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Au Royaume des tout petits
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Au royaume des tout-petits
An 285 - La Gracedieu
Boadicée & Daemon Sand & Ulwyck Uller
Ulwyck avait passé la matinée à s'entraîner au maniement des armes. C'était une chose dans laquelle il excellait. Il était convaincu de pouvoir battre certains adultes moins doué malgré le fait que sa croissance était loin d'être terminé. Il adorait se battre. Aussi loin qu'il sen souvienne, même ses jeux d'enfants se déroulaient avec une épée à la main. C'était quelque chose qu'il avait dans le sang. Un trait de sa personnalité et de son physique qu'il ne pourrait jamais renié. D'après ce qu'il avait entendu, il était un élève prometteur mais bien trop impulsif. Il s'en moquait. Il agissait comme son instinct lui dictait et c'était tout. Ce sens le trompait rarement. Il disposait maintenant d'un temps libre et il était bien heureux de ne pas recevoir une leçon du mestre aujourd'hui. Ses enseignements étaient aussi barbants que les conversations politiques qu'il surprenait de temps à autre malgré lui et qui ne l'intéressait guère. Il ferait un mauvais espion pour ce genre d'informations car elle l'ennuyait au plus haut point. Elles entraient par une oreille et ressortait par l'autre aussi vite qu'une catin se faisait troussé.
Il allait pouvoir profiter de ce temps pour faire les quatre-cent coups avec Daemon Sand, le bâtard de Ser Ryon, l'homme dont il était l'écuyer. Il aimait bien passer du temps avec son rejeton conçu hors mariage. D'une part parce qu'il disposait tout deux de points communs de caractère et d'autres parts parce qu'il se révélait bon combattant. Puis cela lui faisait du bien de passer du temps avec quelqu'un de son âge. Lord Ryon n'était pas souvent amusant ni rigolo. Avec Daemon, il savait qu'il allait s'amuser ! Et en matière d'amusement le Uller en connaissait un rayon. Il n'y avait pas foule de gens de son âge au château. Il y avait bien les enfants des gens de la Gracedieu ou encore la bâtarde du maître d'arme qu'il n'avait encore jamais croisé. Il se l'était représentée physiquement grande, féroce et poilue comme il s'imaginait les femmes là bas. Il espérait ne pas être déçu. Si c'était une géante, il pourrait l'affronter avec Daemon et si elle était stupide, il pourrait sans aucun doute s'en moquer impunément s'il en ressentait le besoin. Son programme était donc clair !
Le plus dur était de mettre la main sur Daemon. Ce n'était pas chose aisée ! Ne brillant pas trop par l'esprit et ne sachant pas par où commencer à chercher, le jeune homme se mit en marche dans les couloirs du château, se laissant guider par son instinct et le rythme de ses pas. Il finirait bien par tomber sur le bâtard. Dans le pire des cas, il interrogerait une servante ou le mestre rasoir qui lui fournirait éventuellement l'information. Personne ne lui disait ce qu'il avait à faire de toute façon ! Il parlait à ces gens là uniquement quand il en avait besoin ! Le Uller marchait d'un pas conquérant dans les couloirs du château à la recherche du bâtard perdu ! Allait-il arriver à le trouver ou Daemon le trouverait-il le premier ?
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Au royaume des tout petits
An 285
Boadicee&Daemon&Ulwyck
La mine fermée, les lèvres pincées par la réfléxion, les épaules droites, le port altier, tout dans son attitude tentait de retranscrire les bribes de l'attitude studieuse qu'il avait du revêtir toute la matinée durant, et qui n'était ébranlée de son impatience juvénile qu'en ses jambes qui s'agitaient pensivement dans le vide dans lequel son tabouret trop haut les suspendait. Un claquement de langue qu'il perçut par dessus son épaule, quelque part derrière lui, resonna soudain contre les murs. Il s'immobilisa à nouveau. Ses cheveux sombres avaient été lissés en arrière avec de l'huile, plaqué sur son crâne jusqu'à ce que la moindre mèche en fut disciplinée. Son vêtement était impeccablement mis, des pans de sa longue veste aile-de-corbeau qu'il avait veillé à ne pas froisser en s'asseyant jusqu'à son col fermé jusqu'au dernier bouton d'argent noirci. Le visage à peine halé du Sand était penché sur un pupitre aux allures d'autel et sur lequel était sobrement ouvert un livre dont ses yeux parcouraient les pages d'un air concentré. Le silence pesant et léger à la fois n'était dérangé que par le rythme régulier des pages qu'il tournait. Ses doigts saisissaient le parchemin affiné par le temps et l'usage avec plus de délicatesse que s'il s'était emparé d'un papillon. Sur son dos bien droit pesait l'ombre d'un regard intransigeant. Bien qu'appréciant l'application de son petit-fils, Lady Delonne surveillait ses études, épanouissant l'aura autoritaire de sa silhouette fine enveloppée de lin noir dans la pièce sans paraitre s'en apercevoir, pareille à une statue immuable. Elle ne pouvait voir le sourire fin qui étirait les lèvres du bâtard. Il connaissait les mots étalés devant lui. L'Etoile à Sept Branches ne contenait plus aucun secrets pour lui. Aussi, son esprit, déterminé et vagabond tout à la fois, se répétait inlassablement: Bientôt, bientôt.
Et Bientôt arriva. Enfin. Après cinq heures d'étude interminables, la voix de sa Grand-mère creva finalement le mutisme ambiant. D'une voix sèche, elle le libéra de ses obligations pour la journée. D'un baiser tout aussi sec déposé sur sa joue crispée d'un sourire naissant, elle prit congé de lui avant de s'éloigner d'un pas raide.
Plongeant dans les couloirs à l'opposé de la direction que prenait la maitresse des lieux, l'enfant ne tarda pas à accelerer le pas tandis que ses yeux cherchaient avidement le garçon à la peau de cuivre qui avait élu domicile au sein de la Grâcedieu depuis peu. Le rythme pressé de ses semelles sur les dalles ne manqua pas d'attirer quelques regards. Tout était toujours si calme entre ces murs. Plus monacale encore qu'un refuge de Septons austères et dont la seule volonté aurait été de se couper du monde. Daemon adorait ce silence paisible. Et s'il avait fait reproche du bruit qu'entrainaient imanquablement les entrainements du nouvel éucyer de son père, il ne pouvait nier cependant l'attrait irrésistible du vent de liberté que le Uller avait apporté avec lui au coeur de la forteresse blanche.
"Ulwyck!"appela-t-il d'une voix claire lorsqu'il l'aperçut, au détour d'un couloir. L'autre semblait ne pas l'avoir aperçu. Daemon avala la distance qui les séparait d'un pas serein."Viens, j'ai envie de monter à cheval." Tandis qu'il s'avançait vers la cour, Il avisai d'un regard bleu ourlé de cils sombre la mise poussérieuse de son ami, et ne put s'empécher d'épousseter l'épaule de ce dernier. "Qu'est ce que mon père t'a enseigné ce matin?"Souffla-t-il avec une légère envie dans la voix. L'Héritier ne s'était jamais chargé de lui enseigner quoi que ce fut sur l'art de manier les armes, et il devait tout ce qu'il savait au maître d'arme de la si religieuse forteresse.
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Je lisais lentement et avec attention le texte que j'avais devant les yeux. Le mester devant moi travaillait aussi je le savais, je l'entendais tourner les pages. Voilà un an que j'avais quitté le Nord et que je vivais avec mon père. Et un an j'avais du apprendre à lire, écrire, compter et des pans entiers d'histoire et de géopolitique ainsi que de religion. Mon père espérant sans doute que j'arrête de croire en mes dieux du Nord. Je me pliais donc à sa volonté pour lire le livre des Sept … Mais je n'arrivais pas à comprendre cette religion. Ce n'était pas ma faute, j'essayais, mais mes prières allaient toujours aux Anciens Dieux. C'était comme ça mais je préférais tenir ma langue face à mon père. Pour l'instant j'étais occupée à lire et à comprendre la rébellions de Dorne il y a des années. Je me déplaçais légèrement pour avoir la lumière du soleil sur ma page, j'avais mal aux yeux sinon. Et aux fesse, cela faisait cinq heures que je n'avais pas bougé, ou presque. Le mester claqua dans ses mains me faisant sursauter. Il me sourit et me dit que je pouvais y aller. Je le remerciais avant de sortir de la bibliothèque. Je clignais des yeux en m'étirant.
D'après ce que j'avais entendu Daemon était là ! Ainsi que Lord Ryon et son écuyer … Ulwyck ? IL me semblait que c'était ce que j'avais entendu comme nom, étaient là. J'avais vu une ou deux fois Daemon et on s'était plutôt bien entendu quand à Ulwyck … À voir ! Mais il fallait que je les trouve. Je me mis à trottiner dans les couloirs à leur recherche demandant parfois aux serviteurs dont l'un finit par m'indiquer où était les deux jeunes hommes. Ils étaient entrain de discuter dans un couloir. Daemon était tout de noir et Ulwyck en bleu. J'étais en habits couleurs sable. Ils me tournaient le dos. Je souris. Je passais la tête par le coin du couloir. Je poussais un petit sifflement suivis d'un « Hey ! » et de leur tirer la langue joueuse.
Je m'élançais aussitôt en courant dans les couloirs m'assurant que les deux garçons me suivent. Du haut de mes sept ans et de ma petite taille je courrais assez vite, après tout … J'avais passé pas mal de temps à fuir les autres enfants à Fort Terreur. Je n'aimais pas particulièrement me faire frapper sans raison. Je vis des escaliers apparaître devant moi. Je bondis aussitôt pour atterrir sur mes pieds au bas des marches. Je fis signes aux garçons avant de reprendre ma course. J'esquivais les serviteurs, m'arrêtant parfois pour faire signe aux garçons. Les pans de ma tuniques flottaient derrière moi et mes sandales frappaient le sol. J'arrivais dans le jardin et je grimpais à toute vitesse sur la première branche d'un arbre. Je n'aimais pas me sentir petite surtout avec les grands Dorniens. Je fis un grand sourire aux jeunes garçons et je me présentais, en particulier pour Ulwyck, avec un grand sourire tout en balançant les pieds dans le vide
« Salut ! Moi c'est Boadicée Sand ! Enchantée ! Comment tu t'appelle ? »
Je souris à Daemon en les regardant toujours en souriant. Je repoussais en arrière mes cheveux qui me tombaient dans le visage dégageant mes yeux vairons. Mon père me les avait fait taillé au niveau des épaules et je ne les attachais pas.
D'après ce que j'avais entendu Daemon était là ! Ainsi que Lord Ryon et son écuyer … Ulwyck ? IL me semblait que c'était ce que j'avais entendu comme nom, étaient là. J'avais vu une ou deux fois Daemon et on s'était plutôt bien entendu quand à Ulwyck … À voir ! Mais il fallait que je les trouve. Je me mis à trottiner dans les couloirs à leur recherche demandant parfois aux serviteurs dont l'un finit par m'indiquer où était les deux jeunes hommes. Ils étaient entrain de discuter dans un couloir. Daemon était tout de noir et Ulwyck en bleu. J'étais en habits couleurs sable. Ils me tournaient le dos. Je souris. Je passais la tête par le coin du couloir. Je poussais un petit sifflement suivis d'un « Hey ! » et de leur tirer la langue joueuse.
Je m'élançais aussitôt en courant dans les couloirs m'assurant que les deux garçons me suivent. Du haut de mes sept ans et de ma petite taille je courrais assez vite, après tout … J'avais passé pas mal de temps à fuir les autres enfants à Fort Terreur. Je n'aimais pas particulièrement me faire frapper sans raison. Je vis des escaliers apparaître devant moi. Je bondis aussitôt pour atterrir sur mes pieds au bas des marches. Je fis signes aux garçons avant de reprendre ma course. J'esquivais les serviteurs, m'arrêtant parfois pour faire signe aux garçons. Les pans de ma tuniques flottaient derrière moi et mes sandales frappaient le sol. J'arrivais dans le jardin et je grimpais à toute vitesse sur la première branche d'un arbre. Je n'aimais pas me sentir petite surtout avec les grands Dorniens. Je fis un grand sourire aux jeunes garçons et je me présentais, en particulier pour Ulwyck, avec un grand sourire tout en balançant les pieds dans le vide
« Salut ! Moi c'est Boadicée Sand ! Enchantée ! Comment tu t'appelle ? »
Je souris à Daemon en les regardant toujours en souriant. Je repoussais en arrière mes cheveux qui me tombaient dans le visage dégageant mes yeux vairons. Mon père me les avait fait taillé au niveau des épaules et je ne les attachais pas.
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An 285 - La Gracedieu
Boadicée & Daemon Sand & Ulwyck Uller
Ce ne fut pas lui qui trouva Daemon mais plutôt l'inverse. Peu importait la façon. Ce qui comptait réellement c'était le résultat. Le bâtard avait envie de monter à cheval et cette idée n'était pas pour déplaire au Uller. Ils allaient probablement sortir de la Gracedieu pour une ballade épique dont eux seuls possédaient le secret. Le fils de Ser Ryon lui demanda ce que son père lui avait apprit aujourd'hui et il s'empressa de répondre avec son entrain habituel qui le caractérisait tant.
«Des parades principalement. Rien de particulièrement excitant ! Et toi tu as fais quoi de ta matinée ?»
Ils allaient commencer à se vanter quand une furie déboula dans le couloir et les interpella. C'était une gamine rousse dont la tête ne lui revenait pas et elle se présenta comme Boadicée Sand. Il devait s'agir de la bâtarde du maître d'arme qu'il n'avait encore jamais vu. Il fut vraiment déçu. Elle n'avait rien d'une géante ni d'une combattante. Elle avait l'air cruche. Au moins sur ce point, il ne semblait pas s'être trompé. Si lui ne devait pas la connaître, elle devait savoir qui il était. C'était un Uller et pas n'importe lequel ! Il était Ulwyck !
«Je suis Ulwyck de la maison Uller ! Tu devrais le savoir ! C'est toi qui vient du Nord ?»
Ulwyck se moquait bien de la rouquine ! Daemon avait parlé de faire de l'équitation et il n'avait plus que cela en tête à présent. Il espérait juste que la bâtarde ne les accompagnerait pas. Elle avait l'air d'une vraie potiche et il était convaincu qu'elle ne savait même pas comment se hisser sur une selle. Le Uller n'avait pas de temps à perdre ! Il avait envie de s'amuser ! Puis les filles étaient toujours douillettes. Toujours à crier, à s'émerveiller ou pleurer pour un rien. Ils n'allaient pas s'encombrer de sa présence.
«Je n'ai pas que ça à faire que de faire la causette et jouer à « Viens dans mon château ». On y va Daemon ? On va se faire préparer des chevaux ! J'ai bien envie de faire une course contre toi ha ha ha ! »
Fierté, arrogance et confiance en soit. Tel était le petit Ulwyck. Son père lui avait toujours dit à sa façon qu'il était meilleure que les autres. Plus vif, plus rapide, plus fort, plus dangereux et il en était parfaitement convaincu ce qui ne faisait que renforcer ses qualités. Depuis tout petit, il n'en faisait qu'à sa tête et ce n'était pas maintenant qu'il allait arrêter. On ne stoppe pas un Uller, c'est lui qui vous stoppe. Il tira Daemon par la manche en insistant pour qu'il le suive sans accorder un regard à Boa. Parlant même comme si elle n'était pas là.
«Tu la connais bien la rouquine ? On dirait qu'elle a pas l'air fort bien maligne. Enfin moi ce que j'en dis !»
Un sourire malicieux s'afficha sur son visage. Enfant turbulent, le Uller aimait ennuyer les autres et leur prouver ô combien il leur était supérieur. Avec Daemon, il n'avait pas besoin de faire cela étant donné qu'il le considérait presque comme son égal. Et oui, il ne fallait pas non plus poussé la Reine mère dans les orties : personne ne pouvait être l'égal d'Ulwyck à part sa propre personne. Excité comme une puce, le jeune garçon ne tenait plus en place ! Il lui fallait de l'action pour briser la monotonie qui était en train de s'installer et personne n'allait lui gâcher son après-midi avec son meilleur ami ! Foi de Uller !
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Au royaume des tout petits
An 285
Boadicee&Daemon&Ulwyck
Bien qu'ils partagèrent un même toit, les occasions de passer du temps en compagnie du brun étaient rares, mesurées par leurs emplois du temps respectifs lorsqu'elles n'étaient pas bridées par l'encombrante surveillance d'un septon ou d'un mestre. Ses doigts se décollèrent de l'épaule de son ami pour retomber le long de sa cuisse. Quelque part au dehors, un vol d'hirondelles fusa, envahissant l'air brûlant de leur chant particulier. Son regard s'atarda sur le profil du garçon.
"Moi?" Ses lèvres se pinçèrent en une moue maussade, et ses joues se gonflèrent quelque peu,comme s'il ne souhaitait pas vraiment avouer quel avait été le contenu de sa matiné qui était si terne, à côté d'un entrainement de futur chevalier. "J'ai lu les textes sacrés." Encore ne put-il s'empécher de gronder en son fort intérieur. Puis il enchaina sur un ton pressé par l'espoir: "Mais j'ai vu mon père échanger beaucoup de corbeaux ces derniers temps, je crois..."
Un éclat de voix cristallin lui fit soudain détourner la tête. Boadicée la reconnut-il instantanément dans l'ombre fraiche du couloir. Il lui était difficile de la confondre, et si les yeux bleus du bâtards surprenaient dans ce champs d'hommes et de femmes à la peau cuivrée et aux prunelles d'obsydienne, la tignasse rousse de la nordienne ne souffrait pas qu'on l'oublia si facilement. Son regard s'assombrit instantanément, de cette irritation puérile propre aux garçons de cet âge. Que ne pouvait-elle jouer seule, et éviter de les déranger? S'il n'avait rien contre la bâtarde, elle n'en demeurait pas moins une fille, et une fille n'était que rarement la bienvenue dans ses instants privilégiés et exclusifs que le temps lui accordaient avec son meilleur ami. Lachant un souffle lourd, pinçant les lèvres, il espéra un temps qu'elle déguerpirait. Mais leur route ne sembla pas quitter les pas de la fille du maître d'arme.
Sous les premiers éclats de soleil qui caressaient leurs chevelures désassorties, il entendit Ulwyck lui répondre. La sagesse avec laquelle il s'appliquait à ignorer l'échange ressemblait bien à de l'indifférence. Droit dans ses bottes, le Sand ne bougeait guère plus que nécessaire tout en attendant patiemment qu'ils reprirent enfin le chemin des écuires. Pourtant, alors qu'il soignait sa façade contrariée et tandis qu'il écoutait d'une oreille distraite l'échange entre les deux enfants, son regard se releva par deux fois vers la fillette. Sous ses cils cendrés, une pointe de culpabilité se lovait lentement mais surement. Il avait déjà partagé quelques jeux avec elle, lorsqu'Ulwyck n'était pas encore l'écuyer de son père, lorsqu'elle était la seule à ne pas prendre ombrage du caractère hautain et discipliné du brun, qui faisait si souvent obstacle à l'entousiasme des enfants des domestiques à son encontre.
Lorsque le jeune Uller tira sur sa manche, il le suivit docilement, se laissant entrainer dans les pas de son ami qui semblait déterminé à l'accaparer pour la journée. Se faisant, il jeta un regard par dessus son épaule vers la jeune fillette. D'un discret mouvement du menton il l'invita à les suivre. Comparé à la silhouette sage du Sand, le petit corps robuste et vif du Uller paraissait un jeune chien fou, prêt à saccager ce qui lui tomberait sous la dent. Daemon espérait cependant qu'il ne se vexerait pas lorsque la jeune rousse les aurait rejoint.
"Je l'ai déjà vue plusieurs fois..." Avoua-t-il à demi mot, sans enthousiasme, tout en haussant les épaules. "Oh tu sais, les filles..." Sourit-il finalement en accompagnant ses paroles d'un rire léger.
Une fois arrivés aux écuries, on sella pour eux deux chevaux et lorsque le garçon d'écurie revint vers eux suivit des deux animaux, il ne se questionna pas sur la préparation d'une troisième monture en découvrant aux côtés des deux garnements, la petite fille. On ne gachait pas les pur-sang des écuries seigneuriales pour la fille du maitre d'arme. Tendant les brides aux deux jeune garçons, le palefrenier les prévint.
"Veillez à ne pas trop vous éloigner aujourd'hui. Lady Delonne vous voudra de retour avant la tombée du jour."
Aquiescant vaguement, Daemon enfourcha avec fluidité le puissant bai de son père, àla robe si sombre qu'elle en paraissait presque noire. Les deux animaux qu'on leur avait choisi étaient de jeunes étalons à peine sorti du dressage, forts de leur adolescence et encore épris de la liberté qu'on leur avait doucement arraché. Ils seraient parfaits pour la course effrénée qu'entendaient faire les deux marmots. Faisant volter le grand cheval, le Sand croisa le regard bigarré de Boadicée, et,une fois encore, il sentit son coeur perclus d'un sentiment de culpabilité à laquelle il n'arrivait pas à échapper. "Monte avec moi."Lui proposa-t-il d'un ton qu'il voulu sec dans un soupir qu'il ne chercha pas à dissimuler. Tendant sa main à la fillette, le bâtard n'osa pas confronter immédiatement le regard de son presque frère, qu'il devinait déçu. Mais le fils de Ryon était têtu, et il se sentait saisi d'une bouffée d'orgueil en décidant qu'il soudain qu'il était ici chez lui, et qu'il n'appartenait pas à l'écuyer de son père de décider qui pouvait profiter de son temps. S'il voulait passer l'après midi en sa compagnie, il pourrait souffrir la présence de la nordienne sur la croupe du cheval de son ami.
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