Event : Chasse Royale

J’avais l’impression que toute cette horrible scène se déroulait au ralenti. Le sanglier qui s’éloigna de mon père fut tuer par le prince Aegon qui l’embrocha avec son épée, mettant fin au danger imminent de la bête. Mais le mal était, la situation ne changeait pas en dehors du fait qu’il n’y aurait pas d’autres blessures provoqués par ce sanglier qui avait surgit de nulle part. Dès que je sentis ser Patrek Mallister relâchait son emprise, je me dirigeais vers mon père. Je n’y croyais pas, je n’arrivais pas à croire que ce qu’il venait de se passer était réel. C’était un cauchemar duquel il fallait que je me réveille. Mes joues étaient inondées de larmes silencieuses, il m’était impossible d’émettre le moindre son tellement j’étais sous le choc de ce qu’il venait de se passer. Voir son père se faire embrocher n’était pas quelque chose qu’on voyait tous les jours. Jamais je n’aurais pensé que cela pouvait se produire quand j’avais accepté d’accompagnée mon père et mon frère à la capitale pour cette chasse. Et pourtant, mon père gisait, se battant contre sa blessure.

Je m’approchais lentement, comme au ralenti, complètement désemparé par la scène qui se déroulait. Mon esprit n’arrivait plus à réfléchir correctement, je n’avais pas été préparé à voir mon père se faire embrocher sous mes yeux. Pour moi, mon père devait mourir vieux, à Roches-aux-Runes avec une mort paisible, douce. Pas embrocher par une bête lors d’une partie de chasse. Mon frère me tandis sa main et je la saisissais avant de me laisser tomber à genou auprès de notre père. Je voyais plus nettement la blessure bien que le prince appuyait dessus afin de limiter le saignement et permettre à Yohn de vivre peut-être un peu plus longtemps ? Je n’en savais rien, je savais juste qu’avec ce genre de blessure que mon père était très probablement condamné. Je ne savais pas quoi faire pour aider, pour soulager mon père. J’étais là à pleurer, la peur de perdre cet homme que j’aimais tant me tordant le ventre.

Le mestre arriva et je me décalais quelque peu, me rapprochant d’avantage d’Andar pour laisser l’homme de science aidait mon père comme il le pouvait. Je restais silencieuse, tendant de contrôler mes larmes et les soubresauts de mon corps. Mais visiblement le mestre ne pouvait pas faire grand-chose sur place en dehors de donner du lait de pavot. Il fallait transporter Yohn à Port-Réal, mes yeux noisettes fixèrent le visage du mestre, ce dernier avait un air grave. Cela ne présageait rien de bon, il demanda à ce qu’on apporte une civière pour transporter le seigneur Royce. La partie de chasse s’arrêtait là, c’était un soulagement, je n’aurais pu continuer à chasser pendant que mon père était mourant. Mon cœur était serrée, j’avais l’impression d’avoir la poitrine dans un étau, je voulais hurler, frapper, évacuer cette douleur, cette rage, cette tristesse qui me rongeait. Mais je n’y arrivais pas alors j’enfouis mon visage contre l’épaule d’Andar, incapable de regard le corps de mon père mourant sur le sol, avec cette blessure béante dans l’abdomen.