Une journée plaisante dans les jardins [Aelinor Connington/ Viserys Targaryen]

L’orageoise avait réussi à faire retomber la tension. Elle sourit au prince qui avait incliné la tête. Elle lui avait demander comment il voyait son mariage avec la princesse héritière de dorne. Aelinor ne s’était pas trompée. Arianne était bien la nièce de l’ancienne belle-sœur du prince, la reine Elia Martell. La pauvre était morte pendant l’hiver. Sa santé fragile lui avait coûté la vie. Des rumeurs, Aelinor fit une petite moue. Il y avait toujours des rumeurs. La Cour en raffolait. Manifestement on disait de la princesse que c’était une femme intrépide et forte de caractère. Aelinor sourit un peu. Les femmes de l’Orage et de Dorne se ressemblaient finalement. Malgré les tensions qu’il pouvait exister entre l’Orage et Dorne au niveau des marches, parfois les habitants des deux régions avaient des caractères semblables.

« Les rumeurs ont toujours un fond de vérité, altesse. Et il est que les rumeurs montrent à leur avantage les personnes qui en sont victimes. Je pense que vous pouvez vous fier sans trop de craintes à ces dernières. » fit la jeune orageoise. Oui, le plus souvent les rumeurs défavorisaient ceux qui en était victimes. Mais la jeune femme ne dit rien de plus. Elle laissa le prince perdre son regard dans l’étendue verte qui les entourait. Le vent léger vint soulever quelques-unes de ses mèches de cheveux blonds. Aelinor les remit derrière son oreille avec délicatesse.

Le reste des paroles du prince de Westeos touchèrent la jeune femme. Il avait raison, le mariage du prince et de la princesse héritière de Dorne était un nouveau pas dans cette ère de paix. Et bientôt, elle espérait un mariage entre l’Orage et la couronne vendrait renforcer les liens entre ses terres de naissance et sa terre d’accueil. Et pourquoi pas, un mariage entre le soleil et l’Orage. « Je suis certaine que ce mariage n’apportera que bonheur. » fit la jeune orageoise en souriant au prince. « Après tout, une union entre le Dragon et le Soleil a déjà eu lieu et nous savons tous l’issue magnifique qui en a résulté. » ajouta Aelinor Connington cousine de Jon Connginton. Elle était d’ailleurs curieuse de voir si les enfants tiendront de leur père ou de leur mère. Mais plus que tout, la jeune orageoise espérait que la jeune Arianne Martell vivrait bien sa vie de femme et d’épouse évidemment.  « Ce mariage sera bénit par les Sept et je vous souhaite d’être heureux auprès de la princesse. » Aelinor se tut un instant et puis reprit un sourire malicieux aux coins des lèvres. « J’espère que vous ne souffrirez pas trop de la chaleur Dornienne, Votre Altesse. »

Viserys opina légèrement, gardant une attitude neutre alors qu'il recevait félicitation et vœu de bonheur pour un mariage qu'il n'avait pas choisi. Être heureux a Dorne, il en doutait fortement, après tout, on racontait des légende terrible sur ce peuple de sauvage, qui couchais avec leurs animaux de compagnie. On disait également que deux épées sur trois dans les armées dornienne étaient des bâtards, et qu'ils étaient sanguinaire et cupide.

Et oui en plus de cela, il y avait la chaleur, il allait sans doute mourir, il parait que c'était aussi chaud que les neuf enfers, et que l'ombre était aussi rare que l'était un dragon d'or, pour un enfant des bas quartiers de Port-Réal.

"Il apportera la paix et la stabilité. L'amour et le bonheur sont des affaires de roturier, nous savons nous autre les nobles que c'est une chose à laquelle nous avons rarement droit. Mais il est vrai en tout cas que l'union entre la famille Martell et Targaryen a toujours était profitable à Westeros. Néanmoins..."

Le prince s'approcha alors de son interlocutrice, prenant le ton de la confidence. Sa voix se fit plus basse, alors qu'il parlait avec un peu plus d'amusement. Appréciant visiblement le fait de propager les ragots et d'en recevoir.

"On dit que c'est une terre peuplée de libertin et de sauvage. Il y a des bâtards partout, et je vous avoue qu'en voyant cette Nyméria Sand, soit disant ambassadrice de Dorne, a la cour... Cela m'évoque que ces rumeurs sont sans doute vrai. Quel autre seigneur suzerain enverrait un bâtard en qualité de diplomate ? N'est-ce pas un scandale en soit ?"

Le prince se redressa, visiblement curieux de connaitre l'avis de la dame de compagnie de sa nièce. Il n'avait jamais porté les bâtards dans son cœur et cela était de notoriété publique. Viserys malgré son jeune âge était bien plus conservateurs que des vieillards ayant connu l'hiver.

2

Aelinor avait félicité le prince Viserys. Elle avait fait don devoir, mais elle l’avait fait avant tout avec sincérité. Elle avait pensé chacun de ses mots, sinon quoi, elle ne les aurait jamais prononcés. Mais le prince de Westeros et futur époux de la princesse de dorne semblait… dubitatif. Avait-elle commis un impair sans même le savoir ? Elle ne savait pas mais ce qui était certain, c’était qu’elle n’adhérait pas à l’idée du prince. Pour la jeune femme, même un mariage arrangé pouvait aboutir à de véritables sentiments. « Rarement le droit ne veut pas dire que cela n’arrivera pas, Altesse. Laissez-vous au moins la chance de voir naître pareil sentiment. » fit la jeune dame de compagnie de la princesse Rhaenys.

L’orageoise serra les dents lorsqu’il évoqua Nymeria Sand et son rôle d’ambassadrice. Aelinor ne savait quoi penser de cette femme. Elle était si mystérieuse et elle ne lui avait jamais parlé. Mais les rumeurs que propageait le prince de Westros arracha des frissons à la fille des terres de l’Orage. Parce que malgré le fait qu’elle ait vécu à La Griffonnière, loin des Marches de Dorne, elle partageait certains points de vue avec les natifs des Marches comme sa famille maternelle. Chacun savait que les hommes des marches de Dorne ne portaient pas dans leur cœur les habitants de Dorne et Aelinor commençait à comprendre pourquoi. Malgré tout, la Sand n’était pas n’importe qui. « Altesse, vous oubliez que Nymeria Sand n’est pas n’importe quelle femme. J’ai ouïe dire qu’elle était la fille du prince Oberyn Martell. De ce fait, elle est la nièce du prince Doran et la cousine de votre fiancée, Arianne Martell. » ajouta la blonde avec une pointe d’incertitude dans la voix. Elle ne savait si le prince irait dans son sens ou non. Elle fit quelques pas et poursuivit. « Quant au libertinage, les Sept en sont témoins c’est une pratique des plus indécente. » siffla la belle orageoise. Aelinor pouvait accepter beaucoup de choses, mais cette pratique, non. La cousine de Jon Connington avait été élevée par une Septa des plus investie. « Mais je doute que la princesse s’adonne à ce type de pratique. Elle n’est que la nièce du prince Oberyn. » ajouta-t-elle.

Oui, elle en doutait fortement. Elle aimait croire que les femmes étaient plus raisonnables que les hommes. Et dans ce domaine, seul les êtres immatures ou inconscient pouvait s’y adonner.

Le prince esquissa un sourire, elle avait le même discourt que Robb, quelque part, il aurait aimait que cela soit possible. Mais Viserys avait horreur de la contrainte, et ce mariage en était une. Une grande qui l'écartait de sa famille, et de sa terre natale. Il savait qu'au fond de son cœur une petite partie de lui en tiendrais toujours rigueur à la princesse, bien qu'elle fût innocente sur le fond et la forme.

"Vous tenez les mêmes paroles qu'un de mes interlocuteurs m'a tenues. J'apprécie votre optimiste, et j'espère que les Sept vous entende. Il serait plaisant que j'ai un mariage heureux."

Il laissa échapper un petit rire quelque peu acide aux paroles de la jeune oragoise. Qu'importe de qui elle était la fille, cela n'avait pas la moindre importance. Elle était et resterait pour toujours une bâtarde une créature qui n'était pas née sous la bénédiction et la concorde des Septs. Une pauvre créature au sang vicié qui n'aurait jamais la hauteur et la prestance des biens nés.

"Vous faites erreur mon amie. Peu importe de qui elle est la fille, elle restera une bâtarde, au même titre que des monstres comme Feunoyr. Leur sang est corrompu et maudit... Ce sont des êtres qui n'ont pas eu l'aval des Sept pour exister. Des agents des septs enfers si vous voulez mon avis. Ils ne sont capables que de veulerie. Nos qualités viennent de notre sang, c'est pour cela que la noblesse est dite bien né. Quand a eux... c'est notre total opposé. "

Le jeune prince se rapprochait pour murmurer sur un air bien plus sous le ton de la confidence. La jeune fille pouvait sentir les flagrances dont le prince se parfumer. Une odeur suave, de fleur du bief confectionné par un maître parfumeur de la région des tyrells. Visiblement, le prince avait perdu définitivement cet air sombre qui l'avait accompagné lorsque qu'ils avaient évoqué la rebellions.

"Saviez-vous que la famille Barathéon est apparentée à la nôtre d'ailleurs et depuis des lustres? Un des seigneurs barathéon, était le frère bâtard d'Aegon le conquérant. Qui a fait un bon mariage pour se placer de fait a la tête des terres de l'orage."

3

Aelinor avait sa propre conception du mariage. Et s’il était trop souvent arrangé, elle aimait croire que le temps pouvait faire son œuvre. Elle voulait croire que de nobles sentiments pouvaient naître entre deux personnes même si elles ne s’étaient pas choisies. Tout était possible non ? Elle ne savait réellement mais l’espoir pouvait exister sinon, autant ne jamais passer devant les sept. Si tel était le cas, elle préférait encore devenir Septa comme Lady Trant plutôt que de vivre une vie morose.  Aelinor se tourna vers le prince. Elle tenait les mêmes propos qu’un autre ? Elle sourit et répondit. « Cela ne tiendra qu’à vous mon prince. Vous seul serez maître de l’avenir que prendra votre mariage pour vous. » Oui, si les Sept donnaient la marche à suivre, seul le prince Viserys pourra l’accepter et tentera de donner un avenir clair à cette union.

« Amie », le prince l’appela « Amie » et Aelinor ne put s’empêcher ses joues de rosir. C’était trop d’honneur qu’il lui faisait. Elle ne pouvait prétendre à être son amie. Si elle était bien l’amie de la princesse Rhaenys, elle ne pouvait prétendre l’être envers le prince VIserys. Mais lorsqu’il parla de l’aspic Nyméria, Aelinor soupira légèrement. « Vous dites qu’ils n’ont pas eu l’aval des Sept, mais personne ne peut dire ce que décident les Sept, pas même vous, Altesse. Malgré tout le respect que je vous dois, je ne peux accepter de telles paroles. Nous ne savons pas ce que veulent réellement les Sept, personne. Quant à savoir s’il s’agit de notre opposé, peut-être. Mais certains bâtards sont des enfants de noble, nous ne pouvons nier ce fait. » lâcha tristement l’orageoise. Si elle respectait l’ascendance de l’aspic qui la plaçait un peu à part des autres bâtards, elle n’en acceptait pas pour autant leur existence. Mais sans aucun doute, ses raisons n’étaient pas les mêmes que celles du prince. Pour Aelinor, la bâtardise était la preuve vivante d’un écart de la part d’un des deux époux et pour la femme pieuse qu’elle était, cela ne pouvait être toléré.

Viserys Targaryen se rapprocha de la jeune femme et Aliénor attendit ses paroles comme si elle s’apprêtait à recueillir une confidence. Un Barathéon, frère bâtard d’Aegon le Conquérant, elle en avait vaguement entendu parlé. « J’ai oui dire cela, altesse. Voilà qui ne doit point vous laisser indifférent. Savoir qu’un bâtard devint suzerain des terres de l’Orage. Mais voilà une raison de plus de servir son altesse la princesse Rhaenys. Après tout depuis bien longtemps l’Orage soutient la Couronne. » Aelonor s’interrompu et un silence s’installa. Puis elle reprit. « N’est-ce pas une raison de plus pour pardonner à l’Orage. L’acte du traitre n’est donc qu’une forte regrettable erreur. Et je suis certaine que les terres de l’Orage voudront vous servir encore longtemps. » affirma avec assurance la cousine de Lord Jon Connington.

« Mais préférez-vous peut-être rentrer ? » proposa la jeune femme.

Le Dragon de l'Est écouta tranquillement les argumentaires de la demoiselle, il était vrai qu'il serait maître de son propre mariage, et il espérait fortement que les conjonctures seraient favorables. Cette affaire l'avait beaucoup tarauder et il était difficile pour lui d'appréhender un avenir qui venait d'osciller dangereusement vers l'inconnu quoi qu'il en soit c'était à lui de prendre les choses en mains.Il prit la parole avec calme.

"La parole des Sept est transmise par les septons, qui dispense l'enseignement de notre foi. Le grand Septon reste de même leur bouche, et s'exprime pour eux. C'est pour cela qu'il abandonne jusqu'à même son nom, quand il se coiffe de la couronne de cristal. Il renonce à son individualité pour représenter nos divinités bienveillantes. Je tire mes dires de leurs enseignements rassurez vous. Et le fait que les bâtards soient aussi des enfants de nobles est bien plus grave encore... Car c'est ce qui crée le plus de malheurs... Ces gens avec des prétentions deviennent menaçantes. La rébellion des Feunoyrs a fait souffrir bien plus de monde et envoyer des gens de bien dans la tombe, bien plus que la guerre de l'usurpateur Barathéon."

Pardonner à l'Orage, serai peut êtres une solution en effet, mais ce n'était pas à lui de le faire c'était a Rhaegar... S'il pouvait, quoi qu'il en soit les terres de l'Orage possèdent une armée forte et surtout étaient des voisins direct de la couronne, l'idée n'était pas bête, et hautement stratégique.

"J'en parlerai au roi, mais cela ne pourra s'arrêter que là. Je n'ai pas le pouvoir de lui dicter sa conduite, j'espère simplement qu'il fera preuve de sagesse. En ce qui me concerne, nous sommes tous des enfants des Sept, et je pense qu'avec le temps et de la bonne volonté nous saurons restaurer la concorde entre la couronne et l'orage."

Le Dragon de l'Est inclina lentement la tête vers la jeune femme, quand celle-ci parla de rentrer

"Il est en effet tard et j'ai bien des sujets à traiter et à résoudre. Si vous ne m'en voulez pas de vous fausser compagnie, je vais devoir le faire. Sachez que ce fut tout de même un plaisir d'échanger avec vous."

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Viserys n’avait pas rot au sujet du grand Septon et Aliénor devait l’admettre. Mais en ce qui concernait les bâtards, visiblement, il resterait un point de désaccord certain. On ne pouvait totalement reprocher leur existence puisqu’ils étaient pour certains issu de noble famille. Mais il était vrai aussi que leur ascendance noble se révélait parfois bien dangereuse. Ce qui valut une petite moue de la part de la jolie orageoise.

Mais son visage s’éclaira lorsqu’il affirma qu’il parlerait au roi. Qu’il lui soumettrait la possibilité de pardonner aux terres de l’Orage. Dicter les gestes du roi, elle ne le demandait pas, pour rien au monde. « Je ne vous demande pas cela Altesse. Et savoir déjà que vous en toucherez deux mots à sa Majesté me suffit amplement. Cette concorde est bénéfique à l’Orage comme elle peut l’être pour la couronne j’en suis certaine. » affirma enfin la jeune femme.

Puis le dragon affirma qu’il était tard et qu’il avait de nombreuses choses à faire. Il s’excusa presque de lui fausser compagnie ce qui eut pour effet de faire rire la jeune femme. « Vous n‘avez point à vous en faire. Vous êtes entièrement pardonné Altesse. Je devrais moi-même retourner auprès de votre nièce. Et faire taire les curieuses qui ne manqueront pas de venir me questionner sur ce moment partager en votre compagnie prince Viserys. Les rumeurs vont bon train mais les Sept soient loués vous êtes fiancé à la princesse Arianne Martell. Et vous n’avez point la réputation de l’oncle de cette dernière. »

L’orageoise s’écarta légèrement et s’inclina. « Ce fut un honneur et un plaisir de converser avec vous altesse. » fit Aelinor en se redressant. « Mais je ne voudrais point vous retenir plus longtemps. » ajouta-t-elle en souriant. Elle lissa sa robe, fit une dernière petite révérence et attendit là que le prince parte le premier des lieux.

HRP:

Viserys esquissa un petit sourire a la dresse de la jeune femme avant de prendre la parole sereinement.

"De même Lady Connington, de même, occupez vous bien de ma nièce elle de la chance de vous avoir a ses côtés."

Le Dragon de l'Est inclina la tête à son tour et se leva du banc afin de se retirer des jardins. Il traversa facilement les allées perpendiculaire, et porta un regard sur les arbres résineux que le vent faisait osciller. Il glissa sa main sur un des rubans de sa houppelande pour le réajuster et se dirigea vers ses propres quartiers visiblement songeur. Pardonner à l'Orage, c'était une pensée qui n'arrêterait pas de tarauder le jeune prince. Les conjonctures étaient peut être favorable a un rapprochement après tout il se devait de réfléchir à la paix globale des septs couronne, un royaume peuplé de gens haineux était de fait bien trop improductif. Cela retirait des écrous à la vaste machine qu'était ce grand royaume, et tôt ou tard les targaryens tomberaient sur une tuile.

De retours dans ses quartiers, le prince s'empara d'une ampoule de verre contenant un de ses parfums préféré et glissa le précieux liquide sur ses mains avant d'oindre son cou et ses cheveux de l'huile essentielle.

Il aurait tout le temps d'y réfléchir, mais il était certains que la réputation de Stannis étaient tout sauf celle d'un homme enclin a passé l'éponge. Mais certains parlaient de lui aussi comme d'un homme juste et capable de faire la pars des choses. Il se ferait un jour son propre jugement, mais pas aujourd'hui, il avait déjà tant a pensée. Devait-il finalement envoyer son portrait à Arianne ? Il n'était pas certains que leurs relations soient quelque chose qu'il puisse maîtriser. Dorne était une terre étrange et ses habitants bien que loyal à la couronne l'était tout autant.

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