Un oiseau pour le chat [Flashback Tywin Lannister & Elbert Arryn]
Invité
Informations
Personnage
Badges
Un oiseau pour le chat.
297, Lune 2, Semaine 4 - Castral Roc
Tywin Lannister & Elbert Arryn
Les Terres de l'Ouest était une région riche et qui avait prospérer depuis des siècles sous la direction de la maison du Lion d'or, les Lannister. Elle était bien différente du Val tant par sa topographie que par certaines de ses coutumes mais Elbert ne sentait pas étranger ici. Il se sentait mieux qu'à Port-Réal. Pas que la capitale lui déplaise totalement mais par certains aspects, elle n'avait rien d'attirant. Inutile de rentrer dans les détails et de s'encombrer l'esprit avec ses pensées inutiles. Il était ici pour participer au tournoi de Castral Roc par pour ressasser ses sombres pensée à propos de la capitale du royaume. Il se devait de penser plus positivement.
Le vin était bon. Plutôt délicieux. Un grand cru à n'en pas douter. Les Lannister possédaient de l'or en abondance, il était donc tout à fait normal qu'il puisse s'offrir le meilleur en matière de denrées alimentaires et de boissons. La salle de réception était elle aussi impressionnante tout comme le Roc en lui même, cette forteresse à même la roche avait un certain charme. A la manière des Eyriés, cette forteresse était l'une des plus inhabituelles, des plus intéressantes et des plus esthétiques qui lui ait été donné de voir. De plus la maison Lannister était sans aucun doute une des plus prestigieuse des Sept Couronnes et dirigée d'une main de maître par Lord Tywin. L'homme était déjà d'un âge certains mais il demeurait une personne forte tant pour sa maison et les Terres de l'Ouest. Sa coupe à la main, Elbert avait bavardé avec quelques jeunes chevaliers qui allaient participer au tournoi. La plupart venait de l'Ouest et d'autres semblaient être des chevaliers errants. Elbert avait appris à ne pas se fier à la tête d'un homme pour juger sa valeur de combattant.
Il avait aperçu de nombreuses jeunes dames également. Certaines étaient aux mains de Seigneurs locaux en tant qu'épouses alors que d'autres accompagnaient leur ou un de leur parents, sans doute en quête d'une proposition de fiançailles. Les tournois étaient toujours des lieux propices à ce genre de discussions. En un sens, il était content que sa mère se soit tout suite prise de conversations avec une dame de l'Ouest, le laissant vaquer à ses occupations plus tranquillement. Pour l'heure, il restait calmement dans l'ombre cherchant d'un œil une femme qui semblait libre et posséder suffisamment de beauté ou de jugeote pour qu'il en fasse sa reine de beauté en cas de prouesse au cours de ce tournoi. Dans le pire des cas, s'il ne trouvait pas une dame pour qui il pourrait porter les couleurs, il pouvait toujours aller demander à la fille de Lord Tywin, Lady Cersei qui n'était toujours pas mariée . A savoir si cela lui ferait plaisir ou provoquerait son mépris, le Arryn ne préférait pas se prononcer.
Parmi tout ce beau monde présents, c'était le Lord Lannister qui attirait le plus son attention mais il avait aussi repéré le frère de celui-ci, Ser Kevan, un homme qui avait servit de bras droit à son frère Tywin avec brio. Des exemples à suivre pour le jeune homme tout comme l'était Lord Jon Arryn dans le Val d'Arryn. Pourrait-il un jour se targuer d'avoir accomplit autant de choses qu'eux dans sa vie ? Seuls les Sept avaient la réponse à cette question. Pour l'heure, il demeurait taiseux dans son coin, cherchant toujours une dame à aborder, sans arrières pensées. Si dans quelques minutes, il ne trouvait pas chaussures à son pied, il se déciderait sûrement à aller se mêler à la conversation du Seigneur des lieux.
© DRACARYS
Invité
Informations
Personnage
Badges
Un oiseau pour le chat
297, Lune 2, Semaine 4 - Castral Roc
Elbert Arryn & Tywin Lannister
Que de monde avait répondu présents au tournoi de Castral-Roc. Manifestement, ce genre de divertissement avait vraiment manqué aux gens de l’Ouest, Ouest qui se trouvait majoritairement représenté tant dans cette salle qu’au vu des noms inscrits sur la liste des participants au tournoi. De temps en temps, on croisait un chevalier issu d’un autre territoire, mais c’était là une occasion qui fut encore peu donnée au Vieux Lion.
Vêtu d’un habit pourpre aux broderies d’or et de bottes noires, Lord Tywin était celui avec qui tous voulait parler, ce qui était plutôt paradoxal vu la prolixité légendaire du Seigneur de Castral-Roc. Ses obligations envers ses invités le forcèrent cependant à trouver pour chacun une réponse adéquate à leurs questions et babillages sans intérêt. Des musiciens jouaient divers airs connus de tout Westeros, répertoire qui passa toutefois entre les mains de Lord Tywin, qui voulait vérifier en personne ce qui allait être joué durant cette soirée donnée dans son fief et en sa présence. Quelques Seigneurs et leurs Dames de l’Ouest applaudirent même légèrement lorsqu’ils entonnèrent les Pluies de Castamere.
Les gens parlaient, mangeaient, buvaient et riaient autour de lui, mais leur joie, aussi communicative fut-elle, ne dérida pas pour autant le visage fermé et autoritaire du Vieux Lion, pas même lorsqu’il fut rejoint par son frère, Kevan Lannister, qui le prit à part un moment avant qu’ils ne soient tous deux à nouveau accaparés par leurs invités :
Cette réception est un succès. Je constate que les Pluies de Castamere font toujours leur effet, lui dit Kevan, un léger sourire sur les lèvres.
Ce chant n’est pas indiqué pour ce genre de soirée. Mais la retirer du répertoire n’aurait pas été indiqué, d’autant plus qu’il est préférable qu’elle ne tombe pas dans l’oubli.
Oh je ne pense pas qu’une telle chose arrivera un jour, pas après ce pourquoi elle a été écrite.
Kevan disait vrai, en effet et c’est en repensant aux incidents qui précipitèrent l’écriture de cette chanson aujourd’hui connue dans les Sept Couronnes qu’ils reçurent leurs invités suivants, les Lépicier, venus remercier leur Suzerain pour cette invitation et ce tournoi tant attendu. Un mouvement de la tête de son frère, sorte de léger salut à l’attention d’un autre invité, attira l’attention du Vieux Lion, tandis que les Lépicier jacassaient encore et toujours devant eux.
Le Val est parmi nous, souffla Kevan à l’oreille de son aîné.
Tywin regarda alors un court instant dans la même direction que son cadet et vit en effet un jeune homme dont les couleurs de ses vêtements ne pouvaient guère tromper sur son origine et sa Maison. « Les Arryn » se dit le Vieux Lion. Dire que les contacts avec le Val étaient fréquents serait bien enjoliver la vérité car rares furent les occasions données à Lord Tywin ainsi qu’à Lord Jon Arryn de se rencontrer ou même d’échanger quelques corbeaux, y compris avec les autres nobles maisons du Val, depuis le dernier refus de Lord Royce de marier sa fille Ysilla à Tyrion. La présence donc de ce jeune homme dont seul le nom était désormais connue du Vieux Lion, était une bonne chose. Aussi Lord Tywin salua légèrement de la tête le jeune homme qui s’avançait, un peu hésitant, vers eux, tandis que les Lépicier prenaient congé. Les Lions les saluèrent avec tout le respect dû à cette maison de chevaliers fieffés avant d’accueillir leur nouvel interlocuteur. Ce fut Ser Kevan qui parla le premier, Tywin préférant rester silencieux et observer de plus près ce jeune chevalier du Val :
La Maison Arryn nous fait un honneur de sa présence Ser.
Vêtu d’un habit pourpre aux broderies d’or et de bottes noires, Lord Tywin était celui avec qui tous voulait parler, ce qui était plutôt paradoxal vu la prolixité légendaire du Seigneur de Castral-Roc. Ses obligations envers ses invités le forcèrent cependant à trouver pour chacun une réponse adéquate à leurs questions et babillages sans intérêt. Des musiciens jouaient divers airs connus de tout Westeros, répertoire qui passa toutefois entre les mains de Lord Tywin, qui voulait vérifier en personne ce qui allait être joué durant cette soirée donnée dans son fief et en sa présence. Quelques Seigneurs et leurs Dames de l’Ouest applaudirent même légèrement lorsqu’ils entonnèrent les Pluies de Castamere.
Les gens parlaient, mangeaient, buvaient et riaient autour de lui, mais leur joie, aussi communicative fut-elle, ne dérida pas pour autant le visage fermé et autoritaire du Vieux Lion, pas même lorsqu’il fut rejoint par son frère, Kevan Lannister, qui le prit à part un moment avant qu’ils ne soient tous deux à nouveau accaparés par leurs invités :
Cette réception est un succès. Je constate que les Pluies de Castamere font toujours leur effet, lui dit Kevan, un léger sourire sur les lèvres.
Ce chant n’est pas indiqué pour ce genre de soirée. Mais la retirer du répertoire n’aurait pas été indiqué, d’autant plus qu’il est préférable qu’elle ne tombe pas dans l’oubli.
Oh je ne pense pas qu’une telle chose arrivera un jour, pas après ce pourquoi elle a été écrite.
Kevan disait vrai, en effet et c’est en repensant aux incidents qui précipitèrent l’écriture de cette chanson aujourd’hui connue dans les Sept Couronnes qu’ils reçurent leurs invités suivants, les Lépicier, venus remercier leur Suzerain pour cette invitation et ce tournoi tant attendu. Un mouvement de la tête de son frère, sorte de léger salut à l’attention d’un autre invité, attira l’attention du Vieux Lion, tandis que les Lépicier jacassaient encore et toujours devant eux.
Le Val est parmi nous, souffla Kevan à l’oreille de son aîné.
Tywin regarda alors un court instant dans la même direction que son cadet et vit en effet un jeune homme dont les couleurs de ses vêtements ne pouvaient guère tromper sur son origine et sa Maison. « Les Arryn » se dit le Vieux Lion. Dire que les contacts avec le Val étaient fréquents serait bien enjoliver la vérité car rares furent les occasions données à Lord Tywin ainsi qu’à Lord Jon Arryn de se rencontrer ou même d’échanger quelques corbeaux, y compris avec les autres nobles maisons du Val, depuis le dernier refus de Lord Royce de marier sa fille Ysilla à Tyrion. La présence donc de ce jeune homme dont seul le nom était désormais connue du Vieux Lion, était une bonne chose. Aussi Lord Tywin salua légèrement de la tête le jeune homme qui s’avançait, un peu hésitant, vers eux, tandis que les Lépicier prenaient congé. Les Lions les saluèrent avec tout le respect dû à cette maison de chevaliers fieffés avant d’accueillir leur nouvel interlocuteur. Ce fut Ser Kevan qui parla le premier, Tywin préférant rester silencieux et observer de plus près ce jeune chevalier du Val :
La Maison Arryn nous fait un honneur de sa présence Ser.
© DRACARYS
Invité
Informations
Personnage
Badges
Un oiseau pour le chat.
297, Lune 2, Semaine 4 - Castral Roc
Tywin Lannister & Elbert Arryn
Les Pluies de Castamère résonnèrent dans la salle. Les musiciens semblaient avoir trouver un air pour flatter le Seigneur local. Ce n'était pas étonnant que leur choix se porte sur cette chanson qui témoignait à elle seule du pragmatisme et du côté impitoyable de Lord Tywin Lannister. Un avertissement à peine déguisé pour tout ses vassaux ou plutôt un rappel bien placé. Grâce à cette chanson, le vieux lion avait réussi à créer tout un symbole. Prenant une nouvelle gorgée de sa coupe de vin, la musique arriva à sa fin. Il parvint finalement à la rencontre de Lord Tywin Lannister mais n'eut pas le loisir de prononcer un mot que son frère, Ser Kevan avait prit la parole pour saluer Elbert.
«Je ne représente pas officiellement mon grand oncle Lord Jon Arryn mais c'est un honneur de me trouver en ce jour en, ce lieux et en votre compagnie, Lord Tywin et Ser Kevan.»
Le jeune homme s'était incliné légèrement en signe de respect pour ses deux hommes de grandes valeurs. Il se sentait en agréable compagnie et était bien plus détendu qu'à la capitale bien qu'il affichait cependant le visage, l'apparence et l'attitude qui correspondaient à ce lieux ,et à l'occasion. De plus, la perspective du tournoi l'enchantait au plus haut point. Il avait l'impression que cela faisait des lunes qu'il n'avait plus eut l'occasion de jouter en conditions « réelles ». Qui plus est sa mère semblait toujours absorbée par sa discussion ce qui lui laissait le champ libre. Il ne cherchait même pas à savoir si elle avait juste aperçue une vieille amie ou si elle cherchait à nouveau un parti d'assez grande valeur pour soutenir son fils. D'une voix calme et posée, l'ancien héritier de la maison Arryn prit de nouveau la parole.
«Je suis Ser Elbert Arryn, petit neveu du Lord protecteur du Val. Cette réception est grandiose. Elle est le parfait reflet de la grandeur et de la richesse de la maison Lannister. J'ai hâte que le tournoi commence.»
Il s'était présenté naturellement car il pensait que Lord Tywin Lannister n'avait pas besoin de s'encombrer la tête avec toute la généalogie du Val. Son nom pouvait cependant raviver chez lui certains souvenirs. En effet, dans la ramification de l'arbre généalogique des Arryn, Elbert fut longtemps l'héritier de Jon Arryn et occupait à présent la position numéro deux dans l'ordre de succession. Si à présent sa position était moins attirante, il n'était pas exclu de penser que le Seigneur de Castral Roc eu peut-être un jour l'idée de marier sa fille à Elbert dans le but d'unir ses deux grandes maisons suzeraines.
«Je n'ai point vu de nombreux chevaliers du Val présents à vos festivités. J'espère parvenir à faire honneur à ma région et à l'organisateur de ce tournoi par mes prouesses, la lance à la main.»
Il avait déjà beaucoup parler et ne souhaitait pas passer pour un jeune homme qui ne savaient faire que cela si bien qu'il décida de laisser les prochains mots à Ser Kevan et Lord Lannister. Il n'avait pas encore eut la chance d’apercevoir les deux enfants de ce dernier. Si son cadet était loin d'être le genre de personne qu'il fréquentait habituellement de par sa réputation, sa sœur pourrait sans doute faire une bonne compagnie. Sympathiser et gagner la confiance d'un Lannister vous ouvrait généralement de nombreuses portes à travers toute les Terres de l'Ouest ! La tâche pouvait néanmoins s'avérer difficile. Que les Sept puissent soutenir Elbert dans cette discussion avec deux des piliers de cette partie du royaume !
© DRACARYS
Invité
Informations
Personnage
Badges
Un Oiseau pour le Chat
297, Lune 2, Semaine 4 - Castral Roc
Elbert Arryn & Tywin Lannister
Le Vieux Lion écoutait les propos de Ser Elbert avec attention. Il était fort aise d’avoir enfin un interlocuteur qui ne l’ennuyait pas et en sa qualité de Chevalier du Val et de représentant éminent de la Maison Arryn, il se trouvait très bien servit en compagnie de ce jeune homme dont il appréciait la façon élégante de parler, sa tenue et son maintien. Alors que son frère l’observait encore tout en sirotant de temps à autre une goutte de vin, Lord Tywin répondit aux félicitations de Ser Elbert et à son impatience concernant le tournoi :
J’en suis flatté, Ser Elbert. Nous ne voyons que trop rarement les gens du Val ici, sur les Terres de l’Ouest, alors que vous êtes les bienvenus. Même si vous ne représentez pas officiellement votre grand-oncle, vous avez néanmoins une lourde responsabilité sur les épaules, car on dit les Chevaliers du Val fort adroits aux joutes et de valeureux combattants… Et je n’ai à présent rencontré que vous, en provenance du Val…
Son frère renchérit :
Assurément, Ser Elbert. Vous allez devoir briller demain, autrement la réputation du Val s’en verra malheureusement ternie. Je suis persuadé que vous ferez merveille. Les paris vont bon train, à ce que j’ai cru entendre et votre classement est des plus favorable à votre victoire.
Un léger sourire se dessina sur les lèvres minces de Ser Kevan, un sourire amical et un brin encourageant, même si ni lui, ni son aîné, n’avait parié sur le jeune Chevalier du Val. Leurs faveurs allaient à Ser Daven Lannister de la Dent-d’Or, et nombre de dignes Seigneurs et Dames de l’Ouest avaient pariés sur sa victoire. Sans se départir de son sourire, Ser Kevan jeta un bref coup d’œil vers son frère, mais le visage de ce dernier était loin de laisser transparaître les mêmes expressions encourageantes que son frère cadet. Au contraire, ses yeux bleus glacés aux éclats d’or détaillaient le visage du jeune homme avec circonspection. Il finit par reprendre, tandis que les musiciens entonnaient un air plus entraînant derrière eux :
Comment se porte votre grand-oncle, Ser Elbert, ainsi que votre cousin, Robert Arryn ? Je suppose que Lord Jon doit être fort soulagé d’avoir un héritier de son sang, même s’il avait déjà en vous un héritier fort prometteur. Je suis étonné de ne pas encore le voir servir en tant qu’écuyer…Il trouverait en vous un modèle à suivre.
Si l’annonce de la naissance de Robert Arryn était parvenue jusqu’à Castral-Roc, bien peu étaient ceux qui étaient au courant de la santé fragile du jeune héritier du Val. Bien que les relations entre l’Ouest et le Val ne soient ni bonnes ni mauvaises, il n’était guère dans l’intérêt du Vieux Lion qu’un territoire comme le Val se voit confier à un gamin malade, chétif et faible… Lord Jon viendrait à peine de rejoindre les Sept que nombreux seraient les Seigneurs peu scrupuleux à vouloir s’adjuger les faveurs de sa veuve pour pouvoir ensuite pleinement servir de précepteur pour le petit Lord et même d’intendant… Mieux valait donc maintenir des relations correctes avec les Arryn dont Ser Elbert et également Lady Lysa, même si ni Tywin ni Kevan ne lui avaient jamais adressé un seul mot. Les Îles de Fer et Dorne étaient deux adversaires suffisants pour l’Ouest…Inutile d’en voir un troisième émerger du Val, Val qui se trouvait bien trop proches du Nord et des Stark que de l’Ouest et des Lannister, ce qui déplaisait fort au Seigneur de Castral-Roc. Kevan allait reprendre la parole lorsque Lord Tywin lui posa une question bien plus personnelle :
Un jeune homme de votre condition doit déjà être promis à quelque jeune dame du Val ou d’ailleurs. Est-ce le cas, Ser ?
J’en suis flatté, Ser Elbert. Nous ne voyons que trop rarement les gens du Val ici, sur les Terres de l’Ouest, alors que vous êtes les bienvenus. Même si vous ne représentez pas officiellement votre grand-oncle, vous avez néanmoins une lourde responsabilité sur les épaules, car on dit les Chevaliers du Val fort adroits aux joutes et de valeureux combattants… Et je n’ai à présent rencontré que vous, en provenance du Val…
Son frère renchérit :
Assurément, Ser Elbert. Vous allez devoir briller demain, autrement la réputation du Val s’en verra malheureusement ternie. Je suis persuadé que vous ferez merveille. Les paris vont bon train, à ce que j’ai cru entendre et votre classement est des plus favorable à votre victoire.
Un léger sourire se dessina sur les lèvres minces de Ser Kevan, un sourire amical et un brin encourageant, même si ni lui, ni son aîné, n’avait parié sur le jeune Chevalier du Val. Leurs faveurs allaient à Ser Daven Lannister de la Dent-d’Or, et nombre de dignes Seigneurs et Dames de l’Ouest avaient pariés sur sa victoire. Sans se départir de son sourire, Ser Kevan jeta un bref coup d’œil vers son frère, mais le visage de ce dernier était loin de laisser transparaître les mêmes expressions encourageantes que son frère cadet. Au contraire, ses yeux bleus glacés aux éclats d’or détaillaient le visage du jeune homme avec circonspection. Il finit par reprendre, tandis que les musiciens entonnaient un air plus entraînant derrière eux :
Comment se porte votre grand-oncle, Ser Elbert, ainsi que votre cousin, Robert Arryn ? Je suppose que Lord Jon doit être fort soulagé d’avoir un héritier de son sang, même s’il avait déjà en vous un héritier fort prometteur. Je suis étonné de ne pas encore le voir servir en tant qu’écuyer…Il trouverait en vous un modèle à suivre.
Si l’annonce de la naissance de Robert Arryn était parvenue jusqu’à Castral-Roc, bien peu étaient ceux qui étaient au courant de la santé fragile du jeune héritier du Val. Bien que les relations entre l’Ouest et le Val ne soient ni bonnes ni mauvaises, il n’était guère dans l’intérêt du Vieux Lion qu’un territoire comme le Val se voit confier à un gamin malade, chétif et faible… Lord Jon viendrait à peine de rejoindre les Sept que nombreux seraient les Seigneurs peu scrupuleux à vouloir s’adjuger les faveurs de sa veuve pour pouvoir ensuite pleinement servir de précepteur pour le petit Lord et même d’intendant… Mieux valait donc maintenir des relations correctes avec les Arryn dont Ser Elbert et également Lady Lysa, même si ni Tywin ni Kevan ne lui avaient jamais adressé un seul mot. Les Îles de Fer et Dorne étaient deux adversaires suffisants pour l’Ouest…Inutile d’en voir un troisième émerger du Val, Val qui se trouvait bien trop proches du Nord et des Stark que de l’Ouest et des Lannister, ce qui déplaisait fort au Seigneur de Castral-Roc. Kevan allait reprendre la parole lorsque Lord Tywin lui posa une question bien plus personnelle :
Un jeune homme de votre condition doit déjà être promis à quelque jeune dame du Val ou d’ailleurs. Est-ce le cas, Ser ?
© DRACARYS