfants, elle n'en n'avait jamais été proche et n'avait pas d'instinct maternelle à proprement parler. Elle aurait un enfant qu'elle serait capable de l'oublier quelque part. Elle savait juste qu'il fallait les surveiller, éviter qu'ils ne se blessent ou ne rencontrent les mauvaises personnes. Mais elle ne savait pas vraiment ce qu'il convenait de dire ou non à un enfant, ce qui serait trop horrible pour eux à entendre, ce qu'ils pouvaient entendre et même discuter, peut-être était-ce aussi pour cela qu'elle n'était pas trop à l'aise avec eux et qu'elle favorisait les adultes en règle général. Les adultes comme les soeurs Mormont, et la petite Lyanna, même, qui était sûrement une des seule enfant à qui elle pouvait librement parler. Lyanna était jeune mais elle semblait déjà en savoir beaucoup sur la vie, assez pour que Gudrún ne se mette pas à réfléchir pour savoir ce qu'elle pouvait lui dire. Et les anciens dieux avaient été témoins que Gudrún n'aimait pas réfléchir.

Alysane la saluait et Gudrún souriait grandement, comme contente qu'on se souvienne de son prénom, à défaut qu'elle se souvienne toujours de quel prénom était à quelle personne. Mais à force de vivre ici, elle avait fini par retenir prénoms et visages, ce qui était, pour elle, un grand effort déjà. Alysane et les enfants semblaient bien occupés, pas qu'elle ne voulait pas les déranger, au contraire, elle avait bien de participer à faire quelque chose plutôt que rester les bras croisés à attendre que le temps passe. Alysane lui expliquait donc ce qu'ils étaient entrain de faire, soit bouger des morceaux de bois d'un point A à un point B.

- B'en, c'est que'que chose que j'peux faire.

Un sourire large sur ses dents sales, autant que sa taille et sa force lui servent à quelque chose et servent aux autres, quand il ne fallait pas simplement taper sur quelqu'un ou quelque chose. Elle n'avait pas remarqué le comportement des enfants alors qu'elle était allée jusqu'à la dite ceinture près du traîneau. C'était le rire de l'oursonne qui lui avait fait réaliser que les enfants se tenaient les uns, les autres, ce qui la faisait rire aussi.

- Faut pas s'inquiéter, un jour y s'ront si grand et fort qu'nous ! P'têtre plus encore. Y m'ont l'air déjà b'en costauds pour leur âge.

Jugeant la plus âgée des demoiselles, Marthe, Gudrún lui dit en rigolant ;

- Toi par exemple, j'sens qu'tu vas être plus haute que ta mère encore.

Elle prenait finalement la ceinture, imitant la mère ourse à côté en l'enfilant.

- Tes enfants sont d'vrais oursons Alysane, mais bientôt tu verras qu'ils auront pu b'soin de nous pour déplacer ces traîneaux, on aura fait deux mètres qu'ils s'ront déjà loin avec les leur. Ton p'tit gars est déjà un sacré ourson. Ca y fait quel âge maint'nant ?

Elle avait longtemps cru que sur l'Île, il n'y avait pratiquement que des femmes, qu'on ne trouvait que des femmes Mormont et rien d'autres. Puis elle avait entendu parlé de Jeor et Jorah mais sur l'île, elle n'avait vu que des femmes. Jusqu'à Joer en tout cas. C'était peut-être aussi pour ça qu'elle s'était sentie bien ici, pas d'hommes pour commander juste parce qu'ils étaient nés hommes et sentaient plus fort que tout, juste pour ça. C'était même encore mieux que ce dont elle se souvenait de son clan.

- Tu fais ça tous les jours Alysane ? Tu dois avoir d'sacré abdo à force.

Elle riait une fois encore et regardait à nouveau les enfants, on pouvait dire qu'au moins ici, même les enfants trouvaient de quoi faire, même eux participaient à la vie commune sur l'île.

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L'ourse du Nord et l'ourse du Val


Alysane Mormont & Gudrún

La vie des oursonnes étaient souvent rythmée en fonction des tâches qu’elles devaient remplir pour le bien de leur survie. Chacune d’entre elles disposaient d’une spécialité dans le domaine, mais toutes avaient pu apprendre à quel point le travail était probant sur le reste. Aussi difficile soit-il, il préservait un peu plus la bonne augure des autres et de ce fait de soi même. L’île aux Ours ne pouvait prétendre à la prospérité que si une Mormont demeurait sur place. Alysane s’en était convaincue depuis des années à présent, depuis que le cheminement entre les divers évènements et ce qu’on leur avait enseigné s’était opéré. Si Maege n’hésitai pas à revêtir son armure pour partir défendre ses suzerains, l’âme de l’île, elle, persistait et se trouvait vulnérable. N’était-ce pas ce qui avait pu se produire au moment où Jorah avait cru bon de se laisser amouracher par une lady du Bief ? N’était-ce pas cette vulnérabilité qui avait coûté tant à Lyra, au moment de son enlèvement ? Depuis ce jour, la seconde fille avait juré ne jamais plus partir de ses terres et de l’inscrire à tout jamais dans les cœurs de ses résidents. Ceci dans le but de développer cette identité que les ours détenaient, celle là même qui leur permettaient de se tenir droit sur leurs pieds, prêts à défendre jusqu’à la mort cette terre qui les avait façonné. Ici, ils tenaient, aussi droits et fiers, ils n’hésitaient pas à retrousser leurs manches pour parfaire un peu plus à ce qui les guidait depuis des temps anciens. Les Anciens Dieux étaient avec eux, et il fallait les respecter coûte que coûte pour que leur protection réside intacte. Aussi, cette mentalité lui avait valut énormément de disputes, beaucoup de remises en question et pourtant, elle était toujours là. Prête à défendre sa mère, ses sœurs, ses enfants, ses habitants, Alysane était devenue le cœur de l’île. La mère encline à se sacrifier pour que ses oursons survivent. Et en cela, pouvait-on réellement la blâmer ? Ses tendances cyniques avaient eu raison de beaucoup de discussions sur n’importe quel sujet, jusqu’à ce qu’elle ne finisse par s’imposer complètement devant sa mère. Il fallait qu’elle reste, aussi bien pour assurer une certaine stabilité sur le territoire, que pour veiller sur les petits. Bien sûr, la tâche en restait délicate, puisque ses intentions étaient parfois différentes de ce que leur mère avait décidé, pourtant il lui suffisait de songer à Dacey et à sa présence d’esprit pour retrouver un semblant de fil conducteur qui la ramenait sur la meilleure marche à suivre. Autant l’avouer, la gestion des denrées lui était concevable, tout comme la bonne transmission de cette culture qui foisonnait partout autour d’elle. En revanche, tout ce qui s’apparentait à de la politique ou des règlements de compte lui étaient, au contraire, lassant au plus haut point. Elle n’était pas alerte pour prétendre à la meilleure des solutions à adopter, Dacey était la plus à l’aise dans cet exercice. Tout comme dans les relations extérieures, mais aussi dans les envois de corbeaux et tout ce qui découlait des décisions à prendre. Voilà pourquoi, l’Ourse délaissait pour quelque temps cette partie de son rôle pour s’intéresser à ce terrain qui lui plaisait plus. D’autant plus qu’elle y voyait une occasion de plus pour profiter des enfants et leur apprendre des rudiments qui leurs serviraient par la suite.

La tâche du jour consistait à remplir un peu plus les espaces destinés à faire sécher le bois pour ainsi renflouer les stocks qu’ils essayaient de garder intacts pour l’Hiver. Et alors que le premier voyage allait être effectué, les attentions de chacun furent détournées vers la voix familière et la silhouette bien allongée de Gudrun. Le sourire ne tarda pas à s’inscrire que les lèvres de l’ourse alors qu’elle appréciait cette arrivée. Et puis, la bonne humeur ne tarda pas à suivre, mettant en exergue des caractères qui se répondaient volontiers et qui trouvaient rapidement une bonne entente pour s’entraider. Alysane remarquait à quel point cette invitation semblait ravir la Freux, ce qui eut tendance à radoucir derechef son être tout entier. Elle se plaisait à trouver de la bonne volonté de cette manière, surtout que rien n’obligeait la grande femme à répondre de cette manière. Mais bien vite la moquerie parvint à reprendre le dessus, au moment où elle avisa les enfants réagir comme une petite meute d’ours, en quête d’une protection plus maternelle. Les rires de deux adultes se joignirent l’un à l’autre sans aucune retenue et Alysane se contenta ensuite d’arquer son sourcil tout en laissant son regard se perdre sur les trois visages derrière les traineaux au moment où Gudrun commenta leurs réalisations futures. L’ourse souhaitait réellement voir cela, car cette étape serait le signe de la bonne retenue des leçons qu’elle essayait de leur inculquer. Elle allait commenter d’ailleurs, mais se retient au moment où la Freux avisa Marthe. « C’est tout le mal que je lui souhaite, qu’elle soit plus grande et plus forte que moi. » Parler des enfants et de leurs progrès était une chose qui plaisait énormément à Alysane et avait plutôt tendance à l’apaiser. Ils étaient le futur de l’île et viendrait le jour où les sœurs devraient apprendre à passer le relais pour qu’ils les protègent à leurs tours. « Plus tard tu me traîneras sur un traineau et me fera faire le tour de l’île. » s’amusa t-elle d’une voix taquine alors qu’elle couvait encore une fois sa fille du regard. « Et Maeve ira inspecter tout ce qu’il faut pendant qu’Ed fera la sentinelle. » « Mais maman, il n’y voit rien. » Relevant ses yeux vers le ciel, Alysane haussa ses épaules avant de lancer un regard réprobateur vers sa fille. « On a pas besoin d’yeux pour voir, tu le sais très bien. » Elle chercha ensuite du regard la joie de son amie. « Hein qu’on en a pas forcément besoin ? Suffit de bien entendre et de faire attention à tout pour savoir ce qu’il se passe parfois. » Ce pauvre petit Edwin donnait l’air d’attendre son goûter avec impatience avec ce que Gudrun serait à même de lui confier concernant cette condition difficile.

Et la conversation continua de son plein, les entraînant ainsi vers des commodités qui plaisaient de plus en plus à la Mormont et qui donnait l’impression aussi de rassurer la Freux alors qu’elle se joignait à la petite troupe. La couvant du regard face à sa bonne volonté, Alysane se mit à sourire en coin devant cette vision. « Même si ils iront plus vite que nous, je suis sûre qu’on les rattrapera à un moment donné, on a l’expérience. » elle s’amusait de cette remarque et sifflotait dans ce même ton avant de finalement rire de bon cœur. « Oh mon chieur ? » Oui, Alysane aimait ses enfants malgré les apparences, surtout Joer d’ailleurs, parce qu’il ressemblait énormément à son père. « Il est dans sa quatrième lune, dans la phase la plus ingrate parce que ses dents commencent à pousser. Autant Marthe était patiente que lui, il a pris de l’ours grognon et capricieux. » Elle souffla bruyamment comme pour évacuer le souvenir de ses pleurs incessants qui ne s’arrêtaient que lorsqu’elle lui donnait le sein ou quand il dormait. « Je te souhaite d’avoir une fille. » finit-elle par admettre en riant, même si elle pensait que fille ou garçon, à partir du moment où il s’agissait de son enfant, elle le chérissait plus que tout. Après quoi, le mouvement commença à s’enclencher et les petits poussaient de l’autre côté alors qu’elles tiraient ensemble. Et alors qu’elles étaient assez concentrées, la remarque de Gudrun eut tendance à l’arrêter en plein élan et à la faire rire. Si bien qu’elle finit par former un poing à l’aide de sa main et tapa contre son ventre pour montrer que ce dernier était mi dur mi flasque, à cause de sa dernière grossesse. « Il va quand même me falloir un peu de temps pour retrouver le ventre d’avant. Mais bon, faut bien avoir un plus que les autres n’ont pas. » Un nouveau rire lui échappa jusqu’à ce que la curiosité commence à l’emporter sur le reste. « Vous ne faites pas ça sur vos montagnes ? Vous ne stockez pas pour votre survie ? » Et alors qu’elle attendait sa réponse, la Mormont jugea qu’elle pouvait lui révéler un peu plus de ses tâches à remplir. « En tout cas, non, on ne fait pas ça tous les jours. On essaie de varier pour maintenir un certain niveau dans les stocks. Fin’ on va pêcher, chasser, on cherche à ramener de la laine pour faire des couvertures, on a aussi des périodes où on est des sentinelles. Quand on est toutes ensemble c’est plus facile, il suffit que les rôles tournent, mais seule c’est autre chose. » Ses épaules s’affaissèrent une fois de plus, elle énonçait une évidence. L’union faisait leur force ici, elle le savait depuis le longtemps et c’était aussi pour ça que toutes les sœurs étaient aussi proches et protectrices. « T’as des sœurs toi ? » lui demanda t-elle dans cette même curiosité alors qu’elle se remettait à tirer pour ainsi ramener un peu plus le traineau sur la route à prendre pour revenir vers la ville.



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