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Teo où t'es ?

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Teo où t'es ?

An 299, Lune 3, Semaine 1 - Lancehelion



Teora Uller & Ulwyck Uller

Se retournant dans son lit, le Uller, posa le bras sur le tissus du drap puis sur le matelas. Rien ne lui sembla bizarre dans ses premières secondes de conscience et de réveil. Ensuite, son sens du touché remarqua que la sensation qu'il devait ressentir n'était pas celle du tissu contre sa peau mais bien celle de la peau douche et blanche de son épouse. Peut-être était-elle partie se vider la vessie ou chercher quelque chose à manger pensa t-il ! Se levant à son tour pour aller uriner, il ne la trouva pas dans la pièce d'aisance. Après un pipi long et sonore, le jeune homme se servit une coupe de vin et s'assit sur le lit nuptiale tout en sirotant le breuvage capiteux typique de Dorne. Son entrejambe avait faim. Il n'aurait pas été contre une petite chevauchée de son épouse mais pour cela, il devait attendre qu'elle rentre. Il n'était pas en colère contre elle. Teora avait le droit d'avoir ses petites envies du soir même si la savoir à l'extérieur de sa propre initiative le perturbait quelque peu. Non pas qu'il ne la considérait pas comme assez grande pour sortir sans sa protection. Non c'était juste étrange de ne pas la sentir contre lui au réveil. L'air de rien, il s'attachait à cette petite tête rousse. A force de vivre avec elle, le Chevalier commençait à tisser des liens. Se penchant sur sa table de nuit, il remarqua le Capitaine, un singe au poil blanc, qu'il avait obtenu d'un marchand, qui dormait les fesses pointées vers le plafond. Cette petite boule de poils s'était rapidement acclimatée à sa nouvelle vie. Une véritable vie de château, sans mauvais jeu de mots. Brave bête ! Le primate n'était pas animée de mauvaises intentions. Il semblait vouloir profiter de la vie et de tout ce qu'elle avait à offrir. Dommage pour la petite créature, il n'y avait pas de femelle de son espèce à Dorne. Du moins pas à la connaissance du Uller.

Le temps sembla filer très lentement et le Chevalier termina sa coupe de vin avant d'aller la déposer sur la table. Teora n'était toujours pas rentrée et cela ne lui inspirait pas confiance. Harmen aurait-il été capable de la faire ramener à Denfert ? De la capturer en plein Lancehélion ? Connaissant son vieux renard de frère ce n'était pas impossible mais il ne fallait pas mettre la charrette avant les bœufs. La rouquine portait son enfant et c'était particulièrement cet être qui intéressait son aîné mais pouvait-il déjà être au courant de la nouvelle et avoir réussi à mettre en place un  tel plan pour la ramener dans le fief familial ? « Que nenni ! » pensa t-il ! Cherchant ses vêtements, le jeune homme se vêtit péniblement puis s'étira longuement avant de se diriger vers la sortie de sa chambre. Il ouvrit la porte et se trouva dans le couloir. Première destination probable : les cuisines ! Ulwyck prit donc la direction de ce lieu si particulier en espérant y trouver son épouse occupée à chaparder quelques mets pour venir à bout de sa petite fringale du soir. Continuant de réfléchir sur le chemin, le Uller ne voyait aucune autre possibilité ! Son orgueil et son ego surdimensionné l'empêchait même de penser qu'elle pût tout simplement prendre la fuite, faire une fugue ! Pénétrant dans les cuisines, la voix du Uller se fit entendre.

« Teora ! Teora ?»

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Teora
&
Ulwyck
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Dès que la rumeur de sa grossesse dépassa la chambre d’invités octroyés par les Martell, Teora fut le réceptacle de milles et une histoires. De sang et de douleur, d’inconfort et d’horreur, des histoires en forme d’épitaphes, des contes en guise de lit d’angoisse. Pour tous l’inquiétude était de mise, les bons conseils de rigueur et Teora aux grands yeux trop bleus se terrait dans un silence contrarié.


On lui promettait un corps gonflé, déformé, des nausées matinales et des nocturnes, des changements d’humeur et des nuits sans sommeil à venir. Il n’y avait pas de fins aux épines sur la couronne d’un enfant à venir. Et tout était si étrange, toute ses femmes s’amusant de son sort comme si c’était là l’assurance d’une béatitude. "Vous verrez c’est merveilleux!" lui disait-on, mais comment les croire? Si elle avait eu moins d’imagination, si les supplices ne s’étaient pas faits si terrifiants dans son esprit, peut-être que Teora aurait vécu tranquillement tout ceci, comme les autres femmes qui étaient dans le même état qu’elle en cet instant. Mais la désolation prenait l’aspect d’un puits sans fond chez la rousse fantasque et elle ne pouvait en parler à Ulwyck. Ce dernier semblait si fier de l’avoir engrossé en si peu de temps et agissait avec l’aimable indifférence et indolence qu’à son accoutumé. Du reste, elle n’existait aux yeux de son époux que pour un seul sujet et si Teora s’y pliait de bonne volonté, le désert ocre similaire à sa région commençait à pénétrer au sein d’espoirs qui n’avaient même pas eu le temps d’éclore.


Elle était insignifiante ici. Les beautés brunes plus solaires que les boucles grenat de sa lourde chevelure, les peaux d’or plus attirantes que la sienne de lait tacheté de cannelle, les verbes chatoyants plus envoutants que le bégaiement de sa timidité rampante. Elle faisait des efforts mais tout semblait réduit à néant par l’enfant qui soulevait encore secrètement sa poitrine. De jeune femme on l’avait poussé à jeune épouse et, en un nouveau claquement de doigt, on la réduisait dorénavant à ce ventre rond.

Ou peut-être le faisait-elle elle-même.


Elle s’était levée en pleine nuit, le regard perdu dans les étoiles, la chemise vaporeuse, légère sur son corps un peu trop rond. Le pas avait été silencieux en sortant de la chambre et elle s’était dirigée vers l’endroit le plus frais du palais des Martell. Les gardes l’avaient suivi du regard et elle avait baissé les yeux, glissant vers les jardins aquatiques en pressant ses paumes l’une contre l’autre. La chaleur bienveillante de Dorne enveloppait agréablement la nuit. Lancéhelion était bordé par la mer rendant le soleil enclin à une bienveillance qui devenait obsolète au cœur de la principauté. « Je me demande quelles nouvelles histoires on me servira… » chuchota-t-elle à la statue de pierre. Langelot aux joues rondes et au sourire diablotin supportait une amphore qui déployait l’eau éclairant les jardins connus des sept royaumes. Teora glissa ses doigts à la surface du bassin avant de céder à son impulsion et d’y tremper ses pieds. Un rire gigota dans sa poitrine, les chatouilles de l’eau sur sa peau comme autant de caresses merveilleuses. Elle pouvait tourner dans l’eau, le tissu à peine remonté sur sa peau de marbre.


Ici et maintenant il n’y avait pas le regard des gens qui la forçaient à parler plus. Il n’y avait pas d’époux ou de sœur à satisfaire encore et encore. Il n’y avait pas d’enfant à venir dans le sang et la douleur ; juste les étoiles qui riaient avec douceur, l’eau qui se faisait méandre délicieux et les plantes, manteau vert de soie dans la nuit glorieuse. Elle se mit à tourner lentement, puis plus vite, le clapotis comme tambour inconséquent. Le souffle pouvait s’emballer tandis que la musique se faisait plus dense. Oh elle entendait maintenant aussi, le vent bruissant dans les feuilles et les criquets jouant des cordes. Un peu plus vite, tant pis pour l’eau montant jusqu’aux genoux.

« Oh ! »


Teora s’était arrêtée, glissant une longue mèche de cuivre derrière son épaule. La silhouette d’Ulywck en contrebas, elle eut un air embarrassé. « Je t’ai réveillé ? ... » Elle était partie du lit conjugal il y a des heures. Ou peut-être pas. Le temps était si plat qu’il tournait sur lui-même.

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Teo où t'es ?

An 299, Lune 3, Semaine 1 - Lancehelion



Teora Uller & Ulwyck Uller

Aucun son ne trahissait la présence de la jeune rouquine. La seule personne qui s'identifia à lui était les cuisiniers qui venaient de mettre la main à la pâte au sens premier du terme. Ils lui indiquèrent ne pas avoir vu son épouse. Mais où pouvait-elle bien être ? Mille et une questions surgissaient dans son esprit. Le seul problème était que le Uller n'avait jamais été la fine fleur de l'intellect si bien qu'il ne sût pas par où commencer à chercher. Il ne pouvait pas aller frapper à la porte d'Ellaria par exemple. Il n'avait pas envie d'effrayer les petites et doutait que la rouquine puisse rendre visite à sa nièce en pleine nuit sauf bien sûr si elle se découvrait une passion pour les plaisirs féminins mais du côté de l'art charnel, elle n'avait pas à se plaindre du Chevalier de Denfert. Bon sang ! Où pouvait-elle bien être ? Il envoya un poing rageur dans un mur et la douleur ne le perturba pas plus que cela. Il ressentait en lui une certaine tension. Une peur contre laquelle il n'arrivait pas à lutter. Et si on l'avait enlevé ? Si elle s'était perdue ou avait prit la fuite ? Seule ? Ce n'était pas possible ! Il y aurait trop de témérité dans ce geste quoi que ? S'il déteignait sur elle, il n'y aurait rien d'étonnant mais sa méconnaissance du désert lui jouerait des tours à coup sûr !

« Par les Sept !»

Il bouillait de colère contre lui même. La honte de ne pas l'avoir entendu partir. Si quelqu'un l'avait enlevé dans leur chambre, il aurait dût se réveiller ! Il s'insulta de tous les noms en pestant à voix haute, circulant dans un dédale de couloirs. Il ne pu dire combien de temps il erra à travers ce lieu qu'il connaissait pourtant si bien. Le pas rapide, parfois courant, il finit par arriver à bout de souffle près d'un endroit où se trouvait de mémoire au moins un bassin. Ce fut là, le souffle court, qu'il entendit une voix familière. Venait-il de rêver ? Reprenant sa respiration, ses yeux se posèrent sur Teora. Il s'approcha du bassin mais n'y pénétra pas. Son regard n'était pas dur, ni apeuré. La peur avait laissé place au soulagement. Et il respirait enfin de la savoir juste ici, en sécurité. Loin de tout danger.

« Non. Tu ne m'as pas réveillé. Lorsque j'ai ouvert les yeux, tu n'étais plus là. Je me suis tout de suite inquiéta et je t'ai cherché partout.»

Toute personne connaissant un tant soi peu Ulwyck était en mesure d'affirmer que ce n'était pas le genre de confession qu'il faisait habituellement. Piqué dans son orgueil, le Uller aurait normalement  dut dire qu'il se baladait simplement ou qu'il s'apprêtait à partir pour une aventure nocturne ou encore que le Capitaine, seigneur des macaques, l'avait réveillé par jeu ou par maladresse. Malheureusement pour lui et heureusement pour sa jeune épouse, le chevalier avait de plus en plus de mal à lui mentir et à lui cacher la véritable nature de ses réactions.

« Je t'ai empêché de dormir ? Pourquoi es tu partie ?»

De simples questions. C'était difficile de comprendre pour Ulwyck. Une personne comme lui avait tendance à tout ramener à lui. Les mains sur les hanches, il observait Teora un air interrogateur puis son regard se porta sur l'eau. Il avait du mal à exprimer son inquiétude. Le jeune homme était bien plus habile avec ses mains ou son corps dans son entierté pour communiquer et exprimer ses émotions plutôt qu'avec les mots. Pour lui, l'art de la parole était plutôt réservé  à la politique ou au rhapsodes. Lui n'était qu'un guerrier, un combattant. Il n'avait pas été éduqué dans l'optique de diriger et même s'il ne l'avouerait jamais cette perspective bien qu'ennuyante l'effrayait tout de même un petit peu. Prenant une grande inspiration, le jeune homme souleva avant de prendre à nouveau la parole sur un ton un peu dépité mais non dénoté d'une douceur certaine, tout en se massant le poing encore douloureux. Il s'était déjà énervé sur Teora mais cela lui retournait toujours le cœur si bien qu'il arrivait à maîtriser un peu mieux son impulsivité quand la jeune femme décidait de n'en faire qu'à sa tête.

« Je m'inquiétais pour toi. J'avais peur qu'il te soit arrivé malheur !»

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Teora
&
Ulwyck
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Parfois, elle oubliait qu’Ulwyck était un guerrier. Un guerrier sans guerre ça n’avait pas beaucoup de sens, mais c’était mieux ainsi. Elle se demanda s’il ne s’ennuyait pas de cette nonchalance imposée, de ses après-midi ensoleillés et de ses filles si facilement séduites. Il avait dû tant croiser de femmes se posant sur la pointe des pieds pour l’embrasser que la saveur en était probablement obsolète maintenant.


Teora pencha son visage, les mains se nouant au bas du dos comme une enfant prise en faute. Le regard était curieux et elle avança à pas mesuré vers celui qui lui disait toute son inquiétude. « Je ne pourrais pas aller bien loin… » Fit-elle dans un sourire désolé. Pour lui. Pour elle.

L’amour était une bonne douleur. Ça en était n’est-ce pas ? Il l’aimait à sa façon, elle avait finit par accepter cette vérité. Pendant quelques semaines, elle avait douté, Ulwyck s’aimait trop lui-même, il n’y avait pas de place pour elle ou pour quiconque, la tendresse qu’il éprouvait pour sa propre belle personne le remplissait de trop, mais il aimait l’enfant et quoi de plus logique ; c’était une extension de lui à travers elle.

« Je t'ai empêché de dormir ? Pourquoi es tu partie ?»

«  Mmmm. » Elle secoua gentiment son visage. Il ne l’avait pas réveillé. Le sommeil chez elle était une symphonie chaotique tantôt pleine, tantôt légère. D’un cillement timide, elle suivit le regard de son époux sur ses chevilles baignant dans l’eau délicatement tiède. Il n’approuvait pas. La réponse à la question flotta un bref instant sur sa langue, pourquoi serais-je restée ? mais elle la ravala dans un léger tremblement avant de tendre ses bras vers lui, incertaine. Voulait-elle qu’il monte et la rejoigne ? Voulait-elle descendre ? Elle attendit quelques secondes avant de ramener ses bras contre sa poitrine, le tissu blanc s’imprégnant d’une eau rafraichissante contre ses jambes. « Je ne voulais pas t’inquiéter. » L’aveu n’était qu’à demi vraie et les longs cils s’abaissèrent sur les tâches de rousseur indistinctes. « Les jardins sont épuisants en journée… il faut parler et s’intéresser… il faut raconter le bébé sans arrêt. » Teora eut une moue, le ventre à peine visible sous la robe transparente. Quelques semaines qui laissaient un renflement anodin se fondre sous les tissus.
Les gens l’épuisaient à vouloir vivre si pleinement de jour, à vouloir toujours discuter et la mettre en garde. « Ils disent des horreurs… » Elle fronça les sourcils avant de le regarder. « Il ne faut pas s’inquiéter, je suis solide tu sais. » Une main blanche rajusta l’éclat d’une boucle rousse derrière l’oreille et un soupir fait de candeur balaya la nuit. « Je suis née Toland. » Le sourire se creusa, emplit d’une pointe de fierté.


La jeune femme hésita avant de tourner sur elle-même, les pas lestes, goutant l’embrun de la nuit protectrice. Il n’approuvait pas mais il ne la grondait pas non plus et elle lui en fut secrètement redevable. « Ulwick, c’est si joli ici et l’eau est un peu froide, ne veux-tu pas venir ? Lorsque nous rentrerons, si tu veux bien, je ferais un jardin aussi. »  Elle croisa le regard sombre et dubitatif de son époux. Un jardin à Denfert… autant attendre de la neige en plein désert dornien. Le visage de Teora s’illumina à l’idée impossible avant de revenir vers le brun et de tendre à nouveau ses mains en un mouvement gracieux.
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Teo où t'es ?

An 299, Lune 3, Semaine 1 - Lancehelion



Teora Uller & Ulwyck Uller

« Pas aller bien loin ? ». C'était sans compter sur le fait que le jeune homme avait l'esprit plutôt imaginatif et  qui s'emportait facilement. Il s'était réellement inquiété pour elle. Elle tendit les bras vers lui puis fit le mouvement inverse ce qui ne l'empêcha pas d'avancer et de tremper ses pieds dans le bassin pour s’asseoir sur le bord. Elle lui parla du bébé et de la réaction des gens. Tout ceci lui rappelait la politique. Il n'aimait pas ce genre d'hypocrisie et de questionnement si bien qu'il l'esquivait dés qu'il le pouvait.

« Si ça t'ennuie dis leur platement. Et si tu n'en pas le courage, dis leur que tu dois te retirer et que tu as mal au ventre. Moi non plus je n'aime pas toutes les questions que l'on me pose. Les gens n'aiment pas quand je leur dis, mais je leur dis quand même.»

Elle lui parla des horreurs et tenta de le rassurer. C'était vrai que la jeune femme était plus solide que ce qu'on lui avait présenté lors du mariage. Harmen lui avait dit qu'elle n'était pas des plus belles, une enfant encore mais Ulwyck avait trouvé qu'elle disposait de plus de caractère et de personnalité que cela. Suffisamment pour qu'il s'y attache et daigne commencer à changer ce qui était une grande première. Le Uller avançait à son rythme. Dorne ne s'était pas faite en un jour. Il fut emplit de fierté quand elle mentionna le nom de sa maison de naissance.

« Tu ne dois pas accorder trop de crédit à ce qu'ils te disent. Si tu te sens bien, ce n'est pas à quelqu'un d'autre de te dire le contraire. Tu es ma femme ! Tu es fière ! Tu es forte ! Ne te laisse plus marcher sur les pieds. Si tu arrives à me tenir tête ce n'est pas l'une ou l'autre Lady qui doivent t'effrayer ou te faire te sentir mal.»

Elle l'invita à le rejoindre et le jeune homme se leva. Il trouva l'idée d'un jardin à Denfert saugrenue. A moins d'avoir de la chance elle ne ferait pas pousser grand chose. Enfin, peut-être que si on entreprenait des travaux. Ce ne serait de toute façon pas lui qui les superviserait mais le Mestre. Le chevalier ne disposait pas des connaissances nécessaires pour ce genre de choses. Il se saisit de la main de la jeune rouquine et la caressa brièvement avant de poser ses mains sur ses épaules et de leur imprimer une douce pression.

« Oui c'est un endroit charmant. Peut-être arriveras tu à faire pousser des plantes. Quand tu parles, tout à l'air si simple.»

Teora avait cette faculté à s'imaginer des choses qui paraissait impossible. Une insouciance que peu partageait mais qui d'une certaine manière se rapprochait de la désinvolture d'Ulwyck. Le jeune homme appréciait ce côté chez son épouse et ne comptait pas la rabrouer pour si peu.

«Au moins la prochaine fois je saurai que je ne dois plus m'inquiéter et que tes sorties nocturnes seront devenue quelque chose d'habituel. Le Capitaine lui ne s'est inquiété de rien. Il continue de roupiller comme un morfale comme si rien ne pouvait venir perturber son petit confort.»

Le jeune homme déposa un baiser sur chacune des épaules de son épouse, renifla l'odeur de ses cheveux puis s'abaissa pour ramasser de l'eau au creux de sa main et s'en enduire le visage. La fraîcheur lui faisait du bien. Ses vêtements furent mouillé mais il ne s'en souciait pas. Il profitait de la nuit en compagnie de son épouse.

« Tu as l'air d'aimer cet endroit. Peut-être que nous devrions en faire aménager à Denfert ? La chaleur du désert à bien besoin d'endroit propice à la détente comme celui-ci. Il y en avait un du temps de mon père mais le temps l'a détérioré. J'ignore si Harmen l'a fait reconstruire. Je n'ai pas eu le temps de réellement profiter du château lors de mon dernier séjour.»

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Teora
&
Ulwyck
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Les étoiles couvent et Teora s’amuse. Elle a un époux qui est volage mais qui se fait si sérieux en cet instant. « La lune révèle mieux que le vin. » souffle-t-elle dans un souffle enchantée. Il s’inquiète, il fait bien. Elle est plus volatile que toutes les femmes qu’il n’a jamais connu après tout. Probablement plus que celles qu’il ne connaitra jamais.

Et elles sont si nombreuses.

« On ne peut pas dire platement, Ulwyck… » Elle sourit, aimable. Il vit comme un soldat, à cheval sur tout, les poings trop serrés, la tête dans la guerre et entre les cuisses des femmes. Ça ne sert à rien de lui faire entendre raison. La politique a des travers qu’Ulwyck n’a pas. Il s’approche, si tendre et elle le laisse faire, se devine ronde et accueillante à son approche. Souvent il l’ennuie puis elle le regarde et il l’ennuie encore plus. Il a la bouche mielleuse cela dit, les mains comme des braises lovées dans un drap molletonné. Si agréable. Elle a presque envie de plus mais Teora a des sourires en énigmes. Elle gobe le compliment, rosit dans l’obscurité de la nuit. « Je parle trop. » souffle-t-elle. Elle parle avec lui surtout. Il lui laisse cette liberté même si elle perçoit souvent une incompréhension de sa part.
Le baiser la réchauffe et elle laisse un frisson couler sur sa peau, le visage tendu et les paupières lourdes. « Tu as l'air d'aimer cet endroit. Peut-être que nous devrions en faire aménager à Denfert ? La chaleur du désert à bien besoin d'endroit propice à la détente comme celui-ci. Il y en avait un du temps de mon père mais le temps l'a détérioré. J'ignore si Harmen l'a fait reconstruire. Je n'ai pas eu le temps de réellement profiter du château lors de mon dernier séjour.» L’équilibre est précaire et elle se tient sauvagement au bras de son époux. « Tu n’a pas eu le temps ou tu n’as pas voulu ? Ce sont deux choses si différentes…. Pourquoi tu n’aimes pas ton frère ? » Elle n’hésite pas, les mots lestes sur la langue. La lune protège de son velours précieux. Il sera honnête ce soir, elle le voit bien. « Ma sœur… elle est ce qu’elle est mais je l’aime. » C’est facile à dire, si terriblement souple et félin dans son entière vérité. « C’est parce qu’il t’a obligé à m’épouser ? » Le corps s’éloigne et elle a une petite moue en guise de pardon tacite. Elle aussi on l’a obligé, elle n’en fait pas si grand cas. Parfois au creux du lit, elle imagine une autre vie, l’odeur épicé de son mari en voile sombre autour d’elle. « J’ai une amie, elle parcourt les routes du royaume. C’est une bâtarde alors les choses sont différentes je suppose. Peut-être que nous devrions tous être des bâtards, ça rendrait les choses plus simples. » Elle touche son ventre d’une main gracieuse, penche son visage en regardant les étoiles. « Je ne veux pas que mes enfants se détestent entre eux. » C’est si souvent le cas. Trop de haine. Trop d’amour. Il n’y a jamais de juste milieu à Dorne, le soleil tape trop fort, les poisons s’entremêlent aux vins, les complots aux conversations.

« Je rêve moins. » Le pli sur le front est soucieux. La langue passe, rose et fébrile sur la peau lisse des lèvres. « J’ai peur que…. Peut-être que ça se transmet ? » Il faut bien l’avertir après tout. Elle inspire lentement, l’odeur de frangipane la grise et elle fait des clapotis dans l’eau. « Ce sera un garçon, notre enfant. » Elle cille et le regarde avant de tourner un peu sur elle-même à la manière d’une poupée dans une boite à musique. C’est écrit dans les étoiles, dans le scintillement nacré des certitudes, mais il est inutile de le lui expliquer. Il ne comprendrait pas.

Le chaos attire mais elle est fatiguée des Martell et de leurs parfums plein de souffre. « Partons pour chez nous… nous reviendrons pour le mariage de la princesse. » Elle glisse ses doigts dans le pourpre de ses boucles. Elle a hâte de voir le prince aussi. Surtout. A peur un peu. Beaucoup.

Le cœur bat un peu fort quand elle revient se lover dans les bras d’Ulwyck, la voix pleine de promesses tacites. « Partons dés demain. »
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An 299, Lune 3, Semaine 1 - Lancehelion



Teora Uller & Ulwyck Uller

Pourquoi il n'aimait pas son frère ? Voilà bien une question qui méritait d'être posée. Il avait au fond de lui une multitude de raison. Tout d'abord leurs caractères étaient totalement opposés. L'un était de glace, l'autre de feu. Harmen n'avait jamais montré particulièrement d'affection au chevalier. Sans doute à cause de leur différence d'âge mais également à cause de l'éducation stricte qu'il avait reçue contraire à son cadet qui jouissait d'une liberté et d'encouragement de la part de leur paternel que l'aîné n'avait jamais reçu.

« Nous sommes trop différents. Lui pense que je devrais toujours l'écouter, rester sagement à ses côtés comme un vulgaire limier qu'il utiliserait à sa guise. Il m'en veut d'avoir toujours été le préféré de père. Il me veut à sa botte parce que j'hériterais un jour. Il a bien conçu Ellaria pourquoi veut-il voler ma vie alors qu'il pourrait en donner une nouvelle ? Il me contemple toujours de haut avec sévérité. Il m'a retenu prisonnier pour le mariage, comme si j'étais un vulgaire chien galeux ! Je pense que cela me suffit pour raison. Il a eut au moins la décence ce choisir une mariée digne de moi. Ça je veux bien lui accorder !»

La jeune rousse lui évoqua une amie bâtarde. Le Uller eut une petite pensée pour Nymeria et Boadicée qui se trouvait à présent à des kilomètres. Personne n'avait tenté de le sortir des griffes de son frère. Cela, il ne l'oubliait nullement. Cela n'entachait pourtant en rien son amitié avec ces deux bâtardes. Elle évoqua ensuite leur enfant et le jeune homme rebondit sur ses propos précédents.

« J'ai nombre d'amis et d'amies parmi les bâtards. Ils ont la chance d'échapper pour certains à la pression paternel ou maternel ce qui n'est pas une mauvaise chose. La liberté n'est jamais totalement acquise.»

Ulwyck se rapprocha d'elle pour la prendre dans ses bras et l'embrasser. Teora était toujours la bonté même. Elle ferait sans doute une mère bien plus idéale que lui dans le rôle de père. Quoi qu'il s'était déjà occupés de ses petites nièces mais cela ne revenait pas là même chose que d'avoir son propre enfant. La rousse évoqua ses rêves et sa connaissance du sexe de l'enfant. Garçon ou fille il s'en moquait bien même si son cœur fut teinté d’orgueil lorsqu'elle lui révéla qu'il s'agissait d'un mâle. Teora rêvait et il n'avait jamais réellement comprit la portée et la complexité de ses visions oniriques cependant il lui faisait confiance. Elle craignait pour l'enfant là où Ulwyck ne ressentait aucune peur. Il n'avait jamais rien vu de dérangeant dans les rêves de son épouse.

« Garçon ou fille peu importe le sexe, cela restera notre premier-né mais si tu me confirmes qu'il s'agit d'un garçon je te crois. Puisse t-il avoir tes yeux pour faire fondre tous les cœurs de Dorne.»

« Chez nous » ? La née Toland parlait sans conteste de Denfert. Ulwyck n'avait aucune envie de s'y rendre. Strictement aucune même s'il était sûr que la nouvelle, si elle n'était pas encore parvenue aux oreilles de son aîné, le ravirait au possible. Ce vieux brigand observerait probablement le ventre de son épouse avec une certaine avidité. Cependant, il lui avait promis. Il lui avait promis d'aller où elle le désirerait et s'il y existait bien une chose sur laquelle il ne souhaitait pas revenir en ce bas monde c'était une promesse émise pour son épouse.

«Alors nous irons. Nous devrons faire quérir des provisions le plus rapidement possible avant de partir. Emporter tout ce dont tu as besoin primordialement. Le reste nous suivra par la suite. Si tu veux aller à Denfert alors nous irons à Denfert. Nous ferons en sorte que tu t'y sentes bien. Il faudra surveiller ce sacripant de Capitaine ! Il serait capable de retourner tout le désert ce galopin. Tu veux encore profiter de l'eau un petit peu avant de nous tourner vers notre destination future ?»

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Teora
&
Ulwyck
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Elle écoute les raisons, trouve que c’est terrible et offre un sourire de coton, ouaté à souhait, moelleux dans sa signification opaque et absorbante. Elle est désolée pour Ulwyck, pour son manque d’envie et de désir. Elle est plus désolée encore pour elle-même finalement. Au moins à Spectremont, elle pouvait courir sur les falaises et plonger dans l’océan, malgré les sermons et les égratignures quotidiennes. Ulwyck ne rêvait que de courir les jupons et… et c’est tout. « Digne… » Murmure-t-elle en fronçant le nez. Noble. Point bâtarde. Elle ne voit guère ce que cela aurait pu changer mais se garde bien d’émettre le moindre son à ce sujet.

Ulwyck la voit à travers le prisme de ses désirs bien à lui. Il n’a pas épousé une jeune fille mais un concept crée de toute pièce par son imagination toute masculine. Une fille un peu sotte, toute entière dévouée à sa personne, et elle devine qu’elle est tombée dedans, pieds et poings liés. « J'ai nombre d'amis et d'amies parmi les bâtards. Ils ont la chance d'échapper pour certains à la pression paternel ou maternel ce qui n'est pas une mauvaise chose. La liberté n'est jamais totalement acquise.»  Ne sois pas innocente, Teora. Innocente signifie idiote. Elle se tait malgré les réponses qui affluent aux lèvres, malgré les ‘non tu as tord’ qui lui ferait à peine soulever les épaules. Elle se love et c’est bien assez, elle est lit sans paroi et filet de velours. Il ne veut pas savoir le reste, se retrouve stupide quand elle aborde le sujet de ses rêves, préfère esquiver. Très bien. Pendant quelques secondes la fatuité de son regard à l’annonce d’un enfant mâle l’exaspère mais elle donne rapidement le change. Peut-être a-t-il raison d’ailleurs, il vaut mieux être homme ici-bas et Dorne ne faisait finalement pas tant exception.

Il l’accule, elle n’a d’autres choix que de se montrer cruelle. Il n’a envie de rien et elle a envie pour milles, puisqu’il est incapable de décider de quoi que ce soit – si ce n’est de fuir – elle exigera. Elle sent par ailleurs dans la façon dont il la serre deux choses primordiales : tout d’abord qu’il lui cède parce qu’elle est son parfum du moment, que sa grossesse la pare d’un pouvoir incompréhensible qu’elle redoute plus qu’elle n’apprécie ; mais aussi qu’il parle de plusieurs naissances.

Elle se détache, tremblante, préfère s’éloigner, prudente.

« J’ai bien peur de ne pas t’être suffisante, mon ami. » Il faut être conciliante et maligne. L’effroi la fige doucement, le carmin s’étalant sur ses pommettes. Les mains se nouent –sages- derrière le bas du dos, les courbes douces sur l’eau miroitante. Tant qu’elle ne sait pas comment ne plus retomber enceinte, il est bien mieux qu’il ne la touche plus. Elle ne peut pas le lui dire de but en blanc cela dit et se retrouve ainsi en pleine nuit à tisser une toile qui prendra sans doute plus de neufs mois à se faire. « Merci…. Pour Denfert. Je sais que tu n’aimes pas et que ton frère t’importune mais j’ai besoin d’avoir un port d’attache, une maison bien à moi… si cela t’es si douloureux, nous pouvons séjourner à Spectremont quelques semaines puis le mariage de la princesse aura lieu et ensuite seulement nous partirons. Spectremont n’est pas si loin, mère m’apportera conseils et je te montrerais les endroits de mon enfance. » Elle se sent plus sereine sous la lumière tendre de la lune, envolée la petite fille maladroite dont les yeux étaient rougis lors de la cérémonie de mariage il y a quelques semaines.

Elle hésite, pense à lui dire de rentrer sans elle et finalement, non. Teora s’avance, passe sous le large bras de son époux aux cheveux sombres comme des cauchemars et lui sourit. « Rentrons alors. Tu dois avoir sommeil. » Les journées étaient pourtant peu remplis pour lui mais peut-être ne savait-elle rien.
Elle avait été curieuse à ce sujet mais ne l’était plus, tant qu’elle pourrait danser sous les étoiles tout irait au mieux. L’humeur changeante et les lèvres douces, le rose de nacre tranchant avec le vif de ses boucles de métal précieux, Teora entraine son époux hors des bassins des jardins aquatiques en humant une mélodie mélancolique. « Le cavalier de la nuit a ses habitudes et je l‘ai snobé terriblement ce soir. J’ai refusé de dormir et il me le fait payer maintenant. » Elle étouffe un bâillement, les paupières un peu lourdes, le sourire mystérieux jouant aux coins des lèvres. Avec le recul, elle en vient à se dire qu'Ulwyck n’est pas le seul à avoir épousé un concept. Elle demande trop, s’en gourmande comme d’une tartelette aux abricots et aux pistaches. Il n’est pas tel qu'elle se le serait volontiers représenté. Les songes et les rêveries ont ceci de particulier qu'ils rendent presque réel ce qui n'est qu'une illusion de l'esprit, une vision fantasmée de ce qui fut ou de ce qui aurait pu être. « Peut-être que Denfert te plaira maintenant que j’y serais, Ulwyck. On ne sait qu'un voyage a été bon qu'à l'instant où l'on en est enfin revenu. » Elle s’appuie contre lui et se laisse mordre par la nuit.

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