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Un instant de liberté Feat Robb

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Un instant de liberté

Semaine 2, lune 11, an 298
Ses boucles blondes venaient chatouiller le bout de son nez, tandis que la bâtarde de Wendton était plongée dans ses pensées. Cela faisait presque deux mois qu'elle arpentait les rues de Port-réal, soignant ceux dans les besoins, devenant la guérisseuse au doux sourire. Elle exerçait même auprès d'un apothicaire, qui en échange des poisons qu'elle lui confectionnait lui donnait toutes les plantes et nécessaires pour sa réserve personnelle. Leeven n'était pas une empoisonneuse, mais ces connaissances en ce domaine lui permettaient d'obtenir tout ce dont elle avait besoin pour soigner ses malades et blessés. Oui, elle pouvait totalement continuer sa vie en ce lieu, mais son regard était toujours porté vers les terres inconnues, les peuples qu'elle n'avait pas encore découverts, Leeven était curieuse de savoir ce que cachait le confin de Westeros, elle voulait voir de ses yeux tous les merveilleux paysages de Westeros et pourquoi pas d'Essos, elle-même était à moitié Lysienne et parlait même couramment le haut Valyrien, mais tout ce qu'elle connaissait de ses terres au-delà des mers appartenait aux récits de sa mère ou bien aux livres du Mestre. Dès qu'elle avait su lire, elle s'était plongée dans chaque bouquin ou parchemin, voulant tout savoir, autant sur l'histoire, que sur les différentes langues ainsi que son domaine de prédilection, la médecine. La connaissance était pour elle sa plus grande arme et il savait pertinemment que si elle était née légitime, elle n'aurait pas eu toutes ses chances de pouvoir s'ouvrir au monde. Leeven était une bâtarde et n'en avait pas honte, car c'était sa liberté.

Il fallait dire qu'elle n'aurait jamais osé quitter Wendton, sans un fait qui la marque à jamais. Un de ces frères l'avait blessé au visage quand elle s'était interposée entre lui et paysanne, une cicatrice recouvrait toujours sa joue gauche à ce jour, en soi-même ce n'était pas cet acte qui l'avait poussé à fuir en laissant une simple lettre derrière elle, mais bien une de ses paroles. La noblesse ou le peuple ? Son frère voulait la voir choisir. La Waters était la fille d'un Noble et d'une femme du peuple Lysiens, et même si elle avait passé les quinze premières années de sa vie à vivre comme une fille de la noblesse, jamais elle n'avait trouvé sa place et se tournait à chaque instant vers le peuple, voulant leur apporter aide et réconfort. Partagée entre deux univers, elle décida finalement de rejoindre ceux qui n'était que trop rarement choisi, Leeven abandonna Wendton pour vivre auprès des opprimés.

Pendant plus d'un an, elle avait partagé sa vie auprès d'une amie d'enfance et une voleuse appartenait aux peuples de Rhoynar. Celle-ci la conduisit même auprès de son peuple ou Leeven put apprendre leur médecine si particulière. La vie sur la route n'était pas, de plus, simple, mais elle avait trouvé sa place, c'était une guérisseuse vagabonde. Venir à Port-Réal était un choix de Yavana, la jeune femme ne voulait plus voyager et retourner près des siens, y rester plusieurs semaines fut la décision de Sydän qui avait entendu des rumeurs sur son ancien mentor, cherchant toujours sa trace et le temps avaient passé et le choix appartenait à présent à Leeven, rester ou partir ?! Ici, son aide était précieuse, mais comme partout et la relation avec la nature lui manquait, puis il fallait dire qu'elle n'aimait pas Port-réal. Soufflant un grand coup, l'hésitation d'un chemin où l'autre la tracassait. Chacune de ses amies avait trouvé sa voie, mais elle se retrouver bloquée dans cette ville, car comme souvent, elle passait les préférences des autres avant les siens.

Étant monté sur un petit mur, son regard continuait à observer la foule, une simple spectatrice du monde qui évoluait. Déjà, à ce moment précis, Leeven se sentait coupable de ne pas aller à la rencontre des malades de la ville, mais de toute façon l'apothicaire n'avait pas été livré et elle avait besoin de refaire le plein d'herbe pour ses concoctions. Passant ses mèches rebelles derrières ses oreilles, elle conclut qu'un tour hors de Port-réal lui rafraichirait les idées et peut-être l'aiderait à prendre sa décision. Elle sauta donc petit mur pour tomber sur ses deux pieds et commença à avancer dans la foule quand d'un coup un visage familier lui apporta un grand sourire. Le jeune homme, qui à présent lui tournait le dos, l'avait aidé avec un blessé quelques jours après son arrivée à Port-Réal. Leeven l'appréciait beaucoup, ils s'étaient déjà revu à plusieurs occasions, parlant de tous les sujets qui pouvaient leur traverser l'esprit. Ils parlaient de tous sauf réellement de leurs propres vies. En y réfléchissant, elle ne connaissait pas grand-chose sur lui, simplement ce qu'il aimait ou n'aimait pas, ainsi que des points de vue sur certains faits de la ville ou bien d'autres contrées. Se faufilant jusqu'à lui, elle lui attrapa le bras et annonça d'un ton réjoui :

- Salutations damoiseaux.

Le lâchant, elle se planta face à lui. De nature très réservée, il lui avait fallu plusieurs rencontres pour qu'elle puisse se montrer plus décontracter. Cela faisait bien quelques jours qu'elle ne l'avait pas vu, mais comme d'habitude, elle n'allait pas lui demander ce qu'il avait bien pu faire. La raison, s'il voulait lui dire, elle estimait qu'il le ferait de lui-même. 

- Je dois aller chercher des herbes, cela durera bien quelques heures, tu veux venir ?
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Après le départ de son amie Boadicée de Port-Réal, Robb avait repris en solitaire ses errances dans la ville, comme si le nombre de pavés parcourus entre ces murs l'éloignait d'autant de cette capitale qu'il ne connaissait que trop bien. Mais il en connaissait à présent toutes les odeurs, les moindres sons, il avait tant déambulé qu'il pouvait reconnaître une rue les yeux fermés juste à la voix des marchands qui tentaient de vendre leurs marchandises. Il n'y avait plus rien ici pour arrocher son esprit vagabondant. Mais c'était après tout toujours mieux que de passer ses journées cloîtré entre les murs du Donjon Rouge, quand bien même c'est sans doute ce qu'aurait préféré ceux qui ne voyaient en lui qu'un levier politique au détriment du Nord. Cependant, il n'avait jamais reçu la consigne de rester exclusivement au palais par sa Majesté le Roi, il usait donc à sa guise de son temps.

Ce jour là, Robb ne se trouvait pas en compagnie de Vent Gris, qu'il avait laissé partir en solitaire vers le Bois du Roi. La bête était après tout un prédateur et non un chien de compagnie, et à mesure qu'il grandissait il devenait de plus en plus délicat de ne le nourrir qu'à partir de la viande des cuisines du Donjon Rouge. Tôt ou tard il serait bien trop grand pour ne pas créer la panique dans les rues de la ville, et cela inquiétait Robb qui n'avait que trop conscience de l'impossible adaptation d'un sombreloup à la vie citadine. Il lui faudrait bientôt faire quelque chose, mais quoi?

Ces pensées furent alors interrompues par une jeune femme qui s'accrocha à son bras, lui adressant une salutation et un sourire enjoués. Surpris dans un premier temps, le Nordien adressa un sourire à ces grands yeux bleus et ces boucles blondes:

-Bien le bonjour damoiselle!

Leeven. Robb pensait que rien n'aurait du les faire se rencontrer. C'était un accident que les avait réunis. Un homme avait pris un coup de sabot assez violent par un cheval que la foule avait rendu rétif, et le Nordien avait apporté sa maigre contribution à la jeune femme qui tentait de le soigner. Se portant à son secours, il avait porté le malheureux dans un endroit plus calme, où il avait observé avec fascination celle qui se définissait comme une guérisseuse accomplir rien de moins qu'un miracle, se contentant de lui tendre les outils qu'elle lui demandait sans lever les yeux de sa tâche (quand il comprenait à quoi elle faisait allusion bien sûr. Sa parfaite ignorance lui avait alors sauté aux yeux en même temps que le talent de l'inconnue qui semblait évoluer dans son environnement le plus naturel. Elle avait été impressionnante.

Ils s'étaient revues à quelques reprises depuis, parlant de tout et de rien, refaisant le monde à coup de grandes idées sans jamais parler d'eux-même. Robb ne savait au final presque rien de la guérisseuse, mais il n'en ressentait pas le besoin. Pas que Leeven ne l'intéressait pas, bien au contraire, cependant il avait cette sensation que comprendre sa vision du monde l'aidait plus à la connaître que son histoire personnelle.

Cette dernière lui proposa de l'accompagner chercher des herbes. Robb était parfaitement ignorant en la matière, mais il serait ravie d'en apprendre plus à ses côtés! Il acquiesça donc avec enthousiasme:

-Ca me ferait très plaisir! Tu pourras m'expliquer un peu mieux comment tu accomplis de tels bienfaits!

Une petite escapade lui ferait certainement le plus grand bien. Après tout ils n'iraient que chercher des herbes, loin de toutes les contraintes et doutes qui pouvaient peser sur lui. Leeven se moquait de connaître son histoire et les contradictions qui importaient à tant de gens autour de lui. D'ailleurs le Nordien ne se souvenait même pas si elle avait demandé son nom de famille! Avec elle, il pouvait être Robb et seulement Robb.
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Un instant de liberté

Semaine 2, lune 11, an 298
De ses yeux emplis d'innocence, Leeven ne voyait que la lumière autour d'elle et transmettait ces sentiments à tous ceux qu'elle approchait. À Wendton, beaucoup la surnommait "le petit rayon de soleil ", car jamais, elle n'avait eu de mauvaises intentions et passait son temps à sourire et prêter main-forte au peuple. Pacifique, la mort de sa mère ainsi que l'attaque de son frère à son égard lui montrèrent une autre facette du monde, une facette faites de tristesse et de doute, ces sentiments ne la quittaient plus forcément, sauf qu'en aidant, elle arrivait à les évincer de son esprit pour quelques heures. Il n'y avait rien de plus trait que la solitude et pourtant, c'était aussi sa meilleure alliée, alors pour ne pas sombrer, Leeven souriait et voir que d'autres répondaient à son sourire la réjouissait pour la journée. À ses yeux, il n'y avait rien de plus précieux que ces instants pourtant volatils, c'était une richesse que peu possédaient même les plus puissants, trop concentrée sur leurs argents que sur le plaisir d'un simple sourire sincère. Le genre de sourire qu'elle offrit à Robb, au moment où elle lui attrapa le bras pour montrer sa présence. Leevenappréciait beaucoup le jeune homme, de par son allure et sa façon de parler, il était soit un noble ou côtoyait la noblesse de très près, mais la guérisseuse ne cherchait pas à savoir, tout comme, elle s'était simplement présentant sous le nom de Leeven. La Waters n'avait pas honte de son statut, mais le dire amenait toujours des questions sur l'identité de la famille noblesse à laquelle elle était ralliée et là auprès de Robb, elle voulait simplement être Leeven, la guérisseuse de Port-réal. Ils ne connaissaient rien de l'autre et à la fois, c'était comme-ci, ils savaient tout. Finalement, elle lui proposa de l'accompagner pour aller récolter des herbes, étant persuadé qu'un petit tour, lui ferait autant de bien qu'à elle.

-Ca me ferait très plaisir! Tu pourras m'expliquer un peu mieux comment tu accomplis de tels bienfaits!

Ravie de le voir accepter son offre, elle souriait de plus belle. La dernière personne qui l'avait accompagné pour une cueillette était sa mère, cela remontait maintenant à plus d'un an. Chaque jour, celle qui l'avait fait naître, lui manquait terriblement. Leeven était si fière d'être sa fille et pourtant, il lui serait impossible de dire à quiconque que la Lysienne était un ancien membre de la fraternité Bois-au-roi, l'amante du chef qui avait péri de la main de Barristan Selmy.. C'était une histoire romantique que toutes jeunes filles aimeraient, une histoire romantique, mais surtout tragique. Seereï avait vu l'homme qu'elle aimait mourir et jamais, elle n'avait aimé ainsi le propre père de sa fille. 

- Les herbes ! Toute une histoire !

Il était si facile de les reconnaître, surtout au Bois-au-roi, foret où elle avait passé toute son enfance, du moins la partie qui longeait la Wend et son fief familial.. Se plaçant auprès de Robb, ils commencèrent à avancer dans la foule pour aller rejoindre les grandes portes. D'un coup, des paroles vinrent jusqu'aux oreilles de la bâtarde. Un marchand parlait de la grande chasse du Roi, après quelques mètres de marche, elle annonça à Robb :

- En ce moment, le peuple ne parle que de ça, la future chasse au Bois-au-roi. Pauvres animaux, ils n'ont pas demandé à être traités ainsi. Il est normal de chasser pour manger, mais de devoir les tuer pour simple compétition, c'est barbare... Puis, je ne suis pas certaine qu'il soit très sage de fêter des fiançailles en versant le sang, même si beaucoup de religions estiment que le sacrifice est un moyen de plaire à leurs dieux. 

Comme souvent, Leeven se perdait dans les détails, elle avait tellement de phrases en tête qui se ralliait à son avis sur la chasse qu'elle ne pouvait pas tous les retenir dans son esprit. Oui, malgré que sa famille adore la chasse, elle n'en avait jamais compris le sens et surtout, les moments où Yvan organisait ce genre de festivité rimait avec des moments où Leeven devait se faire la plus discrète possible, n'étant que la bâtarde de la famille. Finalement, alors qu'ils sortaient de Port-réal, elle tourna la tête vers Robb et demanda confuse :

- Serais-tu un adepte de la chasse ?

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Quand Robb lui signifia son enthousiasme à l'idée de l'accompagner, Leeven lui avait offert un sourire plus large encore en réponse. Le Nordien était à chaque impressionné par la beauté du sourire de la jeune femme. Il n'avait pas connu beaucoup de personnes aussi sincèrement heureuses au cours de sa jeune vie. Il fallait bien avouer qu'en ayant grandi au Donjon Rouge, on ne voyait pas souvent les lords et gentes dames exprimer le fond de leur pensée, même quand elle était joyeuse. Par conséquent, se trouver face à tant de sincérité en la personne de Leeven était quelque chose de rare pour le Nordien. Lui-même ayant du depuis tant d'années apprendre à composer son visage en présence de n'importe qui depuis son plus jeune âge, en avait presque perdu l'habitude.

Ils firent quelques pas ensemble, le Nordien adaptant son pas pour que la jeune femme n'ai pas à lâcher son bras comme les deux amis en promenade qu'ils étaient. Le soleil brillait au dessus de la ville mais l'air était plutôt doux, ce qui rendait l'atmosphère de Port-Réal presque supportables. Les conversations volaient au dessus de leur tête, évoquant tout et rien, du prix du poisson sur le port à la rencontre dans le Bief des familles Tyrell et Lannister. Robb prêtait une oreille attentive à tous ces ragots, sachant que c'était là une excellente façon de s'informer de ce qui se passait dans les Sept Couronnes.
C'est alors que quelqu'un évoqua la chasse royale qui se déroulait sans très peu de temps, ce qui sembla attirer l'attention de la jeune guérisseuse. Robb aussi avait tendu l'oreille à cette évocation, dans la mesure où il serait de la partie, aux côtés du Roi comme son rôle l'exigeait sans doute.

Mais Leeven ne semblait pas partager l'enthousiasme général pour ce genre évènement en hommage à la Princesse Daenerys et à Willos Tyrell, lui faisant remarquer avec raison que les animaux vivant au Bois-du-Roi ne s'était rendu coupables de rien qui puisse justifier leur chasse. Le Jeune Loup aurait dû se douter que la jeune femme penserait de cette façon bien évidemment, et il se reprochat de ne pas y avoir songé plus tôt. Cependant, au vu de son attrait personnel pour la chasse, il se savait tout aussi coupable que les nobles qu'évoquaient la guérisseuse, qui d'ailleurs dans sa perspicacité ne manqua pas de lui poser la question personnellement.

Il resta silencieux l'espace de quelques instants, sans cesser sa lente déambulation avec Leeven à son bras. Ils avaient tous deux presque le même âge, pourtant Robb la dominait de presque une tête, ce qui donnait un étrange contraste à leur duo au coeur de la foule.

-C'est quelque chose qui me plaît effectivement. Même si comme beaucoup, j'utilise ça plus comme prétexte à profiter d'une chevauchée dans la forêt. Pas que cela me dédouane de tuer des animaux sans nécessité bien sûr. Disons simplement que si je n'avais pas besoin de ce genre d'occasions pour profiter d'un instant de liberté, je chasserai sans doute moins, même si je ne puis nier que j'aime ça.

Il disait la vérité. Il ne cesserait sans doute pas de chasser véritablement, car le Nordien aimait ça et ne souhaitait pas le cacher à Leeven. Mais au vu de sa position d'otage, il était vrai que chasser était pour lui la meilleure excuse pour s'échapper le temps d'une journée de l'étouffante atmosphère de la capitale. S'il multipliait trop les sorties sans raison apparente, comme celle qu'il s'apprêtait à faire avec la jeune femme, souvent la garde venait ensuite lui poser des questions. Quand il était un peu plus jeune, il était parti trop souvent de la ville pour de simples chevauchées en solitaire sur une période donnée, et s'était vu attribuer un garde pendant une lune, le temps de vérifier qu'il ne complotait rien hors des murs de Port-Réal. Pour éviter cette trop lourde contrainte, Robb prenait donc la décision d'espacer de genre d'escapades, pour ne pas éveiller les soupçons.

-Il est vrai que fêter un futur mariage en faisant du couler du sang est étrange, je dois t'avouer que je ne l'avais jamais vu comme ça. Mais pour la noblesse, c'est avant tout un moyen facile, un prétexte pour réunir tous les nobles des Sept Couronnes, c'est vu comme une grande fête, à but social et politique...Personne ne se soucie vraiment des bêtes tuées, à l'exception peut-être de ceux qui ont la traque dans le sang. Une chasse ou bien un tournoi, je ne pense pas que cela fasse grande différence pour ces personnes au final.

Robb n'avait jamais mené cette réflexion par lui-même auparavant il fallait le dire. Mais Leeven et lui n'avait manifestement des histoires différentes qui les avaient menées tous deux à se poser des questions différentes. Dans cette optique nouvelle, peut-être un tournoi aurait été préférable. Il se promettait d'y réfléchir plus avant à l'avenir.

Changeant de sujet, il tourna les yeux vers Leeven avec un sourire, alors que les portes de la ville se rapprochaient doucement de leur étrange couple:

-Je suis très content de faire cette sortie avec toi! En tant qu'herboriste, tu ne dois pas du tout voir la forêt de la même façon que moi, et j'ai hâte d'en apprendre plus sur tes miracles quotidiens.
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Un instant de liberté

Semaine 2, lune 11, an 298
Tenant le bras de son compagnon de marche, ils avançaient parmi les habitants de Port-réal qui faisaient leur vie sans se soucier d'eux. C'était ce que Leeven trouvait déroutant en ce lieu, elle qui avait grandi dans un village où tous se connaissaient et se préoccupaient de son voisin, ici, c'était loin d'être le cas. Surement à cause de la grandeur de la capitale de Westeros et les différences rang, même parmi le peuple. Il était facile de différencier pour chacun le quartier qui était le sien et s'était une chose qui déchirait le coeur de la jeune bâtarde. Comment tous ceux qui avaient de l'argent pouvaient laisser le quartier du Culpucier dans un tel état ? Pourquoi personne ne leur tendait la main ? Leeven faisait de son mieux pour les aider, leur apporter des soins dont il pouvait avoir besoin, mais elle était dans l'incapacité de leur fournir tout ce qui pourrait leur améliorer leurs conditions de vie, de la nourriture et une meilleure hygiène de vie. Comment pouvaient-ils se battre contre les maladies qui s'attaquaient à eux s'ils étaient déjà affaiblis ?! De toute façon, même si la bâtarde de Wendton restait, elle se verrait confronter au même mal sans pouvoir y changer grand-chose et pourtant, cette idée d'abandon ne pouvait la quitter. Fort heureusement, pouvoir passer du temps avec son ami allait lui changer les idées. Se dirigeant vers les grandes portes, elle entendit parler de la grande chasse du Roi, sans attendre, elle fit part de son point de vue à Robb, énonçant bien des détails pour expliquer son avis et ce n'est qu'après qu'elle réalisa la probabilité d'être auprès d'un chasseur. Un air confus s'empara d'elle, quand elle lui posa directement la question. Le silence s'installa d'abord, avant qu'il vienne à répondre sincèrement :

-C'est quelque chose qui me plaît effectivement. Même si comme beaucoup, j'utilise ça plus comme prétexte à profiter d'une chevauchée dans la forêt. Pas que cela me dédouane de tuer des animaux sans nécessité bien sûr. Disons simplement que  si je n'avais pas besoin de ce genre d'occasions pour profiter d'un instant de liberté, je chasserai sans doute moins, même si je ne puis nier que j'aime ça.

Ses mots furent aspirés par son esprit, telle l'eau par la terre. Dans le fond, Leeven n'était pas du genre à imposer son avis, ni même à faire un esclandre quand une personne ne le partageait pas. Non, il appartenait à chacun d'être de libre d'agir à sa guise. Au final, ce ne fut pas d'apprendre qu'il aimait chasser qu'il la perturba, mais bien une suite de mots qui l'interpella. " Profiter d'un instant de liberté " qu'entendait-il par là ? Elle l'avait vu assez souvent à Port-réal pour conclure qu'il n'était pas un prisonnier, mais la chasse se passait à l'extérieur de ses grandes murailles. Là, pour le coup, c'était la première fois qu'elle était curieuse de connaitre ce que cachait la vie de Robb.

-Il est vrai que fêter un futur mariage en faisant du couler du sang est étrange, je dois t'avouer que je ne l'avais jamais vu comme ça. Mais pour la noblesse, c'est avant tout un moyen facile, un prétexte pour réunir tous les nobles des Sept Couronnes, c'est vu comme une grande fête, à but social et politique...Personne ne se soucie vraiment des bêtes tuées, à l'exception peut-être de ceux qui ont la traque dans le sang. Une chasse ou bien un tournoi, je ne pense pas que cela fasse grande différence pour ces personnes au final.

Tandis qu'elle s'était perdu dans son analyse, Robb avait continué à parler, mais elle était bien incapable de dire ce qu'il avait pu dire, ayant repris contenance au moment où il signifia que c'était un but social et politique. Leeven vint à se dire qu'il parlait surement de la chasse, car c'était ainsi que son frère Yvan décrivait aussi ce passe-temps. Bien qu'elle ait déjà assisté à une chasse, jamais Leeven n'avait mis les pieds à un tournoi, ce n'était pas la place d'une bâtarde quoique Thorren soit un bon chevalier. En tout cas, Robb avait surement raison, ce n'était que politique, c'était donc la politique que n'appréciait pas Leeven. 

-Je suis très content de faire cette sortie avec toi! En tant qu'herboriste, tu ne dois pas du tout voir la forêt de la même façon que moi, et j'ai hâte d'en apprendre plus sur tes miracles quotidiens.

Répondant à son sourire quand il avait tourné la tête vers elle, ils avançaient de plus en plus vers la sortie de la ville. Leeven était aussi très contente de pouvoir partager un petit moment avec lui, même si elle n'allait pas le dire à haute voix. Par contre, au moment où il parla de ses miracles quotidiens, elle baissa les yeux vers le sol, n'ayant pas l'habitude de recevoir ce genre de compliment et d'un ton modeste vint à répondre :

- Ce ne sont pas des miracles, chacun qui est amené à étudier comme je l'ai faits, pourrait faire exactement le même métier que moi. Relevant le regard vers lui. C'est comme le chevalier avec leurs épées, ils sont entraînés depuis tout petit à s'en servir, à être des hommes honorables et droits, moi j'ai appris auprès d'un Mestre et de ma mère, l'art des plantes et de la médecine. 

Sans l'accord de son frère ainé, jamais le Mestre de sa famille aurait accepté de lui fournir de tel enseignement, mais voilà, Yvan avait su faire plaisir à sa jeune soeur, tout en sachant que son statut de bâtarde l'empêchait de toute façon de faire un mariage pour la famille. S'il avait bien une chose dont Leeven était heureuse, c'était bien de ne pas se voir imposer une union. Franchissant les grandes portes, les gardes prêtèrent un léger regard vers son ami, mais ne bougèrent pas davantage. Avançant encore de quelques pas, une sensation de pure liberté l'envahissait, elle n'avait plus l'impression de suffoquer dans la foule. Là tout en lâchant le bras de Robb, elle se mit à tourner sur elle-même, les bras ouverts en grand, à une grande vitesse. Savourant l'air frais que cela engendrait.

- Et nous voici à l'extérieur, tu es libre pour un instant, Robb. 

Elle avait prononcé cela juste avant de s'arrêter et de voir le monde tourner autour d'elle. Leeven était une enfant de la campagne, non une citadine. D'un coup, le sourire toujours aux lèvres, elle vint à demander sans vraiment attendre de réponse, mais prouvant qu'elle avait bien compris qu'une chose semblait le rattacher à la capitale :

- Qu'est-ce qui te retient à Port-Réal ? Un chevalier à servir ? Une femme et des enfants ou bien une place prestigieuse auprès de la famille Royale dont tu ne peux pas te résoudre à quitter ?

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La jeune femme n'avait pas semblé outrée par sa réponse au sujet de la chasse et de la façon la plus appropriée de fêter des fiançailles. Robb en déduisit donc que, même si elle n'était peut-être pas d'accord avec lui comme semblait le laissait penser sa première question, sa façon à lui de voir les choses ne lui était pas intolérable. Cela rassura quelque peu le Nordien, qui aurait été chagriné de se disputer avec Leeven, ou tout simplement de la décevoir. Le fait qu'elle lui rende son sourire acheva de le rassurer.

Elle ne pensait cependant pas qu'elle accomplissait des miracles. Elle avait étudié et travaillé pour acquérir ces connaissances, comme un mestre à Villevieille ou un quelconque érudit. Cela, Robb pouvait le comprendre, cependant cela lui semblait, lui qui était parfaitement ignorant dans ce domaine, toujours aussi miraculeux de voir avec quelle aisance elle pouvait remettre une personne blessée sur pieds avec des herbes qui n'évoquaient pour le Nordien qu'une simple promenade en forêt. Tout cela n'était peut-être que de la science au final, des connaissances rationnelles sur lesquelles il suffisait de travailler...Cependant le Jeune Loup ne pouvait s'empêcher d'y voir un peu de magie.

Ils passèrent ensemble les murs de la ville, Robb appréciant sur son visage la brise qui jusqu'alors était bloquée par les remparts dont il étaient proches. Les gardes l'avaient laissé passer sans rien dire, conscients que de toute façon il serait rentré avant la fermeture des portes de la ville. De toute façon, au moindre doute il serait rattrapé à cheval en quelques minutes.
Mais pour l'heure il profitait de cette éphémère sensation de liberté, qui semblait d'ailleurs tout autant plaire à Leeven, qui après s'être détachée de son bras s'était mise à tournoyer sur elle-même en une rapide danse. Le Nordien se contenta de la regarder avec un sourire en coin, heureux de la voir si pleine d'enthousiasme. Il connaissait peu de personnes si franches et si joyeuses au Donjon Rouge, là où les sentiments sincèrement exprimés n'étaient qu'une arme mise à la disposition de n'importe quel ennemi.

D'ailleurs, Leeven semblait en savoir plus sur lui qu'il n'en avait exprimé auprès d'elle, la jeune femme l'informant qu'il était temporairement libre. La guérisseuse était bien plus perspicace que lui apparemment.
Sa question était d'ailleurs beaucoup trop précise pour être avoir été soufflée par le seul hasard. Robb avait-il laissé échappé des détails sur sa vie qui laissait penser qu'il ne pouvait pas quitter Port-Réal? Après tout il ne cherchait pas à cacher sa situation auprès de Leeven. Simplement, cela ne lui avait pas semblé important dans sa relation avec elle.

Son sourire en coin de tantôt se mua en un léger sourire de gêne. Il aurait pu mentir, s'inventer une vie de chevalier dans l'ombre de quelque lord qui le retenait au Donjon Rouge! Mais il n'avait pas envie de mentir à son amie, qu'importe la gêne que pouvait lui inspirer sa situation.

-Et bien...C'est une situation un peu compliquée, à vrai dire. Je suis effectivement lié à la famille royale, mais pas pour une place prestigieuse, non. Je suis..je suis otage du Roi, pour être tout à fait franc avec toi.

Robb tenta de dédramatiser avec un petit rire, qui comme à chaque fois qu'il tentait cette technique sonna encore plus gêné et confus. Après un léger haussement d'épaules, il reprit lentement sa marche en direction des bois, se retournant vers la guérisseuse:

-Et toi? Toi qui veux maintenant quitter les Terres de la Couronne pour parcourir le monde, tu as toujours vécu ici?
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Un instant de liberté

Semaine 2, lune 11, an 298
Malgré la vie faite de difficulté, les souvenirs plus que douloureux, Leeven ne prenait que le meilleur et n'affichait que sourire et bienveillance envers son prochain. Souvent, elle se décrivait comme faible, mais il fallait une certaine force pour ne laisser personne la changer et surtout se laisser accabler par les doutes. Encore une fois, ils pesaient sur son coeur, ne sachant quel chemin prendre, si elle pouvait partir en laissant le peuple de Port-réal. Pour le coup, elle était bien heureuse de passer du temps en compagnie de Robb, laissant même son enthousiasme exploser quand ils quittèrent enfin la capitale. La guérisseuse s'élança, tournant et dansant avec le vent. Tout son être se retrouvait lié à la nature, elle en avait besoin pour se sentir bien et l'impression de suffoquer en ville l'avait souvent submergé, mais elle avait tenu bon jusqu'à ce jour. 

Finalement emporter par la joie, elle laissa échapper quelques paroles par sa bouche, trahissant la vivacité de son esprit face aux mots que pouvait prononcer une personne. Dès son plus jeune âge, son cerveau se nourrissait de tous les renseignements qu'elle pouvait lui apporter et de fil en anguille, à présent, c'était devenu naturel de pousser des analyses. La réaction de Robb la fit s'arrêter. Il exprimait un léger sourire de gêne et Leeven se retrouvait déjà désolé si ses paroles l'avaient blessé, ce n'était pas ce qu'elle voulait. Étant prête à lui dire d'oublier ses questions, son ami ouvrit la bouche avant qu'elle le fasse.

-Et bien...C'est une situation un peu compliquée, à vrai dire. Je suis effectivement lié à la famille royale, mais pas pour une place prestigieuse, non. Je suis..je suis otage du Roi, pour être tout à fait franc avec toi.

Là, ce fut le visage de Leeven qui exprima toute sa stupeur, même le rire et le haussement d'épaules de Robb ne put la sortir de son état de choc. C'était une sacrée révélation, une qu'elle n'avait jamais imaginée. Le jeune homme était Robb Stark, oui, il n'était pas difficile de faire le lien, entre le prénom et son rattachement en statut d'otage auprès du Roi. Sans un mot, elle avança près de lui vers la forêt. Leeven était totalement perdu dans cette histoire et n'arrivait à comprendre comment un fils d'un grand suzerain puisse se tenir près d'elle à ce moment précis. N'apercevant même pas que le Stark tourna la tête vers elle, elle sursauta légèrement quand il parla de nouveau, la coupant dans ses pensées.

-Et toi? Toi qui veux maintenant quitter les Terres de la Couronne pour parcourir le monde, tu as toujours vécu ici?

Leeven n'arrivait pas à s'empêcher de se sentir gêné et surtout de regarder vers le sol. Une personne de son rang ne devait pas regarder dans les yeux un noble de haut lignage, même de petit au final. Là, il n'y avait aucun sourire sur son visage qui trahissait plutôt pour le coup une timidité, comme celle lors de leur première rencontre :

- heu non...pas vraiment...je voyage depuis plus d'un an, ayant visité les régions de l'orage et Dorne avant de venir découvrir la capitale. J'ai grandi dans un fief plus à Nord-est du Bois-au-roi dans la demeure de Wendton.

Il s'était montré honnête à son égard, elle se devait de faire de même. Wendton ne se trouvait pas très loin de la capitale quand on comparait à d'autres maisons des terres de la couronne, mais cela n'empêchait pas que Leeven ne s'y était jamais rendu avant.

- Je suis la fille bâtarde de l'ancien Lord Wendwater, mon frère à hériter de son titre après la bataille du trident.

Les informations qu'elle venait de donner étaient assez importante pour comprendre ce qu'avait été la vie de Leeven et surtout pourquoi elle ne la mentionnait pas toujours. Être un bâtard n'avait jamais été une place facile, n'appartenant ni aux nobles ni aux peuples, ce n'était pas qu'elle avait honte de son statut, loin de là, mais elle estimait être une guérisseuse avant tout. Finalement, elle osa enfin relever le regard pour ajouter :

- Nous sommes deux enfants privés de nos pères à la suite de la rébellion. Le sien était mort et celui de Robb vivait dans le Nord, cela en revenait au même, ils avaient grandi sans leurs pères à leurs côtés... Je m'excuse, mais l'éducation que j'ai reçue me fait penser que je devrais vous traiter selon votre rang.


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Robb ne s'attendait pas à créer une telle stupeur sur le doux visage de Leeven quand il lui indiqua sa position à Port-Réal. Soit cette information lui avait permis de se rendre compte de sa véritable identité, soit la seule idée qu'il soit otage créait une réaction de cette ampleur chez sa jeune amie. Le regard de cette dernière s'égara même dans le vide l'espace d'un instant, comme si elle était plongée dans ses pensées. Mais le Nordien ne tenait pas à ce que la nature de leur échange soit modifié d'une quelconque façon par cette histoire. Il vivait depuis si longtemps avec ce genre de pressions, celle de son nom, celle de son statut au Donjon Rouge, qu'il en devenait difficile de ne pas se noyer au milieu de sa propre identité. Bien sûr, il ne se plaignait pas à proprement parler de sa situation, il avait parfaitement conscience qu'il n'en vivait pas moins dans le confort le plus complet. Quoi qu'il en soit, se comporter comme un simple jeune homme de son âge en compagnie de Leeven, à discourir de grandes questions comme de petits dilemmes, avait été un immense plaisir pour lui, un plaisir qu'il ne voulait pas voir prendre fin.

La jeune guérisseuse ne reprit d'ailleurs pied avec la réalité que dans un léger sursaut, quand il l'interrogea à son tour sur sa destination. Le Jeune Loup se rendit compte en une fraction de seconde que Leeven ne le regardait plus dans les yeux, se contentant de fixer ses pieds comme si elle n'osait plus se comporter avec la même nonchalance qu'auparavant. Elle évoqua d'ailleurs ses origines avec une voix timide et gênée qu'il ne lui avait jusqu'alors jamais connue. Elle avait grandi près du Bois du Roi, sur les Terres de la Couronne, au sein de la famille Wendton.

Elle portait le nom de Waters, et était la fille du décédé lord Wendwater. Robb n'eut pas de réaction choquée ou méprisante, seulement une légère surprise se fit voir dans ses yeux pendant un court instant. Il ne faisait de toute façon pas partie de ces nobles qui méprisaient les enfants nés du mauvais côtés de l'aristocratie. Il n'avait pas eu besoin d'exemple pour savoir que ces personnes étaient souvent plus débrouillardes et plus combatives que ceux qui n'avaient jamais eu à demander pour quoi que ce soit, et pourtant le hasard en avait déjà placé sur sa route. Il y avait eu tout d'abord Boadicée Sand, l'une de ses plus chères amies qui avait maintenant quitté Port-Réal pour un long périple en direction du Nord. Et maintenant, Leeven et ses dons de guérison ne faisait que prouver à ceux qui ne juraient que par la pureté du sang que la seule preuve de la valeur d'une personne était ses actes, et non sa naissance. Que le père de cette dernière ai perdu la vie lors de la bataille du Trident ne faisait de plus que les rapprocher tous les deux, comme elle le faisait si justement remarquer. La rébellion leur avait fait perdre leur père, et de manière plus précise encore, c'était la bataille du Trident qui avait décidé de leur sort à tous deux.

Cependant, le Nordien ne pouvait supporter cet air gêné et ce regard vers le bas qu'il constatait chez Leeven depuis qu'elle avait manifestement tout compris de qui il était. N'en pouvant plus, il finit par faire quelques pas pour s'approcher d'elle, baissant la tête pour parvenir à croiser son regard. Il lui adressa un petit sourire en faisant se croiser le bleu de leurs yeux.

-Leeven...Mon "rang", n'a aucune importance. Je ne suis pas l'un de ses aristocrates guindés à cheval sur l'étiquette, sinon je ne serais certainement pas à vagabonder dans la forêt en ta compagnie, tu ne crois pas?

L'expression du Jeune Loup n'était que sincérité envers son amie.

-Je ne veux pas être pour toi un petit lord à qui il faut présenter toujours ses respects. Nous nous sommes rencontrés dans des circonstances dans lesquelles rien de tout cela n'avait d'importance. Ne veux-tu pas que l'on reste les amis que nous étions avant que nos noms n'entrent en jeux, Leeven? Mon nom ne m'importe que pour le devoir qu'il implique envers ma famille, envers le peuple du Nord dont je suis censé prendre la direction car je suis le premier-né de mon père et de ma mère. Cela compte pour moi, c'est la vérité. Pour le reste...cela ne fait pas de moi une personne différente que celle que tu connais, je t'assure.

Robb eut un léger geste amical dans sa direction, comme pour lui demander si elle voulait bien effacer tout cela. Il n'avait pas envie de parler de sa vie au Donjon Rouge aujourd'hui! Il voudrait écouter Leeven évoquer son enfance à Wendton des heures durant si elle en ressentait le besoin, apprendre d'elle les vertus de quelques plantes ou refaire le monde si cela lui siéait mieux.
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Un instant de liberté

Semaine 2, lune 11, an 298
Depuis son enfance, on lui avait appris à respecter le protocole, à passer inaperçu quand des nobles venaient à Wendton, ces frères l'acceptaient tel qu'elle était, tant qu'il n'y avait aucun invité dans la demeure. Un fait que Leeven comprenait, il était ainsi depuis tellement longtemps et sa condition n'était pas si mauvaise, comparé à celle du peuple. Auprès d'eux, elle n'avait pas besoin de faire attention, elle agissait à son bon vouloir, s'évertuant à les servir tout comme il servait sa famille. L'explication de son comportement envers Robb venait de là, ne sachant pas son identité, il pouvait être n'importe qui et elle n'était pas dans l'obligation de se ranger aux convenances, mais découvrir qu'il était un Stark, l'héritier du Nord, l'otage des Targaryen la poussèrent vers ses retranchements. Regard gêné et dirigé vers le sol, elle ne pouvait plus se permettre de le regarder dans les yeux. Leeven était totalement perdu, ne sachant plus quoi penser, ni comment réagir. Répondant à ses questions, elle se montra ainsi honnête lui soufflant son statut de bâtarde, ainsi que la famille qui était sienne, mais tandis qu'elle parlait, elle continuait à mettre comme une barrière invisible entre eux. 

Très vite, Robb vint à ne plus vouloir, la voir, agir ainsi et se décida à faire quelques pas pour s'approcher davantage. Baissant la tête pour chercher son regard, la guérisseuse ne put l'éviter plus longtemps. Son sourire et ses yeux lui semblaient être les mêmes qu'avant de savoir la vérité, mais c'était cela le souci, elle savait son identité et ne pouvait évincer de son esprit tout ce qu'on lui avait enseigné à faire face à une personne de ce statut social.

-Leeven...Mon "rang", n'a aucune importance. Je ne suis pas l'un de ses aristocrates guindés à cheval sur l'étiquette, sinon je ne serais certainement pas à vagabonder dans la forêt en ta compagnie, tu ne crois pas?

Sans le contrôler, elle haussa simplement les épaules, pas forcément convaincu de devoir oublier l'étiquette. Elle convenait totalement que depuis leur rencontre, il s'était montré sous le visage d'un ami, mais qu'est-ce que penseraient ses frères s'il la voyait agir ainsi avec Robb Stark ? Quoiqu'elle ne vive plus auprès d'eux, là, elle ne pouvait s'empêcher d'imaginer leurs réactions et il n'y aurait surement que Rhys qui lui soufflerait d'agir comme bon lui semblait.

-Je ne veux pas être pour toi un petit lord à qui il faut présenter toujours ses respects. Nous nous sommes rencontrés dans des circonstances dans lesquelles rien de tout cela n'avait d'importance. Ne veux-tu pas que l'on reste les amis que nous étions avant que nos noms n'entrent en jeux, Leeven? Mon nom ne m'importe que pour le devoir qu'il implique envers ma famille, envers le peuple du Nord dont je suis censé prendre la direction car je suis le premier-né de mon père et de ma mère. Cela compte pour moi, c'est la vérité. Pour le reste...cela ne fait pas de moi une personne différente que celle que tu connais, je t'assure.

Face à sa tirade, le regard de Leeven parut plus convaincu, malgré qu'elle était toujours incertaine des réactions à avoir. Il voulait qu'ils restent des amis, qu'elle n'oublie pas tout ce qu'ils avaient partagé avant qu'elle ne découvre son nom. Une demande juste. Leeven comprenait enfin qu'au final, auprès d'elle, Robb avait oublié son statut pour être simplement lui-même. Un sourire naquit enfin sur son visage et elle ajouta d'un ton encore un peu timide :

- J'espère que tu seras un suzerain bon envers ton peuple.

Là-dessus, elle intensifia leur échange de regards et lui offrit un sincère plus que sincère, prouvant qu'elle était décidée à ne plus mettre son nom entre eux. Il était un Stark, elle, une Waters, et pourtant, c'était le promeneur et la guérisseuse qui s'étaient rencontrés et avait appris à s'apprécier. Lui reprenant son bras, la marche repris vers le bois. Ses pensées se tournèrent vers la région natale de Robb et là, elle ajouta d'un ton pensif :

- J'ai lu beaucoup d'ouvrage à propos du Nord, c'est un peuple fascinant et leur rapport avec la nature semble tellement plus précieux qu'ici, je pense que j'irais un jour...pour voir si tout ce qu'on dit est vrai.

Oui, elle ne savait quand, mais un jour ses pas la mèneraient au Nord, Leeven en était persuadé, sa découverte de Westeros était loin d'être fini. Tellement de paysage, de personnes, à découvrir, elle ne pouvait pas s'arrêter là, après avoir sacrifié sa vie auprès des Wendwater pour le peuple. D'un coup, ses pensées se tournèrent vers sa famille et machinalement sa main se posa sur sa cicatrice. Celle-ci représentait la fin d'une partie de sa vie et le début d'une autre, mais aussi la déchirure entre les siens et elle. Là tel, un murmure, elle annonça d'un ton empli de mélancolie. 

- Ça doit être dur pour toi d'être loin de ta famille ? J'ai fui de chez moi, c'est ma décision, mais il n'y a pas un jour où les miens ne me manquent pas.

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Robb s'était retrouvé parfaitement décontenancé face à la réaction de Leeven. Lui qui l'avait connue libre et si complètement elle-même, ne s'attendait nullement à la découvrir si soucieuses des contenances face à lui. Pourtant ce n'était pas du tout ce qu'il souhaitait. Il s'était senti si bien à ses côtés, dans cette étrange mais pourtant naturelle relation qui s'était tissée entre eux, que le Jeune Loup ne voulait surtout pas que cela change. Ils n'étaient pas un Stark et une Waters, simplement Robb et Leeven, profitant d'une agréable journée dans les bois, loin de leurs histoires respectives.

Le Nordien avait conscience qu'il était facile pour lui, de sa position hiérarchique théoriquement supérieure, de pouvoir faire fi des convenances si cela lui convenait ainsi. Si Leeven s'était retrouvée face à quelqu'un d'autre que lui, et qu'elle n'avaot pas montré le respect qui était dû selon l'étiquette, sans doute aurait-il pu lui arriver de graves problèmes. Elle ne pouvait pas se permettre de se comporter naturellement avec lui si Robb ne lui en donnait pas l'autorisation expresse. Qu'il était donc facile avec lui de se sentir remué par sa réaction! Le Jeune Loup avait donc mis tout cela de côté pour tenter de rassurer Leeven, il ne lui voulait aucun mal, et s'il avait souhaité une relation basée sur la hiérarchie, il n'aurait certainement pas attendu qu'elle fasse le lien entre son nom et sa position par elle-même. Il voulait juste la rassurer, il n'était toujours que Robb, son ami et son compagnon de promenade.

Le regard que Leeven posait sur lui s'intensifia à mesure qu'elle semblait de plus en plus convaincue que rien n'avait changé entre eux. Elle finit par lui souhaiter être un bon suzerain pour son peuple. Lui souriant légèrement, il hocha la tête en retour, lui signifiant par ce seul geste qu'il espérant lui aussi se montrer à la hauteur des personnes qui dépendraient un jour de lui et de ses décisions. Et il ferait de son mieux pour mériter son nom, l'héritage du seigneur son père, et la confiance des peuples du Nord.

Ce moment de trouble passé, ils reprirent leur marche dans les bois, Leeven de nouveau à son bras. Le Jeune Loup était ravi que la situation soit revenue à la normale. Leur relation était maintenant un peu plus profonde qu'auparavant, chacun connaissant l'identité de l'autre et ayant fait le choix de continuer de leur lancée. Leeven évoquait d'un ton pensif les Nordiens et leur rapport à la nature, chose sur laquelle Robb ne pouvait que l'approuvait. Ils priaient toujours sous des arbres, avaient une conscience plus aigue encore que n'importe quel autre peuple de la puissance de la nature (la propre devise de sa famille n'était-elle pas "L'Hiver vient"?). Le Nord vivait depuis toujours au rythme des saisons, son peuple ayant conscience que personne ne pouvait lutter contre ces choses immuables. Leurs mestres n'étaient certes pas aussi réputés que ceux qui officiaient dans le Bief, fief incontesté de leur ordre avec Villevieille, cependant la plupart gardaient encore d'anciennes connaissances qui étaient liées à leur terre, l'Hiver ou les Enfants de la Forêt...Que la plupart ne voient plus cela que comme des légendes n'empêchaient pas la conscience Nordienne d'être impregnée de ce savoir qui a disparu du reste des Sept Couronnes.

-Il est vrai que les Nordiens ont gardé un lien avec la nature plus fort que le reste de Westeros. Il est impossible de penser autrement dans une contrée frappée si fortement par l'Hiver, et qui adore toujours les Anciens Dieux. Je suis sûre que ce te serait très profitable de t'y rendre! J'espère qu'à ce moment, j'y serai également retourné et que je serai en mesure de te faire découvrir par moi-même.

Robb lui adressa un sourire à cette idée, chassant cette impression, que le temps qu'il puisse rentrer chez lui, Leeven aurait eu le temps d'en apprendre mille fois plus que lui sur la contrée dans laquelle il aurait du voir le jour. Cependant, cet projet de se revoir un jour dans le Nord était suffisamment plaisante pour lui permettre de ne pas s'attarder sur cette simbre idée.

C'est aloes que la jeune femme lui demanda si vivre loin des siens était difficile. Le regard du Jeune Loup s'assombrit d'un voile de mélancolie, en songeant à tout ce qu'il avait raté auprès de sa famille. Il était même incapable de mettre un visage sur les noms des siens. Comment pouvait-il mériter d'encore porter le nom de Stark? Ceux qui se riaient de lui avaient sans doute raison à ce sujet.

-Oui, c'est très dur. Je ne les ai jamais rencontrés ni même parlé de vive voix, mais pourtant ils me manquent chaque jour de ma vie. J'ai surtout très peu qu'à mon retour, ma famille ai avancé...sans moi, qu'elle se soit construite sans se soucier plus que cela que mon absence, et qu'au final, je ne parvienne pas à trouver ma place parmi eux. Comment pourrais-je leur reprocher d'avoir continué à vivre sans moi, après tout?

La voix de Robb se perdit dans le vague, prit comme à chaque fois ce que ce genre de sujet était abordé, d'une sorte de tristesse, tristesse qu'il avait appris à apprivoiser avec le temps. Quand il était enfant, ce genre de choses le terrifiait plus que tout, aujourd'hui ce n'était plutôt qu'une sorte de douce douleur nichée au fond de sa poitrine, avec laquelle il vivait.

-Et toi, Leeven? Puis-te demander pourquoi tu as quitté les tiens? S'ils te manquent, c'est que tu les aimes, qu'est-ce-qui t'a poussé à prendre la route?
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Un instant de liberté

Semaine 2, lune 11, an 298
Le temps, les minutes qui s'écoulent, les heures qui disparaissent, les années qui s'épuisent, le temps passent au gré des saisons, des évènements à Westeros. Lors de la rébellion, elle n'était alors qu'une petite fille et à présent, elle était femme, encore jeune certes, mais autant elle que Robb se retrouvaient les victimes d'un combat qui avaient concerné leurs pères. Celui de Leven était mort lui enlevant toute chance de se souvenir de lui et le Stark n'avait pas eu la chance de pouvoir grandir auprès de sa famille. Le temps leur avait été enlevé, ce temps si précieux dans une vie. Souvent, alors qu'elle n'était alors qu'une enfant, elle s'imaginait souvent partager des moments avec Artos, échangeant simplement un sourire et des éclats de rire. Dans son esprit, il est à jamais l'image du père parfait, un père qui aurait comblé ce manque dans son coeur. Avançant auprès de Robb vers le Bois-au-roi, il avait pour le coup en dévoilant leur identité emmené leur amitié à l'étape supérieure, chacun était prêt à se confier à l'autre, à se raconter des choses que peu pouvait entendre de leur bouche. Sachant très bien les sentiments de déchirement présent quand on se retrouvait loin de chez soi, Leven vint à lui demander s'il n'était pas trop dur pour lui d'être à Port-réal, loin des siens. Jamais, elle ne le forcerait à parler, mais la guérisseuse voulait être l'oreille attentive.

-Oui, c'est très dur. Je ne les ai jamais rencontrés ni même parlé de vive voix, mais pourtant ils me manquent chaque jour de ma vie. J'ai surtout très peur qu'à mon retour, ma famille ai avancé...sans moi, qu'elle se soit construite sans se soucier plus que cela que mon absence, et qu'au final, je ne parvienne pas à trouver ma place parmi eux. Comment pourrais-je leur reprocher d'avoir continué à vivre sans moi, après tout?

Tournant son doux visage vers lui, elle aperçut ses traits de visage qui représentait si bien la tristesse. Il pouvait vouloir les camoufler, elle en connaissait les moindres signes pour simple raison de pouvoir les apercevoir chaque jour sur bien des visages différents. Le forçant à s'arrêter, elle attrapa sa main, plongea son regard dans le sien et vint à lui dire d'un ton rassurant :

- Ce n'est pas comme-ci ils avaient eu le choix, mais tu leur manques, j'en suis persuadé. Prenant une légère pause, elle ajouta : Je trouve ça inhumain d'arracher des enfants à ses parents, mais je ne suis pas de sang royale et mes décisions n'ont aucun impact sur Westeros. Surement était-ce le seul moyen pour rétablir la paix dans Westeros après cette terrible guerre.

Rhaegar Targaryen avait pris des décisions drastiques, mais qui semblait avoir porté ses fruits. La paix était belle et bien présente, même si l'injustice envers le peuple la frappait toujours autant, mais il s'agissait d'un autre combat, un bien plus compliqué. Lui offrant un de ces sourires qu'elle seule avec le secret, elle lui lâcha la main pour reprendre la route à ses côtés :

-Et toi, Leeven? Puis-te demander pourquoi tu as quitté les tiens? S'ils te manquent, c'est que tu les aimes, qu'est-ce-qui t'a poussé à prendre la route?

Ses questions la ramenaient forcément vers le passé, vers tous les bons moments avec sa famille, ainsi que toutes les épreuves qu'elle avait traversées. Leeven avait grandi entourée d'innocences, ne voyant que le bien en ce monde, mais après la mort de sa mère, ses illusions s'étaient brisées et quoiqu'elle faisait en sorte d'être toujours la même, elle se retrouvait beaucoup moins naïve. 

- C'est compliqué. J'aime mes frères, je les remercierais toujours de la vie qu'ils m'ont donnée, mais face à un choix, il y a toujours un sacrifice. Malgré tout l'amour que je leur porte, mes convictions m'ont poussé dans une autre direction. Ne crois pas que ça ne me brise pas le coeur de devoir leur tourner le dos, de renoncer à nos liens, mais mon devoir est envers le peuple de Westeros, tout comme le tien envers les Nordiens.

Là, elle venait de dévoiler ce qui se cachait derrière son coeur, prouvant qu'au final, elle avait sacrifié son propre bonheur auprès de sa famille, pour une cause bien plus grande. Le peuple avait besoin de soutien, et même si elle n'était pas comme sa mère à rejoindre une fraternité pour lutter contre les injustices, elle agissait en les soignants.

- Je pense qu'un de mes frères ne s'est jamais remis de la bataille du trident, il avait cette colère en lui qui le dévore de l'intérieur et il avait tendance à se perdre dans l'alcool et devenir violent envers le peuple... Un jour, je me suis interposée, je voulais l'arrêter et je suis devenue la cible de sa colère... Il m'a enfoncé sa lame sur mon visage, me marquant à jamais... Je peux encore me souvenir de la douleur, sentir ses mains qui se serrent autour de mon cou, voir son regard envahi par la haine. J'ai vraiment cru que j'allais mourir, mais il m'a lâché et m'a fait comprendre que je devais choisir entre ma famille et le peuple. 

Une larme s'écoula sur sa joue. Le ton de sa voix trahissait la difficulté de parler d'elle ainsi, Leeven préférait tellement entendre les histoires des autres au lieu de raconter la sienne. C'était la première fois qu'elle disait à voix haute ce qui était arrivé avec Thorren, depuis sa discussion avec son ainé, Yvan, il lui avait dit que plus rien ne lui arriverait, mais elle était tout de même parti quand laissant une simple lettre en guise d'en revoir. 

La peur, la sensation de ne plus pouvoir jamais respirer, pouvait encore la réveiller en sursaut certaines nuits, mais elle préférait oublier sa propre détresse pour ne s'occuper que de celle des autres. Depuis le moment où la bâtarde avait commencé à parler de ce qui l'avait conduit à fuir, son regard était resté braquée devant elle, tandis qu'encore à présent quelques larmes continuaient à couler sans qu'elle ne puisse les retenir.

- Je ne lui en veux pas, il ne savait pas ce qu'il faisait, mais il avait raison, un choix devait être fait et je l'ai faits. Dès le lendemain, j'ai laissé une lettre derrière moi et je suis partie sur les routes.


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Robb était parvenu à rester relativement impassible tandis qu'il s'ouvrait de tout cela à son amie Leeven, et seul un observateur aguerri pouvait remarquer la lueur de tristesse dans ses yeux qui regardaient un peu trop au loin, l'infime contraction de ses traits, ses largues épaules un peu plus basses qu'à l'ordinaire. Le Jeune Loup avait fini par apprendre à vivre avec, mais en faire une faiblesse, une attitude exploitable par ceux qui ne voyaient en lui qu'un chiot chez les Dragons, non jamais. Avec Leeven il n'était certes que Robb, mais pour le reste du monde il était Robb Stark, le fils du Loup. Il devait l'être.

Bien sûr, la jeune guérisseuse n'était pas dupe, ce qui n'était nullement surprenant au vu de sa perspicacité et de son intelligence. Elle le fit s'arrêter et prit sa main. Le Nordien s'immobilisa donc, soutenant l'impressionnante profondeur du regard de son amie. Leeven s'adressa à lui en termes rassurants, tout en critiquant le système des otages. Robb ne voulait pas penser que son envoi à Port-Réal avait empêché son père de se rebeller. Tout d'abord parce que la seule raison qui avait poussé le seigneur de Winterfell a prendre les armes contre la Couronne était la façon dont cette dernière avait traité la famille Stark. Une fois le guerre du Cerf et du Loup achevée, Lyanna Stark décédée, il était trop tard pour que pour Lord Eddard obtienne réparation. Et le Nordien pensait que le Roi Rhaegar en avait totalement conscience. L'avantage d'avoir comme pupille à Port-Réal l'héritier du Nord, c'est que la famille royale avait pu le façonner dans une certaine mesure, s'assurer la future fidélité du suzerain du Nord. Mais cela avait également déstabilisé la région, si fière et si unie, en empêchant les seigneurs du Nord d'avoir confiance en cet héritier.

En réponse à son amie qui voulait le rassurer, Robb eut un léger sourire, la contraction dans ses épaules et dans son visage se calmant progressivement. Ils reprisent la route, ensemble côte à côte comme ils le faisaient depuis le début de cette journée. Jusqu'ici, ils n'avaient jamais vraiment pris la peine de parler de leurs états d'âme personnels, se contentant de parler de leur vision du monde, de choses quotidiennes ou bien lointaines. A présent qu'ils parlaient d'eux-mêmes, le Nordien se sentait plus proche d'elle.

Le Jeune Loup l'écoutait avec attention parler de sa vie à Wendton, de ses frères,et de son oscillation entre la noblesse et le commun. Elle lui racontait comment elle avait reçu de son frère la cicatrice qui lui barrait la joue, et comment elle était partie.
C'était une histoire triste, d'imaginer avoir du quitter sa famille malgré son amour pour eux, pour suivre ses convictions et être en accord avec elle-même.

Le Nordien n'était pas forcément d'accord sur le fait que ce choix était nécessaire. Pourquoi une identité ne pourrait-elle pas se trouver à cheval entre deux voies? Lui-même était un Loup chez les Dragons, et s'il avait toujours voulu se rapprocher de Winterfell, son identité était celle-ci, celle d'un jeune homme entre deux. Pourquoi cela ne serait-il pas acceptable de cette façon? Pourquoi ne pouvait-on pas être à la fois noble et roturière, Nordien et sudier?

Sans cesser de marcher lentement, Robb passa un bras autour des épaules de son amie, pressant doucement son bras pour qu'elle sèche ses larmes. Il ne voulait pas l'arrêter, ne pas entrer trop violemment dans son intimité, d'autant plus qu'elle ne semblait pas raconter souvent cette histoire. Il voulait juste lui montrer qu'il était présent pour elle, si elle en ressentait le besoin.

-C'est une histoire difficile, Leeven. Mais je comprends que ta famille te manque. Elle a été là pour toi, mais il t'a fallu faire un choix. Au moins, tu es en accord avec toi-même maintenant, et tu fais ce pour quoi tu es douée, et pour quoi tu te sens utile. C'est tout de même une chance, je crois que peu de personnes ont cette chance d'accomplir leur vocation.

Robb le pensait sincèrement. Il y avait une forme d'accomplissement dans l'existence de Leeven qui ne se voyait que rarement, aussi bien chez les membres de la noblesse que chez les gens du commun. La plupart du temps, chacun est lié par toutes sortes de serments et de responsabilités, peu se trouvaient en accord réel avec leur nature réelle. Lui qui avait toujours grandi avec la conscience de la responsabilité qui lui incombait,quelle aurait été sa vocation s'il avait grandi loin de cet état de fait? Que serait-il maintenant?

-Penses-tu faire toute ta vie? Parcourir Westeros pour apaiser la souffrance des gens? Est-ce de cette façon que tu compte trouver ton propre bonheur personnel, ou feras-tu toujours passer les autres avant toi?
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Un instant de liberté

Semaine 2, lune 11, an 298
Ouvrir son coeur, parler de ses plus grandes blessures n'était pas simple et encore, elle n'avait parlé de la perte de sa mère. Sa vision du monde avait changé à la mort de celle-ci, Seereï avait fait partie de la fraternité bois-au-roi, elle s'était battu pour le peuple, se levant contre le Roi Aerys Targaryen, malheureusement la fraternité était morte et sa mère en avait eu le coeur brisé et pourtant, elle avait inculqué ses valeurs à sa fille, tel un héritage bien plus grand que des terres de son point de vue. Leeven ne se voyait pas lever les armes pour la survie du peuple, étant bien trop pacifique, mais elle était prête un jour à raconter à celui qu'elle choisirait comme héritière, l'histoire de la fraternité Bois-au-roi, oui comme sa mère l'avait fait avec elle. 

Les larmes coulaient sur ses joues, l'histoire de sa cicatrice et de sa fuite de Wendton était dévoilée. Sentant le contact du bras de Robb contre ses épaules, elle se figea légèrement dû à la surprise, le regard braqué toujours face à lui, puis finalement apprécia ce rapprochement. Pour un futur suzerain d'une grande région, le loup était véritablement un homme bien.

-C'est une histoire difficile, Leeven. Mais je comprends que ta famille te manque. Elle a été là pour toi, mais il t'a fallu faire un choix. Au moins, tu es en accord avec toi-même maintenant, et tu fais ce pour quoi tu es douée, et pour quoi tu te sens utile. C'est tout de même une chance, je crois que peu de personnes ont cette chance d'accomplir leur vocation.

Jamais, elle n'avait envisagé cela sous cet angle. Oui, elle avait été libre de choisir, libre d'agir à sa guise. Être née bâtarde l'avait placé dans une position délicate, mais n'ayant aucun goût pour le pouvoir, ni même de vivre la vie d'une parfaite dame, cette place au final lui convenait. Elle était fière d'être une Waters, l'enfant née d'amour.

-Penses-tu faire toute ta vie? Parcourir Westeros pour apaiser la souffrance des gens? Est-ce de cette façon que tu compte trouver ton propre bonheur personnel, ou feras-tu toujours passer les autres avant toi?

S'éloignant du bras puissant de son ami, elle avait repéré quelques plantes à ramasser, mais là, elle resta quelque temps à le dévisager. Insinuait-il qu'en faisant passer les autres avant elle, Leeven oublait son propre bonheur personnel ? Les choses pouvaient être vues ainsi, il était vrai que sa vision de bonheur différait de celle de beaucoup de personnes.

- Oui, je vois ma vie ainsi, je suis heureuse de pouvoir tendre la main à mon prochain, de servir une juste cause que beaucoup oublient. Le peuple mérite mieux que la vie qu'on leur donne, beaucoup de nobles oublient que sans leur travail acharné qui les épuise, ils ne seraient rien. Leur puissance vient de ceux qui les servent et si un jour, une révolte naquit, il ne faudra pas s'étonner

Les larmes s'étaient arrêté de couler et son visage n'exprimait que douceur, même quand elle parla de la position du peuple. Il paraissait clair qu'elle était attachée à eux, ainsi qu'à leur protection. Au final, si Leeven se retrouvait bien plus téméraire dans ses actions, il était certain en vue de son discours qu'elle serait capable de se battre pour eux, en plus de les soigner.

- Tu sais, je n'ai jamais souhaité me marier, ni même avoir des enfants, comment emmener un être sur cette terre alors qu'il existe tellement d'orphelins, puis je suis une Waters, je n'ai pas la pression du nom sur les épaules. Il y aura toujours des waters dans les terres des couronnes. 

Son regard vint à se baisser légèrement vers le sol et son sourire discret vint reprendre sa place sur son visage. Il était impensable qu'il n'y ait plus de bâtards, c'est ce qu'emmenaient des mariages arrangés après tout, un fait qui n'était pas non plus prêt de disparaître de Westeros. Se dirigeant vers la plante, elle sortit un petit couteau de sa ceinture, pour récupérer celle-ci jusqu'à la racine et là, elle demanda :

- Et toi, comment envisages-tu ton futur, hormis ta place à la tête de ta maison ? Parle-t-on de mariage autour de toi ?


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Robb et Leeven avaient maintenant échangé leurs histoires, leurs questions et leurs craintes respectives. Le Nordien ne pensait pas forcément que cela avait pu changer leur perception de l'autre, mais cela n'avait fait en quelque sorte que la confirmer. Leeven était aussi intelligente et dévouée qu'elle lui avait semblé l'être depuis le jour de leur rencontre, ce jour où il avait tenté de lui venir en aide alors qu'elle sauvait une vie. Elle avait renoncé à un certain nombre de choses pour atteindre l'existence qu'elle menait aujourd'hui, elle avait quitté sa famille et ses terres. Le jeune homme n'était pas certain que beaucoup d'autre personnes que Leeven, mis face au choix de la noblesse ou du commun, auraient pris la même décision qu'elle.

La jeune femme se détacha doucement de son étreinte pour s'éloigner en direction des plantes qui étaient après tout la raison de cet instant de liberté. Robb la laissa faire, levant momentanément les yeux vers les arbres et les frondaisons. Autour d'eux, tout était calme, et le silence était chargé de chants d'oiseaux et de son de feuilles frémissant sous la brise. Le Nordien pouvait comprendre qu'on abandonne château et richesses pour cela, finalement. Ici, rien ne semblait important ou dangereux. On pouvait juste se laisser au calme des lieux et de son esprit.

Leeven souhaitait donc passer ainsi le reste de sa vie, se consacrer au peuple, à apaiser les souffrances des gens du commun. Elle avait raison, leu peuple seul faisait tenir debout les Sept Couronnes, de part leur acceptation du système tel que les nobles l'avaient mis en place. Le Jeune Loup se souvenait d'une conversation avec le Prince Viserys, qui discourait sans jamais se lasser sur l'importance de la pureté du sang. A ce moment déjà, Robb avait compris à quel point certains nobles comme lui se sentaient indispensables à la bonne marche du royaume, sans jamais prendre en compte qu'il leur fallait un peuple sur lequel régner. Dans le Nord également, il existait des nobles et des grandes familles, parmi laquelle la sienne après tout. Cependant, il n'osait penser qu'aucun Stark ai jamais pu tenir un tel discours, se sentir investi d'une sorte de mission par les Dieux sans jamais que le peuple ai eu à faire un choix. Les Stark avaient certes régné sans partage sur le Nord depuis l'époque des Premiers Hommes eux-mêmes et la fin de la guerre avec les Enfants de la Forêt. Cependant, il avaient dû sans cesse gagner le respect de leur peuple pour continuer à les protéger, il n'avait jamais seulement été question d'un gouvernement éloigné du peuple. Chaque seigneur de Winterfell avait du gagner le respect des autres nobles et du peuple, en se battant pour lui -contre les sauvageons, les Fer-Nés, en les protégeant des affres de l'Hiver. Bien sûr, il serait hypocrite de penser qu'aucun Nordien ne se targuait de son sang -la fierté de leur origine qui remontait jusqu'aux Premiers Hommes étaient après tout chose connue de tous-, mais cette conception n'était pas comparable au Princer Viserys qui se targuait de la pureté de son sang. Robb refusait de le croire, en tout cas.

-Si tu as trouvé ta voie, alors tu as bien raison de ne laisser rien ni personne t'empêcher de l'accomplir. Je suis sûr que tu seras capable d'apporter du soulagement à bien des gens au cours de ta vie.

Robb conclut par un doux sourire dans sa direction. Etre capable d'apporter tant de bien autour de soi était sans aucun doute un don des Dieux, et il ne souhaitait rien d'autre qu'elle puisse trouver le bonheur de cette façon. Peu de personnes avaient l'opportunité de se rendre autant utile au cours de leur existence, y compris les nobles qui se pensaient si indispensables à la marche de l'univers.

C'est alors que la jeune femme lui retourna la question, l'interrogeant sur le futur qui l'attendait. Baissant les yeux dans sa direction, l'observant tandis qu'elle faisait le plein d'herbes médicinales, il répondit:

-Etre à la tête de ma maison est ce à quoi je compte bien consacrer ma vie, car peut-être qu'à cette place je pourrais faire, moi aussi, quelque chose de bien. Pour ce qui est de mariage...Je suis en ce moment en négociations pour sceller des fiançailles avec une dame d'une grande famille du Nord. Je sais que ça peut ressembler à un mariage seulement politique...mais je l'aime beaucoup je dois dire.

Ses pensées s'évadèrent un instant vers la dame de Blancport. Peu de nobles avaient seulement la chance d'avoir vu personnellement leur promise avant le mariage! Et moins encore avaient la chance de s'apprécier et de s'estimer comme la Sirène et le Loup. Il s'imagina franchissant les portes de Winterfell sous la bannière au sombreloup, sa future épouse à son bras pour retrouver les siens. Quelle plaisante idée.

-En tant que noble, le mariage est de toute façon une nécessité pour moi, pour la continuité de ma famille, pour des alliances... Mais j'ai beaucoup de chance, car ces fiançailles sont à notre initiative, et pas à celle de nos parents qui nous uniraient sans notre accord.
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Un instant de liberté

Semaine 2, lune 11, an 298
Leur marche les avait enfin menés à l'endroit souhaité et Leevenput commencer ses plantes pour remplir ses réserves. Après avoir discuté d'elle, la guérisseuse vint très vite à lui rendre la pareille, posant des questions plus poussées à son sujet. En vue de son nom et son statut d'héritier, il était certain que Robb serait uni à des fins politiques, c'était ainsi que marchait le bon fonctionnement de la noblesse. Des liens entre maisons qui permettaient d'augmenter leur puissance ou d'imposer seulement une stabilité. La Waters n'avait jamais été dupe à ce sujet, même avec la petite maison noble où elle avait vu le jour, son frère lui-même s'était retrouvé fiancé alors qu'il n'était alors qu'un enfant. Leeven était bien heureuse d'éviter tout cela, être une bâtarde l'avait sauvé de n'importe quel mariage. Non, car elle était contre, seulement ce n'était pas une vie pour elle. Ramassant une plante jusqu'à la racine, elle écouta la réponse de son amie sur ses projets :

-Etre à la tête de ma maison est ce à quoi je compte bien consacrer ma vie, car peut-être qu'à cette place je pourrais faire, moi aussi, quelque chose de bien. Pour ce qui est de mariage...Je suis en ce moment en négociations pour sceller des fiançailles avec une dame d'une grande famille du Nord. Je sais que ça peut ressembler à un mariage seulement politique...mais je l'aime beaucoup je dois dire.

L'espérance d'être un bon seigneur. Beaucoup pouvaient penser ainsi, mais lui, elle le croyait. Robb pourrait faire des choses de bien à la tête de sa maison, aucun doute là-dessus, même si en vérité, elle ne connaissait que très peu le peuple Nordien pour savoir s'il possédait les qualités qu'il recherchait. Mais qui pourraient-ils vouloir d'autres ? Quand il évoqua la jeune dame dont il allait bientôt être fiancé, Leeven fut sincèrement heureuse pour lui. Il n'est pas donné à tout le monde d'aimer sa promise.

-En tant que noble, le mariage est de toute façon une nécessité pour moi, pour la continuité de ma famille, pour des alliances... Mais j'ai beaucoup de chance, car ces fiançailles sont à notre initiative, et pas à celle de nos parents qui nous uniraient sans notre accord.

Leeven avait continué d'avancer, ramassant toutes les plantes et fleurs dont elle avait besoin, tout en tendant l'oreille aux paroles de son amie. Il était donc à l'initiative de ses fiançailles, il l'avait donc choisi sa dame du Nord.

- Si tu as réussi à trouver une future femme qui t'apporte une force politique pour ta région ainsi que des véritables sentiments, ton avenir est assuré. Je suis persuadée que vous serez heureux et tu le mérites vraiment.

Heureux en mariage, heureux dans sa vie de tous les jours. Cela serait une belle expression à souffler à tous ses nobles qui se mariaient sans pouvoir se supporter en peinture. Finalement, elle se leva et montra sa besace à Robb en annonçant :

- J'ai tout ce qu'il me faut. 

Ils pouvaient donc faire demi-tour jusqu'à Port-Réal. Cette ballade leur avait permis de faire amplement plusieurs connaissances et elle était de connaitre l'identité de Robb, son respect pour lui n'avait fait que s'accroître, car en vue de son histoire, il était reste un garçon bon et généreux. Repensant à tout ce qu'ils s'étaient dit, mais surtout en voyant au lieu la grande ville, elle comprit que sa décision était prise. Elle partirait au petit matin. 

- Tu sais, je voudrais te remercier, notre discussion m'a permis de voir plus clair. Je pense qu'il est temps que je reprenne la route, je ne l'ai jamais fait seule, mais je m'en sens capable à présent. Les habitants de Port-Réal auront toujours besoin d'aide, mais ce lieu m'oppresse et il y a bien d'autres personnes dans le besoin.

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