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L'auberge au détour du chemin (PV: Jorah Mormont et Harron Karstark)

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L'auberge au détour du chemin (PV: Jorah Mormont et Harron Karstark) Tumblr_mnssoipkCW1qb9jcko1_r1_500

                La pluie battait son plein, et ne discontinuait pas. Elle avait commencé plus tôt dans la journée et depuis, n'avait pas faibli, augmentant son flot torrentiel à l'occasion d'une manière démesurée. Le vent, quant à lui, ravageait et fauchait les arbres dans de grandes bourrasques humide et glacé et ne manquait pas de ralentir d'une manière considérable la chevauchée des deux cavaliers, qui faisaient leurs chemins sur la route royale depuis une quinzaine de jours déjà. Au vu du temps pitoyable qui faisait rage, on n'aurait su distinguer si il faisait encore jour, ou si la nuit s'était déjà installée depuis plusieurs heures. Le soleil étant dissimulé par les immenses nuages sombres qui se profilait haut dans le ciel, et qui déversait depuis plusieurs heures leurs flots torrentiels.


Les cavaliers, malgré le temps désavantageux, continuait d'avancer faiblement en quête d'une quelconque auberge ou masure, où ils pourraient s'abriter et passer la nuit, au chaud, et avec un peu de nourriture et cela aurait été juste parfait. Une botte de foin dans une grange, aussi humide soit elle, aurait toujours été mieux que la situation dans laquelle ils se trouvaient actuellement. Un cavalier menait la troupe, et était disposé plus en avant que les autres. Deux autres cavaliers étaient à sa suite, l'un n'était qu'un simple garde qu'on avait engagé pour assurer une protection et une épée supplémentaire si le besoin s'en faisait sentir pour assurer le bon déroulement du voyage qui était censé théoriquement se dérouler sans accroc. L'autre, quant à lui, était plus jeune que ses compagnons et pour cause, il était bien d'une dizaine voire quinzaine d'année leur cadet. Essayant tant bien que mal de se protéger de la pluie, il avait légèrement rabattu son manteau sur sa tête, en vain, ses cheveux et ses habits dégoulinants. Il tenait fermement la bride de son cheval qui avançait au trot et qui peinait à aller plus vite, étant certainement fatigué tout comme son cavalier, des jours de voyages qu'ils venaient de faire, en s’arrêtant à l'occasion bien évidement, mais dont les courts arrêts durant la journée n'avait pas suffit à rassasier l’esprit tout comme au corps, le temps de se reposer. Accroché avec les moyens du bord, un sac de jute se trouvait à l'arrière du cheval, contenant des provisions et les affaires que le cavalier avait jugé bon d'embarquer avant son départ. A sa hanche gauche, se trouvait un fourreau accroché à sa ceinture, dans lequel se trouvait encore une épée de fer, qui au vu de la qualité de l'acier n'avait certainement pas du beaucoup servir, tandis que sur le dos du cavalier se trouvait un écu de bois renforcé d'acier tout ce qu'il y avait de plus ordinaire sur lequel avait été inscrit et peint l'emblème de la maison Stark, un loup garou gris sur un champ de neige immaculé. En effet, le cavalier arborait ce bouclier et cet emblème avec toute le naturel et la fierté qu'il pouvait avoir, et pour cause, il était un des membres de la maison arboré. Et pas n'importe lequel, mais bien l'héritier, Robb Stark, la pupille du roi, qui avait quitté la capitale quelques semaines après que le siège ne fut levé, et que les combats ne furent stoppés, en direction du Nord, sa patrie d'origine, où avait vécu ses ancêtres, et où vivait et siégeait la famille Stark actuellement, à Winterfell. A ses cotés, chevauchaient lord Mormont, gracié par le roi dès que le siège cessa pour bon service rendu à la Couronne, et qui tout comme le jeune loup, faisait route vers  ce qui avait été et qui serait de nouveau, sa demeure, et un soldat sous les ordres des dragons tricéphales qui étaient chargés d'accompagner les deux nordiens sur les routes, le plus longtemps qu'il le pourrait.


Leur voyage suivait son cours, malgré le temps qui au fil des minutes qui passaient ne présentait aucune nette amélioration. Arrivé au détour d'un chemin, ils prirent un chemin se dirigeant vers la gauche, suivant les indications qu'ils avaient eu tant bien que mal à discerner sur une pancarte en bois dont les inscriptions étaient presque illisible à cause de la pluie et de l'obscurité ambiante. Si ils s'en fiaient à ce que disait la pancarte, ils étaient dans la bonne direction. Et avec un peu de chance, ils ne tarderaient pas à tomber sur une quelconque taverne. Les minutes défilèrent, tandis qu'aucune taverne ne se profilait à l'horizon. Encore un peu, et ils allaient devoir dormir en pleine nature, sous une pluie battante, tentant de s'abriter comme ils le pourraient. Les chevaux fatiguant à chaque pas qu'ils faisaient, et les cavaliers s'épuisant au fur et à mesure. On n'y voyait rien à dix pas alentours. Après avoir parcouru cents, deux-cents, milles mètres peut être, ils n'en savaient rien, le chemin qu'ils avaient suivis déboucha sur une rivière dont les flots étaient très tumultueux. Ils suivirent le fil de la rivière jusqu’à arriver à un guet, qu'ils traversèrent. Le jeune loup leva sa tête trempée, et regarda l'étendue étoilée qui s’étendait devant lui, avant que son regard ne se pose sur une bâtisse au loin. Avertissant les autres, les cavaliers prirent la direction et suivirent le fil de la rivière. Au fur et à mesure qu'ils approchaient, la battisse se fit plus clair, et l'on pouvait plus facilement distinguer que la bâtisse était en réalité une auberge, du fait d'une assez grande écurie, où plusieurs chevaux étaient attelés. Bénis soit les sept, se dit le jeune loup, la découverte de cette auberge était une aubaine inespéré.


Les cavaliers se dirigèrent, et prirent la direction des écuries, où ils purent constater qu'un ivrogne était affalé dans le foin, un filet de bave s'échappant de sa bouche, et dormant dans un mélange d'alcool et d'eau sale, une chope de bière à la main. Après avoir attelés leur chevaux, ils se dirigèrent vers l'intérieur de cet auberge de passage, étant animé d'une vigueur nouvelle qu'ils avaient retrouvés lorsqu'ils l'avaient découverte. Le soldat aux ordres du dragon entra le premier, et passa le porte suivi de lord Jorah et du jeune héritier. L'auberge semblait plutôt vide, trois ou quatre voyageurs étaient disposés ici et là, dans la grande salle. Le tavernier nettoyait les verres sales qui avaient servis durant toute la soirée. Les cavaliers s'installèrent à une table, et le jeune héritier prit la parole, rompant le silence, s’adressant au Mormont.


-Lord Jorah, combien de jours de voyages pensez-vous qu'ils nous restent avant d'arriver à Winterfell ? Il me tarde d'y aller, et de pouvoir enfin voir et retrouver ma famille, je suppose qu'il en est de même pour vous, dit-il en lui lançant une petite pique au passage.



Le jeune loup avait parlé assez fort, et il ne serait pas exclu que les autres personnes se trouvant dans l'auberge ne l'ait entendu et n'aurait fait le rapprochement avec l'emblème du bouclier qu'il arborait fièrement dans son dos. Ils avaient une chance inouïe d'avoir pu trouver une auberge à une heure si tardive, dans de telles conditions, et Robb comptait bien profiter au maximum de cette brève accalmie.



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