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le doux chant de l'épée (lucas) ➸ FB

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➸ AN 297, LUNE 7

Du haut de son cheval, Jasper observait, un peu plus loin, le jeune Uthred. Les fesses posées sur une jument à la robe alezane, le garçon tentait de cacher sa fatigue. Avec plus ou moins de réussite. Cela faisait plusieurs jours, presque dix, que la petite délégation avait quitté Forchant, et le jeune écuyer ne semblait plus vouloir, ou pouvoir, tenir en selle. Et pourtant il devait s'y habiter, puisque son désir restait de devenir, un jour chevalier. Il avait encore beaucoup à apprendre, mais Jasper gardait bon espoir. Impliqué et courageux, il se donnait beaucoup de mal pour faire plaisir à son chevalier.

« Pensez-vous qu'il nous faille aménager la selle d'Uthred ? » Parlant sur le ton de la plaisanterie, Jasper regarda son compagnon de longue route, le chevalier Egbert, en souriant. Les fesses de l'écuyer devaient lui brûler, ce qui évidemment lui attirait les moqueries de la vingtaine d'autres chevaliers et cavaliers de la petite troupe. Mais trop fier et ne voulait pas passer pour un faible, le pauvre Uthred tentait malgré tout de se maintenir droit, ce qui n'empêchait pas toute sa posture de le trahir. « Sauf votre respect Jasper, il faut laisser son cul s'en sortir seul, sinon il ne s'habituera jamais à la selle. » Cette remarque arracha un gloussement moqueur à l'héritier des Belmore. Il appréciait l'humour de Ser Egbert, qu'il avait pendant de longues années accompagné dans les Sept Couronnes en tant qu'écuyer.

La petite délégation menée par le fils de Benedar Belmore espérait arriver à la Porte Sanglante d'ici la fin de la journée. Le soleil n'était levé que depuis quelques heures, et la troupe avançait à un bon rythme. Jasper se rendait aux Eyrié pour une visite de courtoisie, mais la présence de clans de montagnards rendait obligé une escorte. De la simple prévention, ou du moins Jasper l'espérait. Tout à coup, un cavalier débarqua dans leur champ de vision, au détour du chemin. Il menait sa monture au galop, et immédiatement Jasper reconnu Albert, un jeune homme servant d'avant-garde. « Ser ! Des sauvages à quelques minutes d'ici ! » La monture du cavalier arrivé à sa hauteur, Jasper fronça les sourcils, tandis que ses hommes posaient, instinctivement, leurs mains sur les gardes de leurs épées, d'autres serrant leurs lances avec plus de force. « Respirez ! Combien sont-ils, et que font-ils ? » S'efforçant de contrôler sa respiration, le cavalier réussit à donner quelques explications. « Ils attaquaient des hommes en livrée rouge et noire, avec un arbre blanc et des corbeaux. » Cette brève description fit le coeur de Jasper sauter un battement. Un écusson noir chargé d'un barral blanc, sur un champ de gueule semé de corbeaux noirs prenant leur essor. Ces mots résonnèrent dans l'esprit du jeune homme, la voix du Mestre de Fortchant lui sonnant comme une alarme dans la tête. « Merde ! C'est le blason des Nerbosc, Suzerains du Conflans ! » Tirant sur les rênes de sa monture, il parla plus fort pour que tous ses hommes l'entendent. « Nous devons chevaucher jusqu'à ces montagnards et porter secours aux hommes du Conflans ! Tirez les épées, et avec moi ! » Les chevaliers et cavaliers poussèrent un cri de guerre commun, comme pour se donner du courage, et suivant leur meneur, poussèrent leurs chevaux au galop. Pour tout guerrier, le moment où l'on sentait la bataille s'approcher à chaque fois que sa monture foulait le sol, était l'un des plus excitants. Et pour ceux-ci, habitués à affronter des montagnards, cela n'en était que plus grisant. Et pour Jasper ? Ses cheveux, attachés derrière sa tête, volaient malgré eux sous l'effet de la vitesse, un sourire en coin sur le visage. Devant lui, l'éclaireur menait la marche.


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Lucas se rendait dans aux Eyriés sur les ordres de son père Lord Tytos Nerbosc, pour rencontrer Jon Arryn. Ca n’était pas la première fois que le chevalier entreprenait un tel voyage. Ca n’était pas un trajet qu’il faisait régulièrement, mais il connaissait la route pour l’avoir déjà fait quelques fois. Comme lors de ses voyages précédents, Lucas avait pris la peine de prévenir son ami Andar Royce de son arrivée prochaine aux Eyriés, espérant l’y voir et passer un instant sympathique en son agréable compagnie. Si habituellement l’émissaire du Conflans ne voyageait qu’en compagnie de son écuyer Gareth, lorsqu’ils restaient sur ses terres natales, quand il était amené à les quitter, il prévoyait toujours avec lui deux hommes d’arme à leur côté. Lui qui n’aimait pas voyager en grande pompe trouvait ce nombre largement suffisant pour voyager en sécurité. Ils se déplaçaient généralement assez vite pour ne pas trop attirer les yeux des bandits, et surtout, ils étaient tous armés et préparés, ce qui dissuadait les moins téméraires d’entre eux. Il connaissait bien entendu la réputation des Montagnes de la Lune et des clans qui les peuplaient, mais jusqu’à présent il n’avait jamais eu à faire à eux, alors le jeune Nerbosc ne se montrait pas plus prudent que pour n’importe quel autre voyage vers l’Ouest ou la Couronne. Mais aujourd’hui, il fallait croire que les Anciens Dieux avaient décidé de lui donner tort.

Voilà dix jours qu’ils étaient partis de Corneilla, n’étant plus qu’à quatre de leur destination. Une nouvelle journée venait de commencer, les hommes du Conflans avaient terminé de ramasser leurs affaires et s’apprêter à remonter en selle lorsque des cris se firent entendre dans les bois environnants. “Vos épées !” Hurla aussi-t-on le chevalier, lâchant le paquet qu’il finissait de harnacher à son cheval quelques secondes plus tôt. Il avait tiré sa lame de son fourreau et avait fait un tour sur lui même pour observer les environs. Si le groupe de sauvage qui s’avançaient vers eux ne venaient que d’un endroit, ils pourraient peut-être avoir une chance. Mais s’ils les avaient repérés depuis la veille au soir et qu’ils les encerclés, ils n’auraient qu’une mince chance de s’en sortir. “Gareth, ton arc. Je veux que tu m’en descendes le plus possible tant qu’ils sont à distance !” L’exercice ne serait pas aisé avec la végétation, mais Lucas ne voyait guère d’autres solutions pour diminuer le nombre d’ennemis pour des combats au corps à corps. Gareth était encore jeune mais il était déjà meilleur archer que épéiste, malgré les entraînements quotidien que Lucas lui faisait subir. L’écuyer avait tout juste eu le temps d’encocher une flèche et de bander son arc que le premier montagnard sortait des bois. Lucas estima leur nombre à une bonne quinzaine de guerriers. Le fils de Tytos poussa un cri et se lança dans le combat. Il avait la chance d’être grand et musclé, mais les montagnards étaient des hommes massifs qui démontraient plus leur force que leur technique. Il visa la tête du premier sauvage qui avançait sur lui. Il vit un second tomber derrière, une flèche enfoncée dans le cou. Les deux gardes Nerbosc s’agitaient à ses côtés, donnant et recevant tour à tour des coups. Lucas vis de son mieux pour esquiver un coup de hache qui visait son thorax, mais en ce faisant, il se retrouva avec une entaille non négligeable dans le bas de sa jambe.

Après avoir tué son deuxième homme, il regarda rapidement autour de lui, Gareth avait dû poser son arc pour reprendre son épée et son bouclier, Lucas regretta de ne pas avoir saisi le sien. Le premier garde Nerbosc aller s’en prendre à son troisième montagnards alors que l’autre garde roulait au sol avec un ennemi. C’est alors qu’un autre cri d’hommes se fit entendre derrière eux. “Merde !” jura l’émissaire. “Restez groupés !” Sils allaient se retrouver encerclé, il fallait qu’il se couvre mutuellement leurs arrières. Bien que l’adrénaline ne le domine en cet instant, le chevalier se dit l’espace d’une seconde que sa vie se terminerait ce doux matin, cela aurait été une vie courte, mais tant pis, il ne mourrait pas sans se battre, c’était hors de question, ça n’était pas comme ça qu’il avait été éduqué. Mais alors que tout espoir semblait perdu, Lucas distingua le nouveau groupe d’hommes qui se dirigeaient vers eux. Il ne s’agissait pas de montagnards mais bel et bien de lords et d’hommes d’armes du Val. Le conflanais n’eut guère plus le temps d’étudier le blason puisque le combat continuait. “Dieux merci.” souffla-t-il juste avant d’asséner un nouveau coup à son ennemi. “Allez ! Les renforts arrivent !” hurla-t-il à sa petite troupe pour les encourager. Mais c’était trop tard pour un de ses gardes. Celui à terre s’était relevé victorieux, mais l’autre venait de tomber, le crâne fendu en deux.  Il fit alors un bond vers un montagnard qui tentait de s'en prendre au jeune écuyer par derrière et lui entailla profondément le bras. Il fallait qu’ils tiennent encore quelques instants, juste assez pour que les Valois les rejoignent.
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Rien d'autre n'intéressait maintenant le jeune homme que l'attroupement qu'il pouvait de mieux en mieux apercevoir, au fur et à mesure que son cheval écourtait la distance le séparant du combat. Des fourrés entourant le chemin, des montagnards semblaient jaillir comme des terriers de lapins. Combien sont-ils ? Impossible de le dire pour le moment, tout ce qui comptait était de rallier les hommes du Conflans. « Egbert, le flanc gauche ! Le reste avec moi ! » La moitié des montures furent déviées afin de suivre Jasper. De cette manière, le chevalier espérait créer une sorte de protection autour des hommes du Conflans. En théorie du moins.

Son épée désormais hors de son fourreau, Jasper serrait la poignée avec force, prêt à en découdre avec les montagnards. Il ignorait de quel clans ils faisaient partie, mais à vrai dire il ne s'y intéressait pas. Ces sauvages attaquaient une délégation venue d'une noble maison, Suzerains du Conflans, en terres valoises, ils méritaient la mort, tout simplement. Et si Jasper pouvait y participer, il ne s'en sentirait que plus heureux et honoré. Quelques secondes. Dans la mêlée, les hommes s'affrontaient avec sauvagerie. Jasper pu distinguer un conflanais s'écrouler, le crâne fendu par un puissant coup de hache. Mais déjà le tueur se voyait contré, celui qui, d'après son habillement et son habilité au combat, menait la délégation, lui entaillant férocement le bras, luttant pour ne pas se laisser submerger. Il gagne du temps, il sait qu'on arrive. Poussant un cri de guerre, Jasper pressa un peu plus les flancs de sa monture, qui filait comme le vent. Son épée décrivit un arc parfait lorsqu'il passa derrière le montagnard, lui entaillant profondément le cou. Le Belmore sentit l'acier traverser la chair, écorcer les os. Le bruit pouvait se révéler répugnant pour quelqu'un n'ayant jamais combattu. Mais déjà les cavaliers du Val se dispersaient dans la mêlée, formant peu à peu un cordon autour des hommes du Conflans. Un autre sauvage s'approcha, une lourde hache balancée dans sa direction. Merde. Talonnant sa monture pour la faire tourner, Jasper apposa son épée en opposition. Peine perdue, la force du sauvage fit la lame du Belmore glisser sur le côté, lui frappant du plat le genou. Grognant sa douleur, il balança son pied dans la face de son assaillant, dont le nez éclata brutalement. L'Étranger le cueillit sauvagement lorsque l'épée d'un cavalier valois lui transperça la poitrine, laissant le cadavre encore chaud tomber sur le sol, souillant la terre de son sang. Un de moins, pensa Jasper en faisant volte-face.

Voulant se rapprocher du Nerbosc, le jeune homme échangea une vigoureuse passe d'armes avec un grand sauvage, dont la force et la taille lui ôtaient vitesse et agilité. Bien mal lui en prit, car il tomba bientôt sous la lame du chevalier de Forchant, qui perché sur sa monture, semblait comme dans une danse. Macabre et violente, mais on le sentait dans son élément, comme s'il adorait se battre, faire couler le sang des montagnards. Lorsque son adversaire tomba, Jasper réussit enfin à approcher le Nerbosc. « Monseigneur ! » Arrêtant sa monture, il détailla rapidement son interlocuteur. Un peu plus âgé que lui, l'air relativement serein malgré les affrontements tout autour. Mais surtout, une longue estafilade le long de la jambe. « J'espère que ce n'est pas trop grave ! » S'adressant à haute voix, il força pour que sa voix retentisse malgré le bruit des lames et des haches, des boucliers et des lances. « Chevaliers rassemblez-vous, formez un groupe compact ! Les cavaliers, traquez ces montagnards ! » Ce faisant, Jasper demandait aux plus lourdement armés, et meilleurs combattants, de se réunir autour de lui, de former une sorte d'armure autour de celui qui menait la délégation du Conflans. Le reste, les cavaliers plus légers et mobiles, pourraient ainsi tournoyer librement tout autour, éliminant les sauvages jusqu'à qu'ils ne se décident à fuir. Ou à mourir. « Êtes-vous bien Ser Lucas Nerbosc, émissaire du Conflans auprès du Val ? » Il n'avait jamais rencontré l'homme en question, mais en avait déjà entendu parler. Et pour qu'un noble de Corneilla se déplace ainsi en terres valoises, il s'agissait certainement de lui. Du moins l'héritier de Forchant l'espérait. « Quoiqu'il en soit, je suis Jasper Belmore. » Il lui adressa un sourire sincère, profitant pour essuyer les quelques traces de sang maculant son visage. Du sang de sauvage.


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Lucas s’était jeté à nouveau dans la bataille, empli d’un nouvel espoir après avoir vu un bataillon de valois venir à leur rescousse. Ca n’était pas le moment de baisser les bras alors qu’enfin, ils avaient une véritable chance de s’en sortir. Les quelques minutes qui permirent au groupe d’hommes d’arriver lui parurent interminables, il eu le temps de planter son épée dans le poitrail d’un nouveau montagnard et de commencer à tenter de désarmer un autre. Et soudainement, Lucas eu la sensation de pouvoir rester à nouveau. Un cheval fonça dans l’homme qu’il combattait. Pour la première fois depuis ce qui lui semblait être une petite éternité, il n’avait aucun ennemi à porté de mains, il avait le temps de reprendre sa respiration et de regarder le déroulement des combats. Il resta en suspens ainsi une petite minute, avec les bruits des combats qui résonnaient dans son esprit, les cris et les hurlements d’un côté, le son des métaux qui s’entrechoquaient de l’autre, l’odeur ferreuse du sang embaumait l’air. Lucas secoua finalement son visage d’un mouvement nerveux, pour sortir de cette étrange transe, puis repris le combat, s’assurant que son écuyer, Gareth, était toujours en un seul morceau.

Après de nouvelles minutes, un cavalier s’approcha de lui, non sans difficulté et l'interpella après s’être débarrassé d’un nouveau sauvage. Lucas s’assura alors de ne pas être dans un danger immédiat, avant de tourner la tête vers lui, l’air un peu hébété. Il le vit désigner d’un mouvement de menton sa blessure à la jambe, lui demanda si ça n’était pas trop grave. Le Nerbosc baissa les yeux sur sa plaie. Comme à chaque fois qu’il avait été blessé dans les combats, une fois la première douleur passée, il l’oubliait toujours en repartant à la charge. “Je survivrais !” dit-il alors avec un semblant de sourire, suffisamment fort pour couvrir le bruit des combats environnants. Il en profita pour détailler très rapidement l’homme qui avait mené la charge. Pas bien bien, ils étaient probablement de la même génération mais contrairement à lui, il semblait mieux équipé pour se déplacer dans les Montagnes de la Lune. Il reconnut également le blason du Seigneur de Forchant sur lui. Grâce au Belmore, il put à nouveau souffler, tout comme Gareth et le garde qui lui restait. Ils étaient à présent entourés de chevaliers, larges et lourdement armés, pendant que des cavaliers, toujours sur les ordres du Belmore, remontait la colline de laquelle étaient descendus les montagnards, dans l’espoir d’arrêter tous les coupables de cette embuscade. Certains ne s’étaient pas encore enfuis, mais ils n’attaquaient plus pour autant non plus, ils se tenaient à distance, probablement en train de réfléchir à la meilleure marche à suivre. Leur entreprise qui devait être un succès facile s’était transformée en une lourde défaite, mais qu’avaient-ils à perdre à essayer jusqu’au bout finalement ?

“Lui-même, Ser. On vous avait prévenu de notre arrivée ?” répondit Lucas, un peu essoufflé, quand le valois lui demanda s’il était bien le deuxième fils de Tytos Nerbosc. L’émissaire ne savait cependant pas si Les Eyriés avaient dépêché ces Belmore pour l’accueillir et l’escorter en sécurité pendant la dangereuse traversée, ou s’il avait simplement eu de la chance de tomber sur ce groupe de Forchant, et qu’il avait reconnu son blason familial. Lucas rendit son sourire à Jasper une fois qu’il se fut présenté. “Enchanté Jasper. Doublement enchanté que votre intervention nous a sauvé la vie.” Cependant, l’émissaire se sentit soudainement mal et chercha à s’asseoir. Par chance, une souche trônait non loin de là, alors il se laissa tomber dessus, en faisant attention à garder sa jambe blessée bien tendue. Gareth accourait déjà, sa manche de tunique déchirée pour pouvoir faire un nœud autour de la plaie du Nerbosc. “Ça va, ça va.” dit-il finalement à son écuyer soudainement inquiet pour la vie de son maître. Les combats n’étaient pas terminés, mais l’affrontement semblait tout de même toucher à sa fin. Une partie des montagnards avaient finalement décidé de tenter leur chance en disparaissant dans la forêt, alors que la poignée restante avait voulu combattre les hommes de Jasper, le garde conflanais à leurs côtés. “Jasper Belmore, je vous suis redevable !” ajouta-t-il avec un éclat de rire, juste avant qu’une grimace de douleur ne vienne tordre ses lèvres. La blessure n’était pas trop profonde, elle n’avait rien touché de vital, mais elle était vicieuse et le malmenait à chacun de ses gestes, il allait probablement falloir la cautériser au plus vite.
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