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Une mission dangereuse [Doran Martell & Nymeria Sand]

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Une mission dangereuse

An 297, Lune 11, semaine 2 - Lancehélion



Doran & Nymeria

Les fiançailles de sa fille Arianne et du frère du Roi le prince Viserys Targaryen étaient conclues depuis bien longtemps déjà, et ce même si les principaux protagonistes l'ignoraient totalement. Mais à quoi bon les en prévenir plus avant, ils étaient certes les principaux concernés, mais il ne s'agissait pas d'un mariage d'amour, il s'agissait d'un mariage arrangé, d'affaire, d'alliance entre les deux familles, les Targaryen et les Martell, deux familles dont les alliances avaient toujours eu des conséquences : le ralliement de Dorne à Westeros il y a longtemps, et une guerre plus récemment... Espérons pour le plus grand bien de Westeros que la nouvelle alliance entre les deux familles ne serait pas aussi dévastatrice, et pour cela, Doran avait besoin, non pas d'aide, mais d'une assistance. Il ne pouvait pas comme il le voudrait tant, jouer sur le monde comme il joue au jeu de Cyvosse. Au cyvosse, il contrôler chaque tour, chaque éléphant, alors que dans la cruelle réalité, il n'avait d'emprise que sur une part infime de personne, et il était obligé d'user d'intermédiaire pour avoir une influence sur les autres. C'est dans cet objectif qu'il attendait de s'entretenir avec sa jeune nièce, une des filles de son frère Oberyn Martell. Il avait besoin d'une personne pouvant influencer les autres ou tout du moins les surveiller, il en avait besoin partout où le pouvoir était présent, et en l'occurence Port-réal constituait le point névralgique du pouvoir, il ne pouvait décemment laisser la capitale sans espion à sa solde. Oh, il aurait aisément pu envoyer un dornien lambda, non connu de tous, pour devenir un de ses espions, son oreille, mais ce ne serait pas suffisant, et les sphères de pouvoir qu'il visait étaient trop étroites et prestigieuses pour que n'importe qui n'y accède. Alors que la nièce du Prince de Dorne possédait les entrées nécessaires à la Cour royale, après tout, elle était la cousine d'Aegon et Rhaenys, les propres enfants du Roi. Doran ne pouvait y envoyer sa propre fille, il devait la protéger un maximum en la tenant à l'écart de tout ce qui pouvait concerner son futur mariage. Elle était trop jeune et ne comprendrait pas. Nymeria elle était loyale et suffisamment détaché de l'affaire pour être objective et ne pas agir en fonction de ses sentiments mais seulement selon la raison d'Etat, ce qui en l'occurrence voulait dire les vœux de Doran.

Pour une fois, Doran n'était pas aux Jardins Aquatiques, mais il se trouvait à Lancehélion, profitant d'une pause dans ses continuelles crises de rhumatisme. Il pouvait même se lever et faire quelques pas sans trop grimacer, ce qui lui faisait le plus grand bien. Son mestre lui administrait des toniques et stimulait ses jambes pour qu'elles ne meurent pas, sous l'effet de l'inaction. Il se tenait d'ailleurs à cet instant précis dans son fauteuil donnant sur la cour princapale de Lancehélion, quand sa nièce arriva. Avec un sourire bienveillant comme il en avait l'habitude, il la regarda avec ses yeux clairs comme le ciel et bleu comme l'azur. Une belle jeune femme, qui avait sans doute hériter de la beauté de sa mère, Oberyn ayant toujours eu très bon goût en matière de femme, et d'homme aussi à vrai dire d'après les rumeurs. Une belle jeune femme au teint dornien qui mettait en valeur ses yeux olives, et ses grands cils. Une jeune femme que son père avait souvent complimenté, tant pour ses qualités de diplomate, ce qui était rare pour une Aspic, chacun les redoutant pour leur sanguinité, mais aussi pour ses talents de battante. Et sa beauté avait déjà dû faire tourner bien des têtes de soldats ici à Lancehélion, il en était sûr. Les Dorniens avaient une relation toute particulière avec les bâtards, alors que ceux-ci étaient la risée du reste de Westeros, cible du mépris et de l'opinion publique, ici à Dorne ils étaient vus comme les égaux des enfants légitimes. Dorne était bien plus progressiste que les régions voisines, tant au niveau de la pureté du sang que du sexe des enfants. A Dorne, les femmes pouvaient hériter, une hérésie au nord des Marches...

A son arrivée, Doran prit appui avec difficulté sur les bras de son fauteuil, et il poussa dans un grand souffle pour se relever et réveiller ses muscles endoloris, mais aussi ses articulations pernicieuses. Il n'était plus si jeune et son corps s'en ressentait, il était loin le temps où il pouvait marcher des heures sans jamais s'épuiser. Un temps révolu, mais son infirmité croissante n'altérait en rien sa capacité de jugement. Arrivé devant sa nièce, Doran posa ses mains carrées sur ses épaules frêles, affectueusement, et lui fit une bise sur le front.

Nymeria... Quelle jolie jeune femme tu es vraiment. Ton père ne cesse de me le dire, et je ne peux que le constater. Ca me fait vraiment plaisir que tu aies reçu mon invitation, j'espère que je n'ai pas dérangé tes plans pour l'après-midi ? J'ai tellement de choses à te dire... Mais viens, donc, prends place dans le salon, les servantes nous ont préféré un thé à la menthe et des loukoums pour nous.  Que deviens-tu ces temps-ci ?

Doran la précéda et s'installa lui-même dans un fauteuil rembourré pour soulager ses muscles et fit signe à un domestique pour qu'il vienne leur servir le thé. Nymeria ignorait tout de la raison de cette entrevue, et il ne voulait pas la brusquer. Elle aurait bientôt un rôle primordial pour lui...

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Une mission dangereuse

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doran & nymeria

Un message de son oncle. Pas que c'était inhabituel, mais plutôt inattendu. Elle n'avait pas su comment prendre cette missive au départ. Qu'elle soit appelée et non ses soeurs était inhabituel. Avait-elle fait une bourde ? Non, aucune. Elle revenait de Touche-au-Ciel, elle avait abandonné les jumelles Fowler, elle revenait enfin à Lancehélion, s'était comme à son habitude, amusée avec le lysien qui venait de temps à autre, elle portait même en ce jour un riche collier qu'il lui avait offert. Et ce jour, elle portait une robe dont la transparence ne laissait aucune place à l'imagination, signe de sa bonne humeur, elle laissait paraître les cinq dagues qu'elle portait sur elle, plus par habitude et confort que réelle nécessité. Rappeler sa dangerosité à chacun l'amusait aussi.

Elle avait fini par cesser ses inquiétudes quant à cette rencontre, son oncle avait fait le déplacement jusqu'à Lancehélion et l'avait demandé, chose rare et elle comptait bien profiter de sa présence. Car malgré ses airs désinvoltes, l'aspic tenait beaucoup à sa famille, plus qu'elle ne l'avouerait - sa fierté risquerait d'en prendre un coup. Et elle aimait tant sa famille qu'elle était prête à tout pour elle, comme pour leur rendre ce qu'ils lui avaient offert : une vie. Car même si elle se plaisait à laisser croire qu'elle avait oublié sa vie passée à Volantis, son accent ne trompait pas, ses airs ne trompaient pas, elle avait peut-être les yeux et la chevelure de son père, sa peau était bien trop clair pour être celle de son père et d'une dornienne salée, elle avait des airs bien trop nobles et trop fins, qu'elle tenait de sa valyrienne de mère. Sa posture, ses tenues, sa façon de parler aux hauts nobles, elle le tenait de sa mère ; elle aurait tout fait pour oublier tout ceci, oublier sa vie à Volantis, mais elle n'y parvenait pas. Mais Dorne, et plus particulièrement Oberyn et Doran, lui avaient offerts une possibilité d'oublier, de vivre une vie qui valait plus que l'or dans lequel se roulaient Maelys Vaelaros et ses frères. Cette vie qu'ils lui avaient offerte, elle en profitait chaque jour comme si c'était le dernier. Elle leur était reconnaissante, et c'était toujours pour cela, qu'elle était prête à leur rendre la pareille, sinon plus encore. Comme Obara était sûrement prête à le faire.

Elle s'était donc rendue là où l'attendait son oncle, elle fût surprise toute fois de le voir se lever pour venir jusqu'à elle, surprise mais aussi flattée qu'il fasse tel effort pour venir la saluer. Elle avait vu son état se décliner avec les années, sa maladie prendre plus d'ampleur. Elle ne pouvait donc que se montrer d'autant plus souriante face aux efforts qu'il faisait pour elle et, comme elle n'accordait qu'à sa famille, un sourire et un regard tendres. On connaissait Nymeria l'impétueuse mais la tendre n'était que très peu connue, car à ses yeux, seule sa famille méritait ses égards et sa gentillesse. Elle fermait les yeux alors qu'il venait jusqu'à déposer un baiser sur son front. Loin étaient maintenant les années où elle se baignait aux Jardins Aquatiques, dans l'insouciance, loin étaient les années de son arrivée où elle vivait auprès de son oncle, parfois plus souvent qu'auprès de son père. Mais de tout cela aussi, elle s'en souvenait. Mais s'il faisait tous ces efforts, cela ne devait pas être juste pour la saluer, non ?

Il prit enfin la parole, elle ne tarderait pas à savoir ce qui les avait tout deux amenés ici.

Elle eut d'abord un léger rire. Et avant de répondre, elle acceptait son invitation à s'asseoir. Des mouvements gracieux, elle eût toute fois un regard vers son oncle, comme si celui-ci aurait pu avoir besoin de son aide, mais constatant qu'il n'en n'avait pas besoin, elle s'asseyait.

- Quant à vous mon oncle, les années ne semblent pas vous atteindre, vous êtes toujours le bel homme que j'ai vu il y a seize années de cela.

Un brin charmeuse, un brin souriante.

- N'ayez donc crainte pour mes plans, ils seront remis à ce soir.

Le lysien pouvait attendre. A vrai dire, Nymeria adorait le faire attendre. Elle ne l'avait même pas prévenu qu'elle ne serait pas là, au rendez-vous qu'il lui avait donné. Il attendrait sûrement des heures et constaterait qu'elle n'était pas là, et comme toujours, cet idiot recommencerait à espérer au prochain battement de cils. Les hommes étaient tous les même et cela avait le don de l'amuser.

- Ce que je deviens ? Oh. Je reviens tout juste des Marches. J'ai souhaité saluer mes amis de la maison Forrest et Poulet, je suis aussi passée rendre visite à la maison Allyrion. Rien de bien exceptionnel, j'en ai peur. Et vous mon oncle ? Je suppose que tel déplacement n'est pas anodin. Allez-vous bien ? Le voyage n'a-t-il pas été trop désagréable ?

Elle était calme, là encore, un comportement qu'on lui connaissait peu et que seule sa famille pouvait voir. L'aspic se tenait droite, loin de s'affaler dans les coussins comme aurait pu le faire son aînée ou ses petites soeurs. Et elle n'hésitait pas non plus à user de charmes, de son sourire à son regard.

- Je suis toute ouïe mon oncle, dites moi donc ce qui vous tracasse.

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Une mission dangereuse

An 297, Lune 11, semaine 2 - Lancehélion



Doran & Nymeria

Doran était vraiment dans un bon jour, ses genoux le faisaient à peine souffrir, et il arrivait encore à marcher un peu. Très peu, il fallait l'avouer, à peine quelques pas, mais c'était déjà un prodige par rapport à son état permanent. Il ne supportait pas d'être cloué à son fauteuil tout le jour, et il ne cessait de réclamer à son mestre des potions toujours plus puissantes pour ne plus souffrir de la goutte et pour lui permettre de se tenir comme un vrai Prince de Dorne. Souvent, il regrettait le temps de sa jeunesse, où il pouvait aisément marcher des heures entières, ou se tenir debout, sans a voir mal nulle part, mais l'âge avait rattrapé sa fougue jeunesse et désormais il était aussi dure qu'ue statue, ses jambes se transformaient si souvent en pierre qu'il s'était contraint à se réfugier là où personne ne pourrait constater sa faible constitution. Heureusement, il ne régnait pas par la crainte mais par intelligence et par générosité avec son peuple, autrement, cela ferait longtemps que celui aurait réclamé un seigneur davantage capable, comme son frère Oberyn. Lui n'avait aucun soucis de santé, une exception dans leur fratrie. A part si l'on considère avoir beaucoup d'enfants un handicap, ce qui n'était son cas, au contraire, chacune de ses filles constituait un avantage pour la famille princière. Ce n'était pas pour rien qu'il avait demandé à Nymeria de venir le rejoindre à Lancehélion pour lui parler. Il leur faisait toutes confiance, pour des raisons plus ou moins différentes. Il les savait dangereuses, mais dévouées à leur famille et donc par extension à Doran. Nymeria avait cette particularité d'être à la fois dangereuse et langoureuse. Une beauté fatale en somme, et il savait de source sûre qu'elle usait et abusait de ses charmes pour avoir ce qu'elle voulait quand elle le voulait. Une faculté qui pourrait lui être utile dans un futur proche. La première des règles dans un jeu de cyvosse : toujours connaître les forces et les faiblesses de ses pions.

- Oh ma prime jeunesse est bien loin de moi désormais Nymeria. Tu es mielleuse comme ton père, et c'est ce qui fait ton charme, mais soyons réalistes, je suis dans un bon jour, pour une fois, la malédiction qui me touche semble s'être quelque peu dissipé, la douleur est acceptable. Mais je ne t'ai pas demandé de venir pour parler de ma santé. Cela faisait longtemps que nous n'avions pas eu de moments privilégiés. Je me souviens encore quand tu étais une petite fille, qui aurait pensé un jour avoir à faire à une si belle jeune femme... Je n'aurai jamais imaginé l'inverse néanmoins.

Doran avait beau se faire vieux, lui aussi savait utiliser le miel des paroles pour attendrir son interlocuteur. Dans ce cas, sa tendresse était sincère et non calculée, il chérissait réellement sa nièce, elle faisait sa fierté. Il aimait profondément sa famille et elle le lui rendait bien. Néanmoins, en ce qui concernait Nymeria, il en attendait encore plus que pour les autres.

- Je vois que tu voyages toujours aussi souvent, comme ton père j'ai bien envie de dire, mais au moins toi tu restes sur nos terres, tu ne vas pas parcourir Essos, c'est toujours une source d'inquiétude en moins. En parlant des Allyrion, dis-moi, le bâtard est-il toujours chez eux ? J'ai entendu dire qu'il avait quitté Dorne pour partir plus au nord, et être chevalier. Un objectif bien vain si tu veux mon avis...

Ne t'inquiète pas pour ton vieil oncle, le voyage a certes été fatigant mais finalement ce fut moins pire que d'ordinaire. Comme tu l'as deviné je pense, je ne suis pas venu sur Lancehélion uniquement pour prendre de tes nouvelles. Non, j'aimerais m'entretenir avec toi de sujets plus sérieux.


Devenir ambassadrice de Dorne sur la capitale et espionner le roi pour le compte de Doran était une mission sérieuse, et il ne pouvait pas se contenter de le lui demander rapidement. Non, il voulait une vraie entrevue avec elle, pour voir si elle était capable de remplir cette mission pour lui, et ainsi voir si elle était prête à sacrifier sa vie à Dorne pour le bien de la famille. Doran préféra commencer en douceur.

- Dis-moi Nymeria, que sais-tu de Port-Réal et de la Cour ? Ton père t'y a-t-il déjà emmené ?

La douceur, rien de tel pour commencer ce genre de discussion. Bien installé dans son fauteuil, Doran but son thé brûlant comme s'il ne ressentait pas la chaleur. Les Dorniens sont habitués aux hautes températures, ce n'est pas un thé qui va les effrayer.

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doran & nymeria

Elle avait parfois du mal à concevoir la chance qu'elle avait, en temps que bâtarde, d'être si bien considérée. Il lui arrivait parfois d'oublier le traitement qui avait été le sien pendant les six premières années de sa vie, surtout lorsqu'on lui rappelait combien elle pouvait ressembler à son père, d'autres fois elle ne s'en rendait que trop bien compte, mais feignait ne pas le voir. Parfois, ils étaient nombreux à se tromper sur son compte, la comparant aux premiers abords à Doran, car elle semblait calme et avisée. Mais tout ceci n'était qu'un jeu, que des images, elle ne faisait jamais que tester ses capacités sur les autres. Se faire les crocs. Car au final, même si on la pensait être semblable à Doran, elle ne rappelait qu'une fois son vrai visage à découvert : je suis la fille d'Oberyn Martell. Le fait était qu'elle avait simplement pris exemple sur son oncle toutes ses années, l'observant avec attention, ses faits et gestes, ses façons de faire, ce qu'il pouvait dire. Alors qu'importait, à ses yeux, qu'on dise le prince un peu mou, elle savait, au fond d'elle, qui il était. Et c'était pour cela que toutes ces années, elle l'avait gardé à l'oeil, pour essayer de l'imiter. Ca n'était pas toujours parfait, elle finissait toujours par éclater, mais on ne pouvait pas lui reprocher d'avoir essayé. Ou peut-être mettait-elle juste son oncle sur un piédestal, ce qui était fort probable aussi. Mais qui irait la blâmer de le faire ? Ses soeurs, très sûrement. En attendant, ce n'était pas elles qui avaient été appelées par Doran.

Nymeria s'était bien tenue plus de quelque minutes sans essayer de charmer son oncle ou l'entourage, ce qui pour elle était un vrai record, qu'elle brisait toute fois avec quelque paroles langoureuses. On ne la referait pas. Doran lui répondait et elle l'écoutait, un sourire amusée sur ses lèvres charnues. Quoi qu'il en dise, Doran restait un bel homme à ses yeux, ce n'était pas le gris qui s'installait sur ses cheveux ni les traits qui venaient assagir son visage, qui parviendraient à lui faire dire le contraire. Peut-être que Doran avait laissé cette vie de charme et de luxure derrière lui pour être plus sage, ça n'était pas le cas de Nymeria et elle doutait que ce le soit un jour. Ca ne l'empêchait pas de sourire sincèrement aux mots du prince de Dorne. Enfin, il terminait sur le fait qu'elle était devenue une belle jeune femme, d'un air amusé, elle levait la main, l'air de dire, n'abusons pas. Elle se sentait bien plus qu'une belle jeune femme. Et elle avait toutes les raisons du monde pour ça.

- J'ai de qui tenir, voilà tout.

Un regard un peu plus insistant et amusé vers son oncle, elle était fière du sang Martell qui coulait dans ses veines, ce n'était même plus de la fierté au stade de l'aspic mais purement et simplement de l'orgueil. L'aspic prenait finalement une tasse de thé à la menthe, encore que cette réunion lui semblait assez importante pour qu'elle évite de s'empiffrer de sucrerie, mais il n'y avait pour l'heure aucun fruit, elle restait donc sagement à boire son thé chaud, habituée à cette chaleur.

Son oncle parlait à nouveau de ses voyages, qu'au moins, elle restait à Dorne. Ce qui l'amusait, elle ne s'était aventurée qu'une fois à Essos, cela remontait à il y a quelque années et elle avait fait de très belles rencontres, cela avait commencé directement sur le bateau menant vers Braavos, elle se souvenait même de ces superstitions sur le bateau, disant qu'une femme à bord pouvait porter malheur et elle en souriait. Mais elle avait suffisamment vu des cités libres pour savoir que chez elle ne pouvait correspondre qu'à Dorne et depuis, elle s'était contentée de traverser le désert dornien qu'elle ne connaissait désormais que trop bien, malgré sa chaleur incandescente. Sa peau brunissait au soleil, tenant de son père, elle ne rougissait pas au soleil, quitte à perdre cette couleur de lait qu'elle tenait de sa mère. Ah, le désert. Mais elle se reprenait bien vite, posant sa tasse sur la petite table.

- J'ai parcouru le Bief, une fois, avec Tyerne, cela m'a passé le goût de sortir de nos frontières, vers cette région en tout cas. Tout ce vert, ces gens hautains, cette condescendance dans le regard sous prétexte qu'ils sont riches et haut placés, toutes ces manières ridicules et ces comportements et accoutrement qu'ils appellent "le raffinement", j'en ai bien assez vu pour savoir que cela ne vaudra jamais Dorne.  

Elle levait les yeux au ciel puis laissait s'échapper un léger rire. Cette rancoeur envers le Bief était surtout par fierté et parce qu'on lui avait appris, car même là-bas elle avait trouvé des amants et amantes, des nobles coincés en public qui voulaient surtout se libérer une fois loin des regards. Non, de Westeros, elle avait nettement préféré les Terres de l'Orage qui l'avait accueillie, pour un tournoi, tournoi qui s'était révélé exaltant.

- Et comme cela ne vaudra jamais Dorne, je ne sais ce que Daemon Sand est parti faire si loin des frontières. Sûrement pour se découvrir.

Elle n'avait pas compris non plus pourquoi le bâtard Allyrion avait déserté les lieux. Mais grand bien lui fasse, s'il avait trouvé son compte ailleurs. Elle ne savait pas comment cela pouvait être possible, mais soit. Dès qu'elle avait quitté Dorne, elle avait souhaité y retourner au plus vite, elle avait donc du mal à concevoir comment d'autres pouvaient le quitter ainsi et servir d'autres personnes, mais soit.

- Je m'en suis doutée, oui.

Car elle n'était ni idiote ni aveugle, elle savait qu'il n'avait pas fait un déplacement de la sorte pour rien, il aurait aussi pu la demander aux Jardins Aquatiques, mais peut-être avait-il des choses à voir avec Manfrey aussi, il n'y avait qu'un moyen de le savoir. L'aspic s'était donc redressée, curieuse de voir ce que son oncle avait à lui dire de si important qu'il ait fait le déplacement malgré la chaleur et sa maladie. Elle baissait quelque instants le regard vers son poignet, regardant le bracelet qu'elle portait. Port-Réal, avait-elle déjà poussé jusque là ? Jamais encore.

- Je sais ce qu'il y a à savoir, je suppose. Une fosse aux serpents de ce que l'on dit. Je n'y suis jamais allée, père n'a jamais véritablement aimé la capitale il me semble, trop de souvenirs, je suppose aussi. On dit que la Couronne recueille beaucoup de gens raffinés, j'ose espérer que cela ne va pas jusqu'à être similaire au Bief, mais j'imagine sans mal les ladies vouloir se vêtir de leur plus beaux atours et parader devant la famille royale.

Est-ce qu'il y avait d'autres choses à savoir sur la capitale ? Elle avait côtoyé des personnes y allant, en revenant. Tous tenaient ce discours des excès des gens, des serpents qui y étaient, elle avait toujours ri de cette comparaison, déclarant qu'elle aurait donc pu y être à son aise ; n'était-elle pas appelée l'aspic ? Elle tout comme ses soeurs. Et comme bien des ladies, Nymeria savait les couleurs à porter, un serpent qui savait distraire par les couleurs chatoyante de ses écailles. C'était tout un art. Ces gens là ne l'effrayaient pas, la répugnaient tout au plus. Une vie de faux-semblant, une vie à se cacher plutôt qu'assumer qui ils étaient ; leur vies devaient être d'un triste.

Elle regardait curieusement son oncle, sourcils froncés. Pourquoi lui parlait-il de Port-Réal tout à coup ?

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An 297, Lune 11, semaine 2 - Lancehélion



Doran & Nymeria

Les Dorniens entretenaient des rapports bien différents avec les bâtards que ne le faisaient les gens du Nord. Beaucoup reprochaient aux Dorniens leur isolement dans de vieilles pratiques, et dans des cités de taille réduite, sans l'envergure des grandes cités du Bief, mais pourtant les Dorniens restaient parmi les plus progressistes, tant au niveau de la place des bâtards et des femmes dans leur société. Là où les autres régions favorisaient la primogéniture masculine, les Dorniens autorisaient les femmes à hériter, et les bâtards n'étaient pas dédaignés par leur géniteur. Dans une autre région, Doran n'aurait pas pu ainsi confier une mission d'une telle importance à une femme et encore moins à une bâtarde. Mais heureusement, à Dorne, il pouvait mettre à profit les talents de n'importe quel dornien, quel que soit son sang ou son sexe. Mais avant de lui confier une telle mission, il devait mettre sa nièce en confiance. Elle était bien jeune et malgré la confiance qu'il lui portait, il savait que les Aspics se méfiaient des autres régions, comme c'était d'ailleurs le cas pour la majorité des dorniens. Demander à un Dornien de quitter sa région pour s'installer dans un nid de vipère comme Port-Réal, ou pire, vivre au milieu des pince-sans-rire du Bief était une véritable épreuve, mais Doran savait que Nymeria avait une personnalité suffisante pour tenir loin de sa famille. Un caractère de feu, qu'elle savait maîtriser parfaitement pour mieux endormir la méfiance de son interlocuteur et pour mieux en prendre le contrôle. Rien que ses mots le montraient, et pour cela elle tenait vraiment de son père, mais aussi, et ce n'est pas sans fierté qu'il le pensait, de son oncle.

- Je ne peux que te le concéder Nymeria, tu as toute la fouge de ton père mais tu sais doser tes paroles et ton charme, comme ont toujours su le faire les Martell. Même si tu portes le nom de Sand, tu as le sang des Martell dans tes veines, et je le vois flamboyer dans tes yeux. Sois toujours fière de tes racines, car je suis sûre que ton avenir est assuré grâce à cela.

Alors que Doran portait la main vers la table les séparant, il s'aperçut qu'il n'y avait aucun fruit, une absence qu'il ne comprenait pas. Son sourire se durcit soudain, quand il appela d'une voix dure et sévère une domestique pour qu'elle leur apporte une corbeille de fruits frai. Les fruits étaient une denrée bien rare dans un désert comme Dorne, mais les Jardins Aquatiques donnaient de magnifiques mangues et autres fruits exotiques qui se montraient bien plus rafraîchissants que n'importe quelle boisson. Quand la jeune femme revint, Doran saisit une grappe de raisin aux grains dorés, frais et juteux, et en détacha plusieurs grains pour les faire éclater en bouche, répandant leur fraîcheur dans la bouche desséchée du vieil homme. Le soleil avait toujours eu l'habitude de taper avec force sur les dômes de Lancehélion, et si les Dorniens y étaient habitués, ils appréciaient toujours un bon rafraîchissement. Dorne, une terre dont tous les natifs restaient amoureux, et les mots de Nymeria le confirmaient.

- Ah ma nièce, nous ne pouvons qu'être d'accord sur ces pleutres du Bief, malgré les alliances que nous sommes parfois amenés à faire avec eux, ils restent de fiers coqs agitant leur plumes sans jamais utiliser leurs serres. Savoir s'habiller, se parfumer, se coiffer, c'est bien beau, mais cela dénote leur incapacité à se battre, plus préoccupés à l'esthétisme de leur armure qu'à sa solidité. Mais cessons de critiquer nos voisins, tu sais très bien que nous sommes désormais en paix, et que même si nos cultures divergent, la paix reste notre principal but. Dorne s'épanouit bien plus en temps de paix qu'en temps de guerre. Sois indulgent avec eux, ils ne nous comprennent pas...

La mention du Sand força Doran à froncer les sourcils. Comme Prince de Dorne, il était attaché à tous ces habitants, mais la réputation du Sand et ses prétentions sur la princesse Arianne avait fait disparaître toute sympathie de Doran envers le bâtard.

- Daemon Sand peut bien s'épanouir loin de Lancehélion, si tel est son choix, nous devons le respecter. Tant qu'il n'apporte pas d'ennui à notre Principauté ou notre famille, nous ne pouvons le juger ou le condamner ma nièce.

Parler de Port-Réal revêtait bien plus d'importance que de parler du bâtard de La GrâceDieu. Car Port-Réal comportait de nombreux mystères et serait le cœur de la mission de la jeune fille, une mission qu'elle ne connaissait pas encore et qu'elle n'avait pas encore accepté. Doran plaçait de nombreux espoirs dans cette mission, non pas qu'il n'exprime de craintes particulières, mais il était important de placer ses pions partout, ce n'était que par cette stratégie que l'on parvenait à dominer vraiment le jeu qu'était Westeros. Doran était à la tête d'une région, mais il ne pouvait se permettre de se fier totalement à ses voisins. La dernière fois qu'il l'avait fait, une guerre avait éclaté et sa sœur avait été au cœur des plus grands dangers du moment. La famille, voilà ce qu'il défendait plus que tout, et il la défendrait coûte que coûte, quitte à être accusé de crime de lèse-majesté.

- Port-Réal est un vrai nid de vipères, tout n'y est que complot, apparence et superficialité. Ton père t'a appris à ne faire confiance qu'à un nombre restreint de personnes, or à Port-Réal cette liste sera vraiment restreinte. J'emploie le futur car j'ai une grande mission pour toi ma nièce, et j'espère que tu l'accepteras. J'ai besoin de toi dans la Capitale, et si j'ai fait appel à toi c'est bien parce que je connais tes capacités de charme et de diplomatie, tu pourras ainsi représenter au mieux nos intérêts dans ce sot à purin qu'est devenu la capitale. Port-Réal est un savant mélange entre l'or et la crasse, entre le luxe et la pauvreté, entre la piété et l'immoralité, entre la loyauté et la traîtrise. Il me faut quelqu'un avec un caractère fort pour y vivre sans s'y corrompre, et tu me sembles être la personne parfaite.

Nymeria, accepterais-tu d'être l'ambassadrice de Dorne à Port-Réal ?


La question était directe, mais Doran n'avait pas le choix, et encore il prenait des pincettes, non pas de peur d'un refus, mais pour que la jeune fille comprenne bien la complexité de sa mission et l'importance qu'elle revêtait pour la Principauté de Dorne. Il fixait alors avec intensité sa nièce, à l'affût de la moindre de ses réactions, et se tenait prêt à écouter toutes ses questions, ses interrogations et ses doutes, pour y répondre le plus justement possible, et qu'elle soit davantage qu'une pionne mais directement ses yeux et sa langue à Port-Réal. Il ne pouvait se déplacer dans la Capitale, il y enverrait donc une personne de confiance, et cette personne était en face de lui, en train de boire un thé à la menthe...

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doran & nymeria

Son oncle lui disait que son avenir était assuré, car elle avait le sang des Martell. Nymeria avait toujours eu cette noblesse, cette posture dont elle était fière mais qu'elle avait surtout travaillé. Elle ne voulait pas se suffire d'être de ces bâtards de très grands nobles, se suffire d'un toit sur sa tête et de possible dettes payées. Non, ça ne suffisait pas pour elle. Si elle était fière de qui elle était, elle se sentait bien plus noble que ce que le nom Sand montrait de prime abords à ces hommes et femmes du Nord. Parce que ses parents n'étaient pas mariés, on l'avait appelée Sand, alors que ses deux parents étaient de la noblesse-même ; un prince de Dorne et une lady de l'antique Valyria, Maelys Vaelaros. En cela, elle estimait son sang noble, bien qu'elle ne sous-estimait pas pour autant ses soeurs parce qu'elles étaient nées de catin, de septa, de pirate ou de bâtardes elle-même, c'était plus d'un point de vue politique qu'elle se sentait l'obligation de faire honneur à ses racines, peu fière soit-elle cependant de ses origines maternelles.

Son avenir était déjà assuré, en un sens, trouvait-elle. Tout cela grâce à son père. Bien des nobles allaient ça et là, faisaient des bâtards sans jamais les assumer, pourtant Oberyn avait traversé le Détroit, avait affronté les Vaelaros, juste pour aller la chercher. Elle n'aurait eu aucun avenir à Volantis, servante tout au plus, les bâtards étaient à quasi égal des esclaves dans cette famille valyrienne, une honte, des choses, des choses qu'on ne touche pas. Mais Oberyn était allé la chercher, l'avait ramené ici et lui avait assuré son avenir. Il avait mis en ses mains toutes les cartes pour qu'elle soit qui elle voulait être. Et elle voulait être la fierté de sa famille, jusqu'à ce qu'elle assimile qu'elle n'était pas seule, qu'elle avait des soeurs, des cousins, une cousine. Alors elle espérait au moins être l'une des fierté des Martell, en faire parti. Ne pas être juste la bâtarde ramenée d'Essos, l'erreur assumée, mais être la femme digne du sang qui coulait dans ses veines, elle avait travaillé dur pour ça, pris sur elle, mais sa fougue la rattrapait bien souvent et elle échouait. Mais de moins en moins, car elle prenait exemple sur son oncle dont les mots étaient avisés. Mais son vrai visage la rattrapait tôt ou tard, celui de la fille du prince Oberyn Martell.

On leur amenait des fruits et Nymeria zieutait les oranges sanguines, cela devait être parmi ces fruits préférés, un délice qu'on ne devait trouver qu'ici. Mais tout comme son oncle, elle prit des raisins, les goûtant avec plaisir après avoir reposé sa tasse de thé fumante.

Elle devait se montrer indulgente avec les Biefois, soit. Elle n'était pas femme à chercher la guerre, ou... Peut-être que si, justement. Le combat l'attirait toujours. L'excitation du moment. Elle avait eu bien des soucis au Bief, assez pour être convaincue que ces lieux n'étaient et ne seraient pas pour elle, ni maintenant, ni jamais. L'ignorance était, à ce que l'on disait, le pire des mépris, alors soit. Mais cette haine était encrée dans ses veines, c'était plus fort qu'elle. Elle ne répondait donc rien, se contentant d'acquiescer en hochant la tête.

- Oui, laissons le donc s'épanouir ailleurs.

Elle imaginait mal comment on pouvait s'épanouir ailleurs qu'en ces lieux, peut-être le savait-elle parce qu'elle avait connu le froid, la peur et surtout la faim, qu'elle avait connu ce qui, en sa mémoire sonnait comme un enfer, c'était peut-être ce qui la rendait si attachée à ces lieux qui l'avait réellement fait naître. Elle haussait donc juste les épaules.

Le sujet venait donc, le véritable sujet. Port-Réal, un nid de vipère, il confirmait ses dires. Complot, apparence, superficialité, voilà qui la connaissait plutôt bien puisque depuis des années, c'était ce qu'elle s'efforçait à être face à certaines personnes, tout en apparence et superficialité, pour cacher qui elle était véritablement, quant aux complots, on ne pouvait pas dire que Lancehélion était sans ressources et ennuyantes, mais elle imaginait fort bien que les complots ici étaient bien différents de ceux de la capitale. Ca ne l'effrayait pas pour autant. Puis il parlait d'Oberyn et l'apprentissage qu'il avait donné à Nymeria et qu'à Port-Réal, cette liste de personne de confiance serait encore plus restreinte. Voulait-il l'envoyer à Port-Réal ? Elle haussait un sourcil, surprise, se redressant un peu plus en regardant son oncle. Nymeria n'avait confiance en personne, sinon son père, son oncle et ses soeurs. Soit neuf personnes. Ni plus, ni moins. Les amis, c'était bien, mais ça n'était pas la famille. Elle aimait tendrement ses cousins et sa cousine, mais sa confiance envers eux n'était pas tout à fait la même de celle qu'elle avait envers Doran, Oberyn et ses soeurs, de même que si elle adorait Ellaria, c'était encore différent.

Mais son oncle ne perdait plus de temps maintenant, ce qu'il lui disait de Port-Réal n'était que trop pour lui rappeler Volantis. L'or et la crasse, le luxe et la pauvreté, les deux se croisant, se touchant du bout du doigt jour et nuit. Ce n'était pas rien, ce que son oncle lui disait, ce n'était pas rien, ce qu'il lui demandait. Accepterait-elle d'être l'ambassadrice de Dorne, à Port-Réal ?

Elle ne palissait pas, mais se raidissait quelque peu, ne s'étant jamais attendu à obtenir une place de confiance pareille un jour. Elle aspirait à certaines choses, mais elle n'était pas une femme si vénale qu'on pouvait le croire, elle n'aspirait à pas grand chose à vrai dire, sinon vivre sa vie comme elle l'entendait, s'amuser, vivre d'aventure, de rire et de plaisirs. Son nom lui convenait, puisqu'elle songeait rester à Dorne. Mais son oncle faisait appel à elle. Comme si la maturité venait lui frapper en plein visage : il était temps de sortir de l'insouciance et de la douce chaleur de Dorne. Il était temps de ne plus se leurrer, s'imaginer être ci ou cela, à tel ou tel endroit. Il était temps d'assumer sa naissance, pour de vrai. Pas juste palabrer devant les hommes et les femmes, non, il était temps d'assumer ce pourquoi elle s'était entraînée toute sa jeune vie.

Etait-elle prête ? Etait-elle suffisamment entraînée ? Elle aimait à penser que oui, qu'elle l'était.

Nymeria ne donnait pas immédiatement sa réponse, ne voulant pas se presser, il fallait réfléchir et peser ses mots. Songer à tout ce que cela incluait. Être loin de Dorne pour une durée qu'elle ne connaissait pas encore : soit. Être loin de sa famille pour une durée qu'elle ne connaissait pas encore : soit, il restait les corbeaux, cela pouvait s'arranger. Être loin de ses amis : où serait le souci ? Des amis, on s'en faisait partout et elle ne partait pas non plus s'en faire ni être en compagnie de ses amis, elle partirait pour représenter sa famille, la maison Martell, famille princière de Dorne. Elle inspirait profondément. Qu'aurait fait son père ? Aurait-il réfléchis tout comme elle le faisait ? Peut-être. Mais elle ne pouvait pas, elle s'en rendait maintenant compte, croire qu'elle pouvait vivre ainsi et qu'on ne lui demande jamais rien. Si son oncle pensait qu'elle avait la tête et les épaules pour ce rôle, alors soit. Elle se montrerait digne.

- C'est une grande preuve de confiance que vous placez en moi, mon oncle. Je tâcherai de me montrer digne de cette confiance, et plus encore. Je ne peux refuser cela. Je ne laisserai pas la Capitale me désarçonner, ni me défaire de mon but.

Ce serait sûrement la première fois depuis des années qu'elle s'éloignerait tant de sa famille, mais il était temps de réellement grandir. Elle qui était tant attachée à eux. Mais là encore, il était temps de grandir et d'assumer ses responsabilités. Assumer son sang, assumer celle qu'elle était, qu'elle s'était entraînée à être, la personne qu'elle s'était forgée.

- En quoi consistera ma tâche ? Ma, ou mes tâches.

Que devrait-elle faire ? Parler, négocier ? Montrer que Dorne était toujours là ? De même que, si son oncle l'envoyait elle à son père, il devait bien y avoir une raison particulière. Manfrey s'occupait des affaires quand son oncle avait besoin de repos, mais pour envoyer une aspic, cela ne devait pas être anodin. Elle n'était pas idiote au point de croire qu'elle était choisit juste comme ça. Il devait bien y avoir une raison particulière à ce choix et elle tâcherait de connaître cette ou ces raisons.

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